Mensuel de diffusion d’informations sur l’oralité,
les conteurs et les raconteurs.
août 2023 – N°368
P 912122
Bureau de dépôt CHAUDFONTAINE 4050
Editeur responsable: Marie-Claire Desmette, av. E. Ysaÿe,
32/224
Au sommaire, ce
mois-ci:
- La responsabilité
du conteur
- Spectacles –
Veillées – Balades
- Formations
- 6 histoires
Maison du Conte et de la Parole de Liège asbl
Veillée
Spectacle de contes
quand ? le vendredi 11 août à 19 h
où ? Parc de Colonster, allée des Erables, 4000 Liège
combien ? 4€
pour qui ? Tout
public
infos, inscription pour
conter :
réservationmaisonconteliege@gmail.com;
0497/61.51.05, 0476/65.37.83
pas d’inscription pour assister.
Nous
nous rassemblerons sous un arbre vénérable du parc pour écouter des contes
d’arbre, thème suggéré mais pas obligatoire et aussi des contes d’inspiration
libre. Ambiance amicale.
La
Maison du Conte et de la Parole de Liège
Veillée du 7- Scène ouverte, spectacle de
contes
quand ?
le vendredi 8 septembre à 19 h où ?
Parc de Colonster, allée des Erables, 4000 Liège
combien ?
4€ pour qui ? tout
public
infos,
inscription pour conter : réservationmaisonconteliege@gmail.com; 0497/61.51.05, 0476/65.37.83
pas d’inscription pour assister.
Thème
suggéré et non obligatoire « l’arbre ». Venez découvrir le lieu si vous ne le
connaissez pas, le retrouver si vous le connaissez. Et le monde des contes avec les conteurs
Maison et leurs invités.
Echos et actualité
édito
Juillet et la responsabilité du conteur.
J’ai trouvé les
articles sur la responsabilité du conteur très très intéressants, et je m’y
suis bien retrouvée, puisque c’est ainsi que je pratique.
Annik Pirlot
De nos jours, il y a une certaine tendance à
« polisser » le passé.
Par exemple, le changement de titre du célèbre roman d'Agatha Christie. Les 10 petits nègres sont devenus "Ils étaient dix"
pour ne plus mentionner le mot nègre. C'est une décision du petit-fils d'Agatha
Christie.
Le conteur dispose de cet « extraordinaire
pouvoir » de rendre contemporain les récits anciens, de rendre audible un
contexte complexe sans en trahir le sens . Je n'en veux pour preuve que le
spectacle de Marie-Claire Desmette sur l'ancien testament.
Décodage, finesse, humour, féminisme. Un beau cocktail !
Le conteur, avant le scientifique et le chercheur, met en évidence
l'intelligence animale, le caractère héroïque de maman ourse, du tigre
solitaire, de l'oisillon qui s'élance pour la première fois de son abrupte
falaise natale...
Le conteur sait l'interaction de
l'animal avec son milieu. Il sait le rôle alchimique de l'arbre dans le cycle
du vivant. Il porte en somme une parole « chamanique ».
C'est donc un acteur du futur climatique en décodant, pour chacun,
l'ensemble des formes de vie de notre belle planète. Michèle Troupin
Août et récits de vie
Dominique Brynaert nous mène de
nouveau sur un sujet passionnant et que nous n’épuiserons pas plus que la
responsabilité du conteur : le récit de vie. Tranche
de vie, moment de vie, vie ! Le
sujet est riche, vaste, inépuisable. En
témoignent des spectacles de conteurs, l’actualité littéraire et
cinématographique, la liste n’est pas close.
Une suite est déjà prévue.
Récit de vie d’un membre de sa famille, quelques précisions utiles.
Les
recherches de généalogie ont le vent en poupe.
Pascal Martin, signe l’article « Et si l’on dépassait la canopée
de nos arbres généalogiques » du Soir du 1er et 2 juillet
2023. Sous cette forme poétique, il
préconise de dépasser l’ADN, ou la recherche d’un riche oncle d’Amérique !
Mais à reconstituer des pans de la vie d’ancêtres. Il cite un tutoriel en recherche libre
https//projet-histoire.com
Il
donne quelques conseils aux généalogistes débutants. Par exemple : rassembler les documents
familiaux, créer un arbre généalogique en ligne, multiplier les sources,
retracer l’histoire de son patronyme, se souvenir que des ancêtres ont pu
partir à l’étranger.
? Ce qu’on appelle les vies
ordinaires, quand on les approfondit, ne sont jamais ordinaires.
Sylvie Germain
Contes
et récits de vie
Ne sommes-nous pas tous porteurs d’histoires
personnelles susceptibles de toucher à l’universel et donc d’être partagées,
non pas pour nous mettre en valeur, mais pour affirmer notre lien avec les autres
?
