samedi 1 juin 2024

Mensuel Juin 2024 - Numéro 378

 

Mensuel de diffusion d’informations sur l’oralité,

les conteurs et les raconteurs.

juin  2024 – N°37 8

P 912122 Bureau de dépôt CHAUDFONTAINE 4050  

Editeur responsable: Marie-Claire Desmette, av. E. Ysaÿe, 32/224

 

Au sommaire, ce mois-ci:

- In Memoriam Henri Gougaud

- Nouvelles du monde du conte

- Entretien avec Zia Marsiat

- Spectacles – Veillées – Balades - Emission

- Formations

- 5 histoires

  


La Maison du Conte et de la Parole de Liège

 

 

378ième Veillée du 7- Scène ouverte, spectacle de contes

 

  quand ? le vendredi 5 juillet à 19h         où ? Parc de Colonster, avenue des Érables,  4000 Liège

  combien ? 4€                                         pour qui ? tout public

infos, inscription pour conter : réservationmaisonconteliege@gmail.com; 0497/61.51.05, 0476/65.37.83

           pas d’inscription pour assister.

Vous avez bien lu.  Le 5 juillet.  Nous avançons la date de notre veillée-scène ouverte pour ne pas interférer avec le Festival de Chiny qui aura lieu les 12, 13 et 14 juillet.  Pour notre veillée sous les arbres, nous suggérons les thèmes de soleil, chaleur, congés payés et grands-parents (leur fête e 28 juillet)  Sans vous obliger à rien, votre inspiration personnelle est aussi une bonne idée pour nous réunir autour de belles histoires.

 

 

Veillée sous l’arbre

Edito

 

Maria, qui a réalisé le visuel de la première page, s’est inspirée des feux de la Saint-Jean.  Nous aussi, ainsi que Jeanne Bourrin (voir p.13 ).  N’en concluez pas qu’un feu ! sera au programme de notre veillée du 14 juin à 19h sous le grand arbre, au parc de Colonster.  Vous y entendrez contes, histoires, peut-être poèmes et chansons, suivant l’inspiration des conteurs et conteuses.

Juste ci-dessus, déjà l’annonce de la veillée de juillet.  Notez bien la date, le 5 juillet. 

En août et septembre, les veillées scènes ouvertes ont lieu à 19 h, le 9 août et le 13 septembre à 19h.


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In memoriam



Henri Gougaud, le troubadour

 

C’est un chant de loup que je dépose ici.

Un chant qui prie la lune de veiller sur une âme Amie.

Il s’appelait Henri, Gougaud, le pâpe du conte pour certains, le bon bougon pour d’autres.

C’était un amant de la vie, un chanteur de contes, un maître artisan de l’art d’aimer et de vivre.

Mes parents m’ont donné le sang, Henri m’a appris à le faire danser. Il est mort cette nuit.

Nombreux vont pleurer, d’autres (les mêmes aussi, peut-être) se réjouiront de l’avoir connu (comme il nous le demandait depuis longtemps).

Henri, tu as creusé des sillons dans tant de cœurs, semé des graines dans tant d’Âmes. Ta vie, ton être étaient au service de l’Amour. Tu étais le vent, les pierres, les tambours de l’éternité. Tu étais sorcier, ogre, guérisseur, râleur, père. Tu étais la douceur et la colère sacrée. Tu étais le Conte.

Nous gagnons un allié de l’au-delà. Puisse la magie bénir ton chemin du mystère !

Puissent les vivants bénir et remercier ta route sur terre, puissent tes âmes alliées t’ouvrir leurs bras éternels.

Puisses tu, dès à présent, encore et pour toujours, chanter comme Yunus Emré et faire fleurir nos déserts !   i

                                                                                               Cindy Sneessens 


Il nous a quitté le 7 avril.  Tous et toutes, nous le connaissions bien.  Nous l’avons vu et entendu en spectacle, nous avons applaudi son art, sa simplicité et son accent chaleureux.  Nous l’avons rencontré dans ses recueils de contes que nous avons pillés et qui nous ont enrichis.  Nous avons écouté ses chansons, lu ses livres.  Beaucoup d’entre nous avons trouvé le matin dans notre boite mail, un conte, une citation, un poème.  Ceux et celles qui ont travaillé avec lui diront leur attachement pour le maître respectueux de chacun.  Il est un de ceux qui ont rendu notre vie de conteurs possible.  Jamais, nous ne lui dirons assez notre admiration et notre reconnaissance.

La Maison du Conte et de la Parole de Liège avait programmé une « Carte Blanche à Henri Gougaud »  le 27 avril de cette année.  Hélas, nous avons reçu un message : Les temps sont venus où nos routes vont se séparer, je vais désormais emprunter les chemins de l’intime au gré de l’amour de mes tout proches. La mort dans l’âme, nous avons dû annuler.

La Grande Oreille de décembre 2023 lui a consacré un article où il se raconte.

Voir aussi p. 14.


Voici son dernier cadeau, son dernier poème :

 

A peine a-t-on le temps de vivre
qu’on se retrouve cendre et givre
Adieu
Et pourtant j’aurais tant à faire
avant que les mains de la terre
me ferment à jamais les yeux

Je voudrais faire un jour de gloire
d’une femme et d’une guitare
d’un arbre et d’un soleil d’été
Je voudrais faire une aube claire
pour voir jusqu’au bout de la terre
des hommes vivre en liberté
Assis entre deux équilibres

 

dans ce monde qui se croit libre

et qui bâtit des miradors
je voudrais bien que nul ne meure
avant d’avoir un jour une heure
aimé toutes voiles dehors

A peine a-t-on le temps de vivre
qu’on se retrouve cendre et givre
Adieu
Et pourtant j’aurais tant à faire
avant que les mains de la terre
me ferment à jamais les yeux

De mes deux mains couleur d’argile
je voudrais bâtir une ville
blanche jusqu’au-dessus des toits
Elle serait belle comme une
chanson du temps de la Commune
pétrie de bonheur hors-la-loi
Et puis que le printemps revienne
pour revoir à Paris sur peine
des enfants riant aux éclats
Lorca errant dans Barcelone
tandis que l’abeille bourdonne
dans la fraîche odeur des lilas


A peine a-t-on le temps de vivre
qu’on se retrouve cendre et givre
Adieu
Et pourtant j’aurais tant à faire
avant que les mains de la terre
me ferment à jamais les yeux.

Henri Gougaud
7 Juillet 1936 - 6 mai 2024


 

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Zia Marsiat, conteuse et pas que

Les contes et bien d’autres choses

 

 

Commençons avec la question traditionnelle : quand, où, comment, avez-vous rencontré le conte ?

Spontanément, je répondrais : lors de la formation au Théâtre de la Parole de Bruxelles. En réfléchissant plus longuement, je dirais que, quand j'étais petite, ma maman me lisait des histoires tous les soirs et j'écoutais des contes traditionnels que Marlène Jobert a mis en musique sur CD dans la série Un jour tout là-bas. Ils sont fantastiques, et là, c'était vraiment de l'oralité.

