Mensuel de diffusion d’informations sur l’oralité,
les conteurs et les raconteurs.
juillet 2011 - N°223
P 912122 Bureau de dépôt LIEGE 1–4000 Editeur responsable: Marie-Claire Desmette, av. E. Ysaÿe, 32/224 4053 Embourg
Au sommaire, ce mois-ci:
- Nouvelles du monde du conte
- Spectacles - Balades – Animations
- Ateliers – Formations
- 2 histoires
Festival Ches Wepes, du 17 juin au 30 septembre, en Picardie
contact@languepicarde www.languepicarde.fr
22ième Festival interculturel du Conte de Chiny du 8 au 9 juillet
Chiny, www.conte.be 061/31.90.11
Festival d'Avignon Off du 8 au 31 juillet
0033(0)640 59 71 17 ou contact@phonomatic.fr ou 0477/753131.
L'Estival, le 31 juillet à Surice
071-66.23.01 foyerculturel.philippeville@scarlet.be
Les RenContes de la fédération des conteurs professionnels du 18 au 21 août à Huy
Paroles de Conteurs du 20 au 29 août à Vassivière
Veillée du 7
le 7 juillet 2011 à 20h. Ce sera la 223ième !
Elle sera animée par Michelle Troupin et aura lieu le 7, comme les autres 7 de chaque mois,
au Théâtre à Denis, 302, rue Ste-Marguerite à 4000 Liège.
Ni réservation ni inscription. 2€ pour tout le monde.
Tel: 04/367.27.06; 0473/82.53.31; 04/223.78.57. Nouvelles du monde du conte:
· Un stage utile aux conteurs: Trouver sa force par sa voix par Claudine Botteman, les 20 et 21 août à Floreffe. Retrouver le chemin vers une voix qui touche et qui émeut. 120€. Ecole des parents et des éducateurs, rue de Stalle, 96, 1180 Bruxelles. 02/733.95.50. www.ecoledesparents.be
· Du 4 au 8 juillet de 10 à 17.30 : Le corps en mouvement, stage par Aude Cartoux, danseuse chorégraphe. Ressentir, reconnaître ce qui se passe quand on est en mouvement. A l'asbl Blanches et Noires, rue Vanderschrick 111, à 1060 Bruxelles. 210 € la semaine. caroline@comedien.be
· La Ligue de l'enseignement et de l'éducation permanente a le plaisir de vous annoncer que son cahier des formations Printemps-été 2011 vient de paraitre. Vous y trouverez des formations de courte durée nommée "conte, conteur et société", ainsi qu'un stage résidentiel "L'Art du conte et du conteur" en juillet 2011. http://www.ligue-enseignement.be/default.asp?V_DOC_ID=842
· L’asbl Contes za rebours vous annonce déjà un week-end de formation dans les Ardennes belges, à la ferme des Bisons, près de Bastogne, les 4-5 et 6 mai 2012: Les contes enmusiqués par Luigi Rignanese. Le prix serait de 220 euros (repas gastronomique, hébergement et entrée au spectacle compris). Renseignements et info: conteszarebours@live.be ou Mongiat Marianne 0494.61.74.00.
· Vu dans un abribus une affiche montrant une petite fille serrant un livre "Mes 1000 contes"; www.voo.be/promotions
& Hubert d'Ardenne, histoire d'une légende universelle par Jean-Marie Doucet, Musée de Piconrue, place en Piconrue, 2, 6000 Bastogne. En souscription avant le 9 juillet 2011: 24€ + port. Après: 30€. Réflexions générales sur les légendes. Histoire de St Hubert et son expansion universelle.
& Pourquoi faut-il raconter des histoires ? publié par Mondoral avril 2011. Trois jours de réflexions à l'Université Paris Diderot initié par la Maison du Conte de Chevilly-Larue, ClIO de Vendôme, Paroles transverses et Centre des Arts du Récit en Isère. Une luxueuse plaquette pour partager les expériences. www.conte-artsdelaparole.org
& Fragments d'épopée Touareg par Hamed Bouzzine, récits des sables. Le Jardin des mots, livre-CD. http:/*/lejardindesmots.fr/librairie/index.php D'autres titres sur le site.
& Fondée en 1997, Planète rebelle se spécialise dans l’édition de livres avec CD et MP3 faisant la promotion de la littérature orale. Les éditions Planète rebelle, 7537, rue Saint-Denis, Montréal (Québec) H2R 2E7 CANADA. Sonia Péguin 514.278.7375 | info@planeterebelle.qc.ca
Liber mirabilis, la revue des conteurs, mythes et légendes, n°66, juillet-août 2011. Au sommaire: Pinocchio, 
Les contes de la nuit par Michel Ocelot, dessin animé par l'auteur de Kirikou et Azur et Asnar. Féerie, magie et esthétique africaine, orientale, médiévale._______________________________________________________________________________
Pour juin, le même constat qu'en mai: beaucoup d'informations nous arrivent trop tard pour la publication. Dommage !
