vendredi 1 juin 2018

Mensuel Juin 2018 - N°306


Mensuel de diffusion d’informations sur l’oralité,
les conteurs et les raconteurs.
juin 2018 – N°306


                                                                                                                                                                                                                    
P 912122 Bureau de dépôt LIEGE 1–4000   Editeur responsable: Marie-Claire Desmette, av. E. Ysaÿe, 32/224  4053 Embourg

Au sommaire, ce mois-ci:
- Entretien avec Caroline Kempeneers
- Nouvelles du monde du conte
- Spectacles - Repas - Ateliers
- Agenda
- 1 histoire



La Veillée du 7 – scène ouverte

organisée par la Maison du Conte et de la Parole de Liège-Verviers

quand ? le 7 juin  à 20h                         où ? Théâtre à Denis, 302, rue Ste Marguerite à Liège
combien    ? 3€                                      carte blanche: Michelle Troupin
                                                               animation : Roger Janssen
Le rendez-vous des conteurs et de tous ceux qui aiment les contes. 
Pour conter, s'inscrire en début de séance auprès de l'animateur.  1 conte d'une durée de 10'.  Nous insistons pour que le temps de parole ne soit pas dépassé, autant que faire se peut !

??????????                      Fête de la Musique avec Laure Cech, Léonardo Dolcimascolo,
                                                    Roger Janssen, Philippe Noël, Gaëtane Windels

Quand ? le 24 juin, de 14 à 17h                     où ? Evêché de Liège, rue des Prémontrés, 40, 4000 Liège
Combien ? gratuit                                           pour qui ? tout public
Infos : 0486/21.87.62 ; 04/367.27.06 ; maisoncontelige@gmail.com
Des contes, de la musique et la fête.  En suspens ? s’informer : rkerzmann@gmail.com

Contes de fées détournés avec Laure Cech, Carine Chavanne, M-Cl Desmette, Marino,
Roger Janssen, Mylène Marchal, Philippe Noël, Gaëtane Windels

Quand ? le 7 juillet à 20h                        où ? Théâtre à Denis, 302, rue Ste-Marguerite à 4000Liège
Combien ? 4€                                         pour qui ? à partir de 8 ans
infos, inscriptions : 0486/21.87.62 ; 04/367.27.06 ; maisoncontelige@gmail.com
La belle au bois dormant était-elle consentante ? Le grand méchant loup est-il bien celui que l'on croit ?
Cendrillon, c'est quoi son prénom ? Et si tous les personnages des contes se rencontraient dans une histoire ?

Entretien avec Caroline Kempeneers

De l’émotionnel à l’imaginaire et au sensitif


Caroline Kempeneers a gagné le Grand Prix et le Prix du Public au concours d’écriture de conte de Surice, sur le thème de la « Gourmandise ».  Son conte est intitulé « Dans son ventre un brasier »

Question traditionnelle : quand et comment avez-vous rencontré le conte ?
 J’ai été bercée par ma grand-mère qui était bibliothécaire. J’ai grandi au milieu des livres que je dévore depuis mes 4 ans.
A 7 ans, j’ai découvert le théâtre grâce à une troupe pour enfants « Le Pré Vert ».  Des enfants qui donnaient des spectacles professionnels pour des enfants ! J 'ai tout de suite voulu participer à la troupe car je voulais à mon tour apprendre à raconter des histoires, à faire rire et pleurer, à être un véhicule vers l'imaginaire.
A 18 ans, j’hésitais entre les Romanes et le Conservatoire.  J’ai donc fait les deux, je suis balance je ne sais pas choisir ... Sous les conseils de mon vénérable père j 'ai commencé par l'Université. Lors de mon Erasmus en Espagne en Andalousie, j’ai entendu une conférence  sur les rapports et apports entre Orient et Occident dans les contes et plus précisément dans «  la Tradition des 7 sages ».(Le Roman des sept sages est un roman à tiroirs comme Les Mille et une nuits. Il a une origine indienne et  a existé dans de  nombreuses versions dans des langues tant orientales ( la plus connue ; le livre de Sendebar) qu'occidentales. La conférence parlait du trajet des contes :l’Orient s’est connecté au Nord de l’Afrique et de là à l’Occident, par le biais de  l’Andalousie qui était un point de rencontre foisonnant.)
J'ai été sous le charme de cette conférence car je suis une passionnée de voyages, de rencontres, de cultures, de philosophie. J 'ai décidé d'approfondir cette tradition de conte via l'image de la femme (autre thématique qui me passionne et sur laquelle je travaille encore aujourd'hui).
J’ai donc fait mon mémoire sur « L’image de la femme dans la tradition des 7 Sages ».
Via l'image de la femme, je me suis demandé quelle était l’influence de la société sur le conte, tout autant que le conte sur la société...  je n’ai évidemment pas réussi à trouver une réponse !

