mercredi 1 novembre 2023

Mensuel Novembre 2023 - Numéro 371

 

Mensuel de diffusion d’informations sur l’oralité,

les conteurs et les raconteurs.

novembre  2023 – N°371


P 912122 Bureau de dépôt CHAUDFONTAINE 4050  

 

Editeur responsable: Marie-Claire Desmette, av. E. Ysaÿe, 32/224

 

Au sommaire, ce mois-ci:

- Enseignement et culture

- Spectacles – Veillées – Balades - Emission

- Formations

- 4 histoires

 

La Maison du Conte et de la Parole de Liège

 

371ième Veillée du 7- Scène ouverte, spectacle de contes

 

  quand ? le vendredi 10 novembre à 20h                                où ? Théâtre à Denis, rue Ste Marguerite, 302, 4000 Liège

  combien ? 4€                                                                            pour qui ? tout public

infos, inscription pour conter : réservationmaisonconteliege@gmail.com; 0497/61.51.05, 0476/65.37.83

    


       

  pas d’inscription pour assister.

  Nous sommes bien installés dans nos quartiers d’hiver dans la convivialité, la simplicité, la sympathie entre conteurs et     public.  Avec les contes à la clé.  Ceux de conteurs chevronnés, les en chemin, ceux de qui veut s’essayer.

 

 

La Maison du Conte et de la Parole de Liège 

372ième Veillée du 7- Scène ouverte, spectacle de contes

 

  quand ? le vendredi 8 décembre à 20h                                  où ? Théâtre à Denis, rue Ste Marguerite, 302, 4000 Liège

  combien ? 4€                                                                            pour qui ? tout public

infos, inscription pour conter : réservationmaisonconteliege@gmail.com; 0497/61.51.05, 0476/65.37.83

           pas d’inscription pour assister.

L’hiver, le temps des contes au coin de l’âtre.  La fête de Noël, le Nouvel-An qui se préparent.  Voilà deux bons thèmes suggérés avec insistance pour le programme de cette soirée.  Et une surprise à la fin.

 

 

Nouvelles du monde du conte, des arts vivants, de la politique, des projets…

 

Ecrivain conteur ou conteur écrivain ? Ce vendredi 13 octobre une de mes nouvelles ( " Utoplaya" )  a été retenue par le jury français d'un concours littéraire organisé par le mensuel  Lire et Ecrire Magazine et la maison d'édition Librinova . Elle est, de ce fait, éditée dès ce jour dans un ouvrage collectif numérique.  (On est six sélectionnés ).   

Marie-Noëlle m'a suggéré avec beaucoup d'insistance  de te passer l'info pour éventuellement faire quelques lignes dans le journal. 

Pour info voici ce que j'ai fais paraitre ce vendredi sur facebook : 

Un vendredi 13 heureux puisque ma nouvelle "Utoplaya" a été sélectionnée dans le cadre du concours d'écriture de Lire Magazine littéraire-Librinova.

Elle est éditée aujourd'hui numériquement ( dans 200 sites de librairies en ligne ) au sein de l'ouvrage collectif " Un message à la mer ". Et le commentaire de la Présidente du Jury, l'autrice française bien connue Mélissa Da Costa : "...une très très belle plume " a de quoi réconforter mon égo et me conforte surtout dans ma voie d'auteur à côté de celle de conteur.

L'ouvrage collectif avec ma nouvelle est accessible GRATUITEMENT via le site de Librinova  : https://www.librinova.com/.../ouvrage.../un-message-a-la-mer

Vous pouvez lire ou télécharger l'ouvrage en cliquant par exemple sur PDF

 L'histoire est celle d'une romancière en panne d'inspiration qui acquiert un terrarium dans lequel il y a une véritable île entourée d'eau. Elle découvre, revenue chez elle, que sur l'île se trouve une homme minuscule qui l'appelle à l'aide pour sortir...

 Cela pourrait être un conte et dans son commentaire Mélissa Da Costa, auteure de best-seller ne s'y est pas trompée : 

" J'ai adoré cette nouvelle ! Quelle originalité ! elle ne ressemble à aucune autre ! On entre dans un univers mystérieux, sombre, un peu inquiétant, qui interroge et émerveille à la fois. On est à la limite de plonger dans la bouteille avec l'héroïne. Une nouvelle qui flirte avec le "conte" et offre une chute remarquable. Le tout couplé à une très très belle plume !".

 

Bref, l'écrivain ne semble pas arriver à cacher le conteur...  Cordialement,  Dominique Brynaert

 

Félicitations à Dominique.  J’ai lu la nouvelle et je ne peux que vous inciter à la lire aussi.  Marie-Claire

Nouveau nom du site de la Maison du Conte de liège : www.maisonconteliege.be

 

 Raconter la guerre aux enfants par Françoise Wallemacq, Bayard, 12€00.  Récit d’une correspondante de guerre qui veut rester au niveau des gens.  Destiné aux enfants de plus de dix ans.  Comprendre l’engrenage de la guerre, l’honnêteté, l’objectivité, le danger de la propagande, les dangers physiques. Des conseils qui pourraient être utiles pour les conteurs.  


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 Message important à nos amis conteurs et organisateurs de spectacle

 

·      Envoyez-nous vos informations avant le 14 du mois précédant la publication,

·      un mois plus tôt pour les formations,

·      complètes et lisibles,

·      par poste à Marie-Claire Desmette, av. Eugène Ysaÿe, 32/224  4053 Embourg.  Tel : 04/367.27.06.

·      ou par courriel à maisonconteparole.liege@gmail.com                                         

·    Ne comptez pas sur les organisateurs de spectacle. Envoyez-nous vous-mêmes vos infos.

 

Idéalement, vos informations comportent:

organisateur,                           titre,                        genre d'activité,                       artiste(s),

date et heure,                          lieu,                                       prix,                             public cible,        coordonnées pour infos et réservations,                         max. deux lignes de commentaire

N.B. Aucune mention tout en majuscules, svp. Ni en PDF.  L’idéal : prêt à copier-coller. Merci.

C'est vous qui nous envoyez vos informations.

Veuillez ne pas les noyer dans une mise en page compliquée Epargnez-nous les recherches, l'exploration.

