samedi 1 juin 2019

Mensuel Juin 2019 - N°318


Mensuel de diffusion d’informations sur l’oralité,
les conteurs et les raconteurs.
Juin 2019 – N°318




P 912122 Bureau de dépôt LIEGE 1–4000  
Editeur responsable: Marie-Claire Desmette, av. E. Ysaÿe, 32/224  4053 Embourg


Au sommaire, ce mois-ci: -
- Appel de la MCPLgV
- un mois – des contes
- Spectacles - Repas – Balades - Ateliers
- Entretiens
- 3 histoires


organisé par la Maison du Conte et de la Parole de Liège-Verviers

Conte et musique d’Irlande avec Cécile Borboux, Marc Vandenbroeck, Vincent Joris, musiciens
et des conteurs de la Maison

quand ? le 7 juin à 20h                               où ? Chapelle St Roch en Volière, rue Volière, 19,  Liège
combien ? 4€                                              animation : Gaëtane Windels
 Changement de lieu.  Nous ne serons pas à notre adresse habituelle mais à la Chapelle St Roch en Volière, 19, rue Volière à Liège.
Violon, guitare et bodhran, encadreront des contes pour nous faire retrouver notre celtitude.


La Veillée du 7 – scène ouverte

organisée par la Maison du Conte et de la Parole de Liège-Verviers

quand ? le 7 juillet à 20h                               où ? Théâtre à Denis, 302, rue Ste Marguerite à Liège
combien ? 3€                                                 carte blanche: Roger Janssen
                                                                        animation : Laure Cech
Pas de thème pour la scène ouverte.
Pour conter, s'inscrire en début de séance auprès de l'animateur.  1 conte d'une durée de 10'.
Carte Blanche en préparation . 

Très très très important :
Restructuration
Pour certains, Restructuration est un mot hypocrite qui signifie Expulsion, Diminution.  Pour la Maison du Conte de Liège, Restructuration est un mot sincère qui signifie accueil, agrandissement.
La Maison du Conte et de la Parole de Liège-Verviers
                                                                       cherche de nouvelles collaborations
Vous aimez les contes, les entendre, en raconter peut-être ?
La Maison fait appel à de nouveaux collaborateurs,  conteurs et sympathisants. A de nouvelles idées, de nouvelles compétences, de nouvelles bonnes volontés.
Vous avez des idées pour de nouvelles activités, vous avez envie d’animer ou aider à animer des projets en cours, d’y participer, de collaborer à la communication, d’écrire un ou des articles, et, pourquoi pas, de faire partie du Conseil d’Administration, la liste n’est pas limitative.
Que vous soyez conteur ou pas, que vous deveniez membre ou pas, la Maison vous ouvre grand ses portes.
Vous êtes intéressé ? Contactez un membre de la Maison ou maisonconteparole.liege@gmail.com


Un mois, des contes à la bibliothèque de Florenville



Chaque mois de cette année 2019, nous vous proposerons une sélection de 4 ouvrages. 
Vous pouvez les emprunter via votre bibliothèque (francophone belge) et le système de prêt inter-bibliothèques.

JUIN : CONTES ZEN
RECUEILS :
Taïsen Deshimaru, Le bol et le bâton : cent vingt contes zen racontés par Maître Taïsen Deshimaru ; Paris, Albin Michel, 1986 : Des textes légendaires alliant truculence, poésie, humour et sagesse pour découvrir la tradition bouddhiste chinoise et japonaise.

Yanagita Kunio, Contes du Japon d’autrefois ; Paris, Publications Orientalistes de France, 1983 : Des histoires courtes, des thèmes universels pour découvrir une société japonaise très particulière.




ALBUM :
Jon J. Muth, Petits contes zen ; Paris : Circonflexe, 2005 : Quand trois enfants font connaissance avec leur nouveau voisin, un gros panda adepte d'une sagesse zen qu'il va mettre en scène en racontant une petite histoire à chacun... De jolis contes zen inspirés de la littérature bouddhiste ou du taoïsme.

CD :
Anne Montange, Elise Mansot , Itto, le pêcheur des vents ; Arles, Cité de la Musique, 2001 : N'est pas maître de musique qui veut. Il faut être calme et serein pour pouvoir jouer du sho : voilà ce que nous enseigne ce conte du Japon. Un CD permettra à chacun de découvrir le son de cet instrument.

Infos : Bibliothèque : rue de l’Eglise, 13 – 6820 Florenville.  061/ 32 03 40
www.bibliotheque-florenville.be bibliotheque.locale.florenville@province.luxembourg.be


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? La légende est notre parcelle de mémoire anoblie. Elle enlève les aiguilles des horloges pour une éternité de sablier truqué.  Bel ouvrage de faussaire, elle amplifie les êtres et les rêves, pourchasse les incertitudes, évacue ce que le quotidien rend médiocre et tiède.  Bernard Tirtiaux

Nouvelles du monde du conte

Stages au Festival interculturel du Conte de Chiny. Dans le cadre du Festival de Chiny, nous avons le plaisir de vous proposer deux stages en résidentiel.  Les places sont limitées et les stages se remplissent très vite (12 places pour chacun).  N’hésitez pas à nous contacter pour réserver la vôtre.  +32(0)61.32.07.56 ou communication@conte.be 
275€ (hébergement, repas et stage compris).

