samedi 1 octobre 2011

Mensuel Octobre 2011 - N°226


Mensuel de diffusion d’informations sur l’oralité,
les conteurs et les raconteurs.
octobre  2011 - N°226  

P 912122 Bureau de dépôt LIEGE 1–4000   Editeur responsable: Marie-Claire Desmette, av. E. Ysaÿe, 32/224  4053 Embourg

Au sommaire, ce mois-ci:
- Nouvelles du monde du conte
- Spectacles - Balades – Animations 
- Ateliers – Formations
- Samain et Halloween
- entretien

 

Le 2 octobre de 15h à 22h

La Maison du Conte et de la Parole
de Liège-Verviers asbl                                                   
   présente

Les 7 Heures du conte
7 heures de contes en coulée continue
C'est la fête au conte !
C'est la fête avec nos amis !

- de 15h00 à 15h50: Rosana, Michelle Troupin, Marie-Claire Desmette, ……..
- de 16h00 à 16h50: Muriel Durant,Leonardo, Dolcimascolo, Olivier Firquet, Chantal Devillez
- de 17h00 à 17h50: Marianne Mongiat, Martine, Paul Fauconnier, Thomas Evrard
- de 18h00 à 18h50: Muriel Dupont, Tina Gentile et L. Dolcimascolo, Etienne Piette
- de 19h00 à 19h50: Aline Liénard, Roger Janssen, Michèle Dispa, ………..
- de 20h00 à 20h50: Racontance, Racontance, Michèle Dispa, Chantal Dejardin
- de 21h00 à 22h00: Philippe Noël, Yvan Couclet, …….
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où ? Aquilone, 25, boulevard Saucy à 4020 Liège
combien ? 3/2€/module
infos: 04/336.08.39 04/367.27.06 maisonconte.liege@skynet.be
                                              Bar et restauration                                                                                       


la Maison du Conte et de la Parole de Liège-Verviers asbl  vous invite à sa
Veillée du 7
 le 7 octobre 2011 à 20h.  Ce sera la 226ième !
Elle sera animée par Philippe Noël et aura lieu le 7, comme les autres 7 de chaque mois,
au Théâtre à Denis, 302, rue Ste-Marguerite à 4000 Liège.
Ni réservation ni inscription.  2€ pour tout le monde.
Tel: 04/367.27.06; 0473/82.53.31; 04/223.78.57. (Voir p.8.)

Julie Dufils a remporté une mention du Prix du Festival de Chiny 2011.

Conte plaisir

Comment le conte et vous vous êtes-vous rencontrés ?
Au Nombril du Monde, festival de conte organisé par Yannick Jaulin , j'ai entendu un vieux bonhomme conter du Alexandre Vialatte, je suis tombée amoureuse des deux : du conte et de Vialatte.
Alors depuis je m'essaye gentiment aux histoires :
Au début je racontais en rue avec un spectacle crée avec mon compagnon circassien.
Puis quelques scènes par ci par là, mais rien de très sérieux, ni de très bon d'ailleurs !
La pratique a commencé plus concrètement cette année en Belgique ( septembre 2010 ) grâce aux nombreuses scènes ouvertes : Racontance, Chiconteur, Maison de Liège et de Namur.... Ensuite tout s'est enchainé assez vite !

Avez-vous été influencée par quelqu'un ?  Avez-vous suivi des formations ?
Influencée oui.  Par qui ? dur à dire.  Ils sont tellement nombreux, tellement différents, j'ai beaucoup regardé Brel chanter, sa manière de vivre ses chansons, son investissement corporel, émotionnel, Jehan, Dimey, Yannick Jaulin que j'admire beaucoup, Bukovski... J'en passe et des meilleurs !
Mon ami est circassien.  Cet univers  me touche particulièrement, la méthodologie, les recherches du cirque contemporain. Je baigne dedans depuis plusieurs années j'ai forcément appris beaucoup de ce milieu . Je suis aussi une grande consommatrice de spectacles.
Mes stages : Atelier voix à la Maison du Conte de Bruxelles, stage avec Colette Migné, stage avec Philippe Sizaire.

Avez-vous des contes, des thèmes préférés ?
J'avoue avoir un penchant pour les contes coquins, pas tellement érotiques, plutôt coquin !

Quelle différence faites-vous entre les deux ?
Les contes coquins sont plus naïfs, un peu bécasse, procèdent par sous-entendus.  On peut ainsi récupérer l'aspect traditionnel du conte.
Les contes érotiques sont plus littéraires, mais aussi plus «franc du collier», on nomme un chat un chat, et selon les histoires, il faut souvent faire attention à ne pas basculer dans le vulgaire.

Avez-vous un public préféré ?
Oui le public adulte, même si j'aime beaucoup raconter au enfants. Les adultes permettent plus de subtilités dans le langage et puis je trouve le public enfant difficile : ils ne font pas de cadeaux. Il faut à mon avis être un conteur chevronné pour les tenir en haleine pendant une heure; de plus j'ai beaucoup de mal à trouver des histoires pour les petites oreilles, je les trouve souvent un peu niaises !

Vous avez eu une mention au Prix du Festival de Chiny 2011.  Vous a-t-on dit pourquoi ?
Oui, on m'a dit: pour la qualité du spectacle.

Quel effet cela vous a-t-il fait ?
Plaisir bien sûr, j'ai été ravie d'être reconnue comme conteuse, les gens ont souvent tendance à penser que je suis comédienne, alors qu'il n'en est rien. J'ai fait un peu de mime, de clown, de danse pour arriver à être à peu près à l'aise sur scène mais c'est tout.  C'est pour cette raison que parler de théâtre me paraît toujours un peu frustrant.

Pour le Prix du Festival, vous avez présenté "Histoire(s) d'une première fois". Contes coquins ou érotiques ?
Un mélange des deux, les genres se rencontrent, le conte facétieux, la nouvelle littéraire, le conte traditionnel...Des histoires de  première fois, au sens large. J'aime jouer sur plusieurs tableaux, ne pas installer le public dans un genre particulier  mais tenter de le surprendre, de le déconcerter.

