lundi 1 janvier 2024

Mensuel Janvier 2024 - Numéro 373

 

Mensuel de diffusion d’informations sur l’oralité,

les conteurs et les raconteurs.

janvier  2024 – N°373 

P 912122 Bureau de dépôt CHAUDFONTAINE 4050  

 

Editeur responsable: Marie-Claire Desmette, av. E. Ysaÿe, 32/224

 

Au sommaire, ce mois-ci:

- Appels

- Nouvelles du monde du conte

- Entretien avec Don Fabulist

- Spectacles – Veillées – Balades - Emission

- Formations

- 5 histoires

  


La Maison du Conte et de la Parole de Liège

 

374ième Veillée du 7- Scène ouverte, spectacle de contes

 

  quand ? le vendredi 9 février 2024 à 20h                          où ? Théâtre à Denis, rue Ste Marguerite, 302, 4000 Liège

  combien ? 4€                                                                         our qui ? tout public

infos, inscription pour conter : réservationmaisonconteliege@gmail.com; 0497/61.51.05, 0476/65.37.83

           pas d’inscription pour assister.

Traditionnellement, les contes d’amour occupent le devant de la scène en ce mois de février.  Sans vous obliger à rien, seulement vous inciter à suivre la tradition, ce serait une bonne idée pour nous réunir autour de belles histoires.

 

2023 ….. 2024

Edito 1.


Bonne Année.  Tant de choses que nous voudrions bonnes cette année et qui sont hors de notre action.  Que pourrions-nous faire, nous, humble mensuel ?  Vous faire participer à la vie du conte parmi nous et merci à tous nos correspondants.  Vous faire découvrir, vous rappeler des contes, des histoires que vous enrichissez de vos richesses.  Pas pour nous réfugier dans un monde illusoire.  Au contraire, pour trouver le vrai, à décrypter parfois. 

Une lumerotte pour vous faire sourire.  Du vrai, …. Qu’ils disent :

Graine de conte : De faux singes pour chasser les vrais.

De jeunes et vigoureux indiens sont recrutés par le gouvernement indien pour faire le singe et effrayer les primates (les vrais) qui encombrent New Delhi et terrorisent les passants.  Ces jeunes portent des masques de singes, gesticulent comme des singes et imitent leurs hurlements.

D’après l’AFP in Le Soir du 23 août 2014.

Je me demande s’ils passent un examen d’aptitude, suivent une formation, passent un examen final, …. Quelles sont les compétences des examinateurs.  On peut imaginer des tas d’autres questions et le lancer dans le public. Rire et sourire.  Ce que je vous souhaite, pour notre hygiène mentale à nous tous.


Les vœux 2024 de nos amis-correspondants,

 

Une année sombre disparaît en volutes de fumée, une année flambant neuve apparaît avec ses espoirs de lumière et d’évènements que l’on aimerait plus apaisés, plus heureux. Aucun conte n’a jamais changé la face de l’Humanité, mais parfois une seule histoire peut nous permettre de comprendre l’importance de nos pensées, de nos actions, pour améliorer un peu le monde à notre mesure. Racontance - qui en 2024 fêtera ses quinze ans d’existence officielle - et tous ses membres conteurs vous souhaitent de croiser ce conte qui comptera intensément pour vous tout au long de cette année nouvelle.  Dominique Brynaert

 

L' équipe des zapéro-contes carolos souhaite à tous d'heureuses fêtes de fin d 'année et espère vous retrouver en forme l'an prochain sur les chemins du conte. Nos zapéro-contes continueront à se dérouler le premier vendredi de chaque mois. Nous reprendrons donc le 5 janvier comme d' habitude au 'livre ou verre', 6,passage de la Bourse à 6000 Charleroi.  Nos soirées démarrent à 20h. Notez déjà qu' en février, nos zapéro-contes seront coquins...avis aux amateurs !  Pascale

Tous ensemble …. Tous …

Edito 2.


Un père ramassa des brindilles.  Il rassembla ses enfants et leur dit :

Regardez, une à une, je peux briser les brindilles.

Mais entrelacées, elles deviennent aussi fortes qu’un tronc !

Mes enfants, unissez-vous, et vos forces seront énormes.

             Conte africain, envoyé par Véronique de Miomandre

 

Les subsides alloué à la Culture ont été attribués.  Voici le résultat (que l'on peut consulter officiellement https://urlz.fr/oCjS). Le budget global alloué au secteur Conte a été de 815 000 euros (la fourchette haute était annoncée à 816.000), pour un montant de demandes de 1.844.092 euros. Ce qui est, bien sûr, nettement insuffisant.

Qui a réparti ce budget ? C'est la Ministre, avec son cabinet, en consultation avec la CAV(Commission des Arts Vivants) et les représentants de l'administration. Les experts ont un budget. Ils rendent un avis par rapport à la répartition budgétaire. La Ministre décide ensuite.

Il y a un problème d’équité, dans un premier temps, et un gros problème de budget de manière générale, qui fait que la répartition des enveloppes a forcément fait des déçu.es. Il manquait 1 million pour répondre à tout le monde, ce qui est énorme.

Les heureux ont obtenu ce qu’ils demandaient.  Les moins heureux ont vu leur dotation rognée, ce qui change leur statut, met leurs projets en péril.

Nous relayons deux appels au secours, deux appels à la solidarité : celui de Cont’Act et celui du Festival Brin d’causette

 

