Mensuel de diffusion d’informations sur l’oralité,

les conteurs et les raconteurs.

avril 2024 – N°376

P 912122 Bureau de dépôt CHAUDFONTAINE 4050

Editeur responsable: Marie-Claire Desmette, av. E. Ysaÿe, 32/224

Au sommaire, ce mois-ci:

- In memoriam

- Nouvelles du monde du conte

- Spectacles – Veillées – Balades - Emission

- Formation

- 3 histoires

La Maison du Conte et de la Parole de Liège

377^ième Veillée du 7- Scène ouverte, spectacle de contes

quand ? le vendredi 10 mai à 20h où ? Théâtre à Denis, rue Ste Marguerite, 302, 4000 Liège

combien ? 4€ pour qui ? tout public

infos, inscription pour conter : réservationmaisonconteliege@gmail.com; 0497/61.51.05, 0476/65.37.83

pas d’inscription pour assister.

Propositions ? Les contes de travail, de métier, forgeron, bergère, potier, …

Sans vous obliger à rien, ce serait une bonne idée pour nous réunir autour de belles histoires.

In memoriam

Hélène Stevens

Notre amie Hélène Stevens nous a quitté.es le 22 février. Elle s'est envolée paisiblement au pays des songes ce dimanche matin.

Celles et ceux qui l’ont côtoyée savent qu'elle était une amie formidable. Elle avait le verbe haut et la gentillesse à fleur de peau.

Hélène aimait l'art, s'intéressait à la littérature, à la politique, mais elle aimait aussi le chocolat chaud et les gâteaux merveilleux, les huitres et le bon vin blanc.

Hélène restera une conteuse poétique et engagée logée au creux du cœur de ses proches et de ses amie.es.

Laura Géradon et Camille Malnory, pour la Fédération de Conteurs Professionnels

« Je me souviens de toi, Hélène, conteuse rigoureuse, raffinée, réfléchie, qui pouvait avoir des rires de petite fille ou des envolées radicales, campant sur tes positions.

Un plaisir de t’écouter raconter tes souvenirs de petite fille à Liège.

Un plaisir de se laisser entraîner dans tes contes se déroulant comme des tapisseries.

Un plaisir de travailler avec toi. Merci. »

Bernadette Malherbe

Je me souviens de sa voix chaude, posée, claire. De son sourire aussi, de son regard pétillant.
Dans son répertoire, il y avait une histoire qu'elle aimait particulièrement: la légende des Dames de Crèvecoeur à Bouvignes. Elle racontait souvent cette histoire au Musée des Arts Anciens devant le tableau de Henry Blès qui représente cette légende. En l'écoutant, j'avais parfois l'impression que le tableau s'animait.

Merci Hélène pour ta participation à la vie de la Maison du Conte de Namur.

Merci aussi pour tous tes conseils. Jean-Claude Van Assche

Dans le mensuel de mars 2021, Hélène nous a parlé de « Là où naissent les cris », son adaptation de Noces de sang » de Garcia Lorca. Nous lui avons posé la question :

Quels conseils donneriez-vous à qui veut s’inspirer d’une œuvre littéraire ? Comment la choisir ? A quoi faut-il faire attention ?

Choisir au coup de cœur.

S’informer si l’œuvre est dans le domaine public.

Si l’œuvre n’est pas dans le domaine public, faire bien attention à ne rien « copier », c’est là l’honnêteté du conteur !. D’une certaine façon, faire un pastiche.

Fermer le bouquin, en faire son histoire, son texte à soi.

Suivre un fil rouge.

Elaguer tout ce qui rebute au niveau oral.

Eviter de moderniser une œuvre ancienne avec …. une Harley Davidson ! Garder le contexte de l’époque.

S’il s’agit d’un grand auteur, pourquoi pas s’arranger pour qu’on reconnaisse plus ou moins son style ?

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Texte original d’Henri Gougaud dans Carnet d’Henri Gougaud.

Chers amis

Les temps sont venus où nos routes vont se séparer, je vais désormais emprunter les chemins de l’intime au gré de l’amour de mes tout proches. Je me laisse découvrir chaque matin l’imprévisible, qu’il m’emporte encore plus loin vers le désir et la force de dire oui, de dire non, de rire au ciel, d’écouter la tendresse.

Si vous voulez me retrouver, feuilletez les pages des livres que j’ai écrits, fredonnez les ritournelles que j’ai chantées, j’y serai tel que vous m’avez connu.

Comme je ne me suis réclamé de personne, ne vous réclamez pas de moi.

J’ai eu pour ambition secrète que mes mots vous délestent des maîtres et chapelles qui vous empèsent les rêves

Alors quittons-nous sur une Pensée de Walt Whitman

« Je vous adjure de laisser tout libre, comme j’ai laissé tout libre.
Qui que vous soyez me tenant à présent dans la main, lâchez-moi et partez sur votre propre route. »

In memoriam

Philippe Noël

Il y a 10 jours, Papa vous informait de l'arrêt de son traitement suite aux résultats de son dernier scan. Il espérait une ou deux dernières veillées autour du feu entouré des nombreuses personnes qu'il aimait et qui l'aimaient.

La vie, ou plutôt la mort, en a décidé autrement. Papa a poussé son dernier soupir ce mercredi 6 mars. Il a été entouré d'amour jusqu'à la dernière seconde. Merci à vous toutes et tous qui l'avez si bien accompagné ces deux dernières années. Il a été un exemple de force, de lucidité et de soif de vivre. Nous espérons que c'est cette image que vous garderez. Amicalement,
Frédéric, Marie, Caroline et Laure.

Ce qui m’a le plus touché dans tout ce qui s’est passé depuis le mois de février et qui représente vraiment qui tu es, c’est le dernier mail que Laure et toi, vous nous avez envoyé. Tout ton caractère optimiste, plein de projets quel que soit le moment présent.