 Avez-vous des projets d'avenir ?
Progresser, raconter, en faire mon métier ! J'attends beaucoup des rencontres, des partenariats, le mélange des disciplines m'intéresse. Je suis curieuse, impatiente de rencontrer de nouvelles histoires, j'ai hâte d'élargir mon répertoire et de créer d'autres spectacles : Conte pour enfants, mais aussi tout public avec une thématique qui me tient à cœur : la vieillesse

Etes-vous membre d'une association de conteurs ?
''La Compagnie du Bistrot d'à Côté"
''Racontance''

Que représente le conte pour vous ?
C'est une façon de vivre socialement, humainement. C'est la simplicité, le quotidien, le naturel. On n'a besoin de rien que de soi-même. On peut aussi travailler avec des passionnés, être nourris par eux.

 Quelles différences faites-vous entre le conte et les autres disciplines.
Pour moi le conte est quelque chose de naturel, il y à des techniques bien sur, des outils mais je pense que l'essentiel vient du plaisir que l'on prend à conter et l'énergie que l'on y met.
Peut être que les autres disciplines sont plus drastiques, plus spécifiques. Avec le conte tout est à inventer, les conteurs ont une liberté que peu de disciplines connaissent.
Toutes les autres disciplines ne pourront que compléter le savoir faire du conteur.
Pour ma part, le mime m'a permis une gestuelle, une perception du mouvement, raconter sans les mots: défi intéressant pour une pipelette comme moi ! Avec le clown j'ai découvert des choses que je ne soupçonnai pas, une aisance sur scène, se moquer du ridicule, la danse et la jonglerie force à une certaine rigueur, une compréhension du corps et un centrage qui petit à petit devient naturel.

Pour contacter Julie Dufils: 21 Avenue Emile Banning, Ixelles, Bruxelles juliedufils@live.fr

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Nouvelles du monde du conte:

·     L'art du Conte et du Conteur, formations 2011-2012 organisées par la Maison du Conte de Namur et le T.A.P.S.  Vous trouverez le détail p. 7. Si un de ces stages vous intéresse, nous vous conseillons de vous inscrire sans tarder.


·    Nouvelle adresse: L'Atelier de la Dolce Vita 37, rue Van Elewyck 1050 Ixelles 


·    Jean-Claude Van Assche nous écrit à propos de Saint Lambert, l'histoire parue dans le Mensuel de septembre.  Merci, Jean-Claude.  N'hésitez pas à faire de même, d'enrichir le Mensuel et rendre service à tous les lecteurs.
A son sujet, j'ai retrouvé ceci dans Wallonia, tome I - année 1893 - pages 16 et 17
Une tradition liégeoise qui est encore bien vivante nous apprend que le meurtrier de Saint-Lambert se nommait Dodon.
On raconte qu'il mourut, vomissant ses entrailles, dans l'année même où il avait perpétré son crime abominable.
C'etait un noble liégeois et l'on dit qu'il avait six doigts a chaque main. Le peuple croit que ses descendants ont herité de cette monstruosité, et lorsque le cas se présente pour quelqu'un, on dit qu'il est de la race de Dodon.
Dans l'esprit des Liégeois, le surnom de Dôdô signifie assassin, et la plus sanglante injure qu'on puisse faire a un batailleur ou a un forcené, c'est de dire : Ti d'hin de l'race da Dôdô, t'è-st-on moudreu !
« Tu descends de la race de Dodon, tu es un assassin. »
A bientôt                                                                                                                      Jean-Claude Van Asche

·    Maintiens ta conscience éveillée. Comment ? Comme l’on souffle sur le feu pour qu’il ne s’éteigne pas. Pourquoi ? Parce que maintenir sa conscience éveillée, c’est aider les dieux à vivre. Nous sommes les gardiens de la vie des dieux. Henri Gougaud.
Pour célébrer cette rentrée nous vous proposons de participer : écrivez en 10 lignes maximum un beau moment vécu, une observation étonnante, un émerveillement que vous aimerez partager et faire goûter à notre communauté. Ce peut être sous forme de rédaction simple ou d’histoire, visuelle (dessin, photo), ou pourquoi pas audio. Ainsi nous rêverons ensemble, et nous connaîtrons un peu mieux.
Envoyez vos documents, ils seront au fur et à mesure publiés. henrigougaud2@gmail.com  Henri Gougaud

·    Le Festival interculturel du Conte du Québec commence le 21 octobre.  Il est en ligne sur  www.festival-conte.qc.ca

Liber Mirabilis, n°67 de la revue des conteurs, mythes et symboles.
Une fable prophétique par Akira Kurosawa; contes du Liban de Jihad Darwiche; hommage au Livre des Merveilles de Marco Polo par Paul Mirabile; hitoires de L'Egypte de Kheops.

Contes populaires du Canada français de Jani Pascal, Planète rebelle, livre avec CD.
Collection « Mémoires »/ 212 pages / 24,95 $
. 514.278.7375 info@planeterebelle.qc.ca www.planeterebelle.qc.ca
Le rire de la grenouille par Henri Gougaud. Editions Carnets Nord.
Petit traité de philosophie artisanale ou comment le divin apparaît toujours au moment des plus grands périls.
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Si vous voulez que vos infos paraissent dans le Mensuel, il est indispensable d'observer les instructions suivantes:

·      Envoyez-nous vos informations avant le 14 du mois précédant la publication,
·      un mois plus tôt pour les formations,
·      complètes et lisibles,
·      par poste à Marie-Claire Desmette, av. Eugène Ysaÿe, 32/224  4053 Embourg.  Tel : 04/367.27.06.
·      ou par courriel à maisonconte.liege@skynet.be 
·      Ne comptez pas sur les organisateurs de spectacle. Envoyez-nous vous-même vos infos.
Idéalement, vos informations comportent:
organisateur,               titre,                 genre d'activité,                       artiste(s),
date et heure,              lieu,                 prix,                                        public cible,   
coordonnées pour infos et réservations,                                                        max. deux lignes de commentaire

