dimanche 1 juin 2025

Mensuel Juin 2025 - N°390

 

Mensuel de diffusion d’informations sur l’oralité,

les conteurs et les raconteurs.

juin 2025 – N°390

 

P 912122 Bureau de dépôt CHAUDFONTAINE 4050  

Editeur responsable: Marie-Claire Desmette, av. E. Ysaÿe, 32/224 4053 Embourg

  

Au sommaire, ce mois-ci:

- Article

- Spectacles – Veillées – Balades

- Formations

- 6 histoires      


 

La Maison du Conte et de la Parole de Liège

 

390ième Veillée du 7- Scène ouverte, spectacle de contes

 

quand ? le vendredi 13 juin à 19h         où ? Parc de Colonster, avenue des Érables,  4000 Liège

combien ? 4€                                         pour qui ? tout public

inscription pour conter : réservationmaisonconteliege@gmail.com;   pas d’inscription pour assister.

infos : 0497/61.51.05, 0476/65.37.83

Vous avez bien lu, nous quittons la ville pour le parc de Colonster.  Le thème proposé : Encore heureux qu’on va vers l’été.  Sans vous obliger à rien. Notez aussi : cette veillée sera une balade contée.  Dans le parc, un conte au départ de la balade, un conte à l’arrivée.  Cinq contes pendant la balade.

 

La Maison du Conte et de la Parole de Liège

 

391ième Veillée du 7- Scène ouverte, spectacle de contes

 

quand ? le vendredi 11 juillet à 19h         où ? Parc de Colonster, avenue des Érables, 4000 Liège

combien ? 4€                                         pour qui ? tout public

inscription pour conter : réservationmaisonconteliege@gmail.com;     pas d’inscription pour assister.

infos : 0497/61.51.05, 0476/65.37.83

Nous avons pris nos marques dans le parc de Colonster.  Le thème proposé : l’âne, les ânes.  Sans vous obliger.  Dans la belle nature, autour de votre inspiration à vous.

 Ne boudons pas notre

Plaisir !

J'espère que tout va bien pour vous et vous remercie pour la parution de votre revue que je lis, tous les mois, avec beaucoup d'attention et surtout de plaisir. A titre personnel, j'essaie chaque fois de participer à une activité proposée et j'en suis bien souvent ravie. Je suis contente de pouvoir vous dire cela car la reconnaissance fait plaisir à celui qui l'exprime et remercie mais encore plus à celui, celle dans ce cas-ci, qui la reçoit de bon droit. Qu'un chaleureux et grand MERCI vous accompagne cet été !

Mais je ne vous ai pas tout dit .... Je découpe aussi les contes que je découvre dans vos pages ainsi que les articles qui pourraient inspirer de nouvelles histoires ; je les colle dans un classeur que je feuillète régulièrement. Vos lecteurs et votre équipe pourraient croire que je suis un peu obsessionnelle, atteinte de tocs occasionnels liés aux contes. Il n'en est rien !  S'il fallait y voir un défaut, une faiblesse psychologique, ce serait la gourmandise ! Bien ranger de délicieuses friandises pour les déguster plus tard, avec douceur, avidité ou grincements de dents représente pour moi un moment de grâce, de bien-être et de curiosité.

Je vous rassure, tout va bien pour moi, mais je me soigne !

J'ai eu un très grand plaisir à retrouver, dans votre revue, le conte japonais de l'homme qui avait un cerisier qui lui poussait sur la tête, conte que j'avais perdu alors que je l'avais raconté à plusieurs reprises, transmis en son temps, par un vieux sage qui avait une tumeur au cerveau. Ce moment de gourmandise avait un goût de nostalgie, un brin acide, comme ces bonbons acidulés qu'on aimait sucer même s'ils nous aiguillonnaient le palais.

Bonnes dégustations à votre équipe et à tous vos lecteurs de friandises contées et racontées sous le soleil d'été.   

Alexandra Cazin  de la Maison du Conte de Namur.  


 Encore heureux qu’on va vers l’été

Edito


Ah l’été, synonyme de farniente, de vacances, de voyages, de soleil !

Si le printemps est associé au renouveau, l’été l’est au soleil, à sa lumière, sa chaleur, à la nature dans toute sa plénitude et sa vitalité.

Le soleil c’est évidemment la chaleur, la lumière, la vie mais aussi les sécheresses, les famines, la désolation, la mort.

