Mensuel de diffusion d’informations sur l’oralité,
les conteurs et les raconteurs.
avril 2020 – N°328
P 912122 Bureau de dépôt
LIEGE 1–4000
Editeur responsable: Marie-Claire Desmette, av. E. Ysaÿe, 32/224 4053 Embourg
Au sommaire, ce mois-ci:
- Des récits et des ondes, entretien
- Nouvelle du monde du conte
- Spectacles – Balades - Ateliers - Veillées
- 3 histoires
Dernières nouvelles
Vous
connaissez comme moi les dispositions prises pour lutter contre l’ogresse
Pandémia à la couronne maléfique.
Impossible
de faire imprimer ce Mensuel. Il n’y
aura donc pas de version papier. Ce
numéro 328 sera sur notre blog http://conteetparole.blogspot.com à partir de la fin mars, grâce à la fidélité et la compétence de
notre amie Sylvianne. Nous ne dirons
jamais assez tout ce que nous lui devons.
L’agenda sera accompagné d’un grand point
d’interrogation. Par contre, entretien,
article, histoires pourront vous intéresser.
Sans oublier l’émission « Des récits et des ondes » du 1er
avril sur les ondes de Radio Campus Bxl 92.1 FM. Il est possible de (ré)écouter les
émissions en podcast sur www.mixcloud.com, en faisant la recherche à partir du titre « Des
récits et des ondes » ou même de mots-clés (p.ex. oralité, conte). (Voir entretien
ci-après)
L’ogresse
Pandémia à la couronne maléfique
édito
Heureusement, des génies ont cherché
des moyens de transmission électrique de la parole. Le plus connu est Alexander Graham Bell. Eh ! Oui ! Le téléphone.
D’autres ont cherché à relier les
ordinateurs entre eux et ont créé Internet.
Difficile de citer tous les noms.
Epinglons Jo Postel.
Des personnages à présenter, des
histoires à raconter ? En
attendant, nous avons la chance de pouvoir communiquer par le téléphone et
Internet.
La Ministre de la Culture, Bénédicte
Linard, répond à quelques questions du Soir (14 et 15 mars 2020) et fait
quelques recommandations. « par
soutien aux artistes, … demander au public d’échanger leurs réservations plutôt
que de les annuler et demander le remboursement. » De nouveaux articles se
succèdent. Il faudra sans doute attendre
pour avoir des infos sûres et définitives.
J’embraye sur des recommandations de
la Fédé : Par exemple, la nécessité
de garder de bonnes relations avec les programmateurs pour ne pas que votre
compagnie, ou vous, se retrouve blacklistée à l’avenir. Nous vous
conseillons dès lors, dans un premier temps, lorsqu’un lieu ou un festival vous
annonce l’annulation d’une ou plusieurs représentations, de privilégier tout
d’abord le report de la / des date/s.
Ensuite, envisagez
ensemble avec le programmateur la possibilité de remboursement des frais déjà
engagés au moment de l’annulation (frais de transport et de logement,
salaires...). L’idée d’un Fonds de calamité est sur la
table.
Avertissement : il serait
illusoire de penser que le 4 avril, tout rentrera dans l’ordre. Il faut anticiper le fait que les reports
pourraient se prolonger.
Impossible de suivre
l’actualité. Il ezt question d’un Fonds
d’urgence à la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Les difficultés du secteur culturel sont évoquées.
En résumé, on sait qu’on ne sait
pas. Informons-nous avec les moyens qui
sont à notre disposition et souhaitons-nous bonne santé. Cela n’aura pas souvent eu autant de sens que
maintenant
Marie-Claire Desmette
La Veillée du 7 – scène ouverte
organisée par la Maison du Conte et de la Parole de
Liège-Verviers
quand ? reporté
au ? où ? Théâtre à
Denis, 302, rue Ste Marguerite à Liège
combien ? 3€ carte blanche: Belgazou
animation : Roger Janssen
Devant la situation, nous reportons la veillée du 7
avril. Jusqu’à quand ? Bien malin qui le sait. En gardant l’espoir de nous retrouver en
bonne santé.
La Veillée du 7 – scène ouverte
organisée par la Maison du Conte et de la Parole de
Liège-Verviers
quand ? le 7 mai à
20h
où ? Théâtre à Denis, 302, rue Ste Marguerite à Liège
combien ? 3€ carte blanche: Cécile
Didelot
animation : M-Claire Desmette
La Carte Blanche, et tous les autres conteurs de la
soirée, nous réservent la surprise de leur choix.
Des
récits et des ondes
Une émission mensuelle autour du conte et de l’oralité.
Tous les 1ers mercredis du mois de 11 à 12h sur Radio Campus Bxl
92.1
Comment et quand est née l’idée ?