C'est vous qui nous envoyez vos informations. Veuillez ne pas les noyer dans une mise en page compliquée Epargnez-nous les fantaisies, les recherches, l'exploration.  Epargnez le travail bénévole de la rédaction, de la correction, de l'expédition.
L'idéal pour nous, le plus sûr pour vous, c'est le copier-coller

Spectacles – Balades  Animations

Bibliothèque Communale francophone d'Ixelles

Heure du Conte à la bibliothèque

- le 1er octobre: de 10h à 10h45 : enfants de 0 à 2,5 ans
                         de 11h à 11h45 : enfants de 0 à 2,5 ans

- le 1er octobre par Sylvain Farhi Dassesse: de 10h à 10h45 : enfants de 3 à 5 ans
                                                                        de 11h à 11h45 : enfants de 6 à 12 ans

- le 15 octobre par Julie Boitte de 10h à 10h45 : enfants de 0 à 2,5 ans
                             de 11h à 11h45 : enfants de 0 à 2,5 ans

- le 15 octore par Sylvain Farhi Dassesse : de 10h à 10h45 : enfants de 3 à 5 ans
                                                                       de 11h à 11h45 : enfants de 6 à 12 ans

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où ? rue Mercelis, 19, 1050 Bruxelles                                 infos, inscription: 02/515.64.06


Nature et progrès

Porte ouverte au jardin,
- le 1er octobre à 19h00,  Petits contes pour rire et penser, spectacle par PauleMa et Eve Jacobs
                réservations souhaitées : 0477-225647

- le 2 octobre à 11h00 et 16h00, Contes de chez nous, spectacle par PauleMa
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où ? Petite Maison d’Aldegonde, chez Paule Mauroy, 29, route de Beloeil, 7972 Stambruges.
infos: Tél. : 069/57 55 57 - Gsm : 0477/22 56 47  petitemaisonaldegonde@scarlet.be
Visite du jardin sauvage, de 10h à 17h, plantes sauvages comestibles, consultation d’ouvrages, dégustation de soupe, petites tartines aux herbes sauvages et kombucha, petite mare et toilette sèche

Maison du Conte de Namur

- le 2 octobre à 10h30 et à 11h30, Bambin sourd bouquine à la Bibliothèque communale,
Venelle de Capucins, 5000  Namur. Pour enfants de 2 à 8 ans.  Gratuit.

- le 9 octobre, à 10h30, Babil de contes, spectacle par Karine Moers et Bernadette Mottoule. 
Pour enfants - de 4 ans.  A la Maison du Conte, 170, rue des Brasseurs, 5000 Namur. PAF 2 euros
Réservation indispensable au  0489 933 548

- le 12 octobre à 20h15, Contes sulfureux, spectacle par Hélène Stevens.  A partir de 16 ans. Gratuit.
à la Maison de la Laïcité, 5, rue Lelièvre , 5000 Namur
Participation de la Maison du Conte à « La Fureur de lire » en partenariat avec la Ville de Namur

- le 16 octobre, à 16h, Bouquet de contes, spectacle par Geneviève Glineur
à la Maison  du Conte, 170, rue des Brasseurs, 5000 Namur.  Renseignements : 0489 933 548  
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infos, réservations: 0489/933.548, maisonduconte.namur@gmail.com    www.maisonducontenamur.be

Racontance
Conteur à gaz à tous les étages, spectacle par Dominique Brynaert

quand ? le 7 octobre à 20h10                                où ? la Fleur en Papier Doré, rue des Alexiens, 53, à 1000 Bruxelles
combien ? 5/4€                                                         pour qui ? à partir de 10 ans

Un florilège de contes traditionnels revisités.  Dans le cadre de "Les Soirées Pilier de Conte(oir)"

Les Dimanches du Conte de Bruxelles
La chaise à 2 pattes, spectacle par Bernard Grondin

quand ? le 9 octobre, à 20h                                       où ? au Centre Culturel Bruegel, 247 rue Haute à 1000 Bruxelles
combien ? 8/5€                                                           pour qui ? adultes et adolescents à partir de 14 ans
infos, réservations: 0485 67 10 89  info@dimanchesduconte.be  www.dimanchesduconte.be
Des contes amérindiens et inuits, des contes nés ou transformés par des gens de la terre du Québec, des histoires délirantes, hautes en couleur et en énergie, à l'image du conteur

la Maison du Conte de Bruxelles                                   Espace Magh                                        Conteurs en Balade

Bruxelles ça conte, 3ième édition avec
Fahem Abes, Christine Andrien, Philippe Baudot, Donatienne Blanjean, Julie Boitte, Anne Borlée,
Dominique Brynaert, Odile Burley, Roxane Ca’Zorzi, Sophie Clerfayt, Monique Clette, Jacques Combe,
Yvan Couclet, Jihad Darwiche, Ludwine Deblon, Katicha de Halleux, Chantal Dejardin, Pierre de Landes,
Florence Delobel, Manu De Loeul, Véronique de Miomandre, Françoise De Visscher, Michele di Calogero,
Apollinaire Djouomou, Julie Dufils, Nicole Dumez Muriel Durant, Paul Fauconnier, Patrick Fery, Italia Gaeta,
Régine Galle, Diane Sophie Geerts, Hélène Gheysens, Anne Grigis, Pascal Mitsuru Guéran, Ahmed Hafiz,
Bernadette Heinrich, Fabienne Jacquemin, Guy Kotovitch, Mariange Mahy, Marie-Rose Meysman,
Monique Michel,  Colette Migné, Magali Mineur, Gjovalin Nonaj, Amandine Orban de Xivry, Catherine Pierloz
Christian Pieron, Corinne Pire, Isabelle Prévost, Zazie Prignon, Hilde Rogge, Anne Romain, Joël Smets,
Thomas Terrando, Françoise Van Innis, Tom Van Outryve, Michel Verbeek.

quand ? du 12 au 16 octobre                                                 où ? dans 32 lieux différents à Bruxelles
infos, réservations: infos 02 736 69 50.  info@bxlcaconte.be  http://www.lamaisonducontedebruxelles.be/
Festival des Arts du Récit et du conte. 84 activités conte en tous genres.