La situation alarmante d’un des plus gros opérateurs du conte en Belgique

La Maison du Conte et de la Littérature, créée en 1999 et dont le développement est constant depuis lors, est l’unique opérateur professionnel du conte et de l’oralité en Brabant wallon, avec ses activités multiples, ses partenariats variés, ses actions au sein des écoles, bibliothèques et autres tiers-lieux, ainsi que sa capacité à pourvoir des emplois (artistiques et non-artistiques). C’est aussi et surtout une équipe de professionnelles passionnées par l’art de conter, qui participe activement à la circulation des artistes et de leurs univers de par la programmation, le conseil et l’accompagnement de leur parole et de leurs créations. Elle met en lien les artistes du conte avec les opérateurs culturels et sociaux, autrement dit, c’est une équipe riche et complète qui a l’expertise indispensable dans une construction saine du secteur conte. C’est enfin une équipe impliquée activement dans les activités de la Fédération des Opérateurs culturels du conte et de l’oralité (Cont’Acte), et qui répond régulièrement présente pour représenter la Fédération aux réunions de la Chambre de Concertation des Arts Vivants. Le secteur ne peut se passer d’acteurs tels que La Maison du Conte et de la Littérature, pour faire rayonner cet art précieux auprès d’un large public. Nous, Cont’Acte, le secteur conte, la société, avons besoin de la Maison du Conte et de la Littérature, de son expertise, de ses projets foisonnants et ambitieux, et de son énergie pour faire exister le conte dans le paysage culturel de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Pourtant, à l’annonce des décisions prises concernant l'octroi et la répartition des subsides structurels issus de la Fédération Wallonie[1]Bruxelles le 17 novembre dernier, nous avons été consternés de voir que La Maison du Conte et de la Littérature est maintenant en péril. Elle a reçu un avis négatif pour sa demande de contrat-programme, réévalué en un contrat de diffusion, et il lui est suggéré de réorienter une partie de ses activités de médiations et de créations artistiques par le bais d’autres réseaux de financement.

Lui demander de se limiter à la diffusion via un contrat de ce type pour 3 ans, c’est oublier qu’œuvrer à la valorisation de l’art du conte, ce n’est pas se limiter à la promotion et à la diffusion. C’est oublier leur travail au quotidien, travail inclusif au sens large, un travail de terrain qui ne segmente pas et œuvre au déploiement du conte en travaillant à la diversité des publics et des partenaires, en visant des actions de sensibilisation sur le long terme. Diffuser des spectacles ne sert à rien, s’il n’y a pas de public pour aller les voir. Comment expliquer une coupe budgétaire aussi importante et brutale, alors que dans la pratique, le rôle joué par cet opérateur est essentiel à la professionnalisation et à la circulation de nombreux artistes du conte? Nous déplorons que le budget alloué au secteur n’ait pas été à la hauteur de ses ambitions, la grande majorité des opérateurs n’obtenant pas les moyens nécessaires à son développement, et nous clamons haut et fort notre surprise et notre colère face à la décision prise concernant le financement de cet opérateur essentiel. Les conséquences de celle-ci vont ruisseler sur le secteur tout entier, un secteur encore bien fragile… Si nous nous réjouissons de voir parmi les nouveaux projets subventionnés des initiatives prometteuses, nous ne pouvons accepter que cela se fasse au détriment du développement et de l’existence de structures bien implantées, qui travaillent avec acharnement et consciencieusement pour faire exister le conte de la façon la plus durable possible. La situation est incompréhensible. Cont’Acte manifeste donc son soutien total à la Maison du Conte et de la Littérature, et invite toute personne qui partage cet avis à se manifester également. Le conte a besoin de toutes nos voix.

 

A propos de l’auteur : Cont’Acte est la Fédération des Opérateurs du Conte et de l’Oralité. Elle œuvre depuis 2017 et par divers moyens à la professionnalisation des opérateurs/programmateurs et des artistes du secteur. Plus d’infos: https://www.cont-acte.be  Contact presse: info@cont-acte.be

Pour envoyer vos lettres de soutien: soutien@conteetlitterature.be

 

Festival Brin d’causette

Nous vous contactons avec peine car le festival est en danger.

Malgré l'avis très positif de la commission d’avis FWB, la Ministre n’a pas voulu soutenir le festival brin d’causette. 

La Ministre a souhaité transformer la proposition de la commission: un contrat programme de 75.000 € pendant 5 ans (création et festival)  en un contrat de 50.000 € sur trois ans pour soutenir exclusivement la création des 4 conteurs et conteuses de la compagnie, à l'exclusion du festival !

Nous faisons appel à vous, pour vous demander de nous manifester votre soutien par écrit. Avec vos mots et votre cœur, vous pourriez dire pourquoi ce petit festival vous semble important.  Nous enverrons ensuite ces mails à la Ministre pour essayer de changer son regard !

Le festival, ce sont 27 dates par an, 14 lieux de représentations, 21 spectacles, chacun soutenus 2 ou 3 fois !  27 artistes soutenus !

Mais plus que les chiffres se sont les liens que tout cela crée entre nous !

Lui dire que dans le conte, on aime les initiatives chaleureuses, où on se rencontre, où on se parle…

Que la culture vienne au cœur des villages, nous semble une nécessité.

Pourquoi vous aimez notre festival, ce qui vous touche…

Facebook : https://www.facebook.com/FestivalBrindcausette/

Sur instagram, Véronique de Miomandre Conteuse 0496/14.88.94

www.veroniquedemiomandre.be  https://www.facebook.com/veronique.demiomandre


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Conteur et pas que

Pour Don Fabulist, le conte est poésie

 



Où, quand, comment avez-vous rencontré le conte ?

Un peu par hasard Il y a 22, 23 ans, je résidais à La Houppe à Flobecq dans une roulotte ; Cathy une dame de l’office du Tourisme, savait que je m’occupais déjà de mots, de poèmes. Elle me dit :« Peut-être à la façon que tu vis, tu pourrais faire des balades contées pour des troupes néerlandophones. Nous avons Jean-Pierre Dusoulier pour des troupes francophones et parfois nous avons des demandes pour des néerlandophones ».  Je me suis dit : ça colle avec ma vie de roulottier mais je n’avais jamais fait des contes. Donc, je me suis engagé et j’ai commencé à lire des contes, des fables. J’ai fait une première balade contée, une première fois avec Cathy et Jean-Pierre Dusoulier  J’ai eu plusieurs demandes et j’étais lancé dans la voie, la route des contes. Nous avons eu plusieurs conteurs au festival bilingue Blauwkousjes-Patdagach (les jacinthes sont appelées ‘Blauwkousjes’ en dialecte de Brakel et ‘Patdagach’ en patois picard.  Patdach signifie la trace de la pie)  et là, j’ai vraiment rencontré les contes,  particulièrement les contes traditionnels.  Pour moi, l’inspiration c’était surtout les conteurs wallons. Il n’existait pas beaucoup de conteurs en Flandre. Je cherchais un peu  ma route dans ce monde du conte.  J’étais un peu seul mais je trouve cela bien de chercher toi-même ta voie.

 

Quel a été votre parcours de conteur ?