Voici ce que vous nous écriviez : « … j’aurai un confort de vie qui s’améliorait peut-être pour un temps … des projets, perspectives à 2 mois semble le plus raisonnable…ceci nous donne la possibilité de relancer les veillées autour du feu avec le printemps annoncé … nous fêterons le printemps revenu, la vie renaissante dans la convivialité et la chaleur des relations habituelles… dans l’attente joyeuse de vous retrouver à une de ces veillées ou ailleurs ... »

Il n’y a rien à ajouter en dehors de l’admiration. Quel leçon de courage , de clairvoyance, de générosité.

Encore un tout grand merci pour qui tu as été pour nous. Roger Janssen

"Ce que je retiendrai de Philippe : Son accordéon, sa générosité, son accueil, sa ténacité et le jour où je l'ai entendu, pour la première fois, conter <<Le Vélo et la Bicyclette >>, je suis tombé sous son charme.

Que la suite de ton voyage soit enjouée des plus beaux contes du monde, de l'amour des tiens et l'affection de tes amis... " Olivier Firquet

Philippe, tes dernières notes d'accordéon me donnent envie de chanter ...et de pleurer .Pour moi tu resteras le Prince Manchard : courageux, riche de talents, doué d'un formidable sens de l'amitié et preux défenseur du Conte. En souvenir de toi nous nous efforcerons de garder, malgré le chagrin, le goût du miel, comme dans l'histoire que tu aimais beaucoup raconter.

Tellement, tellement de moments partagés ...... Gaëtane Windels

Cher Philippe,

Force, courage, résilience, amour pour Laure et ta famille, appétit de vivre et talents de conteur sont les mots qui nous viennent à l’esprit. Pour tout cela, merci à toi !

Tu resteras à jamais dans nos cœurs. Au revoir Philippe. Marino et Luc

Ami Philippe, Nous avons eu de bonnes bagarres. De belles réalisations ensemble aussi. Je pense particu- lièrement à La Louve de Forest-Trooz. Ton imaginaire a créé un personnage inoubliable de femme-louve. Tu nous as semés dans le bois de la Chartreuse, ton presque jardin. Il y a eu le vingtième anniversaire de la Maison, Il y a eu, il y a eu … tant de il y a eu.

Je pense à toi qui, avec ton accordéon a musiqué les veillées,

Je te redis mon admiration pour le beau courage avec lequel tu as vécu la maladie. Mon admiration aussi à Laure, la grande âme. Cela me fait penser … Tu termines ainsi Manchard, Prince d’Alenvers : …. Laissant ceux qui demeuraient dans le monde le soin d’y faire vivre l’éclat lumineux des cœurs, de leur ombre et le soin de répondre à leur façon à la seule quête qui vaille : Où est l’âme ? Marie-Claire Desmette

Philippe était l´âme de la Maison du Conte, présent aux veillées, dans les débats de Cont´act.

Il a longtemps assuré la présidence de la Maison .

Il a toujours été un visionnaire du conte et un amoureux d´histoires.

Il voulait remplir le monde avec les contes et il a continué sa mission jusqu'à la fin (de cette vie).

MERCI PHIL et au revoir dans les étoiles. Michelle Troupin

Ton courage face à la maladie et ton amour de la vie éclaireront ma nuit. Merci Philippe, Carine "

La vie tourne parfois « d'à l'envers »

On n'y peut rien et n'y peut rien y faire

Un homme, un conteur, un homme bon ; s’en retourne à la cendre

Un conte qui finit mal ?

Pas sûr !

Une fin qui a tout prendre est comme il les aimait. : Catachrèses, synecdoque, métonymie ou métaphore

Philosophique... spirituelles aussi

Regard sur la souffrance, la vie, la mort de celui qui s'en va : qui le sait

La souffrance, le déni, l’émotion et l’incompréhension de tous ceux qui restent : qui le savent

Les cœurs pleurent, sans doute, mais l'esprit reste et la mémoire aussi

Et la vie

La vie qu'il aimait tant ; dans toutes ses dimensions

Les multiples rencontres, les joies, les tristesses et tendresses qu'il n'imaginait pas sans amis, sans famille, sans bons mots, sans mots justes

Une vie de parole, de danse et de musique aussi

Et toujours à l’épaule le piano du pauvret pour accompagner qui chante, qui danse ou qui raconte

La vie parfois tourne « d’à l'envers »

On n'y peut rien et n'y peut rien y faire

Et le Philippe que l'on a connu : organisateur, gestionnaire, ambassadeur, bienveillant face aux conflits, à l'écoute, accueillant, bras ouverts ; comme sa porte, son jardin... et bien sûr Conteur d'histoires, de mythes de légendes... et d'espoirs

Et ce Philippe-là… On ne l’oubliera pas ! Yvan Couclet

Je connaissais Philippe seulement depuis quelques années, depuis que j’ai intégré la Maison du Conte de Liège. Il m’a ouvert grand la porte. C’est difficile d’imaginer sans sa présence physique cette Maison qu’il a tellement aidée à se construire, à s'agrandir, à se rafraichir, à embellir… Son esprit et son héritage feront toujours partie de la Maison du Conte de Liège. Sa gentillesse, son sourire et sa passion ont laissé des traces bien au-delà. La musique de son accordéon, promesse de contes à venir, de partages, de futurs souvenirs, de joie, restera à jamais gravée dans ma mémoire. Ainsi que l’énergie de Philippe, sa persévérance, son amour pour le conte et son urgence de transmettre les histoires qui nous font du bien, qui véhiculent l’espoir. Son rêve était que le conte touche plus de personnes et qu’il soit accessible à tout le monde. En peu de temps il a laissé une trace indélébile dans ma vie. Je garde précieusement dans mon cœur « Le goût du miel », sa façon de le raconter et son message si important. Mon cher Philippe, on se retrouvera encore et encore dans les contes… et pas que…Maria