L'Heure du conte, animation-spectacle par Jeanne la contesse

- le 15 octobre, Contes de jalousie, pour les 7 à 97 ans.
Néfaste et pourtant tellement humaine, la jalousie est une motivation puissante. … mais la pire jalousie pourrait bien être celle de la rivalité fraternelle…

- le 29 octobre, Contes de ville, contes contemporains pour les 3 à 8 ans et +.
Rien n'empêche les contes d'exister dans notre société urbaine.  Un objet moderne peut-il être magique ?
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quand ? de 15 à 16h                                      où ? Fnac, rue Joffre, 4000 Liège                                      combien ? gratuit
infos: 04/23.27.122  jeanne.godenne@skynet.be

Maison des Contes et Légendes du Pays de Spa

- le 15 octobre à 11 heures, animation par Annick Descy  Librairie Pages après Pages,
7, rue Docteur Henri Schaltin, 4900 Spa.
Dans le cadre de la fureur de lire : Rencontre et séance de dédicaces avec l’auteure/illustratrice Anne Crahay.

- le 31 octobre à partir de 14 heures, Contes d’Halloween, spectacle et animation par Annick Descy.
Atelier des Arts et Métiers et cour d’honneur du Waux-Hall, Spa..
Dans le cadre de la fête d’Halloween, organisé par le Comité de Quartier du Waux-Hall à Spa,
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Maison des Contes et Légendes du Pays de Spa asbl. Avenue Amédée Hesse 25 B - 4900 Spa
0476/28.13.58 // 087/770.779 maisondescontesetlegendesdespa@gmail.com

Centre culturel de Seraing

Italofolies, spectacle avec Tina Gentile et Leonardo Dolcimascolo

quand ? le 22 octobre à 20h                                     où ? Centre Culturel de Seraing, rue Renaud Strivay, 11, 4100 Seraing
combien ? 7/3€                                                          
infos, réservations: 04/337.54.54 info@centrecultureldeseraing.be
Dans le cadre du 30ième anniversaire de L'Association Toscane de Liège.
                                                                                                    
PROWAM asbl

Repas, contes et musique du monde par Ahmed Hafiz, Funeste & Posthume, Félix 123, Gato négro.

quand ? le 22 octobre à partir de 19h                                   où ? Maison de Village, Chiny
combien ? Souper + spectacle 15€; enfants: 5€                pour qui ? Tout public
infos, réservations: 061 320035  Oliviero2002@hotmail.com
Souper africain, cabaret contes et musiques du monde

 

Barricade asbl
 Contes de fossoyeurs, spectacle par Tous contes fées …Au fil de l'Epée

quand ? le 28 octobre dès 20h30                                          où ? Barricade, 19-21, rue Pierreuse à 4000 Liège.  
combien ? 3€                                                                            infos, réservation conseillée: 0476 68 00 73
De pierres tombales en caveaux divers, exhumons une pelletée de contes macabres avant l’hiver. 

Ateliers – Formations


Atelier conte par Christian Schaubroeck

quand ? le 2e mercredi du mois: Débutant: de 19h00 à 20h30: Perfectionnement: de 20h30 à 22h30
où ? à Chiny                                                                             
infos, inscriptions: 0479 99 31 64; 0478 52 66 78; www.cec-jeanne-francois.be/ateliersadultes.html
Découvrir ou d’approfondir l’art de transmettre un conte. L’art de conter, c’est avant tout un cadeau que le conteur offre au public, le partage d’un moment en dehors du temps."


Centre culturel de Stavelot

De l'image à la parole, de l'album au conte, formation par Marc de la Croix

quand ? du 14 au 16 octobre                                    où ? Château de Wanne, Gîte du CBTJ, Trois-Ponts
combien ? 150€. Résidentiel                                     pour qui ? enseignants, bibliothécaires, animateurs, conteurs
infos, inscriptions: 080/88.05.20 centreculturel.stavelot@publilink.be
Adapter oralement un livre.  Décoder le processus de création.  Ecoute et questionnement. Partage des coups de cœur. Présentation à un public.

La Maison du Conte de Namur
Jean de l’ours,  atelier de lecture par Chantal Nève –Hanquet

quand ? le 29 octobre à 14h30 et 16h30                     où ? à la Maison  du Conte, 170, rue des Brasseurs, 5000 Namur. 
combien ? 7 €                                                                   pour qui ? adultes et adolescents 
infos, inscriptions: 0489 933 548

Maison du Conte de Namur                                                                                                                                   T.A.P.S
L'art du conte et du conteur, formations 2011-2012

- les 12 et 13 novembre 2011, 10 et 11 mars 2012, Raconter aux plus jeunes: poésie de l'instant,
                par Florence Desnouveaux. 124€
Terrain d'expérimentation pour oraliser des histoires aux enfants de moins de 3 ans.

- les 21 et 22 janvier 2012, Ni tout-petits ni très grands: les maternelles par Karine Moers. 56€.
Une approche pour raconter aux enfants de 3 à 6 ans.

- les 18 et 19 février 2012; Se mettre à son conte par Pepito Mateo. 62€
Approche de l'oralité comme lieu d'écriture sur des formes courtes et scéniques.  Perfectionnement.

- les 3, 4 et 5 mars 2012, A propos du répertoire par Evelyne Cevin. 93€.
Réflexion sur la nature des sources, sa diversité, ses origines, sa pratique.

- les 22 avril, 4, 11 et 18 mais 2012, Conte et parole contée par Bernadette Malherbe. 112€
Initiation à l'univers du conte.
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où ? à Namur                                  infos, inscriptions: 081/776.809 taps@province.namur.be  www.province.namur.be

Veillées

Ces veillées sont des réunions amicales et conviviales, où tout le monde peut conter, éventuellement après inscription.