Après les Romanes je suis entrée au Conservatoire de Bruxelles en Art dramatique, je répondais ainsi à une envie d’enfant.
Les deux m’ont beaucoup apporté par l’alliance de la signification et du dit.  La puissance du mot est renforcé par le passage par le corps, l’impact me semble être encore plus fort.
Depuis ma sortie en 2008, j’ai été comédienne interprète, assistante à la mise en scène et en dramaturgie, et j 'ai aussi travaillé sur mes propres créations et des créations collectives .
La dernière création collective parle de la vieillesse et sa création a été passionnante.
Je pense que créer, pour le peintre, le comédien, le poète ou l 'écrivain, c'est s'interroger : par quelle porte,  par quel chemin atteindre l’émotion qui, sublimée, amènera au voyage, à l 'imaginaire ? Pour parler de la vieillesse, nous avons opté pour la construction de tableaux juxtaposés entre le théâtre et la danse  qui mènent à l’émotion et dépassent la thématique.
Mon travail sur la vieillesse m’a amenée à des découvertes profondes, m’a reconnectée avec ma grand-mère.  J’ai fait des rencontres en maison de repos, en rue.  Je prenais le temps de découvrir le regard de la vieillesse sur le monde, j’ai travaillé dans le détail.  J’ai vu la vieillesse comme le petit spéculoos près de la tasse de café !  Gourmandise et méticulosité.

Parallèlement à cette création j' ai aussi entrepris un travail sur les femmes en fréquentant des cercles de femmes qui discutent du féminin.
Cela m’a amené à  travailler sur un documentaire radiophonique autour de l 'avortement et à explorer « Femmes qui courent avec les loups », de Clarissa Pinkola Estès, sous-titré : histoires et mythes de l’archétype de la femme sauvage.

Et le conte dans tout cela ?
Oui j'y arrive. Avec Anne-Catherine Regniers nous avons créé la compagnie Les Affamées et réexploré le conte de « Vassilissa ». Nous avons suivi une formation avec Stéphane Van Hoecke.  « Vassilissa pas si lisse que ça », est né, un conte acoustique déjanté à deux voix. Nous sommes allées au festival de Chiny Off, on jouait en peau de bête sur un plancher en rond, ça a été une belle aventure.
Pour cette création je me suis mise à beaucoup réécrire ;  sont sortis des poèmes, des haikus, des contes...
Pendant 2 ans, j’ai vu le concours d’écriture de conte de Surice mais je n’avais pas  le temps d'y répondre jusqu'à ce dernier appel sur la gourmandise.

Nous voici au concours.
Il y a six mois, ma filleule de 6 ans, très gourmande de sucrerie, m’a déclaré alors que je lui conseillais d'arrêter de dévorer son paquet de bonbons :
 - «  Caro, dans mon ventre, il y a un grand feu. Il faut bien le nourrir ! »
Quand j’ai lu l’appel d’écriture, j’ai tout de suite repensé à elle.  J’ai commencé à écrire.  Cela coulait de source.  En trois heures, c'était fini.  J’ai relu et j 'ai trouvé ça très bon.  J’ai envoyé, advienne que pourra.  Mon conte a été accepté.  J’ai travaillé la présentation, j’ai eu une belle rencontre avec Emile Hesbois et avec tous les participants.  Je l’ai présenté. J’ai eu envie de donner, sans avoir de peur à dépasser. Et j'ai reçu le Grand Prix et le Prix du Public.

Quel effet cela fait ?
J’ai particulièrement été touchée par le Prix du Public.  Mon histoire n’est pas drôle.  Elle parle du décès d’une mère, d’un feu éteint qu’il faut ranimer pour retrouver le goût d’aimer la vie.

Votre conte se trouve à la page 8 .  Nous pourrons « la goûter » nous aussi.

Avez-vous des projets qui concernent le conte ?
Je voudrais rencontrer Gigi Bigot.  Je voudrais aussi suivre une formation avec Michel Hindenoch.  Avec Fatima Miranda, je voudrais travailler la voix.
J’anime un atelier théâtre dans un centre de jour thérapeutique.  Le conte est l’outil idéal qui permet une grande liberté d’approche de soi-même.

Quels contes utilisez-vous ?
J 'ai utilisé un recueil de conte japonais et la  version de La belle au bois dormant des frères Grimm que je trouve drôle et particulièrement imagée, idéale pour des ateliers.

Une autre expérience avec le conte ?
J’animais un atelier d’écriture et j’ai demandé aux participants de parcourir les rayons d’une bibliothèque et de choisir deux livres, de créer une histoire à partir de cela.  Si j’anime, je participe aussi.  J’ai choisi au hasard et un livre de contes de Georges Sand m’est venu en main.  Découverte.

Dans le futur assez proche ?
Je participe au concours de Chiny...  un challenge  pour moi d'autant plus que je voudrais le conter en musique...