Les 10, 11 et 12 juillet, La mécanique contée du fantastique par Daniel L’Homond. Une visite de 6 demi-journées du Fantastique dans le conte scénique.  Approche, définitions.  Eventail du fantastique en littérature.  Processus d’essais et applications orales (exercices).  Fabrication de scénarii de contes fantastiques.  Bien sûr, cela est très schématisé.  En réalité, nous allons surtout puiser dans nos imaginaires.  Le conteur servira de guide, de révélateur aussi.  Au travers du fantastique, on croisera la linguistique, la poétique, la psychanalyse, la rhétorique, la spiritualité.  Enfin, tout ce qui nous permet de servir d’outils – d’outils seulement – pour avancer dans le récit fantastique.  Attention, nous allons rechercher dans les profondeurs de l’intime.  Nous allons bousculer les règles.  Et le récit, le verbe de chaleur, s’en trouvera modifié.  Que ceux qui pensent que le conte n’est qu’une amusette, qu’une jolie histoire à raconter, se préparent au chaos.  « On ne conte pas pour passer le temps, on conte pour dépasser le temps ».

Les 10, 11 et 12 juillet + possibilité de pratique les 13 et 14 juillet sur le Festival,
Contes d’intervention par Etienne Piette et Yvan Couclet. Comment choisir, réécrire, travailler, préparer un conte pour une intervention contée dans la rue, dans un hall de gare, une classe ou un pré de vaches.  Comment s’adapter et adapter l’histoire à écouter en tous lieux et toutes circonstances.  Comment développer un ensemble de techniques pour interpeller et retenir un public allant et venant. 
Comme débutant, l’occasion de découvrir le conte, de l’écriture jusqu’à la pratique de la parole contée.  Comme conteur débutant, l’occasion de prendre confiance et de se lancer.  Comme conteur confirmé, l’occasion de quitter le confort de la salle et de la veillée pour aller à la rencontre d’autres publics.  Cette formation de Parole Active sera aussi pratique puisqu’elle s’organisera dans le cadre du Festival interculturel du Conte de Chiny, et que vous aurez la possibilité de conter dans la rue, dans un verger, autour du feu, sous tente.  Manier la technique du conte d’intervention, c’est évidemment aussi avoir en mains un ensemble d’outils pouvant s’adapter à toutes les autres pratiques de conterie et particulièrement la pratique de la veillée traditionnelle.

Un conte, version à foison, formation par Catherine Pierloz, les 28, 29 et 30 juillet, et 4, 5 et 7 août, de 10h à 16h à Enghien.  Le thème du stage sera d’explorer les différentes façons de raconter un même conte.  Celles.eux qui travaillent déjà la matière des contes ont certainement déjà été confrontés aux différentes versions d’un même conte.  Mais ils.elles ont sans doute aussi été mis au défi de tracer leur propre chemin dans l’interprétation de ce conte, car elles.ils en percevaient – clairement ?  confusément – les différentes directions possibles.  Avec un même conte, on peut aller dans le burlesque, l’onirique, le merveilleux, on peut tenter une version contemporaine, une version à plusieurs voix, une version musicale.  C’est cette exploration qui vous sera proposée pendant ces 6 jours de stage.  Chacun.e travaillera un seul conte mais sera encouragé.e à en défricher plusieurs versions possibles.  On verra alors quels mécanismes, procédés, sont à privilégier/rejeter en fonction de l’intuition qu’on suit.  Je vous propose 3 angles d’approche : - Vous abordez le stage avec un conte que vous avez choisi et que vous avez déjà travaillé. – Vous abordez le stage avec un conte que vous avez choisi mais que vous n’avez jamais travaillé. – Vous venez sans conte et je vous en attribue un de manière complètement aléatoire.  Il est souhaitable de travailler à partir d’un conte du répertoire traditionnel (donc pas une version d’auteur, une nouvelle, un texte littéraire).  Il est possible (et intéressant) que plusieurs stagiaires travaillent à partir d’un même conte.  Ce stage s’adresse à des personnes déjà initiées à l’art du conte.  Il sera éventuellement possible aux participants du stage de conter devant un public lors du Festival LASEMO (12, 13, 14 juillet ou lors des balades contées (15 août).  Il est conseillé de s’inscrire pour les 6 jours mais il est possible de s’inscrire pour les 3 jours en juin ou les 3 jours en juillet.
3 jours en juin : 45€ + 6€ affiliation CCE ; 3 jours en juillet : 45€ + 6 € affiliation CCE ;
6 jours (juin et juillet) : 85€ + 6€ affiliation CCE.  www.catherinepierloz.be  site Centre Culturel d’Enghien
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Message important à nos amis conteurs et organisateurs de spectacle

·      Envoyez-nous vos informations avant le 14 du mois précédant la publication,
·      un mois plus tôt pour les formations,
·      complètes et lisibles,
·      par poste à Marie-Claire Desmette, av. Eugène Ysaÿe, 32/224  4053 Embourg.  Tel : 04/367.27.06.
·      ou par courriel à maisonconteparole.liege@gmail.com                                         
·     Ne comptez pas sur les organisateurs de spectacle. Envoyez-nous vous-mêmes vos infos.
Idéalement, vos informations comportent:
organisateur,                              titre,                                   genre d'activité,                                   artiste(s),
date et heure,                             lieu,                                                    prix,                                                    public cible,      coordonnées pour infos et réservations,                                         max. deux lignes de commentaire
N.B. Aucune mention tout en majuscules, svp.
C'est vous qui nous envoyez vos informations.
Veuillez ne pas les noyer dans une mise en page compliquée Epargnez-nous les recherches, l'exploration.
Merci d'épargner le travail bénévole de toute l’équipe
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Spectacles - Animations - Repas Balades

Namur en mai

CHUUUT, confessions d'une conteuse par Italia Gaeta, avec Gilles Ghéraille

quand ? le 30 mai à 16 et 18h                                                                                        où ? Le Jardin des Bateliers (point 4)
infos : 02/734.38.81 ; marielle@mtpmemap.be  www.mtpmemap
Des scènes désopilantes et tendres où chacun se reconnaîtra : le premier baiser, les voyages scolaires, les amitiés éternelles, les questions existentielles… dans un décor sonore tout en finesse.

