Mensuel de diffusion d’informations sur l’oralité,
les conteurs et les raconteurs.
septembre 2023 – N°369
P 912122 Bureau de dépôt CHAUDFONTAINE 4050
Editeur responsable: Marie-Claire Desmette, av. E. Ysaÿe,
32/224
Au sommaire, ce
mois-ci:
- Semi d’Italia,
entretien
- Spectacles –
Veillées – Balades - Emission
- Formations
- 3 histoires
Contes
à Marmaille et Co 2023 par les conteurs
de la Maison du Conte de Liège
quand ? le 27 août de 10h30h à 17h où ? Musée
de la Vie Wallonne, cour des Mineurs, 4000 Liège
combien ? 7/1,25/enfant gratuit
Infos, inscription obligatoire :
En
plus des contes, sensibilisation à l’environnement, atelier zéro déchet, bombes
à graines, magie et manège, photos farfelues, surprises et humour.
La Maison du Conte
de Liège sera présente à
Retrouvailles les 2 et 3 septembre à Liège
quand et
où ? les 2 et 3
septembre de 11h à 17h à notre tonnelle, section culture
A notre tonnelle,
nous vous parlerons du conte en général et de toutes les activités de la Maison
ainsi que celles de ses membres. A la Péniche Le Ventre de la Baleine, vous pourrez
entendre conter chaque fois cinq de nos conteurs.
La
Maison du Conte et de la Parole de Liège
Veillée du 7- Scène ouverte, spectacle de
contes
quand ?
le vendredi 8 septembre à 19 h où ?
Parc de Colonster, allée des Erables, 4000 Liège
combien ?
4€ pour qui ? tout
public
infos,
inscription pour conter : réservationmaisonconteliege@gmail.com; 0497/61.51.05, 0476/65.37.83
pas d’inscription pour assister.
Profitons
des derniers feux de l’été pour nous réunir sous l’arbre. Venez découvrir le
lieu si vous ne le connaissez pas, le retrouver si vous le connaissez. Et le monde des contes avec les conteurs
Maison et leurs invités.
La Maison du Conte et de la Parole de Liège
Atelier d’initiation au conte par Paul
Fauconnier
quand ?
les 7 et 8 octobre de 10h à 17h où ? rue
du Beau Mur,48, 4030 Liège
combien ?
90€ pour
qui ? pour tous
Infos, inscriptions : Laure 0497/61.51.05
si possible par SMS. Elle reprendra contact
« C’est en contant que l’on devient
conteuse-eur ! »
La
Maison du Conte et de la Parole de Liège
Veillée du 7- Scène ouverte, spectacle de
contes
quand ?
le vendredi 13 octobre à 20h où ?
Théâtre à Denis, rue Ste Marguerite, 302, 4000 Liège
combien ?
4€ pour qui ? tout
public
infos,
inscription pour conter : réservationmaisonconteliege@gmail.com; 0497/61.51.05, 0476/65.37.83
pas d’inscription pour assister.
Nous
réintégrons nos quartiers d’hiver. Et toujours la convivialité, la simplicité,
la sympathie entre conteurs et public.
Avec les contes à la clé. Ceux de
conteurs chevronnés, ceux de qui veut s’essayer dans la bonne ambiance.
la Fédération de Conteurs professionnels. Fondée en 2004 pour rassembler, défendre et promouvoir des artistes qui exercent l’art du conte avec une haute qualité professionnelle, la Fédération a pour but d’offrir à ses membres conteurs, une structure sous forme de réseaux de compagnonnage pour soutenir et transmettre la réflexion et la pratique dans différents champs d’activités : la création, la formation, l’animation, les prestations artistiques. Elle organise et promeut des événements en relation direct avec l’art du conte. La Fédération de Conteurs Professionnels est soutenue par la FWB.
Chimères,
édition 2023, la vitrine du
conte : 19 spectacles contés, 20 conteurs et conteuses professionnels,
3 jours de représentations du jeudi 28 au samedi 30 septembre 2023. Voir p.8.
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Parmi les spectacles de contes qui tournent
actuellement, il y a « Semi d’Italia », sur l’immigration italienne,
construit sur base de récits de vie, de souvenirs familiaux. Avant de parler du spectacle proprement dit,
voici des notes prises lors d’un entretien avec les deux principaux conteurs,
Tina Gentile et Léo Dolcimascolo.
Comment avez-vous eu l’idée de ce
spectacle ?
L’idée tournait en nous depuis longtemps. Le détonateur a été, en 2021, le 75ième
anniversaire de l’accord Homme contre du
Charbon signé en 1946 entre la
Belgique et l’Italie.
L’Aquilone, lieu d’expression et d’actions
socio-culturelles à Liège, a programmé
un mois complet d’activités sur ce thème.
Nous avions déjà abordé le
sujet lors de soirées contées
organisées par notre troupe de conteurs Tous
Contes Fées. Mais en 2021, nous avons décidé d’ouvrir notre propre album de famille, de rassembler
les moments forts de notre histoire personnelle. Nous avons
écrit chacun quelques tableaux de notre vie d’enfants issus de l’immigration, pétris
d’étonnements et de moments sensibles qui donnent à comprendre cette singularité
qui est d’être d’ici et aussi d’ailleurs.
Tina Gentile, voulez-vous bien nous
communiquer vos souvenirs.
Mon père venait des Abruzzes, une région de collines
entre la mer et la montagne, région de bergers et de moutons. En 1951,
à 22 ans, il a signé un contrat comme mineur de fond. A son arrivée,
il vivait dans un baraquement à Ans,
près du charbonnage qui l’employait. En 1958,
il a voulu se marier. Sa mère a
cherché une femme au pays. Il est revenu
pour les vacances, a fait la connaissance de sa future. Ils se sont fréquentés pendant trois jours,
avec chaperon naturellement, ont courtisé par correspondance pendant six mois.