(Michel). Un ami
de Radio Campus m’a proposé de faire une émission sur le conte.
avec d’autres collègues conteurs et
conteuses, on parle depuis un moment de réaliser des podcasts. Pour ce qui en
est de la radio, car contre, l’idée est née d’un échange par hasard avec Michel
(Verbeek), qui m’a confié que l’idée de réaliser une émission radio sur le
conte le titillait depuis longtemps. Moi, j’ai dit « WOAUHHH ! » et « SUPER !!!
» et j’ai sauté sur l’occasion avec tout mon enthousiasme. C’est ainsi qu’on
s’est rencontrés une fois à trois, avec aussi Roxane Ca’Zorzi, et on s’est
lancés à l’aventure.
Quels sont les buts
poursuivis ?
(Roxane). Faire
mieux connaitre, contes, conteurs et leur travail à un public non initié.
Aborder des thématiques pouvant intéresser et
conteurs et un public curieux. Remettre en cause quelques idées préconçues sur
le conte, susciter le débat et l’échange par rapport aux diverses littératures
de l’oralité́. Partager le plaisir d’écouter et découvrir des histoires.
(Luisa). Et
encore : de raconter et faire entendre des histoires à l’antenne, directement
et dans les oreilles des gens. Ce qui est nettement différent de la relation
contée face au public.
Qui sont les membres fondateurs et actuels ?
Luisa Bevilacqua, Roxane Ca’Zorzi et Michel
Verbeek
Comment, qui a
trouvé le titre de l’émission ?
(Michel). Suite à
un brainstorming des trois membres, l’idée de proposer dans le titre « Récits »
plutôt que « Contes » afin d’aborder le large matériau du conteur et toutes les
littératures orales.
Comment sont
résolus les problèmes techniques ? La collaboration technique ?
Grâce à l’aide précieuse et bénévole d’un
technicien de Radio Campus (Sébastien Van Holsbeeck)
Périodicité de
l’émission.
Chaque premier mercredi du mois de 11à 12h,
sur les ondes de Radio Campus Bxl 92.1 FM.
Choix du jour et de
l’heure
Le choix a été déterminé par la place dans la
grille déjà fort remplie de Radio Campus. Mais, il est possible de (ré)écouter
les émissions en podcast sur www.mixcloud.com, en faisant la recherche à partir du titre « Des
récits et des ondes » ou même de mots-clés (p.ex. oralité, conte).
Les quatre premières émissions sont
disponibles suivant ces liens :
Comment s’organise
une émission ?
Nous nous réunissons une fois par mois et
définissons une thématique et ensuite nous choisissons et invitons-le ou les intervenant(s). Certains thèmes sont si riches qu’ils
seront abordés plusieurs fois, histoire de découvrir les points de vue et les
expériences de plusieurs conteurs à leur sujet.
D’où viennent les
idées ?
Lors de nos réunions, nous évoquons les
sujets pouvant nous intéresser et le public… et la matière ne manque pas.
Quelques exemples : Paroles de résistance, mémoire collective, répertoire
littéraire belge, la symbolique, des lieux pour conter ou le conte « tout
terrain ».
Comment, qui fixe
le contenu de l’émission ?
On fait des suggestions, réfléchit au
déroulement dans son ensemble et, puis, on s’accorde tous les trois sur qui
s’occupe de quel volet. C’est une démarche collective.
Collaboration extérieure ? Des invités ? Des conteurs
? Des non conteurs ?
L’émission fonctionne avec chaque fois un.e
invité.e, conteur.se choisi.e en fonction de la thématique abordée. A chaque
fois, l’invité partage avec nous et avec les auditeurs, une histoire de son
répertoire.
Quels sont les
auditeurs ?
La radio existe depuis des années sur le
campus de l’ULB, c’est ce public que nous essayons de toucher mais aussi les
conteurs.ses et tout public curieux de mieux connaître l’univers du conte et
des littératures orales. Comme nous abordons diverses thématiques et
réflexions, nous aimerions être écoutés par toute personne intéressée par la
littérature (écrite ou orale), les arts vivants, l’anthropologie, la
mythologie...
Quelles sont les
réactions des auditeurs ?De conteurs ? Non conteurs ?
En fait, on a déjà eu des réactions surtout
de non conteurs, qui sont happés par les histoires racontées. Mais en général,
l’ensemble de l’émission plait assez, malgré les quelques raideurs (naturelles)
qu’on a pu avoir au début. On va se lâcher au fur et à mesure, attention !
Quels sont vos
rêves ? Vos projets réalistes ?
(Roxane).
Continuer d’avoir la chance d’accueillir, en fonction des thématiques choisies,
des invités dont on découvre et fait découvrir l’univers.
(Michel).
Installer l’émission dans la durée.
(Luisa). Celui de faire une véritable création sonore
collective avec voix, son, bruitage, musique. Cela représente beaucoup de
boulot, mais est tout à fait réaliste !
