les conteurs et les raconteurs.
janvier 2018 – N°301
P 912122 Bureau de dépôt LIEGE 1–4000 Editeur responsable: Marie-Claire Desmette,
av. E. Ysaÿe, 32/224 4053 Embourg
Au sommaire, ce mois-ci:
- Source de contes
- article, lettres
- Nouvelles du monde
du conte
- Spectacles -
Balades – Repas - Ateliers
- Agenda
- 1 histoire
Aimables lecteurs du Mensuel,
Je me fais l’interprète
des membres de la Maison du Conte et de la Parole de Liège-Verviers pour vous
souhaiter une belle et bonne année 2018.
Les vœux sont un des éléments dans pas mal de contes et les fées sont là
avec leur baguette magique. Si nous
avions leur pouvoir !
Puisqu’il est question
d’oralité et d’éloquence dans ce mensuel, et qu’il en sera encore question dans
les suivants, je vous souhaite à toutes et tous d’être « des bouches
d’or » et j’appelle à moi la puissance de Saint Jean Chrysostome
(344-407). Son éloquence est à l’origine de son surnom de
« Chrysostome » (en grec ancien χρυσόστομος/chrysóstomos,
littéralement « Bouche d'or »). Marie-Claire
La Veillée du 7 – scène ouverte
organisée par la Maison du Conte et de la
Parole de Liège-Verviers
quand ? le 7 janvier 2018 à 20h où ? Théâtre à
Denis, 302, rue Ste Marguerite à Liège
carte
blanche: Christophe Dadseux animation : Thomas Evrard
La Veillée du 7 – scène ouverte, la soirée conviviale et
sans façons, le rendez-vous des conteurs et de tous ceux qui aiment les
contes. Pour conter,
s'inscrire en début de séance
auprès de l'animateur. 1 conte d'une
durée de 10'. Nous partagerons la
galette des rois. Qui aura la
fève ? .
Maison du
Conte et de la Parole de Liège-Verviers
Aquilone
Femmes du fleuve par Philippe
Siszaire et Naira Andrade
Quand ? le 20 janvier à 20h30 où ? Aquilone, 25, boulevard Saucy, 4020 Liège
Combien ? 10/7€ pour
qui ? Dès 8 ans
Contes, tambour, cuatro, de la guitare
et de l'accordéon, Femmes du Fleuve nous emmène en Amérique Latine sur les
bords d'un fleuve où vivent des femmes enfantées des larmes de la Lune.
La Veillée du 7 – scène ouverte
organisée par la Maison du Conte et de la
Parole de Liège-Verviers
quand ? le 7 février à 20h où
? Théâtre à Denis, 302, rue Ste Marguerite à Liège
carte blanche: Daniel Adimini animation : Belgazou
La Veillée du 7 – scène ouverte, la soirée conviviale et
sans façons, le rendez-vous des conteurs et de tous ceux qui aiment les
contes.
Pour conter, s'inscrire en début de séance auprès de l'animateur. 1 conte d'une durée de 10'. Nous insistons pour que le temps de parole ne
soit pas dépassé, autant que faire se peut !
Source de
contes
Naviguer dans les livres de contes…
Muriel Durant
" On dit
qu'autrefois, il y a très longtemps, certains possédaient des dons magiques.
Ils montaient dans les airs comme on escalade un mur. Mais une fois emmenés en
esclavage, privés du doux parfum de l'Afrique, ils n'ont pu emporter leurs
ailes. Il n'y avait pas assez de place dans les bateaux. "
Petite-fille d’un esclave, Virginia Hamilton
(1934-2002) a rassemblé 24 contes surprenants : histoires d’animaux,
contes merveilleux, du diable et récits d’esclaves et de liberté.
Ces contes populaires des noirs d’Amérique ont
une origine très ancienne, africaine pour la plupart. L’auteure les a
retranscrit dans un style oral, que la traductrice a tenté de respecter au
maximum.
Les motifs sont surprenants et on y trouve
quelques pépites (le plus connus étant « Petite fille et le loup »,
popularisé par l’album aux Editions Didier Jeunesse, mais il y a en a bien
d’autres). De quoi enrichir son répertoire de quelques contes peu connus.
L’ouvrage n’est plus édité mais est disponible
dans de nombreuses bibliothèques (et donc en prêt inter-bibliothèques).
Hamilton Virginia, Quand les hommes savaient voler, Editions du Sorbier,
1997.
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L’éloquence comme arme sociale
Edito
Larousse : éloquence, art, talent de
bien parler, de persuader, de convaincre par la parole, acquis et développé par
une technique oratoire qui fait l’objet e la rhétorique.
Rhétorique, ensemble de procédés constituant
l’art de l’éloquence.
Dans le Soir du 29
novembre 2017, Fabienne Bradfer fait référence à des films de sortie récente où
« la parole est plus éloquente que les mots ». Il s’agit de « Le brio », de
Maryline » et « C’est tout pour moi ». Dans ces films, l’héroïne est aidée pour
atteindre l’art de la parole. Il est
question de ne pas avoir les mots pour se défendre, pour s’exprimer. L’auteur
conclut par une citation de Sara Forestier : « La question du langage
se pose car c’est l’essentiel dans la vie d’un être humain vivant en société.
Sur la même page,
il est question de « Convivialité » une pièce de théâtre qui
déstructure la langue pour arriver à un sur-signification. Sans oublier les humoristes. Il est aussi
question de rap, langage commun « entre les gens de Fort Jaco et de
Molenbeek ».
Je crois qu’il
faudrait ajouter le slam. J’ai envie d’y
ajouter le conte et tout ce que les conteurs expriment avec économie de moyen.