Depuis le début de l’humanité, le soleil est vénéré chez tous les peuples.

Sa course immuable, ses mouvements ont été étudiés attentivement dans les cultures anciennes avec, par exemple, les alignements solaires utilisés dans la construction de différents édifices sacrés, comme Stonehenge en Angleterre.

Dans l’hémisphère nord, les Grecs ont expliqué le cycle des saisons par leur mythologie : la célèbre histoire de Perséphone enlevée par Hadès le souverain des morts.

Déméter, la mère de Perséphone, partie à la recherche de sa fille, a délaissé les récoltes de la Terre. Zeus, voyant que la famine menaçait les mortels, a envoyé son messager, Hermès, au royaume d’Hadès pour lui demander de libérer Perséphone. Demande acceptée mais uniquement une partie de l’année. Ainsi débuta, selon la mythologie grecque, le cycle des saisons.

 

Dans le grand nord, pays où la glace et le froid règnent en maitre, le cycle des jours et des nuits est fondamentalement différent de nos latitudes plus tempérées avec quatre longs mois et demi de nuit polaire mais des soleils de minuit …

Plus on descend vers l’hémisphère sud, plus de flamboyants coucher de soleil jusqu’à pas d’heure et à l’équateur, de janvier à décembre, la durée du jour est pratiquement égale à celle de la nuit, sans oublier l’Afrique du Sud et l’Australie où Noël est fêté en plein été !

 

Et chez nous, où le changement climatique montre le bout de son nez, où l’on nous prédit un climat équivalent au sud-ouest de la France d’ici quelques décennies, le soleil va-t-il rester notre ami ou bien un adversaire avec qui il faudra compter ?

De nombreuses métropoles européennes ont mis en place des plans canopées. Végétaliser un maximum pour faire baisser la température dans les villes.

 

Le soleil nous apporte beaucoup de bienfaits via les fermes de panneaux photovoltaïques mais aussi la réapparition de cultures comme celle du sorgho, du mil, du pois chiche, toutes résistantes à la sécheresse. L’homme va devoir s’adapter.

 

Le soleil a pris une grande place dans nos vies, bronzer est toujours un must malgré les dangers réels de la surexposition au soleil et la flambée des mélanomes…

 

Bref, impossible évidemment de s’en passer, à nous de choisir l’avenir que nous voulons pour les générations futures.                                                                          Marie-Noëlle HERBIET


 

Nouvelles du monde du conte, de la politique de la culture

 

-  Après quelques épisodes de la saga de la culture, voici une info précise : chaque Belge dépense chaque jour 1 € pour la culture, les musées, le patrimoine et les médias. Le Soir.

 

- Equité H/F. Suite à notre interpellation des structures représentatives du conte autour de la problématique

de l'équité F/H dans les programmations de conte, et à la diffusion de la pétition l'an dernier, l'APACC et le

RNCAP se sont emparée de cette question, l'ont mise au travail et on co-construit une charte qu'elles ont

co-signée et qu'elles proposent à la signature auprès de leurs réseaux.

Nous, collectif pour une parole égalitaire, nous réjouissons que notre interpellation ait généré la mise en mouvement des structures représentatives du Conte et qu'elles aient pris à bras le corps ce sujet pour le porter au sein de leurs réseaux. Nous relayons ce travail. N'hésitez pas à en faire de même.  Fédération de conteurs professionnels de Belgique.

Voici le mail du RNCAP :

Chers-ères acteurs, actrices du champ des arts du conte et de la parole, et de la culture,

 

Vous avez l'habitude de programmer des conteurs, des conteuses dans le cadre de votre activité ; ou/et vous concevez, soutenez, accompagnez, participez à une programmation annuelle ou un temps fort autour des arts de la parole ; nous vous invitons à bâtir avec nous, une représentation inclusive et paritaire des artistes du conte en France.

 

Pour cela nous vous partageons le fruit de notre travail entre le RNCAP, l'APACC et le Collectif pour une parole égalitaire, une « Charte pour une programmation équitable et inclusive » pour que chaque artiste dispose des mêmes chances.

 

Nous souhaitons que cet engagement soit joyeux et collectif, et qu’il puisse s’acter dorénavant dans le monde du conte qui nous est si précieux.

 

Aussi nous vous invitons à signer cette charte, à la diffuser à toutes les personnes de votre équipe souhaitant s’y associer.