Si vous voulez contacter Caroline Kempeneers :
Voici mon mail : carokemp1@gmail.com
Je conte, je joue, j 'écris,  j'anime des ateliers....je suis toujours à l 'écoute de nouvelles propositions!:)


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Nouvelles du monde du conte

Formation à l'Art du Conte pour débutants. A partir de ce mois d’avril les préinscriptions pour la prochaine formation longue qui aura lieu d’octobre 2018 à mars 2019, à raison d’un dimanche par mois sont ouvertes. Pourquoi se préinscrire ?  Nos formations remportent chaque année un vif succès mais les places sont limitées. En vous préinscrivant, vous êtes prioritaires pour l’inscription finale.  www.facebook.com/groups/racontance/

·      Deux week-end d’écriture avec Henri Gougaud les 2,3, 23, 24 juin à Paris. 150€ par week-end. Infos : latelierdelqparole@mac.com

·      Du réel au récit, stage par Rachid Bouali, du 20 au 22 juin de 10h00 à 18h00, au Théâtre de l’Aventure à Hem (près de Lille).  Explorer son quotidien, se rêves, ses souvenirs, pour construire une histoire riche et décalée. 300/330/640€. Infos : melody.dupuy@lamaisonducont.com

·      Organisé par l’Atelier conte de l’Aquilone Couleurs de Parole, Initiation à l'art du conte par Michèle Dispa, les 5, 12, 19 et 26 juillet de 1 h 30 à 17 h 30, avenue de Péville, 56 à Grivegnée, 4030 Liège. 90 €. Max : 5 stagiaires. contact préalable indispensable et   inscription   0476 -  213 079 ;  midispa.mots@gmail.com                                                             
Apprendre à conter, c'est apprendre à partager un moment de plaisir.  Les premiers pas sont décisifs, c'est là que commence « l'histoire », celle à confier, celle du conteur en devenir.  Conter c'est participer à la transmission orale d'histoires des quatre coins du monde.  C'est ETRE en échange de paroles et regards. Conter c'est cadeau donné et reçu.

·      Organisé par le T.A.P.S., Conter en dialogue avec l’art et l’histoire par Catherine Pierloz,  du 4 au 8 juillet, de 9h30 à 17h00.  90€. Maison du Conte de Namur, rue des Brasseurs, 170 à 5000 Namur et Fort d’Emines. Pour  Conteurs déjà expérimentés.  Création d’une balade contée au Fort d’Emines le 11 novembre 2018. Dialogue entre narration, arts plastiques et lieu historique à travers un imaginaires enraciné dans un réel transcendé.

·      Dans le cadre du 29ième Festival interculturel du Conte de Chiny, nous avons le plaisir de vous proposer deux stages en résidence, les 11, 12 et 13 juillet.  275€, hébergement, repas et stage compris.  Les places sont limitées et les stages se remplissent très vite.  Infos et inscriptions : 061/32.07.56 ; communication@conte.be
- Conte et musique par Luigi Rignanese.  Pour conteurs et musiciens amateurs et professionnels. Il ne faut pas nécessairement être musicien pour suivre cette formation.  Quand conte et musique entrent en résonance, l’imaginaire du spectateur s’envole.  Jeux vocaux, rythmiques, corporels.  Musicaliser les paroles.  Exploration des différents rapports entre musique et mots, entre musiciens et conteurs.
- Contes d’intervention par Etienne Piette et Yvan Couclet.  Conter dans la rue, un hall de gare, une classe ou un pré de vaches.  S’adapter et adapter l’histoire à tous lieux et toutes circonstances.  Interpeller et retenir un public allant et venant.  Formation pratique pendant le Festival.  Maitriser la technique du conte d’intervention c’est aussi avoir en main les outils pour toutes les autres pratiques du conte, et particulièrement la veillée traditionnelle.


·      Lever les paroles insoumises : quand écrire c’est agir, atelier d’écriture par Christine Van Acker, du 22 au 29 juillet à Neufchâteau. Cours : 275€.  Pension ; 205€. A partir de 18 ans. Regards sur le monde toujours à améliorer, à refaire. Volonté d’agir concrètement. Prises de risques pour faire savoir au monde les menaces qui pèsent sur la démocratie. 061/22.54.79 ; AKDT

·      Organisé par le Centre Culturel de Philippeville, Conter pour ceux qui n’aiment pas le conte, formation par Monsieur Mouche, les 28, 29 et 30 juillet, Au Carmel, Matagne-la-Petite.  Résidentiel : 285€ ; non résidentiel : 180€. Pour le conteur débutant, le confirmé et celui qui veut essayer autre chose.  Un peu d’écriture individuelle et collective.  Travailler les rythmes, les cassures, les voix, les personnages, trouver son vocabulaire propre. Saisir le public le plus vite possible pour ne plus le lâcher.

·      29ième Festival interculturel du Conte de Chiny les 13, 14 et 15 juillet 2018.  A vos agendas.