Si ce n’est pas trop tard, voici mon petit mot et Pa s’associe à moi:
Philou! C’est comme ça que je le surnommais depuis des années. Il a été mon professeur, un merveilleux conteur, un ami qui ne quittera jamais mon cœur. Depuis 25 ans, on se connaissait lui et moi. Parfois, un simple regard entre nous suffisait à dire mille choses et à nous faire monter les larmes. Une jolie complicité. De petits mots comme « suis-moi », « chante », « ose », »merci » et plein d’autres. Pas besoin de grands discours entre nous. Tu vas nous manquer! Tu seras toujours une étincelle de bonheur dans chacun de mes feux de camps. Et Laure, ta famille et tes amis seront toujours là pour veiller à la pousse des graines d’arbre de votre mariage. Christelle

Je voudrais vous parler d'un homme. Un homme de conte et un homme vrai.
Avant-hier, Philippe Noël, conteur, harangueur de foule, musicien, rassembleur, homme de défis et de générosité, nous a quittés. Notre Manchard, prince d'Alenvers, ne nous réjouira plus de ses univers imaginaires ou de ses airs d'accordéon. Un accordéon qu'il m'a prêté pendant 2 ans, dans l'espoir que j'y prendrais goût. Ça a marché.

Avec son départ, la Maison du Conte de Liège a perdu, non pas son toit, mais sans doute sa poutre maîtresse, un mur porteur, ou peut-être plus sûrement encore, sa porte ouverte : Philippe et son sens de l’accueil…

Gaëlle Commas

Chères.chers membres de la Fédération de Conteurs professionnels de Belgique,

Nous avons la tristesse d'annoncer le décès cette nuit de Philippe Noël.

Celles et ceux qui l'ont connu se souviendront des Potées de Contes à la Liégeoise, incontournables depuis des années à Chiny, de son investissement sans faille pour la Maison du Conte de Liège, et peut-être surtout de la très émouvante 'standing ovation' qui a salué 'Manchard, Prince d'Alenvers', à Chiny en 2022. Déjà malade, il avait tenu à être debout pour partager, via son œuvre la plus intime, son amour de la vie et son amour de l'amour.

Nos pensées chaleureuses vont à sa tribu (important, ça, pour lui !) : à Laure, son épouse, à sa maman, à ses enfants, beaux-enfants et petits-enfants.

La Fédération de Conteurs Professionnels Laura Géradon et Camille Malnory

Triste nouvelle : le Prince Manchard est allé rejoindre notre ami Thomas. Il a sa place parmi les étoiles ! Douces pensées pour Laure, je lui souhaite beaucoup de courage et de douceur et je me joins à vous, amis conteurs, pour verser quelques larmes au souvenirs de Monsieur Chaudoudoux ! Salut l'artiste! Christophe Dadseux

On entend souvent dans les contes, parler des fées bienfaitrices. Ces initiatrices aux épreuves de la vie et parfois évocatrices de l’épreuve inévitable de la mort. Je voudrais aujourd’hui vous raconter ma rencontre avec un Homme-Fée. Oui bien sûr, il en existe !

Un homme qui n’est pas votre père ni de votre famille mais quelqu’un qui a joué un rôle dans votre vie. Un homme qui vous invite à le suivre dans les rues de Chiny comme on suit le joueur de flûte. Cet enchanteur-là jouait de l’accordéon diatonique et sa musique vous invitait dans sa ronde festivalière. Il est même venu jusqu’en Champagne-Ardennes nous distiller malicieusement son plaisir des histoires cocasses.

Et que dire de cette quête ‘Don Quichotesque’ d’un Prince charmant fou ‘reux-mou-ar’ de sa ‘Beau I Sa’. Ce conte à rebours comme une marche arrière vers une séparation inévitable dans ce combat inégal avec l’hideux crabe qui nous prive de lui maintenant.

Adieu Homme-fée, Adieu Maître es-Gentillesse.

Adieu l’ami. Au revoir sûrement. Philippe Jacques dit JPhil le conteur

Philippe Noël, conteur fabuleux et membre engagé de la Maison Conte Liège Verviers et de Cont'acte nous a quitté il y a quelques jours... Un être très précieux, et qui nous manque déjà beaucoup.
Nos pensées vont à sa famille, à ses proches, à ses histoires qui continuent leur chemin dans nos esprits...
Merci pour tout Philippe Cont’act

La Maison du Conte de Liège est en deuil. Philippe est parti rejoindre les territoires de la mémoire.
Nous sommes tous orphelins. Nous avons perdu notre moteur. Un homme bon, intelligent, plein d'idéaux, d'espoirs, de projets. Il avait pour la Maison un avenir, la Maison, sans lui, va tenter de le construire.…
Jean Louis Cuenne

Plein de souvenirs, de beaux moments, de discussions, de feux de camp sous les étoiles, de chants, de contes, d’accordéon, de rires, de larmes, d’émotions. Au revoir Mr le professeur, au revoir l’artiste, au revoir mon ami. Plein de chaudoudous pour Laure et la famille de Philou. Christelle

Dans cette photo prise comme ça pour rire (et j'aurais voulu rendre hommage à Philippe avec une meilleure photo que celle-là), un des moments plus émouvants de ma vie restera toujours gravé. Ainsi que cet homme exceptionnel. Vous le voyez en train de refaire le monde avec son pull rouge sur la droite de la photo. PHILIPPE NOEL, c'est une des personnes avec qui j'ai pu vivre mon rêve et je lui serai toujours reconnaissante. Grâce à lui et à la Maison Conte Liège Verviers j'ai pu rencontrer des humains magnifiques (certaines sont taguées dans ce post) et vivre des moments doux, simples et magiques qui donnent à la vie la joie d'être vécue. Simona Boni

Ho.... une bien belle personne. très peu rencontrée mais très sympa, attachant. En totale compassion pour Laure son épouse bien aimée. Je me souviens d'eux dansants et tellement beaux ensemble. Je suis émue à ce souvenir et triste de son départ. Parti au ciel, sauter sur les nuages et les arcs-en-ciel. Retrouver les troubadours et diseurs de mots de tous pays qui l'ont précèdé. Il va laisser, je le crains, un très grand vide. Paix, amour, lumière à vous tous.