La charte se trouve sur le site du Réseau National du Conte et des Arts de la Parole.

 

- 36e Festival Interculturel du Conte de Chiny : Un voyage au cœur des traditions orales

Les 12 et 13 juillet 2025, la petite ville de Chiny s'apprête à vibrer au rythme des mots et des récits pour sa 36e édition du Festival Interculturel du Conte. Cette année, le festival sera plus court sans que la qualité de la manifestation en soit affectée. En effet les festivités commenceront le samedi 12 juillet à 16h. Pour cette trente-sixième édition, revenons aux racines, aux origines de ce qu’était le Festival Interculturel du Conte de Chiny : un moment d’écoute et de convivialité.

Depuis plus de trois décennies, ce festival est un rendez-vous prisé par les passionnés d'histoires et les curieux avides de découvertes culturelles. Fidèle à son esprit d'ouverture, le Festival de Chiny met à l'honneur des conteurs de différentes cultures, illustrant la diversité et l'universalité des contes. Que les contenus artistiques programmés soient drôles, poétiques, engagés ou fantastiques, il y en aura pour tous les goûts et tous les âges. Il y aura même des spectacles d’éveil aux contes pour les tout-tout-petits (à partir d’un mois). Dans une volonté d’inclusion des personnes malentendantes, certains spectacles seront interprétés en langue des signes. L'ambiance chaleureuse et festive fait de cet événement un moment unique de partage et de rencontre.

Au programme de cette édition, une dizaine de spectacles de contes en salle. A cela s’ajouteront des performances de conte en extérieur (scènes ouvertes et veillée autour du feu, etc.) et des prestations d’art de la rue. Des balades contées inviteront le public à la découverte d’un patrimoine naturel et immatériel d’exception. Une manière originale de découvrir la nature environnante et l’histoire de Chiny. En plus des spectacles, les visiteurs pourront profiter d'un marché d'artisanat avec ateliers participatifs ainsi qu’un espace de restauration. L’ambiance sera complétée par des moments de musique en déambulation et sous chapiteau. Ce fabuleux cocktail transformera, deux jours durant, les rues de Chiny en un microcosme unique !

 

- Osez le conte ! Depuis dix ans, une aventure joyeuse et épanouissante.  

C'est en 2015 que Racontance a créé ses formations au conte. Nos envies étaient multiples : mettre l'Art du conte à la portée de chacun à prix très abordable, être un tremplin pour de nouveaux talents mais aussi faire connaître toute la richesse de cette discipline artistique épanouissante et nourrissante au plus grand nombre. En une décennie ce ne sont pas moins de 250 personnes qui ont été ainsi conte(aminées). Et vous, si vous osiez raconter ?  Juste pour le plaisir ou pour raconter peut-être un jour lors d'une de nos scènes ouvertes. 

Notre prochaine formation longue à l'Art du Conte s’étendra du 28 septembre 2025 au 22 février 2026 à raison d’un dimanche par mois à Bruxelles. 

Ouverte aux débutant(e)s de tout âge, dès 18 ans, elle vous donne tous les outils pour. Elle se déroule toujours dans la bonne humeur avec humour et bienveillance en privilégiant votre personnalité. Une formation n'est pas un formatage.

Elle vous permet, en laissant environ un mois entre chaque séance, de mûrir à votre aise les enseignements, de vous exercer chez vous, d’évoluer à votre rythme, d’approfondir les acquis. 

Il est fortement conseillé de s’inscrire dès maintenant, car cette formation longue est très demandée. Maximum 12 inscriptions !   PAF : 245 euros (prix pour particulier)

Aucun requis préalable nécessaire sinon une évidente connaissance de la langue française.

Infos et Inscription par mail à : racontance@hotmail.com ou via notre site : https://www.racontance.be/formation_conte.html  (Voir p. 7.)

 

Spectacles – Veillées – Balades

 

Volubilis 

- le dimanche 1er juin, Vivaces par Anne Quintin (chant) et Julie Renson (conte et récit). 15€ (enfants : 5€)

      À Wanne (Trois-Ponts). Tout public dès 8 ans.

Infos : Centre Culturel Trois-Ponts-Stavelot : info@ccstp.be ou 080/292460

Spectacle en duo.  A la rencontre du lieu, du cycle de la nature et du public…

 

- le samedi 21 juin Tant que la terre te portera par Caroline Etienne (univers sonore),

       Jacinthe Mazzocchetti  écits), Julie Renson (conte).