         Merci d'épargner notre travail bénévole

 

 

Spectacles – Veillées - Balades – Repas Emission

  

Centre Culturel de Fléron                                                                                                Maison du Conte de Liège

 

Légendes d´Halloween par Maria Estalayo, Gaëtane Windels,

Cécile Didelot, Christelle Brien, Michelle Troupin et Selle Devos.

 

quand ? Le 28 octobre, de 18h30 à 22h                         où ? parc des Grimonprez, Rue Charles Deliège 9, 4623 Fléron

combien ? Adulte 5 euros, enfants 3 euros. 

 

Dimanche du Conte

 

-le 29 octobre à 17h, Cavités, explorations mythologiques par Amandine Orban.  Tout public dès 12 ans.

Marcher à reculons pour mieux regarder devant.

 

-à 19h, L’oralité, une zone de libre évolution, causerie par Amandine Orban.

 

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où ? au Centre Culturel Bruegel, Rue des Renards 1F, 1000 Bruxelles
combien ? 10 euros / 7 euros : les habitant.e.s du quartier, étudiant.e.s et sans emploi
réservations : 02 503 42 68
Salle accessible PMR. Petite restauration sur place

 

Raontance

 

- le vendredi 3 novembre à 20h, Les Zapéro-contes Charleroi, animé par Pascale Pezzotti et Ahmed Hafiz

      au Livre ou Verre Au 6 passage de la Bourse - 6000 Charleroi  

Cette soirée scène ouverte aux conteurs. Participation au chapeau.

Infos au 0470/23.67.01. Réservation non obligatoire.  Inscriptions pour conter : racontancecarolo@gmail.com

 

-le vendredi  17 novembre à l' Ultieme Hallucinatie à 20h, Les Zapéro-contes Bruxelles

      Au 316 Rue Royale – 1210 Bruxelles.

Cette soirée scène ouverte aux conteurs est animée par Dominique Brynaert. Participation au chapeau.

Infos et réservations conseillées via le site : www.racontance.be

 

-le samedi 25 novembre à 20h. Mes langues au chat  par Ahmed Hafiz 

où ? L'Impasse des Contes, à deux pas de la Grand-Place de Bruxelles.  L’adresse, tenue secrète, est exclusivement donnée à la réservation (obligatoire) via le site : www.racontance.be ou par mail : racontance@hotmail.com 

combien ?  au chapeau

Avec des histoires drôles et déjantées, saupoudrées de langues étrangères, pour polyglottes approximatifs, Ahmed Hafiz nous invite, à regarder autour de nous. Il nous parle de notre vie, du malaise de notre société, de l’état de notre planète et des fléaux de notre temps. Il nous invite à rire puis à réfléchir. 

 

Maison du Conte de Charleroi

 

-le mercredi 08 novembre à 16h00, P'tit 4 heures : animation pour les petits de 4 à 10 ans avec Pascale Baeyens. 

        Bibliothèque A. Henin de Gembloux.  Gratuit sur réservation. 

        bibliotheque@gembloux.be ou par téléphone au 081/616 360

 

-le Samedi 11novembre à 13h00 à 15h30, Atelier conte :Kamishibaï et histoires de Noël, avec Pascale Baeyens

      Théâtre Marignan. + Infos : https://www.contecharleroi.be/ateliers-conte/

 

-le Jeudi 16 novembre à15h & 20h, La Légende de Jacques Bertrand

      Théâtre Marignan (Salle Quinze100Guinzes)

      + Infos : https://www.contecharleroi.be/la-legende-de-jacques-bertrand/

Il était une fois la légende de Jacques Bertrand, chansonnier carolo.  Auteur de dizaines de chansons, cet artiste sera à l'honneur lors de cette évocation à la fois musicale et historique du Charleroi du 19ème siècle.

 

-le vendredi 17 novembre à 19h-20h30 (accueil 18h30). Apéro-Philo. Quels droits pour les animaux ? 

       Livre Ou Verre - Le Passage de la Bourse 6/24 - 6000 Charleroi.  Gratuit.

      Réservation indispensable : info@cal-charleroi.be – 071/53.91.72

« On n'a pas deux cœurs, l'un pour l'homme, l'autre pour l'animal. On a du cœur ou on n'en a pas. » 

Alphonse de Lamartine 

 

-le samedi 25 novembre à  10h00 & 11h00, Kiliri : contes et lecture pour les 2,5/5 ans avec Pascale Baeyens.                                             

      Bibliothèque de Courcelles. Gratuit sur réservation : 071/46.38.60 ou bibliotheques@courcelles.be

 

Notre émission « Raconte & Nous »

Lundi 30/10/23 - 18h00 et dimanche 05/11/23 - 13h00

Thème : L'héritage de Jacques Bertrand , quelles sont les chansons, les artistes qui perpétuent l'amour des Carolos pour leur ville : « Pays de Charleroi, c'est toi que je préfère.... »

 

A écouter sur Buzz Radio 94.3 & 97.8 FM et sur No Radio 101.9 FM

Pour écouter nos émissions précédentes :

https://soundcloud.com/buzzrb/sets/raconte-nous

 

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Théâtre Marignan, 53, Boulevard Joseph Tirou,  6000 Charleroi.

Infos, inscription: nicole.maisonducontecharleroi@gmail.com  www.contecharleroi.be     

 

La Maison du Conte et de la Parole de Liège

 

371ième Veillée du 7- Scène ouverte, spectacle de contes

 

  quand ? le vendredi 10 novembre à 20h                                où ? Théâtre à Denis, rue Ste Marguerite, 302, 4000 Liège

  combien ? 4€                                                                            pour qui ? tout public

infos, inscription pour conter : réservationmaisonconteliege@gmail.com; 0497/61.51.05, 0476/65.37.83

           pas d’inscription pour assister.

Nous sommes bien installés dans nos quartiers d’hiver dans la convivialité, la simplicité, la sympathie entre conteurs et public.  Avec les contes à la clé.  Ceux de conteurs chevronnés, les en chemin, ceux de qui veut s’essayer.

 

 

Peau de vieille, conte et musique par Anne Grigis

 

-le 10 novembre à 20h, a la bibliothèque de Genval, Place communale 1. 1332 Genval. Tout public dès 7 ans. 4€/…
      Infos, rés : 
communication@ccrixensart.be ou genval@bibliorix.be02 653 61 23 ou 02 653 40 47.