Si vous voulez que vos infos paraissent dans le Mensuel, il est indispensable d'observer les instructions suivantes:
· Envoyez-nous vos informations avant le 14 du mois précédant la publication,
· un mois plus tôt pour les formations,
· complètes et lisibles,
· par poste à Marie-Claire Desmette, av. Eugène Ysaÿe, 32/224 4053 Embourg. Tel : 04/367.27.06.
· ou par courriel à maisonconte.liege@skynet.be
· Ne comptez pas sur les organisateurs de spectacle.
Idéalement, vos informations comportent:
organisateur, titre, genre d'activité, artiste(s),
date et heure, lieu, prix, public cible,
coordonnées pour infos et réservations, max. deux lignes de commentaire
C'est vous qui nous envoyez vos informations. Veuillez ne pas les noyer dans une mise en page compliquée Epargnez-nous les fantaisies, les recherches, l'exploration. Epargnez le travail bénévole de la rédaction, de la correction, de l'expédition.
L'idéal pour nous, le plus sûr pour vous, c'est le copier-coller
Spectacles – Balades – Animations
Rumelin Si Liège m'était conté 2011
Visite des coteaux de la Citadelle , balade contée par Christophe Dadseux
quand ? tous les mercredi de juillet à 15h où ? RV devant le Perron, près du café La Toccata , place du Marché, Liège
combien ? 6€ pour qui ? 40 personnes. Attention parcours escarpé
Nouveau parcours à la découverte du bois des Ursulines. Chaque balade dure environ 2h.
Rumelin Si Liège m'était conté 2011
Liège, fille de Meuse, balade contée par Christophe Dadseux
quand ? tous les mercredis de juillet à 20h. où ? RV Brasseries les Terrasses, Bd Piercot, 41 – 4000 Liège
combien ? 6€ pour qui ? 40 personnes. Parcours aisé
Par les soirs bleus d'été, Rumelin vous convie à venir flâner sur les quais de la Meuse.
Des feuilles et des pages , spectacle par Monique Michel
Surprises …, spectacle par Marie-Andrée Delhamende
quand ? le 3 juillet à 18h où ? Villa des trois Canadas, 160, avenue Van Becelaere, 1170 Bruxelles
infos: 0478 49 58 17 delhamende@hotmail.com
Dans un lieu insolite et poétique. Un thé est prévu après les contes.
Mots et merveilles
Balades d'été de Conteurs en Balade
- le 3 juillet à 15h, Tant que le loup y est ! par Sophie Clerfayt, Amandine Orban de Xivry et Fabien Mouton
RV: Quartier « Coin du Balai », rue du Rouge-Gorge 30/32, 1170 Bxl (Watermael-Boitsfort)
Le petit chaperon rouge gît comme un fossile dans nos mémoires d'enfants... Et pourtant ! Et pourtant !
- les 9 et 10 juillet à 15h, Balade contée au Parc de Wolvendael par Corinne Pire
RV: croisement de l’avenue de Wolvendael et du Dieweg (entrée du parc) – 1180 Bxl (Uccle)
Pelouse verdoyante et allées d’arbres majestueux, les chemins qui mènent loin, le paradis des histoires.
- les 16 et 17juillet à 15h, Balade contée au Parc Roi Baudouin par Doudou Nzio Mboma (RDC
RV: Avenue du Laerbeek (entrée du parc) – 1090 Bxl (Jette)
Un conteur du Congo pour raconter l'histoire de son pays et comparer la vie actuelle à celle d'il y a 50 ans.
- les 23 et 24 juillet à 15h, Balade contée dans le Bois du Wilder par Catherine Pierloz
RV: Place de l’Eglise (devant l’église) – 1082 Bxl (Berchem-Saint-Agathe)
Trois petits contes apparaissent… Une branche craque, un merle lance sa trille, où vont les contes ?
.
- les 30 et 31 juillet à 15h, Balade contée dans le Moeraske par Chantal Dejardin
RV: Place Saint Vincent (devant l’église) – 1140 Bxl (Evere)
Des fleurs pour la beauté de la vie. La musique pour les oreilles aux yeux fermés. Et si l'histoire revenait ?
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Infos: 0497 78 20 75 info@conteursenbalade.be Internet : www.conteursenbalade.be
Conteurs en balade Mots et merveilles
Midis contés
au kiosque du Parc Royal de Bruxelles, de 12h45 à 13h30:
- le 6 juillet par Anne Grigis. - le 13 juillet par Fahem Abes.
- le 20 juillet par Amandine Orban de Xivry - le 27 juillet par Dominique Brynaert
jardins de la bibliothèque de l'Espace Maurice Carême, 1-7, rue du Châtelain à Anderlecht de 12h45 à 13h30:
- le 6 juillet par Fahem Abes - le 13 juillet par Catherine Pierloz
- le 20 juillet par Dominique Brynaert - le 27 par Anne Grigris
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Venez donc pimenter votre sandwich de la pause midi d'espiègles princesses, d'étonnantes sagesses, de rois fourbes, de vrais mensonges ou de sorcières malignes.