TreMa
Une œuvre, un conte par  la Maison du Conte de Namur

quand ? le 8 juin entre 14h30 et 16h30                                                                      où ? Musée des Arts anciens, rue de Fer, 24, 5000 Namur
combien ? gratuit.                                                                    pour qui ? adultes et plus de 8 ans
infos : 081/776.754
Interpeller les gens dans la rue, les inviter à entrer pendant un quart d’heure, les amener devant une œuvre qui inspire.  Venez passer 15 minutes en écoutant un conte ayant pour thème une œuvre du musée.

Contes de sortilèges par Jeanne la Contesse

quand ? le 15 jiun à 14h                           où ? Bibliothèque des Chiroux, rue des Croisiers, 15, 4000 Liège, 1er ét.
combien    ?
gratuit                                  pour qui ? tout public
infos, réservation souhaitée : 04 232 86 49 ; jeanne.godenne@Provincedeliege.be
Les sorts, les malédictions, les enchantements, cela n’existe pas ! Que dire, alors, du sortilège d’amour, du destin, de la chance et de la malchance, de la force de la séduction ? Voir par-delà la logique

Conteurs en balade

Hors cadre avec Muriel Durant, le groupe OBoy et Camille Nestor Josie

quand ? le 16 juin à 16h                                                                                   où ? rue des Ailes, 3, 1030 Bruxelles
combien ? 9€                                                                                   pour qui ? adultes                                                            
infos, réservation indispensable : 0497/78.20.75 infos@conteursenbalade.be
Des sujets dont on ne parle pas.  Perturber ses espaces intérieurs pour une expérience secrète.  Cela finit toujours bien !  Quoique …  Balade et concert.

Le Triangle asbl
Je te donnerai par Yves Deplasse

quand ? le 16 juin à 16h                                                                           où ? 5 rue de Limauges à 1490 Court-St-Etienne
infos et réservations : appeler Marie au 0472 93 19 63 ;   letriangleasbl@gmail.com
La voix du conteur, les bourdons de la vielle à roue : une alternance d'airs et de contes qui se répondent. De petits liens secrets unissent les histoires et la musique, pour un voyage tantôt méditatif, tantôt jubilatoire.


 Catherine Pierloz

- le 23 juin, dès 18h30, Cassandre. chez Anne Meesters, 15 rue du Bois Mastrade à Lasne.  A partir. de 12 ans.
      infos, inscription : mestanne@yahoo.com.
Spectacle à 19h.  Ensuite, repas façon auberge espagnole.  Qui se souvient de Cassandre ? La prophétesse. La maudite. Celle qui entendait avant les autres les cris de la guerre.

- le 26 juin à 14h, Envolées du mercredi,  Bibliothèque Maurice Carême à Anderlecht, 
      Rue du Chapelain, 1-7 1070 Anderlecht.  Gratuit. 
      infos, réservation: 02/526.83.30 ; http://emca.be/envolees-du-mercredi/

Maison du Conte de Charleroi
La tyrannie du bonheur

quand ? le 27 juin à 19h30                                                                                                                        où ? Livre ou Verre - Le Passage de la Bourse, 6 - 6000 Charleroi
combien ? gratuit                               réservation :  071/53.91.72
Apéros-Philos. Accueil dès 18h30. 

Barricade
Contes des gens du voyage par les conteurs de la Troupe des Tous Contes Fées

quand ? le 28 juin dès 20h30                                                                      où ? à Barricade, 21 rue Pierreuse 4000 Liège
combien ? 4€                                                                    infos, réservation: 0476 68 00 73;  www.touscontesfees.com
Contes en extérieur autour du feu.

Ateliers – Formations


Aquilone
De plumes et de mots, atelier d’écriture par Michèle Dispa

quand ? les 1 et 15 juin à 14 h 30 à 17 h 30                                                                             où ? avenue de Péville à Grivegnée (Liège)
combien ? 90 € pour 10 séances                                                                  infos, inscription : 0476. 213 079
S'étonner de son potentiel, admirer la richesse de la langue. Coucher sur papier ses ras-le-bol, son imaginaire, sa propre vision des choses, ses sentiments ... Découvrir sa plume et la richesse des mots.

Racontance
Formation à l'Art du Conte pour débutants  par Dominique Brynaert

quand ? : les 8 - 9 – 10 juin                                                                           où ? à Bruxelles
combien ? 115€                                                                        pour qui ? débutants
 Envie d’apprendre à conter pour le plaisir ou tout autre objectif ? 

?Laver les mots salis et raccommoder les mots déchirés. Bernard Pivot
?Vous voulez un whisky ? Juste un doigt ? …. Vous ne voulez pas un whisky d’abord ?  Jean  Dujardin.