De notre enfance, de notre adolescence, de notre
vie d’adulte viennent de multiples expériences qui s’accumulent dans notre
boîte à souvenirs. On peut refuser d’ouvrir cette boîte qui contient nos
moments heureux, nos traumas, nos batailles, nos défaites, se contenter
d’en être le gardien secret. On peut aussi y sélectionner des éléments porteurs
de sens et en faire la matière d’une biographie, d’un roman, d’un spectacle.
Pour les raconteurs, le récit de vie
est une source d’inspiration puissante. Mais ici, le conteur ne raconte pas sa
vie telle une biographie, mais construit des histoires qui convoquent des
éléments de son existence. Il n’est pas historien de son passé, car il garde le
droit de laisser courir son imaginaire jusqu’au mensonge. Et lorsque la magie,
l’absurde, se lie aux souvenirs vrais, souvent chaque spectateur bénéficie d’un
spectacle puissant qui, tel un feu d’artifice, fait jaillir des émotions de
toutes couleurs.
Il n’est donc pas étonnant que les artisans du
conte, dans leur parcours, portent un jour à la scène un récit de vie conté ;
le leur, celui d’un membre de la famille ou d’un inconnu qui leur a permis de
collecter son histoire.
Car c'est un cadeau offert au public avec une
générosité émouvante.
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Nouvelles du monde du conte, des arts vivants, de la politique, des projets…
La nouvelle bibliothèque des Chiroux
est un lieu extrêmement accueillant, plein de fauteuils, d’ordinateurs publics,
de salles pour les animations. L’horaire d’ouverture des vacances est assez
réduit (de 14 h à 18 h en semaine, de 10 h à 13 h le samedi). A la rentrée, le
Centre de Ressources B3 – c’est son nouveau nom – sera ouvert de 10 h à 19 h en
semaine et de 10 h à 17 h le samedi.
L’adresse ? Place des Arts,
1, 4020 Liège. En clair, pour les Liégeois : en Outremeuse. Tout au bout
du Boulevard de la Constitution, sur le site de Bavière, on ne peut pas manquer
la large esplanade, avec une fontaine et une petite plaine de jeux ombragée par
de beaux grands arbres. Bus 4.
Les contes pour adultes seront proposés un
samedi par mois, les dates sont en cours de validation. Il y aura aussi de très
nombreuses autres animations, jeux de société, conférence, concerts… Le site
web : https://b3.provincedeliege.be/ Jeanne Godenne
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Message important à nos
amis conteurs et organisateurs de spectacle
· Envoyez-nous
vos informations avant le 14 du mois précédant la
publication,
· un
mois plus tôt pour les formations,
· complètes
et lisibles,
· par
poste à Marie-Claire Desmette, av. Eugène Ysaÿe, 32/224 4053 Embourg.
Tel : 04/367.27.06.
· ou
par courriel à maisonconteparole.liege@gmail.com
·
Ne
comptez pas sur les organisateurs de spectacle. Envoyez-nous vous-mêmes vos
infos.
Idéalement, vos informations comportent:
organisateur, titre, genre d'activité, artiste(s),
date et heure, lieu, prix, public cible, coordonnées
pour infos et réservations, max. deux lignes de commentaire
N.B. Aucune
mention tout en majuscules, svp. Ni en PDF. L’idéal : prêt à copier-coller. Merci.
C'est
vous qui nous
envoyez vos informations.
Veuillez
ne pas les noyer dans une mise en page compliquée Epargnez-nous les recherches,
l'exploration.
Merci d'épargner notre travail bénévole
?Je
crois qu’une feuille d’herbe n’est en rien inférieure au labeur des étoiles,
Et que la fourmi est également parfaite, et un grain de sable, et l’œuf du
roitelet,
Et que la rainette est un chef-d’œuvre digne du plus haut des cieux,
Et que la ronce grimpante pourrait orner les salons du ciel,
Et que la plus infime jointure de ma main l’emporte sur toute mécanique,
Et que la vache qui broute tête baissée surpasse n’importe quelle statue
Et qu’une souris est un miracle capable de confondre des milliards
d’incroyants.
Walt
Whitman, Feuilles d’herbe
Spectacles – Veillées - Balades
Maison du Conte de Charleroi
1er Festival de Contes et
Menteries au Château de Trazegnies les 28 et
29 juillet 2023
Vendredi
28 juillet
- à partir de 18h, Cocktail d’ouverture avec intervention des conteurs
- à 19h30, Tous mes chaperons par Sophie Clerfayt
Variation sur les différentes versions
du petit Chaperon Rouge.
