Mensuel Novembre 2025 - N°395

 

Mensuel de diffusion d’informations sur l’oralité,

les conteurs et les raconteurs.

Novembre 2025 – N°395

P 912122 Bureau de dépôt CHAUDFONTAINE 4050  

Editeur responsable : Marie-Claire Desmette, av. E. Ysaÿe, 32/224 4053 Embourg

 

Au sommaire, ce mois-ci:

- 2 Articles

- Spectacles – Veillées – Balades

- Formations

- 3 histoires    

 

La Maison du Conte et de la Parole de Liège

 

395^ième Veillée du 7- Scène ouverte, spectacle de contes

 

quand ? le vendredi 14 novembre à 20h      où ? Théâtre à Denis, 302, rue Ste Marguerite, 4000 Liège

combien ? 4€                                                pour qui ? tout public

infos, inscription pour conter : reservation maisonconteliege@gmail.com; 0497/61.51.05, 0476/65.37.83

           pas d’inscription pour assister.

Nous voici bien installés dans nos quartiers d’hiver au Théâtre à Denis. Venez-y nombreux. Inspiration proposée, les sorciers, les sorcières.  Plus vos inspirations personnelles.

 

La Maison du Conte et de la Parole de Liège

 

396^ième Veillée du 7- Scène ouverte, spectacle de contes

 

quand ? le vendredi 12 décembre à 20h       où ? Théâtre à Denis, 302, rue Ste Marguerite, 4000 Liège

combien ? 4€                                                pour qui ? tout public

infos, inscription pour conter : reservation maisonconteliege@gmail.com; 0497/61.51.05, 0476/65.37.83

           pas d’inscription pour assister.

L’hiver est à nos portes. Venez vous réchauffer avec des histoires de St Nicolas, Noël et leurs cadeaux.  Plus votre inspiration personnelle.  Dans un cadre chaleureux.

 

La Maison du Conte et de la Parole de Liège

 

Habiter sa parole, stage animé par Valérie Bienfaisant

 

quand ? les 29 et 30 novembre                                    où ? rue du Beau Mur, 48, 4030 Liège

combien ? 120€                                                            pour qui ?  aucune expérience préalable requise

Infos, inscription : cdidelot@hotmail.be 0476.65.37.83

Ce stage vous invite à explorer le dialogue entre silence et parole, corps et voix, à travers deux pratiques complémentaires :

Le masque neutre vous amène dans un état de disponibilité totale. Sous le masque, le corps devient votre seul langage. Chaque geste, chaque mouvement révèle une présence, une énergie pure. Dans ce silence imposé, l'expression non-verbale se déploie et s'amplifie.

Le conte libère ensuite la parole. En retirant le masque, vous découvrez une voix nourrie par l'expérience corporelle. Les mots prennent racine dans le mouvement trouvé, créent un maillage unique entre expression physique et orale.

 

La Maison du Conte et de la Parole                                        Comité de Quartier Vennes Fétinne

 

Nochebuena par Maria Estalayo

 

quand ? le 7 décembre à 15h            où ? Auditorium de La Boverie, parc de la Boverie, 3, 4020 Liège

combien ? 12€ (10€ en prévente       pour qui ? Tout public à partir de 8 ans.

Infos et réservation : cdidelot@hotmail.be; 0476/65.37.3

De Noëls en Noëls, l’histoire d’une sœur et d’un frère pas comme les autres.

 

La Maison du Conte et de la Parole de Liège

 

Atelier conte 2026 animé par Paul Fauconnier

 

quand ? des samedis de janvier à juin                              où ? à Liège, lieu à fixer.

combien ? 50€/séance                                                       infos : 0497/61.51.05 ; 0476/65.37.83

Très peu de théorie, beaucoup de pratique.  En cours d’élaboration.

Sorcières, sorciers

Édito

Encore une fois un sujet qui nous dépasse, avec plusieurs points d’ancrage possible : la confusion avec les guérisseuses et les rebouteux, la chasse aux sorcières, les contes et la réalité, …

Voici donc une présentation historique de la sorcière, des histoires de sorciers et de rebouteux, des citations. 

            Et, comme d’habitude, l’annonce de vos activités contes.  Sans oublier la politique et le traditionnel mais pas si traditionnel que ça, le concours de contes de Philippeville.

            En exergue, les activités contes de la Maison de Liège.  On n’est jamais si bien servi que par soi-même.  Bonne lecture, MCD

 

D’après un article de Colette Arnoult, paru dans « La grande Oreille » n°75, décembre 2018.

 

L’invention de la sorcière

Beaucoup d’entre nous, les conteurs et conteuses, connaissent ce merveilleux quadrimestre qu’est « La grande oreille ».

Ayant retrouvé un article de Colette Arnoult sur le thème des sorcières, je vous en livre « la substantifique moelle ».

Déjà au V^e siècle av J.-C., Platon évoque maléfices, empoisonnements, poupées piquées d’épingles ainsi que des tablettes d’imprécation, plus tard, Suétone et Tacite feront de même.

En Grèce comme à Rome, n’étaient pris en considération que le meurtre ou l’empoisonnement ; n’était dangereux que ce qui pouvait ébranler les structures sociales et remettre en question le pouvoir.

A la chute de l’Empire romain d’Occident, l’Église est le seul pouvoir subsistant et avec le christianisme le Diable fait son apparition bien qu’au début les pratiques magiques sont combattues, plus par pressions dissuasives que par répression, en tant que superstitions païennes.