Je me souviens
avoir animé avec Paul Fauconnier, une formation au conte, demandé par une
professeure de français de Première Secondaire.
Elle y voyait une agréable façon de se préparer à la prise de parole
lors des examens oraux.
Je reprends la
définition du Larousse et je proclame que le conte y entre. Pour nous conteurs, il s’agit bien de
convaincre, de persuader par la parole.
D’accord, nous visons aussi l’émotion, l’imagination et nous utilisons
plus que la parole nue puisque nous utilisons toutes les possibilités
expressive de notre présence. Je crois
d’ailleurs que l’éloquence n’est pas strictement cantonnée dans les mots.
Oraliture
Yvan Couclet
1.
Les mots que l’on
emploie pour raconter le monde... le crée !
2.
Nous sommes amenés à
créer le monde comme nous pouvons le penser !
3.
Nous pensons le monde
comme on nous le raconte !
Rien de bien nouveau sous le soleil !
Seulement pour moi une façon de paraphraser quelques
linguistes et/ou philosophes dont j’ai, évidemment, oublié le nom ; et de
soutenir que raconter des histoires est fondamental !
Mais pourquoi serait-il plus fondamental de raconter et
d’apprendre à raconter plutôt que d’écrire des histoires ?
1.
Parce que raconter
implique forcément un échange, fût-il silencieux avec une ou, au mieux,
plusieurs personnes : un public.
2.
Parce que raconter
une histoire implique forcément la communication d'un "vouloir dire"
et pas seulement son expression.
3.
Parce que raconter
implique la conscience de l’autre ; lors même que , écrire, peut être
un art solitaire.
4.
Parce que, sauf
exception[1], il
devrait être plus facile pour un francophone (ou un non-francophone parlant
français) de raconter une histoire que de l’écrire…
5.
Parce que l’oralité
pour perdurer doit être retranscrite dans ce que nous appellerons un témoin de
l’oralité
Sauf que, sauf que…
Raconter n’est pas plus facile qu’écrire, dès l’instant
où l’on n’a pas appris à penser ; ou plutôt, à organiser sa pensée, à la
maîtriser !
Et je dois bien avouer que l’école, d’après moi (mais pas
seulement !) ; que l’école, donc, est aujourd’hui, d’abord appelée
(forcée ?!?) à formater de petits outils compétents et utiles aux
entreprises et de façon plus systématique au service du capitalisme ; que
l’école aujourd’hui, donc, sous la pression d’une « certaine » élite,
de certains « experts », est plus préoccupée par le manque
d’orthographe de nos étudiants que par leur incapacité à organiser leurs
pensées ; que par leur incompétence à argumenter, à débattre de façon
constructive, en dehors de tous les poncifs, stéréotypes, clichés, dogmes et
autres, dont ils (les élèves) ne sont, souvent, même pas conscients.
S’éloigne-t-on du sujet ?!?
Pas vraiment ! Si l’on se souvient que la rhétorique
qui est l’art du discours[2]; et
l’ensemble des procédés et des techniques permettant de s’exprimer avec
éloquence, de convaincre, de persuader.
Il est vrai que, pour moi, amener mes étudiants[3] à l’art
de raconter une histoire[4] est donc
d’abord un moyen de les (ré?)initier à la prise de parole[5] et, avant
toute chose, à les amener à construire ce que nous appelons une oraliture, c’est
à dire la transcription[6] d’un
témoin de leur oralité[7].
Et donc oui, il faut bien parler d’élitisme ;
lorsqu’il s’agit d’avoir du pouvoir sur le monde et non pas de se laisser
dominer par lui !
Et donc oui, il faut bien parler d’élitisme lorsque l’on
parle du pouvoir d’organiser ses idées et de les confronter au monde; lorsque
l’on parle de recréer les histoires d’un monde qu’il faut arriver à comprendre,
à se réapproprier par le biais de vécus souvent difficiles, de sensibilités
personnelles, d’imaginaires aux multiples racines, et d’intelligences
construites sur des fondations culturelles souvent plurielles[8].
Évidemment, lorsque je dis qu'il est important de
raconter des histoires, cela implique un cadre fondamental : « -on ne peut
raconter n'importe quelle histoire et l'on ne peut raconter une histoire dont on
ne définit pas ce que sont, pour soi, en tout cas, les implications, l'impact
souhaité sur le public, le sens immédiat et le sens profond[9].”
Et, la première grille d'analyse que je mets en place
lorsque je travaille avec mes étudiants est celle du "questionnement"
du raconteur.
Que veux-tu dire, exprimer ? Est-ce cela que le public va
comprendre ? Est-ce que l'histoire que tu racontes est le bon chemin pour faire
passer le message que tu veux faire passer ?
La contrainte fondamentale étant : « -le conteur ne
dit pas "texto" ce qu'il veut que le public comprenne (le conte n'est
pas une fable) mais utilise, justement, les outils de la rhétorique, souvent
sans le savoir, pour "faire dire au public ce qu'il ne dira pas
lui-même".”
En vrac et dans le désordre :
- la rhétorique est un art subtil, ou non, de la
manipulation.
Il est donc important d'y être initié ; ne serait-ce que
pour avoir les outils nécessaires au décodage de celle-ci.
À l'heure ou le machisme, le sexisme, et le patriarcat
renaissent de leurs cendres ; aussi sûrement qu'une bulle d'air éclate à la
surface de l'eau; il est sans doute nécessaire que le conteur et la conteuse
s'intéressent à la question du genre, de la répartition des tâches ainsi qu'au
lexique et la grammaire inclusive. Et ce particulièrement pour ce qui est du
conte populaire traditionnel.