- à 20h30, Cabaret conte, ouvert à toute personne professionnelle ou amateure, qui
aime raconter.
Samedi 29 juillet
- à 13h00,
animations dans le parc,
musique, artisans, échassier...
- à 14h00, Et hop... Et plouf... Tous à l’eau ! Conterie pour
enfants avec Pascale Baeyens.
- à 15h30,
Balade contée Si le château m’était conté.
- de 17h00
à 18h30, Animations musicales et artistiques dans la cour du
Château.
- à 19h00,
L’affaire du Grand méchant Loup de et par Monsieur
Mouch.
- à 20h30,
Concours de menteries Animé et présenté
par Yolaine.
doté de prix récompensant les diverses prestations des candidats.
___________________________________________________________________________________________________________
Où ? Place. Albert Ier, 32, à 6183 Courcelles
Infos, rés. : 0475 64 95 38 ou https://www.contecharleroi.be/reservations/
53,
Boulevard Joseph Tirou, 6000 Charleroi. nicole.maisonducontecharleroi@gmail.com www.contecharleroi.be
Conte
En Balade
Mots et merveilles
-
le 6 août, ParkFarm par Marie Bylyna, devant la Serre du ParkFarm, 201,
bd du jubilé, 63, 1020 Laeken
-
le 13 août, Hôpital Brugmann avec Julien Staudt, place A. Van Gehuchten,
4, 1020 Laeken
-
le 20 août, Cimetière de Bruxelles avec Bernadette Heinrich, avenue du
cimetière, 159, 1140 Evere
- le 17 août, Vita
bella avec Tina
Gentile et Leo Dolcimascolo,
Parc
Keyenbempt, 1084, chaussée d’Alsemberg, 1180 Uccle
Ils
sont venus d'Italie avec une valise trop petite pour y mettre le soleil de leur
terre. Des histoires de graines de là-bas semées dans la terre d'ici.
______________________________________________________________________________________________________________________
combien ? prix libre
pour qui ? Tout public à partir de 10 ans
Accessibles
aux PMR accompagnés.
Infos : info@conteenbalade.be; www.conteenbalade.be
La
Maison du Conte et de la Parole de Liège
Veillée du 7- Scène ouverte, spectacle de
contes
quand ?
le vendredi 11 août à 19
h
où ? Parc de Colonster, allée des Erables, 4000 Liège
combien ?
4€ pour qui ? tout
public
infos,
inscription pour conter : réservationmaisonconteliege@gmail.com; 0497/61.51.05, 0476,
pas d’inscription pour assister.
Venez
découvrir le lieu si vous ne le connaissez pas, le retrouver si vous le
connaissez. Et célébrer l’Arbre, thème
suggéré et non obligatoire. conteurs Maison et leurs invités.
? ….
L'Histoire, qui nous fait exister. Elle nous porte et
nous supporte. Elle donne un sens à notre vie.
Nous la construisons avec nos évènements
quotidiens. J'aime les raconter, j'aime les écouter,
Merci à ceux qui les inventent et qui nous font
grandir. Bernadette
? Le chat était apparu soudainement dans la
cuisine, venu de ce nulle part que seuls les chats ont découvert. Martha
GRIMES dans le roman LE MYSTÈRE DE TARN HOUSE. (envoi de Perlette)
Contes en
Périple, Festival en la demeure
- Petite déambulation au fil de mon Littré, par
Aurélie Beco. Séverine Schmit et Anne-Marie Lallement
Bribes
d’histoires, définitions iconoclastes et poésie. Bercées de temps à autre par le ventre de l’accordéon.
- En voyage...
, par Gemmy et Léo
Partout dans le
monde les hommes et les femmes s’assoient autour du feu et partagent leurs
rêves.
- Rien comme avant
par Benoit Morren
Mélodies parlées,
contes en poésie politique pour que nos enfants poursuivent le rêve d’un monde
heureux
- En fin de
soirée, scène ouverte
autour du feu.
___________________________________________________________________________________________
quand ?
le 26 août 2023, à partir de 16 h où ? Périple
en la demeure, rue Verte n°1, 6670 Limerlé
combien ?
: 5€ (bienvenue à tous), 10€ (prix conseillé), 15€ (prix de soutien).
Gratuit pour les enfants.
Infos,
inscription : 0491/71.62.92, 080/51.19.46
benoitmorren@yahoo.com
Restauration sur
place avec des produits locaux et prix démocratiques.. En salle et en extérieur.
Périple
en la demeure est une asbl, société coopérative, habitat groupé aux multiples
activités. Info : www.péripleenlademeure.com
Cabaret-Contes
quand ? le 27 août à 14h30 où ?