 

Une petite question à résoudre, Zia, est-ce votre vrai prénom ?

Oui,  il existe une série de dessins animés, Les mystérieuses cités d'or, qui met en scène la découverte et l'exploration de l'Amérique à l'époque des Grandes Découvertes. C'est une belle épopée réalisée en 1982 dont un des trois personnages principaux s'appelle Zia. J'ai la chance d'aimer mon prénom et sa sonorité. J'ai toujours eu la sensation qu'il me portait bonheur et chance.

 

Ces aventures extraordinaires pourraient-elles être racontées ?

Oui, je devrais m'y replonger. La série est librement adaptée du roman La Route de l'or (The King's Fifth, 1966). Je vais le lire prochainement !

 

Comment avez-vous connu l’École du Conte ?

Par le bouche à oreille. Je suis actuellement en dernière année de master en scénographie à l'Académie des Beaux-Arts de Liège.  J'ai choisi cette option parce qu'elle me permettait de toucher à tout. Une professeure m'a parlé de l’École du Conte. J'ai aussi rencontré Zazie Dechambre, qui y avait donné cours et qui me l’a recommandé. L'occasion pour moi de dire que Zazie a un rapport au conte que je trouve très inspirant. C'est fascinant de rencontrer une récolteuse de contes. Elle a voyagé chez les Touaregs pour écrire Ce que les vents de sable racontent.

 

Revenons à maintenant, parlons des cours de l’École du Conte.

Ils consistent en 12 week-ends sur l'année. Parmi les thèmes étudiés, il y a les personnages, la symbolique, les voix et les personnages, etc.  Notamment, nous avons eu comme intervenante Emmanuelle Secourt, une anthropologue spécialisée dans l'étude des littératures orales. Elle nous enseigne que les motifs présents dans les contes sont si anciens et si répandus à travers le monde, que nous pouvons devenir des archéologues des contes que l'on travaille et fabriquer notre version personnelle en agençant les variantes. Cela m'a beaucoup marqué et depuis, j'ai un grand amour pour les contes merveilleux.

 

Et encore ?

Nous abordons aussi la symbolique, vivre ce qu'elle éveille en nous. Par exemple, dans la Belle au Bois Dormant, on y trouve des symboles universels, l’interdit, le désir d'enfant et beaucoup d'autres choses encore. Dans les contes merveilleux, il est aussi question d'inconscient collectif. Depuis, je comprends mieux que à la première lecture d'une nouvelle histoire je sois surprise, qu’il me semble que ça n'a ni queue ni tête, exactement comme un rêve. Maintenant, je me laisse porter. Ces symboles ont leur raison d'être, leur vie propre.

 

Quels sont vos contes préférés ?

Les contes merveilleux. Nous suivons les étapes, l'évolution du personnage. L’histoire d’un petit du peuple qui vainc les épreuves ou une femme forte qui maîtrise son destin. J'ai une attirance pour les liens tissés entre animaux et humains. Comme dans le conte marocain La pomme de grossesse où une gazelle recueille une petite abandonnée dans le désert. Quel univers sensible !

 

Comment avez-vous connu la Maison du Conte de Liège ?

Je suis la formation d’Interprète Nature et Environnement au CRIEE de Liège avec Cécile Didelot, c'est elle qui m'en a parlé. Elle m'a amenée aux Veillées contées. J'y ai trouvé une écoute bienveillante et un lieu parfait pour découvrir de nouvelles histoires et façons de conter.

 

Allez-vous présenter le concours de Chiny ?

Non, je ne me sens pas encore appelée par les concours, et de toute façon, je ne serai pas prête. Je préfère explorer le spectacle de contes dans de relativement petits groupes. J'irai pour la première fois au Festival de Chiny cette année.  J'irai certainement voir comment se passent les prestations du concours.

 

Qu'avez-vous envie de dire sur le monde du conte et des conteurs ?

Je comprends maintenant qu’il est immense et sans frontière, comme un réseau de champignons souterrains. Les contes étaient originalement racontés dans les moments très quotidiens et que ce n'est plus le cas aujourd'hui, j'aimerais que ça le devienne dans le mien ! Qu'il soit destiné aux enfants ou aux adultes, le faire revenir dans tous les pans de ma vie.

Il a pourtant beaucoup d'atouts. Pas besoin de grandes infrastructures, d'études d'aménagement. Il faut seulement faire passer le film intérieur, le partager. Être le plus clair possible et en relation avec le public. Comme nous n'avons pas besoin de grand-chose, les politiques croient peut-être que nous n'avons besoin de rien et donnent peu de subsides.

 

Quels sont vos projets ?

Suivre des formations, rencontrer des publics en tout genre. Dans des veillées, les écoles, les balades contées. Comme guide nature, aux renseignements scientifiques, je peux mêler des contes.

Je voudrais être à l'aise avec des publics variés. Avec le style oral, déconstruire le style écrit. L'oralité est vraiment une nouvelle langue pour moi.

 

D'autres projets ?

Je suis aussi guitariste, je voudrais associer conte et musique, être à l'aise dans les deux, que chaque élément trouve sa place.

 

Si on veut entrer en contact avec vous, comment faut-il faire ?

Je suis joignable par mail : ziamarsiat@gmail.com et par SMS au 0484 78 42 74. Merci pour l’interview et au plaisir de bientôt vous rencontrer autour d’un conte.


 ? C’est en racontant des histoires qu’on peut convaincre. Marie-Laure Jonet

 

Nouvelles du monde du conte, des arts vivants, de la politique, des projets…

 


24ième Prix de la Fédération Wallonie-
Bruxelles. Vous habitez en Fédération Wallonie-Bruxelles ? Vous êtes conteur-euse émergent-e ? N'hésitez plus à vous inscrire à notre concours !

Pour la vingt-quatrième fois consécutive, le “Prix de la Fédération Wallonie-Bruxelles –

Prix de la Ministre de la Culture - Prix du Festival interculturel du Conte” se tiendra à Chiny durant le festival qui aura lieu les 13 et 14 juillet 2024. Il récompensera un conteur ou une conteuse émergent-e de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Pour participer, il suffit, après avoir pris connaissance du règlement, de nous retourner le bulletin d'inscription (téléchargeable sur notre site www.conte.be/concours-conte),

par mail à l'adresse : candidature@conte.be

Le jury sélectionnera 10 conteurs-euses émergent-e-s parmi les candidatures. Les lauréat-e-s auront la possibilité de raconter durant 25-30min lors du 35e Festival interculturel du Conte de Chiny.

Si vous souhaitez plus d'informations, n'hésitez pas à nous appeler au 061 / 32 07 56 ou à nous écrire : communication@conte.be

 


 FEST (Federation of European Story Tellers), 2024 Conference
. Du 25 au 27 juin 2024, la Fédération européenne des raconteurs d’histoires est heureuse d’inviter à Glasgow, la communauté internationale des raconteurs d’histoires pour partager expériences et connaissances, pour rendre plus fort le monde du conte, augmenter la visibilité et la reconnaissance du racontage d’histoires comme un art du spectacle et un outil artistique pour le changement.  Les attentes de la conférence de cette année seront rencontrées par les organisations, expérimentées du Royaume-Uni.