- la forme d'une performance contée est évidemment
importante... Mais... Il peut être des formes professionnelles, très
"léchées", à la scénographie parfaite, dans une mise en scène de la
voix et du corps très maîtrisée par l'interprète d'un texte et d'une histoire
qui occulte un message absolument insupportable.
Comme il peut exister des prestations très
"amateurs" qui peuvent porter loin des messages utiles et nécessaires
au progrès de l'humanité, au questionnement du public et à la remise en cause
du monde contemporain.
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Echos de la 300ième :
A toute l’équipe de la Maison du conte de
Liège.
Osez le conte !
C’est par cet appel à
la témérité que Racontance invite les curieux à découvrir ses scènes ouvertes à Bruxelles, Charleroi et
Louvain-la Neuve ; les Zapéro-contes.
Avec un Z comme
zouave, zinzin, zozo, zigoto.
C’est à Bruxelles le
12 février 2010 que cette aventure ludique et folle a commencé.
A raison de dix
soirées par an, un rapide calcul, nous
mènera en ce mois de décembre, à un total de 73 soirées pour la Capitale.
Autant dire qu’à côté
des 300 veillées de la Maison du Conte de Liège, nous sommes évidemment loin…
du compte.
Et même si un
quelconque gouvernement devait décider, pour d’obscures raisons fiscales, que
les années compteront à l’avenir 13 ou 14 mois, un certain sens du réalisme
nous mène à penser que le retard sera vraiment difficile à combler.
Mais tout cela au
fond, n’est qu’affaire de chiffres,
c’est-à-dire de peu d’importance pour des conteurs qui ont mieux à faire avec
les mots.
Ces mots qui se
frôlent, se touchent, se mêlent et s’entremêlent et finissent par devenir des
histoires dont les conteurs sont les passeurs.
Oserais-je dire que
le mot « passeur » à un petit côté contrebandier assez plaisant. Mais
peut-être suranné.
(à suivre p. 5.)
(suite de la page 4.)
Car dans notre siècle
actuel où l’image envahit toutes les sphères de notre vie, ne sommes-nous pas
plutôt, nous les conteurs, des « résistants ».
Faiblement armés sans
doute, mais acharnés.
Oui acharnés !
Car ne faut-il pas
être persévérants, opiniâtres, coriaces pour vouloir obstinément arracher le
spectateur au confort convenu de sa lucarne télévisuelle, de son écran
d’ordinateur, de son portable, tous véhicules d’une réalité soporifique ou
anxiogène.
Oui, voilà 300 veillées
que la Maison du Conte de Liège monte au front pour nous dégoupiller le
féerique, nous décaper le prodigieux, nous pulvériser le médiocre, nous
atomiser le banal, nous désincarcérer du réel qui, chaque jour, on le sait,
fait de nouvelles victimes.
Cette armée de
l’ombre, dirigée pendant des années par la Générale Marie-Claire Desmette - qui
finira bien par avoir sa statue ou une rue à son nom pour service rendu au
conte et aux conteurs - cette armée de l’ombre a toutes les raisons de se
féliciter du chemin accompli jusqu’à aujourd’hui.
Alors bravo à elle et
à vous tous, à votre engagement et merci pour votre folie, vos rêves, vos
désirs si talentueusement partagés. Ce n’est qu’un début, continuez le
combat.
Dominique Brynaert, conteur, coordinateur de l’asbl Racontance et
animateur des Zapéro-contes Bruxelles.
Une
autre lettre, reçue pour la 300ième :
Je m’appelle Ahmed
Hafiz. L’été de mes 18 ans, j’ai quitté mes parents, la Tunisie et je suis
arrivé seul en Belgique avec ma valise.
Après l’université,
j’ai exercé plusieurs métiers pour me retrouver dans les années 90, comédien
dans une troupe de « théâtre action » de Tournai.
Après 15 ans de
scènes, assagi et père de famille c’est devenu compliqué pour moi de m’absenter
à tout bout de champ pour assurer tous les spectacles et animations.
Je me suis dit alors qu’il fallait que je change de vie
Je me suis dit alors qu’il fallait que je change de vie
Mais comment ?
Pour aller où ? Et pour faire quoi ?
Et voilà qu’un jour,
notre troupe est engagée pour une animation de rue pendant le festival de Chiny
2003.
C’est la première
fois de ma vie que j’entends parler de festival de conte, de métier de conteur,
de conte pour adulte etc…..
Alors pendant ce
festival de Chiny 2003, entre deux interventions
Je suis allé voir des
spectacles de conte,
Et là c’est la
révélation : j’ai adoré et je me suis dit : je vais devenir conteur.
En 2004, j’ai suivi
la formation « contes d’intervention » de Parole Active,
Avec Yvan Couclet et
Etienne Piette.
Et dans la foulée
j’ai écrit un spectacle de conte « cruellement drôle » qui s’appelle « Viva l’Azouza »,
Et je l’ai présenté
au concours de Chiny 2005.
Cette année-là le
prix a été gagné par Sabine Fresson avec un conte qui s’appelle « Les
Hotteuses ».
Mais l’histoire ne
s’arrête pas là.
Marie-Claire, que je
ne connaissais pas, était membre du jury cette année-là, elle a insisté
longuement et farouchement pour qu’on reconnaisse la qualité de mon travail et
qu’on me donne quelque chose pour m’encourager à aller de l’avant dans la voie
du conte.
Et c’est comme ça que
cette année-là, 2005, j’ai eu le prix du jury. Un prix créé spécialement pour
moi. Ce prix a changé ma vie.
Il m’a ouvert les
porte d’une nouvelle carrière : je suis devenu conteur
Et voilà Mesdames,
Messieurs
Comment Marie-Claire est entrée dans ma vie.