      Tous publics dès 7 ans.  Gratuit. Centre Culturel de Verviers.

Infos et réservations : Centre Culturel Verviers, 087/341053

Pour la Journée mondiale des migrant.e.s)Un spectacle sur les chemins de l’exil à vivre et à partager.

 

   Racontance 

- le vendredi 6 juin à 20h, Les Zapéro-contes Charleroi. Au chapeau.

      Livre ou Verre, 6, passage de la Bourse - 6000 Charleroi.  

      Infos au 0470/23.67.01. Réservations non obligatoires.

      Inscriptions pour conter : racontancecarolo@gmail.com

Cette soirée scène ouverte aux conteurs est animée par Ahmed Hafiz.

 

- le vendredi 20 juin à 20h, Les Zapéro-contes Bruxelles, animés par Dominique Brynaert. Au chapeau

      À l'Ultimes Hallucinatie, 316 Rue Royale – 1210 Bruxelles.

      Inscriptions pour conter : racontance@hotmail.com 

      Infos et réservations vivement conseillées via le site : www.racontance.be

Cette soirée scène ouverte aux conteurs. Scène ouverte spéciale pour terminer la saison : Place aux conteuses et conteurs de l'Atelier Racontance, atelier de progression et d'échanges entre nouveaux artistes du conte.

     

Festival Brin d’causette 

- le 5 juin à 19h, Laisse couler la Lesse par Christian Pierron. 10 € (Apéro offert)

      Ferme de la Berwète - 114 Floumont 8983 Floumont La Roche-en-Ardenne

info sur https://www.brindcausette.be et https://www.facebook.com/FestivalBrindcausette

      Réservations indispensables : Alessandra Gelmini - O487 58 35 35 -info@lafermedelaberwete.be

Une soirée dans un autre monde, humour, poésie et joie…Nous terminerons en jam et en joie ce festival de 

Printemps. Apportez vos instruments et vos voix !

 

Dimanches du Conte 

- Le dimanche 8 juin à 15h, Rue des histoires, par Valérie Bienfaisant. Adultes et jeunes.

Une ville, ici et maintenant. Une rue imaginaire où tout est à imaginer, espoirs, insubordination, humanité et  plaisir à croire à tous les possibles. Il est question de tenter de dire au-delà des mots. Mais pas de manière frontale.

 

- Le dimanche 8 juin à19h, Marie sur le pavé, par Michèle Nguyen et Gaëtan van den Berg. Adultes et jeunes

Elle est conteuse, lui éclairagiste. Elle prend le risque d’être deux, lui de quitter l’ombre. Avec délicatesse et pudeur, Michèle Nguyen et Gaëtan van den Berg partagent sept années de leur existence où ils ont inventé leur terrain de jeu, dans une acuité portée aux mots, aux fêlures, aux millièmes de seconde de lumière, à la saveur singulière de chaque atome. La représentation de 19h sera suivie d'une causerie avec les artistes (+ 60 minutes)

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Plus d'infos et réservations :  +32 (0)473/25 75 16www.dimanchesudconte.be

Au Centre culturel Bruegel, rue des Renards, Bruxelles

 

Maison du Conte de Namur 

- le 10 mai à 20h, Contes du 10ième jour, Soirée porte ouverte. 4€.

      Pour raconter s'inscrire au 0489 933 548
     Maison du Conte de Namur 170, Rue des Brasseurs - 5000 NAMUR    3€

Ambiance conviviale assurée. Le verre de l'amitié est offert à la fin de la soirée.
Si vous souhaitez un retour sur votre prestation, n'hésitez pas à le demander à un membre de l'équipe
.

 

Théâtre de la Parole 

 Le 14 juin de 19h30 à 22h, Le contoir, scène ouverte.

      Envie d'écouter et / ou de conter ?  Inscription souhaitée 0476 65 37 83 ou contoirbxl@gmail.com .

      La scène est ouverte aux conteur.euse.s de tous horizons.

      Rue du Rouge-Cloître, 7D, 1160 Auderghem

Vibrer vos oreilles, colorer l'envers de vos paupières, frissonner qui sait de la tête aux orteils au cœur des univers de nos conteur·euse·s du jour ? Un bar agrémenté de saveurs sucrées et salées à prix doux accompagnera notre soirée en toute convivialité.