?C’est tout juste si elle ne s’est pas mise à laver le plafond avec des brosses à dents entre les orteils.  Tom Lanoye

Festival interculturel du Conte de Chiny
Formations

- les 10, 11 et 12 juillet, La mécanique contée du fantastique par Daniel L’Homond.
Approche, définitions.  Eventail du fantastique en littérature.  Processus d’essais et applications orales (exercices).  Fabrication de scénarii de contes fantastiques.  Puiser dans nos imaginaires.  Outils pour avancer dans le fantastique.  Voir p. 3

-les 10, 11 et 12  + 13 et 14 juillet, Contes d’intervention par Etienne Piette et Yvan Couclet.
choisir, réécrire, travailler, préparer un conte, s’adapter et adapter l’histoire à écouter en tous lieux et toutes circonstances.  Manier la technique du conte d’intervention, c’est avoir un ensemble d’outils pouvant s’adapter à toutes les autres pratiques de conterie.  Voir p. 3.
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combien ? 275€ (hébergement, repas et stage)                                                                       où ? à Chiny
infos, inscription : +32(0)61.32.07.56 ; communication@conte.be

Centre Culturel d’Enghien
Un conte, version à foison par Catherine Pierloz

quand ? 28, 29 et 30 juillet , 4, 5 et 7 août                                                                          où ? à Enghien
combien ? 51€ (3 jours) ; 91€ (6 jours)                                                                              
infos, inscriptions : www.catherinepierloz.be; site du Centre Culturel d’Enghien
En 3 et/ou 6 jours, explorer les différentes façons de raconter un même conte.  Aller dans le burlesque, l’onirique, le merveilleux, on peut tenter une version contemporaine, une version à plusieurs voix, une version musicale.  Voir p. 3.


Veillées – Scènes ouvertes


Ces veillées sont des réunions amicales et conviviales, où tout le monde peut conter, éventuellement après inscription.

v Organisé par Racontance, le 1er juin,  Les Zapéro-contes Brabant Wallon, à Louvain-la-Neuve à 20h15. (Entrée gratuite, pas de réservation).  Lieu : Atelier d’art de la Baraque, 1 rue des Artisans 1348 LLN  Gratuit avec chapeau pour les artistes.
Vous souhaitez y conter ?  Inscrivez-vous  via l'adresse: racontancebw@hotmail.com 

 

v  le vendredi 7 juin à 19H30, Les scènes spaghetti du 7ème jour organisé par Le Courlieu, rue du Grand Philippe, 4, 1348 à Court-Saint-Etienne. Scènes ouvertes agrémentées d'un bon spaghetti maison, ouvertes aux végétariens et carnivores! maximum 7 candidats, 7’ sur scène, 7 euros.  inscription par le blog ou par mail (lecourlieu@gmail.com) , ou par sms au plus tard le 6 !

Toute expression racontant une histoire est la bienvenue: la parole, le chant, le geste, la marionnette, la musique, ....

v Pas de Veillée du 7 – scène ouverte, organisée par la Maison du Conte et de la Parole de Liège-Verviers, le 7 juin à 20h, au Théâtre à Denis, 302, rue Ste Marguerite, 4000 Liège.  Voir p. 1.

v Zapéro Contes Charleroi  le 10 juin organisé par Racontance, au café littéraire "Livre ou Verre", passage de la Bourse, 6000 Charleroi. (entrée par la rue du collège ou la rue de Marchienne)
Les conteurs qui souhaitent y participer doivent préalablement s'inscrire via l'adresse mail: racontancecarolo@gmail.com  Renseignement supplémentaires via le site  www.racontance.be 


v Comme le 10 de chaque mois, le 10 avril  à 20h30, Contes du dixième jour, organisé par la Maison du Conte de Namur, rue des Brasseurs, 170/2  à 5000 Namur. 
Pour raconter, s’inscrire au 0489 933 548. info@maisonducontenamur.be  


v Organisé par Racontance, le 21 juin à 20h00,  comme le 3ième vendredi de chaque mois, Les Zapéro-contes, à la Fleur en Papier Doré, rue des Alexiens, 55, à 1000 Bruxelles. Entrée gratuite.  Maximum 9 inscrits. Infos: 0474/94.90.69 - racontance@hotmail.com www.racontance.be                
Pour les groupes à partir de 5 personnes, la réservation est toujours obligatoire. Merci de prendre contact directement avec Racontance via l’adresse mail : racontance@hotmail.com ou en appelant (durant les heures de bureau) au 0477/91.04.30.  Pour conter, s'inscrire sur racontance.be@hotmail.com
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Agenda de juin 2019

A=animations;  B=balade; C=conférence;  D=Danse; E=exposition; F=formation; Fl=festival ;
J=journée professionnelle; M=musique; R= repas;  S=spectacle; V=veillée-scène ouverte
            
                mai
£ S         30            Chuuut, confession d’une conteuse, Namur.  Voir p. 4.
                juin
£ F         01            De plumes et de mots, Liège. Voir p. 5.
£ V                        Zapéro-contes Brabant Wallon, Louvain-la-Neuve. Voir p. 6.     
£ S         07            Conte et musique d’Irlande, Liège.  Voir p. 1.
£ V                        Les scènes spaghetti du 7ième jour, Court-Saint-Etienne. Voir p. 6.       
£ SA      08            Une œuvre, un conte, Namur. Voir p. 4.
£ V         10            Zaspéro Contes Charleroi, Charleroi. Voir p. 6.      
£ V                        Contes du dixkième jour, Namur. Voir p. 6.  
£ S         15            Contes de sortilèges, Liège. Voir p. 4.
£ F                         De plumes et de mots, Liège. Voir p. 5.
£ SA      16            Hors cadre, Bruxelles. Voir p. 4.
£ SM                     Je te donnerai, Court-St Etienne.  Voir p. 4. Voir p. 5.                  
£ S         23            Cassandre, Lasne. Voir p. 5. 
£ S         26            Envolées du mercredi, Anderlecht. Voir p. 5.   
£ CA      27            La tyrannie du Bonheur, Charleroi. Voir p. 5.      
£ S         28            Contes des gens du voyage, Liège. Voir p. 5.            