 

-le 24 novembre à 16h et le 25 novembre à 18h, au dans le cadre du "Mois du Fil". PAF 5€

Musée de Folklore de Mouscron, Rue de la Station 14 à 7700 Mouscron.

      Infos, rés : www.musee-mouscron.bemusee.accueil@mouscron.be, 056/860.466

 

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Infos : +32 494 66 91 97 ; www.annegrigis.c

Une jeune fille se cache sous une peau de vieille et s’en va parcourir le monde. Un conte sur les apparences et appartenances, plein de soleil, poussière, rencontres éphémères, chansons, et de l’amour qui met son grain de sel là où on ne l’attend pas.

 


Volubilis                                                                                                                                        Julie Renson

 

-le dimanche 15 novembre à 11h,  Sous ton aile, de et par Julie Renson

      Namur, La Bourse, dans le cadre du Festival Namur Demain

      Public familial à partir de 5 ans.  Gratuit. https://climat.namur.be/

Une dame-oiselle vous prend sous son aile pour vous conter les hirondelles !  A l’issue du spectacle, on est prêt à prendre son envol, à soutenir les hirondelles et la vie à travers elles.

 

 -le mercredi 18 novembre à 17h, Poucet va semant, Samba va devant

      Avec Caroline Etienne (univers sonore), Jacinthe Mazzocchetti (récits), Julie Renson (conte). 

      Louvain-la-Neuve, Ferme du Biéreau. Public : ados/adulte (dès 14ans.ans).  Gratuit.

      https://uclouvain.be/fr/decouvrir/egalite/etats-generaux-equite-diversite-inclusion.html

Un trio inédit, un spectacle sur les chemins de l’exil à vivre et à partager.  

   

-le vendredi 20 novembre à 18h30  Tant que la terre te portera

      Avec Caroline Etienne (univers sonore), Jacinthe Mazzocchetti (récits), Julie Renson (conte). 

      Namur (Bouge), Institut François d’Assise.  Tous publics (dès 7 ans)

      Infos et réservations (IFA Bouge) : 0496.688387

Un trio inédit, un spectacle sur les chemins de l’exil à vivre et à partager (version familiale).

 

 

-le 26 novembre, de 15à18h30, Marathon du conte, Espace Marionnettes, Rue de l'Ecole, 14, Tubize (Saintes). 

      Réservations : 0496/034265 ou originesfestivalcontes@gmail.com. Voir p.

 

-le 30 novembre à 19h, Mains de menthe,  La Grange à Mathieu, 76, Culot de Lahaut, 6929 Porcheresse.

      Festival Brin d’causette. Réservations : 0476/239485 ou vernaterre@icloud.com

Entre les cueillettes d’Hildegard au XIIe siècle et la floraison de mon géranium au balcon, un même ravissement revigorant.

 

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Infos : www.volubilisasbl.be  https://volubilisasbl.be/2021/11/24/semerdeschemins/ 

Julie Renson coordinatrice : (0032)474/434152

 

Aquarium Museum universitaire de Liège 

                                                                            

Les animaux et les contes par les Conteurs de la Maison du Conte de Liège

 

quand ? le samedi 18 novembre à 11h, 14h, 17h et 21h

où ? Aquarium Museum universitaire de liège, quai Van Beneden, 22, 4020 Liège

infos, inscriptions : 04/366,50.21.

Une foule d’activités pour fêter le 61ième anniversaire du Museum, dont des contes. Prenez une petite laine, le local n’est pas bien chauffé.

 

Chevaux et ânes  par Jeanne la contesse

 

quand ? le 18 novembre à 14h                                          où ? Centre de Ressources B3 | Place des arts, 1 - 4020 Liège

combien ? gratuit                                                          pour qui ? enfants et grands enfants

info, réservation souhaitée :  04 279 52 73 ; Jeanne.godenne@provincedeliege.be

Chevaux qui mettent en garde contre la route large et aident à choisir le chemin tortueux vers la réussite. L’âne que l’on vend, que l’on charge, celui auquel Nasreddine Hodja est plus attaché qu’à toute sa famille

 

La Compagnie des Cœurs vagabonds                                           Développement Touristique et Culturel de Tellin

Petits contes entre amis à la lueur des bougies par Dominique Brynaert

 

quand ? 22 novembre à 20h                                       combien ?  5 euros ( gratuit moins de 12 ans)

où ? : Village de Resteigne ( Tellin ) Le lieu exact est donné trois jours avant l'événement.

Réservation obligatoire.  Via le site : tourisme@tellin.be ou 084/36.60.07.

Les contes sont comme des petites flammes qui réchauffent le cœur, nous éclairent et rendent parfois l’esprit aux égarés. Dans une ambiance tamisée, à la lueur des bougies, Dominique Brynaert nous ouvre la cave secrète de ses contes préférés.

 

2ième édition du festival ORIGINES, Festival de Contes chez l'habitant.
du mercredi 22 au dimanche 26 novembre 2023 en Wallonie et à Bruxelles.

 

-le 22 novembre à 14h, Envolées de contes avec Wilfried Delahaie, Bibliothèque Maurice Carême, Anderlecht

      Réservation : 02/526.83.3.-40 ; emca.reservations@anderlecht.brussels

 

-le 22 novembre à 19h45, Contes chez l’habitant avec Iota Gaganas et Fahem Abes

      Rdv rue du Chant d’Oiseaux, 198, Anderlecht

 

-le 23 novembre à 19h45, Contes chez l’habitant avec Katicha de Halleux

      Rdv rue des Postes, 38, Braine-le-Comte

 

-le 24 novembre à 19h45, Contes chez l’habitant avec Christine Andrien et Wilfried Delahaie

      Rdv, 5, rue du Gête, Court-St-Etienne (Tangissart)

 

-le 25 novembre à 15h, Promenade contée avec les conteurs du Festival

      Rdv Kattekasteel, rue du Chant d’Oiseaux, 195, Anderlecht

 

-le 25 novembre à 19h, Contes chez l’habitant avec Wilfried Delahaie

      Rdv, 1, rue des Rivaux, Ecaussinnes

 

-le 25 novembre à 19h, Contes chez l’habitant avec les Colporteuses Conteuses

      Rdv 53, rue Ferrer, Quevaucamps

 