J’ai donc commencé avec des balades contées, ce qui était bien puisqu’elles fournissent mon répertoire.  Je lisais beaucoup.  Pour les balades contées, il me fallait un répertoire bien fourni pour faire correspondre les histoires à l’atmosphère des différents lieux et des différents publics. Une fois que mon répertoire a été bien fourni, j’ai commencé à faire des spectacles sur scène, des spectacles d’une heure.  J’avais toujours comme référence les conteurs wallons parce que, chez eux je trouvais, comment dire ? le côté traditionnel, la transmission qui m’attire fort. Maintenant, je suis conteur, un peu dans tous les sens, balades contées, sur scène, festival, etc …

 

Quelles formations avez-vous suivies ?

Comme je l’ai déjà dit, j’ai vagabondé un peu solitaire sur la route du conte.  Pour moi, c’est une vertu et ce l’est resté parce que je trouve que, comme conteur, tu dois trouver l’indication de ta route, où tu veux aller et aussi ta propre voie. C’est un voyage sans fin, évidemment. Une fois que tu l’as deviné, c’est le moment de choisir consciemment la formation donnée parce que tu es assuré de ne pas perdre ton authenticité.  J’ai suivi quelques ateliers. Chez Myriam Pellicane et aussi Jeanne Féron parce que les deux représentent des côtés que j’aime.  Myriam Pellicane, le côté noir.  Jeanne Féron, le côté blanc.  Dans mon parcours de conte, je cherche toujours les deux, le noir et le blanc. L’obscurité scintillante parce que dans l’obscurité, on voit scintiller les étoiles et je trouve les deux nécessaires. Pour moi, conteur, la formation la plus importante, c’est la vie, vivre la vie. Pour transmettre la vie dans la voix, dans l’émotion. Je n’aime pas les récits de vie, mais la vie doit se refléter dans ta parole. En fait, la vie est un conte. Sentir la vie dans ses profondeur pour rendre la parole plus profonde, qui est éloignée de ta propre vie et qui exprime quelque chose d’universel, c’est toujours important.

Je me méfie du mot formation parce qu’il est proche du mot formaté. On voit parfois des conteurs, des conteuses qui sont formatés. On voit plutôt leur formateur que leur propre fragilité et je le trouve toujours dommage. Conter c’est montrer sa fragilité parce qu’alors, on est en contact avec les gens dans le public qui sont, comme toi, fragiles. A ce moment, tu accueilles les gens. Vous êtes ensemble, chacun, chacune avec sa propre fragilité. Être formaté, c’est avoir un appui pour pouvoir te cacher.

 

Quel est votre répertoire, votre conte préféré ?

C’est aussi une question très vaste mais, pour moi, ce sont les poètes qui ont précédé mon parcours de conteur et qui ont été et sont toujours une inspiration.  Par exemple Antonin Arthaud. Il a écrit que le public doit entrer dans une salle d’une autre façon qu’il en sort. Pour que le public soit changé en sortant de la salle il faut déchirer le public. Et pour déchirer le public, pour être capable de cela, il faut tout d’abord être déchiré soi-même.  C’est une idée très marquante pour moi aussi dans le monde du conte.  Changer quelque chose dans toi-même, dans tes idées, tes émotions.

Également Charles Baudelaire pour son côté sombre et en même temps, lui, d’une certaine manière le romantique, il décrit l’existence dans ses profondeurs, ce qu’on doit faire dans le conte.

Qui m’inspire est aussi très fort, c’est un poète du 15ième siècle François Villon, un vrai vagabond, un esprit libre. J’aime son côté fripon.

Par rapport aux histoires elles-mêmes je ne sais pas si j’ai une histoire préférée. Je suis attiré à fond par la transmission, par les histoires beaucoup plus vieilles que nous et qui ont vécu à travers le temps. J’éprouve un sentiment de grandeur, au moment où je raconte ces histoires- là  je me sens très petit, si petit que le public, je l’espère, ne voit plus le conteur mais seulement l’histoire. Parce que les histoires de la transmission portent une puissance incroyable, c’est quelque chose de beaucoup plus grand que nous, nous ne sommes rien et sentir ça c’est un but pour conter.  C’est aussi un voyage pour la vie  On est tous et toutes quelque part des orgueilleux, on dérape toujours dans les pièges mais au moment où on arrive le plus tôt possible à être humble, la parole est aussi beaucoup, beaucoup plus puissante.  Donc, les histoires de la transmission sont importantes pour moi.  Aussi parce qu’elle voyagent, qu’elles se transforment.  Elles voyagent avec d’autres paroles, d’autres images et restent les mêmes.

Une histoire qui m’attire dans la transmission, c’est le Hollandais Volant, issu de l’histoire du Juif Errant, qui est beaucoup plus vieille.  Il est le juif Errant de la mer, qui est autre chose que le Juif Errant de la terre.  Il vagabonde aussi dans les poèmes de Baudelaire particulièrement dans le poème qui s’appelle Le Voyage.  Dans le conte « Le Passant de Prague » d’Apollinaire aussi.  C’est un juif errant très joyeux parce qu’il ne peut pas mourir et il peut faire tout ce qu’il veut.  Le Juif Errant se transforme d’une manière très dramatique. Et très heureuse.  C’est une histoire qui m’inspire beaucoup. Mais il y en a tant d’autres mais surtout celles de la transmission.  On ne peut améliorer ces histoires. Je trouve qu’il ne faut pas les adapter à notre temps. On les change, on a notre propre parole mais c’est toujours l’histoire qui parle, ce n’est pas nous

 

Avez-vous des projets dans le domaine du conte ?

C’est aussi une question difficile.  J’ai des projets mais je ne sais pas si c’est intéressant d’en parler.  Le plus grand projet pour moi dans le domaine du conte c’est la poésie, chercher, trouver, vivre la poésie dans le conte.  Pour moi, la vie est un conte et vivre la vie avec tous ses côtés tristes, ses côtés joyeux, pour sentir le plus profondément possible les sentiments qui font de nous des êtres humains et plus on vit les choses, plus on rend la parole profonde, c’est le principal. Si on donne les contes au monde c’est pour moi le côté poétique de nourrir la parole double, le bien et le mal dans le même conte.  Donc, trouver la poésie c’est le projet qui m’attire le plus profondément parce que la poésie provoque l’envoûtement et c’est ce qu’il faut transmettre au monde, il n’y a rien de plus beau dans ce monde cruel que d’amener à  l’envoûtement, être hors de ce monde.  C’est une façon de vivre, peut-être. Une phrase du grand poète Borghèse m’attire. Je ne sais pas le citer littéralement mais le sens est : pour être un vrai poète, il faut être sans cesse dans l’extase. On peut l’être aussi comme conteur  On vit la vie si on vit le conte de la vie  On vit dans l’envoûtement et peut-être l’extase.  C’est bizarre mais je me rends compte après des années d’être conteur que la vie est un conte et je ne peux plus faire autre chose qu’être conteur, être dans le grand conte de la vie,  et ça, c’est merveilleux.