La venue de ma maman en Belgique,
c’était son voyage de noces et sa nouvelle vie de femme.
Quelle a été sa réaction ?
Un choc. Elle
vivait au bord de la mer, ses parents tenaient
une petite auberge, sous le soleil, la montagne dans le dos. Choc du temps gris, du froid, de la noirceur.
Ma mère avait été
à l’école jusqu’à la 3ième primaire, ensuite elle avait
fréquenté l’école des Sœurs. Là, elle avait appris à réparer les filets de
pêche, à tisser et broder. Elle était préparée à tenir une maison.
Ma mère ne savait
rien de la vie de femme, rien de la Belgique, rien de la vie d’un ouvrier
mineur. Le curé lui avait juste dit avant son mariage, que son mari était un
brave garçon mais qu’il avait déjà eu une vie d’homme. Ma mère avait 23 ans, mon père 29.
Elle est arrivée,
élégante, avec dans ses valises,
son trousseau de linge de maison brodé, tissé par elle-même, tailleur et
manteau chics qu’elle avait fait faire pour l’occasion.
Un jour, elle est allée chercher mon père au
charbonnage. Elle s’était préparée comme
on va à un rendez-vous. Elle avait mis
son beau manteau et son béret bleu ciel. Quand mon père sortant de la fosse s’est approché
d’elle, tout noir, elle ne l’a pas reconnu.
Elle a pleuré. N’a plus jamais
mis son beau manteau. J’ai hérité du
béret, qui est un de mes trésors. D’ailleurs, j’en porte toujours un
lorsque je conte Semi d’Italia.
Quelles étaient les conditions matérielles de
leur vie ?
Avant de se marier, mon père envoyait quasi la totalité
de son salaire à sa famille en Italie.
Il subvenait à leurs besoins, à la dot de ses deux sœurs. Au moment de son mariage, il n’avait rien. Il
a tout acheté à crédit : chambre à
coucher et meubles de cuisine.
Parlons maintenant de vous, de votre
vie ?
Je suis donc issue de la deuxième génération, née à
Montegnée, une commune longtemps rythmée
par les puits de mine qui y étaient exploités. J’ai vu le jour à la Clinique de
l’Espérance, ancienne clinique bien connue de la région, fondée à
l’origine pour servir de dispensaire aux
mineurs des charbonnages et aux cheminots. Espérance ! Le plus beau des
souhaits formulé par mes parents !
Je suis allée à
l’école primaire « belge » mais aussi à l’école italienne, le
mercredi et le samedi après-midi.
Mes souvenirs sont nourris par les conversations
familiales. A la maison, mes parents me
parlaient en dialecte, je répondais en français. A l’école italienne, j’apprenais une autre langue , celle de Dante Alighieri, c’est dire
que je ne la parlais pas avec mes parents.
En guise de leçons de vie, mes parents m’abreuvaient d’anecdotes des gens de leurs
villages, m’expliquaient l’origine
de leur sobriquet. Je garde un souvenir
ému de ces moments d’échange où les coups de butoir de la vie m’étaient
expliqués avec humour et indulgence pour les erreurs humaines surtout celles des
petites gens.
Que représente la photo sur l’affiche de
votre spectacle ?
Elle a été prise dans la toute première maison habitée par mes parents dans
le quartier Sainte Marguerite de Liège. C’était le
jour où mon père a préparé son petit bout
de terre noire pour en faire un
jardin.
De droite à
gauche : mon oncle, mon parrain, mineurs eux aussi, ma mère avec son tablier blanc, et
moi, petite fille dans les bras de ma marraine.
En arrière fond, le charbonnage Bonne Fin , rasé depuis
longtemps. Drôle de nom pour un
charbonnage quand on sait quelle fin de vie est celle du mineur de fond….
Je suis né en Sicile, je suis venu en Belgique à l’âge de 6 ans en 1956, avec ma mère et mes
frères et sœurs. Nous étions 4 enfants, venus rejoindre mon père qui
était en Belgique depuis 6 mois.
Nous sommes restés un an à Liège, à six dans un logement
de deux pièces, au quartier St Laurent avant de nous installer à Winterslag
pendant 4 ans. Comme mes parents avaient toujours le projet de revenir au pays
et que nous perdions notre langue maternelle (le sicilien ), nous sommes
retournés en immersion pendant six mois en Sicile !!!
Après 6 mois, mon père est venu nous chercher et la vie a repris son cours en Belgique.
Au Limbourg, il n’y avait que des charbonnages.
L’obsession de mon père, comme de tous les Italiens mineurs, était que leurs
enfants ne descendent jamais dans la mine.
Alors, nous sommes
revenus à Liège. Mon père en profite pour quitter la mine et travailler en
usine.
En 61, la famille s’installe dans le quartier Sainte Marguerite.
Au Limbourg, j’étais en
4ième primaire, à Liège on me met en 2ième vu ma méconnaissance
du français.
Comme mes parents ne trouvaient pas de logement à un prix
abordable, mon père quitte l’usine et
retourne au charbonnage, qui fournissait des maisons que nous pouvions nous
payer.
Ils ont revendu leur maison en Sicile, ont acheté
une maison en Belgique. Nous
étions en 1964.
Notre famille a
déménagé 8 fois en 12 ans à la
recherche d’un logement décent !!!
Votre spectacle en quelques mots ….