-le 25 novembre à 19h30, Contes chez l’habitant avec Françoise Van Innis et Don Fabulist

      Rdv Ferme de la Jussière, 9, rue de la Jussière, Vierves-sur-Viroin

 

-le 26 novembre de 15h à 18h30, Marathon du Conte avec Muriel Durant, Julie Renson, Ahmed Hafiz,

      Paul Fauconnier, Wilfried Delahaie

      Rdv Espace Marionnettes, rue de l’Ecole, Tubize (Saintes)

 

 -le 26 novembre à 15h, Promenade contée

 -le 26 novembre à 16h30, le Grand Moment Conté

 

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Combien ? Prix libres : Tarif suggéré par spectacle : 10€ adultes/5€ enfants

Infos, réservations : 0496/03.42.65 ; originesfetivalcontes@gmail.com  wwworiginesfestivaldecontes.com

 

A l'origine par Emmanuel De Loeul

 

quand ? le samedi 25 novembre  à 15h   pour qui ? partir de 7 ans

où ? théâtre de la parole, rue du Rouge-Cloître 7d, 1160 Bruxelles

infos réservation : +32 2 736 69 50 ; info@theatredelaparole.be   http://www.theatredelaparole.be/

 

L’amoureuse de mon grand-père par Kaled El Naanaa

 

 

quand ? le 28 novembre  à 19h15                                    où ? Medex Museum, rue Longue Vie, 34a, 1050 Bruxelles

combien ? prix libre                                                         réservation indispensable : www.conteenbalade.beprogramme

Récit transmis par son petit-fils, réfugié palestinien de la troisième génération


Formations – Ateliers


Formation longue au conte par Dominique Brynaert

 

quand ? les 17 septembre, 22 octobre, 19 novembre, 17 décembre 2023 - 21 janvier, 18 février 2024

où ? 1030 Bruxelles, près de la place Dailly

combien ? 235 euros                                                                             pour qui  ?  Aucun prérequis préalable

infos et inscriptionshttps://www.racontance.be/formation_conte.html  - racontance@hotmail.com

Objectifs : Vous donner tous les outils pour conter avec talent et efficacité, offrir une méthode de travail qui évite de devoir apprendre un texte de mémoire.  

 

Formation d'initiation à l'art du conte

 

quand ? les 28 et 29 octobre et 25 et 26 novembre de 10h à 17h                       pour qui ? débutants.  Aucun prérequis                        

où ? Théâtre de la Parole, rue du Rouge- Cloître, 7d, 1160 Bruxelles                  combien ? non communiqué

infos, inscription : https://www.theatredelaparole.be/ecole-internationale-du-conte/formation-initiation/
Différence entre l’oralité et l’écriture, passage de l’écrit à l’oral, relation contée, mise en images du récit, différence entre la narration et le dialogue

 

Clown avec fenêtre sur le clown par Odile Burley

 

quand ? du 3 au 5 novembre                                où ? Théâtre de la Parole, rue du Rouge Cloître, 1160 Bruxelles

combien ? 180€

infos, réservations : https://www.theatredelaparole.be
L’art du clown éclaire le conte, l’art du conte éclaire le clown.  Agrandir sa présence à soi-même, aux autres, à l’histoire

 

Théâtre Objet formation par Ariel Doron

 

quand ? Les 06-07-08 novembre                                  où ? Atelier DeFO 537 Boulevard Ernest Solvay 4000 Liège
combien ? 150€                                                           pour qui ? 12 participants

infos, réservation : asbl.defo@gmail.com facebook.com/cie.defo

Histoire cachée d’un objet, caractéristiques des objets, relations entre l’interprète et l’objet; embryons de création à partir d’expérimentations.

 

Maison du Conte de Charleroi

 

Atelier conte avec Sylvianne Piéfort et Jacky Druaux

 

quand ? le  18 novembre à 14h00 à 16h00            où ?  Théâtre Marignan53, Boulevard Joseph Tirou,  6000 Charleroi.

+ Infos : https://www.contecharleroi.be/ateliers-conte/

 

Pour mettre nos pas dans Europalia Géorgie

 

Le serpent et le paysan

 


Il était une fois un roi heureux. Grand ou petit, servante ou homme, chacun était heureux dans son royaume, chacun était joyeux et heureux.

Une fois, ce monarque a une vision : pend au plafond de sa maison un renard suspendu par la queue. Il se réveille, il ne voit pas ce que signifie le rêve. Il rassemble ses vizirs, mais eux non plus  ne peuvent deviner ce que présage ce rêve.

Puis il dit : « Rassemblez tout mon royaume, peut-être que quelqu'un pourra l'interpréter. » Le troisième jour, tous les habitants de son royaume se rassemblent dans le palais du roi. Entre autres, il y a un pauvre paysan.

Pour venir, il a dû emprunter un sentier. Des deux côtés, le chemin était fermé par des montagnes rocheuses. Lorsque le paysan arriva là-bas, il aperçut un serpent allongé sur le chemin, étirant le cou et tirant la langue.

Lorsque le paysan s'approche, le serpent crie : « Bonjour, où vas-tu, paysan ? Le paysan raconte ce qui se passe. Le serpent dit : « Ne le crains pas, donne-moi ta parole que ce que le roi te donnera, tu le partageras avec moi, et je t'enseignerai. » Le paysan se réjouit, donne sa parole et jure : « Je t'apporterai tout ce que le roi me présente, si tu veux m'aider dans cette affaire. Le serpent dit : « Je le diviserai en deux, la moitié sera à toi ; Quand tu verras le roi, dis : « Le renard voulait dire que dans le royaume il y a la ruse, l'hypocrisie et la trahison. »

Le paysan s'en va, il s'approche du roi et lui raconte ce que le serpent avait enseigné. Le roi est très content et fait de grands cadeaux. Le paysan ne revient pas par-là, afin de ne pas partager avec le serpent, il prend un autre chemin.

Quelque temps après, le roi a une autre vision : dans son rêve, une épée nue pend au toit. Cette fois, le roi envoie rapidement un homme chercher le paysan et lui demande de venir. Le paysan est très inquiet. Il n'y a rien à faire, le paysan suit le même sentier qu'auparavant.