 

Vous êtes également formateur.  Quels sont vos projets dans ce domaine ?

Je ne me sens pas formateur.  J’organise chaque année en janvier, en Oignies en Thiérache, au bout du monde, un labo de l’oralité. Je ne suis pas un formateur qui va apprendre des techniques ou n’importe quoi. Le labo est un voyage avec des autres conteuses et conteurs néerlandophones et francophones. Le côté bilingue m’est super précieux, le croisement des langues et des cultures est fascinant. Je prépare mais je ne sais jamais où on va arriver.  J’ai des intuitions mais c’est tout. On fait de la recherche ensemble dans la parole, dans le silence, dans l’art de conter et c’est toujours issu d’un élément de la nature, l’eau, la terre, le feu, l’air.

On travaille aussi avec des masques neutres.  C’est connu dans le monde du théâtre, mais je crois que c’est relativement inconnu dans l’univers du conte.  Masque neutre pour se rendre dans un état neutre et être ouvert pour les images qui viennent.  Le labo, c’est plutôt chercher la poésie et l’état neutre. C’est commencer à conter la tête vidée remplie de choses, pour laisser venir les paroles, les images.  On apprend ensemble. Ce qu’on a appris, on peut l’utiliser, (je n’aime pas le mot utiliser) pour faire des stages, des  ateliers et on obtiendra probablement un résultat. Je préfère être en voyage, être dans l’inconnu.  Je me sens plutôt guide pour le bon déroulement des labos que formateur qui sait ce qu’il veut donner.  Je ne sais jamais où je vais arriver.  On a déjà travaillé les quatre éléments et au labo de janvier 2024, nous aborderons le cinquième élément qui est l’inconnu absolu pour moi. J’ai des idées, des intuitions, des sentiments mais je n’en sais rien encore.  Je dois chercher des exercices qui intégreront le cinquième élément, ce sera vraiment une recherche et je m’imagine à travers de « l’éther ». Les labos, c’est 8 personnes, pas trop de monde.  On peut aller dans les profondeurs. Mais le plus important, c’est la recherche. En fait, les labos se déploient comme un poème qui dévoile des questions sans donner de réponse.

 


Vous êtes aussi éditeur de l’Arbres à Palabres.  Comment avez-vous eu l’idée ?  Quelle en a été l’histoire ?

Tout d’abord, je dois citer Edith Brouckaert et d’autres personnes de l’auberge  La Chapelette à la Houppe qui voulaient défendre les forêts de l’endroit, et ont organisé le festival bilingue Blaukousjes-Patdagach qui faisait partie du combat contre un grand baron des déchets.  On a arrêté des camions, on a occupé des bois, des actions directes parfois très dures.  Mais tu ne peux pas agir seulement de façon négative. Il faut aussi voir le côté constructif.  C’est pourquoi on a organisé le festival pour montrer aux gens la beauté de la nature, là à La Houppe mais seulement avec la beauté de la parole sans donner un message explicite des valeurs.  Cela  faisait partie de notre vie tout entière et pour moi, de trouver un équilibre entre engagement et la recherche du calme dont on a besoin.

Moi et Edith, ma compagne de route, on s’engage toujours quand il se passe quelque chose, on réagit. Et  en Oignies-en-Thiérache où nous habitons maintenant, le calme n’a pas duré longtemps. Les arbres, de grands chênes centenaires étaient menacés et pour montrer la beauté de la nature ici à Viroinval, nous avons décidé de commencer avec une revue, de montrer avec des contributions poétiques mais aussi des contes la beauté de la région en espérant que cela pourrait aider à éviter qu’ils coupent les arbres. On a fait des actions directes, comme toujours, comme à La Houppe mais il faut aussi montrer la beauté pour sensibiliser les gens.  Ça, c’était le commencement de la revue  « L’Arbre à Palabres » qui existe depuis plus de dix ans maintenant et qui a évolué de façons plus littéraire et toujours engagé avec des contributions de conteurs, de conteuses,  d’écrivains d’un peu de partout dans la francophonie et dans la néerlandophonie.

 

L’Arbre à Palabres est édité en français et en néerlandais.  Pourquoi ?

Des décennies passées en Wallonie m’ont amené à aimer la culture et les langues romanes.  En même temps, il est m’impossible d’oublier l’amour pour ma langue maternelle, le flamand. Je me sens toujours balancer entre ces deux langages, qui ont une musicalité différente   La langue romane est plus mélodieuse et la langue germanique plus rythmique.  La réunion de ces deux langues dans une même revue peut créer un peu d’harmonie entre les groupes linguistiques en Belgique …

 


Vous êtes également à l’origine de l’édition de l’Anthologie ukrainienne, Des voix de la guerre en Ukraine.

Il y a environ trente ans, j’ai voyagé en Ukraine, seul, toujours seul parce que tu es plus réceptif aux impressions. J’ai fréquenté un rassemblement d’anarchistes ukrainiens et russes.  C’était une expérience  impressionnante. Ensuite, j’ai voyagé dans des villes qui sont maintenant dans l’actualité avec la guerre. Dès que la guerre a commencé, je voyais les images devant moi, le peuple qui est assez fascinant, avec son âme romantique, qui est dangereuse aussi chez les peuples slaves. J’étais sous le choc et je pensais que c’était dangereux pour le monde entier. On a de grandes guerres horribles, par exemple en Afrique et on en parle trop peu. Mais ici, en Europe,  à côté, c’était une grande puissance, la Russie, qui attaquait. Pour moi, aïe, aïe, c’était le début de la troisième guerre mondiale.  (Maintenant, on en est encore plus proche avec Gaza. Mais quoi, on pense qu’on en est toujours  loin). Je me suis dit qu’il fallait faire quelque chose pour soutenir les écrivains et écrivaines qui vivent en Ukraine. Quand j’étais à Vilnius pour FEST (Federation for European Storytelling), une journaliste m’a donné l’adresse d’une Russe contre la guerre qui vit en Israël.  Je lui ai écrit et… j’ai reçu une réponse d’Anastasia Witts qui vit à Londres, fait partie de TVOR  (Russians against the war) et était en contact avec des Ukrainiens. Elle a répondu aussitôt et on a commencé avec l’Arbre à Palabres un projet d’anthologie ukrainienne et après une anthologie russe. Mais tout d’abord l’ukrainienne avec la collaboration d’artistes qui vivent encore en Ukraine. Ce qui était une très grande tâche, en particulier les traductions.