Au Jardin Suspendu, rue de la boulangerie, 2 à 7000 Mons
combien ? Entrée libre. Participation « au chapeau »
Contact pour les intervenants: Jacques
0495/455155 merckx.jacques@hotmail.com ; Marie-Jeanne 0476/237231;
Paule 0477-225647 paulema@scarlet.be ; Dominique 0478/667960 do.deleho@gmail.com
Scène
ouverte aux arts de l’oralité : contes, chansons, slam, poésie.
Formations – Ateliers
Formation
longue au conte par Dominique Brynaert
quand ? les 17 septembre, 22 octobre, 19 novembre, 17 décembre
2023 - 21 janvier, 18 février 2024
où ? 1030 Bruxelles, près de la place Dailly
combien ? 235 euros
pour qui ? Aucun prérequis préalable
infos et inscriptions : https://www.racontance.be/formation_conte.html - racontance@hotmail.com
Objectifs
: Vous donner tous les outils pour conter avec talent et efficacité,
offrir une méthode de travail qui évite de
devoir apprendre un texte de mémoire.
Tranche de vie, vie
tranchée
Victoria Amelina est l'auteure de deux
romans.
Dans son premier roman « Синдром листопаду, або Homo Compatiens » (Le Syndrome
de l'automne ou Homo Compatiens), paru en 2015, la protagoniste très
empathique vit plusieurs bouleversements sociaux ou révolutions du xxie siècle,
en particulier celui de la révolution
égyptienne de 2011 et enfin l'Euromaïdan 2013-2014.
En 2017, son deuxième roman, « Дім для Дома » (Le Royaume Idéal de Dom),
est centré sur une maison du château près de Lviv, qui s'avère être l'ancienne
maison de l'écrivain Stanisław Lem. La saga familiale est racontée du
point de vue d'un chien nommé Dominik. Ni le chien ni la maison n'accueillent
vraiment les nouveaux propriétaires pendant longtemps. Il s'agit de l'histoire
de la ville de Lviv, de la mémoire en général, de l'acceptation de l'héritage
de 70 ans d'influence soviétique et donc aussi de la décommunisation. Comment l'ancien
pilote de l'est de l'Ukraine et le chien peuvent-ils se sentir enfin chez eux
dans le Lviv des années 1990, surtout après avoir commencé à se souvenir des
nombreuses couches de l'histoire ? Les histoires d'Amelina sont toujours
enrichies d'une bonne dose de mystère et de symbolisme.
En 2016, Amelina publie son premier livre
pour enfants « Хтось, або водяне серце » (N'importe
qui, ou Cœur d'Eau).
Avec la guerre en Ukraine, elle commence à
documenter les crimes de guerre,
Elle publie le journal de Volodymyr
Vakulenko, un écrivain arrêté et assassiné par les soldats russes lors de
l’occupation de sa ville d’Izium, reprise depuis par l’armée ukrainienne. Le
journal avait été enterré dans son jardin, et constitue un témoignage important
sur la vie sous occupation russe.
Elle avait reçu une bourse pour une résidence
sur le campus parisien de l’université américaine de Columbia cet automne, en
compagnie de son fils de 12 ans.
Elle a aussi travaillé avec des enfants
vivant près du front.
A Moscou, l’armée russe a affirmé que deux
généraux ukrainiens et des « mercenaires étrangers » avaient été tués
lors du tir sur une « cible militaire ». Rarement le décalage entre
la propagande et la réalité n’aura été aussi criant.
D’après Wikipédia et France Inter. Ses livres ne paraissent pas avoir été
traduits en français. Pas plus que le
Journal de Volodymyr
Vakulenko.
Mon fils, ce héros
Des journalistes français sont escortés sur
le front par le sergent ukrainien Andriy Onistrat. Avant la guerre, cet homme
de 49 ans était banquier, champion de moto et marathonien. Il s’engage dès
l’invasion russe, et demande à être
envoyé à la 68ème brigade de chasseurs, sur le front.
La raison ? Son fils Ostap, 19 ans, est
dans cette unité. Pendant deux mois, le père et le fils servent ensemble :
« Ce furent les deux plus beaux mois de ma vie. Je l’ai vu devenir
fort, courageux », raconte-t-il à Rémy Ourdan, l’envoyé spécial du
« Monde ». Mais le 2 juin, Ostap est fauché par un tir russe, il est
mort. « Je voulais le protéger, le sauver, et lui voulait être un héros.
Il a gagné. C’est tout », dit ce banquier devenu sergent, mais surtout
père endeuillé.
D’après France Inter.
La
chatte mystérieuse
Nous avons tous de mémorables moments de vie avec
un animal. Des relations particulières
génératrices d’étonnement, de questionnements.
Des récits de vie à partager.