Il arrive à l'endroit où il avait vu le serpent auparavant, mais maintenant il ne voit plus le serpent. Il s'écrie :  « Ô serpent, viens ici un instant, j'ai besoin de toi. Il ne s'arrête pas jusqu'à ce que le serpent vienne et dise :  « Que veux-tu ? qu'est-ce qui te tourmente ? » Le paysan répond : « Voilà comment ça se passe, et j'aimerais avoir de l'aide. Le serpent répondit : « Allez dire au roi que l'épée nue signifie la guerre – maintenant les ennemis intriguent à l'intérieur et à l'extérieur ; il doit se préparer au combat et à l'attaque. »

Le paysan remercie le serpent et part. Il informe le roi comme le serpent l'avait ordonné. Le roi est content, il commence à se préparer à la guerre et fait de grands cadeaux au paysan. Or le paysan passe par ce chemin où l'attend le serpent. Le serpent dit : « Maintenant, donne-moi la moitié que tu as promise. » Le paysan   répond : « La moitié, certainement pas ! Je te donnerai une pierre noire et une cendre brûlante. Il dégaine son épée et poursuit le serpent. Le serpent se retire dans un trou, mais le paysan le suit et lui coupe la queue avec son épée.

Un certain temps passe et le roi a de nouveau une vision. Dans cette vision, un mouton tué est suspendu au toit. Le roi envoie rapidement un homme chercher le paysan. Le paysan a maintenant très peur. Et il dit : « Comment puis-je approcher le roi ? Autrefois, le serpent m’avait enseigné, mais maintenant il ne va plus le faire ; pour sa bonté, je l'ai blessé avec l'épée. »

Il  emprunte néanmoins ce sentier. Lorsqu'il arrive à l'endroit où se trouve le serpent, il s'écrie : « Ô serpent, viens ici un instant, je veux te demander quelque chose. » Le serpent vient. L'homme  raconte son chagrin. Le serpent dit : « Si tu me donnes la moitié de ce que le roi te donne, je te le dirai. » Le paysan promet et jure. Le serpent dit : « C'est un signe que maintenant, partout où la paix tombe sur tous, les gens sont devenus comme des moutons tranquilles et doux. »

Le paysan le remercie et s'en va. Lorsqu'il vient vers le roi, il parle comme le serpent le lui a ordonné. Le roi est extrêmement content et lui fait de plus grands cadeaux. Le paysan revient par le ‘chemin où l'attend le serpent. Il s'approcha du serpent, partage tout ce qu'il avait reçu du roi et dit : « Tu as été patient avec moi, et maintenant je te donnerai même ce qui m'avait été donné auparavant par le roi. » Il  demande humblement pardon pour ses offenses passées. Le serpent dit : « Ne soyez ni attristé ni troublé ; ce n’est certainement pas ta faute. La première fois, alors que tout le peuple était entièrement trompeur et qu'il y avait de la trahison et de l'hypocrisie dans le pays, tuétais aussi un trompeur, car, malgré ta promesse, tu es rentré chez toi par un autre chemin. La deuxième fois, alors qu'il y avait partout guerre, querelles et assassinats, toi aussi tu t'es disputé avec moi et tu m'as coupé la queue. Mais maintenant, alors que la paix et l'amour sont tombés sur tous, tu apportes les cadeaux et tu partages tout avec moi. Va, frère, que la paix de Dieu repose sur toi ! Je ne veux pas de ta richesse. Et le serpent s'en alla et se jeta dans son trou.

 

D’après Contes populaires géorgiens, Traduit par Marjory Wardrop. Publié par David Nutt
dans le Strand, Londres en 1894.

En commençant la lecture de ce conte, je me suis dit : voilà une des nombreuses versions d’un conte raconté partout.  En poursuivant cette lecture, j’ai découvert tout autre chose.  Donc, à vous de le découvrir.  Des maladresses dans la rédaction.  Le français n’est-il pas la langue maternelle de la traductrice ?  Parti-pris de coller à un langage populaire de la version originale ?  A vous de voir.


Destin



Il était une fois un roi puissant qui avait un fils unique. Quand ce fils grandit, toutes les princesses sont amoureuses de lui. Le roi désire beaucoup que son fils s'installe tôt dans la vie. Il choisit pour lui une princesse qu'il lui propose d'épouser. Le fils s'y oppose beaucoup, disant : « Ce n'est pas mon destin d'être uni à cette jeune fille ; Je ne l'épouserai pas. »

Quelque temps après, le jeune homme vient trouver son père et lui dit : « Je t'en supplie, laisse-moi aller chercher fortune et donne-moi trois sacs d'argent. » Le roi accéde à sa demande. Le prince prépare tout et part en voyage.

Il voyage jusqu'à ce qu'il rencontre un étranger ; cet étranger est un ange, vêtu sous la forme d’un homme. Il demande au prince : « Où vas-tu ? que cherches-tu ? » Le prince lui dit tout et qu'il désire savoir ce qui est écrit dans le livre de son destin. Alors cet étranger lui montre un beau palais et lui dit : « Là tu apprendras ton sort. »

Le prince le remercie et part pour le palais. Lorsqu'il arrive dans la cour, il regarde autour de lui et voit des notes qui traînent. Il commence à les examiner, mais pendant longtemps il cherche en vain. Alors un autre homme sort du palais et dit au prince : « Que veux-tu, frère ? que cherches-tu ? » Le prince répond : « Je cherche la lettre dans laquelle mon sort est écrit. » «Pourquoi cherches-tu là-bas? ce sont seulementle sort des pauvres, la fortune des rois sont écrits à l’intérieur. Viens avec moi et je te montrerai le tien. » dit l'inconnu.

Le prince entre dans la maison. L'inconnu cherche son sort et l'appelle. A l'intérieur esit écrit : « Tel prince épousera la fille d'un tisserand malade depuis neuf ans ». Il lit cela à haute voix et le prince est frappé d'horreur. «Je changerai mon destin», se dit le prince. Il prend sa lettre de destinée et part chercher la fille du tisserand.