Nous avons chacun réunis les moments forts qui nous
rattachaient à l’Italie, qui nous
faisaient réfléchir à notre identité
singulière : quand nous avons
nos pieds ici, notre tête est là-bas, quand nous avons nos pieds là-bas, notre
tête est ici. Entre les deux le cœur
balance mais il est assez grand pour accueillir ces deux univers à la fois (rires).
Nos récits sont
des moments de croisements culturels, de
déchirements parfois, d’étonnements amusés sur notre singularité, le tout mitonné
comme une peperonata qui se veut douce, goûteuse avec la juste pointe de piment pour être irrévérencieux avec humour.
Sur scène, nous sommes trois. Sylvie Grandchamps,
conteuse, nous accompagne à la guitare, partage notre parole chantée et
questionne.
Oui, tourner avec ce spectacle partout où il y a eu une forte immigration
italienne. C’est pourquoi, nous pensons le traduire en italien et le présenter au Limbourg.
Une version
adaptée pour les écoles est en projet
pour supporter la thématique des
mouvements migratoires présents dans les programmes du secondaire.
Une note optimiste !
Une double culture
c’est une richesse qui nourrit la
curiosité, accueille avec bienveillance
les différences.
+32 476 68 00 73
D’après Le Soir du 19 mai
2022.
Message important à nos
amis conteurs et organisateurs de spectacle
· Envoyez-nous
vos informations avant le 14 du mois précédant la
publication,
· un
mois plus tôt pour les formations,
· complètes
et lisibles,
· par
poste à Marie-Claire Desmette, av. Eugène Ysaÿe, 32/224 4053 Embourg.
Tel : 04/367.27.06.
· ou
par courriel à maisonconteparole.liege@gmail.com
·
Ne
comptez pas sur les organisateurs de spectacle. Envoyez-nous vous-mêmes vos
infos.
Idéalement, vos informations comportent:
organisateur, titre, genre d'activité, artiste(s),
date et heure, lieu, prix, public cible, coordonnées
pour infos et réservations, max. deux lignes de commentaire
N.B. Aucune
mention tout en majuscules, svp. Ni en PDF. L’idéal : prêt à copier-coller. Merci.
C'est
vous qui nous
envoyez vos informations.
Veuillez
ne pas les noyer dans une mise en page compliquée Epargnez-nous les recherches,
l'exploration.
Merci d'épargner notre travail
bénévole
Spectacles – Veillées - Balades - Emission
Contes
à Marmaille et Co 2023 par les conteurs
de la Maison du Conte de Liège
quand ? le 27 août de 10h30h à 17h où ? Musée
de la Vie Wallonne, cour des Mineurs, 4000 Liège
combien ? 7/1,25/enfant gratuit
Infos, inscription obligatoire :
En
plus des contes, sensibilisation à l’environnement, atelier zéro déchet, bombes
à graines, magie et manège, photos farfelues, surprises et humour
Racontance
Les Zapéro-contes Charleroi
quand ? le vendredi 1er
septembre à 20h où ? au Livre ou Verre, 6 passage de la Bourse -
6000 Charleroi
combien ? au chapeau
réservation non obligatoire.
infos au
0470/23.67.01. inscriptions
pour conter : racontancecarolo@gmail.com
Cette soirée scène
ouverte aux conteurs est animée par Pascale Pezzotti et Ahmed Hafiz.
La Maison du Conte
de Liège sera présente à
Retrouvailles les 2 et 3 septembre à Liège
quand et
où ? les 2 et 3
septembre de 11h à 17h à notre tonnelle
A notre tonnelle,
nous vous parlerons du conte en général et de toutes les activités de la Maison
ainsi que celles de ses membres.
A la Péniche Le
Ventre de la Baleine, vous pourrez entendre conter chaque fois cinq de nos
conteurs.
Maison
du Conte de Charleroi
-
le samedi 02 septembre à 10h00 à 11h00, Kiliri : contes et lecture pour les 2,5/5 ans avec Pascale
Baeyens.
Bibliothèque de Courcelles. Gratuit sur
réservation : 071/46.38.60 ou bibliotheques@courcelles.be
-
le lundi 04 septembre à 10h00 à 11h00, Livreries :
animation autour du livre avec Pascale Baeyens. bébés 0/2,5 ans
Bibliothèque de Courcelles. Gratuit sur
réservation : 071/46.38.60 ou bliotheques@courcelles.be
-
le mercredi 06 septembre à 16h00 à 17h00, P'tit 4 heures : pour les petits de 4 à 10 ans avec Pascale
Baeyens.
Bibliothèque
A. Henin de Gembloux
Gratuit sur réservation :
bibliotheque@gembloux.be ou par téléphone au 081/616 360
-
le vendredi 08 septembre à 18h00, Balade contée Avec Pascale Baeyens.
dans le parc communal de Courcelles pour
les + 6 ans
-
le samedi 09 septembre à 14h30, Conterie avec Pascale
Baeyens, Musée de la photo Mont sur
Marchienne :
Infos & rés. : https://www.museephoto.be/fr/Activites-fr.htm
-
à 15h00, Parcours conté avec Raphaëlle Bouillon et Sylvianne Piéfort
Bibliothèque de Seneffe. Infos &
rés. : 064/52 17 87 ou biblio@seneffe.be
-
le samedi 09 et dimanche 10 septembre à 14h00, Contes au musée au Musée des Beaux-Arts de Charleroi
Après-midi contée pour les enfants dès 6
ans avec Jacky Druaux
Rés. : charleroi-museum.be/musee-du-verre/ ou 0496/599 214
-
le dimanche 10 septembre à 11h00, Spectacle Et Hop Plouf, tous à l'eau avec Pascale Baeyens
Un spectacle adapté aux p’tit bout’chous
de 0 à 3 ans. Gratuit pour les moins de 12 ans. Adultes : 5€
La Posterie Centre culturel de Courcelles .