Mais au long des siècles, ceux et celles qui ne rentraient pas dans le rang ont été accusés de tous les maux ce qui permettra aux païens et aux chrétiens de se renvoyer les mêmes accusations.

Aux XI^e et XII^e siècles, voici l’époque des Croisades et donc le contact avec l’infidèle et l’Orient. Les infidèles, les musulmans sont assimilés aux démons et très vite l’accusation s’étend aux juifs, le peuple déicide.

Ensuite, au XII^e, arrive l’époque des hérésies (cathares, vaudois, sectes) et, parallèlement, un mouvement de contestation au sein même de l’Église avec, pour conséquence, l’apparition de l’inquisition. Une bulle du pape jean XXII associe hérésie et sorcellerie permettant ainsi de combattre la sorcellerie sous couvert d’hérésie. Il faut souligner qu’à cette époque la femme ne fait (pas encore) l’objet d’une codification particulière.

Mais au XV^e, deux inquisiteurs allemands écrivent le Malleus maleficarum et, cette fois, la femme est devenue la sorcière. Malheureusement, c’est à partir de cette époque que la femme est apparue comme un être inférieur à l’homme, un raté de la nature, un homme castré…

Je vous passe le discours dévalorisant de St Augustin, repris plus tard par St Thomas d’Aquin et le culte voué à la Vierge Marie (vierge et mère) en opposition à Ève associée au Diable et à la sexualité (la vile tentatrice).

Toutes les folles croyances à propos des agissements des sorcières sont devenues réalité et l’image de la culture populaire se modifie.

La sorcière était capable d’atteindre l’homme par une foule de maux divers, en s’en prenant aux bêtes, aux fruits de la terre.

Arrive donc le temps des démonologues. Le Malleus n’a pas hésité à se faire l’écho des pires aberrations et, en créant la sorcière, le diabolique s’est matérialisé. Devant le tribunal de l’inquisition, on ne pouvait convoquer Satan, la sorcière oui.

Au XV^e et XVI^e, les démonologues vont copier et recopier le Malleus et le protestantisme aggrave encore les choses. En effet, les catholiques et les protestants, convaincus de l’existence de Satan, se diabolisent respectivement avec beaucoup de conviction ce qui a justifié une répression qui, sous couvert d’hérésie et de sorcellerie, a servi les intérêts les plus divers…

Heureusement, certains esprits éclairés ont dénoncé l’aberration de ces procès et Louis XIV mettra fin officiellement un terme aux procès de sorcellerie ; les bûchers vont peu à peu s’éteindre. Marie-Noëlle Herbiet,

 

Nouvelles du monde du conte, de la politique de la culture

 

·             La Fédération Wallonie-Bruxelles a voté son budget 2026.  Pour la culture : économie de 12,9 millions d’Euros.  Non-indexation des subventions, même pour les secteurs à contrats-programmes prévoyant l’indexation.  Justification juridique : il est prévu dans les conventions pluriannuelles : « le contrat-programme est conclu dans les limites budgétaires du Ministère de la Communauté Française sans préjudice de toute adaptation pouvant résulter de ces limites. »  D’après Le Soir des 11 et 12 octobre.

 

·                 31^e concours d’expression sur le thème Toi mon toit

 

C’est à dire ! est Fais-moi un Conte qui se renouvelle et vous propose ce 31^ième concours 
Qu’est-ce qui reste ?

La finalité de C’est-à-dire ! est une performance orale en public, basée sur une thématique donnée (Toi mon toit). Le participant proposera individuellement une représentation vivante où un texte, une histoire (de facture personnelle et originale !) sera interprété/e pour un public, créant une expérience collective et une immersion dans un univers imaginaire.

Qu’est-ce qui change alors ?

C’est-à-dire ! s’ouvre à toute forme d'expression artistique qui mette en avant la performance orale pour transmettre un texte ou une histoire à un public. La création et la performance peuvent relever des univers du conte, du théâtre, du slam, et plus largement de l'art oratoire, voire de la poésie performée. En cas de sélection, la performance finale sera réalisée en public, sans l’aide d’un support écrit, sans apport de moyens scénographiques.

Le participant propose sa candidature en livrant une création inédite complète, sous forme

• soit un texte dactylographié (police ARIAL (taille 12) ; marges de 2,5 cm ; interligne 1.)
• soit une vidéo d’au moins quatre minutes dans laquelle le participant se filme en train de livrer sa création dans sa version complète et sans scénographie.

Un formulaire d’inscription disponible sur notre site https://www.culture-philippeville.be/ sera aussi complété.

A retenir aussi dans les nouveautés…

Vendredi 21 novembre : présentation du projet avec la complicité de Julien Staudt ; immersion dans l’univers de l’oralité ; jeu immersif, théâtre tronqué… (Voir p.8 )

Dimanche 8.03 (14h-16h30) : NON-présélection mais invitation… Pourquoi la création n’a pas été retenue ? Julien Staudt essaiera d’apporter un éclairage sur cette question.

ECHEANCES PRINCIPALES

Mer 28 janvier : date limite pour l’envoi des textes

7, 15, 21 mars (9h30-16h30) : assurés par Julien Staudt, trois ateliers d’accompagnement sont offerts aux finalistes.