Chaque premier vendredi du mois, Scène ouverte, carte blanche, à la Ferme des Sanglochons, chaussée de Namur, 42, à 6840 Verlaine.  Après le repas, le public est invité à prendre la parole pendant 15 minutes. Sans papier.  061/22.22.33.
Organisé par Swisstales, les 1er et troisième dimanches, Atelier-Spectacle de contes-scène libre au Théâtricul, 64, route de Genève à CH 1225 Chêne-Bourg. 15chf. : 0041/(0)79 648 30 32  info@swisstales.ch  . Infos et réservations : 0494/595793. http://www.swisstales.ch 
Le 7 octobre à 20h00, comme le 7 de chaque mois, La Veillée du 7, 226ième veillée conviviale et sans façons organisée et animée par  la Maison du Conte et de la Parole de Liège-Verviers, au Théâtre à Denis, 302, rue Ste Marguerite à Liège. 2 €  (au moins !) pour tout le monde.  Pas d’inscription ni de réservation. 
Tel: 04/367.27.06; 0473/82.53.31; 04/223.78.57.
v  Le 10 octobre à 20h30, Contes du dixième jour, organisé par la Maison du Conte de Namur, rue des Brasseurs, 170 à 5000 Namur.  Paf: 3€   pour tous.  Inscriptions uniquement pour conter: 081/22.92.10. info@maisonducontenamur.be
Le 13 de chaque mois dès 20h, Les  13  du  Rat,  soirée ouverte aux conteurs au Rat'Cont'Art, rue Pierreuse, 166 - 4000 Liège - Info: 0498 84 21 11.
Organisé par Lune et Parole, le 14 octobre à 19h30, Veillée contée à la Petite Maison d'Aldegonde, 19, route de Beloeil, à Stambruges) . Réserv. :0477-225647. Pour conter: 069/228893,  0477-225647,  0473/773345. 3€.
Le 21 octobre à 19h30,  comme le 3ième vendredi de chaque mois, Les Zapéro-contes, à la Fleur en Papier Doré, rue des Alexiens, 53, à 1000 Bruxelles. Entrée gratuite.  Maximum 10 inscrits. Infos: 0474/94.90.69 - racontance@hotmail.com www.racontance.be
 Le 21 de chaque mois, Atelier-formation-veillée-en conte, organisé par Contes z'à rebours, à l'ancienne école de Savy, 16, 6600 Savy.  5€ la soirée, formation comprise. Infos: 0494.61.74.00.
Agenda d'octobre 2011

A=animations;  B=balade; C=conférence;  E=exposition; F=formation; Fl=festival ; R= repas;  S=spectacle; V=veillée

SA   01        Heure du conte à la bibliothèque, Bruxelles.  Voir p. 4.
S                 Petits contes pour rire et pour penser, Stambruges. Voir p. 5.
S      02        Les 7 Heures du conte, Liège. Voir p. 1.
SA               Contes de chez nous, Stambruges. Voir p. 5.
V                 Atelier-spectacle de contes-scène libre, Chêne-Bourg (Ch). Voir p. 7.
SA               Bambin sourd bouquine, Namur. Voir p. 5.
S      07        Conteur à gaz à tous les étages, Bruxelles. Voir p. 5.
V                 Scène ouverte, carte blanche, Verlaine. Voir p. 7.
V                 La Veillée du 7, Liège. Voir p. 7.
S      09        Babil de contes, Namur. Voir p. 5.
S                 La chaise à 2 pattes, Bruxelles. Voir p. 5.
V     10        Contes du dixième jour, Namur. Voir p. 7.
S      12        Contes sulfureux, Namur. Voir p. 5.
F                 Atelier conte, Chiny. Voir p. 6.
V     13        Les 13 du Rat, Liège. Voir p. 7.
V     14        Veillée contée, Stambruges. Voir p. 7.
Fl     12-16   Bruxelles ça conte, Bruxelles. Voir p. 6.  + de 84 activités
F      14-16   De l'image à la parole, Trois-Ponts. Voir p. 7.
SA   15        Heure du conte à la bibliothèque, Bruxelles. Voir p. 4.
SA               Contes de jalousie, Liège. Voir p. 6.
SA               Fureur de lire, Spa. Voir p. 6.
S      16        Bouquet de contes, Namur. Voir p. 5.
V     21        Les Zapéro-contes, Bruxelles. Voir p. 7.
V                 Atelier-formation-veillée, Savy. Voir p. 7.
S      22        Italofolies, Seraing. Voir p. 6.
SA               Repas, contes et musique du monde, Chiny. Voir p. 6.
S      28        Contes de fossoyeurs, Liège. Voir p. 6.
SA   29        Contes de ville, contes contemporains, Liège. Voir p. 6.
C                 Jean de l'ours, Namur. Voir p. 7.
SA   31        Contes d'Halloween, Spa. Voir p. 6.
           
            novembre
F      12-13   Raconter aux plus jeunes, Namur. Voir p. 7.
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Il est plus que temps de penser à Halloween … et à Samain.

Samain

L
e Samain était une fête celtique encore appelée Saman et Samhain, ou Samonios chez les Gaulois.
Elle marque le début et la fin de l'année celtique, annonce le début du Temps Noir.  Samain n’appartient ni à l’année qui se termine ni à celle qui commence : c’est un jour en dehors du temps qui permet aux vivants de rencontrer les défunts. Et elle permet aussi aux défunts, non réincarnés, de passer dans le monde des vivants pour y retrouver les lieux et les personnes qui leur étaient chers. On situe ce jour au premier Novembre de notre calendrier. Mais comme toutes les principales fêtes celtiques, Samain compte trois jours de solennités : le premier est consacré à la mémoire des héros, le deuxième à celle de tous les défunts, et le troisième est livré aux réjouissances populaire et familiales marquées par des réunions, des banquets, des festins de toutes sortes qui pouvaient se prolonger pendant une semaine.
La veille de la nuit de Samain, avait lieu la cérémonie de la renaissance du feu. Les propriétaires des maisons éteignaient les feux de l’âtre avant de se rassembler à la nuit tombante sur la place où les druides procédaient à l’allumage d’un nouveau feu sacré en frottant quelques bois secs du chêne sacré.