La conférence comporte un programme d’exposés, ateliers, discussions informelles, événements sociaux, diner de gala. Les participants ont accès au Festival du Village des conteurs.

Pour l’inscription, le voyage, l’hébergement, site à consulter sur Internet.

 

 Avec le soutien du Service Public Francophone Bruxellois, l’Ecole Internationale du Conte offre une bourse de 220€ d’aide à la Formation d’initiation à l’art du conte. Conditions :

Avoir entre 16 et 29 ans.

Vivre à Bruxelles, y faire ses études ou y travailler

Etre intéressé.e par le conte populaire de tradition orale et la mémoire collective comme répertoire de travail et domaine d’exploration.

Cette candidature peut être envoyée par écrit et/ou par enregistrement audio/vidéo à ecoleduconte@theatredelaparole.be

Cette première étape pourrait donner accès à une autre bourse pour la formation longue qui débutera en septembre 2025, trois années de formation à l’oralité.

Stéphanie Piérart, + 32 (0) 2 736 69 50 - 0479 28 33 32

 

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Message important à nos amis conteurs et organisateurs de spectacle

 

·      Envoyez-nous vos informations avant le 14 du mois précédant la publication,

·      un mois plus tôt pour les formations,

·      complètes et lisibles,

·      par poste à Marie-Claire Desmette, av. Eugène Ysaÿe, 32/224  4053 Embourg.  Tel : 04/367.27.06.

·      ou par courriel à maisonconteparole.liege@gmail.com                                         

·    Ne comptez pas sur les organisateurs de spectacle. Envoyez-nous vous-mêmes vos infos.

Idéalement, vos informations comportent:

organisateur,                           titre,                        genre d'activité,                       artiste(s),

date et heure,                          lieu,                        prix,                                       public cible,

coordonnées pour infos et réservations,                    max. deux lignes de commentaire

N.B. Aucune mention tout en majuscules, svp. Ni en PDF.  L’idéal : prêt à copier-coller. Merci.

C'est vous qui nous envoyez vos informations.

Veuillez ne pas les noyer dans une mise en page compliquée Epargnez-nous les recherches, l'exploration.

         Merci d'épargner notre travail bénévole

Spectacles – Veillées – Balades – Emissions

 

 

Les Zâneries de Rafi                                                                                                               Les conteurs de Paradis

Balade contée avec des ânes

 

quand ? le 1er juin, à 14h, 14h15, 14h30, 14h45                                   où ? RV cimetière de Magnée, rue Fond de Forest

combien ? 5€/4€/gratuit                                              infos, réservation : 0479/60.83.81l ; leszaneriesderafi@gmail.com

Durée 2h30. Être sur place 10’ avant le départ. Pas de poussettes, pas de chiens.  Prévoir chaussures adaptées.

Echanges et partages autour d’un verre et goûter à l’issue de la balade

 

Volubilis asbl

 

 -le dimanche 2 juin, à 14h30 et 16h30, Tandem avec Julie Renson et Paul Fauconnier

      Dans le cadre du Festival Ô tour des contes, Abbaye de Forest, 1190 Bruxelles.  Infos : 0474 799693.

(c'est toi qui pédales, c'est moi qui conduis).

 

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-le lundi 10 juin à 10h30 et 13h30 : Tant que la terre te portera

      Ô monde des histoires, av. Van Volxem, 400, 1190 Bruxelles.  En collaboration avec Source plurielle asbl.

 

-le mercredi 12 juin à 14h : Tant que la terre te portera. Centre Croix Rouge, 5100 Jambes.

 

-le mercredi 19 juin à 14h30 : Tant que la terre te portera

                 Centre d'action laïque, 5002 Namur (route de Gembloux 48).

Avec Caroline Etienne (univers sonore), Jacinthe Mazzocchetti (récits), Julie Renson (conte). 

Spectacle sur les chemins de l’exil à vivre et à partager.  Avec le soutien de la FWB/PCI.  Tout public dès 7sans.   

infos : 0474/434152

 

-le jeudi 20 juin, 20h : Voyager léger, concert conté, par Julie Renson (conte), Matthieu et Simon Widart (violoncelle et flûte). Tout public (dès 7 ans).  Infos : 082/610388.

       Centre Croix Rouge Yvoir (Rue du Redeau 70, 5530 Yvoir).

Glisser sur l’eau, pister quelques traces dans la neige, aller à vol d’oiseau… Et voir où ça nous mène ?  Pour ce voyage en mots-musiques l'embarquement est immédiat.  Voyageons légères, légers au gré des mélodies choisies.  Le conte va son chemin, il saura nous guider.

 

Contes au Musée

Anne Romain  Musée des sciences naturelles de Mons,  Mons le 6 juin à18h

Pascal Mitsuru Guéran Trainworld, Bruxelles le  8 juin à14h30

Pascal Mitsuru Guéran Trainworld, Bruxelles le 9 juin à 11h et 14h30

Ahmed Hafiz Mundaneum, Mons le 12 juin à 14h

Ahmed Hafiz Mundaneum, Mons le14 juin à 18h, 20h

Anne Romain Musée des sciences naturelles de Mons, Mons 20 le juin à 18h

Bernadette Lox Musée du pays d’Ourthe-Amblève Comblain-au-Pont le 29 juin à 15h30

Bernadette Lox Musée du pays d’Ourthe-Amblève Comblain-au-Pont le 30 juin à 14h30 et 15h30

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Infos : https//conteurs.be/

 

Racontance

 

-le vendredi 7 juin au Livre ou Verre à 20h, Les Zapéro-contes Charleroi, scène ouverte. Participation au chapeau.

     animé par Pascale Pezzotti, Joëlle Lartelier et Ahmed Hafiz. Au 6, passage de la Bourse - 6000 Charleroi  

     Infos au 0470/23.67.01. Réservations non obligatoires.  Inscriptions pour conter : racontancecarolo@gmail.com

 

-le vendredi 21 juin à l' Ultieme Hallucinatie à 20h, Les Zapéro-contes Bruxelles, scène ouverte. Paf au chapeau

     animé par Dominique Brynaert Au 316 Rue Royale – 1210 Bruxelles.

     Infos et réservations vivement conseillées via le site : www.racontance.be

 

?Celui qui plante des arbres tout en sachant qu’il ne pourra profiter de leurs ombres, vient de commencer à comprendre le sens de la vie. Rabindranath Tagore

Maison du Conte de Charleroi

 

- le samedi 8 juin à 10h et 11h, Lecture vivante, contes, comptines par Pascalouuu. Pour les 0-5 ans.