Samedi 28 mars : finale du concours au Centre culturel de Philippeville

Infos : animation2@culture-philippeville.be 071-66.23.03

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? Les femmes ont une sexualité insatiable.  Le résultat, elles se font aimer trop par leur mari et transforment ainsi le lien conjugal en péché.  Sexualité insatiable. Vagin avide, qui ne peut être satisfait que dans des relations avec les démons, incubes et succubes.

Institoris in le Marteau des Sorcières 

Spectacles – Veillées – Balades

  

Maison du Conte de Charleroi

 

- le 2/11 à 11h15, Dodo dans les étoiles, Quai 10 à Charleroi,

      après le film "Les petits contes de la nuit"

     Infos : https://www.facebook.com/events/1375904550155547

 

- le 5/11 à 14h, Contes Mortels, source de vie #2, CAL Charleroi,

     dans le cadre de la semaine mortelle. Infos : info@cal-charleroi.be - 071 53 91 72

 

- le 7/11, Contes du soir « Lausprelle » - Festival 100% Rural

     Domaine de Château de Lausprelle, Rue de Villers, 61, Gerpinnes. Infos : 071 501 164

En collaboration avec le centre culturel de Gerpinnes

 

- le 8/11à 10h et 11h Kiliri.  Pour les 2,5/5 ans

     Bibliothèque de Courcelles. Infos : 071/46.38.60 ou bibliotheques@courcelles.be

 

- 14/11 15h et 20h, Les Gueules Noires #2 au Poche Théâtre de Charleroi

     Infos : https://www.billetweb.fr/les-gueules-noires2

Suite aux nombreuses demandes, reprise du spectacle Les Gueules Noires !

 

- le 17/11 à 11h Livrerie. Pour les 0/3 ans. Bibliothèque de Courcelles :

     Infos : 071/46.38.60 ou bibliotheques@courcelles.be

 

- le 21/11 à 20h, Contes d'automne, Festival Escales Origines - soirée conte chez l'habitant à Loverval

     Infos : 0475/64.95.38 ou www.contecharleroi.be

 

- le 22/11 à 10h et 11h, Lecture vivante, contes éveil musical. Pour les 0/5 ans.

     Bibliothèque de Pont à Celles :

     Infos : 071/84.78.84 ou bibliotheque@pontacelles.be

 

Sans oublier notre émission Raconte & Nous sur Buzz Radio 94.3 & 97.8 FM ou sur www.buzzradio.be :

10/11 – 18h00 : Invité mystère

24/11 – 18h00 : Anniversaire de la 5e saison, déjà !

 

Festival Brin’causettte

 

- le 6 novembre à 19h, "Fils de Bitche" par Christian Pierron et Véronique de Miomandre

      Corps de Garde « La Poulie » Boulevard Vauban à 6830 Bouillon

      Réservations : Jean-Jacques Toussaint - 0477 / 39 06 91  - jjtoussaint9@gmail.com

Quand on parle de nos origines, des frontières, de la guerre, avec de l’humour et des chansons, cela construit des ponts par-dessus les murs.

 

- le13 novembre à 19h, "Echappées" de Philippe Sizaire (F)

      la Grange à Matthieu- 11, Tienne du Bosquet, 6929 Porcheresse (Daverdisse)

      Réservations : Luc Vanommeslaeghe - 0476/23 94 85 - vernaterre@icloud.com

Belles histoires poétiques où le réel penche toujours vers le merveilleux. Un régal de délicatesse.

 

- le 27 novembre à 19h, "Celles qui veillent" de Anne Borlée

      le grenier sauvage - 8, allée des Marronniers à 6929 Daverdisse

      Réservation conseillée : Lise Dineur - 0498/68 52 27 - lise.dineur@gmail.com

A la rencontre de l’histoires des femmes dites sorcières et de ce qu’elles ont à nous transmettre.

 

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10 € Apéritif offert, spectacle et puis Brin d'causette avec l'artiste et bar ouvert.

Plus d'info sur https://www.brindcausette.be et https://www.facebook.com/FestivalBrindcausette

Compagnie des Paroles www.compagniedesparoles.be

Festival Brin d'causette www.brindcausette.be Fb Festival Brindcausette  Insta Festival.brin.dcausette

 

? Puisque les femmes sont vouées au démon, tous leurs actes sont diaboliques.  Même ce qu'elles font de bien doit être tenu pour mauvais.

Institoris in le Marteau des Sorcières

 

 Racontance

 

- le vendredi 7 novembre à 19h30, Les Zapéro-contes Charleroi. Participation au chapeau.

      au Livre ou Verre, 6 passage de la Bourse, 6000 Charleroi.  Infos au 0477/22.89.39

     Réservations non obligatoires. Inscriptions pour conter : racontancecarolo@gmail.com

Cette soirée scène ouverte aux conteurs est animée par Ahmed Hafiz.

 

- le vendredi 21 novembre à 20h, Les Zapéro-contes Bruxelles. Participation au chapeau.

      à l'Ultieme Hallucinatie Au 316 Rue Royale – 1210 Bruxelles.

     Infos et Inscriptions pour conter : racontance@hotmail.com 

     infos et réservations vivement conseillées via le site : www.racontance.be ou par mail. 

Cette soirée scène ouverte aux conteurs est animée par Dominique Brynaert.