·      Cont’en Corbières, du 18 au 20 juillet à Cucugnan et Padern.  Des contes pour petits et grands, des interludes musicaux, des jeux.  Concours de sermon, scène ouverte, apéro conté, spectacles balades. Infos : 0033/6.545.57.38.86 ; http://contoirconte.fr

·      Estival à Surice le 29 juillet.  Infos : 071/66.23.01 ; animation2@culture.philippeville.be

 & Le saut de la Grenouille, ouvrage réalisé par Hopi’Conte : il retrace les 25 ans de voyages et de pratiques autour du conte dans des lieux de soins et d’accueil. Le conte, sa force, sa subtilité, sa liberté, est le fil conducteur de ces pages et jalonne les rencontres. L’écriture du « Saut de la Grenouille » a permis à toutes les conteuses d’Hopi’Conte de revivre ce parcours en mettant en lumière leur implication et la richesse du long terme de leur expérience. Infos : 0477/25.43.66 ; info@hopiconte.be
Avec le soutien du Service Public Francophone Bruxellois (CoCof)  Voir p. 6, 7.

& Papa semeur de forêts est le récit d’une vie en deux écritures.
Pierre Poncelet (1931-2017) avait rédigé sa vie à la demande de sa fille ainée. Aujourd’hui elle publie ses écrits augmentés des souvenirs des uns et des autres et les siens…ne négligeant rien au passage…
La vie de Pierre Poncelet dont la famille est originaire d'Offagne, le pépiniériste-forestier d’Alle-sur-Semois de 1947 à 1985, beaucoup dans les environs la connaissent… mais pas son enfance et sa jeunesse mouvementée … le drame de la guerre, l’exode, leur maison de Saint-Hubert occupée par les belligérants, réfugié à Nollevaux chez ses Grands-Parents, son épilepsie commence à 16 ans, pas de grandes études, mais du courage… ce sera la ferme, les tabacs puis la pépinière à Alle-sur-Semois… il se marie et a trois enfants malgré les réticences…de fausses informations d’antan perduraient !
Il sera conseiller communal pendant 27 ans, mais aussi, une stature impressionnante, un homme qui jamais ne s’est ennuyé car toujours dans le « faire » un père autoritaire dans une époque qui était « comme ça », mais aussi un père qui a embarqué sa fille à la découverte de mille et une choses d’Ardenne.
Mais comment parler de son père sans connaitre le terreau dans lequel il s’est élevé ?
Mimie Poncelet y retrace des racines profondément ancrées dans le sol Ardennais.
Dans ce livre on retrouve dans le désordre, la chasse, la sylviculture, ses chers séquoias, l’apiculture, les silex, ses passes-temps inattendus, sa vie de chrétien, ses engagements, son agilité, sa force…et aussi ses canailleries !
L’écriture de son Papa est respectée. Très visuelle, souriante et bienveillante celle qui fut conteuse y intercale évidemment son enfance et, des informations historiques, des anecdotes et des faits qu’il n’avait pas écrits.
En Japonais « Mimie » = « Oreille » et elle a bigrement bien écouté ! Vous avez dit « Tranche de vies » ?!
240 pages illustrées de photos0472 484 304. poncelet.mimie@gmail.com
Port compris 21 euros.. Poncelet Marie Thérèse. 13/1 rue docteur Hensenne, 5550 Alle sur Semois
BE18 3601 1084 7865.
Mimie Poncelet a écrit aussi « 
Les fées et les fés ça existe, publié en 2006 aux Editions Weyerich.  Un entretien avec elle la présente et présente son livre dans le Mensuel de décembre 2006.  Elle se présente « un pied dans le réer et l’autre ailleurs. »
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Message important à nos amis conteurs et organisateurs de spectacle

·       Envoyez-nous vos informations avant le 14 du mois précédant la publication,
·       un mois plus tôt pour les formations,
·       complètes et lisibles,
·       par poste à Marie-Claire Desmette, av. Eugène Ysaÿe, 32/224  4053 Embourg.  Tel : 04/367.27.06.
·       ou par courriel à maisonconteparole.liege@gmail.com                                         
·      Ne comptez pas sur les organisateurs de spectacle. Envoyez-nous vous-mêmes vos infos.
Idéalement, vos informations comportent:
organisateur,                            titre,                        genre d'activité,                        artiste(s),
date et heure,                           lieu,                        prix,                                       public cible,             coordonnées pour infos et réservations,                              max. deux lignes de commentaire
N.B. Aucune mention tout en majuscules, svp.
C'est vous qui nous envoyez vos informations.
Veuillez ne pas les noyer dans une mise en page compliquée Epargnez-nous les recherches, l'exploration.
Merci d'épargner le travail bénévole de la rédaction, de la correction, de l'expédition.
L'idéal pour nous, le plus sûr pour vous, c'est le copier-coller




Spectacles - Animations - Repas –


Tous mes chaperons par Sophie Clerfayt

- le 1er juin à 20h30 au Courlieu, 4, rue Grand-Philippe, 1490 Court-St-Etienne  
      Infos, réservations : 0476 44 13 00 ; lecourlieu@gmail.com

- le 8 juin à 20h, à l’Association Culturelle, 116 chaussée de Ninove, Dilbeek  Gratuit

- le 14 juin à 20h30, à l’Espace Molière de Luxeuil  au Festival "Les Franches-Conteries" (Fr 70)
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;  
Infos, réservations : : +32 (0)497 / 425 922 ; clerfaytsophie@gmail.com  www.sophieclerfayt.be
Le chaperon rouge habite tous les pays et parle toutes les langues. Inlassablement Chaperon traverse les forêts sombres pour aller voir grand-mère et rencontrer le loup.  Mais qui sont Chaperonske rouchke, Graçinha, Louise et Marilou ? Simplement, les chaperons qui me collent à la peau ! 
0,24 Go (1 %) utilisés sur 15 Go

? Il est aussi facile de se perdre à l’intérieur de soi que sur les chemins des bois ou dans les rues des villes.