Vous pouvez imaginer
combien ces lettres nous ont fait plaisir !!!!
Nouvelles du monde du conte
On peut désormais réserver
ses places individuelles aux Zapéro-contes
Bruxelles.
Suite au vif succès rencontré par les Zapéro-contes Bruxelles et afin de
nous permettre de gérer au mieux l’accueil du public, nous vous offrons
désormais la possibilité de réserver vos places, ce qui vous assure d’avoir un
siège assis.
Comment faire ? C’est très simple. Rendez-vous sur le site de
Racontance et plus spécifiquement sur la page réservation http://www.racontance.be/reservations_zaperocontesbxl.html
Vos places sont confirmées le jour même, ou le lendemain selon l’heure de
votre envoi.
La réservation n’est pas obligatoire mais conseillée.
Pour les groupes à partir de 5 personnes, la réservation
est toujours obligatoire. Merci de prendre contact directement avec
Racontance via l’adresse mail : racontance@hotmail.com ou en appelant (durant les heures de bureau) au 0477/91.04.30.
Les Zapéro-contes Bruxelles restent évidemment gratuits.
|
Organisé par Racontance, Formation à l'Art du Conte pour débutants, le week-end de Pâques
Envie d’apprendre à conter pour le plaisir ou tout autre objectif
? Trois jours de formations dans la bonne humeur pour 105 euros seulement.
Déjà plusieurs pré inscriptions pour cette formation qui n’accueillera que 12
stagiaires. Alors ne tardez pas !
Date : les 31/3 - 1/4 - 2/4/2018. En savoir plus et
préinscriptions : http://www.racontance.be/formation_conte.html
Gourmandise, 24ième
concours d’expression Fais-moi un
conte, organisé par le Centre Culturel de Philippeville. Conteurs en herbe ou en devenir, artistes
confirmés, créateur d’histoires et autres diseurs d’aventures, à vos plumes et
à claviers.
L’écriture du conte est un acte de création : il est bien question
d’imaginer une histoire inédite et non pas de proposer une énième
interprétation d’un conte existant. Mais
qu’on ne s’y trompe pas : l’attrait pour le monde de l’oralité doit avant
tout interpeller votre envie et votre créativité. Au-delà du passage obligé par l’écriture, la
scène constitue la vraie finalité de la démarche. Inscription pour le 31 janvier 2018.
Journées du
patrimoine 2018. Nous avons
détecté un problème technique dans le formulaire d’inscription relatif à
l’Agenda du patrimoine 2018. Nous n’avons pu recevoir aucune inscription,
veuillez nous en excuser.
Si vous avez inscrit une activité, pouvez-vous la
ré-encoder via le lien suivant : https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSfiR5lfzrR0pd0EkBQCDzHsFMKIigXx-MRQ10nwBTkIJXtpIA/viewform.
Pour rappel, la date butoir d’inscription au premier
trimestriel est le 10 décembre 2017. (J’imagine
que cette date butoir sera reculée à cause du problème technique.)
Nous vous remercions d’avance pour votre compréhension. Le
Secrétariat des Journées du Patrimoine
&
Philippe Baudot, conteur membre de
Racontance, vient d’être édité dans la collection « Bruxelles se
conte » des Editions Maelström. « Rumeurs
intraterrestres - Bruxelles rat conté - « reprend les récits décalés
qu’il livre au public lors de ses balades contées au Musée des Egouts, Porte
d’Anderlecht. Retrouvez les adresses pour trouver son livre sur notre page
d’accueil : http://www.racontance.be/accueil.html
& Atlas des Paradis perdus par Gilles Lapouge, illustrations de Karin Doering-Froger, Editions Arthaud,
128 pages, 25€. L’œuvre d’un vrai raconteur d’histoires. Valérie Dumeige a
imaginé une collection d’atlas de régions imaginaires. Onze titrez dont : Atlas des îles
abandonnées, des lieux maudis, des pays qui n’existent pas, des contrées
rêvées, et ….
& Atlas des zones extraterrestres par Bruno Fuligni, illustrations de François Moreno, Arthaud, 128 pages,
25€. Un atlas de science-fiction,
observations mythes et impostures, réalité et fantasme.
& Des moulins et des hommes, contes, légendes et belles
histoires des moulins en Wallonie par Jacky Adam. 272 pages, 60€. www.desmoulinsetdeshommes@gmail.com
Tom Pouce, la
grande oreille, n°71, automne 2017. 128 pages de pur bonheur de conteur. De
très nombreux contes sur le thème du petit homme, dans toutes les
civilisations. Avant cela, de
passionnants articles sur des livres de contes, des disques à écouter, le conte
à l’école, le conte en soins palliatifs, …
Et pour finir, des comptines sur le thème du petit homme, sans oublier
des chansons. Comme
d’habitude ! Mais il faut le faire
et le réussir !
Abonnement : 1
an étranger : 64€. La Grande
Oreille, 10, avenue du Maréchal Leclerc, F92240 Malakoff.
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Message important à nos amis conteurs et
organisateurs de spectacle
· Envoyez-nous vos informations avant le 14 du mois précédant la
publication,
· un mois plus tôt pour les formations,
· complètes et lisibles,
· par poste à Marie-Claire Desmette, av. Eugène Ysaÿe, 32/224 4053 Embourg.
Tel : 04/367.27.06.
·
Ne comptez pas sur les organisateurs de spectacle. Envoyez-nous
vous-mêmes vos infos.