Spécial Carte blanche, en seconde partie de soirée, au conteur Arnaud Demuynck

 

- le 9 novembre à 16h, Princesse Pilette par Cécile Didelot

      Fenil de Hoof, rue Hoof 86, Welkenraedt. A partir de 10 ans.  10€.

      Réservation indispensable : hagelsteineric@gmail.com

Dans les années 60, une toute petite fille refuse de suivre les règles toutes tracées. Le mariage ? Elle s’en fiche un peu. Mais faut-il, pour être libre, renoncer à l’amour ? Et d’abord… qu’est-ce que c’est, l’amour ?

 

Maison du Conte de Namur

 

- le lundi 10 novembre à 20H, le 10 du mois, à la Maison du Conte de Namur, 170, rue des Brasseurs

      Public : Adultes - adolescents     Prix unique : 5 €. Pour raconter s'inscrire au 0489 933 548

Venez (re)découvrir le plaisir d'écouter ou pour s'essayer à conter, que vous soyez conteur amateur ou confirmé.
Si vous souhaitez un retour sur votre prestation, n'hésitez pas à le demander à un membre de l'équipe.

 

- le samedi 15 novembre à 19H30, Contes de vie et de mort par l'équipe de la Maison du conte. prix: 0€.

      RV à la Maison du conte 170, rue des Brasseurs à Namur

      Réservation conseillée au 0489 933 548 ou par mail à maisonduconte.namur@gmail.com

Balade contée à travers les rues de Namur

 

La Maison du Conte et de la Parole de Liège

 

395^ième Veillée du 7- Scène ouverte, spectacle de contes

 

quand ? le vendredi 14 novembre à 20h      où ? Théâtre à Denis, 302, rue Ste Marguerite, 4000 Liège

combien ? 4€                                                pour qui ? tout public

infos, inscription pour conter : reservation maisonconteliege@gmail.com; 0497/61.51.05, 0476/65.37.83

           pas d’inscription pour assister.

Nous voici bien installés dans nos quartiers d’hiver au Théâtre à Denis. Venez-y nombreux. Inspiration proposée, les sorciers, les sorcières.  Plus vos inspirations personnelles.

 

- le samedi 15 novembre à 19heures, Balade aux flambeaux par Cécile Didelot et Laure Cech.

     Rendez-vous à 19h à l’entrée du parc des oblats av. Francisco Ferrer à Liège.

     Réservation souhaitée au 0476 51 61 05.  Public familial. Au chapeau.

Venez avec votre lanterne écouter des contes d’automne.

 

Les Dimanches du Conte

 

- le dimanche 16 novembre à 15h, La ronde merveilleuse des contes marocains

       par Halima Hamdane

      réservation : reservation@dimanchesduconte.be ou via notre site web. 12€ - 8€ - 6€ - Art.27. dès 5 ans

Un petit garçon rêvant de devenir magicien doit se confronter au plus terrible des sorciers. Une femme met au monde un enfant aussi petit qu’un pois chiche, mais si intrépide que ses aventures font de lui un géant.

 

- à 8h : Ruses de femmes par Halima Hamdane. Public adulte à partir de 14 ans. 

Quand les femmes manipulent les hommes, les envoûtent et triomphent avec malice : pas pour le pouvoir mais pour une vie de partage et d’amour.

 

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au centre culturel Bruegel - rue des renards 1F (1000 Bruxelles)

Halima Hamdane est l’héritière d’une tradition familiale séculaires, qui incarne l’art du conte marocain.  Auteure de trois romans aux éditions Le Grand Souffle et de nombreux recueils de contes, elle tisse un pont précieux entre patrimoine ancestral et littérature contemporaine.

Festival des origines

 

- le mercredi 19/11à 14h, Envolées de contes, avec Claire Leray et Maëlle Kalis

      RDV à la Bibliothèque de l’Espace Maurice Carême, Anderlecht

     Réservation : 02/526.83.30-40 ; emca.reservations@anderlecht.brussels

 

- À 19h45, Contes chez l’habitant avec Sylvi Belleau

      en compagnie des artistes conteurs et conteuses du festival

     RDV rue Chant d’Oiseaux 198, Anderlecht

 

- le jeudi 20/11 à 19h45, Contes chez l’habitant avec Suzel Barbaroux et Thierry Hercod

      RDV rue des Postes 38, Braine-le-Comte

 

- le vendredi 21/11 à 20h, Contes chez l’habitant avec Sylvi Belleau et Jacky Druaux

      RDV 17 rue des Haies, Gerpinnes

 

- À 20h, Contes chez l’habitant avec Claire Leray et Isabelle Prévost

      RDV 4 rue du Ghête, Tangissart (Court-St-Étienne)

 

- à 20h, Contes chez l’habitant avec Emma Germain, Ahmed Hafiz et Emilio Navarro

      RDV 8 rue du Bois des Dames, 1360 Thorembais-les-Béguines

 

- Le samedi 22/11 à 20h, Contes chez l’habitant, avec Michèle Nguyen et Fahem Abes

      RDV Chez Mimi à Labliau, Enghien (Adresse communiquée lors de la réservation)

 

- À 20h, Balade contée à partir de 10 ans avec Don Fabulist et Vera Lambrechts

      RDV devant Le K d’Or, rue de Revin, Oignies-en-Thiérache

 

- le dimanche 23/11, de 15h à 18h, Marathon du Conte

      Avec Pascale Delagnes, Elish, Claire Leray, Sylvi Belleau et Bernard Massuir

      RDV au Travers Émotion, 3 rue de l’Étang Sart-Risbart, Incourt

      15€ / 10€ en prévente / prix libre enfants

- à15h, Promenade contée (1h15)

- à17h, Le Grand Moment Conté (scène partagée)

- À 17h30 – Concert : Bernard Massuir

 

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Les spectacles sont à prix libre (sauf pour le marathon du conte).