                juillet
£ F         10-12      La mécanique contée du fantastique, Chiny.  Voir p. 6.    
£ F         10-14      Contes d’intervention, Chiny. Voir p. 6.    
£ F         28-30      Un conte, version à foison, Enghien. Voir p. 6.        
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Deux soeurs gardiennes

Interview de Katicha de Halleux et de Françoise van Innis
 Yves Jeunehomme



    Le Courlieu est sur une petite hauteur. Depuis le petit parking, on découvre une vallée couverte d’arbres et de maisons. On est à cinq minutes de voiture du centre de Court-Saint-Etienne et à cinq minutes de l’autoroute Bruxelles-Luxembourg. Le Courlieu accueille le travail de gens qui content, qui écrivent, qui chantent, qui disent, qui jouent d’un instrument de musique, liste non limitative. Katicha et Françoise animent l’endroit. La rencontre a lieu au soleil, dans une ancienne cour de récréation.
Parce que l’endroit a été une école, une petite école : classe de gauche, classe de droite, préaux, une architecture basse et allongée. A chaque élection, la classe de gauche redevient le bureau de vote des gens du quartier. Mais l’école a fermé en 2001. A ce moment, la classe de droite a abrité le bureau d’une école de devoirs itinérante et la classe de gauche, un projet de réinsertion du C.P.A.S. Ensuite...
... Avant de parler d’ensuite,  je dois revenir à la fin des années 1980. C’est à cette époque, disent Françoise et Katicha, qu’elles se sont rencontrées autour du conte, à l’occasion de recherches et de formations organisées par la ligue des Familles, plus précisément autour de la bibliothèque Arc-en-Ciel de Lisy Martin. Katicha et Françoise ont ainsi rencontré Myriam Maillé, Hamadi, Antoine Patigny et Joël Smets. Après, elles sont toutes deux entrées dans l’association Hopi’Conte, qui propose des contes à l’hôpital, en prison, à des réfugiés1. Et c’est là que...
... Avant de parler de ce qui s’est passé là, je dois revenir à une nuit. « Cette nuit-là » dit Françoise, « j’ai rêvé d’une maison basse... devant, il y avait une cour... plus loin, un échassier se trouvait dans un étang... »
Un jour, Françoise a imaginé un endroit où il y aurait des activités intergénérationnelles autour du récit. Elle en a fait un projet sur papier. Elle en a parlé au cours d’une réunion d’Hopi-contes. Les personnes présentes ont positivement réagi, notamment à un des aspect du projet : mettre un lieu de réunions à la disposition de l’association. Katicha est allée plus loin : elle a déclaré que ça l’intéressait, de s’occuper de ce projet.
L’affaire a commencé à se concrétiser en 2006, lorsque Françoise apprenait que dans une ancienne école, un local se libérait. Une visite lui a révélé qu’il s’agit bien d’une maison basse précédée d’une cour... Elle a pris des contacts et elle a présenté son projet à la commune. Le projet a pris la forme d’A.S.B.L. A celle-ci, les fondatrices ont donné ce nom composé, qui renvoie tant à l’existence d’une cour qu’à l’appartenance communale et à l’échassier du rêve. Elles ont obtenu le mécénat d’une grande banque, qui leur a permis de restaurer les boiseries et de peindre à neuf.
Dès le début de son existence, le Courlieu a reçu les réunions d’Hopi’Conte . Hopi’Conte y a également invité son public, par exemple, deux fois par an, les enfants de l’I.M.P. Clair-Vallon.
Il y a eu une formation sur le plaisir de la scène, donnée par Denis Bernard. Il y a eu ensuite les « spaghetti-contes » ; Françoise et Katicha revendiquent que ce fut la première scène ouverte en province de Brabant wallon... Un dimanche par mois, le Courlieu a proposé un après-midi familial conté. C’était à prix très démocratiques, Françoise et Katicha ne pouvaient pas payer de cachet à des artistes, elles contaient elles-mêmes. Tout de même, Anne Grigis est venue !... Le Courlieu permet également à des artistes du conte de faire une résidence, de présenter un spectacle en avant-première, ou en première. A une condition : ne pas rêver d’un régisseur ou de spots dernier cri. Certains spectacles ont désormais lieu en collaboration avec la maison du Conte et de la Littérature en Brabant wallon... Pour autant que Françoise et Katicha puissent en juger, le public vient principalement de Court-Saint-Etienne et de communes  proches : Ottignies-Louvain-la-Neuve et Wavre. Quelques bruxellois, aussi... Pour un public plus restreint, mais fidèle, Pierre Minguet — photographe, écrivain, plasticien — anime un cinéclub.
Et puis, le Courlieu collabore avec d’autres organisateurs, cela fait partie de sa convention avec la commune. Il y a des formations, par exemple une professeur de chant et un professeur de dessin, du yoga et du qigong. Depuis cinq ans, un groupe de conteurs travaillant sous la direction de Henri Gougaud prend ses quartiers un dimanche par mois.
Le centre culturel du Brabant wallon vient à se réunir au Courlieu, les gardiennes du C.P.A.S. aussi. Une fois par saison, de jeunes producteurs locaux organisent un marché bio, où ils invitent des artistes.
Je demande à Katicha et à Françoise comment elles voient le Courlieu dans cinq ans. Katicha répond « en imaginant que nous serons toujours sur cette terre » puis revient immédiatement au présent. Elle dit une certaine déception. Elle avait imaginé un lieu où les artistes se seraient rencontrés, où ils auraient dialogué, confronté leurs recherches. Elle trouve que le Courlieu est trop consacré à consommation, un lieu qui est dans le fonctionner. Elle se trouve trop dans le travail de terrain et pas assez dans le questionnement « et après ? » Katicha parle de son désir d’être dérangée. Elle concède que cela a été le cas lorsque l’Arche, un groupe d’adultes handicapés mentaux, est venu faire du théâtre. Elle concède également que les spaghetti-contes suscitent des rencontres et, parmi le public, des envies de créer... Elle conclut « s’il n’y avait ici rien de ce que je désire, je serais déjà partie ! » Françoise déclare que ce serait son cas aussi.
     Françoise et Katicha animent le lieu. Elles expliquent que cela leur prendrait trop d’énergie de travailler avec d’autres personnes. Bien sûr, Ria Carbonez leur apporte de l’aide, mais cela se situe sur un autre plan que les relations qui existent entre elles deux : deux personnalités fortes, qui pourraient se confronter, mais non : elles travaillent hors de tout rapport de force et de tout rapport d’autorité. Dans une sorte de sororité.