      Bibliothèque communale de Pont à Celles, Rue de l'Eglise, 2, 6230 Pont-à-Celles.

inscription : 071 84 79 74 ou bibliotheque@pontacelles.be

 

-le vendredi 14 juin à 20h30, C'est quoi être féministe en fait ? Apéro-philo.  Livre ou Verre, Charleroi

Infos : https://www.contecharleroi.be/agenda-1/

 

-le samedi 15 à 10h et 11h et lundi 17 juin à 11h et 12h,  Livreries par Le Kiliri. 2,5 à 5 ans. Gratuit.
      Bibliothèque de Courcelles - Rue Monnoyer 46 - Courcelles
                                         réservation : 071/46.38.60 ou 
bibliotheques@courcelles.be

 

- le jeudi 27juin, Balade nocturne sur le terril Saint Charles. Programme détaillé à venir.

 

Notre émission RACONTE & NOUS

Lundi 17/06 à 18h00 (rediffusion le dimanche 23/06 à 13h00)

Notre invité : Benjamin Roiseux - Directeur de Chiny, Cité des Contes, qui nous parle du prochain Festival interculturel du conte à Chiny.

 

A écouter sur Buzz Radio 94.3 & 97.8 FM et sur No Radio 101.9 FM

Pour écouter nos émissions précédentes :

https://soundcloud.com/buzzrb/sets/raconte-nous

 

Maison du Conte de Namur

 

- le samedi 8 juin à 14h30 Atelier de lecture par Chantal Nève-Hanquet, psychanalyste jungienne
       Maison du Conte de Namur. Adultes. 8 €.

Une lecture collective de L'homme qui ne voulait pas mourir, extrait de "L'arbre aux trésors" d'Henri Gougaud. Réservation souhaitée.

 

- le lundi 10 juin à 20H30  Conte du 10ème jour ! Scène ouverte. Adultes – adolescents. 3 €
      Maison du Conte de Namur  Le verre de l'amitié est offert à la fin de la soirée.
Si vous souhaitez un retour sur votre prestation, n'hésitez pas à le demander à un membre de l'équipe.
Pour raconter : s'inscrire au 0489 933 548

- le dimanche 16 juin à 15h00 Les Jardins Contés d’Hamptia par Christine Volvert et Marie-Noëlle Van
      Les jardins d'Hamptia, Rue Mauditienne, 5150 Floreffe. Tout public à partir de 10 ans. : 8 €
Entrons ensemble dans l’univers singulier du jardin : passages cachés sous les racines, fleurs aux mille et une senteurs, feuilles piquantes ou bienfaisantes, les plantes et les fleurs nous accompagnent à toutes les étapes de la vie... 

 - le dimanche 23 juin à 10h00 et 11h00, Babil de conte avec Marie-Pascale Dessoy et Marie-France Nizet.
      Maison du Conte de Namur. Pour enfants de 0 à 4 ans accompagnés. 3 €
Entre ciel et terre, envolées d’histoires douces comme des plumes Réservation : indispensable.

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Maison du Conte de Namur, 170/2, rue des Brasseurs, 5000 Namur

infos, réservation : 0489/93 35 48 ; maisonduconte.namur@gmail.com

 

Ahmed Hafiz                                                                                                                   Mundaneum

 

-le mercredi 12 juin, de 14 à 15h Contes de sagesse et de malice.  5€ à partir de 10 ans.

 Un délicieux mélange de contes poétiques et déjantés pour rire et réfléchir. (petit goûter)

 

-le vendredi 14 juin, de 18 à 19h et de 20 à 21h, Voyage autour du monde. 5€ à partir de 10 ans

 Histoires d’ici et d’ailleurs où les gens bons et moins bons rêvent d'un monde meilleur.

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Où ? Mundaneum, 76, rue de Numy, 7000 Mons.        Réservation : https://www.mundaneumshop.org/ticketing

 

La Maison du Conte et de la Parole de Liège

 

 

378ième Veillée - Scène ouverte, spectacle de contes

 

  quand ? le vendredi 14 juin à 19h         où ? Parc de Colonster, avenue des Érables,  4000 Liège

  combien ? 4€                                         pour qui ? tout public

infos, inscription pour conter : réservationmaisonconteliege@gmail.com; 0497/61.51.05, 0476/65.37.83

           pas d’inscription pour assister.

Vous avez bien lu.  Le 14 juin, nous quittons la ville pour le grand arbre dans le parc de Colonster.  Cela nous amène à proposer des histoires d’arbres, de jardin, de château.  Et aussi de feux de la Saint-Jean.  Sans vous obliger à rien, votre inspiration personnelle est aussi une bonne idée pour nous réunir autour de belles histoires

 

 

Parc Naturel des Plaines de l’Escaut

 

Racines par Chantal Kaboré et Paule Ma

 

quand ? le 15 juin à 15h                          où ? Potager Collectif de Beloeil, 53 bis, rue Ferrer, 7972, Quevaucamps

A l’occasion de « Tous au Jardin », un spectacle intercontinental et intergénérationnel ou chacune explore et imagine ses propres racines culturelles et historiques.

 

Théâtre de la Parole

Le Contoir, scène ouverte

 

quand ? le 15 juin, de 19 à 22h                                                où ? 7D, rue du Rouge-Cloître, 1160, Auderghem

combien ?                                                                                 pour qui ? aux conteurs.euses de tous horizonz

Infos, inscription 0476 65 37 83 ou contoirbxl@gmail.com .

Nous enchanter en chœur à la magie des histoires de nos conteur·euse·s du jour, ça vous dit ?

Un bar agrémenté de saveurs sucrées et salées à prix doux accompagnera notre soirée en toute convivialité.

Inscription souhaitée de préférence avant le mercredi 8 mai svp.  

 

Contes Surprises  par Jeanne la contesse

 

quand ? le 15 juin à 14h                                       où ? Centre de Ressources B3 | Place des arts, 1 - 4020 Liège

combien ? gratuit                                                              pour qui ? enfants et grands enfants

info, réservation souhaitée :  04 279 52 73 ; Jeanne.godenne@provincedeliege.be

Des contes hors des sentiers battus, des contes qui se refusent à rejoindre un thème, des contes inclassables, indispensables, des contes de traditions diverses, des contes ultra-courts et d'autres denses et pleins de rebondissements

 

Conte en Balade                                                                                                                           Mots et Merveilles

 

Pile et Face par Julie Boitte, Muriel Durant et Christine Horman

 

 

quand ? le 16 juin à 14h                                     où ? Musée L, place des Sciences, 1348 Louvain-la-Neuve
combien ? prix libre (prix suggéré 10€ entrée musée comprise)

Réservation indispensable : www.conteenbalade.be/programme

Monstresses, fées sorcières, bousculeuses de normes, elle peuplent nos mondes intérieurs, colorent nos peurs.  Découverte de facettes perturbatrices.

 

Cabaret-Contes

 

quand ? le 16 juin à 14h30                                          où ?  Au Jardin Suspendu, rue de la boulangerie, 2 à 7000 Mons

combien ? Entrée libre. Participation « au chapeau »

contact pour les intervenants: Jacques 0495/455155 merckx.jacques@hotmail.com ; Marie-Jeanne 0476/237231;

Paule 0477-225647 paulema@scarlet.be ; Dominique 0478/667960 do.deleho@gmail.com

Scène ouverte aux arts de l’oralité : contes, chansons, slam, poésie.