Les contributions ont été basées sur les envois d’Anastasia en anglais et en ukrainien. J’ai fait appel à des ami.e.s et connaissances qui se sont engagés tout de suite dans des traductions d’anglais en français, en néerlandais, de l’ukrainien en français.

Pour l’édition, il y a eu L’Ane qui butine, éditeur de livres bilingues parfois un peu fous. Heureusement, ils étaient aussi là pour des illustrations.

C’était vraiment un très gros projet mais avec l’engagement de nombreuses personnes pour les traductions et aussi la mise en page, le livre illustré, « Anthologie ukrainienne, des voix de la guerre en Ukraine » est sorti en trois versions : néerlandaise, française et ukrainienne. Les bénéfices sont pour les artistes en Ukraine.  

 

Avez-vous un projet précis ?

Ce sont plusieurs contes, mais ceux du Roman de Renart me passionnent depuis longtemps.  Il s’agit des branches/contes qui ont été contés au XIIe-XIIIe siècles par plusieurs conteurs/bouffons anonymes.  Il s’agit en fait d’une vraie tradition orale. J’ai soumis une demande auprès de FWB pour la création d’un spectacle « Maitre Renart, le fripon divin » et elle a été acceptée !  L’aventure dans l’univers de Renart continue mais, cette fois, en compagnie de renardes Valérie Bienfaisant et Françoise Van Innis ….Quel horizon, quel bonheur !

 

Avez-vous envie d’ajouter quelque chose ?

Il y a une chose qui me choque.  En Proche-Orient, nous voyons aujourd’hui la monstruosité d’une guerre, de la « Mère des guerres ».  Trop souvent on entend dire, même de la part de conteurs « de toute façons nous ne pouvons rien faire » ce qui me signifie que nous pouvons malgré tout rester dans la bulle des contes.  Comment conter si nous ne portons pas en nous aussi les douleurs du monde, grand ou petit ?   Comment conter si les tensions de la vie terrestre ne se traduisent pas dans les timbres de nos voix ?

 

Comment  peut-on prendre contact avec vous ?

060/39.91.99 ; info@donfabulist.be    www.donfabulist.be 

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Nouvelles du monde du conte, des arts vivants, de la politique, des projets…

 

Fais-moi un conte, 30ième concours d’expression organisé par le Centre Culturel de Philippeville et la Surizée. Pour ceux qui ont des choses à dire, des idées à transmettre.  Démarche d’oralité moins que d’écriture.

Inscription et envoi des textes pour le 31.01.24.  Finale 22 et/ou 23 mars

Texte dactylographié en 6 exemplaires, une enveloppe timbrée à son adresse, formulaire d’inscription (un par conte) à Fais-moi un conte, rue de France, 1a, 56  Philippeville. 

071/66.23.01 ; info@culture-philippeville.be 

 

Chiny, cité des contes., Journée professionnelle. Chers·ères ami-e-s programmateur-rice-s, Saisissez votre unique chance de participer à la seule journée professionnelle de 2024 entièrement dédiée au conte et à l'oralité par des artistes professionnels en Fédération Wallonie Bruxelles. 11 artistes ont été sélectionnés par un jury composé de professionnels du monde du Conte. 
Pour vous inscrire à cette journée qui se tiendra le 12 janvier 2024 à Chiny, village du conte, merci de remplir le bulletin d'inscription disponible 
sur notre site : https://www.conte.be/journ%C3%A9e-professionnelle-24
Pour plus d'informations, rendez-vous sur notre site 
www.conte.be, contactez-nous au +32 (0) 61 32 07 56 ou chiny@conte.be

 

Cher public, Cher.es partenaires, Cher.es ami.es des Dimanches Du Conte

On avait fait défiler Le Bestiaire, puis on avait perdu l’équilibre avec les Oralités Obliques, on a eu un remontant d’enthousiasme avec les Récits d’Insoumises Oralement Transmissibles, duquel on est passé.es à un moment de basculement avec Trouble, pour se radicaliser ensuite avec les Disciples Dissident.es, puis un frisson nous a habité avec Épidermique et finalement la Fracture et Transmission a eu lieu. Maintenant c’est le moment de Structure et Transition. 

Le service Arts de la Scène - secteur du Conte de la Fédération Wallonie Bruxelles nous a investi d’une nouvelle mission pour les prochains 5 ans : devenir adulte, après 15 ans d’activité. L’ASBL DDC a besoin de se préparer à ce passage initiatique en passant par un moment de repli sur soi, d’analyse, de restructuration interne pour transitionner et devenir (encore plus) grande. 

C’est la raison pour laquelle cette saison verra seulement 2 spectacles programmés, symboliquement en ouverture et en clôture de l’année 2023/2024. 

Ceci ne veut pas dire qu'entre les deux il ne se passe rien, au contraire, ça fourmille, ça gigote, ça frétille, ça questionne, … et nous avons besoin de vous! 

Nous cherchons activement des personnes qui peuvent composer un nouveau CA compétent et hétéroclite. 

Nous cherchons aussi des professionnel.les pour composer une équipe de gestion journalière de l’association. Des personnes qui savent et peuvent rêver des nouveaux possibles pour les activités des Dimanches Du Conte, en accord avec les missions et les valeurs que nous avons toujours défendues, tout en respectant nos partenariats et nos engagements. 

Bien sûr, cela va sans dire, les qualités humaines restent une grande priorité pour nous, vous le savez déjà. 