Il avance encore et encore, et se trouve dans une forêt épaisse lorsque les ombres du soir tombent. Il erre dans l'espoir de trouver un abri, et enfin il aperçoitt une lueur. Il arrive devant une cabane et demande la permission d'y rester pendant la nuit. Le maître de maison répond : « Mon fils, tu es un grand homme, nous n'avons rien qui convienne à ton rang, mais nous pouvons te donner le meilleur que nous avons, car un hôte est un don de Dieu. » Le prince y reste cette nuit-là et son hôte ne lui en demande rien. Lorsqu'ils ont fini de souper, le prince remarque que quelqu'un prend son repas dans une autre pièce. Il dit à son hôte : « J'espère que vous ne me croirez pas curieux si je demande qui est dans l'autre pièce, et quelle est la signification de cela ? » Alors l'hôte lui raconte l'histoire suivante :

« Je suis tisserand et je peux à peine vivre au jour le jour. Dieu ne m'a donné personne pour m'aider dans mon travail. J'ai une fille unique et elle est invalide. Depuis neuf ans, elle ne s'est pas levée de son lit ; Je peux t'assurer qu'elle ne m'apporte aucune aide. » Quand le prince entent cela, il se mordt le petit doigt de dépit et devient mélancolique. Il ne ferme les yeux cette nuit-là. Il réfléchit tout le temps à la façon dont il pourrait se débarrasser de son destin.

Au milieu de la nuit, quand tout le monde ronfle[]et dort comme un mort, le prince se lève silencieusement, sortit de sa chambre et entra tranquillement dans la chambre de la fille du tisserand. Lorsqu'il la vit, il fut intérieurement troublé, il sortit son poignard et le lui plongea. Puis il s'en va sans bruit, laissa son argent derrière lui et s'enfuit dans la nuit.

Il rentra chez son père et se plaint du mauvais sort qui lui a été réservé. Son père en est très indigné, mais il cache sa colère et réconforte son fils.

Un certain temps passe. Un jour, le prince part chasser. Il voit dans un bois solitaire un beau palais et, dans le palais, une jeune fille blonde comme le soleil. Le prince aurait pu contempler éternellement sa beauté. Il regarde longtemps, puis regarder de loin ne le satisfait pas. Il éperonne son cheval, et lorsqu'il s'approche, il est encore plus frappé par la beauté de la jeune fille. Il descend de cheval, vient vers elle et lui demande de l'épouser. Lorsqu'il a entendu avec joie ses douces paroles de consentement, il rentre gaiement chez lui.

En chemin, sa tête tourne de plaisir à la pensée de ce changement bienvenu ; au lieu du sort malheureux qui lui était promis, il aurait une si belle épouse. Il raconte à son père ce qui lui était arrivé et lui demande de préparer le mariage. Le roi se réjouit du bonheur de son fils bien-aimé et prépare un grand mariage.

Quelques jours après leur mariage, le prince pose la main sur le cœur de sa charmante épouse et sent quelque chose de dur comme une verrue. Il dit : « Qu'est-ce que c'est « ? Sa femme répond : « Je suis la fille d'un pauvre tisserand ; pendant neuf ans, je suis resté au lit, invalide impuissante, jaune comme un concombre. Un jour, un jeune est venu chez mon père pour se réfugier. Il me plongea son poignard, puis s'enfuit en toute hâte et poursuivit son chemin. J'étais très malade, mais ma mère m'a mis un pansement sur le côté et j'ai été complètement guérie. L'invité a laissé derrière lui trois sacs d'argent avec lesquels nous avons acheté un beau palais, mon père a abandonné le tissage et nous avons vécu sans soucis. » Quand le prince entend cela, il dit : « Ô Dieu ! Tes décrets ne sont ni vains ni futiles ! Puis il raconte à sa femme bien-aimée tout ce qui lui était arrivé.

 D’après Contes populaires géorgiens, Traduit par Marjory Wardrop. Publié par David Nutt

dans le Strand, Londres en 1894.


 En écho à la triste actualité

La grosse pierre et le vieux caroubier

 

cause


     Cétait il y a bien longtemps, au cœur d’un tout petit village, bordé de collines et de champs d’oliviers, proche de la grande Médina,  vivait une modeste famille juive, dans une spacieuse maison traditionnelle blanchie à la chaux où résidaient également dans une harmonie de tolérance et de respect mutuel, plusieurs autres familles arabes simples, croyantes et laborieuses.

    Le propriétaire de cette maison s’appelle Hattab ben Mazri el Koutteiri, père de nombreux enfants, riche cultivateur grand et jovial qui tortille ses énormes moustaches avec fierté et en toutes circonstances, ne manque jamais de saluer ses locataires avec chaleur en se réjouissant que tout se passe bien et que les problèmes de coexistence sont rares entre eux.  

    Egalement propriétaire de nombreux oliviers, il habite à la lisière du village juste à côté du vieux caroubier dont il dit qu’il avait été planté par le père de son grand-père.

    A cet endroit, se trouve une énorme pierre patinée par le temps qui sert à la fois de « frontière » et de lieu de repos.

      Mardouk ben Shimon est un petit artisan vif et actif qui subsiste avec plus ou moins de réussite de sa petite échoppe sur la place du marché de terre battue où il s’est forgé une bonne réputation de réparateur en tout genre grâce à son esprit inventif et une intuition innée du bricolage.

     Rien ou presque ne peut distinguer à cette époque un juif d’un arabe.  Mardouk c’est l’homme à tout faire. On vient le consulter pour tout et de partout. A chaque fois il est heureux de trouver la solution qui provoque aussitôt l’hilarité et l’étonnement admiratif de ses clients. Il sait fabriquer pour eux rapidement toutes sortes de sangles et des systèmes de boucles de fixation pour animaux dont il a le secret, faciles à manipuler et ne causant ni gênes ou blessures.  Maigre et légèrement vouté, pas seulement à de son activité débordante, Mardouk a une secrète et grande passion : La lecture.

     Il lit parfaitement l’arabe et l’hébreu et se plait à apprendre par lui-même avec ardeur, grâce à toutes sortes de petits journaux qu’il reçoit, l’Italien et curieusement le français.Mais sa lecture préférée, c’est la Torahet surtout les Psaumes.

    Et puis, il y a sa gentille et jolie femme Mniha  qu’il adore. Mariée très jeune, elle lui donne en quelques années, quatre enfants, trois filles et un garçon. Bien en chair et nonchalante, elle communique sa gaité naturelle en riant de tout et de rien. Elle  participait avec ses voisines arabes toujours dans la bonne humeur aux activités de la petite communauté, du lavage de la cour, du puisage de l’eau, l’entretien des fourneaux, sans oublier les enfants, tous les enfants.