Son accordéon n'a plus de souffle, son accordéon chantant ne recevra plus ses musicales caresses, nos oreilles ne seront plus charmées par sa voix et ses mots ne nous transporteront plus au pays imaginaire. L'arbre à palabre de Colonster ne l'abritera plus de son ombre. Une belle âme s'en va. C'est à tout cela qu'on s'en rends compte. Que le quotidien est traître!

RIP cher Philippe. Souvenirs émus. Peu croisé mais bien"impacté" par ta personnalité et ta douce présence. Solidarité avec Laure et ceux qui l'ont aimé (beaucoup !) Pat Deliège

C'est triste d'imaginer Chiny sans toi... Tant de rencontres, de bons moments. Tant de belles choses que tu as apportées au monde du conte! Un présence qui restera dans nos cœurs......Paule Ma

Un jour, un artiste... Aujourd'hui : Philippe Noël

Philippe est un habitué de Chiny. Il déambule dans les allées du festival depuis de nombreuses années, seul et en compagnie de ses potes et de contes à la liégeoise.

Venez l'écouter pour un moment suspendu...

MANCHARD, PRINCE D'ALENVERS. En quête de Gandelé // Dimanche 10/07, 10h30

« Est-ce vivre que de se soumettre à ce que l'on croit être sa destinée ?

Un Prince promis à la légende se trouve tellement contrarié dans sa quête qu'il en vient à parler en verlan, à transformer sa Princesse en grenouille, à embrasser à l'envers, à perdre son ombre, à être dominé par elle....

Un conte original, brassant plusieurs figures et symboles traditionnels, qui nous emmène dans une quête existentielle, pleine de rire, d'émotions et d'Amour. » Chiny, Cité des Contes

Une bien triste nouvelle… Je ne peux que m’associer aux proches, aux intimes, aux amis, aux conteurs de monts et merveilles, pour déplorer la perte de cet homme, que je connaissais peu, mais qui faisait partie intégrante de la Maison du conte. Une haute silhouette, un sourire et une musique, la sienne, qui résonnera sans doute encore longtemps, dans le cœur de ceux qui l’aiment et le chérissent. « L’une des qualités premières de la parole conteuse, c’est la tendresse. Même quand elle nous pousse à la résignation face à l’inéluctable, c’est avec bonté, sans heurts inutiles. » Henri Gougaud, Renaître par les contes. Pensées douces...

Francine Franssen

Et oui, car nous sommes flamme de passage sur cette terre, merci à ce passeur d'histoires qui fut connu pour nous sous le nom de Philippe. Qu'il soit honnoré pour toutes ses transmissions et les graines qu'il a semées en vous. Mathieu Lelarge

Une bien triste nouvelle… Je ne peux que m’associer aux proches, aux intimes, aux amis, aux conteurs de monts et merveilles, pour déplorer la perte de cet homme, que je connaissais peu, mais qui faisait partie intégrante de la Maison du conte. Une haute silhouette, un sourire et une musique, la sienne, qui résonnera sans doute encore longtemps, dans le cœur de ceux qui l’aimnte et le chérissent. « L’une des qualités premières de la parole conteuse, c’est la tendresse. Même quand elle nous pousse à la résignation face à l’inéluctable, c’est avec bonté, sans heurts inutiles. » Henri Gougoud, Renaîte par les contes. Pensées douces... Francine Franssen

Voyez donc...son pas est devenu plus léger et son art vole sur les ailes des Anges...

MM DE Monica-Monique Fernande Boitte

Le monde du conte a les larmes aux yeux. Après le départ de Hélène Stevens .. celui de Philippe Noël.

Tous deux ont marqué notre imaginaire, notre univers conté. Ils vont nous manquer.

Dimanche dernier, au 10 du mois, nous avons pris le temps d'évoquer nos deux amis. Manifestement, Hélène et Philippe étaient bien présents dans nos cœurs. Jean-Claude Van Assche

Nous reprenons ici de larges extraits du texte paru dans le Mensuel d’août 2022

Conteur mais pas que

Philippe et (est ?) Manchard

Philippe Noël, vous êtes conteur, membre de la Maison du Conte de Liège, fondateur de Cont’Acte, accordéoniste et auteur d’un conte-spectacle « Manchard, prince d’Alenvers ». Pour mettre de l’ordre dans tout cela, nous allons commencer par le conteur et le début traditionnel de nos entretiens avec la question : quand, où, comment avez-vous rencontré le conte ?

A la Nuit du Conte au château de Tilff, au milieu des années 90. La salle de spectacle était peu aménagée, de la terre par terre, une estrade en bois. En première partie, un auteur liégeois dont j’ai oublié le nom, a présenté des légendes qu’il avait écrites. Il l’a fait, loin du public, mains dans le dos, d’un ton monotone. J’étais avec les enfants, nous nous sommes demandé si nous restions pour la deuxième partie. Nous l’avons risqué et heureusement. Henri Gougaud est venu sur scène avec son tabouret africain, il s’est assis en bord de scène et a commencé à conter. Pendant une heure et quart. Je n’ai pas vu le temps passer, j’étais fasciné, les 300 personnes dans la salle aussi.