Idéalement, vos informations comportent:
organisateur, titre, genre d'activité, artiste(s),
date et heure, lieu, prix, public
cible, coordonnées pour infos et
réservations, max. deux lignes de commentaire
N.B. Aucune mention tout en majuscules, svp.
C'est vous qui nous
envoyez vos informations.
Veuillez
ne pas les noyer dans une mise en page compliquée Epargnez-nous les recherches,
l'exploration.
Merci d'épargner le travail bénévole de la
rédaction, de la correction, de l'expédition.
L'idéal
pour nous, le plus sûr pour vous, c'est le copier-coller
Spectacles - Animations - Repas
Chiny, cité des contes
13ième Journée professionnelle
Quand ? le 12 janvier de 9h00 à 18h30 où ? Anciennes Ecoles, 3, rue de Lorrène, 6810 Chiny
Combien ? journée complète + repas de midi + repas
du soir + spectacle du soir : 25€
Avant-midi + repas de midi
= 15€
Après-midi + repas du soir
= 15€
Programme : 09h00 Accueil
10h00, Enfantines par Chloé Gabrielli (F)
10h35, Kabouter par Michel Verbeek (B)
11h00 pause
11h15, Bref … le grand Nord par Le
scrupule du gravier (F)
11h50, Antre(s) par Julie Boitte (B)
12h25, Histoires de se faire bien peur, une bonne fois pour
toutes par Muriel
Revolon
12h50,
Repas de midi et rencontre
14h30, Baba Yaga par Anne Borlée (B)
15h05, Immeuble plein ciel par Christine Metrailler (CH)
15h31, Jusqu’ici tout va bien par Pierre
Desvigne et Julien Behar(F)
16h00, pause
16h15, Alice et la perle à facettes par Aline Fernande (B) et Pôm Bouvier
16h50, Femmes du fleuve par Philippe Sizaire et Naira Andrade
17h15,
verre de l’amitié
18h30, repas
20h30, spectacle du
soir (voir ci-dessous)
Infos,
inscriptions avant le 8 janvier: 061/32.07.56 ; chiny@conte.be
Chiny, cité des contes
Tanuki et Kitsuné par Fred Duvaud
Quand ? le 12 janvier à 20h30 où ? Anciennes Ecoles, 3, rue de Lorrène, 6810 Chiny
Combien ? 7/4€, gratuit pour participants à la journée
professionnelle
Une histoire
française.
Maison du Conte de Bruxelles
- le 12.01.2018 à 10 :30,
L’ennemi intime par Alice Martinache et Nadège Ouedraogo. + 14 ans.
Gratuit
Que deviennent nos
manières de penser et nos engagements lorsque l'altérité est au plus proche de
notre quotidien ? Deux voix féminines que tout semble séparer. sur ceux que
l'on appelle les « réfugiés ».
- le 13.01.2018 à 16:00,
Parcours par Corinne Pire et Osvaldo Hermandez. + 7
ans. 8€ adulte, 6€ réduit, Pass.
Voyages imaginaires
ou réels, qu’ils fuient ou qu’ils cherchent quelque chose, ils s’élancent à
cœur et à corps perdu sur les chemins. Parfois ils ont peur, souvent ils ne
savent où ils vont ! Il faut partir !
- le 13.01 à19:00, Le doigt de
l’ange par Chritine
Andrien, Magali Mineur, Sarah Klenes
et les apprenants de Lire et Ecrire
Collecte de chants de
plusieurs pays, berceuses langoureuses, comptines cadencées, improvisations,
mélange de chansons populaires contemporaines et de tradition lointaine
- le 13.01 à 20 :00 Petite restauration
- le 13.01 à20 :30,
L’ennemi intime par Alice Martinache et Nadège Ouedraogo. + 14 ans. 10€ adulte, 8€ réduit.
Voir ci-dessus.
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où ? 7d rue du Rouge-Cloître, 1160 Auderghem. infos,
réservations: 02 736 69 50 – info@maisonducontebxl.be
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- le 21.01.2018 à ?,
Maman par Kyung Wilputte. + 1 an. 8€ adulte, 6€ réduit.
Elle est avec moi quand je mange. Elle me surveille du coin de l’œil et
s’attendrit quand je joue. Elle s’amuse avec moi quand je prends mon bain. Mais
la nuit, elle n’est plus là… Où est-elle? « Maman!? »
- le 23.01, Kabouter par Michel Verbeek. + 10 ans. 14€adulte, 12/10€ réduit.
Enfance dans le
Bruxelles des années ’60, une famille ouvrière d’origine flamande, portraits
truculents, savoureux et parfois sérieux d’une famille (presque) normale.
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La Vénerie/Ecuries– 3
place Gilson – 1170 Bruxelles - infos et réservations : 02 672 14 39
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- Du 31.01. au 2.02. à 20 : 30 mercredi et vendredi -
17 : 00 jeudi, L’ennemi intime par Alice Martinache et Nadège Ouedraogo. + 14 ans. 10€ adulte, 8€ réduit. Infos et réservations : 02 346 18 05 –
info@harmonium.be
A l’Harmonium – 293 Rue Vanderkindere - 1180 Uccle
Voir ci-dessus.
Racontance
J’vous raconte pas ! par Farid Azgui
Quand ? le 26 janvier à 20h où ? La Fleur en Papier doré, rue
des Alexiens, 55, 1000 Bruxelles
Combien ? au chapeau pour
qui ? à partir de 12 ans
Un humoriste qui conte ou un
conteur qui fait rire ? Des histoires dramatiquement drôles. De l'Algérie, le
bagout, de la Belgique, l’art subtil de se moquer de soi-même.