 

Eté intrépide par Annik Pirlot

 

quand ? le 21 juin à 18h30                                         où ?  3, rue des casernes, 5024, Gelbressée

               le 22 juin à 18h30                                       pour qui ? famille, enfants dès 5 ans

               le 23 juin à 16h

               le 28 juin à 18h30

               le 29 juin à 18h30

               le 30 juin à 16h

combien ? 8 euros/ adulte-6 euros/moins de 18 ans (le paiement se fait en liquide sur place) 

réservations : 0487 425 129 ;  www.la-caverne-de-melusine.be

Jeanne sans Peur, un brin pirate, un peu casse-cou, elle sort des romans d’aventure à lire étendu dans l’herbe, sous le tilleul. 

 

Contes de Plumes et de bisons par Le Baluchon qui sifflote

 

quand ? le vendredi 28 juin   à 20h                                              combien ? 5 euros

 

où ? RV au Parc de la Citadelle , rue de Glacis 4000 Liège _ Entrée  Parking  du Centre Hospitalier

Réservations et Informations    Tina 0476 68 00 73

Contes amérindiens autour du feu !

Formations – Ateliers

 

Chiny, cité des Contes

 

Pour lâcher le conte et donner de l’air aux histoires, par Colette Migné

 

quand ? du mercredi 10 au vendredi 12 juillet 2024                                       où ? Chiny, rue de Lorrène

combien ? 300 € (logement en structure communautaire, repas & stage compris)

Infos & inscriptions : +32 (0)61 32 07 56 ; communication@conte.be

Trouver l’amusement, la liberté tout en gardant la structure et le sens de l’histoire. Chercher à faire le pont entre la parole et le corps parfois si encombrant quand on raconte. Découvrir la puissance des silences et s’en réjouir !

Prévoir Habits et chaussures confortables pour être à l’aise dans le travail, quelques chapeaux, qui tiennent bien sur la tête, un tapis de sol avec une petite laine pour la sieste d’après repas.

 

l'ASBL Ateliers les Avins

Contes, images, et imaginaires par Philippe Sizaire,

 

quand ? du 15 au 17 juillet de 9h30 à 16h30                                      où ? Aux Avins

combien ?150/120€                                                                 pour qui ? toute personne désirant explorer l'imaginaire des contes.

Infos, inscription :  +32 477 44 93 51 ; info@lateliers.be  et  asbl.latelier.s@gmail.com

Le conte comme un pont jeté entre le rêve à haute voix de la personne qui conte, et le rêve éveillé de celles et ceux qui l'écoutent.  Inscription avant le 30 juin.

 

Ecole internationale du Conte

 

Initiation au conte par Luisa Bevilacqua et Christine Andrien


quand ? du 20 au 23 juillet de10h à 17h          où ? 7D Rue du Rouge-Cloître 1160 AUDERGHEM
combien ? 220€                                             pour qui ? débutants.

Infos et réservationecoleduconte@theatredelaparole.be

La différence entre l’oralité et l’écriture, le passage de l’écrit à l’oral, la relation contée, la mise en images du récit, et enfin la différence entre la narration et le dialogue.

Vêtements souples et confortables.  Prévoir son pique-nique et de quoi boire.

 

Racontance

Osez le conte tout en s'amusant, formation par Dominique Brynaert

 

quand ? les dimanches 29/09 - 20/10 - 17/11 - 15/12/2024 - 19/01 -23/02/2025   de 9h30 à 17h30

où ? 1030 Bruxelles. Près de la Place Dailly.           pour qui ? débutants à partir de 18 ans               Combien ? 245€

Infos et Inscription: racontance@hotmail.com https://www.racontance.be/formation_conte.html

Vous donner tous les outils pour conter avec talent et efficacité quel que soit votre objectif. Elle permet aussi d'apprendre à s'exprimer aisément en public en toute occasion. Elle vous apprend à conter sans faire appel à une mémorisation classique en privilégiant plutôt la maîtrise de la structure d'une histoire et le travail des images. Bonne humeur, humour et bienveillance.

 

Réécriture originale de Zia Marsiat

La Belle au bois dormant

 


Je vais vous raconter une histoire qui s'est passée il y a fort fort longtemps. C'est un grand royaume, et au centre de ce royaume, il y a une petite colline rocailleuse. Au sommet de la colline, un palais. Il est habité par le Roi, la Reine.

Ce jour-là, le Roi et la Reine marchent dans les couloirs déserts et silencieux. Ça fait bien longtemps que le Roi et la Reine sont mariés, mais ils ont vu tous les médecins, toutes les sorcières de leur royaume, rien à faire, pas d'enfant.

La Reine, qui a les semelles tout usées à force de traîner des pieds, descend à la rivière. Elle dépose ses vêtements sur un rocher et s'immerge dans l'eau, dans une de ces baignoires que les siècles ont creusées. Elle fait quelques mouvements de nage, puis elle s'adosse à un gros rocher.

Elle ferme les yeux. Un gros croassement la fait sursauter. Coâ. Elle fait volte-face, et devant elle, une grosse grenouille : - Ma Reine ! Je viens vous annoncer une bonne nouvelle. Votre vœu a été entendu. Dans un an, vous aurez un enfant. “

Sur ce, la grenouille bondit, disparaît.

Et effectivement, un an plus tard, la Reine met au monde une petite fille, belle comme le jour. Le Roi  ne se sent plus de joie. Directement, il fait écrire les invitations pour une grande fête. Il invite bien sûr son papa, sa maman, ses cousins, ses cousines, ses copains, ses copines, mais aussi les fées de son royaume. Dans son royaume, il y a treize fées. Mais, le Roi n'a que douze assiettes et couverts en or pour leur servir le repas, alors, la dernière invitation va à la corbeille.

Le jour de la fête, c’est le printemps. On dresse de longues tables dans la grande cour, et sur chacune d'elles, des nappes de coton fin brodé d'or et des tonnes de fleurs fraîches qui embaument l'air. Tous les invités arrivent, les douze fées s'assoient, et le repas commence. Oh, du rôti avec des petits oignons confits Tout le monde mange avec délice. Les musiciens jouent les tubes de l'époque, tout le monde chante et rit.

À la fin du repas, les douze fées se lèvent et s'approchent de la Reine qui tient dans ses bras la petite Princesse. La première fée se penche au-dessus du bébé et lui souhaite d'être intelligente, la deuxième d'être tolérante, la troisième d'être créative, et cetera, et cetera. Bref, tout ce qu'on peut souhaiter pour son enfant. Lorsque vient le tour de la douzième fée, un grand vent souffle, les portes du palais s'ouvrent en claquant.