Imaginez. La
grand-route, le jardin de devant, la maison.
La cour, le garage, la prairie derrière et puis les bois.
La chatte est attachée à Jean, mon mari. Une passion exclusive.
En son absence, pendant la journée, elle a des
occupations, elle chasse dans la prairie, elle dort. Je ne sais pas toujours où elle est et elle
ne s’occupe pas beaucoup de moi.
Jean revient du travail à des heures irrégulières,
imprévisibles. Vers la fin de
l’après-midi, la chatte rentre dans le living, va s’asseoir sur l’appui de
fenêtre. Elle guette. Cinq minutes
après, l’auto de Jean contourne la maison, va au garage.
Jean s’assied dans son fauteuil pour lire son
journal. La chatte saute sur ses genoux,
s’insinue entre lui et le journal, met ses pattes de devant sur ses épaules, se
couche sur sa poitrine, met sa tête devant sa figure. Pour pouvoir lire, Jean
cale la tête de la chatte en-dessous de son menton.
Il ne veut pas la chasser, il a bon cœur. Peut-être est-il aussi flatté de cette
préférence ?
Cela ne s’est pas passé une fois mais de nombreuses
fois.
Jusqu’au jour où la chatte a disparu. A-t-elle pensé que les musaraignes de l’autre
côté de la grand route étaient plus succulentes et a-t-elle été victime de la
circulation, comme d’autres de nos chattes.
Ou, au contraire, s’est-elle aventurée dans les bois et a-t-elle
rencontré un renard ? Nous ne le
saurons jamais. La chatte est restée
mystérieuse jusqu’au bout.
Comment la chatte savait-elle que Jean arrivait
dans cinq minutes ?
Percevait-elle le bruit de l’auto à des kilomètres,
au milieu du bruit de la circulation ?
Nous nous sommes souvent posé la question et nous n’avons jamais eu de
réponse. Nous aurions tant voulu qu’elle
puisse nous expliquer, que nous puissions la comprendre.
Comme nous, nos ancêtres ont rêvé de comprendre le
langage des animaux. Les contes
traditionnels nous le disent. Contes
traditionnels, notre vérité.
M-Cl Desmette
Venu
d’ailleurs ?
J'ai eu de très nombreux chats dans ma vie et
le tout premier, a été un de mes grands amours. Il est le seul animal à
avoir une photo encadrée parmi mon panthéon des chers disparus. Je suis donc
sensible à ton récit et aux mystères qu'entretiennent les félins.
Voici mon histoire. J'ai joué le jeu me demandant
comment ce souvenir trouverait sa place dans un spectacle de récit de vie.
C'est étrange car cela fait depuis quelques temps que je me dis que j'ai des
anecdotes , des souvenirs qui pourraient faire matière. Peut-être ce texte
deviendra-t-il élément déclencheur
Février 1980. Dehors, il est midi sous un soleil
resplendissant. Pourtant, j’attends à l’intérieur. Heureux et un peu nerveux.
Je vais rencontrer quelqu’un qui a un immense talent : la chanteuse Véronique
Sanson. Je suis alors l’un des rédacteurs de la page musicale Hit-Dernière pour
le journal La Dernière Heure-Les Sports et je me réjouis de cet entretien.
J’aime sa voix, j’aime son talent et j’ai envie, alors qu’elle vient de sortir
son septième album (celui dans lequel il y a la chanson « Ma révérence »),
d’axer mes questions sur son métier d’auteur-compositeur et sur ses
inspirations.
Une petite
demi-heure d’attente dans les couloirs du Sheraton au vingt-cinquième étage. On
m’annonce que Véronique s’est levée tard. La vie d’artiste… La porte de la
chambre s’ouvre enfin, elle m’accueille, une cigarette entamée à la main. Nous
nous asseyons l’un en face de l’autre. Nous sommes seuls, l’attachée de presse
n’assiste pas à l’entretien.
Une bonne
interview suppose deux choses primordiales : avoir bien préparé son sujet, ses
questions, et arriver à ce qu’un courant de sympathie s’installe entre vous et
l’artiste. L’exercice est parfois délicat. Je garde aujourd’hui de très mauvais
souvenirs d’interviews avec la fille du « Banana Split », l’agaçante Lio, et
avec le comédien français Jean-Claude Brialy, hautement prétentieux,
désagréable et visiblement peu réjoui de sacrifier un peu de son temps avec un
journaleux qui n’est visiblement pas son « genre d’homme »… si vous voyez ce
que je veux dire.