Chiny, cité des contes
22ième Festival Interculturel du Conte de Chiny
le 8 juillet
1. - 20h00, Amore, spectacle par Italia Gaëta et Gilles Gherailles. 12 ans. Anc. Ecoles.
- 21h30, Contes d'intervention, contes en rue par les stagiaires. Cour Anc. Ecoles.
2. - 22h00, Cabaret Contes par les Conteurs du Festival. 12 ans. Maison de Village.
le 9 juillet
3. - 06h00, Barques de l'aube + promenade contée. 12 ans. Embarcadère
T. - 13h00, Des sorciers et des loups par Elisabeth Mertens. 8 ans. Foyer.
T. - 14h00, De pâtures en terrils par Patricia Beudin et J-P Schotte. De 2,5 à 5 ans. Foyer.
A. - 14h00, Contes gourmands par Jean-Jacques Sylvestre. 6 ans. Maison de Village.
B. - 14h00, Hauts les coeurs par Julie Boitte. De 2,5 à 5 ans. Ecole gauche.
4. - 14h00, Amour, larmes, rires et piment par Adama Akili. 13 ans. Anc. Ecoles.
-. - 15h00, L'écureuil et ses amis par Christian Schaubroeck. 5 ans. Fontaine – promenade contée.
T.- 15h00, Léon et le renard par Fabien Noël. 8 ans. Foyer.
T. - 16h00, Histoires humaines par Céline Antoniucci. 10 ans. Foyer.
C. - 16h00, Ogres et ogresses de Kabylie par Fahem Abes. 4 ans. Maison de Village.
D. - 16h00, Haut les cœurs par Julie Boitte. De 2,5 à 5 ans. Ecole gauche.
5. - 16h00, Poids-Plume sur fils par Vanessa Lefèbvre. 12 ans. Anc. Ecoles.
T. - 17h00, Les contes de Taita Don Paz par Ria Carbonez. 5 ans. Foyer.
E. - 18h00, Du grain au grain par Jean-Jacques Sylvestre. 8 ans. Verger.
6. - 18h00, L'appel du large par Etienne Van der Belen. 12 ans. Anc. Ecoles.
7. - 20h00, Fleur de peau par Bernadète Bidaude et J-L Compagnon. 12 ans. Anc. Ecoles.
8. - 21h00, Barques de nuit et promenade contée. 12 ans. Embarcadère.
9. - 21h00, Croquettes, coquines et costaudes par Stéphanie Beneteau. 14 ans. Maison de Village.
10. - 22h00, Parlez-moi d'amour par Sophie Clerfayt et Christian Pierron. 12 ans. Anc. Ecoles.
10 juillet
T. - 13h00, Histoires d'une première fois par Julie Dufils. 14 ans. Foyer.
T. - 14h00, Trico(n)tage par Muriel Durant. 10 ans. Foyer.
F. - 14h00, Philtre d'amour par Véronique de Miomandre. 6 ans. Maison de Village.
11. - 14h00, Tristan et Iseult ou la pomme interdite par Stéphanie Beneteau. 12 ans. Anc. Ecoles.
- 14h00, L'écureuil et ses amis par Christian Schaubroeck. 5 ans. Fontaine – promenade contée.
G. - 15h00, Miam miam par Emmanuelle Filippi et Pauline Menesciou. De 0 à 3 ans. Ecole gauche.
H. - 15h00, Les poètes du Grand Océan par Marie-Claire Desmette. 5 ans. Ecole droite.
T. - 15h00, D'amour et de bonne chère par Jacky Druaux. 9 ans. Foyer.
T. - 16h00, Contes à sentir des pieds à la tête par Valérie Bienfaisant. 15 ans. Foyer.
12. - 16h00, Biscuits et autres convoitises par Nidal Qannari. 14 ans. Anc. Ecoles.
I. - 16h00, Courants d'air par Anne Grigis. 6 ans. Verger.
J. - 16h30, Miam miam par Emmanuelle Flippi et Pauline Menesciou. De 0 à 3 ans. Ecole gauche.
T. - 17h00, Boule de Berlin par Thomas Delvaux. 12 ans. Foyer.
K.- 18h00, La calebasse dévorante et contes du Niger par Adama Akili. 8 ans. Maison de Village.
13. - 18h00, La cuisine de l'amour, … par Frida Morrone et Serge Tamas. 12 ans. Anc. Ecoles.
14. - 21h00, Croquantes par Daniel Lhomond. 12 ans. Anc. Ecoles.
- le 8 juillet à 21h30, les 9 et 10 juillet à 14, 16 et 18h00, contes d'intervention par les stagiaires. Chauffour
+ une scène ouverte, contes à découvrir, un très grand nombre d'animations en rue, un programme musical, le marché du livre, …..
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où ? différents lieux de Chiny
combien ? Entrée sur le site: 5€; Barques: 12€; Lettres: 7€; chiffres: 4€; T: ticket gratuit. Réduction.
infos, programme: 0032/(0)61.30.11 chiny@conte.be http://www.conte.be/festival/index.html
réservations: 0032/(0)61.32.07.56 chny@conte.be
Festival d'Avignon Off
- du 8 au 18 juillet à 22h00, Instants intimes, Contes d’amour …. par Joëlle Anglade. A partir de 14 ans.