Barricade
Contes de gourmandise et délices chocolatés par les
conteurs de la Troupe des Tous
Contes Fées
quand ? le 26 janvier dès 20h30 où ? à Barricade, 21 rue Pierreuse 4000 Liège
combien ? 3€
infos, réservation: 0476 68
00 73;
Epicées, fruitées,
acidulées, douces-amères, fleuries, de caractère, puissantes, nobles, rondes, d’origine telles seront nos histoires.
? On se mit à boire et on
continua, en causant, jusqu'au moment où il fut plus agréable de dormir que de
boire. Jean Markale
Maison du
conte de Namur
Peuples à plumes par Mireia
Izquiero, Karine Moers et Julien Renson
Quand ?
le 27 janvier à 20h30 où ? Maison Champagne, place
Chapelle, 6, 5002 St Servais
Combien ?
10€ infos, réservation indispensable :
0489/933.548
Etres légers et libres, oiseaux chanteurs et volages.
Ateliers - Formations
Aquilone,
De
plumes et de mots, atelier d’écriture par Michèle Dispa.
Quand ? les
6 et 13 janvier de 14 à 17 h. où ?
rue Dothée, 40 4020 Liège
Pour qui ? Ouvert
à toutes et tous (de 18 à 77 ans et ..plus).
infos : 0476. 213 079
L’atelier s’oriente surtout vers le rythme
des mots couchés sur papier et l’expression, en explorant de différentes formes de mise en textes
courts.
Ateliers contes par Christian
Schaubroeck
- le 10 janvier de 19h30 à 21h30,
Année 2, pour stagiaires en perfectionnement.
Approfondir les
techniques pour partager les histoires qui nous font vibrer. Nourrir nos récits
de notre sensibilité et de nos expériences pour trouver une gestuelle et un
langage personnel.
- le 17 janvier de
19h30 à 21h30, Année 1 pour stagiaires débutants.
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S’habituer à prendre
la parole en public, gérer son corps, sa voix, découvrir l’art de transmettre
un conte oralement, sans support écrit, se débarrasser de nos tics gestuels et
de langage.
combien ? 150€ où
? Anciennes écoles, Chiny
L’atelier
Racontance par Dominique Brynaert
Quand ? le 21 janvier 2018 où ?
à Bruxelles
Combien ? 140€ pour les prochains ateliers pour
qui ? conteurs expérimentés
Ecriture et réécriture de contes, travail sur l'oralité, conte en
chantier, retour du groupe et de l'animateur.
T.A.P.S. Maison
du Conte de Namur
Une journée avec Catherine Pineur
Quand ? le 22 janvier de 9h10 à 17h où ? à Namur
Combien ? 30€
Echange avec une auteure-illustratrice.
Atelier pour expérimenter le trait et la couleur
asbl Madame
Toutou
Laboratoire de l’oralité par Don Fabulist
Quand ? du 24 au 28 janvier 2018 où ? gîte « le chameau qui
tousse » à Oignies-en-Thiérahe
Combien ? 475€ logement et 3 repas pour qui ? conteurs et conteuses
chevronnés. 9 participants.
Vivre la poésie dans le conte. Regard, description précise, écoute aiguisée,
parole intérieure, ressenti de l’instant de la narration, profondeur de la
langue, expression du corps, ….
? Je déversais sur lui une
pluie de roses multicolores, des centaines de roses dont chacune serait une
nuance de mon amour infini, inconditionnel.
Audur Ava Olafsdottir
lnstitut d'Eco-Pédagogie.
Initiation à l'art du conte,
un outil de sensibilisation à part entière par Marie Bylyna,
Quand ? les 1, 2 et 9 février 2018 de 9h30 à 17h30 où ? grenier
de l'Escholle, piétonnier de Namur.
Combien ? 150€ (120€ pour sans emploi et étudiants)
pour qui ? toute personne qui souhaite s'initier à la pratique du conte pour le
plaisir et/ ou comme outil de questionnement et de sensibilisation.
Infos, inscription : http://institut-eco-pedagogie.be/ +32(0)4 250 95 84 info@institut-eco-pedagogie.be
Immersion dans
l'environnement naturel local mêlé à la pratique de la parole contée.
Alternance d'activités à l'extérieur et à l'intérieur. Mise en confiance,
créativité, activités individuelles, en petits groupes et prise de parole face au groupe. Méthodes
participatives et collectives
T.A.P.S.
Maison du Conte de Namur
Magie ou l’art de créer l’illusion
Quand ?
19 et 26 février où ? Namur
Petits tours faciles à réaliser avec des objets du quotidien, base de
tours de magie pour transformer les moldus en magiciens-conteurs.
Veillées – Scènes ouvertes
Ces veillées sont des
réunions amicales et conviviales, où tout le monde peut
conter, éventuellement après inscription.
v Organisée par la Maison du Conte et de la Parole de
Liège-Verviers, le 7 janvier à 20h, la Veillée du 7 –
scène ouverte, au Théâtre à Denis, 302, rue Ste
Marguerite, 4000 Liège. 3€. Pas de réservation. Infos: 04/367.27.06; maisonconte.liege@skynet.be (Voir p. 1.)
v Le 12 janvier, organisé par Racontance, Zapéro-contes Charleroi, à
L’Impasse Temps, 61 rue de Dampremy, 6000 Charleroi. Les conteurs qui souhaitent y participer
doivent préalablement s’inscrire via l’adresse mail : racontancecarolo@gmail.com
Renseignements
supplémentaires via le site web : www.racontance.be
v Comme le 10 de chaque mois, le 10 janvier à 20h30, Contes du dixième jour, organisé par la
Maison du Conte de Namur, rue des Brasseurs, 170 à 5000 Namur. Paf: 3€ pour tous.