Avec Véronique, le
courant passe tout de suite. Je la sens naturellement généreuse. Pour parler du
processus créatif, elle évoque la nécessité de la souffrance, des mauvais
chemins que l’on emprunte parfois et qui font réfléchir, de ces textes qui
naissent plus facilement quand on vit des problèmes, quand on a de la peine,
mais aussi de la solitude qui lui fait horreur. Et puis soudain,
dans ce moment où s’ouvre l’intime, voilà qu’elle m’affirme croire que d’un
« Ailleurs » on lui souffle certains de ses textes, certaines de ses
compositions ! Mon esprit rationnel a quelques difficultés à admettre
cela, mais je ne lui dis pas. Notre entretien s’achève peu après et me voilà
avec une confidence dont je me serais bien passé. Que faire de celle-ci ? La
mentionner dans mon article ou s’en abstenir ? J’aime cette femme et je
n’ai pas envie qu’on la prenne pour une espèce de folle.
Par respect, j’ai
gardé cela pour moi. Jusqu’à ce jour où je vous le raconte.
Devenu conteur,
après plus d’un quart de siècle de journalisme, j’ai appris que l’inspiration
d’un artiste se faufile à travers les plus étranges chemins. J’ai compris ce
qu’elle m’avait partagé lorsque j’ai observé que mes propres idées de récits,
contes ou nouvelles, me viennent avec une facilité déconcertante tandis que je
flotte dans ma baignoire (je sais, ça fait moins sérieux que devant un piano)
En un moment de relaxation totale dans l’eau chaude, j’ai le sentiment
qu’un canal de communication s’ouvre et que les idées le traversent pour
arriver jusqu’à moi. Mais qui me les envoie, qui est de l’autre côté du
canal ? Je ne crois pas en un créateur divin, mais je pourrais accepter
l’idée d’une dimension parallèle depuis laquelle des écrivains disparus
suggéreraient des histoires qu’ils n’ont pas eu le temps de raconter. Cela vous
fait sourire ? Moi aussi. Car le concept me permet régulièrement de me
remémorer cette singulière rencontre avec l’une des plus belles voix de la
chanson française.
Et lorsque mon
temps sera passé, si vraiment il devait avoir une vie après la vie, je souscris
déjà à l’option de rejoindre le club des souffleurs d’idées d’un Ailleurs
indéterminé. Cela me fera passer agréablement l’Éternité. Dominique Brynaert
Histoire d'eau
Il était une fois à Péry-Haut, il y a bien
longtemps ... Pas du tout, il n'y a pas
si longtemps que cela.
Il était une fois, à Péry-Haut, il n'y a pas
si longtemps, au temps de la jeunesse de Danièle Dawans, des maisons qui n'étaient
pas raccordées à la distribution d'eau
L'eau
courante, Dieu sait si les Périsiens la désirent. Dans certaines maisons, il y a même
tuyauterie et salle de bain pour le jour béni où...
L'eau. L'eau, indispensable à la vie. L'eau porteuse des symboles les plus
élevés. La belle eau claire et fraîche,
rêve inaccessible de millions d'êtres humains.
Ne
dramatisons pas, Péry n'est pas le Sahel.
Chaque maison a sa citerne d'eau de pluie. L'eau de pluie pour la lessive, les
nettoyages, la toilette. Eau de
pluie. En Belgique, il pleut, il pleut
souvent, il pleut toujours. En Belgique,
il arrive de connaître la sécheresse. Le
niveau de la citerne descend, la boue du fond est remuée. On pompe.
- "Pouah ! L'eau pue !
Je ne vais quand même pas me laver avec cette infection. Ni faire la lessive, ni nettoyer la
maison. Même pas bonne à arroser le
potager."
Pour
l'eau potable, il y a les cinq pompes publiques. On en consomme de l'eau ! Les grandes personnes remplissent des bidons
à lait. Les enfants sont mis à
contribution: petite cruche, grand seau.
- "Allez me chercher de l'eau à la pompe
avant d'aller jouer."
On peut aussi jouer en allant chercher de
l'eau à la pompe, jouer à s'éclabousser.
- "Garnements, vous avez fini de
gaspiller l'eau ?" Une vieille
femme à la voix grondeuse ? Non, un
dragon. La dragonne protectrice de la
pompe de Rondfontaine.
- "Qu'est-ce que vous venez faire ici,
Monsieur ?"
- "Ben, laver mon auto."
- "Lavez votre auto ! Où habitez-vous ?"
- "A Prayon."
- "Vous avez l'eau courante ?
- "Oui."
- "Vous avez l'eau courante ! Et vous venez prendre notre eau ! Déjà que nous n'en avons pas de trop. Filez, que je ne vous revoie plus."
Par
temps de gel, il faut verser de l'eau très chaude sur le bec, pomper vite avant
que cela ne regèle. L'hiver, plus
question de s'éclabousser. Comme éviter
de le faire, même involontairement ?