Tarifs suggérés par spectacle : 10€ adultes, 5€ enfants

POUR RÉSERVER : 0496 03 42 65 ; originesfestivalcontes@gmail.com   www.originesfestivaldecontes.com

 

A partir du 21 novembre, A 18h30 les vendredi et samedi (sauf le Samedi 6/12 : Séance à 16h)
A 16h le dimanche, La Reine des Neiges, de H. C. Andersen, par Annik Pirlot.

      dans la Caverne de Mélusine, à Gelbressée… Public familial, enfants dès 5 ans. 
      paf : 6 euros (moins de 18 ans) 8 euros (adulte) (paiement liquide, on est dans une Caverne ! ) 
      Renseignements et réservations via mon site www.la-caverne-de-melusine.be

Avec un goûter crêpes servi les samedi 6 et dimanche 7 décembre

Dans ce monde où des milliards de petits éclats du miroir du diable se sont plantés dans des milliards de cœurs devenus insensibles et désabusés peut-être que cette histoire a en elle quelques secrets pour changer la vie...

 

- le 22 novembre 20h30, Au verso du Monde, par Sophie Clerfayt et Pascale Delagnes

      Jardin de ma soeur (1000 Bxl) - info (https://www.lejardindemasoeur.be)

Des nouvelles d'un monde un peu déglingué, voire même un peu absurde. Un monde un peu beau aussi, dans le regard de celui ou celle qui l'éclaire.

 

Jeanne la Contesse

 

- Le 22 novembre à 14h, Contes de sultans, de vizirs et de la ruse des femmes par

      B3 Centre de ressources. Place des Arts, 1, 4020 Liège 04 / 279.54.00 salle « La Scène », au rez-de-chaussée
      Renseignements : jeanne.godenne@provincedeliege.be    04/279.52.73

Dans les pays de langue arabe, la tradition orale a longtemps survécu.  Le patrimoine est riche, bien au-delà des contes des 1001 nuits.  Les histoires absurdes de Nasreddine Hodja, le fou qui était sage, les contes de femmes dont la faiblesse n’est qu’apparente côtoient les récits où l’honneur est la seule valeur et l’amour le seul but.

Le système de réservation depuis novembre est informatisé, via le site du B3. Pas de stress, si ce système ne vous convient pas, venez tout simplement : en fin de séance, je compterai les personnes non inscrites et voilà tout

?Les sorcières m’ont tout appris. Paracelse, fondateur de la pharmacopée moderne.

 

- le samedi 22 novembre à 11h30, Rencontre autour du livre « Toutes les routes sont en toi ». 

      Avec Caroline Etienne, Jacinthe Mazzocchetti, Julie Renson, Philippe Lavandy, Jean Lavandy. 

     Quai 22, Rue du Séminaire, 22, 5000 Namur. Tous publics dès 7 ans.  

     Infos : https://www.librairiepointvirgule.be/evenements-sp-1698654372/1130-un-automne-de-rencontres

    Réservation conseillée :  info@librairiepointvirgule.be

Dans le cadre des "Rencontres d'automne" de la Librairie Point Virgule.

 

Centre Culturel de Philippeville

- le dimanche 23.11 à 16h, La Guitare à remonter le temps par HK et Saïd Zarouri

      salle Saint-Laurent, Rue de la Fagne 2, 5680 Doische (Matagne la grande). Dès 6 ans

     10 € en prévente ; 12 € tarif plein, Enfants étudiants (>21) : 6 €

Embarquez dans un périple rocambolesque, de la naissance de notre Petite Terre à la rencontre de nos ancêtres saltimbanques au Moyen Âge.

 

Le 29 novembre 20h, L’amitié, ce beau périple ! par Sophie Clerfayt et Khaled El Naanaa

     Abrakadabra à Lierneux.  info (https://www.facebook.com/abrakadabrart/?locale=fr_FR. + 10 ans.

L’amitié est comme un voyage que l’on fait pas à pas vers l’autre.Chacun vient comme il est, sans oublier d’où il vient. Les yeux de l’ami sont comme un miroir où l’on peut observer son reflet.

 

Formations - Ateliers

 

 

Maison du Conte de Charleroi

 

- les 01/11, 15/11, 29/11, 13/12, Ateliers conte au Poche Théâtre de Charleroi

     Infos : https://www.contecharleroi.be/ateliers-conte/

 

- le21/11 Apéro-Philo : « il faut le voir pour le croire » - Réflexion autour des fausses images générées par l’IA. Lieu : Livre ou Verre à Charleroi.      Infos : info@cal-charleroi.be - 071 53 91 72

 

Dimanches du Conte

 

- le lundi 17 novembre à 14h, Atelier « Contes gourmands" avec Halima Hamdane

      Espace Magh, rue du Poinçon 17 (1000 Bruxelles). 15€ - 5€ - Art.27. Tous publics

      Réservation : reservation@dimanchesduconte.be

Un atelier conté gourmand durant lequel les participant·es cuisineront des galettes en écoutant de succulentes histoires et sirotant un verre de thé à la menthe. L’atelier sera suivi d’un moment de dégustation.