- du 16 au 30 juillet (jours pairs) à 15h00, La fée de la fontaine par Irma Helou. A partir de 4 ans.
- du 17 au 31 juillet (jours impairs) à 15h00, Tu me manques par Irma Hélou. A partir de 13 ans.
- du 20 au 31 juillet à 12h00, Rien à péter par B. Heinrich, V. Bienfaisant, J. Padhila, C. Pierron
4 conteurs venus de Belgique, de France et du Brésil et 1 accordéon. Univers étrange, drôle et sensible.
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où ? 25, allée Antoine Pinay - Ile de la Barthelasse (camping) F 84 000 Avignon
infos: 0033(0)640 59 71 17 ou contact@phonomatic.fr ou 0477/753131
L'Heure du conte, animation-spectacle par Jeanne la contesse
- le 9 juillet, C'est pour rire ! pour les 5 à 12 ans (et plus).
Le conte ne perd jamais sa cohérence, même lorsque sa logique est boiteuse, lorsque les chiens craignent les chats, lorsque les avares offrent leurs biens les plus précieux pour économiser leur pain.
- le 23 juillet, Contes qui finissent bien pour les 3 à 8 ans et plus.
Le suspense d’un conte ne réside pas dans sa fin : le héros ou l’héroïne, on lui fait confiance pour gagner. On peut alors, en toute sérénité, apprécier le déroulement de l’histoire et de ses épreuves.
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quand ? de 15 à 16h où ? Fnac, rue Joffre, 4000 Liège combien ? gratuit
infos: 04/23.27.122 jeanne.godenne@skynet.be
Contes za rebours asbl
Conterie sur le mouton
quand ? le 11 juillet à 11, 16 et 18h où ? Animlaine, route de Bizory, Bastogne
combien ? gratuit infos: 0494.61.74.00
Il était une fois une bergère qui bouffait tous ses moutons et un mouton botté qui se fait ami d’un loup…..
Centre Culturel de Philippeville la Surizée asbl
13e Estival du conte avec
Nicolas Andry, Ben Azdine, Patricia Beudin, Micheline Boland, Marianne Bougard, , Classe Action Nature
Compagnie Corps-à-Conte, Compagnie des Bonimenteurs, Compagnie les 3M, Catherine Darvai,
Pierre Deckers, Louis Delville, Muguette Donnay, Muriel Durant, c/o Michel Geerts, Elisabeth Gerlache,
Ahmed Hafiz, Sandra Hamel, Fabien Hiernaux, Les Amis des Aveugles, Paule Ma , Maxime Membrive,
Karine Moers, Fabien Mouton, David Nève, Jean-François Nicaise, Amandine Orban, Passe Muraille,
Sylvianne Piefort, Muriel Sainthuile, Jean-Pierre Schotte, Philippe Sizaire, Hélène Stevens, Marc Terwagne,
Marion Van Belle, Bernard Vanderheyden
quand ? le 31 juillet de 13 à 22h où ? Surice, parc de la Vignette , rue St-Lambert (derrière l’église)
combien ? droit d’accès: 7,5/3€. Gratuit. infos: 071-66.23.01 foyerculturel.philippeville@scarlet.be
Spectacles, conteries, ateliers sur 4 sites, Plus de 35 artistes.
Ateliers – Formations
Chiny cité des contes
Contes d'intervention, stage par Yvan Couclet et Etienne Piette
quand ? du 6 au 8 juillet + intervention pendant le Festival où ? Chiny
combien ? 145€; 232€ repas compris pour qui ? chacun avec une réelle motivation
infos, inscriptions au plus tard le 27 juin: 061/32.07.56; miguelpaillotconte@gmail.com
Théorie et pratique. Maîtriser la technique du conte d'intervention, toutes les autres pratiques de conteries dont la veillée traditionnelle.
COMPLET
Chiny cité des contesEn route, stage par Bernadète Bidaude
quand ? du 6 au 8 juillet où ? Chiny
combien ? 140€ pour qui ? conteurs ayant déjà conté
Ouvrir le plus de champ possible à l'interprétation, s'offrir mutuellement des pistes de recherches. …
Bibliothèque d'Embourg
Contes et danses au cœur de l'Afrique, stage par Salomé Mulongo
quand ? du 11 au 13 juillet de 9h30 à 16h30 où ? Voie de l'Ardenne, 78, 4053 Embourg
combien ? 45€ pour qui ? enfants de 8 à 12 ans
infos, réservation: 04/361.56.69
Inventer des histoires, les conter, les danser sur des rythmes de percussions africaines.
? … une si profonde délectation … que si elle était un chat, elle pourrait faire son ron-ron. Robert Graves.
L’Atelier à Histoires
Musicalité de la parole, stage par Michel Hindenoch
quand ? du 25 au 29 juillet où ? lieu non indiqué
infos: 0033/(0)9 72 130 880 contact@atelierahistoires.fr www.atelierahistoires.fr
Notre parole a un son que la musique peut révéler.