Un char de feu, tiré par deux dragons, s'arrête net dans l'entrée. Il en descend la treizième fée. Celle-ci marche d'un pas rapide en direction du Roi et de la Reine : - Eh bien, comme ça, on ne m'invite pas ? Vous allez voir ce que vous allez voir ! Chère Princesse, à toi, je te souhaite que le jour de tes quinze ans, tu te piques le doigt à un fuseau et que tu en meures.

Elle fait demi-tour, monte dans le char. Les dragons démarrent et disparaissent.

Dans la cour du château, c’est le silence, tous sont pétrifiés. La douzième fée s’approche de la Reine : - Je ne peux annuler le vœu de ma sœur, mais je peux l’adoucir. Quand la Princesse se piquera, elle s’endormira cent ans avant qu’un fils de roi vienne la réveiller.

Le Roi, pour préserver son enfant chéri du malheur, fait immédiatement publier l'avis de détruire tous les fuseaux en utilisation ou en réserve. Et les années passent. La Princesse grandit et, effectivement, elle est aimable, humble, intelligente. Tous ceux qui la rencontrent ne peuvent s'empêcher de l’aimer. Les années passent et le jour de ses quinze ans, ses parents sont absents. La Princesse explore le château. Elle court de couloir en couloir, de porte en porte à son gré. Elle monte l'escalier en colimaçon d'une petite tour, au sommet, elle fait face à une porte de bois vermoulu. Dans la serrure, une petite clé. Elle tourne la clé, la porte s'ouvre dans un grincement et dévoile une petite chambre dans laquelle une vieille femme, une pelote de lin dans une main et un fuseau dans l’autre, file.

La Princesse s'approche :

- Que fais-tu là, grand-mère ?

- Je file, belle enfant.

- Comme c'est beau ! Comment fais-tu cela ? Je pourrais essayer, voir si j'y arrive moi aussi.

Alors, la petite dame désigne la place à côté d'elle, la princesse s'assied.

La grand-mère lui donne le lin, le fuseau. La Princesse, voulant éprouver la douceur du fil de ses doigts, se pique. Une goutte de sang perle.

La jeune fille sent ses forces la quitter. Elle n'a que le temps de se coucher sur le petit lit à côté d'elle avant de sombrer dans un profond sommeil.

Au même instant, le Roi et la Reine remontent les marches qui mènent au palais quand soudain sur place, ils se couchent et s'endorment. Tous les valets debout au garde-à-vous autour d’eux se couchent et s'endorment. Dans la cour, le cheval s'endort, l'écuyer qui devait le seller s'endort, les chiens cessent d'aboyer et se couchent, les pigeons mettent leurs têtes sous leurs ailes, les mouches sur les murs s'immobilisent, et même le feu qui brûle dans l’âtre cesse de brûler, le rôti cesse de rôtir. Il règne un silence de mort dans le palais.

Il n'y a qu'autour du palais que doucement, mais sûrement, la végétation croît.

Les épines et les lierres qui s'entrecroisent, montent, montent si haut qu'ils recouvrent les tours du château. Bientôt, même la girouette a disparu sous les feuillages. Les années passent et ne persiste du château que la légende de la Belle au Bois Dormant, ainsi a-t-on appelé la Princesse. Alors nombreux sont les fils de roi qui, croyant être l'élu, se sont avancés vers la muraille végétale. De leurs lames, ils ont tenté d'ouvrir le chemin. Mais tous, accrochés par les épines comme par mille mains, ne peuvent s’en défaire, et périssent là d’une bien triste mort.

De longues années s'écoulent. Un Prince voyage dans le pays, un vieillard lui raconte que derrière la haie d’épines il y a un château et une belle qui y dort sans fin. Le Prince regarde le sommet de la colline : - Je veux la voir !

Il s'approche des ronces et Poc Poc Poc, des milliards de fleurs dévoilent leurs pétales blancs et roses. Il s'approche encore un peu et d'elles-mêmes les épines se lèvent et s'écartent, ouvrent un chemin. Le jeune homme s'engage et prudemment regarde derrière lui, mais tel un rideau, la végétation s'est refermée. Alors il continue. Arrivé au pied du grand escalier, il monte les premières marches. Il sursaute lorsqu'il voit le Roi, la Reine, les valets couchés là. Il rentre dans le château.

Il tend l'oreille et n'entend que le profond silence. Il ouvre les portes, traverse les couloirs, les salles, monte l'escalier en colimaçon, tourne la clé de la petite porte, et là, sur le lit, la Belle. Le Prince s’avance, tombe à genoux aux côtés du lit et observe ce doux visage. La Princesse, ses paupières palpitent, elle ouvre les yeux, elle entend la respiration du Prince, tourne la tête et sourit : - Est-ce vous, mon Prince ? Vous vous êtes bien fait attendre.

Le Prince tente de répondre, mais il ne peut que bafouiller. La Princesse s'assied sur son lit. Au même instant, le Roi, la Reine, finissent de grimper l'escalier. Les valets se sont remis bien droits. Le cheval est réveillé et sellé par l'écuyer. Les pigeons s'envolent, et les mouches bourdonnent. Le feu brûle dans l'âtre et le rôti finit de rôtir.

Cela fait déjà quatre heures que les deux jeunes gens discutent, mais ils n'ont pas fini de se raconter la moitié de ce qu'ils ont à se dire. Ils se prennent par la main, ils descendent l'escalier en colimaçon, traversent la cour, descendent les marches du palais et face à eux, la muraille végétale s'ouvre grand et dévoile leur royaume, le monde qu'ils ont à découvrir.

 

Voir entretien avec Zia Marsiat en p.3.


 

 

Un cadeau de Dominique Brynaert.  Texte original. Merci Dominique.

 

La belle jardinière et la plante du savoir.

 


Dans le village, on l’appelait la belle jardinière. Et il était vrai que la jeune femme était d’une grande beauté à l’image du jardin auquel elle donnait son cœur et son âme. 

Elle vivait parmi les roses, les lilas, les muguets, les lis, les nemesias, les muscaris, les hémérocalles, mais préservait aussi plusieurs mètres carrés destinés aux fleurs sauvages et aux mauvaises herbes laissant ainsi à tous les insectes le choix des lieux où se nourrir, se reproduire, bourdonner de plaisir. 

Les sauvages et les cultivés vivaient en harmonie parfaite, enviant toutefois le sort de certaines plantes aux étranges propriétés que la jeune femme cultivait dans un amour fort et secret. Car, comme sa mère autrefois, elle était aussi un peu sorcière. De celles qui savent chaque bienfait de Mère Nature.

Or, il arriva, un jour, que vint de la Grande Ville un homme en costume cravate qui se présenta à elle comme étant un ingénieur chargé de faire des relevés et repérages pour la construction future d’une importante route. Il lui apprit qu’il estimait que celle-ci devait passer dans la parcelle dont elle avait fait son jardin. Très calme, en dépit de cette nouvelle désolante, elle l’invita à l’intérieur de sa maison pour boire un thé. Dans celui-ci, elle ajouta une décoction d’une plante rare qu’elle appelait la plante du savoir.  Il trouva que le thé avant un goût merveilleux. 