Ils allaient ensuite allumer de grands feux de joie sur les collines environnantes pour éloigner les esprits malfaisants. Puis chaque maître de maison repartait avec quelques braises tirées du nouveau feu sacré pour rallumer dans l’âtre de sa maison un nouveau feu qui devait durer jusqu’à la prochaine fête de Samain et protéger ainsi le foyer tout au long de l’année.
Dans la nuit du 31 octobre – les fêtes celtes commencent à la tombée de la nuit -, on croyait que le monde des morts, des fées et des sorcières entrait en contact avec celui des vivants. On croyait ainsi que les âmes des défunts revenaient errer autour des maisons des vivants c' est pourquoi on laissait la porte entre ouverte et une place à table et on plaçait des lanternes sur les chemins pour les guider.
La tradition de Samain n’a pas complètement disparu ni avec la romanisation de la Gaule, ni avec le développement du catholicisme. Et c’est sans doute par référence à cette fête celte que le pape Grégoire IV décida, en 840, de faire du 1ier  novembre, le jour de tous les saints. La référence à Samain devenait encore plus claire lorsque, trois siècles plus tard, à la fête des saints et des martyrs, on adjoignit la fête de tous les morts.


Jack O'Lantern


A
vec la fête américaine d’Halloween est apparu Jack O’Lantern, personnage tiré d’un conte irlandais.
La nuit d'Halloween, Jack, forgeron irlandais qui aimait bien lever le coude, rencontre le Diable dans un pub. Ayant trop bu, il est sur le point de tomber dans les griffes du Malin mais il réussit à embobiner ce dernier en lui offrant son âme en échange d'un dernier verre. Satan prend l'apparence d'une pièce pour payer le tavernier et Jack s'empresse de la glisser dans sa bourse. Comme Jack a une croix en argent dans sa poche, le diable ne peut changer de forme. Jack refuse de délivrer le Démon avant qu'il ne promette de ne pas réclamer son âme avant dix années. Le Diable accepte.
Dix ans plus tard, Jack le croise au détour d'un chemin. Le Malin veut son dû. Jack a alors une idée. Il lui dit : "Je vais te suivre mais, avant d'y aller, veux-tu me donner une pomme de cette arbre ?" Satan, considérant qu'il n'avait rien à perdre, grimpe sur les épaules de Jack pour prendre une pomme. Jack sort son couteau et grave une croix dans le tronc de l'arbre. Le Malin se retrouve perché sur une branche, dans l'incapacité de mettre la main sur Jack ou sur son âme. Celui-ci lui fait promettre de ne plus jamais lui demander son âme. Le diable accepte. (Personne ne sait comment ce dernier réussit à descendre !)
Lorsque Jack meurt, dix ans plus tard, il n'est pas admis au Paradis à cause de son ivrognerie, de son avarice et de ses tromperies. Lorsqu'il demande à entrer en Enfer, le Diable doit le renvoyer car il avait accepté de ne jamais s'emparer de son âme.
"Mais où puis-je aller ?" demande Jack.
"Retourne d'où tu viens !" réplique le Diable.
Fouetté par le vent et plongé dans la nuit noire, Jack supplie le Malin de lui donner au moins de la lumière pour qu'il retrouve son chemin. Le Diable, lui lance un charbon ardent qu'il a sorti du feu de l'Enfer.
Pour éclairer son chemin et pour éviter que le feu ne s'éteigne sous l'effet du vent, Jack la place dans un navet. Depuis lors, Jack est condamné à errer dans les ténèbres, sa lanterne à la main, jusqu'au jour du Jugement Dernier. Jack à la lanterne (Jack O'Lantern) est devenu le symbole des âmes damnées.
Les gens croyaient que les esprits et les fantômes sortaient de leur tombe pour Halloween, à la recherche de  leur ancienne demeure. Les villageois, craignant de recevoir la visite de ces fantômes, se costumaient et parcouraient les chemins pour éloigner les esprits.
Ils laissaient également de la nourriture et autres douceurs devant leur porte pour apaiser les esprits afin qu'ils ne nuisent pas à leur maison ni à leurs récoltes et passent leur chemin.
Ils se mirent aussi à évider des navets pour leur donner un visage, peint ou creusé, et mirent des chandelles à l'intérieur, dans l'espoir que cette figuration d'une âme damnée ferait fuir les esprits.
La famine de la pomme de terre en Irlande (1845-50) poussa plus de 700.000 personnes à émigrer en Amérique.
Ces immigrants emmenèrent avec eux leurs traditions relatives à Halloween et à Jack O'Lantern, mais on trouvait dans leur nouveau pays moins de navets qu'en Irlande. Cependant, ils se rendirent compte que les citrouilles américaines faisaient aussi bien l'affaire.
De nos jours, la citrouille évidée est peut-être le symbole le plus connu de cette fête.

D'après des infos trouvées sur Internet. Samain ou l'origine d'Halloween. mythologica.fr

D'après Sylvie Tribout astrologue, qui nous parle des sorcières.