Rés. : 071/45.66.87 ou laposterie.general@gmail.com
-
à 14h30, Musée de la photo Mont sur Marchienne : conterie avec Pascale Baeyens
Infos & rés. : https://www.museephoto.be/fr/Activites-fr.htm
- le lundi 18 septembre à 18h et dimanche 02 octobre à13h00,
Émission « Raconte & nous »
Sur
Buzz Radio 94.3 & 97.8 FM et sur No Radio 101.9 FM... ou sur
www.buzzradio.be
Invitée :
Véronique de Miomandre (Fédération des conteurs professionnels)
Thème :
Festival « Chimères » du 28 au 30/09/23 à Enghien
-
le mercredi 20 septembre, Inauguration de la
fresque du jardin partagé du Lycée St François de Sales à Gilly
Avec : Jacky Druaux
- Contes et musique autour des mots Avec : Pascale Baeyens
à
la bibliothèque de Loverval
- le jeudi 21 septembre à 20h00, Contes en humour et fantaisie
Avec : les conteurs de la
Maison du Conte de Charleroi. Théâtre Marignan
-
le samedi 23/ septembre à 11h00 et 13h30 deux
balades contées avec Jacky Druaux.
Public enfant. Gratuit.
Jumet.bio - Jardin solidaire 2b rue
borfilet, Jumet, Belgique
Infos & rés. : https://madjumet.bio/agenda/balade-contee-maison-du-conte-de-charleroi/
dans
le cadre de la Fête des possibles 2023, des histoires en lien avec la nature,
la biodiversité, à l’ombre d’un arbre ou abrité dans un coin du parc.
-
le dimanche 24/09/23 à 14h30, Hé hop ! plouf, tous à l'eau" avec Pascale Baeyens
Parcours
conté crèches Saint Gilles
- le vendredi 29/09/23 à19h-20h30 (accueil 18h30) Apéro-Philo. Gratuit.
Réservation indispensable :
info@cal-charleroi.be – 071/53.91.72
Livre Ou Verre - Le Passage de la Bourse
6/24 - 6000 Charleroi
Travailler
a-t-il un sens ? « Le travail n'est pas un devoir. C'est pourquoi il a un prix.
Il n'est pas une fin en soi. C'est pourquoi il doit avoir un sens. » André́ Comte-Sponville
_________________________________________________________________________________________________________________________
53,
Boulevard Joseph Tirou, 6000 Charleroi. nicole.maisonducontecharleroi@gmail.com www.contecharleroi.be
Maison
du Conte de Namur
Contes du 10ième
jour
quand ?
le dimanche 10 septembre à20h30, où ?
170/2, rue des Brasseurs, 5000 Namur.
combien ?
3€ infos, réservation :
0489/93 35 48 ; maisonduconte.namur@gmail.com
Pour raconter : s'inscrire au 0489 933 548.
3€.
Venez
(re)découvrir le plaisir d'écouter ou pour s'essayer à conter, que vous soyez
conteur amateur ou confirmé.
Ambiance conviviale assurée. Le verre de l'amitié est offert à la fin de la
soirée.
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infos, réservation : 0489/93 35 48 ou par mail maisonduconte.namur@gmail.com
La
Maison du Conte et de la Parole de Liège
Veillée du 7- Scène ouverte, spectacle de
contes
quand ?
le vendredi 8 septembre à 19 h où ?
Parc de Colonster, allée des Erables, 4000 Liège
combien ?
4€ pour qui ? tout public
infos,
inscription pour conter : réservationmaisonconteliege@gmail.com; 0497/61.51.05, 0476/65.37.83
pas d’inscription pour assister.
Profitons
des derniers feux de l’été pour nous réunir sous l’arbre. Venez découvrir le
lieu si vous ne le connaissez pas, le retrouver si vous le connaissez. Et le monde des contes avec les conteurs
Maison et leurs invités.
Le Courlieu
Scène spaghetti du 7ième jour
quand ? le jeudi
14 septembre à 19h30
où ? Le Courlieu, rue du Grand Philippe, 4, 1490 Court St
Etienne
combien ? 10€
infos, réservation : lecourlieu.eklablog.com
7
candidats à la scène, 7 minutes, un public, un spaghetti carné ou végé,
Racontance
Les Zapéro-contes Bruxelles
quand ? le vendredi 15
septembre à 20h où ?
à l' Ultieme Hallucinatie, 316 Rue Royale, 1210 Bruxelles.
combien ? Participation au
chapeau infos et
réservations conseillées : www.racontance.be
inscriptions pour
conter
: racontance@hotmail.com
Cette soirée scène
ouverte aux conteurs est animée par Dominique Brynaert..
Automne espiègle
par Annik Pirlot
quand ? le 22 septembre à
18h30
où ? 3, rue des
casernes, 5024, Gelbressée
23 septembre à 18h30
24 septembre à 16h00
29 septembre à 18h30
30 septembre à 18h30
1er octobre à
16h00
combien ? 8€ adulte/6€ -18 ans ; abonnement :
30/20€
infos,
réservation : 081/21.16.67, 0487425.129 ; www.la-caverne-de-melusine.be
Contes, farces, rondes populaires, textes et
récits brodés autour de l’arbre à livres.