De nombreux autres stages sont programmés tout au long de 2011 et 2012.
Acting Voice asbl
Stage de la voix par Thérèse Eloy et Nathalie Pierre
quand ? du 30 juillet au 4 août où ? Le Niau du bois, rue de l’Hermitage, 4, 5580 Ave-et-Auffe
combien ? 550€, stage, logement, repas.
infos, inscriptions: +32(0)71 39 01 15 ou +32476 29 59 46 http://www.giteleniaubois.be/
Développer le potentiel de la voix, déguster une cuisine riche et saine, découvrir les chemins de randonnées.
Bibliothèque d'Embourg
Stage de formation au conte par Chantal Devillez
quand ? les 19-21 août de 9h30 à 16h30 (vendredi 19h) où ? Bibliothèque d'Embourg, voie de l'Ardenne, 78.
combien ? 150€. pour qui ? Dès 16 ans.
infos, réservation obligatoire: 04/365.91.76; 04/361.56.69
Pour se lancer sur les sentiers buissonniers du conte, pour savourer l'oralité de la parole, ave l'espace, avec le public.
Ligue de l'Enseignement et de l'Education Permanente Mons-Borinage-Centre
Le conte d'intervention, stage par Yvan Couclet
quand ? les 27 et 28 août de 10 à 18h ou ? RV Auberge de Jeunesse, rue Louis Piérard, Bougnies
combien ? 74/65€ infos, inscriptions: 065/31.90.14 leepmonsbor@yahoo.fr
Travailler une histoire via une parole singulière mettant en scène le corps, la sensibilité, tout en provoquand l'imaginaire du public.
Veillées
v Le 7 juillet à 20h00, comme le 7 de chaque mois, La Veillée du 7, 223ième veillée conviviale et sans façons organisée et animée par la Maison du Conte et de la Parole de Liège-Verviers, au Théâtre à Denis, 302, rue Ste Marguerite à Liège. 2 € (au moins !) pour tout le monde. Pas d’inscription ni de réservation.
Tel: 04/367.27.06; 0473/82.53.31; 04/223.78.57.
v Le 13 de chaque mois dès 20h, Les 13 du Rat, soirée ouverte aux conteurs au Rat'Cont'Art, rue Pierreuse, 166 - 4000 Liège - Info: 0498 84 21 11.
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Agenda de juillet 2011
A=animations; B=balade; C=conférence; E=exposition; F=formation; Fl=festival ; R= repas; S=spectacle; V=veillée
£ S 03 Des feuilles et des pages, Bruxelles. Voir p. 3.
£ B Tant que le loup y est, Bruxelles. Voir p. 3.
£ B 06 Visite des coteaux de la Citadelle , Liège. Voir p. 3.
£ B Liège, fille de Meuse, Liège. Voir p. 3.
£ B Midis contés, Bruxelles. Voir p. 3.
£ B Midis contés, Bruxelles (Anderlecht). Voir p. 3.
£ F 06-08 Contes d'intervention, Chiny. Voir p. 5.
£ F En route, Chiny, Voir p. 5.
£ V 07 La veillée du 7, Liège. Voir p. 6.
£ Fl 08-11 22ième Festival international de Chiny, Chiny. Voir p. 4. + de 45 rubriques
£ Fl 08-31 Festival d'Avignon Off, Avignon (F). Voir p. 4. + de 36 activités
£ B 09 Balade contée au Parc de Wolvendael, Bruxelles. Voir p. 3.
£ SA C'est pour rire, Liège. Voir p. 5.
£ B 10 Balade contée au Parc de Wolvendael, Bruxelles. Voir p. 3.
£ S 11 Conterie sur le mouton, Bastogne. Voir p. 5.
£ F 11-13 Contes et danses au cœur de l'Afrique, Embourg. Voir p. 5.
£ B 13 Midis contés, Bruxelles. Voir p. 3.
£ V Les 13 du Rat, Liège. Voir p. 6
£ B Midis contés, Bruxelles (Anderlecht). Voir p. 3.
£ B Visite des coteaux de la Citadelle , Liège. Voir p. 3.
£ B Liège, fille de Meuse, Liège. Voir p. 3.
£ B 16 Balade contée au Parc Roi Baudouin, Bruxelles. Voir p. 3.
£ B 17 Balade contée au Parc Roi Baudouin, Bruxelles. Voir p. 3.
£ B 20 Midis contés, Bruxelles. Voir p. 3.
£ B Midis contés, Bruxelles (Anderlecht. Voir p. 3.
£ B Visite des coteaux de la Citadelle , Liège. Voir p. 3.
£ B Liège, fille de Meuse, Liège. Voir p. 3.
£ B 23 Balade contée dans le Bois du Wilder, Bruxelles. Voir p. 3.
£ SA Contes qui finissent bien, Liège. 4 Voir p. 5.
£ B 24 Balade contée dans le Bois du Wilder, Bruxelles. Voir p. 3.
£ F 25-29 Musicalité de la parole, (France ?). Voir p. 6.
£ B 27 Midis contés, Bruxelles. Voir p. 3.