? Elle est tombée sur sa tête à la naissance et elle avait rebondi en mélangeant quelques cases. Francis Dannemark

Maison du Conte de Bruxelles


- le 2 juin à 18:30, Le contoir par les anciens de l’Ecole du Conte. Gratuit. Tout public.
      Info et réservation : contact@tesconteouquoi.be - www.tesconteouquoi.be                                               
Café-théâtre où de nouveaux talents ont l’occasion d’en côtoyer de plus confirmés dans une ambiance qui se veut proche de la veillée.

- le 19 juin à 18h30, Le saut de la grenouille par Michel Verbeek et Christine Andrien. Tout public.
Autour du livre retraçant 25 années de pratique par les conteuses d’Hopiconte. Autour d’un verre. Voir p.4, 7

- le 23 juin à 16:00 Contes, galettes et chocolat, Tigre Tigre par Roxane Ca’zorzi. + 8 ans. 8/6/pass.
Une interrogation, un face à face. Peur, séduction, métamorphose, rivalité, complicité...De l'Homme ou du Fauve, lequel est le plus humain, le plus bestial ?  Un voyage à travers les cultures et les regards

- le 23 juin à 20:00,  Le chœur des femmes avec Christine Andrien, Patrick Fery et Magali Mineur. +12ans 5€ D’après le roman de Martin WINCKLER.  Plaidoyer engagé pour une médecine humaine où le.a patient.e est considéré.e comme un.e partenaire à part entière. Il questionne la relation humaine et le nécessaire apprentissage qui donne sa vraie place à l’Autre.
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Où ? 7d, rue du Rouge Cloître, 1160 Auderghem. Infos, réservations : 02/736.69.50 ; info@maisonducontebxl.be.
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- le 12 juin à 20h30,  L’œil du loup par Christine Andrien et Magali Mineur. + 10 ans. 14/12/10€.
A La Vénerie/Ecuries, 3 place Gilson,  1170 Bruxelles. Infos et réservations : 02 672 14 39

Maison du Conte de Namur

- le 3 juin à 10h30, Babil de contes par Karine Moers et Dominique Parmentier. 0 à 4 ans accompagnés. 3€.
      Maison du Conte, 170, rue des Brasseurs, 5000 Namur. Réservation indispensable : 0489/.933.548.

- le 23 juin à 20h30, D’Izmir à Samarkand avec Mireia Izquierdo, Philippe Tock et J-Cl Van Assche. Gratuit.
      Maison du Conte, 170, rue des Brasseurs, 5000 Namur.  Infos, réservation : 0489/.933.548.
Tout au long du chemin, bergers, sultans, cavaliers ou marchands y conteront l’amour, la vie, le rêve , la mort…avec sagesse et un brin de folie aussi. Et quand les mots se taisent, la musique conte encore ...


TreMa
Une œuvre, un conte par un conteur de la Maison du Conte de Namur

Quand ? le 9 juin entre 14h30 et 16h30                                    où ? Musée des Arts anciens, rue de Fer, 24, 5000 Namur
Combien ? gratuit.                                                                         Infos : 081/776.754
Interpeller les gens dans la rue, les inviter à entrer pendant un quart d’heure, les amener devant une œuvre qui inspire.

Contes des apparences par Jeanne la Contesse

quand ? le 16 juin à 14h00                                 où ? Bibliothèque des Chiroux, rue des Croisiers, 15, 4000 Liège, 1er ét.
combien    ? gratuit                                               pour qui ? tout public
Infos, réservation souhaitée : 04 232 86 49 ; jeanne.godenne@provincedeliege.be
Dans les contes, comme dans la vie, il ne faut jamais se fier aux apparences, l'idiot, le petit, le faible peut être porteur des pouvoirs les plus fabuleux ; pareillement, les objets de tous les jours ne sont pas toujours aussi banals qu'ils le paraissent…

Les 5 sens par Michel Fostier et Emmanuel Guisset

Quand ? le 16 juin à 20h30 et le 17 juin à 16h00                          combien ? 8€
où ? Maison du Conte de Namur, rue des Brasseurs, 170, rue des Brasseurs, 5000 Namur
infos, réservation : 0495/866.464 ; emmanuel@hotmail.fr
Mettez vos sens en éveil : un nouveau spectacle à goûter sans modération.