Au temps d’antan, quand on entrait à l’ULB
comme on voulait, qu’on se saluait avec des bisous, qu’on buvait un café à la
cafétéria, en ce temps-là, dans la promiscuité d’un studio, Paul Fauconnier et
votre servante ont été interviewés par l’équipe de « Des récits et des
ondes ». L’émission passera le 1er
mai, de 11h à 12h sur 92.1 Radio Campus ULB.
M-Cl
Desmette
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UN MOIS, DES CONTES A LA
BIBLIOTHEQUE DE FLORENVILLE
La bibliothèque de Florenville, en partenariat avec
l’Asbl Chiny Cité des contes, abrite un Fonds spécialisé « contes » très étoffé. Des albums, recueils,
anthologies, théories du conte, quelques revues, des CD,… destinés aux adultes
comme aux enfants. Une collection riche de près de 1900 ouvrages, l’une des
plus importantes en Communauté française. La diversité des ouvrages permettra
par exemple d’alimenter la hotte d’un conteur, d’animer un après-midi
récréatif, de servir le travail d’un étudiant, d’animer une journée auprès des
aînés, de nourrir l’imaginaire avant d’aller dormir.
Chaque mois de cette année 2020, nous vous proposerons une sélection de
4 ouvrages :
AVRIL : CENDRILLON A L’HONNEUR
RECUEILS :
ü Jean-Jacques
Fdida, Cendrillon ou la Belle au soulier d’or, Paris, Didier Jeunesse,
2013. Une réécriture du conte à partir des
versions collectées par les folkloristes, où Cendrillon
maltraitée par sa belle-mère et sa fille trouve protection auprès d'une
vachette.
ü Récit
de Khadija Farès, texte de Hamadi, Marirda des Cendres, Namur, Rose des
Vents, 1995. Une version berbère de
Cendrillon, issue du Rif. Une version qui sent les grenades et les figuiers.
ALBUM :
ü Yeong-hee
Lim et Marie Caillou, Kongjwi, L’autre Cendrillon, Paris, Flammarion
Jeunesse Père Castor, 2013. Une version coréenne de Cendrillon. Il y a la
marâtre, une demi-sœur, les aides magiques et le fameux soulier, ici en soie.
Et puis, de très belles illustrations mises en valeur dans un album grand
format.
CD :
ü Christine
Féret-Fleury, Cendrillon : un opéra de Rossini, Paris, Gallimard
jeunesse, 2006. L’opéra de Rossini
raconte l’histoire Cenerentola (Cendrillon en italien), jeune fille déshéritée
et spoliée par un infâme beau-père qui lui préfère ses deux filles. Mais
Cenerentola, aidée par le mystérieux Alidoro, trouvera l’amour et le bonheur en
la personne du jeune prince don Ramiro. Cet ouvrage contient les
textes des chants avec traduction en français, et des extraits de la partition
musicale de l'opéra.
Infos :
Bibliothèque : rue de l’Eglise, 13 – 6820
Florenville
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? Il
avait trouvé refuge dans la robe de feuilles de la belle Arduina. Pierre Efratas
Nouvelles du monde du conte
· Conseil
supérieur de la culture. Suivant le décret de mars 2019 d’Alda
Greoli, les nouvelles structures de « gouvernance culturelle » de la Belgique
francophone devraient être en ordre de marche en mai. Les chambres de concertation sont effectives
depuis mars. Dans l’organisation, il y a
7 chambres de concertation et 7 commissions d’avis. Les organisations représentant le conte font
partie des « Arts vivants » et envoient deux représentants. Il reste le litige fiscal entre fédéral et
Communautés portant sur le statut des défraiements versés aux artistes siégeant
en commission.
Actuellement il n’y a pas de dialogue culturel entre la Flandre
et la Fédération Wallonie-Bruxelles .
Une réunion bilatérale se tiendra prochainement. Une chance pour faire avancer le statut
d’artiste ? On verra plus
tard ! Actualité à suivre.
·
Art de
conter par Henri Gougaud du 28 au 29 août
dans les Hautes Corbières, au Domaine du Bouchard. 910€. 0033/6 5059.20.40.
_______________________________________________________________________________________
.Message important à
nos amis conteurs et organisateurs de spectacle
· Envoyez-nous vos
informations avant
le 14 du mois précédant la publication,
· un mois plus tôt pour
les formations,
· complètes et
lisibles,
· par poste à
Marie-Claire Desmette, av. Eugène Ysaÿe, 32/224
4053 Embourg. Tel :
04/367.27.06.
·
Ne comptez pas sur
les organisateurs de spectacle. Envoyez-nous vous-mêmes vos infos.
Idéalement,
vos informations comportent:
organisateur, titre,
genre d'activité, artiste(s),
date et heure, lieu,
prix, public
cible, coordonnées
pour infos et réservations, max. deux lignes de commentaire
N.B. Aucune
mention tout en majuscules, svp.
C'est vous qui nous
envoyez vos informations.