£ B Midis contés, Bruxelles (Anderlecht). Voir p. 3.
£ B Visite des coteaux de la Citadelle , Liège. Voir p. 3.
£ B Liège, fille de Meuse, Liège. Voir p. 3.
£ B 30 Balade contée dans le Moeraske, Bruxelles. Voir p. 3.
£ F 30-04 Stage de la voix, Ave-et-Auffe. Voir p. 6
£ Fl 31 13ième Estival, Surice. Voir p. 5.
£ B Balade contée dans le Moeraske, Bruxelles. Voir p. 3.
août
£ F 19-21 Stage de formation au conte, Embourg. Voir p. 6
£ F 27-28 Le conte d'intervention, Bougnies. Voir p. 6
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· Recherche animateurs, conteurs ou comédiens pour assurer des animations dans les écoles maternelles et primaires du Hainaut, du Luxembourg, de Namur et de Liège.
Vous animerez des classes d’enfants autour d’histoires et de magazines des Editions Bayard (Tralalire, J’aime Lire, je bouquine, Youpi, pomme d’Api …).
Il est impératif d’habiter une de ces provinces et de posséder une voiture.
Rémunération : par animation + frais de déplacements.
Vous animerez des classes d’enfants autour d’histoires et de magazines des Editions Bayard (Tralalire, J’aime Lire, je bouquine, Youpi, pomme d’Api …).
Il est impératif d’habiter une de ces provinces et de posséder une voiture.
Rémunération : par animation + frais de déplacements.
Contact : Anne-Catherine Trotti - 0473/240 417 ac.trotti@bayardmilan.be
(communiqué par Marie-Rose Meysman)
Sainte Godeleine - Godelieve
L'enfant nait vers 1045-1050, vraisemblablement au château de Londefort, hameau de Wierre-Effroy, près de Marquise, en Boulonnais. Son père s'appelle Heinfried, sa mère Odgive ; tous deux appartiennet à la petite noblesse du pays. Elle a deux soeurs : Ogena et Adèle.
Ce fut en fait le nom de Godelif que la petite fille reçut à son baptême. "God" : Dieu et "Lieve" : amour. Plus tard, en Boulonnais, il prendra la forme de Godeleine, tandis qu'en Flandre il deviendra Godelieve.
Les années d'enfance et d'adolescence de Godeleine s'écoulent selon les coutumes de son temps et les règles imposées à son milieu. La jeune châtelaine, sous la direction de sa mère, n'a pas manqué d'apprendre tout ce qui concernait la tenue d'une maison : filer la laine tout comme broder et coudre, fabriquer des onguents et choisir les plantes qui composeront les remèdes. Comme à toute jeune fille noble, il lui a été certainement inculqué des notions de médecine et de petite chirurgie. Mais encore et surtout, ses parents lui ont enseigné à prier Dieu, à soigner, nourrir et vêtir les malheureux. Cette bonté ne suffisait cependant pas à la charité de Godeleine, au grand désespoir de l'intendant chargé de la bonne marche de la maison. Un jour qu'elle a pillé en fraude les réserves de la cuisine pour les distribuer aux pauvres, il la surprend et, lui demande d'ouvrir son tablier. Elle obéit. Dans le tablier il n'y a que des copeaux de bois.
De nobles visiteurs étant attendus au château, peut-être bien le comte de Boulogne et la comtesse en personne, Godeleine, émerveillée devant l'abondance de plats préparés, prélève la part de "ses" pauvres, leur apportant sans hésiter pâtés et venaisons, poulardes et rôtis, fruits et douceurs de toutes sortes. Son père, l'en réprimande sévèrement. Toute contrite, elle se met en prière, et, miraculeusement, les plats vides se trouvent remplis à nouveau.
Mais il ne faut pas s'imaginer les jeunes filles nobles de cette époque comme des êtres effacés et sans caractère. Voici ce qu'Alain Decaux nous dit à ce sujet :
"Très tôt, elles apprennent l'équitation et la chasse. Elles y acquièrent une endurance extraordinaire... Tout cela fait de ces filles des personnes qui n'ont pas froid aux yeux... Dès l'enfance, elles ont galopé à cheval, poursuivi le gros gibier, chassé au faucon... Sous leurs yeux... on s'est enivré de sauvagerie. Voilà qui, chez une femme, ne favorise ni la douceur ni la timidité.
Forte, presque virile, mais aussi pieuse, droite et bonne, toutes ces qualités acquises dès sa petite enfance, permettront plus tard à Godeleine d'accepter d'assumer son difficile destin.
Godeleine est à présent arrivée à l'âge de prendre un époux. Beaucoup de jeunes gens auraient désiré la prendre pour femme, attiré certainement par son grand charme. Jolie, ses cheveux et ses sourcils noir comme jais rehaussent encore sa beauté et mettent en valeur sa peau blanche " ce qui est gracieux et plait beaucoup dans les femmes, et est considéré par elle comme un honneur.
C'est un riche Flamand de Gistel, probablement officier du comte de Flandre, à qui les parents donnent la préférence. Il s'appelle Bertulf.