Alors, n’hésitez pas à nous contacter si vous vous reconnaissez dans un de ces profils, à partager cette info aux personnes susceptibles d’intérêt, à nous envoyer des messages de soutien ou simplement à penser à nous. Les appels officiels seront publiés d’ici peu sur la plate-forme culture.be

Nous vous donnons rendez-vous au mois de mai, quand on aura notre nouvelle peau, pour vous accueillir à nouveau avec plaisir. 

Contact : info@dimanchesduconte.be

 

Message important à nos amis conteurs et organisateurs de spectacle

 

·      Envoyez-nous vos informations avant le 14 du mois précédant la publication,

·      un mois plus tôt pour les formations,

·      complètes et lisibles,

·      par poste à Marie-Claire Desmette, av. Eugène Ysaÿe, 32/224  4053 Embourg.  Tel : 04/367.27.06.

·      ou par courriel à maisonconteparole.liege@gmail.com                                         

·    Ne comptez pas sur les organisateurs de spectacle. Envoyez-nous vous-mêmes vos infos.

 

Idéalement, vos informations comportent:

organisateur,                           titre,                        genre d'activité,                       artiste(s),

date et heure,                          lieu,                        prix,                                       public cible,

coordonnées pour infos et réservations,                    max. deux lignes de commentaire

N.B. Aucune mention tout en majuscules, svp. Ni en PDF.  L’idéal : prêt à copier-coller. Merci.

C'est vous qui nous envoyez vos informations.

Veuillez ne pas les noyer dans une mise en page compliquée Epargnez-nous les recherches, l'exploration.

         Merci d'épargner notre travail bénévole

 

Spectacles – Veillées - Balades

Emission

 

Racontance

 

- le vendredi 5 janvier 2024 à 20h, Les Zapéro-contes Charleroi,

      animé par Pascale Pezzotti, Joëlle Lartelier et Ahmed Hafiz

      au Livre ou Verre Au 6 passage de la Bourse - 6000 Charleroi  

Cette soirée scène ouverte aux conteurs. Participation au chapeau.

infos au 0470/23.67.01. Réservation non obligatoire.  Inscriptions pour conter : racontancecarolo@gmail.com

 

-le vendredi  19 janvier 2024 à l' Ultieme Hallucinatie à 20h, Les Zapéro-contes Bruxelles

      Au 316 Rue Royale – 1210 Bruxelles.

Cette soirée scène ouverte aux conteurs est animée par Dominique Brynaert. Participation au chapeau.

Infos et réservations conseillées via le site : www.racontance.be

 

-le 27 janvier 2024 à 20h, En attendant Hadès ou les Caprice des Dieux,

      avec Pierre De Landes et Guy Kotovitch, participation au chapeau.  

      L'Impasse des Contes, à deux pas de la Grand-Place de Bruxelles.  L’adresse, tenue secrète, est exclusivement 

     donnée à la réservation (obligatoire) via le site : www.racontance.be ou par mail : racontance@hotmail.com 

Ulysse et Dionysos, deux vieilles connaissances, sont installés sur la côte italienne, en face de la Sardaigne. Ils ont invités Hadès qui est en retard. En attendant, le héros et le dieu évoquent des souvenirs de l’Olympe. Quand les dieux se mêlent au destin des hommes …

 

 

? Toutes les histoires doivent pouvoir être partagées. Anna Hints

 

La Maison du Conte et de la Parole de Liège

 

373ième Veillée du 7- Scène ouverte, spectacle de contes

 

  quand ? le vendredi 12 janvier à 20h                                  où ? Théâtre à Denis, rue Ste Marguerite, 302, 4000 Liège

  combien ? 4€                                                                            pour qui ? tout public

infos, inscription pour conter : réservationmaisonconteliege@gmail.com; 0497/61.51.05, 0476/65.37.83

           pas d’inscription pour assister.

Se faire gâter avec un morceau d’une excellent galette.  Des rois, naturellement.  De quoi accéder au trône un verre à la main et sous les applaudissement de l’assemblée. Sans oublier de se souhaiter une Bonne Année de contes et de belles histoires.

 

 

 

Contes inspiré des mille et une nuits  par Jeanne la contesse

 

quand ? le 20 janvier 2024 à 14h                                       où ? Centre de Ressources B3 | Place des arts, 1 - 4020 Liège

combien ? gratuit                                                              pour qui ? enfants et grands enfants

info, réservation souhaitée :  04 279 52 73 ; Jeanne.godenne@provincedeliege.be

Shéhérazade, Ali Baba et les quarante voleurs, Sinbad le Marin, … ne sont que quelques-uns des personnages les plus connus de ce recueil. D’autres contes, moins connus, été transposés dans la littérature, la musique. Certains ont tant voyagé qu’ils ont perdu leur orientalisme pour s’acclimater et se fondre dans d’autres cultures. Sur les milliers de pages que représente cette somme, le plus difficile sera de choisir les quelques contes du jour.

 

Maison du Conte de Charleroi

 

-le samedi 20 janvier 2024 à 10h et 11h, Contes et lecture pour les 0/5 ans avec Pascale Baeyens

      à la bibliothèque de Pont-à-Celles, Rue de l'Eglise, 2, Pont-à-Celles
      Inscription souhaitée : 
bibliotheque@pontacelles.be

 

-le lundi 22 et mardi 23 janvier 2024, Carnaval PECA avec Pascale Baeyens. 

      écoles de Ransart et Gilly Organisation : Eden Charleroi.

 

-le samedi 27 janvier 2024 à 10h, les petits biberons par Pascale Baeyens

      bibliothèque de Gembloux pour "" (à confirmer).

 

-le lundi 29 janvier 2024, Balade contée avec Jacky Druaux. Départ de l'auberge de jeunesse de Charleroi. 