Sorcières


C
arl Gustav Jung considérait que les sorcières étaient une projection de l’anima masculine, c’est-à-dire l’aspect féminin primitif qui subsiste dans l’inconscient de l’homme : les sorcières matérialiseraient cette ombre haineuse, dont elles ne pouvaient se délivrer, et se revêtaient en même temps d’une redoutable puissance.
Pour les femmes, la sorcière est la version femelle du « bouc émissaire », sur lequel elles transfèrent les éléments obscurs de leurs pulsions. Mais cette projection est en réalité une participation secrète de la nature imaginaire des sorcières. Tant que ces forces sombres de l’inconscient ne sont pas assumées par la clarté de la connaissance, des sentiments et de l’action, la sorcière continue de vivre en nous. Fruit des refoulements, elle incarne les désirs, les craintes et les autres tendances de notre psyché qui sont incompatibles avec notre Moi, soit parce qu’ils sont trop infantiles, soit pour une toute autre raison. Jung a observé que l’Anima est souvent personnifiée par une sorcière ou une prêtresse, car les femmes ont plus de liens avec les forces obscures et les esprits. La sorcière est l’antithèse de l’image idéalisée de la femme.
Dans un autre sens, la sorcière a été considérée comme une dégradation voulue, sous l’influence de la prédication chrétienne, des prêtresses, des sibylles, des magiciennes druidiques. Elles furent déguisées de façon hideuse et diabolique, à l’encontre des initiées antiques qui reliaient le Visible à l’Invisible, l’humain et de divin ; mais l’inconscient suscita la fée, dont la sorcière, servante du diable, n’apparut plus que comme une caricature. Sorcière, fée, magicienne, créatures de l’inconscient, sont filles d’une longue histoire, enregistrée dans la psyché, et des transferts personnels d’une évolution entravée, que les légendes ont hypostasiées, habillées et animées en personnages hostiles.
La sorcière serait donc une prêtresse de l’église démoniaque, née en pays chrétien de la croyance en Satan, propagée par la doctrine pastorale. Aussi l’Eglise prit-elle au sérieux la sorcellerie comme une manifestation de Satan. La principale fonction de la sorcière, comme son nom l’indique, était de jeter des sorts sur les gens auxquels, pour une raison quelconque, elle voulait du mal. Elle appelait sur eux la malédiction de l’Enfer, comme le prêtre appelait la bénédiction du Ciel. Sur ce terrain, elle se trouvait en rivalité complète avec le monde ecclésiastique. Ou bien, par des pactes avec le diable, la sorcière procurait des biens matériels et des vengeances personnelles, en contradiction avec les lois de Dieu ; ou encore, elle s’adonnait à la divination par toutes sortes de procédés, à la recherche des secrets de la nature pour obtenir des pouvoirs magiques, et toujours en contradiction avec la loi chrétienne. La frontière entre la science et la magie passait surtout par la conscience morale, et nombre de saints, précurseurs de la recherche scientifique, furent pris selon les apparences pour des jeteurs de sorts.

Les sorcières du Moyen Age se rencontraient à date fixe pour ce qu’elles appelaient des assemblées, ce que les non-initiés méprisaient sous le nom d’orgies. Ces rencontres furent ensuite appelées sabbats. Le terme « sabbat » pourrait venir de « sabbat », le samedi hébraïque, jour de repos des juifs. La tradition le fait aussi dériver de la reine de Saba, qui vécut vers le IXe siècle avant Jésus-Christ et eut des relations, d’affaires et d’amour, avec le roi Salomon d’Israël. Salomon était et reste pour les sorcières un modèle à suivre. Il se pourrait que cette dernière interprétation soit la meilleure car, comme le racontent les légendes et la Bible, la reine de Saba devint une apprentie sorcière auprès de Salomon avec pour objectif, à l’instar de tous les sorciers et sorcières pendant leurs réunions nocturnes, de rencontrer et de vénérer le Diable.

Un texte de la Bible veut que la Reine de Saba se soit rendue à la cour du Roi Salomon, apportant à Jérusalem de nombreux présents afin d’éprouver la sagesse de Salomon par des énigmes. Il trouva les réponses à toutes ses questions et l’impressionna beaucoup. Un récit raconte qu’il parvint à reconnaître l’unique fleur naturelle d’un bouquet de fleurs artificielles, remarquablement réalistes, en utilisant une abeille. Salomon la testa également, d’après le Coran, en la faisant entrer par une porte de son palais faite de verre et de marbre bleu. Le sol imitait si bien l’eau à cet endroit que la reine fut trompée et, pour passer l’eau factice, elle remonta sa robe, dévoilant ses jambes. Le Roi Salomon aurait ainsi voulu vérifier qu’elle n’avait pas, comme certains le prétendaient, des jambes de bouc ou d’âne.
Par ailleurs, l’Histoire abonde de documents sur ces rencontres qu’on appelait « sabbat ». Des peintres, des poètes, des écrivains y font référence, non seulement pour en avoir entendu parler, mais également, parfois, pour en avoir fait l’expérience. Les rencontres les plus célèbres se tenaient en Allemagne, dans la Forêt Noire, et sur le Blochksberg, et en France à Carnac.
Lorsqu’aujourd’hui nous lisons les comptes-rendus des sabbats, nous qui appartenons à une société qui nous a habitués à notre dose journalière de slogans et à toutes sortes de conditionnements, nous ne réunissons plus à nous émouvoir. Excepté les histoires fantastiques où les sorcières volent, à cheval sur des balais et des rayons de lune, nous ne trouvons dans ces récits que des personnes malheureuses, avides d’orgies et d’obscénités, ou des contestatrices carnavalesques qui adoraient des chèvres. Les participants du sabbat avaient en effet l’habitude d’adorer, voire de sacrifier, un bouc ; ils considéraient cet animal comme l’incarnation terrestre du diable.