Chercher de l'eau à la pompe est parfois un jeu. C'est très souvent une corvée.
Des savants linguistes ont analysé un grand
nombre de contes venant de pays, de civilisations, de langues, d'époques
différents. Ils ont observé que ces
contes suivaient, mutatis mutandis, un petit nombre de schémas. Un des plus répandus est le suivant: un héros
– dans le sens littéraire du mot – un personnage qui focalise l'attention, aidé
par un ou plusieurs acolytes, contrarié par un ou des adversaires, passe par
des épreuves, accomplit des exploits pour obtenir ce qu'il désire ardemment. Quand le désir est satisfait, le conte se
termine.
Nous avons un héros. Un héros collectif: les habitants de
Péry-Haut qui connaissent le même problème.
Des héros individuels, chacun d'eux le vit à sa façon. Le désir ?
Un désir puissant, souvent exprimé:
- "Quand aurons-nous l'eau courante,
donc ?"
- "Ah ! Si nous avions l'eau courante !
"
- "Comment, vous n'avez pas l'eau
courante ?"
- "Hélas non."
Le lotissement de la Croix Michel à Beaufays
est raccordé, l'espoir grandit.
Un adversaire ? Un adversaire tentaculaire, multiforme,
insaisissable:
- "Ce n'est pas ici qu'il faut vous
adresser. Voyez plutôt Monsieur X au
troisième étage, bureau 372."
- "Monsieur X ne vient pas
aujourd'hui. Revenez demain."
Le lendemain:
- "Vous avez rendez-vous ? Non ?
Je ne crois pas que Monsieur X pourra vous recevoir."
De Monsieur X à Monsieur Y, de bureau par ci
à administration par là.
- "Nous attendrons."
- "Nous reviendrons."
Les héros sont persévérants. Ils reviennent, ils attendent.
- "Être raccordé à la distribution
? Oui, je vous comprends. Malheureusement les maisons sont
dispersées. Nous n'avons pas de budget
... Il y aurait bien une solution
..."
- "Oui, laquelle ?"
- "Vous faites les terrassements, nous
amenons l'eau."
Pic, pelle, pioche, on creuse, on défonce, on
terrasse. Chacun devient l'acolyte de
l'autre, chacun indispensable à l'entreprise commune.
- "Charles ? Où est Charles ?" Charles a disparu. Pourvu que ...
- "Et alors, Charles, tu cherches un
trésor ? Tu pars au centre de la terre
?" Les héros creusent parfois avec trop
d'ardeur, ils font des gaffes.
Heureusement pas irréparables.
- "Il ne reste plus qu'à remettre à
niveau. Au travail, les amis !"
Les enfants ?
Quel terrain d'aventure, ces chemins de terre bouleversés par les
tranchées.
Enfin, un jour : tourner un robinet, se laver
les mains, boire ! Quel miracle ! La bonne eau claire à domicile, chaque fois
qu'on en a envie.
Le temps passe, l'habitude émousse le
plaisir. Quand on y repense, la magie
est toujours là.
Il était une fois un Turc, un dénommé Timour
Agha, qui va de ville en ville, de village en village, et bat la campagne, à la
recherche de celui qui saura lui apprendre le langage des animaux et des
oiseaux.
Il sauve un jour la vie d’un derviche frêle
et chenu qui était resté suspendu aux fils rompus d’un pont de corde, dans la
montagne.
« Mon fils, dit le
vieil homme, je suis Bahaudin le derviche. J’ai lu ta pensée. Désormais, tu
comprendras le langage des animaux. »
Timour promet de ne confier le secret à personne et
regagne sa ferme.
« Il faut que je tire la charrue, dit le
bœuf à l’ânesse. Toi, tu vas au marché, tu n’as pas d’autre tâche. Tu dois être
plus maligne que moi ! Peux-tu me dire comment faire pour éviter de travailler
? »
« Tout ce que tu as à faire, c’est de t’étendre sur le soi et de simuler
un terrible mal au ventre. Le fermier s’occupera de toi, car tu es un animal
utile. Il te laissera te reposer, te donnera une meilleure
nourriture. »
Quand
le bœuf se couche par terre, Timour dit d’une voix forte :
« Si dans une demi-heure ce bœuf ne va pas mieux, je le mène ce soir au
boucher. »
Aussitôt le bœuf se sent mieux, et même bien mieux.
Cela fait rire Timour. Son épouse, qui est d’un
caractère curieux et maussade, lui demande avec insistance la raison de sa
gaîté. Se rappelant sa promesse, il refuse de dire quoi que ce soit.