Pour
raconter, s’inscrire au 0489 933 548. info@maisonducontenamur.be
Attention ! Veillée à thème : les feuilles
mortes se ramassent à la pelle.
v Organisé par Racontance, le 19 janvier
à 20h00, comme le 3ième
vendredi de chaque mois, Les Zapéro-contes, à la
Fleur en Papier Doré, rue des Alexiens, 55, à 1000 Bruxelles. Entrée
gratuite. Maximum 9 inscrits. Infos:
0474/94.90.69 - racontance@hotmail.com www.racontance.be
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? Nous ne sommes pas des personnages, mais des histoires, dit Rebecca.
Chacun de nous s'arrête à l'idée qu'il est un personnage engagé dans Dieu sait
quelle aventure, même très simple, or nous devrions savoir que nous sommes
toute l'histoire, et pas seulement " ce " personnage. Nous sommes la
forêt dans laquelle il chemine, le voyou qui le malmène, le désordre qu'il y a
autour, les gens qui passent, la couleur des choses, les bruits. "
(Alessandro Baricco, Mr. Gwyn)
? La technique … est au
service des émotions. L'autre paramètre
essentiel est l'émotion. Léonardo Garcia Alarcon
Agenda de janvier 2018
A=animations;
B=balade; C=conférence; D=Danse;
E=exposition; F=formation; Fl=festival ;
J=journée professionnelle; M=musique; R= repas; S=spectacle; V=veillée-scène ouverte
£ F 06 De plumes et de mots, Liège. Voir p. 9.
£ V 07 La Veillée du - Scène ouverte, Liège Voir p. 1.
£ F 10 Atelier 2 pour stagiaires en perfectionnement,
Chiny. Voir p. 9.
£ V 10 Contes du dixième jour, Namur. Voir p.
10.
£ J 12 13ième journée
professionnelle, Chiny. Voir p. 7. + 10 activités
£ S Tanuki
et Kitsumé, Chiny. Voir p. 8.
£ S L’ennemi
intime, Bruxelles. Voir p. 8.
£ V Zapéro-conrs
Charleroi, Charleroi. Voir p. 10.
£ S 13 Parcours, Bruxelles. Voir p. 8.
£ SM Le
doigt de l’ange, Bruxelles. Voir p. 8.
£ S L’ennemi
intime, Bruxelles. Voir p. 8.
£ F De
plumes et de mots, Liège. Voir p. 9.
£ F 17 Année 1 pour stagiaires débutants, Chiny.
Voir p. 9.
£ v 19 Les Zapéro-contes, Bruxelles. Voir p.
10.
£ SM 20 Femmes du fleuve, Liège. Voir p. 1.
£ S 21 Maman, Bruxelles. Voir p. 8.
£ F L’atelier
Racontance, Bruxelles
£ F 22 Une journée avec Catherine Pineur,
Namur. Voir p. 9.
£ S 23 Kabouter, Bruxelles. Voir p. 8.
£ F 24-28 Laboratoire de l’oralité,
Oignies-en-Tiérache. Voir p. 9.
£ S 26 J’vous raconte pas, Bruxelles. Voir p.
8.
£ S Contes
de gourmandise et délices chocolatés, Liège. Voir p.
£ S 31 L’ennemi intime, Bruxelles. Voir p. 8.
Février
£ F 1,
2, 9 Initiation à l’art du conte, un
outil de sensibilisation à part entière, Namur. Voir p. 10.
£ F 19,
26 Magie ou l’art de créer l’illusion,
Namur. Voir p. 10.
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La Chanson de Roland a été un
best-seller. La chanson de geste raconte
la mort de Roland à Roncevaux. Des
poètes-romanciers lui ont imaginé une biographie. Avec ces textes qui vont dans
tous les sens, Marcel Thomas s’est lancé dans un récit qu’il intitule « La
Geste de Roland ». Je choisis un épisode en rapport avec le concours de
Surice « La Gourmandise ».
L’appétit de Roland
Berthe, la sœur de Charlemagne, est amoureuse de Milon. Le jeune homme
l’aime aussi. Comme Charlemagne veut
utiliser le mariage de sa sœur à des fins politiques et que Milon n’est ni
« un comte ni un roi ni un émir », l’empereur ne consentira jamais à
leur mariage. Leur amour les porte
« à rompre à la chasteté » et Berthe est enceinte.
Après pleurs et longue discussion, ils décident de partir de la cour et
de se cacher « dans les bois et es taillis ».
Vêtus de pauvres habits, ils voyagent à pied pendant la nuit et se
cachent pendant la journée, sans jamais avoir de toit pour les couvrir ;
le pain et l’eau sont leur seule provende et ils couchent sur la terre
nue. Berthe se lamente, Milon essaie de
la réconforter. Un jour, près d’une
claire fontaine non loin d’Imola (ville près de Vologne en Italie), aidé par de
pauvres paysannes, Berthe donne naissance à un fils qu’il appellent Roland. Ni tente, ni chambre, ni palais, ni maison,
ni lit, ni lange pour le bébé. Berthe est heureuse malgré tout, elle nourrit
son enfant, le fait baptiser dans une petite chapelle.
Dans la forêt, Milon mène la rude vie de bûcheron. Roland est élevé pauvrement, il grandit en
force et en sagesse.
Charlemagne revient de guerre.
L’armée est lasse et les hommes demandent du repos. Charlemagne fait camper sur place, près de la
forêt où vivent Berthe, Milon et Roland.