1 Voir l’interview de Cécile Swaelens dans le Mensuel de décembre 2004.
 
Voir aussi Le saut de la Grenouille, ouvrage réalisé par Hopi’Conte : il retrace les 25 ans de voyages et de pratiques autour du conte dans des lieux de soins et d’accueil. Le conte, sa force, sa subtilité, sa liberté, est le fil conducteur de ces pages et jalonne les rencontres. L’écriture du « Saut de la Grenouille » a permis à toutes les conteuses d’Hopi’Conte de revivre ce parcours en mettant en lumière leur implication et la richesse du long terme de leur expérience. Infos : 0477/25.43.66 ; info@hopiconte.be
Avec le soutien du Service Public Francophone Bruxellois (CoCof)  Mensuel de juin 2018.

Il sera également question de scènes ouvertes dans l’entretien qui suit, ainsi que les informations d’autres scènes ouvertes dans la rubrique Veillées – Scènes ouvertes de ce Mensuel à la page 6.


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Entretien avec Michelle Troupin

Scène ouverte : ouvrir les contes



Comment et quand avez-vous découvert les scènes ouvertes ?
J’ai rencontré Paul Fauconnier autour d’un verre au Festival du Théâtre de Spa.  Il m’a dit que des conteurs se réunissaient pour ” raconter des histoires”.  Cela m’a étonnée, intriguée.  Je suis donc allée, avec un ami, à la Casa Nicaragua, rue Pierreuse à Liège.  Je suis descendue ... et là, je suis tombée sous le charme d’une soirée de qualité, improvisée en toute simplicité.

Quelles qualités lui avez-vous trouvées ?
D’abord la proximité.  La personne qui se lève pour raconter c’est celle qui est assise à côté de vous . Conteurs et public  se mélangent. Ensuite, la simplicité de la Parole, nul  besoin de décors.  Le lieu est porteur et  se suffit à lui-même.  Il suffit d’être là!

Dans quels lieux ces soirées scène ouverte sont-elles organisées ?
Dans des lieux s’y prêtant bien.  A l’occasion, chez des privés accueillants, souvent chez des marionnettes, parfois à la Casa.  Dans des endroits où je me suis toujours  sentie accueillie et pouvant être accueillante pour le public.

Quand vous avez découvert les scènes ouvertes, elles avaient déjà une histoire?
Oui. Les scènes ouvertes ont été organisées par Parole Active, association de conteurs, fondée en 1992.  Après Retrouvailles, la grande rencontre des organismes de loisirs et de culture de Liège, les conteurs de Parole Active se sont dit « C’est en contant qu’on devient conteur ».  Comment mettre en pratique ce qu’on a appris en formation ?  Une première réunion a été organisée le 17 octobre 1992 chez Chantal Dejardin.  D’autres ont suivi.  Les lettres d’invitation aussi.  Ces missives commencent à insérer des annonces, activités de membres, formation..  Elles s’étoffent, publient sur d’autres conteurs et associations de conteurs.
 C’est ainsi que naît le « Mensuel de diffusion d‘informations sur le conte et les conteurs, qui deviendra le « Mensuel de diffusion d’informations sur l’oralité, les conteurs et les raconteurs ».
Il grandira lui aussi : annonces diverses,   veillées scènes ouvertes, spectacles , formation, articles, travaux de fin d’étude, note de lecture, présentation d’un conte,  demandes d’informations...
Ces veillées pour conteurs et amis des conteurs ne sont pas des spectacles.  Elles ont pour seule ambition de rassembler les conteurs, conteuses, raconteurs et raconteuses, en leur donnant l’occasion d’essayer, de pratiquer de nouveaux contes, de nouvelles histoires et s’ils le souhaitent, recevoir avis et critiques constructives.  C’est évidemment l’occasion de se retrouver autour d’un verre après la veillée.

Vous parlez de Parole Active, de la Maison du Conte et de la Parole de Liège-Verviers.  Pourriez-vous préciser ?
Les activités de Parole Active ont été reprises par la Maison du Conte et de la Parole de Liège-Verviers, fondée en 1999.  Particulièrement les veillées scène ouverte et le Mensuel, qui vont de concert.  Dans leur numérotation, la première lettre d’invitation a été considérée comme la première veillée – nous ne sommes à la 318ième  et tout autant le Mensuel de juin 2019 porte le numéro 318.  Il n’y a jamais eu d’arrêt, soleil ou neige, vacances ou pas, 12 veillées et 12 Mensuels par an.  Aucune subvention, aucun financement mais de la bonne volonté pour assurer tous les mois une soirée de qualité.  C’est un challenge sur la durée.