Le lendemain, ils vont au marché. La femme est assise
sur l’ânesse, Timour marche à côté, l’ânon trottine derrière. L’ânon pousse un
braiment. Timour comprend qu’il dit à sa mère : « Je ne peux pas trotter
plus vite, prends-moi sur ton dos. » L’ânesse répond, dans le langage des
ânes : « Je porte l’épouse du fermier. Nous ne sommes que des animaux :
c’est notre sort. Je ne peux rien faire pour toi, mon petit. »
Timour fait descendre sa femme sur-le-champ pour
permettre à l’ânesse de se reposer un peu. Ils s’arrêtent sous un arbre. Timour
dit à sa femme, en proie à une folle colère :
« Je pense qu’il est temps de nous
reposer. »
L’ânesse se dit : « Cet homme connaît notre
langage. Il a dû m’entendre parler au bœuf, c’est pourquoi il a menacé de le
mener au boucher. Mais il ne m’a rien fait à moi, au contraire : à l’intrigue
il a répondu par la gentillesse. »
Elle pousse un braiment qui voulait dire :
« Merci, maître ! »
Timour rit à la pensée de ce secret qu’il garde. Sa
femme, elle, ne décolère pas.
Quand ils sont de retour à la ferme, il prépare la litière
du bœuf avec la paille fraîche qu’ils venaient d’acheter.
« Ton épouse te harcèle, dit le bœuf à Timour. À
ce train-là, ton secret n’en sera bientôt plus un. Si seulement tu en prenais
conscience, pauvre homme, tu pourrais l’obliger à bien se tenir, et t’éviter
des désagréments, simplement en la menaçant de lui flanquer une correction avec
un bâton pas plus gros que ton petit doigt. »
« Ainsi donc, pense Timour, ce bœuf, que j’ai
menacé de l’abattoir, se soucie de moi, de mon bien-être ! »
Il va trouver sa femme, prend un petit bâton et lui
dit :
« Vas-tu bien te conduire ? Vas-tu arrêter de me
poser des questions, alors que je ne fais rien d’autre que rire ? »
Elle a vraiment très peur : c’était la première fois
qu’il lui parlait sur ce ton. Et il n’eut plus jamais à la réprimander de la
sorte. Ainsi lui fut évité le sort horrible qui attend quiconque révèle des
secrets à ceux qui ne sont pas prêts à les recevoir.
D’après un conte soufi. Une des versions du conte sur la connaissance
du langage des animaux. Ils sont tous
sur le même patron, avec les mêmes éléments.
Qui me posent problème.
D’abord le secret. Pour moi, la connaissance ne peut être un
secret, apanage de privilégié. Je pense
aux femmes et aux filles afghanes, aux trop nombreux enfants qui travaillent au
lieu d’aller à l’école.
Ensuite la menace de la rossée qui rend la
femme docile et que tout finit bien ainsi.
Vous ne me ferez pas conter cela ! Devrais-je respecter la mentalité d’une
civilisation ? D’une
époque ? Suis-je d’ailleurs vraiment
sûre qu’il n’en reste rien chez nous ?
Je me lance et je reprends ce conte depuis
le début.
« Son épouse, qui est d’un caractère
curieux et maussade … » Maussade, pas tout le temps, elle est parfois
de mauvaise humeur, comme son mari, comme vous et moi.
Curieuse ? Il est normal que la femme
soit intriguée par ce qui se passe.
Je continue le texte jusqu’à « Elle a
vraiment très peur : c’était la première fois qu’il lui parlait sur ce
ton. » Elle se tape sur le front : Je sais ! - Timour, tu as enfin appris le langage des
animaux ? C’est ça ?
Le mari est décontenancé : - Heu !
Heu ! J’ai promis le secret.
- Le secret, bien. La femme sourit.
Elle sait, vous savez, nous savons ce qu’il
advient des secrets.
Elle prend le
petit bâton, le met avec le petit bois qui allumera le feu demain.
D’accord, tout n’est pas résolu. Vous avez une, des meilleures
idées ? Nous sommes preneurs.
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Une histoire d’objets familiers qui décollent
dans l’imaginaire. Les enfants pas sages
y trouveront aussi leur plaisir.
Peut-être eux plus que les autres.
Où il est question de comprendre tous les êtres vivants et ceux qu’on
croit inanimés. Un vieux désir de
l’humanité que nous retrouvons dans de nombreux contes (Voir p.9. ) Dans cette histoire, le savoir qui est partagé.
Pour se procurer Appelez-moi Igor, s’adresser
à Joëlle Lartelier lartelierjoelle@yaho.com
ou directement à la maison d'édition "le Lion Z'ailé de
Waterloo" info@lionzaile.be avec
l'ISBN: 9 782960 250954
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m Ce rond est-il rouge ? Alors ceci vous concerne :
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