 

Notre émission « Raconte & Nous »
Lundi 15/01/24 - 18h00 et dimanche 21/01/24 - 13h00
Thème : Nouveau départ pour la Maison du Conte de Charleroi

Lundi 29/01/24 - 18h00 et dimanche 04/02/24 - 13h00

Invité surprise...
A écouter sur Buzz Radio 94.3 & 97.8 FM et sur No Radio 101.9 FM
Pour écouter nos émissions précédentes :
https://soundcloud.com/buzzrb/sets/raconte-nous

 

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Théâtre Marignan, 53, Boulevard Joseph Tirou,  6000 Charleroi.

infos, inscription: nicole.maisonducontecharleroi@gmail.com  www.contecharleroi.be

 

AssProPro                                                                                                                      Fédération Wallonie-Bruxelles

festival ProPulse,  

du 22 au 26 janvier 2024

 

-Festival IN au Théâtre National à Bruxelles, boulevard Emile Jacqumain, 11-115 à Bruxelles

     12 spectacles de théâtre, danse, conte, cirque, arts de rue, marionnettes ;

     14 concerts de chanson française, jazz, musique du monde dont 2 internationaux ;

     Une formule express de 11 projets de théâtre, pluridisciplinaire, théâtre-action, arts de rue, cirque, chanson française et musique du monde ;

     Des temps de rencontre : atelier, discussions, petits déjeuners, espace de convivialité.

 
-Festival OFF19 spectacles de théâtre, danse, arts de rue, marionnettes, humour et conte ;

     11 concerts de chanson française, jazz, musique du monde.

- le mercredi 24 janvier, à 20h,  Harissa, contes et histoires piquantes de Tunisie par Ahmed Hafiz

      à l'Espace Magh, rue du Poinçon, 17, 1000 Bruxelles

- le jeudi 25 janvier, à 20h, A/ENCRER, par Roxane Ca'Zorzi et Elise Argouarc'h

     au réservoir Bar, rue Haute, 204, 1000 Bruxelles

Formations – Ateliers


Histoires en nez, contes et clown par Odile Burley

 

quand ? du 10 au 17 janvier de 10 à 18h                       où ? Théâtre de la Parole, rue du Rouge Cloître, 1160 Bruxelles

combien ? 180€

infos, réservations : https://www.theatredelaparole.be

Comment l’art du conte et du clown peuvent-ils se nourrir, se compléter, se provoquer ? L’art du clown éclaire le conte.  Agrandir sa présence à soi-même, aux autres, à l’histoire.

 

Maison du Conte de Charleroi

 

Un jour j’écrirai un livre sur ma vie ... ou pas ..., Apéro-Philo 

quand ? le vendredi 19 janvier 2024, à 19h                     où ? Livre ou Verre  Charleroi
combien ?  gratuit                                                   Réservation indispensable
info@cal-charleroi.be – 071/53.91.72
« S'imaginer que les menus détails de sa propre vie valent la peine d'être fixés, c'est donner la preuve d'une bien mesquine vanité. »  Ernest Renan 

 

Laboratoire de l’oralité par Don Fabulist

 

quand ? du mercredi 24 à14h au dimanche 28 janvier à 10h                                          où ? Oignies-en Thiérache

combien ? 500€ : laboratoire, hébergement, repas, zakouskis, boissons, nettoyage

infos, inscription : 060/39.9199 ; infodonfabuliste.be  infomadametout.be

Bilingue, français néerlandais. Recherche de différentes formes de « neutralité » état favorable pour conter.  Travail de la langue, le silence, l’expression du corps, la puissance de l’imagination.

  

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Le Renard


 



 

Premier chant.

Noble, le roi des animaux, convoque sa cour.  Il a proclame la paix et donne à tous un sauf-conduit.  Tous ses vassaux s’empressent de répondre à son appel.  Il manque Reineke le renard, le rusé coquin, qui n’obéit pas à cause de tous ses crimes.  Tous ont se à se plaindre de lui.  Sauf Grimbert, le blaireau, son neveu. Isengrin le loup est le premier à se plaindre.

-« Très gracieux seigneur et roi, vous faites à chacun, justice, écoutez ce que j’ai souffert par le fait de Reineke.  Il a jeté le déshonneur sur ma femme et blessé mes enfants.  Le déshonneur de ma femme me ronge le cœur.  J’en tirerai vengeance, quoi qu’il arrive. »

Vackerlos, le petit chien, se plaint :

-« Je suis pauvre et il ne me restait rien au monde qu’un petit morceau d’andouille.  Reineke me l’a pris. »

Hinzé, le chat, bondit :

-« Cette affaire me regarde. J’ai fait une ronde de nuit dans un moulin, la meunière dormait et j’ai pris tout doucement une andouille, je l’avoue. »

La panthère dit :

-« A quoi bon ces plaintes et ces paroles.  Le mal est constaté.  C’est un voleur, un assassin.  Ne revenons pas sur ces vieilles histoires.  Que je vous raconte le tour qu’il a joué hier à Lampe le lièvre, qui n’offensa jamais personne. Reineke a joué le dévot et offert de lui enseigner les chants d’église et tout ce qu’il devait savoir pour être sacristain.  Ils ont commencé le Credo.  Le chant s’est interrompu.  Reineke tenait Lampe par  le collet et lui aurait enlevé la vie si je n’étais passée par là. »

Grimbert, le blaireau prend la défense de son oncle. :

-« Vous oubliez ce que vous avez fait de mal à Reineke.  Un jour, un voiturier conduisait une charrette pleine de poissons.  Vous n’aviez pas d’argent pour en acheter.  Vous avez demandé l’aide de mon oncle, qui s’étend sur le chemin comme s’il était mort.  Le voiturier le jette sur son chariot.  Tandis qu’il continuait sa route, Reineke jette les poissons sur le chemin.  Isengrin suit et mange les poissons.  Reinke saute et demande sa part à Isengrin, qui a tout mangé.  Il ne reste que les arêtes.

Un autre tour.  Chez un paysan, on a tué le cochon.  Il pend à un crochet.  Mon oncle le dit au loup.  Il partent à deux pour partager profits et dangers.  Reineke entre par la fenêtre et lance le cochon à Isengrin.  Les chiens le  houspillent.  Isengrin lui dit : je t’ai gardé un délicieux morceau..  C’était le crochet en bois où le cochon avait été suspendu.

Il y a sept années, mon oncle avait donné son amour à la belle Girmonde.  C’était à la danse par un belle nuit d’été.  Isengrin était en voyage.  Girmonde a été sensible aux attentions de mon oncle.

Vackerlos se plaint d’avoir perdu une andouille qui avait été volée.  Peut-on en vouloir d’avoir pris au voleur un bien volé ?