Veuillez ne pas les
noyer dans une mise en page compliquée Epargnez-nous les recherches,
l'exploration.
Merci d'épargner le travail bénévole de toute l’équipe
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Spectacles – Balade –
repas
Véronique de
Miomandre
Sous les néons du
désir
quand ? Les 2, 3, 4, 9, 10 et
11 avril où ?
au Jardin de ma sœur à Bruxelles
infos, inscription : 02/217.65.82
Basé sur des témoignages de
prostituées. « Nous, on nous regarde, on nous touche, on nous parle mais
on ne nous écoute jamais. Véronique a
écouté.
Théâtre
de la Parole
- le 3 avril
à 19h, Le file dévie (Rester ou partir) par Mathilde Bensaïd
+ 10 ans. Au chapeau
Partis pour ne pas mourir sous les
bombes, partis pour survivre à l’ennui ou la vieillesse, partis pour pouvoir aimer,
partis pour pouvoir dire le monde, pour être libre…Spectacle en chantier.
- le 4 avril
à 16 :00, Arête par Mathilde Bensaïd. + 2 ans.
: 8/6€ Pass
Contes, galettes et chocolat.
Des histoires de grands poissons et de
petits poissons qui n’arrivent pas à s’entendre, de grands poissons et de petits poissons qui se disent non pour mieux se
dire oui.
¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨.
où ?
Théâtre de la Parole7d, rue du Rouge Cloître, 1160
Auderghem.
Conte en balade
Centre culturel d’Enghien
Gilga-mesh par Swann Blachère
quand ? le 4
avril à 20h où ?
Salle Pôl’Arts, Parc d’Enghien, avenue Elisabeth, 7850 Enghien
Un roi, tyran
magnifique et son amitié avec Enkidou combattent le géant Humbaba. quête ultime
de l’immortalité.
Maison du Conte de
Charleroi
Contes et légendes de Pâques
- les 8 et 10 avril à 14h, Contes au pays des petits lapins.
3-5 ans.
- les 8 et 10 avril à
16h, Histoires d’œufs et de
fleurs. Plus de 6 ans.
______________________
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où ? Théâtre
Marignan, boulevard Tirou, 63, 6000 Charleroi combien ?
5/3€
infos,
réservation : 0475/649.538
Contes et légendes de
Pâques
Ville de
Liège – Culture et Tourisme
Le Printemps des Contes de la Chartreuse
quand ? reporté le 12 ou le 19 septembre où ?
Domaine de la Chartreuse à Liège
combien ?
gratuit infos : 04/221.93.79
Avec des conteurs de la Maison du Conte de
Liège. Des guides nature multilingues,
de nombreuses animations. Des encas zéro déchet à
grignoter
Dimanche du Conte
- le 19 avril à 14h, : Balades
immobiles par Elodie Mora, Conte,
objets, marionnettes. . A partir de 5 ans.
Dans un décor de bric et de broc, au fond du grenier de l’imaginaire,
derrière un livre, vit Don Chicote.Un vieux bonhomme qui rêve d’aventures
fantastiques avec les objets qui l’entourent.
- le 19
Avril à 19h, Une vieille licorne
par Myriam Pellicane et Didier
Kowarsky. A partir de 11 ans.
Dans la froide lumière de Notre-Dame la Lune, une Licorne, plus vieille
que nos souvenirs, fait vibrer la menace et la promesse.
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où ? Centre Culturel
Bruegel, Rue des Renards 1F, 1000 Bruxelles
infos, réservation : 0488 512 860, info(at)dimanchesduconte.be
Ils ne sont pas
comme nous, et alors ? par les conteurs de tous contes fées
quand ? le 24 avril à 20h30 où ?
Barricade , 21 rue Pierreuse 4000 Liège
combien ? 4€ infos,
réservation : Tina 0476 68 00 73
Contes d’excentriques
et d’excentricités
Racontance
Centre
culturel La Vènerie
Pour le meilleur et pour le pire par Ahmed Hafiz
quand ? le 24 avril à 20h30 où ?
Les Ecuries, 3 Place Gilson à 1170
Bruxelles
Le mariage est bâti sur un projet. Le
problème c’est que dans cette histoire, le marié, la mariée et les familles
n’ont pas nécessairement le même ! Humour, d’émotion et d’humanisme. Condition
de la femme.
La belle
abeille par Annik Pirlot
quand ? les 24 et 25 avril à
18h30, le 26 avril à 16h
où ? Caverne de Mélusine,
3, rue des casernes, 5024 Gelbressée
combien ? 7/5 -18 ans
Je vais chanter le miel aérien,
présent céleste … transportée par je ne sais quelle douceur de vivre. Virgile.
Contes d’arbres et de forêt par Jeanne Godenne
quand ? le 25 avril à 14h où ? Bibliothèque
des Chiroux, rue des Croisiers, 15, 4000 Liège, 1er ét.