Depuis que je suis enfant, j’ai toujours eu de grandes difficultés à m’exprimer en public sur le mode artistique. Cette soirée-là a été comme un appel ... Ah si je pouvais un jour fasciner ainsi en racontant!

Cette difficulté à s’exprimer en public, difficile à penser de la part d’un professeur.

Ce n’est pas la même chose. J’étais à l’aise de prendre la parole devant une classe, tout en considérant que c’était chaque fois un challenge.

Revenons à vous conteur

Un jour, avec une amie Gisèle, nous avons improvisé de raconter ensemble un livre qui nous avait plu. Cela s’est bien passé.

J’ai participé à un stage de Paul Fauconnier à Verviers. De fil en aiguille, j’ai projeté de faire de petites interventions.

Comment avez-vous connu la Maison du Conte de Liège ?

Sans doute par Chantal Devillez. Avec Gisèle, je suis allée à la veillée organisée en Volière. Je me souviens d’une veillée où nous avons déménagé et sommes allés en contes et en musique à la rue Pierreuse, où les veillées ont eu lieu pendant tout un temps. C’était sans doute en 2003.

Vous êtes devenu membre de la Maison.

Je croyais que je l’étais par ma participation régulière aux veillées. J’ai été mis au courant (règlement règlement) que pour l’être, je devais faire la demande officielle pour être membre effectif. Ce que j’ai fait et j’ai été accepté par l’Assemblée Générale.

Vous y avez été très actif.

Oui, et plus tard, j’ai été membre du Conseil d’Administration et ensuite Président de ce Conseil. Le siège social de la Maison a été déplacé chez moi. Il nous a semblé qu’il valait mieux qu’il soit sur le territoire de la Ville de Liège, avec l’espoir que la Ville s’implique plus. Malgré la bonne période du Festival de Conte de Liège, cet espoir ne s'est pas perpétué à la hauteur de nos espoirs..

Une ou des réalisations où vous vous êtes impliqué et qui vous ont tenu à cœur ?

Les Contes à la Chartreuse, Festival de Liège. Une belle réalisation qui, malheureusement, ne s’est pas vraiment continuée.

J’ai veillé à l’équipement pratique de la Maison : tonnelle, tabourets, éclairage. Lors d’un 7 heures du Conte organisé à la Tchicasse à Liège, nous avons constaté qu’il nous manquait un lieu pour accueillir les enfants. Nous avons acheté la tonnelle, qui a été bien rentabilisée.

J’ai toujours préconisé d’entretenir des contacts avec les autres associations, de « faire ensemble » L’initiative un peu folle de Thomas Evrard a été l’occasion. J’ai pris la balle au bond, j’ai organisé et sécurisé ce qui est devenu « Potée de Contes à la Liégeoise », qui a trouvé et trouve sa place au Festival de Chiny.

Il y a eu la grande réalisation de notre fête d’anniversaire le 7 novembre 2019, le cocktail-apéro dinatoire et le spectacle Tutti santi, tutti pagani de Luigi Rignanese à la Courte Echelle à Liège. Belle soirée, beau souvenir.

Vous n’êtes plus président ?

J’ai donné ma démission, je suis rentré dans le rang mais je suis toujours bien actif.

Une autre de vos activités est la fondation et la participation à Cont’Acte. Pouvez-vous nous en dire plus sur cet organisation ?

Cont’Acte est de son nom officiel, la « Fédération des opérateurs culturels des Arts du Conte et de l’Oralité ». A côté de la « Fédération de Conteurs professionnels », elle représente le secteur conte auprès des instances de la CFWB. Cont'Acte réunit principalement des opérateurs culturels sous contrat-programme (Festival de Chiny, Théâtre de la Parole, Maison du Conte et de la littérature de Jodoigne, Dimanches du Contes, Contes en balade) ou subventionnée par projet (MC Charleroi, MC Namur (via ville et Province de Namur)). La Maison du Conte de Liège fait un peu exception : elle n'a aucun employé, elle n’est pas subventionnée par les pouvoirs publics, fait peu de programmation. Elle n’a pas les mêmes préoccupations ni les mêmes contraintes quotidiennes que les autres membres. Mais nous avons trouvé notre place, nous sommes bien intégrés. Nous sommes là !

Vous êtes aussi accordéoniste..

C’est un autre défi de ma quarantaine. Toujours mes complexes d’enfant. Je chantais faux, je n’avais aucune notion musicale mais j’ai toujours aimé dansé, j’ai beaucoup fréquenté les bals folk. J’y ai vu des accordéonistes. J’ai pensé que cela me conviendrait bien. J’ai commencé l’accordéon en même temps que je commençais les contes. J’ai eu un accordéon à prêter et je me suis lancé sans la moindre formation musicale préalable. J’ai acheté un accordéon, j’ai suivi des stages, j’ai répété seul chez moi. Quand je ne me trompe pas, c’est bien. Je veux dire par là que l’accordéon ne se désaccorde pas, que si je pousse la bonne touche, le son est bon. Il s’agit évidemment de ne pas se tromper de touche ! J’ai une bonne dextérité manuelle. Mon apprentissage a été plus moteur qu’auditif. Et je suis présent aux veillées.

Nous terminerons avec « Manchard, prince d'Alenvers », cet aspect original de votre imaginaire. Comment l’histoire est-elle née ?

Difficile de répondre. Au plus profonde de moi, des interrogations sur moi. Petit à petit, cela prend une forme racontable, symbolique. Je n’ai pas de souvenir de l’étincelle primitive. Ce prince promis à la légende doute toujours de lui. J’ai cherché dans mon inconscient. On n’est jamais à la hauteur des exigences qu’on a pour soi, on rame pour rencontrer les attentes des autres. J’ai testé des épisodes aux veillées. J’ai ainsi enchaîné 12, 15 épisodes.