Le mot «sorcière» dérive du latin vulgaire «sortirius» qui signifie «diseur de sorts» et du latin classique «sors, sortis» qui désigne d’abord un procédé de divination, mais également «destinée» et «sort». Le mot qui les désigne en allemand est «Hexe», dérivé du grec ancien «aix», la chèvre, une référence au monde pastoral. En espagnol, elle devient «Bruja», dérivé d’un terme ibère «bruixa», et même du galicien «bruxa». Le mot anglais «witch» a des origines plus controversées mais paraît bien provenir de «wik» d’origine aussi bien celte que germanique. La sorcière était appelée en grec «stryx», en latin «striga» d’où dérive le vocable médiéval «stria», qui a donné en italien «strega». Notez que le mot « strix » désignait en latin le hibou, un oiseau qui avait chez nos ancêtres la triste réputation de sucer le sang des bébés dans leur berceau. Ce mot correspond chez nous à l’effraie, oiseau de nuit, ainsi nommée à cause de son cri strident.
Les striges, les sorcières, sont très présentes dans la littérature antique. Elles figuraient déjà dans la littérature de l’empire Romain et semblaient se référer à une très ancienne croyance populaire, mais les auteurs restent très imprécis sur leur origine. Un poète, Stace, écrivait d’ailleurs ceci : « De sinistres créatures volent, des êtres maléfiques crient dans les nuées, les Striges nocturnes gémissent ».
Ensuite, c’est Ovide qui en parle au livre IV des Fastes et il écrit : « Il existe des oiseaux voraces, à la tête énorme, aux yeux fixes, au bec aiguisé pour la rapine : leurs plumes sont blanches et leurs serres crochues. On dit qu’ils déchirent les entrailles de ceux qui ne se sont encore nourris que de lait et qu’ils aiment à s’enivrer de leur sang. On les nomme stryges à cause du cri sinistre dont ils épouvantent la nuit ».
Les auteurs antiques sont nombreux à décrire ces striges et tous en parlent de façon similaire : il s’agirait d’un être chimérique ailé, mi-femme, mi-oiseau, avide de chair fraîche. Cette description des striges est très certainement influencée par les divers monstres de la mythologie grecque. Il est amusant de noter que le mot « strige » servi également d’injure chez les Romains. A ce propos, Pline l’Ancien mentionnait dans son Histoire Naturelle : « Strige est une injure déjà ancienne, mais je ne puis déterminer quel est cet oiseau ».
Les striges sont très souvent apparentées, voire confondues, avec d’autres divinités de la mythologie. Dans la mythologie grecque, parmi les nombreuses conquêtes de Zeus, il y eut aussi Lamia qui lui donna beaucoup d’enfants. Héra, l’épouse en titre de Zeus, fit périr tous les enfants de Lamia. Par vengeance, Lamia se transforma en monstre se nourrissant de chair fraîche d’hommes et d’enfants. D’ailleurs, chez les Anciens, le personnage de Lamia servait de croque-mitaine pour effrayer les enfants.  Elle était la fille de la déesse Hécate. Elle effrayait les voyageurs par ses injures et se nourrissait, elle aussi, de chair humaine. Elle pouvait prendre diverses formes pour séduire les hommes la nuit et sucer leur sang, et notamment celle d’une belle jeune femme. Ensuite, elle pouvait se transformer en mulet, ou en bœuf, ou même en chien. Elle avait une jambe d’airain et l’autre était celle d’un âne.
On retrouve chez ces deux représentations de femmes, des similitudes avec la Strige. Comme la Strige, elles se nourrissent de sang et de chair humaine, en particulier celui des nourrissons. Toutefois à la différence de celles-ci, la Strige est souvent représentée comme une vieille femme alors que Lamia et Empousa, quand elles ont forme humaine, sont deux très belles femmes… comme les sirènes.
D’ailleurs, à l’origine, la sirène a deux représentations. Celle d’un être mi-femme mi poisson et celui d’un être mi-femme mi-oiseau, comme son amie la Strige. Ce n’est que vers le Moyen Age qu’elles prirent définitivement l’apparence qu’on leur connaît à présent. On peut voir dans le chant des sirènes qui attirent Ulysse pour le perdre, une relation avec le cri strident des Striges qui anéantit l’homme. Comme ses consœurs, la sirène est ange de la mort se délectant de la mort de l’homme.
La Strige boit le sang des nourrissons. Lamia goûte la chair du nourrisson et de l’homme. Empousa boit le sang des hommes et les sirènes consomment le corps des hommes.
Pourquoi la strige devient-elle sorcière ? Sans doute à cause de sa représentation physique. La Strige apparaît souvent comme une vieille femme. Doit-on faire un parallèle entre son goût du sang des nourrissons et sa décrépitude physique ? En effet, elle y verrait une source de jouvence pouvant lui redonner beauté et donc sexualité. Or, sous quelle forme sont représentées les sorcières en général ? Sous les traits d’une femme flétrie pouvant se transformer en femme désirable grâce à de nombreux sortilèges.

Quelques sorcières célèbres:
La Theuggia
C’est sans doute la plus connue des fées déchues. Il faut savoir que seuls les dieux et la reine des fées ont le droit de déchoir une fée afin de la bannir de la noble cour. Pour être déchue, il faut que cette fée ait commis de bien tristes vilénies considérées comme un crime, ou qu’elle se soit adonnée à quelques sorcelleries, ou bien encore qu’elle ait par amour révélé de grands secrets à l’homme, mettant ainsi en péril l’existence même des fées. Il faut bien comprendre les lois du royaume des fées. Ce qui peut sembler anodin à un simple mortel peut se révéler fatal chez les fées. Si couper une haie nous paraît naturel, pour les fées il s’agit d’un assassinat. Bien sûr si certaines créatures fantastiques n’ont pas mérité une telle punition, comme la petite sirène, la plupart du temps les fées déchues ont mérité leur sort. Ici bas comme dans l’autre monde, rien n’arrive par hasard.
On reconnaît la Theuggia à son aspect physique. Son visage et son corps sont partagés en deux. Le côté droit est jeune et avenant, tandis que le gauche est décrépit et repoussant. D’un côté son œil est en amande, sa bouche pulpeuse et ses cheveux noirs, tandis que de l’autre l’œil louche, la bouche est tordue et sa chevelure est devenue blanche. Le côté droit de son corps est ferme et sensuel, alors que le côté gauche est flasque et décharné. Il en va de même de sa tenue qui est scindée en deux : un côté en haillons, l’autre portant un costume d’apparat. Seul son esprit malfaisant est d’un seul tenant.
Aigrie et rongée par le vice, la Theuggia est assoiffée de vengeance tout en buvant plus que de raison. Bien que tous ses pouvoirs lui aient été retirés, elle a gardé une très grande force musculaire. De plus, elle se complaît dans sa déchéance.
Les fées déchues sont des créatures à la fois repoussées par les siens et chassées par les hommes.
La plus célèbre des Theuggia vivait en Val d’Aoste, embusquée au fond de sa caverne, entourée d’orchons. Les orchons, tout comme elle, étaient malfaisants. C’étaient des enfants velus et méchants. Bien que lubrique, la Theuggia ignore la provenance de ses orchons qu’elle chérit pourtant par-dessus tout. Cette Theuggia italienne fut vaincu grâce au stratagème d’une vieille femme qui suggéra de donner du pain et du fenouil aux orchons qui mendiaient. Comme chacun sait, le fenouil est une plante consacrée qui s’avère fatale aux êtres malfaisants. Empoisonnés par le fenouil, les orchons moururent. Restée seule, la Theuggia s’en alla pleurer auprès des autres Theuggia de la montagne et elles partirent toutes du jour au lendemain. Elles se cacheraient donc sous des dolmens, des menhirs, dans les grottes des montagnes, ainsi que dans les mines désaffectées et autres carrières.

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