       Quant à Mardouk,  il ne refuse jamais de partager avec ses voisins le thé. Il apprécie ce moment de détente. Il considère leur invitation  comme  un témoignage d’amitié et une marque d’honneur.

    Et pourtant, malgré cette atmosphère paisible, Mardouk ressent en permanence au fond de lui une indéfinissable inquiétude. Il pense à sa famille, à sa femme, à ses filles et plus encore, il ne sait pas pourquoi, à son fils Daïdou. L’avenir est toujours incertain se dit-il !

     Or voilà qu’un jour, Hattab, son propriétaire a un accident brutal de cheval. Celui-ci s’étant subitement emballé le fait chuter lourdement sur le dos. Longtemps il souffre atrocement des reins et désespère de ne plus monter à cheval. Plus grave car c’est toute sa vie, il a du mal à suivre les travaux de ses champs et surtout la cueillette de ses olives.

     Profondément croyant, il implore Dieu afin de recouvrer la santé, mais la guérison ne venant pas, il devient triste. Lui si fier et de nature joviale, pleure en silence se sentant diminué, est persuadé que sa vie est finie. Quand un jour sa femme Fatiha se rend dans l’échoppe de Mardouk pour faire réparer une lampe d’éclairage. Elle évoque, le regard embué de larmes, les douleurs et la tristesse de son mari et aussi  sa propre peine de le voir souffrir.

     Mardouk  très attristé, car il a pour son propriétaire une sincère affection, se dit qu’il y a peut-être une solution et se propose de rendre visite à Sidi Hattab comme il appelle. Grâce à l’insistance de sa femme celui-ci finit par accepter tout en s’interrogeant !

     Mardouk confectionne sur mesure avec des multiples lanières de cuir un étrange corset comprenant à chaque côté deux gourdes de peau de chèvre qui servent de coussinet et qui maintiennent au repos le dos et la poitrine pour supprimer tout geste accidentel. C’est un vrai miracle et Hattab retrouve sa bonne humeur et reprend petit à petit son activité et tout son entourage le congratule et bénit Dieu. Fatiha très soulagée remercie le « guérisseur. 

    La guérison est célébrée par une fête joyeuse et étonnante. C’est la première fois que l’on voit ces deux femmes, une arabe et une juive danser ensemble au son des flûtes et des tambours.

     Un jour de shabbat, comme il a l’habitude, Mardouk ben Shimon, entouré de sa femme Mniha et ses quatre enfants, chante avec ferveur et mélancolie, les  Psaumes du grand roi d’Israël. A chaque fois il  commente en arabe les mêmes versets sacrés qui furent il y a bien longtemps traduits de l’hébreu par le vénérable  rabbin de Djerba Yéshouah ben Gabbri..

   Et voilà que ce jour-là, Hattab complètement guéri, vient rendre visite à son ami et le voyant en pleine prière, s’installe à côté de lui et l’écoute en fermant les yeux. Il parait ému et ne semble pas du tout surpris par ce rituel !

           C’est donc comme ça que nait une étonnante, belle et singulière amitié entre Hattab le propriétaire d’oliveraies et Mardouk le réparateur en tout genre.

 Le plus étrange c’est que Hattab, en homme intelligent et curieux, s’intéresse de plus en plus à la religion de son ami. Il découvre avec respect les différentes fêtes.

      Dieu, décidément est le plus grand !

       Mardouk lui parle des Commandements, du Lévitique et de toutes les lois sur la santé et la nourriture et de la conquête du pays de Canaan promis par Dieu à Abraham et Hattab écoute.

Il éprouve de l’émotion, visible sur son visage en découvrant toutes ces anciennes révélations bibliques qu’il ignore. 

Certains jours, on les voit tous les deux assis à l’ombre du vieux caroubier, penchés sur leur Livres et qui parlent et commentent pendant de longues heures, adossés sur la grosse pierre.

       Hattab interroge son ami sur tout, et il apprend aussi comment le célèbre roi Salomon fils du grand roi David a construit la maison de prière à l’endroit même où Abraham devait sacrifier son fils Isaac. Et c’est pourquoi lui Mardouk ben Shimon est triste et pleure dans son cœur le jour de« Bishah » car le temple a  été brûlé  et la terre d’Israël complètement détruite par les romains.

      Voilà pourquoi disait Mardouk, tous les ans j’évoque le nom de Dieu pour ne pas oublier Jérusalem.

      Hattab écoute et un jour il confie à son ami qu’il va faire un grand voyage. Il doit réaliser  son rêve, le pèlerinage de la Mecque comme tout bon musulman et selon la volonté  d’Allah, il irait à Jérusalem pour voir le « Temple » de Salomon.

      De longs mois passèrent et Hattab revient heureux et fatigué mais surtout très ému. Quelque chose at changé en lui.

          Après les larmes de joie, les youyous et les félicitations ininterrompues de ses proches, il est très content de retrouver son ami Mardouk qui s’est empressé de lui rendre visite et qui pleure d’émotion en l’embrassant et en le congratulant de son illustre titre. Il porte toujours  son corset qu’il n’a jamais quitté tout le long de son voyage

   Hattab raconte son long périple, son pèlerinage à la Mecque, l’émotion intense d’être dans la ville du Prophète face à la pierre noire sacrée et tous les pèlerins venus du monde entier et toutes les prières qui emplissent l’espace et puis, Hattab, lui d’habitude si jovial, devant son ami, la gorge nouée et les larmes dans les yeux déclare :

         - « J’ai été aussi à Jérusalem ! J’ai vu des choses admirables, des œuvres d’une grande beauté et j’ai prié ! Quand j’ai demandé où était le temple du grand roi d’Israël on me conduisit dans une rue étroite sale et pleins d’immondices, et là mon ami, j’ai vu les restes de la maison de prière et j’ai approché des hommes pieux comme toi, pauvres et en guenilles qui priaient  les mêmes versets que tu m’as fait connaître, qui pleuraient en se tapant la poitrine en implorant Dieu la face contre le mur de pierres. Oui, j’ai vu la misère et puis j’ai aussi vu des hommes et des femmes jeunes qui chantaient  et j’ai pensé à toi et à ta famille et j’ai pleuré ! »

 

     Cette petite bourgade pas très loin de la grande ville de Tunis, devint des générations plus tard une ville réputée où tant de familles arabes et juives vécurent en parfaite harmonie.