En
collaboration avec la Maison du Conte de Liège,
Au creux du Bois de Fayenbois
Balade musicale et contée par Claire Tirtiaux au saxophone et
Michelle Troupin aux contes
quand ? le dimanche 24 et
samedi 30 septembre à 15 heures où ? RV devant le château de Fayenbois à Jupille
combien ? 5 € ( adultes et enfants à partir de 5 ans ) infos, réservation : balade.fayenbois@gmail.com
En
famille, au fil de nos pas, découvrons la magie de ce bois, tout en creux, en
vallons, en sentiers forestiers, en arbres renversés, en histoires
d’aujourd’hui, en musiques incontournables.
Cabaret-Contes
quand ? le 24 septembre à 14h30 où ?
Au Jardin Suspendu, rue de la boulangerie, 2 à 7000 Mons
combien ? entrée libre. Participation « au chapeau »
contact pour
les intervenants: Jacques 0495/455155 merckx.jacques@hotmail.com ; Marie-Jeanne 0476/237231;
Paule 0477-225647 paulema@scarlet.be ; Dominique 0478/667960 do.deleho@gmail.com
Scène
ouverte aux arts de l’oralité : contes, chansons, slam, poésie. Le dernier de cette année, profitez-en.
Bibliothèque publique d’Aywaille
Echevinat de la culture d’Aywaille
Princesses
et princes rebelles par les Conteurs
de Paradis, amis et musiciens
quand ? le 27 septembre à 13h30 et 16h où ?
Château de Harzé ( à confirmer)
combien ? 3€ adultes/2€ enfants pour
qui ? tout public
Infos, réservation indispensable : bibliotheque@aywaille.be 04/384.78.82 à partir du 1er septembre
Parcours de contes
pour découvrir des princes et des princesses comme vous ne les avez jamais vus
? Les histoires, c’est ça qui fait tourner le monde, ça
permet de tout intégrer. Alexander McCall Smith.
Fédération de conteurs professionnels de Belgique
Centre Culturel d’Enghien.
Chimères
Jeudi
28 septembre
- 9h30 – Salle Jonathas, La Montagne du Géant | Julien Staudt
Légende bruxelloise ou naissance d’une ville
| Contes et ukulele. Jeune public à partir de 3
ans
- 11 h - Salle Pôl’Arts, Jean de Fer | Etienne Van der Belen.
L’homme sauvage et l’enfant. Tout public à partir de 8/10 ans
- 13 h 30 - Salle Jonathas Contre la peau de l’éléphant | Anne Romain
Ce spectacle parle des liens entre l’homme et l’animal.
Public à partir de 7 ans
- 14 h 40 - Salle Pôl’Arts, Routes enchantées, zones non surveillées | Valérie Bienfaisant
Quêtes et péripéties, monstres et génies, course effrénée et métamorphose,
Nash, Tout public à partir de 8/10 ans
- 16h30 - Salle Jonathas, Jason ou la toison | Emmanuel de Loeul
Une route inconnue pour Jason, jeune et beau prince sans trône. Adulte, à
partir de 12/14 ans
- 19 h 30 - Salle Pôl’Arts, Les évaporés du Japon | Pascal Mitsuru Guéran
Récits de disparitions volontaires. Tout public à partir de 8/10 ans
- 21 h - Salle Jonathas, Contes Coquins | Véronique de Miomandre et Christian Pierron
Une balade mutine sur les sentiers de l’amour, la jambe légère et l’œil
polisson…Adulte, à partir de 12/14 ans
le 29 septembre
9 h 30 - Salle Jonathas, Logos | Iota
Gaganas, Conte musical. Tout
public à partir de 8/10 ans,
Une balade dans les méandres des histoires fabuleuses de la mythologie grecque.
- 10 h 45 - Salle Pôl’Arts, Merveilleux contes | Fahem Abes. Tout
public à partir de 8/10 ans
Source vivifiante des contes traditionnels d’Algérie, qui ont façonné
imaginaire et passion pour l’art du conte.
- 13 h 15 - Salle Jonathas, La valse des cœurs anciens
| Cindy Snessens
Hommage aux anciens, à la maladie d’Alzheimer, à la
transmission, à la Vie infinie. Tout
public à partir de 8/10 ans
14 h 45 - Salle Pôl’Arts, Mon sang coule dans tes veines | Julie Boitte et Roxane Ca’Zorzi
C’est l’histoire de deux femmes. Ou quatre : deux héroïnes et deux
conteuses.. Adulte à partir de 12/14 ans
19 h 30 - Salle Pôl’Arts, Poucet s’en va semant, Samba
va devant | Julie Renson. Adulte, à partir de 12/14 ans
Nous sommes des voyageurs. Nous cherchons la vie. Depuis toujours, femmes, hommes
et enfants.
21 h - Salle Jonathas, Mes langues au chat | Ahmed
Hafiz
Contes contemporains qui nous invitent à regarder autour de nous maintenant.
Adulte à partir de 12/14 ans
Le 30 septembre
- 11 h - Parc d’Enghien, Au pays des légendes et des fables | Don Fabulist
Errance au cœur des histoires de la transmission et
voyage dans une rêverie poétique. Adultes
et à partit de 12 ans
- 14 h - Salle Jonathas, Contes musicaux | Sophie Didier. Jeune
public, à partir de 3 ans
La musicalité des histoires emmène les enfants dans les aventures des
différents personnages
- 15 h 15 - Salle Pôl’Arts, Contes des sages musiciens | Nathalie Dutilleul
Entre réel et imaginaire, partez en voyage au
pays de la musique et de ses instruments. Tout
public à partir de 8/10 ans
- 16 h 45 - Parc d’Enghien, Les Alliés | Ludwine Deblon et Roxane Ca’Zorzi. Adulte à partir de 12/14 ans
Il y eut un temps lointain où nous nous sommes fixés.