 

- le lundi 17 novembre à 18h, Paroles nomades, causerie avec Halima Hamdane

      Théâtre des Riches-Claires, rue des Riches-Claires 24 (1000 Bruxelles).

      Réservation : reservation@dimanchesduconte.be. Prix libre

Comment des récits ancestraux construisent-ils des ponts entre les cultures ? Comment deux langues, le français et l’arabe, s’accordent pour faire vivre une histoire en créant un imaginaire commun ?

 

Centre Culturel de Philippeville

 

- le vendredi 21.11 / 20h, présentation du concours de création de conte Toi mon toit par JulienSaudt 

      Les Halles - Centre culturel de Philippeville, rue de France, 1 a, 5600 Philippeville.

      accès libre / réservation souhaitée : info@culture-philippeville.be

Immersion dans l’univers de l’oralité ; jeu immersif, théâtre tronqué… (voir p.3 )

 

Maison du Conte de Namur

 

- le samedi 22 novembre de 14H30 à 16h30, Atelier de lecture

       par Chantal Nève-Hanquet, psychanaliste jungienne. Contes traditionnels revisités, prix: 8€

 

Les samedi 29 et dimanche 30 novembre FORMATION par Amandine Orban

Conter, c'est croire en la puissance de la parole, une parole qui rend les histoires réelles et nous fait entendre ce qu'elles ont à nous dire. 

 

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A la maison du conte de Namur, 70, rue des Brasseurs 

 

La Maison du Conte et de la Parole de Liège

 

Habiter sa parole, stage animé par Valérie Bienfaisant

 

quand ? les 29 et 30 novembre                                             où ? rue du Beau Mur, 48, 4030 Liège

combien ? 120€                                                                     qui ?  aucune expérience préalable requise

Infos, inscription : cdidelot@hotmail.be 0476.65.37.83

Explorer le dialogue entre silence et parole. Travailler avec le masque neutre pour un état de disponibilité. En retirant le masque, découvrir une voix nourrie par l’expérience corporelle.  Les mots prennent racine. (Voir p. 2.)

 

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                                               Le guérisseur de Francorchamps 

            Mon grand-oncle rejoint la légende. Un peu sorcier, quelque part magicien, surtout malicieux, guérisseur reconnu.

Il pratiquait son art à l'aide d'un pendule, dansait avec grâce, une lance africaine en main, au café colonial, vivait avec passion en compagnie d'une épouse ronde et souriante qui, pour moi, fit longtemps fonction de grand-mère.

Il recevait sa patientèle dans sa résidence paysanne à deux pneus du circuit de Francorchamps. A l'époque, le goudron était encore libre d'accès aux quidams motorisés les jours où il n'y avait pas de courses. Humour et rire, sa devise. Aider et soigner, sa mission. On venait de toute la Wallonie confier à son pendule ses maux et soucis. L'oreille était bienveillante, le café délicieux et l'accueil chaleureux.

Un jour pourtant. . . un petit matin frisquounet, mouillé de truffe d'octobre, pas de clé de porte d'entrée. Nul ronflement sur le circuit, nul bruit dans le village, nulle âme sur le chemin. Les oiseaux ont déjà migré, émigré. Marcel et Alberte sont seuls.

C'est que ce matin-là, trois patientes sont attendues en consultation. Elles viennent de Bruxelles, trois religieuses.

-Marcel, qu'allons-nous faire ? Comment les contacter ? Nous n'avons pas de téléphone, aucun moyen de les prévenir.

C'était au Moyen-Age, les années 70, avant le gsm.

-Bah, on va bien finir par retrouver le trousseau de clés.

 Elles doivent être quelque part.

On cherche en vain. L'horloge s'emballe, la soupe soupçonne. Un moteur de voiture en approche.

Le véhicule hésite, recule, manœuvre, cherche un parking qui n'existe pas, se résout à squatter l'asphalte.

Les trois religieuses de la capitale s'extraient de l'engin.

-Mes sœurs, vous avez fait bonne route ?

Nous avons un petit souci pratique. Nous sommes enfermés à l'intérieur.

-Ah, c'est que nous sommes pressées d'utiliser vos aisances.

-Nous sommes à la campagne, vous pouvez « faire » derrière un buisson.

Marcel et Alberte s'agitent dans tous les recoins, balancent les coussins, invoquent le Bon Dieu, fouillent ce qu'ils ont précédemment perquisitionnés... pas de clé !

-Mes sœurs, à la guerre comme à la guerre, comme on dit. Prenez l'escabeau au pied du pommier. Passez par la fenêtre. Je vais vous aider.

Trois religieuses, d'un âge respectable, pénètrent par effraction dans la « salle de consultation », par la fenêtre avec jupon gris et souliers noirs chatouillant les cheveux de mon grand-oncle. Tout s'est bien terminé, dans un grand éclat de rire, un bon café et un morceau de tarte au riz de Verviers.

Pour s'en aller, direz-vous, je ne m'en souviens pas, je n'étais qu'une enfant.

Elles sont reparties, à coup sûr, car on n'a pas signalé de kidnapping d'ecclésiastiques. J'imagine par la fenêtre, peut-être, heureuses et guéries.

Tout ce que je raconte ici, ça s'est passé ! 