Les parents de Godeleine ont probablement été séduits par le titre et la fortune du prétendant.
La tradition nous apprend qu'au moment de prendre congé de tous, famille, amis, et aussi des malheureux, habitués à recevoir ses gracieuses aumônes, Godeleine a un geste charmant : à l'endroit même de la séparation, elle plante en terre sa quenouille. Une source jaillit, qui coule encore.
Que se passe-t-il au moment du mariage. Personne ne le sait. "Mais le jour même où Bertulf prit Godeleine pour épouse et l'emmena dans sa maison, son coeur fut atteint d'un mal étrange, et il se mit à la haïr" (Drogon).
Les parents de Bertulf, et spécialement sa mère, Iselinde, n'avaient pas souhaité que leur fils prenne une femme étrangère au pays. Iselinde ne déguise pas ses sentiments: "N'y a-t-il pas, mon cher fils, suffisamment de corneilles dans ton pays, pour que tu ailles en chercher ailleurs, dans une autre patrie. Qu'as-tu fait ? Est-ce bien ce que tu as voulu ? Dans cette affaire, que n'as-tu demandé le conseil de ta mère, et celui d'autres personnes. Tu t'es privé du conseil de ton père, et tu t'en es tenu à ta volonté. Tu t'apercevras bien que tu t'es trompé" (Drogon )" .
Dès le premier jour des noces, l'époux disparait, sous le prétexte d'une affaire urgente à régler. Durant les trois jours de fête, Iselinde tient la place d'honneur. Le quatrième jour recommence la vie habituelle.
La maison paternelle de Bertulf se trouve dans la ville de Gistel, tandis que la ferme qui en dépend s'éleve à trois kilomètres de là, sur une motte élevée.
L'on envoie Godelieve habiter la ferme. Godelieve est seule avec ses serviteurs, qu'hélas sa belle-mère avait montés contre leur nouvelle jeune maîtresse.
Les jours s'écoulaient... Petit à petit la jeune femme comprend qu'elle va devoir vivre seule. Elle reprend les habitudes de Londefort : le travail, l'oraison et l'accueil des pauvres. Elle passe des heures entières à "filer le lin avec son fuseau", ou encore à tresser des paniers avec les osiers des marais voisins. "La nuit, seule, elle pleurait avec des larmes afin que Dieu transformât l'esprit de son mari" (Drogon).
Sa belle-mère ne manque pas de lui fournir de la besogne. Elle va jusqu'à l'obliger à chasser les corbeaux dans les champs, à l'époque des semis, et à jouer ainsi le rôle d'un épouvantail, à.l'heure de la messe, afin de l'en priver. Mais un jour que les cloches sonnent à l'église voisine, Godelieve prie les corbeaux d'entrer dans une grange, et leur recommande de n’en point bouger jusqu'à son retour. Elle part, laissant la porte grande ouverte. Lorsqu'elle revient, ils sont toujours à leur place. Elle les fait sortir et la chasse recommence.
Iselinde déclare qu'il y avait là, intervention du diable.
Chaque jour croît l'animosité de Bertulf envers sa femme, animosité soigneusement attisée par sa mère.
On décide d'affamer la jeune femme. Une seule fois par jour, un serviteur lui apporte sa ration de pain et de sel, et rien d'autre. Mais la servante de Dieu rend grâce au Seigneur pour le pain qu'on lui offre, et en donne la moitié aux pauvres,
Son mari, loin de s'arrêter là, médite d'autres méfaits. Il disait : "C'est trop, c'est beaucoup trop, ce que j'ai concédé à mon épouse. Je me repens de lui avoir trop donné. J'enlèverai d'elle son teint, j'enlèverai d'elle son esprit, pour qu'elle ne puisse penser ni à Dieu, ni à elle-même" (Drogon).
"Alors on ne donna plus par jour à Godelieve que la moitié d'un pain. Cette moitié de pain, elle la recevait encore avec des actions de grâces, et elle la partageait encore" (Drogon).
Son triste sort est maintenant connu de tous, et ses voisines lui apportent du pain, de la viande, du poisson, et aussi de quoi se vêtir.
Probablement à bout de résistance physique, Godelieve finit par s'enfuir, pieds nus, sous la sauvegarde d'un compagnon,
A Londefort, on a du mal à reconnaître en cette mendiante, épuisée par le voyage et les souffrances, la jeune et belle châtelaine. Pour Odgive et Heinfried, la situation était très difficile.
Quelle ligne de conduite adopter qui soit à la fois conforme au bonheur de leur fille, aux lois de l'Eglise, et aux préoccupations politiques du comte de Flandre ?
Après avoir longuement réfléchi, il se rend auprès du marquis Baudouin (le comte de Flandre).
Il lui raconte tout ce que sa fille a supporté et comment son mari l'a obligée à s'enfuir.
Baudouin renvoie le père de Godelieve à l'évêque du diocèse dont Bertulf dépend, "Ordre fut donc donné à Bertulf de reprendre sa femme" (Drogon). Contraint d'obéir, et de mauvais gré, il doit s'y résoudre.