Nous avons mis fin à nos errances de chasseurs-cueilleurs.
- 19 h 30 - Salle Pôl’Arts, Bandes Bourrasques | Selle de Vos. Tout
public à partir de 8/10 ans
Monde universel de légendes et de pays imaginaires, histoires, d’aventures,
d’humour…
- 20 h 45 - Salle Jonathas, Rien comme avant | Benoît Morren
Conte apocaly-poétique. Adulte à partir de 12/14 ans
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combien ?
où ? Salle
Jonathas, rue Montgomery, 7, 7850 Enghien
10 € / 1
spectacle (-26 ans : 8 €)
Salle Pôl’Arts, avenue Elisabeth, 7850 Enghien
15 € / 2
spectacles le même soir (-26 ans : 12 €) Parc
d’Enghien : RV à la grille du parc
Scolaire :
3€ / spectacle
Article
27 : 1,25 € / spectacle
Programmateur.trices.s :
gratuit infos,
réservations : www.conteurs.be; 0477.75.07
Formations – Ateliers
Formation
longue au conte par Dominique Brynaert
quand ? les 17 septembre, 22 octobre, 19 novembre, 17 décembre
2023 - 21 janvier, 18 février 2024
où ? 1030 Bruxelles, près de la place Dailly
combien ? 235 euros
pour qui ? Aucun prérequis préalable
infos et inscriptions : https://www.racontance.be/formation_conte.html - racontance@hotmail.com
Objectifs
: Vous donner tous les outils pour conter avec talent et efficacité,
offrir une méthode de travail qui évite de
devoir apprendre un texte de mémoire.
Maison du Conte de Charleroi
Atelier contes
quand ? les samedi 16 et 30 septembre à 14h00 à 16h00
où ? Théâtre Marignan,
53, Boulevard Joseph Tirou, 6000 Charleroi.
infos, inscription : nicole.maisonducontecharleroi@gmail.com www.contecharleroi.be
La Maison du Conte et de la Parole de Liège
Atelier d’initiation au conte par Paul
Fauconnier
quand ?
les 7 et 8 octobre où ? rue
du Beau Mur,48, 4030 Liège
combien ?
90€ pour
qui ? pour tous
Infos, inscriptions : Laure 0497/61.51.05
si possible par SMS. Elle reprendra contact
« C’est en contant que l’on devient
conteuse-eur ! »
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Récits de vie, pour rester dans
notre thème
Abbé de l'Epée
Parler par les mains, d'entendre par les yeux.
Charles Michel de l'Epée naît à Versailles le 24 novembre
1712, dans une famille bourgeoise bien nantie.
Il est le troisième enfant, suivant un frère et une sœur. Le père est architecte, l'aîné sera
architecte. La sœur restera
célibataire. Pour le deuxième fils, il y
a "la robe", avocat ou prêtre.
Il sera les deux.
Quelques années de vie paroissiale. Charles-Michel est
janséniste. Le jansénisme est un courant
de pensée dans le catholicisme. Il
demande plus de rigueur, plus d'instruction.
Il croit à la prédestination. Il
est condamné par le pape et par le roi. Charles-Michel ne veut pas renoncer à
ses idées, il est "interdit",
il ne peut plus officier.
Il réintègre la
maison familiale, rue des Meuniers à Paris.
Une maison où vivent en bonne entente, les parents, le ménage du fils
aîné, la fille et le petit dernier.
Heureusement, la maison est vaste.
L'abbé enseigne le catéchisme à gauche et à droite. Pendant vingt ans.
Il a cinquante ans. Se produit alors la rencontre
décisive. C'est le début de l'histoire.
Il était une fois un bon abbé quasi désœuvré.
Il était une fois des sœurs jumelles sourdes et muettes et
bavardes. Comment la rencontre a-t-elle
eu lieu, l'abbé n'en dit rien, la
légende en dit beaucoup. Je choisis la version la plus spectaculaire. Un orage terrible, des trombes d'eau. L'Abbé cherche à s'abriter. Une porte ouverte, il entre. Deux jeunes filles sont occupées à des
travaux d'aiguilles. L'Abbé se rend
compte qu'elles sont sourdes et muettes et qu’elles se parlent. Elles se parlent avec les mains. C'est le début de la magnifique
aventure. L'Abbé de l'Epée devient
l'instituteur des Sourds et Muets.
L'Abbé met des majuscules à sourds, à muets.
Des méthodes pour enseigner les sourds et les muets
existent: geste, lecture sur les lèvres, apprentissage de la parole. Elles sont réservées aux gens riches qui
peuvent se payer des précepteurs privés.
Pour la plupart, être sourd et muet est une condition
affreuse, un malheur sans remède. Ce
sont des rebuts de la nature. On les
soustrait aux yeux du monde. Ils sont
une honte pour la famille. Beaucoup sont
enfermés avec les fous. Ou ils mendient
leur pain dans les rues avec une petite sonnette. Légalement, ils sont mineurs à vie et ont
besoin d'un tuteur.
L'Abbé veut leur apprendre " à penser avec ordre et à continuer
leurs pensées pour les conduire à l'intelligence des mots, désignant des choses
absentes ou présentes, dépendantes ou indépendantes des sens". Et d'abord utiliser les acquis de ceux qu'on
lui amène. Ils ont un langage pour se
faire comprendre par ceux avec qui ils vivent.
Les sourds-muets eux-mêmes ont donc une grande place dans le
développement de la méthode.
Pour se documenter, l'Abbé lit des livres, apprend des
langues étrangères pour en lire certains.