J’avais présenté la première partie au Prix du Festival de Chiny en 2005.

Le personnage vous a-t-il échappé ?

Le personnage suit sa logique. Les épisodes s’enchaînaient naturellement. Je recherchais le ressort narratif et les images parlant au public. Avec deux idées maîtresses.

Parler en verlan et l’ombre qui se rebelle.

L’ombre qui se rebelle a amené facilement des développements, des déclinaisons diverses, des actions de Manchard et de l’ombre elle-même.

Le verlan. Au début, j’incite le public à ne pas le décoder systématiquement. Si cela vous semble difficile à comprendre, ne vous tracassez pas, laissez aller. La traduction se trouve d’ailleurs souvent dans la réplique suivante.

Le verlan amène à des subtilités étonnantes. Par exemple « village » devient « là je vis ». « Je t’aime » est « je me tais », « morphine » devient « fine mort ». Il y en a d’autres toutes aussi parlantes. A vous d’en trouver. Richesse des facéties du langage, un aspect intriguant.

Avez-vous encore envie de nous dire quelque chose ?

Il vaut mieux ne pas en dire trop sur soi. Mes contes parlent pour moi.

Nouvelles du monde du conte, des arts vivants, de la politique, des projets…

Cette année, le festival Ô tour des Contes lancera un prix Babbelaar.

Le prix sera décerné pour soutenir le parcours de conteurs et conteuses en "phase de confirmation" de leur professionnalisation. Des artistes qui sont plus que des émergents, peut-être franchement confirmés, mais qui ont encore besoin d'un coup de pouce pour officialiser leur entrée dans le grand bain. Le but est de mettre en valeur et de soutenir le parcours de conteurs et conteuses en "phase de confirmation" de leur professionnalisation. Des artistes qui sont plus que des émergents, peut-être franchement confirmés, mais qui ont encore besoin d'un coup de pouce pour officialiser leur entrée dans le grand bain. Accès à l'international, montée en compétence administrative, amélioration des dossiers, outils de communication, accompagnement dans le développement de projet...

Pour plus d’informations : Julien Staudt. 0(032) 476 62 86 51

Message important à nos amis conteurs et organisateurs de spectacle

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Spectacles – Veillées – Balades - Emission

Maison du Conte de Charleroi

- le vendredi 05 avril à 17h00, Repas spectacle avec Raphaëlle Bouillon, Sylvianne Piéfort et Jacky Druaux

Terroir et Gourmandises - Chaussée de Charleroi 60 – Sombreffe. Infos & rés. : 0485 78 59 52

Au profit des Fournisseurs d'Humanité

- le dimanche 14 avril, départs différés de 14h00 à 16h00, Journée Balade avec la Maison du Conte de Charleroi

Au départ de l'office du Tourisme de la ville de Binche. Gratuite.

En après-midi, une balade dédiée aux familles avec surprise pour les enfants.

Balade apéritive de 6,4 km (12,50€/pers.)

Départ dès 10h00 pour une balade, plus longue, avec un apéritif (paiement au préalable)

Attention : nombre de places limitées. Infos & inscription obligatoire au 0498/93.28.74

- le samedi 26 avril à 20h00, Contes d'amour et coquins avec Sylvianne Piéfort et Jacky Druaux

Centre culturel de Mettet. Infos & rés. : 071 72 00 70

Notre émission RACONTE & NOUS

Lundi 01/04 à 18h00 (rediffusion le dimanche 24 mars 2024 à 13h00)

Invité : Mousta Largo

Chanteur, conteur qui allie avec plaisir les contes de l’Orient avec une belle sensibilité actuelle.

Lundi 18/04 à 18h00 (rediffusion le dimanche 24 mars 2024 à 13h00)

Thème surprise...

A écouter sur Buzz Radio 94.3 & 97.8 FM et sur No Radio 101.9 FM

Pour écouter nos émissions précédentes :

https://soundcloud.com/buzzrb/sets/raconte-nous

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Théâtre Marignan, 53, Boulevard Joseph Tirou, 6000 Charleroi.

infos, inscription: nicole.maisonducontecharleroi@gmail.com www.contecharleroi.be

Racontance

-le vendredi 5 avril au Livre ou Verre à 20h, Les Zapéro-contes Charleroi, scène ouverte. Participation au chapeau.

animé par Pascale Pezzotti, Joëlle Lartelier et Ahmed Hafiz. Au 6 passage de la Bourse - 6000 Charleroi

Infos au 0470/23.67.01. Réservations non obligatoires. Inscriptions pour conter : racontancecarolo@gmail.com

-le vendredi 19 avril à l' Ultieme Hallucinatie à 20h, Les Zapéro-contes Bruxelles, scène ouverte. Paf au chapeau

animé par Dominique Brynaert Au 316 Rue Royale – 1210 Bruxelles.

Infos et réservations vivement conseillées via le site : www.racontance.be

Centre culturel de Philippeville

-le samedi 6 avril à 20h, Cavités par Amandine Orban. Espace Culture à Florennes. Dès 12 ans.

Infos : 071/68.87.69

Marcher à reculons pour mieux regarder devant. Laisser remonter les mythes enfouis sous nos pas . Se souvenir que nous sommes nés de la nu

-le samedi 13 avril à 20h, le souffle du vent et autre bourrasques par Marie Thys. Dès 10 ans.

Salle du CEC. Infos : 071/61.46.86.

Humour, tendresse, autodérision, émotions brutes. Récits d’ici et d’ailleurs, de toujours et de jamais, la complainte de la Meuse à la lune.