 Je veux faire avec toi ce que le printemps fait aux cerisiers.  Pablo Neruda

  

- le dimanche 15 juin, Au fil des histoires par Aurélie Beco. À Trois-Ponts.

Infos, réservation :   0471/76.16.54

Les temps sont durs, de plus en plus durs. Alors, les gens, ils cherchent, ils vont de porte en porte, ils cherchent les portes du paradis. Est-ce qu'ils les trouvent ?  Je ne sais pas.  Conte poético-clownesque qui a remporté le premier prix ex aequo au festival du conte de Chiny

 

Conte en balade

 

- le 22 juin à 15h, A la lumière ! par Anne Borlée et Gilles Kremer. Prix libre.

      RV Place de l’Université, Louvain-la-Neuve.  

Réservation indispensable : www.conteenbalade.be/programme

A la lisière de la ville et de la campagne, musardons et musons.  Remercions la lumière de nous enjouer et célébrons l’été en contes et en chansons.

 

- le dimanche 29 juin à 9h45, Voyage en Afrique par Gaëlle Commas.

      RDV Eglise de Deigné. Public familial, chiens acceptés tenus en laisse. Paf libre.

      Inscriptions souhaitées, places limitées : contes@1001nuits-aywaille ou 0497 32 32 82. 

Une balade à travers prés autour du magnifique village de Deigné, un voyage conté du Maghreb aux Comores, de la forêt à la savane, du lion au serpent. !

Le parcours est vallonné et n'est pas adapté aux poussettes. Possibilité d'apéro à la bonne franquette en fin de balade

 

- Le 29 juin à 14h30, Scène Ouverte, Avec l’équipe de la Scène Ouverte de Mons Tournai et Cie.

        Au Jardin Suspendu, à Mons.   Au chapeau.

        Inscription pour les intervenants et info pour tous:
      - Paule : 
paulema@scarlet.be (0477-225647) - Chantal : kabochantal@yahoo.fr
      - Marie-Jeanne : 
huberland.m@skynet.be (0476-237231)  

      -  Christian : christian.verheyde@gmail.com (0472/041527)

Nous vous invitons avec vos contes, vos chansons, vos textes slamés, ou simplement vos oreilles.


Formations - Ateliers

 

 

Volubilis asbl

 

- le samedi 21 juin, 12h30 à 14h, (accueil dès 15h30), Quand le chêne parle l’olivier chante,

      avec Jacinthe Mazzocchetti, Julie Renson, Colienne van Craen. Atelier d’expression orale pour tous.tes

      Bibliothèque, Rue du prieuré, 5530 Godinne. Public familial dès 4 ans. Gratuit.

Infos : 0474/434152 ou bonjour@volubilisasbl.be

A la croisée de nos chemins, faire naître de nouvelles histoires par la magie de la parole. 

 

- Du 10 au 12 juillet, stage de contes et création d’histoires par Philippe Sizaire.  aux Avins (près de Huy, gare) - hébergement possible.
Inscriptions : Asbl l'Atelier(s)   
info@ateliers.be    asbn.latelier.s@gmail.com  

Tél : (+32) 0477/449351  (Vincent Dubois).

      175 euros les trois jours. Public : toute personne curieuse d'oralité, de conte et de récit.

Explorer la richesse (parfois méconnue) de nos imaginaires. Nous travaillerons de façon vive et ludique, tantôt sur des structures de contes existants qui donneront un tuteur à notre imagination, tantôt sur des créations d’histoires (en nous appuyant sur des contraintes créatives).

 

Festival de Chiny

 

- les 10, 11 et 12 + 13 et 14 juillet, Contes d’intervention par Etienne Piette et Yvan Couclet.

choisir, réécrire, travailler, préparer un conte, s’adapter et adapter l’histoire à écouter en tous lieux et toutes circonstances.  Manier la technique du conte d’intervention, c’est avoir un ensemble d’outils pouvant s’adapter à toutes les autres pratiques de conterie

Complet.  Un désistement ?

 

- les dimanches 28/09 - 19/10 - 23/11 - 14/12/2025 - 18/01 - 22/02/2026   de 9h30 à 17h30, Oser le conte, formation par Dominique Brynaert. 

      A 1030 Bruxelles. Près de la Place Dailly. PAF : 245 euros ( prix pour particulier).

      Aucun requis préalable nécessaire sinon une évidente connaissance de la langue française.  A partir de 18 ans.