Attendant que la plante fasse son effet, elle lui posa une simple question :

         - Comment pouvez-vous prendre une décision sans avoir demandé d’abord leur avis aux arbres, plantes, fleurs et insectes qui vivent ici ?

Le conquérant de l’asphalte afficha la plus grande des surprises. C’était bien la première fois qu’on lui suggérait qu’un chêne, un coquelicot ou une coccinelle puissent avoir le moindre avis.

         - Venez, je vais vous présenter au jardin.

Trop poli pour refuser ou se moquer, l’ingénieur se laissa conduire. La belle jardinière s’adressa alors aux fleurs, aux herbes, aux oiseaux, aux fourmis et tandis qu’elle tenait son discours, l’homme ressentit l’impression soudaine que ce jardin était un être vivant composé de multiples entités pensantes et parlantes. La plante du savoir commençait à faire son effet. 

Sur une branche, deux geais commentaient le discours de la belle jardinière, une rose se penchait vers un groupe de campanules pour leur chuchoter quelque chose, des papillons se posaient un instant sur son épaule pour mieux suivre ce qui se passait. L’homme enleva sa cravate, éteignit son portable et retira son veston avant de s’asseoir sur un petit banc de pierre émerveillé de surprendre ce petit peuple s’exprimer, échanger et interagir les uns avec les autres. Ce à quoi il assistait jetait dans les abîmes toutes ses croyances désuètes, ses convictions toutes faites et réveillait en lui la clairvoyance d’un enfant trop longtemps endormi.

          - Ils ne veulent pas de votre route, lui annonça-t-elle en fin de journée.

          - Je comprends, je comprends très bien, répondit-il.  Hélas, je ne suis pas seul à décider.

Avant de partir, il demanda à la belle jardinière comment il lui avait été possible d’assister à ce qu’il pensait être impensable. Elle lui avoua qu’elle avait ajouté à sa boisson quelques gouttes d’un philtre de sa composition.  Il lui demanda s’il pouvait emporter avec lui un peu de ce philtre qui donnait un si bon goût au thé. Au moment de partir, elle lui fit cadeau d’un panier rempli de fioles et lui recommanda d’en faire le meilleur usage.

On raconte, mais on raconte tellement de choses, que quelque temps plus tard, l’ingénieur déversa leur contenu dans le réservoir d’eau de la Grande Ville et l’on prétend même que jamais on ne vit naître depuis, autant de nouvelles vocations de gardiens de la nature. Vérité ou mensonge ?  Ce qui est certain en tout cas c’est que le jardin de la belle jardinière est, d’année en année, toujours plus sublime et que les roses continuent à parler aux campanules. Dominique Brynaert                                                        


                                                                         

Hildegarde von Bingen, la mère de la phytothérapie ?

 


Née en 1098 en Allemagne dans le Palatinat, elle est décédée le 17 septembre 1179 près de Bingen.

Quelle vie, quelle richesse, aujourd’hui on dirait d’elle « c’est une HP ».

Elle s’est intéressée à la musique, la médecine, la poésie. Elle a été moniale, abbesse, illustratrice, compositrice, visionnaire…

Offerte par ses parents à l’état religieux, afin de recevoir une formation humaine et chrétienne appropriée, elle arriva dans un monastère bénédictin dans le diocèse de Mayence.

Elle fut élue abbesse à l’âge de 38 ans.

Plus tard, elle fonde l’abbaye de Ruperstberg, devenu très rapidement célèbre pour la qualité de de sa gestion et l’harmonie régnante.

Encore plus tard, elle fonde une autre abbaye sur la rive droite du Rhin. De là, elle parcourt les routes de l’ouest de l’Allemagne.

C’est ainsi qu’elle a visité, entre autres, Cologne, Trèves, Metz, Mayence, etc…

Il faut souligner qu’à l’époque, voyager n’était pas aussi simple et aisé qu’aujourd’hui  et même parfois dangereux !

Pourvue du don de guérisseuse, considérée comme un des médecins les plus renommés de son temps, elle s’est intéressée aux animaux, aux minéraux et bien entendu aux plantes pour soigner les maladies de ses contemporains.

Dans son ouvrage monumental, une encyclopédie, intitulée Physica, elle a décrit près de 300 plantes, des dizaines d’oiseaux et de mammifères. La justesse de ses observation sur les plantes a été souvent confirmée par la pharmacologie actuelle.

Elle y indique les remèdes pouvant être obtenus à partir de chaque plante ou organe d’animal.

Elle utilise tout ce que la nature pouvait offrir comme traitement : les simples, bien entendu, mais également les minéraux. Par exemple, elle a été une des premières à faire mention de l’utilisation du mercure en dermatologie,

Elle a établi une liste de plantes et d’aliments à consommer ou à utiliser comme remède. Hildegarde s’intéresse à l’alimentation et pour elle, les aliments étaient chargés de joie ou de tristesse. Pour elle, les états d’âme et la façon de se nourrir sont en lien étroit.

Il suffit de penser aux nombreuses personnes dans notre société actuelle, notamment à de nombreux jeunes, qui souffrent de troubles du comportement alimentaire.

Un de ses préceptes : « Quand le corps et l’âme fonctionnent en parfaite harmonie, ils reçoivent la récompense suprême de la joie et de la santé ».

Hildegarde était une fan inconditionnelle de l’épeautre remise très fort à l’honneur à l’heure actuelle. Pour elle, l’épeautre est la reine des céréales. Dans ses écrits, elle note : «  Il est un onguent de l’intérieur. Il répare et adoucit, donne un sang et une chair de qualité ».

Elle le classe dans les aliments de nature chaude, plein d’énergie vitale, cette énergie qui donne un esprit joyeux et toute sa « subtilité » à cet aliment originel.

Derrière ces préceptes, pas toujours facile d’accès, se dessine une théorie étonnamment proche de la naturopathie actuelle.                                                                            Marie-Noëlle Herbiet


                                                              

                              Inconscient de conteur, conscience de conteur.

 


 Inconscient de conteur : le château.

Le château est solidement ancré dans nos mémoires. Il nous accompagne dans les contes, les livres, les films. Même en ruine, il demeure d'actualité. Il s'impose  en sentinelle intemporelle d'une époque et d'un style de vie.

On foule des pierres séculaires, hauts lieux de littérature, de politique, de protection ou d'exil.

On se prend à rêver au Capitaine Fracasse, à Robin des Bois, à Louis XIV ou d'Aliénor d'Aquitaine.

Il y a le château à donjon, abritant une fée malveillante ou une princesse innocente.

Il y a le souterrain, bien utile pour déjouer  les plans de l'ennemi.

Il y a les oubliettes, pour pratiquer une justice expéditive.

Un pont-levis pour un confinement efficace, des caves sombres pour cachots et tortures raffinées.

Il y a encore douves, tours et meurtrières pour batailles épiques.