Franchissons le temps. Les veillées de la  Maison du Conte ont lieu le 7 de chaque mois.  Pourquoi le 7 ?
Je ne sais pas  quand on a fixé ce jour du mois.  Quoiqu’il en soit, je trouve un avantage au jour fixe, jour ouvrable ou jour de vacances.  Il est facile de se souvenir et de réserver cette date.
Cela en fait une rencontre cadencée et dynamique.

Quel est le public ?
Dans le public, beaucoup de conteurs et également un public de non-conteurs, de fidèles qui viennent et reviennent. Et chaque fois de nouveaux visages, de belles rencontres. C’est avant tout un public convivial et bienveillant. L’accueil est important, tout autant que l’animation.

Comment sont organisées maintenant  les veillées scènes ouvertes de la Maison du Conte et de la Parole de Liège-Verviers ?
La veillée a lieu le soir.  Une soirée de contes pour et entre adultes.

Cela signifie-t-il un programme de contes qualifiés de « coquins » ?
Eventuellement, on peut se le permettre.  Mais au-delà, il y a une grande variété de sujets, la palette est immense.  Récits de vie, début de spectacle, contes traditionnels, écriture personnelle, contes modernes ou anciens. Ils sont présentés par des conteurs de tous âges .  On peut aussi déclamer de la poésie. 

Continuons dans l’organisation des scènes ouvertes de la Maison du Conte de Liège.
 La soirée scène ouverte laisse la place à huit conteurs.  Conteurs confirmés comme stagiaires en formation.  C’est une belle opportunité pour que chacun trouve sa place.  On peut se lancer, s’essayer, sans papier (certains en ont un dans la poche pour se rassurer).  Pêle-mêle  d’univers, de contes et de manière de conter.
Les conteurs de la scène ouverte disposent de 10 minutes. C’est une bonne durée pour aller à l’essentiel,  pour maintenir le rythme de l’histoire,  son déroulement et pour garder l’écoute du public.
Les veillées étant vivantes, elles se modifient au fil du temps.   On a ainsi décidé d’une Carte Blanche.  Un conteur choisi par la Maison débute et termine la veillée. C’est un autre élément de dynamisation.
Depuis un certain  temps , la Maison a décidé que les scènes ouvertes auront lieu en semaine.
Les vendredis et samedis seront réservés pour  des veillées spectacles, organisées par la Maison, sur un thème mariant le conte et d’autres  moyens d’expression artistiques. La formule a fait ses preuves.
Qu’elle est l’utilité de ces scènes ouvertes ?
Sans occasion de conter, le conte ne peut pas mûrir.  Le travail personnel, sans oreille étrangère ne suffit pas. Le conteur est solitaire. C’est une occasion unique de se rencontrer.

Que peut-on encore en attendre ?
Ce que nous appelons le « retour ».  Le conteur peut demander une critique amicale et positive à la salle, à un conteur déterminé dont on estime la compétence.  Certains la donnent spontanément.  Cet avis est toujours bienveillant, utile, pour faire avancer.  On a toujours la liberté d’en tenir compte ou non.
Un conteur peut se sentir parfois isolé.  Il est bon d’alors fréquenter un lieu où beaucoup de gens se connaissent, où on s’embrasse en arrivant, où on peut trouver sa place.  L’ entracte, autour d’un verre, est  le moment où l’on peut se retrouver.
Voici un texte paru dans un Mensuel de 2000.
« Il y a aussi ces questionnements auxquels la veillée scène ouverte  apporte réponse:
- « Bon, maintenant, j’ai suivi une formation, je suis conteur … oui mais où conter ?
-Mon conte est prêt mais je voudrais le tester …
-J’ai commencé la réécriture mais comment savoir si cela fonctionne ?
-Oh la la j’ai le trac … si seulement je pouvais m’exercer un peu …
-Là, les gens vont se tordre de rire … enfin peut-être … comment le savoir ?
-Là, il  a -être des longueurs dans mon texte.  Qui peut l’écouter ?
Et voici le déroulé des veillées de l’an 2000, toujours d’actualité aujourd’hui:
Ces questions (et bien d’autres), vous n’êtes pas seuls, conteurs et apprentis-conteurs, à vous les poser.  La réponse, c’est « 7 en Volière », le rendez-vous mensuel de ceux qui savent que c’est en contant qu’on devient conteur.  Et conter tout seul dans son salon n’est sans doute pas la meilleure manière de progresser.  La formule de « 7 en Volière est simple : un chapeau passe en début de soirée, on y met une pièce de 20 francs, si l’on vient seulement écouter, dans un autre chapeau son nom si l’on souhaite conter, on tire les noms au fur et à mesure et c’est parti pour une histoire ou … un morceau d’histoire.  En effet, rappelons le principe essentiel de ces soirées : elles sont destinées à offrir à qui le souhaite un lieu pour s’essayer, pour dire une nouvelle histoire, même en cours de travail, même inachevée, même balbutiante, devant un auditoire complice et conscient qu’il ne vient pas assister à un spectacle bien fini, accompli. »

Combien coûtent ces veillées ?
Actuellement, 3€.  Un prix bas pour permettre à tous d’être présent.  Conteurs et public paient leur écot.  Ils participent ainsi à la vie de la Maison. Le principe de la soirée est resté pareil, même si la maison qui nous accueille est différente.   Nous avons été à la Casa Nicaragua, au Rat cont’Art en Volière et puis en Pierreuse.  Nous sommes maintnant au  théâtre à Denis, rue Ste Marguerite à Liège.

Et comme un fait exprès, la Veillée du 7 juin à la Maison du Conte et de la Parole de liège-Verviers n’est pas une scène ouverte mais une veillée programmée !
Mais celle du 7 juillet le sera !