Infos et Inscription par mail à : racontance@hotmail.com ou via notre site :   https://www.racontance.be/formation_conte.html

Conter avec talent et efficacité.  Apprendre à dire sans faire appel à une mémorisation classique en privilégiant plutôt la maîtrise de la structure d'une histoire et le travail puissant des images.

  

Randonnée. Texte original de Marie-Claire Desmette

 

La femme malheureuse

 

        Grisaille

 

La femme est malheureuse

Alors nous ne regarderons plus

 

Les yeux, pourquoi ne regardez-vous plus ?

Nous ne regardons plus

Parce que la femme est malheureuse

Alors nous n’écouterons plus

 

Oreilles, pourquoi n’écouterez-vous plus ?

Nous n’écouterons plus

Parce que la femme est malheureuse

Alors nous ne humerons plus

 

Narines, pourquoi ne humez-vous plus ?

Nous ne humons plus

Parce que les oreilles n’écoutent plus

Parce que les yeux ne regardent plus

Parce que la femme est malheureuse

Alors nous ne sourirons plus

 

Lèvres, pourquoi ne souriez-vous plus ?

Nous ne sourions plus

Parce que les narines ne hument plus

Parce que les oreilles n’écoutent plus

Parce que les yeux ne regardent plus

Parce que la femme est malheureuse

Alors nous ne caresserons plus

 

Les mains, pourquoi ne caressez-vous plus ?

Nous ne caressons plus

Parce que les lèvres ne sourient plus

Parce que les narines ne hument plus

Parce que les oreilles n’écoutent plus

Parce que les yeux ne regardent plus

Parce que la femme est malheureuse

Alors nous ne respirerons plus

 

Poumons, pourquoi ne respirez-vous plus ?

Nous ne respirons plus

Parce que les mains ne caressent plus

Parce que les lèvres ne sourient plus

Parce que les narines ne hument plus

Parce que les oreilles n’écoutent plus

Parce que les yeux ne regardent plus

Parce que la femme est malheureuse

Alors nous ne palpiterons plus

 

Cœur, sang, pourquoi ne palpitez-vous plus ?

Nous ne palpitons plus

Parce que les poumons ne respirent plus

Parce que les mains ne caressent plus

Parce que les lèvres ne sourient plus

Parce que les narines ne hument plus

Parce que les oreilles n’écoutent plus

Parce que les yeux ne regardent plus

Parce que la femme est malheureuse

 

L’enfant arrive en gambadant : Maman !

 

Alors

Cœur, sang palpitent

Poumons respirent

Les mains caressent

Lèvres sourient

Narines hument

Oreilles écoutent

Les yeux regardent

Parce que

 

La mère a choisi de vivre

 

      Soleil


  

Perilla Nankinensis


Ce matin-là, Dame Printemps prend ses quartiers sur Terre. Mère des Fleurs vient avec elle pour faire un brin de causette. Comme la nounou a donné sa démission, elle emmène tous ses rejetons, filles et garçons. Il y a Pivoine, Lotus, Chrysanthème, Calycanthe et, la benjamine, Perilla Nankinensis.

- Les petits, restez sur Terre, plantez-vous, semez-vous, rendez ce monde magique, faites-en un paradis.

Les enfants sont très fiers d´avoir été choisis pour une telle mission. Mais, trop gâtés, ils commencent à se disputer.

- C´est moi qui vais fleurir en premier je suis l´aîné.

- Non, c´est moi, je suis la plus épanouie.

- Puff, mon parfum sera excellent, c´est donc à moi que revient cet honneur.

On assiste à la première révolution florale.

Perilla Nankinensis reste en retrait.

- Pourquoi fleurir en premier ? Les fleurs n´existaient pas jusqu´à ce matin. Un jour de plus, un jour de moins, quelle importance ! Je n´ai pas l´âme aventureuse.

Pivoine fleurit, boutons et fleurs, rouges, blancs, verts.

Perilla Nankinensis reste sans voix.

Elle est impressionnée, comme Monet bien plus tard.

- Ce serait bien de faire le même genre de fleurs. Je fleurirai en été.

L´été arrive, chaud, brûlant, harcelant de chaleur.

-Trop lourd, trop chaud. Si je fleuris, je flétris.

Lotus s´épanouit, Perilla Nankinensis réfléchit.