?…ciel d'azur presque sans nuage, voile de brume poétisant le paysage, grisant parfum d'herbe coupée, … P.D. James

? … traversé l'océan abyssal sur la vague ourlée de l'écume du temps … Audur Ava Olafsdottir

Hopi’conte

Le Saut de la Grenouille et ses murmures…
par Anne, Cécile, Christine, Claire, Françoise, Katicha,  Marie-Thérèse, Patricia, Peggy, Sophie, Sylvie

quand ? le 19 juin à 18h30                       où ? Maison du Conte de Bruxelles, rue du Rouge-Cloître, 7d, 1160 Bruxelles
combien ? gratuit                                      infos, réservation : 0477/25.43.66 ; info@hopicontebe

Autour d’un verre et quelques grignotages, présentation animée par Michel Verbeek et Christine Andrien.  Le livre retrace les 25 années  de pratique autour du conte dans des lieux de soins et d’accueil.


Barricade
Contes à la belle étoile par les conteurs de la Troupe des Tous Contes Fées

quand ? le 29 juin dès 20h30                                                où ? à Barricade, 21 rue Pierreuse 4000 Liège
combien    ? 3€                                                                 infos, réservation: 0476 68 00 73;  www.touscontesfees.com
Histoires autour du feu

Ateliers - Formations

Ateliers contes  par  Christian Schaubroeck

- le 13 juin de 19h30 à 21h30,  Année 2, pour stagiaires en perfectionnement.
Approfondir les techniques pour partager les histoires qui nous font vibrer. Nourrir nos récits de notre sensibilité et de nos expériences pour trouver une gestuelle et un langage personnel.              

- le 20 juin de 19h30 à 21h30, Année 1 pour stagiaires débutants.
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S’habituer à prendre la parole en public, gérer son corps, sa voix, découvrir l’art de transmettre un conte oralement, sans support écrit, se débarrasser de nos tics gestuels et de langage.

combien    ? 150€                                                                    où ? Anciennes écoles, Chiny  
Renseignements et inscriptions: 0479/99.31.64 ou par mail accueil@lescreateliers.be


Veillées – Scènes ouvertes

Ces veillées sont des réunions amicales et conviviales, où tout le monde peut conter, éventuellement après inscription.

v Les Zapéro-contes Brabant Wallon, à Louvain-la-Neuve le 2 juin à 20h15. (Entrée gratuite, pas de réservation).  Lieu : Atelier d’art de la Baraque, 1 rue des Artisans 1348 LLN
Vous souhaitez y conter ?  Inscrivez-vous  via l'adresse: racontancebw@hotmail.com 

v Organisée par la Maison du Conte et de la Parole de Liège-Verviers, le 7 juin à 20h, la Veillée du 7 – scène ouverte, au Théâtre à Denis, 302, rue Ste Marguerite, 4000 Liège.  3€. Voir p. 1.

v Comme le 10 de chaque mois, le 10 juin  à 20h30, Contes du dixième jour, organisé par la Maison du Conte de Namur, rue des Brasseurs, 170 à 5000 Namur. 
Pour raconter, s’inscrire au 0489 933 548. info@maisonducontenamur.be  

v Zapéro Contes Charleroi  le 8 juin organisé par Racontance, au café littéraire "Livre ou Verre", passage de la Bourse, 6000 Charleroi. (entrée par la rue du collège ou la rue de Marchienne)
Les conteurs qui souhaitent y participer doivent préalablement s'inscrire via l'adresse mail: racontancecarolo@gmail.com  Renseignement supplémentaires via le site  www.racontance.be  Voir p. 3.



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Agenda de juin 2018

A=animations;  B=balade; C=conférence;  D=Danse; E=exposition; F=formation; Fl=festival ;
J=journée professionnelle; M=musique; R= repas;  S=spectacle; V=veillée-scène ouverte
           
£ S      01        Tous mes chaperons, Court-St-Etienne.  Voir p. 5.
£ SA   02        Le contoir, Bruxelles.  Voir p. 6.
£ V                 Zapéro-contes Brabant wallon, Louvain-la-Neuve.  Voir p. 7.
£ SA   03        Babil de contes, Namur.   Voir p. 6.
£ V     07        Le Veillée du 7 – scène ouverte, Liège.  Voir p. 1.
£ S      08        Tous mes chaperons, Dilbeek.  Voir p. 5.
£ V                 Zapéro contes Charleroi, Charleroi. Voir p. 7.
£ SA   09        Une œuvre, un conte, Namur.   Voir p. 6.
£ V     10        Contes du dixième jour, Namur. Voir p. 7.
£ S      12        L’œil du loup, Bruxelles.   Voir p. 6.
£ F      13        Année 2 pour stagiaires en perfectionnement, Chiny. Voir p. 7.
£ SA   16        Contes des apparences, Liège.   Voir p. 6.
£ S                 Les 5 sens, Namur.   Voir p. 6.
£ A     19        Le saut de la grenouille, Bruxelles.   Voir pp. 4,6 et 7.
£ F      20        Année 1 pour stagiaires débutants, Chiny. Voir p. 7.
£ SR   23        Tigre tigre, Bruxelles.   Voir p. 6.
£ CA              Le chœur des femmes, Bruxelles.   Voir p. 6.
£ SM              D’Izmir à Samarkand, Namur.   Voir p. 6.
£ SM  24        Fête de la musique, Liège.  Voir p. 1. ?
£ S      29        Contes à la belle étoile, Liège.  Voir p. 7.
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Conte original de Caroline Kempeneers, lauréate du concours d’écriture de conte de Surice.  Entretien p. 2.
Dans son ventre, un brasier