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Andare se prend pour un éléphant.



Un petit garçon, Andare, aime jouer des tours.  Sa mère l’adore et son père le punit chaque fois qu’il trouve la conduite de son fils vraiment impertinente.  Ce qui ne corrige pas Andare.
Toute la famille est conviée à un mariage.
- « Mon garçon, si jamais tu te tiens mal, je te tannerai la peau. »  Menace du père.
- « Mon garçon, mange et bois avec la sagesse de l’éléphant.  Si tu ne te conduis pas bien, je te donnerai la fessée. »  Traduction : - « Mon fils, pour faire plaisir à ta mère, sois sage comme une image. »
- « Ta mère a raison.  Montre-toi obéissant et docile comme un taureau d’élevage. »
- « J’ai bien compris.  Je ferai exactement comme vous le souhaitez. »
-« Quel beau petit garçon, comme il a grandi. »  Les invités, cajolent Andare.
Andare mange et boit à volonté. 
Il met une main pour imiter la trompe de l’éléphant.  Il fonde sur les invités comme s’il était un taureau.  Panique.
- « Ce garçon est devenu fou. »  Andare s’en donne à cœur joie, bouscule de plus belle.
Son père arrive, lui donne quelques bonnes claques.  Sa mère le console.
Les invités le trouve stupide d’avoir pris à la lettre la recommandation d’être un éléphant et un taureau.  Le père sait très bien quelles étaient les intention de son fils.
- « Je sais que tu n’es pas aussi stupide que ce que certains croient et que tu as agi en connaissance de cause.  Si tu recommences ce genre de plaisanterie, je t’attacherai à un piquet jusqu’à ce que tu meures de faim. »
Andare sait que son père  ne donnera pas suite à cette menace.
 Il commence ainsi une carrière de plaisantin qui le mènera à la cour royale où il jouera le rôle de bouffon.



Où Andare fait une farce à la reine



En un rien de temps, Andare est devenu un personnage populaire au palais.  Amuseur public, il est un bouffon plein de talent.  Tout le monde rit de ses plaisanteries.  Le roi se sent parfois offensé mais ne lui en tient pas rigueur.  Andare est beaucoup plus amusant que ses autres conseillers !
Un jour, Andare se marie avec Méniké.  La reine veut la  connaître.
- « Andare, je voudrais connaître ta femme.  Amène-la moi. ».
- « A votre service, Majesté.  Il y a cependant un petit problème.  Ma femme est sourde.  Je demande à votre majesté de bien vouloir lui parler fort. »
Rentré chez lui, Andare appelle sa femme.
- « Sa majesté la reine veut te connaître.  Viens avec moi au palais demain. »
- « Comme je suis heureuse !  J’attends ce moment depuis longtemps. »
Andare détaille les qualités de la reine.
- « Malheureusement, elle est … un peu dure d’oreille.  Tu devras lui parler fort. »
- « Pas de problème. »
Méniké salue la Reine suivant les usages … en parlant fort.  La Reine hurle :
- « Vous êtes encore plus belle que ce qu’on m’a dit. »
Elles continuent la conversation toujours plus tonitruante.
Le roi entend le tintamarre, se dit que c’est une nouvelle farce d’Andare, éclate de rire.  La situation se dénoue et tout le monde rit.

Cette histoire fait-elle rire les sourds ?




Où Andare goûte les fruits sacrés du jaquier du roi


Le roi veille sur son verger.  Les fruits du jaquier lui sont réservés (Le Jaquier ou jacquier, Artocarpus heterophyllus, est un arbre de la famille des Moraceae, originaire d’Inde et du Bangladesh, cultivé et introduit dans la plupart des régions tropicales, en particulier pour son fruit comestible surnommé le fruit du pauvre .)
Andare est tenté par un fruit mûr, essaie de résister à la tentation, y succombe et déguste un fruit défendu.  Un officier de la garde le voit et l’emmène auprès du roi.
- « Andare, comment as-tu pu m’offenser ainsi, toi qui avais toute ma confiance ? »
- « Pardonnez-moi, Majesté, je n’ai pas pu résister. »
- « Andare, tu prends vraiment trop de liberté, tu m’offenses et voudrais toujours que je te pardonne.  Cette fois, c’en est trop.  Je te ferai couper la tête. »
Andare se met à sangloter
- « Majesté, vous le plus sage des roi, ne ternissez pas ainsi votre réputation.  Vos sujets blâmeront votre sévérité, votre cruauté, rien que pour un fruit.  Votre réputation sera perdue pour toujours. »
- « Andare, tu es vraiment trop malin !  Tu t’en sors toujours.  Va donc chercher un autre fruit et savoure-le à sa juste valeur ! »




D’après Histoires autour de sages fous et de fous sages  par Véronique Lqagny Delatour, illustrations Jude Leppo, Contes du Sri-Lanka, édition Le verger des Hespérides 2015, rue du Grand Verger, 54000 Nancy, collection Patrimoine oral.  Histoires recueillies sur place.

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                            http://www.facebook.com/maisondonteliege.verviers
                            www.maisonduconteliege.be

?Dans la maison de l’aube,
Dans la maison du crépuscule du soir / Dans la maison faite de nuage sombre,
Dans la gaité puisse-t-il marcher / Dans la beauté puisse-t-il marcher ,
Avec la beauté au-dessus de lui, il marche / Avec la beauté tout autour de lui, il marche
Avec la beauté, c’est terminé, / Dans la beauté, c’est terminé (bénédiction navajo) Tony Hillerman