Michelle Troupin, d’après mes souvenirs d'enfant.

 

Mauvais tours de Thomas Fuilteach 

                   

L’histoire se passe en Irlande, au temps des histoires.  En ce temps-là, sur les bords du lac Measg, comté de Mayo, il y avait un château.  Un beau château.  Dans le château habitait Tomas Fuilteach.

            Tomas Fuilteach et son château ont mauvaise réputation.  On dit que des personnes y entrent et ne ressortent jamais.  Bruits inquiétants, lueurs suspectes.  Tomas Fuilteach serait né d’une sorcière.

Tomas Fuilteach a une truie extraordinaire.  Un cadeau de sa grand-mère, tout aussi sorcière.  Une truie qui lui donne tous les mois, une portée de petits cochons

            Au village, un dimanche après la grand-messe, le curé est à la sacristie.  Il range ses habits de cérémonie, se réjouit.  Il va aller diner au château.  Le menu est toujours soigné, les vins bien choisis.  Meilleur diner que celui cuisiné par sa gouvernante !

-  D’accord, Tomas Fuilteach n’a pas bonne réputation.

- Un curé ne peut pas prêter l’oreille aux ragots malfaisants.

            Le curé avait raison.  Les côtelettes de porc sont fondantes, il n’en n’a jamais mangé d’aussi bonnes.

- Elles sont d’un cochon de bonne race.  Si vous voulez, je peux vous en vendre cinq porcelets.

- D’accord.

Le curé paie, repart avec son acquisition.  Il met les porcelets dans sa porcherie, leur donne à manger, il espère qu’ils vont bien profiter.  Le lendemain matin, le curé va à la porcherie.  Sous son nez, les cochons s’envolent, comme s’ils avaient des ailes.  Le prêtre se signe, dit à son domestique :

- C’étaient des porcelets ensorcelés, J’aurais dû me méfier. 

            Le lendemain, le curé est au château.

- Quelle sorte de petits cochons m’as-tu vendu ?

- Assurément les meilleurs cochons qui soient en Irlande.

- Voleur, rends-moi mon argent.  C’étaient des cochons ensorcelés.  Si tu ne me rends pas mon argent, je te dénoncerai et tu seras pendu.

- Qu’est-ce que c’est que cette folie ?  Tes cochons, je sais bien où ils sont ; chez toi, dans ta porcherie.  Ce n’est pas ma faute si tu ne les vois pas.

- Tu cherches à me tromper une fois de plus.  Mais je ne me laisserai pas faire.

- Retourne chez toi et je veux bien être pendu si les cochons ne sont pas dans ta porcherie.

            Le prêtre retourne chez lui.  Les cochons sont bien dans la porcherie.  Le prêtre appelle son domestique.

- Ce ne sont pas de vrais cochons.  Je ne les garderai pas.  Demain tu iras les vendre au marché.

            Le lendemain matin, le domestique va à la porcherie.  Les cochons ne sont pas à reconnaître, tant ils ont grossi.

- C’est une grande pitié de les vendre puisqu’ils profitent si bien.

- Tant pis, je ne veux pas les garder un moment de plus.

Le domestique va au marché.  Il fait l’article :

- Des cochons qui viennent de chez le curé.  Pas cher.

Un habitant les achète, enchanté de faire une si bonne affaire.

            Le lendemain matin, l’homme va à sa porcherie.  Il est bousculé par cinq grands chiens noirs qui le renversent en aboyant.  Plus de cochons. L’homme va se plaindre chez le curé.

- Vous m’avez vendu des cochons ensorcelés.

- Je ne vous ai rien vendu.

- D’accord.  Votre domestique m’a vendu des cochons ensorcelés.

L’homme raconte ce qui est arrivé aux cochons.  Le curé soupire.

- Je vous rendrai votre argent.

            Le curé se rend immédiatement chez Tomas Fuilteach.

- Bien, bien, ne vous fâchez pas.  Je vous rends sept fois le prix que vous avez payé.

Le curé retourne chez lui, très content, il a gagné sans avoir rien dépensé.  Il met l’agent dans une bourse.  Le lendemain, il va payer ce qu’il doit à son propriétaire pour une terre qu’il lui loue.  Quand il ouvre la bourse, elle est pleine de petits cailloux.  Il sait qui lui a joué ce mauvais tour.

            Le curé ne va évidemment plus diner au château après la grand-messe.  Dimanche après dimanche, il se résigne à la cuisine de sa gouvernante.

            Jusqu’au jour où il se dit que quand même, le bon repas, les bons vins, ….

- Un prêtre se doit de pardonner.  Je pourrais peut-être l’amener à une meilleure vie.

 Il va au château.  En approchant, il sent une odeur pestilentielle.   Plus il approche, plus il la sent.  A la porte du château, il trouve les domestiques de Tomas Fuilteach.  Porte défoncée, ils entrent ensemble, vont dans la chambre.  Tomas Fuilteach git dans son lit, noir comme du charbon et dégageant cette odeur affreuse.

            Tomas Fuilteach a été enterré face contre terre, deux fois plus profond qu’un mort ordinaire et hors du cimetière béni.

            Le château n’a plus jamais été habité.  Il est tombé petit à petit en ruine.  Plus personne ne s’en approchait.  Il a fini par disparaître.