Mais, heureusement, il existe un autre visage, plus aimable,  châteaux fastueux pour population privilégiée avec grand salon, pour bal et divertissement ; chambre à coucher pour libertinage et enfantement ; ample cuisine avec âtre mitonnant, marmites, marmitons, pièces de gibier et gâteaux gourmands. Enfin, escaladant le chemin de ronde, le héros, au clair de lune, peut avouer sa flamme à sa belle et démontrer sa bravoure.

 

Questions :

-Dans quel château vous voyez-vous ?

Pour ma part, dans un joyau de Lombardie, doux comme le soleil couchant et avec un long poêle en céramique pour les jours de froidure.

-Quel est votre château préféré ?

Pour moi, c'est le très romantique château de Louis II de  Bavière, le château de Neuschwanstein..

-Agitation des neurones : «  Château . . . vieux « 

Quel acteur prononce ces mots ? Dans quel film ? Dans quel contexte ?

 

Conscience de conteur : Allo, les arbres

Ils sont les héros d'une histoire vieille de 400 millions d'années. Héros sans protection, sans possibilité de fuir, vivant sur un territoire limité, sous tous les climats, faisant face aux situations les plus hostiles. Quoi de mieux pour une belle histoire !

Il leur en faut peu pour défier le temps, ils font  de grandes choses avec si peu !

Ils tracent une route parallèle à la nôtre, en trouvant leur propre solution pour habiter intelligemment la terre depuis la nuit des temps. Ils transforment en opportunité les limites imposées par leur cadre de vie. Quoi de mieux pour un grand héros !

Ils font tout avec presque rien, et quel rien, une formule magique : soleil, eau et CO2.

Chaque feuille est intelligente, ses cellules stomates absorbent le CO2 et libèrent de l'eau.

Avec la photosynthèse et l'eau elles fabriquent le glucose. Le seul déchet issu de cette marmite magique est l'oxygène. Quoi de mieux pour un inestimable trésor !

Aves ce sucre, l'arbre se construit sur lui-même, grandit et grossit. Il fabrique le bois qui accompagne l'humanité depuis que les dieux ont perdu le feu. Quoi de mieux comme enjeu !

On peut dire qu'il fait feu de tout bois ;

L'arbre danse, en rythme lent. Le bois est son muscle. Il bouge constamment, il se dresse, se redresse, il projette ses branches vers le soleil en ayant conscience de la gravité terrestre. Il sait les calculs géométriques. Quelle belle intelligence que voilà !

Il perçoit les champs magnétiques et communique avec ses congénères. Il ne les envahit pas, pour preuve, le léger vide entre les cimes. Il peut se défendre en rendant ses feuilles indigestes pour ne pas se faire totalement dépouiller et sait s'adjoindre des collaborateurs fidèles comme les champignons symbiotiques. N'ayant pas d'organe différencié, on peut dire que toutes ses facultés sont réparties sur toute sa surface. Son intelligence est partout et nulle part.

Et voilà qu'il nous dévoile un nouveau mystère . Sous terre, il déploie une autre face,  un second individu, à l'envers, bénéficiant d'un immense réseau de filaments issus des champignons symbiotiques qui absorbent l'azote et les phosphates

Mais toute cette magie, cette intelligence de la nature peut être à tout moment anéantie.

Si une autoroute est prévue du sud au nord pour transbahuter des camions d'agneaux néo-zélandais, qu'arrivera-t-il à l'olivier de deux mille ans qui croise cette route ?

Je vous pose la question, je n'ose envisager la réponse.

 ( d'après le livre « La vie secrète des arbres  «  de Peter Wohlleben et le documentaire « Le secret des arbres » de France 2, 2017)                                Michelle Troupin


 

Feu de la Saint-Jean au 13ième siècle

 


Les bûchers de la Saint-Jean servent à brûler toutes les mauvaisetés qui menacent nos champs et nos villages.

La veille de la fête, pendant que sonnent les douze coup de midi, les jeunes filles cueillent l’armoise sur les talus.  Elles mettront la plante sous leur oreiller et espèrent rêver de leur futur mari.

A la fin de l’après-midi, tous les habitants du village se rendent au pré communal, groupes animés, bras dessus bras dessous, couronnés de fleurs, de paille tressée ou de verdure.  Tous arborent des habits de fête où dominent le cramoisi, le bleu, le vert, le safran, des couleurs franches et gaies comme il convient pour honorer le saint.  Tous se réunissent autour du brasier qu’on ne va pas tarder à allumer.  Un jeune aulne a été coupé et dressé au milieu des fagots.  Un bouquet de branches et de feuilles le couronne.

Il faut que les feux de ce soir flambent haut et clair pour qu’on le voie de partout. Ils sont à travers le pays comme des signaux de joie que l’on se fait de loin en loin.

Chaque maison de la commune doit fournir un fagot de la taille de sa propre haie.  Beaucoup donnent plus d’un fagot, par goût de l’ostentation ou pour faire bonne mesure.

On fête le solstice dans beaucoup de religions. La fête est aussi d’origine païenne pensent certains, dont des ecclésiastiques qui ne veulent pas s’en mêler.

La procession arrive, bannières brodées, grande croix d’argent, le bedeau qui chante des cantique.  Et enfin le curé, qui n’a pas de scrupule à se mêler à cette fête.  On s’agenouille sur le passage du cortège.  Le curé allume le bûcher avec une torche.  De hautes flemmes crépitantes s’élèvent au moment où le soleil disparaît à l’horizon.  Les assistants chantent, contemplent le feu.  Les jeunes font des rondes désordonnées.  Le feu baisse, les rondes continuent à dérouler leurs méandres.  Les fagots achèvent de se consumer, gerbes d’étincelles.  Maintenant, on peut sauter.

Les femmes, les enfants, les vieillards se précipitent sur ce qui reste des tisons.  Rapportés à la maison, ils garantissent les maisons de la foudre et des incendies.  Il ne reste plus que des cendres éteintes.

Le jour de la fête du Saint, les paroissiens se rendent à la messe.  Ensuite, ils se rassemblent autour d’un immense piquenique dans le pré communal.

 

Marie-Clair Desmette D’après Le Jeu de la Tentation de Jeanne Bourin,   Editions La Table Ronde, 1981.


 

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Contes impatients d’être
, recueil de contes par Henri Gougaud. Albin Michel 2023

 


J’ai pas fini mon rêve
, autobiographie, Henri Gougaud.  Albin Michel 2020.

 


J’ai pas fini mon rêve
intégrale des enregistrements des chansons d’Henri Gougaud,  coffret 5 CDEPM Musique 2023. 25€

 

Joëlle Lartelier est heureuse de vous annoncer la naissance de mon deuxième livre « Le secret d’Arcadius ».  80 pages, illustration Nelle Blanche, DoB, Books on Demand.  Pour se le procurer : auprès de l’autrice : Joëlle Lartelier, + 32 (0)495 93 90 90, lartelierjoelle@yahoo.com  

Joëlle Lartelier, + 32 (0)495 93 90 90, lartelierjoelle@yahoo.com  

 

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m Ce rond est-il rouge ?  Alors ceci vous concerne :

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