Blottie dans un ventre tout chaud, son petit corps reçoit goulument les nutriments nécessaires à son développement.  Elle les assimile si bien que lorsqu' elle apparaît aux yeux du monde lors d'un pique-nique dans le verger par une délicieuse après-midi d'été, elle pèse quatre kilos deux cent grammes, soit deux fois le poulet rôti emporté pour l'évènement.
Son arrivée enjoue l'assemblée.
Après avoir poussé son premier cri, elle est directement enveloppée dans la nappe à carreaux rouges et blancs. Puis son père tranche le cordon ombilical à l'aide du couteau à pain, et, à peine posée sur les seins gonflés de sa mère, elle trouve rapidement un autre moyen de s'alimenter et... commence à téter. Alors, ravie, elle sourit et ses yeux se ferment doucement pour sa première sieste.
Tous sont ébahis devant tant de beauté. « Cette gamine est à croquer ! s'empresse-t-on de dire,
« Regardez cette bouche si bien dessinée, ces joues si potelées, ces cheveux si crollés ! »
Enfin, on enterre le placenta au pied du pommier et que la fête commence ! les oiseaux chantent à
tue-tête et le vin coule à flot.
Ainsi est née Gourmande, entre les flans aux groseilles et le lait caillé, pour le plus grand bonheur de tous.
Gourmande est drôle, bavarde et enjouée. Elle aime lire, gambader, rêver.
Mais son activité préférée c'est manger. Elle est plutôt sucré salé.
Rôti de porc aux pommes, miel et cannelle, figues farcies au fromage, poulet caramélisé à l'ail et à
la cassonade, lotte rôtie à la mangue sur lit de poireaux... elle en raffole et se sert à volonté.
Et si quelqu'un s 'étonne de tant de plats avalés, elle lui réplique du tac au tac :
« Dans mon ventre, il y a un grand feu, il faut bien le nourrir ! »
Puis elle part dans un éclat de rire si contagieux qu'on rit inévitablement avec elle.
Mais ce que Gourmande aime plus que tout, c'est sa mère. Sa mère est grande et fine. Gourmande
est son parfait opposé. Elles se chérissent tendrement et s'admirent mutuellement.
Sa mère vante la joie de vivre de sa fille. Gourmande vante sa sagesse et sa voix en or :
Elle boit ses paroles et ne s'endort qu'au son de ses berceuses.
Un jour d'automne pourtant sa mère tombe malade.
Elle devient aussi pâle que les draps blancs de son lit. Peu à peu sa voix s'amenuise doucement et
son dernier soupir soulève une plume d'oie de l'oreiller sur lequel elle s'était appuyée.
Gourmande attrape la plume et la colle contre son cœur.
Puis elle s'enfuit pleurer celle qui lui a donné le jour au pied du pommier du verger.
C'est là que son père décide d'enterrer son épouse bien aimée ; « Ainsi mère et fille seront réunies
pour l 'éternité. » Silence et larmes dans l'assemblée. Ni fête, ni vin, ni oiseau.
Du jour au lendemain, Gourmande cesse de se nourrir.
Le feu dans son ventre est éteint.
Elle erre, sans but, et finit inévitablement ses journées au pied du pommier.
Chaque soir, son père l'y retrouve allongée, l'air égaré, tenant dans sa main une plume d 'oie
amochée.
Il prend peur et prie plusieurs médecins « de rendre aux joues de sa fille leurs couleurs ! à sa bouche
son sourire ! à ses cheveux leur folie ! »
Mais tous échouent. Gourmande maigrit, s'affaiblit, ne lit ni ne gambade plus.
Elle continue cependant à rêver.  Dans ses rêves elle retrouve sa mère qui chante pour elle et lui
conte ses aventures. Puis elle termine toujours par raconter l'histoire de la naissance de Gourmande.
« Ainsi tu es née Gourmande, entre les flans aux groseilles et le lait caillé, pour le plus grand
bonheur de tous ». Les réveils sont durs et les journées mornes se succèdent.
Son père tente le tout pour le tout et tout l 'hiver de grands cuisiniers préparent pour Gourmande ses
plats favoris: Rôti de porc aux pommes, miel et cannelle, figues farcies au fromage, poulet
caramélisé à l'ail et à la cassonade, lotte rôtie à la mangue sur lit de poireaux, mais aussi curry aux
ananas et au lait de coco, chapons aux raisins, tofu en mousseline ... « Sucrés salés pour vous
mamzelle ! » Sans succès.
Alors ils tentent le sucré, des pâtisseries aux mignardises en passant par les glaces et les sucres d'orges, mais rien ne passe par son palais.
Se succèdent dès lors, frites dorées, patates douces moulinées, calamars grillés, chips paprika
maison, et même pizza quatre saisons subtilement assaisonnées....
Les mets les plus succulents défilent dans la cuisine. C 'est noël tous les jours mais Gourmande n'avale pas un seul plat.  Elle croque deux trois pommes, un peu de noix, un carré de chocolat, puis