     Etait-ce l’héritage de Hattab et de Mardouk qui a donné à cette ville de l’Ariana un parfum si particulier ? Et eux, Que sont-ils devenus ?

 

       Certains affirment que leurs descendants s’illustrèrent dans des luttes de libération !

      Certains se plaisent même à dire qu’ils  occuperaient d’importantes  responsabilité au sein de leur gouvernement respectif et qu’ils se rencontreraient loin du bruit et de la fureur pour évoquer la mémoire de leurs aïeux.

       D’autres jurent avoir vu des petits caroubiers pousser sur les collines de Jérusalem ;

       Quant à la grosse pierre où tant de générations se sont assis, on dit qu’elle fut transportée quelque part !

       Mais chut ! Ça, c’est une autre histoire qui ne sera jamais racontée dans les livres d’histoire.

 

D’après un récit traditionnel recueilli par Sylvain Benattar. www.harissa/D_forum/culture 


 Une toute autre ambiance

Le roi, le médecin et le vizir

 


Il y avait en Perse un roi couvert de lèpre.  Il a essayé sans succès tous les remèdes.  Il est désespéré. Un jour Douban, un médecin grec arrive à la cour.

Ce médecin a étudié dans  les livres grecs, persans, turcs, arabes, latins, syriaques et hébreux.  Il connaît les qualité et les dangers des bonnes et des mauvaises plantes et des drogues.  Il se présente devant le roi.

 « Sire, je sais que les médecins de votre Majesté n’ont pu vous soigner.  Si vous me faites l’honneur d’agréer mes services, je m’engage à vous guérir. »

« Si vous êtes assez habile homme, répondit le roi pour faire ce que vous dites, je promets de vous enrichir, vous et votre postérité, et sans compter les présents que je vous ferai, vous serez mon plus cher favori. Vous m’assurez donc que vous m’ôterez ma lèpre, »

« Oui, sire, repartit le médecin, je me flatte d’y réussir, avec l’aide de Dieu ; et dès demain j’en ferai l’épreuve. »

Le médecin creuse le manche d’une crosse de mail (sorte de polo) et y met le remède.  Le lendemain, le médecin va à la cour et incite le roi à aller jouer.

« Prenez cette crosse, jouez jusqu’à ce que vous vous mettiez à suer.  Rentres alors au palais, prenez un bain, faites-vous laver et frotter. Vous vous coucherez ensuite et demain, vous serez guéri »

Les choses se passent comme le médecin l’a préconisé, le lendemain, le roi est guéri.  Son corps est aussi net que s’il n’avait jamais été malade  Le roi se monte à ses courtisans  Tous se réjouissent.  Le médecin se présente devant le roi.  Le roi le comble de cadeaux, le fait manger à sa table. Jour après jour, la faveur du roi accompagne Douran, le médecin grec qui l’a guéri.

Un vizir devient jaloux.  Il va trouver le roi, l’assure de sa fidélité. Après bien de circonlocutions, il finit par insinuer que le médecin grec est un espion venu tuer le roi.  Le roi n’en croit rien.  Le vizir accumule les arguments : le roi n’est que superficiellement guéri, il ne l’est pas en profondeur.  Il revient à la charge, insiste, accumule les arguments, finit par convaincre le roi.

Le médecin vient à la cour, comme d’habitude.  Le roi l’accuse et lui annonce qu’il est condamné à mort et sera décapité.  Le médecin n’en croit pas ses oreilles mais doit bien se rendre à l’évidence, le roi veut le tuer.  Il plaide sa cause, rien à faire.

«Permettez-moi de rentrer chez moi pour mettre mes affaires en ordre et assurer l’avenir de ma femme et de mes enfants.  Je reviendrai et je vous donnerai un livre extraordinaire. »

Le médecin part, revient.  Il apporte une grande bassine, une couverture précieuse et un livre relié en cuir rouge.  « Lisez ce livre, tournez les pages depuis le début et vous aurez une révélation. » Un bourreau coupe la tête du médecin, si net que la tête n’est pas abimée et tombe dans la bassine.  On l’enveloppe dans la couverture.  Pendant ce temps, le roi tourne les pages du livre.  Cela ne se fait pas facilement.  Pour détacher les pages, le roi humecte son doigt.  Sa vue se trouble.  Il tombe au pied de son trône dans de grandes convulsions. Le roi est mourant.  Les pages du livre sont imprégnées de poison.  En portant son doigts à sa bouche, le roi s’est empoisonné lui-m même La tête prend la parole :

« Tyran, voilà de quelle manière sont traités les princes qui abusent de leur autorité, font périr des innocents.  Dieu punit tôt ou tard les injustices et leurs cruautés. »  Le roi tombe mort.

 

D’après Histoire du roi grec et du médecin Douran in Les mille et une nuits, contes arabes, traduction d’Antoine Galland, GF Flammarion, 1965.

Pourquoi le roi croit-il les fake news plutôt que sa propre expérience ?


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Des voix de la guerre en Ukraine, Anthologie ukrainienne.  Néerlandais, français, ukrainien.  Ane qui butine, 2023.  190 pages. 18€. Par la poste, 20€.  A commander : www.arbre-a-palabre.be/contact/#bestel-commande.

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 Graines de conte : Des « hommes singes pour effrayer les macaques ».  A New Delhi, 40 « hommes singes » sont recrutés pour imiter les cris       des singes angurs, ennemis naturels des macaques qui sont répandus dans la ville, ennuient, terrorisent parfois les habitants.  Ils étaient surtout importuns lors du sommet du G20 du 9 et 10 septembre.  Longtemps, des patrouilles ont sillonné la ville avec des singes angurs en laisse.  Un tribunal a jugé que c’était cruel pour les angurs et les a interdites.  Les autorité se sont donc rabattues sur des hommes.

L’article ne dit rien des examinateurs ni des candidats.  De la place pour notre imagination.  In Le Soir du 30 août 2023

 

? C’est une des choses les plus difficiles dans la fiction : trouver une bonne histoire.  Après, mais après seulement, il faut aussi savoir la raconter. Thomas Gunzig