Les forêts ne sont plus des lieux
inquiétants. Même dans nos bosquets civilisés, la nuit, personne n'aime se
promener seul. Les arbres sont des protecteurs,
ils fournissent ombre, cachette, nourriture et lieux de palabre
Centre culturel de
Philippeville
Cont’Emoi
Le chat qui
allait son chemin tout seul par Jérôme Lecerf
quand ? Le 25 avril à 16h où ?
Centre culturel de Walcourt
combien ? 8/4/3/1,25€ infos :
071/61.46.86
Tous les animaux
étaient sauvages. L’homme était sauvage,
la femme le domestiqua. Domestiquer le chat ? Si différent, libre et fier, peu lui importe
le reste du monde.
Le Courlieu
Du balais! Histoire d'un féminicide par Nathalie
Borgomano
quand ? le 30 avril et 1° mai
à 20H où ? Le
Courlieu, rue du Grand Philippe, 4, Court-St-Etienne
Spectacle musical.
Ateliers – Formations
Ligue de l’Enseignement et de
l’Education permanente Mons-Borinage
A la découverte de sa voix par Catherine Chaverri
quand ? les 4 et 5 avril de
10h à 16h où ? Maison
de la Laïcité, rue de la grande Triperie, 44, 7000 Mons
combien ? 53/44€ pour
qui ? toute personne cherchant
un travail ludique sur la voix
Théorie et pratique, ludique et
conviviale. Travailler sérieusement sans
se prendre au sérieux
Racontance
Formation courte par Dominique
Brynaert
quand ? les 11, 12 et 13
avril.
Infos et inscriptions
: http://www.racontance.be/formation_conte.html
T.A.P.S.
Maison du
conte de Namur
Le corps du
conteur par Jeannine
Gretler
quand ? les 16, 17 et 18 avril de 9h30 à 17h où ? à Namur
combien ?
90€ infos,
inscription : 081/77 68 09
Mouvement et présence physique. .
Elargir notre langage corporel. Comment occuper la scène ? Jouer physiquement les personnages. Simple présence physique. Le corps raconte
souvent plus que les mots…
L'Atelier Racontance par Dominique
Brynaert
quand ? le 19 avril de 10h à
17h30 où ?
267 avenue Defré, 1180 Bruxelles (
Uccle).
combien ? 105€ (forfait 3 séances)
pour qui ? en chemin et confirmés
Se perfectionner, travailler sur un projet personnel et bénéficier des
retours de l'animateur et de la dynamique du groupe. Une
opportunité pour contourner " la solitude du conteur" durant son
travail de création.
? Les
contes sont peut-être les éveilleurs d'un savoir impossible à dire
autrement." Henri Gougaud (envoyé par Gaëtane Windels) Vous
dénichez une belle phrase que vous avez envie de partager ? Faites comme Gaëtane, envoyez-la nous.
Les mots dansés
Conte et nature par Cécile Crispin
quand ? les 19 et 26 avril de 9 à 16h ou ? rue
du Vieux Moulins, 90, 6001 Marcinelle
combien ? 150€
Pré-requis : avoir suivi une
initiation au conte
Veillées – Scènes ouvertes
Ces veillées sont des réunions amicales et conviviales,
où tout le monde peut conter, éventuellement après inscription.
v le 7 avril à 19H30, scène spaghetti du 7° jour Toute expression racontant une histoire est la
bienvenue: la parole, le chant, le geste, la marionnette, la musique, lecourlieu@gmail.com , 7 avril , 7 minutes, 7 artistes, 7 euros.... Au Courlieu, rue du Grand Philippe, 4, 1400
Court-St-Etienne.
v
Zapéro Contes Charleroi
le 10 avril à 20h, organisé par
Racontance, au café littéraire "Livre ou Verre", passage de la
Bourse, 6000 Charleroi. (entrée par la rue du collège ou la rue de Marchienne)
Les conteurs qui souhaitent
y participer doivent préalablement s'inscrire via l'adresse mail:
racontancecarolo@gmail.com Renseignement
supplémentaires via le site www.racontance.be
v Comme le 10 de chaque mois, le 10 avril à 20h30, Contes du dixième jour, organisé par la Maison du Conte de Namur, rue des
Brasseurs, 170/2 à 5000 Namur. Une soirée de contes pour le plaisir d'écouter ou
pour s'essayer à conter, que l'on soit conteur amateur ou confirmé.
Ambiance conviviale assurée. En fin de soirée, nous offrons le rafraîchissement.
Si vous souhaitez un retour sur votre prestation, n'hésitez pas à le demander à un membre de l'équipe. Prix : 3 €. Public : adultes - adolescents
Ambiance conviviale assurée. En fin de soirée, nous offrons le rafraîchissement.