Mais il dit de son entreprise: voguant alors à l'aventure, sans rame ni
voile, nous avancions peu en faisant beaucoup de chemin.
Il n'est pas le premier à utiliser le langage des signes,
il est le premier à fonder une école gratuite ouverte à tous. Garçons et filles, pauvres et quelques
riches.
Deux principes de l'Abbé: adopter le langage des signes,
le systématiser. Pour l'ambiance, c'est
l'amusement et l'affection. A l'école
de l'Abbé on apprend la langue des signes, la lecture et l'écriture normales,
la lecture sur les lèvres.
L'Abbé donne lui-même un exemple de sa méthode. Tous les élèves sont à sa gauche. A sa droite, le nouvel élève. Sur un tableau l'Abbé montre le mot
"je". Il se frappe la
poitrine. Montre le mot
"porter", prend un livre, le porte de différentes façons, joue une
petite comédie. "Tu" sur le
tableau, index frappant doucement, doucement, (c'est moi qui souligne,)
la poitrine du nouvel élève, désigne "porter", donne le livre à
l'élève, lui fait signe de refaire ce qu'il a fait lui-même. L'enfant comprend, rit et exécute le
mouvement. "Nous" et tout le
monde s'y met. L'Abbé approuve, embrasse
l'élève qui est content. Il est
important de commencer par "Je", de rendre le "Je".
Plus de 70 élèves ont été en contact avec lui.
Les élèves sont en pension dans des maisons environnantes
tenues par des maîtresses, piliers de l'organisation.
Les parents sont morts, la sœur aussi. Les deux frères restent ensemble dans la
maison devenue école. L'ainé s'occupe
des problèmes matériels. Ils disposent
en indivision de revenus confortables.
L'Abbé refuse tout paiement. La
famille d'une élève riche envoie de la nourriture, des friandises, des parfums.
L'Abbé veut faire connaître son œuvre. Il organise des séances publiques où les
élèves démontrent leur intelligence, leurs connaissances. Parmi le public, des princes de sang, des
ducs et autres seigneurs de la cour, des ambassadeurs, des magistrats, des
ecclésiastiques, le nonce du pape, et autres personnes de conditions
variées. Une fois, dans le public, il y
a un aristocrate allemand, qui est l'empereur Joseph II. Il fondera une école de ce genre à Vienne.
L'Abbé publie une méthode "Institution des sourds et
muets par la voie des signes méthodiques.
Ouvrage qui contient le projet d'une langue universelle, par l'entremise
des signes naturels assujettis à une méthode". Dans son rêve, les sourds-muets seraient
ainsi devenus des super-parlants, des super-entendants d'une langue qui
réunirait tous les hommes. Belle idée
hélas impossible, le langage des signes n'est pas universel.
Le 23 décembre 1789, l'Abbé a 77 ans. Il est très malade. Autour de son lit, des
amis, ses enfants, comme il les nomme, une délégation de l'Assemblée
Nationale. Le Garde des Sceaux lui
murmure: La Patrie adopte vos enfants, mourez en paix.
L'Abbé bénit ses enfants.
Il meurt. Son œuvre vit.
D’après L'abbé de l'Epée,
instituteur gratuit des sourds et muets
1712-1789 par Maryse Bézagu-Deluy, biographie Seghers, 1990.
Ali et Zakia
L'histoire commence en
Afghanistan, dans la campagne près de Kaboul.
La région était célèbre pour ses bouddhas taillés dans le roc, que les
talibans ont fait sauter. Ali et Zakia
étaient trop petits pour s'en souvenir.
Ali et Zakia sont
citoyens du même pays, l'Afghanistan, ils vivent la même vie de paysans dans la
même région, ils sont musulmans tous les deux.
Mais lui est Hazara, elle est Tadjike, deux ethnies d'origine persane mais
ennemis héréditaires. Elle est sunnite, lui est chiite. Tous les préjugés les séparent.
Ils vivent à la
campagne, leurs parents sont cultivateurs, éleveurs. Ils se rencontrent en allant faire paître
leur troupeau de chèvres à flanc de coteaux.
Apprennent à se connaître.
A la puberté, Zakia
porte la burka, ne sort qu'accompagnée d'un homme de la famille. Elle épousera un cousin.
Ali est malheureux de ne
plus la voir, Zakia se rend compte
qu'elle est amoureuse d'Ali. Grâce à un
téléphone portable, ils restent en relation, ont parfois des rendez-vous secrets. Après des années, il la demande en
mariage. Demande rejetée avec
horreur. Zakia est battue par ses frères
et sœurs. Elle s'enfuit et trouve refuge
à l'annexe locale du Ministère pour les femmes dont la responsable trouve le
courage de Zakia hors du commun.
Ali est aussi battu par
ses frères. Il apprend la fuite de Zakia
et part la rejoindre. Ils font le
serment de se tuer si l'un d'eux perdait la vie.
La justice afghane
tranche. Zakia doit retourner dans sa
famille et Ali est accusé d'enlèvement.
Zakia sait qu'elle sera tuée avant même d'atteindre la maison. Les crimes d'honneur sont courants en zone
tribale, ainsi que la vente des fillettes, interdits par la loi mais couramment
pratiqués avec la bénédiction de la justice.
Rod Nordland, chef de
bureau du New York Times à Kaboul, apprend leur histoire et publie un article
qui fait grand bruit aux Etats-Unis et, par ricochet, en Afghanistan. Il part à la recherches des fugitifs, les trouve
avant la police, les conduit dans le relatif anonymat de Kaboul. Ali aperçoit un frère de Zakia. Il faut fuir de nouveau.