Les enfants du village veulent
voir l’empereur. Roland conduit la
petite troupe. Roland est émerveillé par
les chevaliers assis autour d’une table chargés de mets qu’il ne connait
pas. Il se dirige vers la tab le de
l’empereur. Un domestique veut lui
barrer le chemin. Roland le fait
tomber. L’empereur se met à rire :
- « Avez-vous jamais rencontré si preux bachelier ? »
Roland s’assied à la table de Charlemagne et se met à manger. On dirait un chiot à la curée. Il dévore le contenu d’un plat dont il s’est
emparé. Impossible de manger
plus ! Il essaie alors de
dissimuler de la nourriture dans ses vêtements.
- ‘Dis-moi la vérité, damoiseau, n’as-tu pas eu assez à boire et à
manger ?
- « C’est pour ma mère et mon père aussi. »
L’empereur fait apporter une grande serviette, l’emplit de victuailles et
l’attache au cou de Roland.
- « Beau fils, porte cela à tes parents et sache que je t’invite à
revenir dîner ici demain. » Il veut
en savoir plus et ordonne de suivre Roland.
Roland est si rapide qu’il sème son suiveur. Sa mère est venue au-devant de lui. Il lui donne la nourriture, elle s’étonne et
il explique. Elle devine que cela vient
de l’empereur, son frère et défend à Roland de retourner près de lui.
Le lendemain, l’enfant n’obéit pas et retourne manger à la table de
l’empereur. Son conseiller lui fait
remarquer la beauté de l’enfant, sa fierté.
Il est certainement l’enfant d’un homme courageux.
- « Ramenons-le avec nous.
Si on l’élève bien, il deviendra un champion. »
- « Je serai son
bienfaiteur. »
Le lendemain, Roland mange à la table de l’empereur. Cette fois, il est pisté jusqu’à sa rencontre
avec sa mère. Le conseiller de
Charlemagne reconnaît Berthe. Roland
prend un gourdin pour défendre sa mère et s’élance sur le conseiller. Berthe l’arrête. Milon revient de la forêt.
Le conseiller envoie un seigneur à la ville voisine pour y commander de
beaux habits pour Berthe, Roland et Milon.
Le conseiller revient près de Charlemagne.
- « Qu’as-tu fait de l’enfant ? »
- « Sire, vous le saurez bientôt.
Mais avant cela, je vous demande de m’octroyer une faveur à mon
choix. »
- « Je te l’accorde. »
- « Vous allez voir l’enfant dans un instant.
Vous venez de me promettre la grâce de Berthe et de Milon . »
Tout se termine bien, Berthe et Milon se marient. Roland est élevé à la cour, devient le preux
le plus célèbre de la chrétienté et au-delà.
D’après La Geste de Roland, textes épiques
choisis, présentés et traduits par Marcel Thomas, Astrée 34, Le Club du
meilleur livre, 1961
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m Ce rond est-il rouge ? Alors
ceci vous concerne :
Si vous voulez (continuer à) recevoir ce Mensuel d’Informations sur l’Oralité, les
Conteurs et les Raconteurs:
En Belgique: il vous suffit de verser 12€ au compte BE 75 5230 8016 8151, identification BIC TRIOBEBB de
la Maison du Conte et de la Parole de Liège-Verviers, asbl. Vous serez assuré de recevoir
prioritairement, pendant douze mois, un maximum d’informations sur le conte :
spectacles, animations, repas contés, formations, balades, ... en provenance non seulement de notre asbl,
mais aussi de bien d’autres associations et d’autres conteurs.
Pour tous renseignements : 04/367.27.06 ou 087/53.05.74
France et Europe: A cause de frais de port plus élevés, l’abonnement
à notre Mensuel vous coûtera 23€.
Paiement par virement international de 23€ (demandez à votre banque des
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identification BIC TRIOBEBB Banque Triodos, 139/3, rue Haute, B 1000 Bruxelles
de la Maison du Conte et de la Parole de Liège-Verviers, 32/224, avenue Eugène
Ysaÿe, B 4053 Embourg. En communication: nom et adresse où envoyer le Mensuel.
Pour la
Maison du Conte et de la Parole de Liège-Verviers:
Téléphone: 0486/21.87.62 de Philippe
Noël
Pour le Mensuel:
Téléphone: 04/367.27.06 de
Marie-Claire Desmette
Courriel:
maisonconteparole.liege@gmail.com
Sites Internet
[1] Et l’exception est encore
liée à l’écriture quand j’entends un étudiant me dire : je ne saurais pas
raconter des histoires… Je n’ai pas une bonne orthographe !
[2] Et donc pas de la
rédaction ni de la dissertation écrite.
[3] J’enseigne en promotion
sociale et donc essentiellement à des adultes de tous âges qui pour la grande
majorité ont eu maille à partir avec le monde de l’école, ont subi le
décrochage scolaire,
[4] Histoires qui sont
choisies dans le panel des « contes populaires traditionnels »
[5] À la prise de parole et à
toutes ses contraintes.
[6] Qui pourrait d’ailleurs
être audio ou audiovisuelle ou scripturalisée autrement que pas l’écriture
classique, ou prendre la forme d’un story-board...
[7] Ce témoin de l’oralité
correspond à ce texte de théâtre que vous allez faire lire à vos étudiants et
où l’on va leur dire qui dit quoi, où, comment, par quelle porte rentre le
personnage, quel est son humeur… En général : véritable torture pour les
élèves puisque le théâtre comme la performance contée ne se lit pas,mais doit
se vivre soit comme acteur soit comme spectateur...
[8] Élitisme puisque la
rhétorique et l’éloquence ne sont évidemment pas au programme des écoles de
promotion sociale, des écoles techniques et encore moins des écoles
professionnelles.
[9] Tout en étant qu’on n’est
jamais sûr de rien quant à l’impact sur le public.