Si vous souhaitez un retour sur votre prestation, n'hésitez pas à le demander à un membre de l'équipe. Prix : 3 €. Public : adultes - adolescents
v Organisé par Racontance, le 17 avril à 20h00, comme le 3ième vendredi de chaque
mois, Les Zapéro-contes, à la Fleur en Papier
Doré, rue des Alexiens, 55, à 1000 Bruxelles. Entrée gratuite. Maximum 9 inscrits. Infos: 0474/94.90.69 - racontance@hotmail.com www.racontance.be
Pour les
groupes à partir de 5 personnes, la réservation est toujours
obligatoire. Merci de prendre contact directement avec Racontance via
l’adresse mail : racontance@hotmail.com ou en appelant (durant les heures de bureau) au 0477/91.04.30. Pour conter,
s'inscrire sur racontance.be@hotmail.com
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Un rabiot du mois de la femme.
Résilience, pour nous encourager.
La sorcière la plus
célèbre du cinéma
Margaret Hamilton nait à Cleveland en 1902. La petite fille rêve d’être actrice, de rôles
romantiques. Jeune fille, elle devient
institutrice. Mais elle poursuit son rêve, elle se propose pour une
audition. On lui dit de se refaire le
nez, qu’elle a long et busqué.
Margaret n’est pas de cet
avis. Elle se présente pour le rôle de
la belle-sœur méchante et moche. En plus, elle est la moins chère du
marché. Elle décroche de nombreux
contrats au théâtre où elle joue notamment des rôles de sorcière.
Elle se présente pour un essai du film « Le Magicien d’Oz » et
termine son audition par un rire qui terrifie les directeurs du casting. Initialement ils avaient pensé à une très
belle actrice pour le rôle de la sorcière.
Mais cette actrice refuse de s’enlaidir et Margaret obtient le rôle.
Le tournage commence en 1938.
Margaret est grimée. Sa peau est
recouverte d’une épaisse couche de maquillage vert, son nez et son menton sont
trop petits, on lui en colle des faux.
Le film est une prouesse technologique pour l’époque.
Dans la première scène, la sorcière doit disparaître dans un grand nuage
de feu et de fumée. Le jour du tournage,
les flammes se déclenchent trop tôt, avant que Margaret ait le temps de se
protéger. Son balai, ses cheveux, son
maquillage prend feu. Margaret met trois
mois à s’en remettre. Elle retrouve
ensuite le chemin des studios pour continuer le tournage. Ses mains ne sont pas tout à fait
cicatrisées, elle porte des gants verts.
Son visage reste vert pendant encore des semaines.
La MGM organise une projection du film pour les enfants. Verdict (des enfants ? des parents ? ) : la sorcière est
beaucoup trop terrifiante, la moitié des scènes sont supprimées.
Après le Magicien d’Oz, Margaret augmente ses tarifs. Sa performance l’abonne aux rôles de
sorcières pour les séries télés, entre autres.
Margaret a été classée la 4ième pire méchante du cinéma.
Le magicien d’Oz est le film le plus vu dans le monde. Des générations et des générations ont lu,
ont vu le Magicien d’Oz.
D’après la BD « Culottées » de Pénélope Bagieu. « Des
femmes qui ne font que ce qu’elles veulent. Gallimard 2016.
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Confinement
Boccace, en italien,
Giovanni Boccaccio (1313-1375) était à Florence lors de la grande peste. Il écrit le Décaméron, qui met en scène sept
jeunes filles et trois jeunes hommes de la bonne société florentine, qui se
rencontrent dans une église et décident de quitter la ville pour fuir la
peste. Entourés de serviteurs et de
toute l’intendance, ils se réfugient dans une propriété idyllique, entourée de
montagnes. Pour se désennuyer, ils
décident de raconter chacun une histoire chaque jour sur un thème choisi par la
reine du jour.
Voici les
thèmes : Où
l'on parle de ce qui sera le plus agréable à chacun. Où l'on parle
de ceux qui, tourmentés par le sort, finissent au-delà de toute espérance par
se tirer d'affaire. Où l'on parle de ceux qui, par leur ingéniosité, ont
obtenu ce qu'ils voulaient, ou ont retrouvé ce qu'ils avaient
perdu. Où l'on parle de ceux qui eurent des amours se terminant par
une fin tragique. Où l'on parle des fins heureuses terminant des amours
tragiques. Où l'on parle de ceux qui évitent dommage, danger ou honte par
l'usage d'une prompte réplique. Où l'on parle des tours que les femmes,
poussées par amour ou pour leur salut, ont joué à leurs maris, conscients ou
non. Où l'on parle des tours que les femmes jouent aux hommes et
vice versa, ou que les hommes se jouent entre eux. Où chacun parle de ce
qui lui est le plus agréable. Où l'on parle de tous ceux qui agirent
en amour ou autre circonstance avec libéralité ou magnificence.
Des
histoires d’amour, d’amant et maitresse, des aventures à rebondissements,
fantastiques et réalistes, longues ou courtes.
Boccace en veut particulièrement aux religieux, nigauds ou lubriques
Pour nous réconforter, une histoire gentillette.