Mon oncle ne peut compter que sur peu de reconnaissance quelle que soit son exactitude à faire le bien et s’abstenir du mal.  Il a changé de vie.  Il a quitté Malpertuis, son château-fort, ne mange qu’une fois par jour, s’est bâti un ermitage.  Il est pâle et maigre à cause des pénitences qu’il s’est imposées »

Arrive Henning, le coq, accompagné de toute sa famille.  Sur un cercueil, Gratte-Pied, la meilleure des pondeuses, sans tête.

-« Très gracieux seigneur, nous déplorons une perte irréparable. Ma femme et moi, nous avions douze fils et quatorze filles.  Reineke est arrivé, en ermite et m’a remis une lettre ornée de votre cachet, qui proclamait la paix.  Je ne me suis pas méfié.  Il s’est mis en embuscade et a mangé presque tous mes enfants, il m’en reste cinq.  Voyez ma peine. »

Le roi appelle Grimbert :

-« vois comment Reinke pratique le jeûne et l’abstinence.  Henning, votre femme et vos enfants seront inhumé avec tous les honneurs.  Avec tous les seigneurs, nous discuterons des châtiments à infliger à ce meurtrier. » Le roi convoque ses conseillers.  Il est décidé d’envoyer un messager au rusé coquin et que, sous peine de vie, il comparaisse à la prochaine assemblée.  Brun, l’ours est nommé messager.

Le roi dit à l’ours :

-« Soyez prudent car Reineke est faux et malin.  Rusé.  Il vous flattera, vous mentira.  Pour vous duper, tout est bon. »

-« Que nenni ! Il n’aura pas l’impudence de rien tenter de pareil avec moi. »

 

D’après Le Renard, Reineke Fuchs de Goethe, traduit en français par Edouard Grenier, illustré par Kaulbach, Paris, J Hetzel, Libraire-Editeur, 18, rue Jacob, 1867. 149 pages.

 

Le Hollandais volant

 


La légende du « Hollandais volant » (Flying Dutchman) est un mythe maritime né au XVIIème siècle. Il  aurait été un capitaine particulièrement talentueux, qui reliait Amsterdam aux îles des Indes néerlandaises (Indonésie actuelle). Gonflé d’orgueil, il aurait lancé un défi à Satan lui-même, pariant qu’il était capable de guider sans encombre son navire quel que soit le temps et l’état de la mer. Satan décide alors de le mettre à l’épreuve et provoque une énorme tempête. Malgré les supplications de l’équipage, le capitaine prend la mer. Comme le temps s’aggrave encore, les matelots implorent le Hollandais de faire demi-tour, il refuse. Satan se manifeste alors en lui demandant de reconnaître sa défaite. Le capitaine l’insulte et poursuit sa route. Le navire est alors jeté sur des rochers et coule, provoquant la mort de l’équipage. La légende dit que comme châtiment de sa folle hardiesse, le capitaine est transformé en fantôme. Il est condamné à errer sur les mers et les océans pour l’éternité. Il expie ainsi son crime d’avoir défié le Diable, et provoqué la mort de son équipage. Le Hollandais volant a donc une dimension nettement maléfique, et pour les matelots voir son navire apparaître est synonyme de malheur et de naufrage imminent. De nombreux matelots et capitaines de navires à travers les siècles prétendent avoir vu le Hollandais volant. Entre autres le futur roi d’Angleterre George V, alors qu’il effectuait une mission de routine dans les années 1890.

 

D’après VIKIDIA Internet


 

 

Le Juif errant

 


Le mythe du Juif errant trouve une de ses origines dans un passage de l'évangile selon Jean1 où Jésus dit à son sujet : « Si je veux qu'il demeure jusqu'à ce que je vienne, que t'importe2 ? » De cette idée qu'un témoin de la Passion survivrait jusqu'au retour du Christ naquirent de nombreux contes populaires.

Les premières traces écrites de ce mythe datent du début du xiiie siècle. Ce récit connaît un succès populaire foudroyant.

Au xvie siècle, le mythe du Juif errant se voit immortalisé dans un opuscule allemand à travers le personnage d'un simple cordonnier juif, nommé Ahasvérus, qui prétend avoir assisté à la crucifixion du Christ.

Au xixe siècle, le mythe du Juif errant est relayé par de nombreux hommes de lettres. De nombreux ouvrages écrits dans de nombreuses langues font ainsi référence à ce personnage. C'est ainsi que la littérature trouve dans ce mythe intemporel une figure récurrente que l'usage populaire a rendu accessible à tous.

 

D’après Wikipédia Internet


 

& Imaginaire de  la chasse, la grande oreille, n°92, octobre 2023. 18€. Contes, mythes et légendes.  Mon premier réflexe : le sujet ne me plaît pas.  Réflexion.  Dans mes lointains ancêtres, il y a des chasseurs.  S’ils n’avaient pas chassé, ils seraient mort de faim et je ne serais pas là et aucun d’entre nous non plus.  Nous avons donc tous de bonnes raisons de lire réflexions et contes sur la chasse.

Je prends à mon compte, le dernier paragraphe d’édito : » Quoi de mieux que les contes pour en observer les paradoxes et les sentiments ambivalents que nous avons vis-à-vis du monde animal ? Et ces contradictions qu’ont-elles à nous révéler sur nous-mêmes et sur le monde dans lequel nous vivons ? »

Comme à chaque livraison de cette précieuse revue, des contes, des articles de réflexions, des informations, une bibliographie nourrie, de quoi nous enrichir, de voir mieux le monde et nous-mêmes.

Abonnement (étranger) : 64€. 10, avenue du Maréchal Leclerc, F92240 Malakof. www.lagrandeoreille.fr

 

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Dernière minute : Le samedi 20 janvier 2024 à 15h, APAPACHO Conte, galettes et chocolat, à partir de 4 ans.  Au Théâtre de la Parole.

"APAPACHO" raconte la vie quotidienne d'une mexicaine en Belgique. Jusqu'au jour où une surprise arrive à sa porte pour l'entraîner dans une grande aventure qui changera sa vie. Une lettre et un cadeau magique lui rappellent qui elle est et d'où elle vient.  Réservations : https://www.theatredelaparole.be  /produit/spectacle-apapacho/

? Quand on est écouté sans jugement, on « valide notre vérité », on embrasse notre expérience.  On l’accepte.  Et c’est libérateur. Anna Hints

? Je ne peux pas me concentrer sur la seule cause et ignorer celle des autres. Jewher Ilham

 

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