- Peut-être bien que oui, peut-être bien que non. Déjà l´été s´ensuite, il est trop tard.

- Je fleurirai en automne.

L´automne survient, si beau, si frais, Perilla Nankinensis s´enivre des mille couleurs du paysage et s´endort de bonheur.

Chrysanthème fleurit et fait du bruit.

Perilla Nankinensis se réveille.

- Aie, trop tard, quelle poisse, quelle malchance. J´ai encore loupé le coche. Je fleurirai en hiver.

L´hiver est si dur, si froid, si long, si triste cette année-là. Calycanthe fleurit.

Perilla Nankinensis se terre aux creux des herbes sèches.

Le temps passe et Perilla Nankinensis n´a jamais fleuri.

Avant l´heure, c´est pas l´heure mais après l´heure, et bien c´est trop tard.

 

Michelle Troupin.  Tiré des “ Fables de la Chine contemporaine” Les éditions en langues étrangères. République populaire de Chine. 1983

  

Elections


L’histoire se passe dans un village du Pays de Charleroi au temps jadis.

 

Note liminaire : Dans les villages du Pays wallon au temps jadis, on s’appelait par son prénom et on disait « vous », à tout le monde, même à ses amis et aux bébés.  Le « tu » était réservé aux injures.

 

Donc, dans ce village, Georges a été mayeur pendant trente-sept ans.  Il a quatre-vingt-deux ans, il est fatigué, il est temps de passer le flambeau, en l’occurrence l’écharpe mayorale.  Il n’y a pas eu d’élections depuis longtemps, Georges était assuré d’une confortable majorité.  Ces élections, il doit les organiser maintenant.  Elles auront lieu le dimanche 2 juin, à partir de 8h du matin, à l’école.  Le crieur public disperse l’information.

Trois candidats se présentent.  Polite, el marichau, Batiss, el mét’ d’escole et Arnest, el fieu el pu’gros cinsî del villadge.  Traduction. Hyppolite, le maréchal-ferrant, Baptiste, l’instituteur, Ernest, le fils du plus riche fermier du village.

 

Chaque candidat fait sa campagne électorale : visite chez les électeurs, permanence au cabaret. 

Pour éviter toute margaille, Georges, l’ancien mayeur et donc le faisant-fonction, décide que la soirée du samedi 1er juin sera consacrée aux dernières prises de parole des candidats.  Elles auront lieu en fin d’après-midi sur la pavée devant le cabaret. L’endroit est suffisamment vaste pour réunir tous les électeurs et il est stratégique, vous verrez pourquoi. Les candidats se présenteront par ordre d’âge, le plus vieux d’abord.

Le programme d’Hyppolite est consacré aux routes et chemins.

 - Mes chers futurs administrés.  Nos routes et chemins sont dans un état déplorable.  Foc del berdouille.  Avec moi, ils seront carrossables.  Vous ne risquerez plus de vous embourber dans les ornières.

Il continue sur le thème mais pas trop longtemps pour ne pas lasser.  Il termine :

 - Je vous offre un verre.

L’instituteur est le second.

 - Nos enfants sont la prunelle de nos yeux, l’avenir du village.  Je compte ouvrir une deuxième classe et nommer un deuxième instituteur.  Peindre les classes de couleur claire, renouveler les bancs et le matériel scolaire.

Les électeurs n’ont pas envie d’en écouter plus.

 - Mes idées seront précisées chez notre ami Sébastien où un verre vous attend.

Ernest n’épilogue pas sur les bienfaits de l’agriculture, tout le monde sait qu’il serra la voix de son père. Vous boirez bien un verre à ma santé.

 

Les trois candidats ont le même nombre de voix.  Que faire ?  Revoter.

L’instituteur propose que les candidats se présentent par ordre alphabétique.  Il s’appelle Baptiste !  Elections.  Même nombre de voix. Que faire ?  Revoter.

Ernest est le plus jeune.  Le plus en forme.  Le maréchal-ferrant a eu son genou abimé par un coup de pied de cheval, l’instituteur commence à s’arrondir de la taille.  Ernest propose :

  - Le mayorat est une lourde tâche, il faut être en forme pour l’exercer.  Je propose qu’on organise une course à travers le village, le vainqueur sera élu.

De guerre lasse, on accepte.  Départ au cabaret, arrivée au cabaret après une large boucle à travers le village.