Quoique ! pas si que ça !
Les fugitifs
Il y
avait autrefois dans Rome, un jeune homme d’illustre famille, appelé Pierre
Boccamasse. Joli garçon et d’aimables
manières, il est amoureux d’Angeline, de
belle figure mais moins noble que lui.
Elle est sensible à son amour.
Pierre va
trouver le père d’Angeline pour la demander en mariage. Le père de Pierre, lui, s’oppose formellement
à ce mariage et fait dire au père d’Angeline qu’il doit le refuser. Pierre est malheureux, fait des reproches à
sa famille.
L’amour
est de toutes les passions celle qui s’irrite et s’accroît le plus par les
obstacles mêmes qu’elle rencontre.
Pierre
désespère de fléchir ses parents. Il
propose à Angéline de s’enfuir avec lui et promet de l’épouser dès qu’ils
seraient en territoire neutre. La jeune
fille accepte.
Ils
partent à cheval et se dirigent vers Alaigne, où le jeune homme a des
amis. De peur d’être poursuivis, ils
prennent à peine le temps de se donner quelques baisers, bien décidés à se
dédommager lorsqu’ils seraient en pleine liberté.
Pierre
croyait connaître le chemin d’Alaigne.
Mais il se trompe, à un carrefour, prend le chemin de gauche au lieu de
celui de droite. Des personnages
inquiétants surgissent.
-
« Nous sommes perdus. Sauvons-nous vite, mon cher ami. » Angeline détourne son cheval et entre dans la
forêt.
Pierre
est pris avant d’avoir pu fuir. Les
brigands le font descendre de cheval, décident de le dépouiller et de le pendre
à un arbre. Ils lui ordonnent de se
déshabiller. Vingt cavaliers surviennent
et attaquent les brigands qui prennent la fuite. Pierre en profite pour se rhabiller, remonte
sur son cheval et entre dans la forêt où son amie a disparu.
Il rôde
d’un côté à l’autre, ne trouve pas de sentier si de trace de cheval. Il s’afflige, crie le nom d’Angeline mais
point de réponse. A la joie d’avoir
échappé à la mort, succède la tristesse d’avoir perdu Angéline, il pleure. Il sait que la forêt est remplie de bêtes
féroces. Il craint pour lui et pour son
aimée. Il court ainsi tout le reste du
jour. Accablé de fatigue et de faim, à
la tombée du jour, il descend de cheval, attache celui-ci à un arbre et monte
sur un gros arbres pour se mettre à l’abri.
De crainte de tomber, il se cramponne et ne peut fermer l’œil.
Angéline
n’a pas plus de chance. Elle erre
pendant toute la journée. Epuisée, elle
finit par s’abandonner à son cheval.
Juste avant la nuit, elle voit une petite chaumière. Elle y trouve un vieil homme et une vieille
femme, surpris de la voir.
-
« Pouvez-vous me dire si je suis loin d’Alaigne ? »
-
« Vous en êtes à plus de six lieues » (24km)
-
« Faites-moi l’amitié de me dire si je trouverai une maison dans le
voisinage où je pourrai me loger. »
-
« Il n’y en a point où vous pourriez arriver avant minuit. »
-
« Dans ce cas oserais-je vous demander de me donner l’hospitalité pour
cette nuit ? »
-
« Très volontiers, ma fille. Mais
nous sommes souvent attaqué par des bandits.
S’ils viennent cette nuit, comme vous êtes jolie, ils ne manqueraient
pas de vous attaquer. Et nous sommes
incapables de vous défendre. »
Elle descend
de cheval, soupe avec eux, se couche tout habillée.
A la
pointe du jour, elle entend arriver des
gens. Elle va se cacher dans la cour
derrière la maison, dans un tas de foin.
Les
brigands voient le cheval.
-
« Nous l’avons trouvé errant et nous l’avons mis à couverte pour qu’il ne
soit pas dévoré par les loups. »
-
« Puisqu’il n’a pas de maître, il sera pour nous. » Les brigands fouillent partout. Un enfonce sa javeline dans le tas de
foin. Le fer perce le tissu de la robe
de la jeune fille. Elle manque de crier mais elle se contient et reste
immobile.
Les
brigands s’en vont. Le vieil homme
propose à Angeline de la conduire à un château des environs. La châtelaine, Lielle de Champ-Fleur est une
personne charitable. La jeune fille lui
raconte tout ce qui s’est passé. Pierre
est un ami du mari de la châtelaine.
Sans doute a-t-il été tué.
-
« Restez ici, ma pauvre enfant. Dès
que ce sera possible, nous vous renverrons à Rome dans votre famille.