L'Association Women for
afghan women (WAW) et des ambassades occidentales leur conseillent de fuir vers
le Tadjikistan voisin. Zakia est
enceinte de 6 mois. Mais, à peine arrivés
dans la capitale, ils sont refoulés vers l'Afghanistan et un policier leur vole
toutes leurs économies et les téléphones cellulaires.
De nouveau dans la
gueule du loup. Ali, toujours accusé
d'enlèvement, est battu par des policiers, il en garde des cicatrices. Zakia trouve refuge auprès de la WAW. Un avocat est engagé par l'association.
L'article de Rod
Nordland a fait grand bruit. Le
président Ashraf Ghani les protège par une grâce présidentielle. WAW reçoit des dons pour eux. Un visa humanitaire leur est accordé dans le
cadre d'un programme d'urgences impérieuses.
Ali et Zakia débarquent
le 25 mai 2016 à l'aéroport JFK de New York.
Leurs difficultés ne sont pas terminées.
Heureusement, grâce à Nordland, une association pour réfugiés leur vient
en aide. Jean Nihoul, un Belge de New
York, leur trouve une maison quelque part en dehors de New York et une
assistance médicale. Une mystérieuse
donatrice leur fait don d'une somme d'argent qui leur permet de tenir. Parcours du combattant pour la demande
d'asile. Zakia suit des cours d'anglais
et d'histoire, découvre la liberté des femmes américaines.
Rod Nordland écrit un
livre "The lovers" bientôt traduit en plusieurs langues. Leur notoriété déclenche l'hostilité de
certains réfugiés afghans qui désapprouvent leur union à cause de leurs
préjugés sociaux et religieux.
Ali et Zakia espèrent
être arrivés au port. Ils ont des
projets d'avenir. Ils ont une petite
fille et souhaitent d'autres enfants.
Qui seront libres de se marier comme ils le voudront.
Ali et Zakia ont survécu
grâce à leur courage, un peu de chance et l'aide d'amis fidèles.
D'après Roméo
et Juliette, une odyssée afghane par Maurin Picard, in Le Soir du 27
mars 2017.
Entretien en 2009 avec Madame Marichal, de son nom Claudine Lovenfosse.
L'homme aux dents rouges
Vous
avez entendu parler de l'homme aux dents rouges ?
Dans mon enfance, j'habitais à Chaudfontaine, au bout de
l'avenue Grisard, près de la passerelle qui rejoint la grand-route. Cette rue en cul-de-sac donnait directement
sur un parc longeant la Vesdre. Il n'y
avait pas de barrière à l'époque. Je
crois qu'actuellement il y a une protection érigée dans le parc le long du cours
d'eau. La Vesdre fluctuait beaucoup.
Elle montait à la moindre pluie et nous étions inondés régulièrement. Elle
descendait tout aussi vite. Il y avait
alors à certains endroits un terrain vaseux, très mou dans lequel on
s'enfonçait, notamment au pied d'un grand saule pleureur. Pour éviter que nous allions jouer par-là, on
nous menaçait de l'homme aux dents rouges qui mangeait les petits enfants qui
s'approchaient de lui.
Je ne saurais dire d'où ma grand-mère tenait cette menace
faisant partie des contes d'avertissement autour de l'eau. Elle ne m'a jamais décrit cet homme aux dents
rouges mais il me faisait très peur.
Cette peur n'a pas été suffisante puisque j'ai risqué et je suis tombée
dans la vase. Je devais avoir cinq
ans. Tous les autres enfants se sont
enfuis. Heureusement, un garçon d'une
dizaine d'années est revenu me tirer de là.
Une voisine, plus âgée que moi de trois ans est aussi
tombée. Je ne sais pas si sa grand-mère
lui avait parlé de l'homme aux dents rouges.
A moi, ma grand-mère en avait parlé. J'étais donc
doublement fautive.
De Monsieur le Professeur Guy Rousseau, Professeur
emeritus du Duve Institute and University of Louvain Medical School:
Les mythes du loup-garou et du vampire seraient inspirés
de l'observation, dans les temps anciens, de malades souffrant de certaines
formes de porphyrie. Ces maladies
génétiques sont dues à une carence en enzymes permettant la synthèse des hèmes
(molécules qui fixent l'oxygène, notamment dans l'hémoglobine). Les précurseurs
des hèmes, appelés porphyrines, s'accumulent dans le sang et les tissus. Cette accumulation peut provoquer des
troubles cutanés. On trouve notamment
des lésions de la peau suite à l'exposition à la lumière solaire. On observe aussi une coloration des dents et
des ongles virant vers le rouge (les porphyrines exposées à la lumière sont des
pigments violet-rouge), une destruction des gencives faisant ressortir les
canines, une croissance anormalement
rapide des cheveux, de la barbe et des poils, le tout généralement compliqué de
troubles mentaux. On imagine sans peine
que ces malheureux, souvent mis au ban des villages pour leur aspect bestial et
leur comportement anormal, et ne sortant que la nuit pour éviter un soleil
destructeur aient pu devenir les omes à
rodjes dints de notre tradition populaire.
Ourthe-Amblève 16/07/2008, avec l'autorisation de René
Henry.
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Dernière minute : Cécile
Didelot
- le 2 septembre Balade contée dans le cadre de la Journée des
solidarités, CPAS Oupeye. Heures à communiquer.
Gratuit.
- le 23 septembre à 10,11,12 et
13 h, contes d’entre saison, complexe Cora
Rocourt,
chaussée de Tongres, 269, 4000 Liège.
Gratuit.:
Infos : cdidelot@hotmail.be
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