Les candidats traversent une prairie.  Un veau les voit passer, il est pris d’émulation.  Il se met à courir, va de plus en plus vite.  Le voici en tête.  Il a gagné la course !

 

Heureusement que nous ne sommes pas en décembre, il n’y aurait pas eu de veau en prairie.

 

Réécriture de MCD, de Quand les bêtes font les élections, in Légendes et contes du Pays de Charleroi par Emile Lempereur et Michel Carly, éditions Paul Le grain, 1989.225 pages.                                             

Le sort du poirier 


C'est l'hiver, le poirier se penche en direction de la maison du vieux bûcheron. Il a perdu toutes ses feuilles. Il est tout nu.

« Puisqu'il y a des branches dénudées devant ma porte, qu'il fait si froid, que j'ai si mal au dos . . .

Je vais en couper quelques-unes pour me chauffer. Cela m'évitera de monter en montagne, d'enfoncer dans la neige, de risquer de me rompre le cou.

Si je ne coupe quelques, peu, un peu de rameaux, l'arbre n'en souffrira pas. »

L'année suivante, l'arbre produit moins de fruits. Mais c'est peut-être aussi à cause de à la météo.

« Désormais je ne toucherai plus à l'arbre en hiver. C'est promis. »

L'hivernage qui suit, il fait si froid, si rude, si glacial. Le bûcheron a de plus en plus mal au dos.

Il coupe quelques ramules, nues, voisines de sa maison.

« Le poirier est si grand. Cela ne lui fera pas de tort. Je mettrai un peu plus d'engrais au printemps. »

La troisième année, l'arbre donne peu de fruits. Mais c'est peut-être aussi à cause de la météo.

« Je ne couperai plus de bois. C'est promis ! »

Les frimas se succèdent. Ils sont frigorifiques, le bûcheron toujours plus vieux.

Enfin le poirier meurt. Le bûcheron rend l'arbre responsable de sa destinée.

« Pourquoi le poirier ne produit-il pas de fruit en hiver ! »

S'il y a des problèmes d'environnement ce n'est pas l'homme qui en est le responsable mais la nature. C'est tellement plus simple et moins culpabilisant de rejeter la faute sur autrui.

 

Michelle Troupin.  Tiré des “ Fables de la Chine contemporaine” Les éditions en langues étrangères. République populaire de Chine. 1983

 

L’ours et les deux amis 


Deux amis, Arsène et Bernard, cheminent et bavardent. "Toutes sortes de choses peuvent arriver en chemin. Promettons-nous mutuellement de nous prêter assistance si un péril survient." Ils donnent leur parole et abordent la forêt, lieu de tous les dangers, humains et animaux.

Un ours sort d'un buisson, se dirige droit vers eux.

Les deux amis prennent leurs jambes à leur cou. Arsène courait plus vite que Bernard. - "Attends-moi !" Mais Arsène n'en court que plus vite. Il se réfugie dans un arbre. De là, il voit ce qui arrive à son ami. Bernard est talonné par l'ours. Il se laisse tomber à terre, mort de peur. L'ours s'approche de lui, le flaire, le retourne. L'ours trouve que I ‘homme sent mauvais, I’ abandonne, rentre dans la forêt.

Bernard se relève, Arsène descend de l'arbre.

- "Je me réjouis de ce que fu t'en sois tiré. Mais que t’a dit I’ ours ?"

– « Il m'a dit : je dévorerai celui qui mange son gâteau tout seul."

Arsène n'avait pas eu l’intention de partager son gâteau au pavot mais dans ces circonstances ... -

- "Je crois que c'est le moment de manger un morceau de gâteau." Les deux amis mangent de bon appétit.

 

D'après Ce que l'ours chuchota à l'oreille du garçon, in Contes du Moyen Age, légendes et contes, de Gründ, 1996.


 Graine de contes :

Le cochon et les élections

 

Un cochon est entré dans le bureau de vote d’un petit village français.  Electeurs, force de l’ordre, n’ont pas réussi à le faire sortir.  Quelqu’un (une dame) a eu la bonne idée de lui tendre un bout de pain.  Le cochon a daigné la suivre et à sortir.  (sudouest.fr)

 

Il y en a des questions à se poser !  D’une prairie ? De la soue d’une ferme ? La personne propriétaire du cochon n’a pas été appelée ? Qu’est-ce qui a attiré le cochon dans ce lieu ? Et encore bien d’autres choses pour faire une histoire. MCD

 

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