Dans son arbre, Pierre voit venir une vingtaine de loups, qui
s’attaquent à son cheval. La pauvre bête
s’enfuit, se défend autant qu’elle peut mais elle est dévorée. Au matin, Pierre voit un grand feu dans le
lointain. Il se dirige dans cette
direction et arrive près de bergers qui ont pitié de lui, lui donnent à manger,
le font boire. Il raconte son histoire
et demande s’il n’y a pas un château dans les environs où il pourrait demander
l’hospitalité.
- « A une lieue et demie, il y a le château de Lielle de
Champ-Fleur, dont la dame est très accueillante. »
Joie des deux amoureux de se retrouver.
La maîtresse du château commence par reprocher à Pierre de vouloir se
marier contre le gré de ses parents.
Devant sa volonté et les qualités d’Evangeline, elle se demande :
… « De quoi vais-je me mêler ? Pourquoi troubler le bonheur de ces aimables
enfants , Ils s’aiment, se connaissent,
leur vues et leurs désirs sont honnêtes.
Il faut donc leur laisser la liberté de suivre leur inclination. Sans doute même que la Providence approuve ce
mariage puisqu’Elle les a sauvés des périls. »
- « Puisque nous êtes si résolus de vous marier, je prétends si
peu vous en empêcher que je veux que les noces se passent ici. Je me charge de vous réconcilier avec vos
parents. »
Noces magnifiques. Voyage à
Rome. La dame calme le ressentiment du
père de Pierre et le réconcilie avec son fils et sa bru.
Les nouveaux mariés s’aimèrent jusqu’au tombeau où ils ne descendirent
que dans une extrême vieillesse.
D’après Les deux fugitifs, in Nouvelle II, Boccace, Contes, Librairie Gründ,
30, rue Mazarine, Paris, 1935.
J’ai aimé cette
histoire, disons instinctivement. Entre
veille et sommeil, en ce temps si productif, les personnages se sont mis à
vivre dans mon imaginaire. A les
regarder vivre, je les ai trouvés de plus en plus intéressants et loin d’être
gentillets. (certains prétendent que les personnages de conte sont des
prototypes, qu’ils n’ont pas de psychologie.
Ceux-là m’énervent)
« Pierre en
profite pour se rhabiller » ce détail réaliste me plaît. Il fait partie de la logique interne du
conte. S’il avait manqué, je sais que je
me serais poser la question. Ce genre de
question qu’on se pose tout en écoutant conter et qui font qu’on décroche.
Pierre et
Angéline sont courageux. Courageux de
braver la société et ses préjugés.
Courageux physiquement, surtout Angéline. Même le cheval de Pierre est courageux.
La châtelaine et,
plus tard le père de Pierre passeront au-dessus de leurs préjugés.
On peut aussi
s’interroger sur la présence répétée des bandits. Pourquoi le sont-ils devenus ?
En plus d’une
histoire d’amour, ce conte serait-il un conte de critique sociale ?
Voici, en très court, mes réactions
à l’histoire de ces deux fugitifs, suivant le titre
________________________________________________________________________________
La peur et la peste
" Un pèlerin, un beau matin, quitte la maison de ses pères et s’en
va pour Jérusalem. Comme il va sa route, il voit venir sur son cheval une femme
vêtue de blanc.
- « Salut, Madame. Qui es-tu ? »
Elle répond :
- « Je suis la Peste. »
- « Et où vas-tu ? »
- « Dans ton village. J’y ferai quatre-vingt-dix morts. »
- « Quatre-vingt-dix morts ? gémit l’autre. Oh, dame Peste, c’est beaucoup ! »
- « Pas un de plus, je te le jure. »
Chacun s’en va son chemin. Après une année de voyage, le pèlerin revient chez lui. Il ne trouve dans son village que tombes moussues, herbes folles, portes battantes et toits crevés. Il aperçoit Madame Peste derrière un arbre sans oiseaux.
- « Tu avais dit moins de cent vies, tueuse, gronda-t-il, et tu en as pris quatre mille ! »
- « Certes non, répondit la dame. J’ai pris quatre-vingt-dix vivants, pas un de plus, comme promis. Tous les autres sont morts de peur. »
- « Salut, Madame. Qui es-tu ? »
Elle répond :
- « Je suis la Peste. »
- « Et où vas-tu ? »
- « Dans ton village. J’y ferai quatre-vingt-dix morts. »
- « Quatre-vingt-dix morts ? gémit l’autre. Oh, dame Peste, c’est beaucoup ! »
- « Pas un de plus, je te le jure. »
Chacun s’en va son chemin. Après une année de voyage, le pèlerin revient chez lui. Il ne trouve dans son village que tombes moussues, herbes folles, portes battantes et toits crevés. Il aperçoit Madame Peste derrière un arbre sans oiseaux.
- « Tu avais dit moins de cent vies, tueuse, gronda-t-il, et tu en as pris quatre mille ! »
- « Certes non, répondit la dame. J’ai pris quatre-vingt-dix vivants, pas un de plus, comme promis. Tous les autres sont morts de peur. »
D’après La Peste, in L’Almanach de Henri Gougaud
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