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combien ? 12/10/6/1,25€ infos : 071/66.23.01 ; info@culture-philippeville.be

Miel, réalité transcendantale de tout chemin spirituel

Miel à la vertu purificatrice et fertilisante

La vie est une fleur, l’amour en est le miel pour l’accumuler dans les grandes ruches de l’invisible

Quand tu lances la flèche de la vérité, trempe la pointe dans le miel

Nous sommes les abeilles de l’univers, nous butinons éperdument le miel du visible

Différents auteurs

Volubilis

Avec Julie Renson (conte), Caroline Etienne (univers sonore), Jacinthe Mazzocchetti (récits).

- le mercredi 10 avril à18h30, Poucet va semant, Samba va devant. Adultes et ados dès 13 ans.

Liège, Sart Tilman, Clos Mercator, Chapiteau blanc Gratuit, sur réservation. https://revegeneral.be/

Un spectacle sur les chemins de l’exil à vivre et à partager. Avec le soutien de la Fédération Wallonie Bruxelles.

- le vendredi 26 avril à15h30, Poucet va semant, Samba va devant. Adultes et ados dès 13 ans.

Libramont, Centre Culturel. Infos et réservations : www.ressort.hers.be

Dans le cadre du Printemps de l'éthique.

- le samedi 13 avril à16h15,Tant que la terre te portera. Tous publics à partir de 8 ans.

Liège, Sart Tilman, Clos Mercator, Dôme. Participation libre et consciente, sur réservation. https://revegeneral.be/

Un spectacle sur les chemins de l’exil à vivre et à partager. Avec le soutien de la Fédération Wallonie Bruxelles.

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Julie Renson coordinatrice. 0032)474/434152. www.volubilisasbl.be

Conte en Balade Mots et Merveilles

Les voix intérieures avec Julien Staudt et Florence Vinckenbosch

quand ? le 11 avril à 19h où ? ZoneKlopper, avenue de la Verrerie, 23, 1190 Forest
combien ? prix libre

Réservation indispensable : www.conteenbalade.be/programme

Fermer les yeux et les oreilles, s’ouvrir au dialogue silencieux de l’âme avec elle-même. Voix tentatrices qui débattent, qui chantent et qui racontent.

La Maison du Conte et de la Parole de Liège

376^ième Veillée du 7- Scène ouverte, spectacle de contes

quand ? le vendredi 12 avril à 20h où ? Théâtre à Denis, rue Ste Marguerite, 302, 4000 Liège

combien ? 4€ pour qui ? tout public

infos, inscription pour conter : réservationmaisonconteliege@gmail.com; 0497/61.51.05, 0476/65.37.83

pas d’inscription pour assister.

De quoi pourrions-nous parler en avril ? Si ce n’est de renouveau, d’oiseau et de miel de sagesse ?

Sans vous obliger à rien, ce serait une bonne idée pour nous réunir autour de belles histoires.

Devinettes, énigmes et mystères par Jeanne la contesse

quand ? le 24 avril à 14h où ? Centre de Ressources B3 | Place des arts, 1 - 4020 Liège

combien ? gratuit pour qui ? enfants et grands enfants

info, réservation souhaitée : 04 279 52 73 ; Jeanne.godenne@provincedeliege.be

En Bretagne, au siècle passé, les contes étaient souvent assortis de devinettes, et de virelangues. C’était une partie de l’éducation populaire qui permettait la maîtrise de la langue, de la pensée, l’émergence du sens de l’humour, de l’ironie.

Formations – Ateliers

Maison du Conte de Charleroi

ATELIERS CONTE

quand ? les samedis 6 & 20 avril de 4h00 à 16h00

où ? Théâtre Marignan, 53, Boulevard Joseph Tirou, 6000 Charleroi.

Infos inscription : https://www.contecharleroi.be/ateliers-conte/

Nouveau module

? À travers chaque conte, chaque mot est une étoile illuminant le chemin de l'histoire. Chaque récit débute, mais aucun ne s'achève vraiment, car ils ouvrent la porte vers des mondes à découvrir.

Fahem Abes

? Il n’est pas possible d’applaudir d’une seule main. Colum Mac Cann

Souvenirs, souvenirs

Contes à Paris

Un deuxième vendredi soir, aux Zapéro-contes de Charleroi, j’ai pu savourer les histoires de Philippe JACQUES, conteur français, de Chalon en Champagne très exactement.

Le courant est très vite passé et Philippe a été invité pour une carte blanche à notre veillée du 7 août 2017.

Philippe nous a « renvoyé l’ascenseur » : très régulièrement, à Paris, il y a des scènes ouvertes. En effet, le collectif de conteuses et conteurs, Histoires & Cie, organise une fois par trimestre un cabaret contes avec scène ouverte aux conteurs. Et qui plus est, à Montmartre !

Après un contact téléphonique et quelques mails, l’organisateur de cette veillée, nous informe que nous serons les bienvenus à Paris.

Les quatre compères de la Maison du Conte de Liège (Philippe, Laure, Michelle et moi-même, accompagnée de mon cher et tendre, Luc) ont rendez-vous à 18 h avec Philippe JACQUES et son épouse, Brigitte, le lundi 9 avril à Montmartre, dans une brasserie, joliment dénommée « Au Soleil de la Butte ».

Vers 19 h, arrivée d’un premier Patrick suivi quelques minutes plus tard d’un deuxième Patrick, conteurs et organisateurs de cette soirée.

(Nous, nous avions deux Philippe, eux, deux Patrick, original, n’est-ce pas ?).

Souper dans une ambiance cordiale et conviviale. Les Patrick s’éclipsent au sous-sol, suivis de Luc, pour arranger la salle et le matériel (Luc a pris sa caméra).