retourne se coucher et regarde de sa fenêtre son arbre préféré au pied duquel sa mère est enterrée.
Son père est désemparé.
C 'est le printemps.
Dans le verger les arbres font des fleurs et Gourmande voudrait bien regoûter au bonheur.
Mais comment faire ?  Elle n' a plus faim, a perdu son entrain, et n'arrive plus à rire.
Elle saute de son lit et veut s'exercer à sourire devant le grand miroir de sa commode mais
lorsqu'elle se regarde elle doit se frotter les yeux et se pincer pour le croire : devant elle se dresse sa
mère, mais en plus petit.
Sa mère a l 'air toute triste, elle n 'est pas bien coiffée et flotte dans une chemise de nuit trop large.
Sur sa joue, des traces d 'oreillers. On dort aussi au paradis.
Alors Gourmande sourit et sa mère se met à sourire aussi.
Elle veut recoiffer sa mère mais celle-ci lui fait mine de se recoiffer d 'abord.
Finalement elles se recoiffent ensemble.  Et dans le ventre de Gourmande, des braises réapparaissent.
Pour la première fois depuis longtemps, Gourmande prend un livre, et va s 'installer au pied du pommier. Elle lit toute la journée. Le soir, elle demande un flan aux groseilles et du lait caillé.
Gourmande a décidé de renaître puisque maintenant elle a trouvé comment voir sa mère sans dormir.  Son père est ravi de la voir ainsi.
Les journées deviennent plus chaudes, les nuits plus courtes et Gourmande se sent de mieux en
mieux. Tous les matins elle voit sa mère qui reprend des couleurs et qui flotte de moins en moins dans sa chemise de nuit. Gourmande la charrie : encore un peu et c 'est à moi que tu vas ressembler !
Et elles rigolent toutes les deux.
L'été arrive et Gourmande resourit, rebavarde et regambade.
Elle lit aussi toujours beaucoup et remange, mais moins qu'avant.
Son père dit qu'elle a grandi, qu'elle s'assagit et qu'elle ressemble de plus en plus à sa mère.
Gourmande ne le contredit pas, elle est très fière. Elle voudrait offrir un cadeau à sa mère. Elle
pense à la plume d 'oie. Elle la prend dans sa main et se plante devant son miroir. Surprise ! Sa mère
en tient une aussi, elles ont donc eu la même idée. Mais il n 'y avait qu'une plume, Gourmande en
est sûre, comment sa mère a-t-elle pu s'en procurer une elle aussi? Y a-t-il donc des oies au royaume
des morts ?  Soudain Gourmande comprend que dans le miroir, ce n 'est pas sa mère mais bien elle
même.  Et qu'à travers elle vit son souffle.  Gourmande éclate de rire et dans son ventre, le feu est rallumé.
Elle décide d' organiser un grand pique-nique. Vite du poulet rôti, des baguettes, des flans aux
groseilles, du lait caillé, du curry aux ananas et au lait de coco, des chapons aux raisins, du tofu en
mousseline, des figues farcies au fromage, de la glace au marron, des éclairs au café, des calamars
grillés !
Au pied du pommier, une nappe est dressée.  Une nappe à carreaux rouges et blancs.
L'assemblée se réjouit. « Quelle délicieux après-midi ! »La fête bat son plein et le vin coule à flot.
Alors son père lève son verre : « Aux femmes de ma vie, qui créent autour d'elles et en elle la
chaleur et la joie ! »
Gourmande se lève et souffle sur la plume.  Un oiseau l'attrape au vol et se met à chanter.
Gourmande se met à chanter aussi, elle chante moins bien que sa mère mais qu'importe, ses paroles sont pleines de vie. Et son ventre est un brasier.

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Graines de conte … coquins ?
Il n’ose pas aller chercher du Viagra à la pharmacie de son village, où il est connu.  Il charge son petit-fils de la commission :
- « Si tu y vas, tu trouveras 5€ sous ton oreiller demain matin.
Le garçon s’exécute.  Le lendemain matin, il trouve 20€ sous son oreiller.  Il est honnête, il va rapporter 15€ à son grand-père.
- Garde-les, ils sont pour toi.  Il y a mes 5 € et 15€ de la part de Mamie.                                                                                                                                                                       Le calendrier Petit Farceur.

Un chat bleu est sur le divan d’une psychiatre.
- « Je sais que je suis un mâle dominant mais avec mon physique c’est pas facile.
                                                                                                            Caricature dans un magazine ( ?)

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