 

D’après Les vilains tours de Tomas Fuilteach in Contes et légendes des pays celtes, de Jean Markale, Editions Ouest-France, Rennes, 2000. 353 pages.

Dans son commentaire, Jean Markale note que Tomas Fuilteach a vraiment existé.  C’était un bandit sanguinaire qui a fini pendu.  L’imagination populaire en a fait un sorcier dont la liste des mauvais tours s’enrichissait à chaque conterie. Nous assistons ici à la naissance d’un conte.

 

                                                               L'enfant malade 

Sur le plateau de Herve, dans une petite ferme joliette et proprette un enfant. Un bel enfant de 12 ans. Depuis quelque temps il n'est pas bien. Médecin traitant, médecine moderne, hôpital, scanner,

Radios et tout le bataclan de piqûres et le reste. Il n'a rien.

-Un peu de mélancolie, ça passera avec l'âge.

Pourtant, le temps passant, l'état du petiot empire. Il dort mal, il mange mal, il a mal à l'âme.

Le boucher connaît quelqu'un qui va chez le boulanger qui lui a dit que le pharmacien connaissait...

Bref, au pays d'Aubel il y a un bonhomme qui « pratique », un peu sorcier, un peu guérisseur.

Que ne ferait-on pas pour son petit.

Le père embarque son gamin dans son R4 fabriquée dans une ère précédente.

Il cherche son chemin à travers les routes cahoteuses, cahotantes, trouées, n'ayant jamais connus d'asphalte.

-C'est par là-bas, dit le facteur en se signant.

-C'est de l'autre côté du pont, dit le paysan en crachant derrière lui.

-C'est l'autre route, dit la vieille en maugréant des insultes au diable.

Au soir enfin il trouve la maison, isolée, délabrée. Un énorme chien hargneux en défend l'accès, attaché par une chaîne. Une odeur de barbecue enveloppe le bâtiment.

On est vendredi, on ne mange pas de viande le vendredi, du poisson à la rigueur.

Le père prend peur, fait demi-tour et rentre chez lui.

Le petit bonhomme va de mal en pire, de pire encore. On conseille un grand spécialiste, un éminent savant. Il écrit des livres et passe à la télé. C'est dire qu'il s'y connaît. Il voit l'enfant, l'examine longuement, se fait payer grassement.

-Je ne sais. Laissez-moi le petit, je vais l'observer.

Les parents refusent et repartent au plus vite avec leur fils, pas un objet d'étude pour le savant. 

Que ne ferait-on pas pour son petit.

Le père embarque son gamin dans son R4 fabriquée dans une ère précédente.

Il cherche son chemin à travers les routes cahoteuses, cahotantes, trouées, n'ayant jamais connus d'asphalte.

-Entrez, soyez les bienvenus. Je savais que tu reviendrais vers moi. Je t'ai vu l'autre fois.

Il prend le fiston dans les bras, le regarde longuement, le repose dans un fauteuil. Il allume des bougies dans toute la pièce et prie en tenant la menotte fébrile.

-Un homme a trahi ta confiance. Il a travaillé dans ton atelier et il a volé du matériel. Tu as fait preuve de compassion envers lui. Il en a ri et il a jeté un sort sur ton fiston. Il était temps que tu viennes me trouver. J'ai levé l'envoutement.

Un peu sorcier, un peu guérisseur !

Le garçon est revenu à la vie.

 

Michelle Troupin  d’après le Maitre-sorcier d'Aubel des Contes et Légendes des Hautes-Fagnes par Pol Noël, édition Noir Dessin Production.  Pol Noël est mort récemment. En hommage.

 

Maléfices, sortilèges et bestiaire sorcier 

Parmi les maléfices, il y a, par exemple, le nouement de l’aiguillette.

Il s’agit d’un maléfice très ancien qui avait pour effet de rendre un homme impuissant.

Pour se faire, il faut nouer ensemble les deux bouts d’un lacet ou d’une ficelle.

Robert Merle, l’auteur de Fortune de France, dans son 2^ème tome, « En nos vertes année », fait subir à son héros, le jeune Siorac, cette mésaventure lors de son séjour à Montpellier

Nous trouvons également le chevillage – enclouage. Cette fois, ce maléfice est destiné à bloquer une personne ou même un animal en plantant un clou ou une cheville dans l’empreinte laissée par la future victime.

Il y a encore les charmes, les envoutements, les philtres et le tirage magique du lait.

Ce dernier maléfice était pratiqué par les « caillebotiers ». Ceux-ci prononcent une formule magique près d’une étable et ensuite, tracent un cercle, à l’aide d’un escargot, à l’intérieur du pot qui sert à égoutter les fromages.

La marque laissée par l’escargot est censée correspondre au niveau de lait que donnera désormais l’animal ensorcelé.

De nombreuses croyances sont associées à différents animaux, comme le chat (noir, mais pas que), le bouc, la chèvre, la chauve-souris, le crapaud et la pie.

 

Marie-Noëlle HERBIET, D’après un article de Marie-Charlotte Delmas, paru dans « La grande Oreille » n°75, décembre 2018

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Sorcières, émission d’Arte le 18 octobre à 20h55.  En 1609, au Pays Basque, à l’instigation d’Henri IV, dernière chasse aux sorcières en France. 80 personnes, surtout des femmes, ont été brûlées vives. A l’origine, une simple enquête à propos d’un conflit local.  Ce qui corrobore l’article de la page 3.