Le public commence à arriver et nous descendons dans la salle.

Bar, murs rouges, miroir, boule à facettes, petite scène dans un coin. Quelques tables et quelques chaises. Une banquette court sur le mur du fond. (Cette salle sert de dancing occasionnellement).

Tout est prêt, la veillée peut commencer. Yassine charme nos oreilles avec sa flûte.

Quelques mots de bienvenue et les conteurs se lancent, sans ordre préétabli, sur la scène.

Parfois, Yassine souligne les mots, les phrases par quelques notes tirées de son luth.

Des histoires de toutes les couleurs, des rires, du chant, de la musique, de l’émotion…

Deux heures sans interruption, dans une belle harmonie avec des enchainements presque parfaits… (ah, la magie du conte….).

Belle ambiance, accueil chaleureux du public parisien, bref à refaire ! Et nous l’avons refait !

Marie-Noëlle Herbiet

La femme-abeille

L’histoire se passe dans la campagne de l’île de Bornéo. Rakian est un jeune paysan, pauvre, il travaille dans les rizières de riches propriétaires des environs. Il vit solitaire. Il espère le bonheur. Quand ? Comment, il n’en sait rien. Il se contente de rêver.

Un soir, en rentrant du travail, il entend bourdonner. Un essaim d’abeilles ! Ici, nous devons abandonner tout ce que nous savons de la vraie vie des vrais abeilles. Des abeilles extraordinaires, toutes blanches. Il détache le nid, le met dans son panier. Chez lui, il pose le panier sur son armoire.

Le lendemain soir, Rakian trouve son écuelle pleine de riz et de poisson grillé. Du beau riz blanc à grands grains. Du riz comme cela, il en récolte mais il n’en a jamais mangé.

- « D’où vient ce repas ? Qui l’a préparé ? Pas les voisins, ils sont aussi pauvres que moi. » Il mange et va se coucher.

Le lendemain, un repas succulent l’attend. Est-ce cela le bonheur ?

Le lendemain, il fait semblant d’aller travailler, se cache dans un buisson. Il veut savoir.

Une belle femme sort de sa case avec une cruche, se dirige vers la rivière.

Il entre chez lui, va voir son panier. Il est vide. Il l’enferme dans l’armoire, se cache sous un tas de vieux vêtements.

La belle femme entre, pousse un cri.

- « Mon nid ? Où est mon nid ? Je suis perdue. »

Rakian sort de sa cachette, la prend par le bras.

- « Si je te le rends, tu vas disparaître. Je voudrais que tu restes près de moi. » C’est le bonheur rêvé, il en est persuadé.

- « Je resterai près de toi parce que je t’aime bien. A condition que tu ne dises jamais que je suis une femme-abeille en voyage au pays des humains. »

Rakian lui rend le nid, s’agenouille devant elle.

- « Je te le promets. »

Ils vivent heureux, ont un fils. Rakian invite amis et voisins à une fête. Ils boivent. A la fin de la soirée, Rakian lève son verre :

« A la santé de ma femme-abeille. Oui, ma femme est une femme-abeille …. »

Une longue plainte, la femme-abeille a disparu. Une abeille blanche s’élève, disparaît. Point blanc dans le ciel

Rakian est dessaoulé, il prend son enfant, sort dans la nuit, court derrière le point blanc :

- « Aie pitié de ton fils, reviens. »

Il court toute la nuit. A l’aube, il arrive dans une grande maison, pleine d’abeilles, il est à bout de forces.

La maison devient un palais. Son épouse apparaît :

« Sois le bienvenu dans notre ruche. Tu as su me suivre jusqu’ici, tu vivras parmi nous. Nous serons heureux. Je tiendrai parole, je ne dirai jamais que tu es un homme. »

Rakian bourdonne, s’envole. On ne l’a jamais revu dans son village.

D’après La femme-Abeille in l’Arbre à Soleils de Henri Gougaud, Légendes du monde entier, Editions du Seuil. 1979.

Parmi les réflexions qu’inspirent ce conte, en voici une. Nous nous trouvons devant un conte merveilleux, né de l’imagination d’un humain, perdu dans la nuit des temps et arrivé jusqu’à nous par la dynastie des conteurs, le travail des collecteurs de contes et l’auteur qui l’a publié. La raison raisonnante n’a pas sa place, nous n’avons qu’à nous laisser emporter par la logique interne de l’histoire. Cependant, nous y trouvons des éléments réalistes, le travail, la nourriture, le bourdonnement des abeilles, l’alcool et ses conséquences, …. Notre imaginaire ne peut faire qu’avec ce que nous sommes. M-Cl Desmette

Graine de conte Malena et Klepetan

L’histoire se passe dans un petit village de Croatie. Dans un étang, Stepan Vokig découvre une cigogne, l’aile brisée par une balle de fusil de chasse. Il la soigne, la remet dans son nid, où se trouve le mâle. Il la nomme Malena et Klepetan le mâle.

A la saison des départs, Klepetan migre vers l’Afrique du Sud. Malena ne peut le suivre.

Au printemps, arrive Klepetan, retrouve Malena. Des cigogneaux naissent. Le couple les élève comme un couple normal, sauf que Milena ne peut pas quitter le nid. D’après afp.

& Manchard, Prince d’Alenvers, de Philippe Noël. Illustrations par Victor Hermine. Réédition. Vendu au profit du Collectif des Oblats pour la défense de la libre circulation sur tous les chemins du Parc de la Chartreuse, Bois des Oblats. 11€. En vente aux veillées de la Maison du Conte de Liège, à 20h, le deuxième vendredi de chaque moi, 302, rue Ste-Marguerite à 4000 Liège. (Voir pp. 1 et 10 )

m Ce rond est-il rouge ? Alors ceci vous concerne :

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