Cependant rien n'a changé en son cœur, bien au contraire, "et certains de ses amis, eux-mêmes remplis de haine à l'égard de Godelieve, continuaient à entretenir en lui de mauvais sentiments et des idées de rébellion contre l'évêque" (Drogon).
Godelieve continue à habiter seule à la ferme. Les pauvres ont retrouvé le chemin de sa maison, mais la jeune femme souffre de solitude.
La nuit, "elle priait Dieu de lui envoyer sa grâce, afin de l'aider à supporter la haine de son mari. Ainsi consolée, elle montrait le jour un visage souriant, et même joyeux" (Drogon).
"Beaucoup la plaignaient, car elle seule ne connaîtrait jamais les voluptés du corps, ni aucun des délices de ce monde" (Drogon).
Mais Godelieve ne laisse jamais échapper aucune plainte, et nul mot de critique envers son mari ou ses beaux-parents ne sort de ses lèvres.
"Bertulf ne pouvant, grâce à Dieu, venir à bout de sa femme, ni par la faim, ni par d'autres moyens, se mit à se demander comment il pourrait définitivement en finir avec elle. Furieux, parfois se parlant à lui-même, il agitait des projets meurtriers" (Drogon).
Il en était arrivé à se poser en victime, mettant son infortune sur le compte de son épouse.
"Je vis, et je vis mal. Mon esprit est dépassé. [Que faire ?...]. La faim ne l'oppresse pas, ni les jeûnes ; elle reste toujours la même. Au contraire, plus elle est opprimée, plus éblouissante paraît sa jeunesse. Il faudrait la faire périr par le fer, le feu, ou l'eau, ou tout autre moyen que l'on pourrait trouver" (Drogon).
"Il tint alors conseil avec deux serviteurs qui lui étaient entièrement dévoués, Lambert et Hacca, cherchant avec eux quel genre de tourment pourrait plus facilement et avec le plus de discrétion, faire périr Godelieve" (Drogon).
Le jour du crime fut fixé.
" La nuit où devait se commettre le forfait, avant le coucher du soleil, son mari vint chez elle. D'abord il l'embrassa avec des lèvres fausses et la serra sur sa poitrine. Et ce qu'il ne faisait jamais, il s'assit près d'elle avec un visage rieur, comme s'il avait le cœur en fête. Comme elle craignait de s'approcher de lui et le traitait avec respect, il lui prit la main, l'attira de nouveau vers lui et la rassura, elle qui le craignait. C'est une grande tristesse pour moi que je te semble avoir un mauvais esprit, à tel point que tu ne goûtes ni ma présence ni ma douce parole. Tu ne consens pas au plaisir commun de la chair. Je ne sais d'où vient notre désaccord, je semble un étranger pour toi. A ce qu'il me semble, ceci a été semé par un ennemi. C'est lui qui ébranle les cœurs des mortels en leur communiquant tantôt l'envie, tantôt la haine. Je veux imposer une fin au divorce de nos esprits. Je veux te considérer comme une épouse chère, et peu à peu, en rejetant la haine, en venir à l'union de nos âmes et de nos cœurs. J'ai trouvé une femme qui se fait fort de nous conjoindre par ferme amour, de nous faire nous aimer continûment, et plus que ne l'ont jamais fait sur la terre des conjoints. J'ai donné des ordres à Lambert et à Hacca, les valets. Ils amèneront à toi une femme. Crois tout ce qu'elle te dira. Je te le dis, pour que tu le saches, et que tu n'aies pas de souci" (Drogon).
"Comme son mari terminait cette phrase, elle répondit : Je suis la servante de Dieu. Je me confie à lui. J'accepte, à condition qu'il n'y ait aucune ombre de crime" (Drogon).
"Ayant dit ce qui précédait, elle se tut. Mais Bertulf se lève de son siège, monta sur son cheval et part de nuit pour Bruges dans l'intention d'y attendre la nouvelle de la mort de son épouse, à l'abri de tout soupçon" (Drogon).
"Dans la nuit, Lambert et Hacca la firent sortir de la maison, lui passèrent un lacet autour du cou, lui saisirent la gorge pour étouffer ses cris, et serrèrent de toutes leurs forces. Puis, la sentant inerte, ils la plongèrent dans une mare toute proche, afin d'éliminer en elle tout ce qui pouvait subsister comme souffle de vie" (Drogon).
La tradition rapporte qu'au contact du corps de Godelieve, l'eau croupissante se transforme en une eau pure et cristalline.
"Lambert et Hacca portèrent ensuite leur victime sur son lit, et l'habillèrent. Le soleil était déjà haut dans le ciel lorsque les serviteurs de la maison s'étonnèrent de n'avoir pas encore vu leur jeune maîtresse, toujours levée dès l'aurore pour se rendre à l'église. Mais ils ne voulaient pas l'éveiller, la croyant souffrante ou endormie. Comme l'heure s'avançait, une servante entra dans sa chambre et s'efforça de la réveiller. Les voisins arrivèrent. On examina le corps, sans y discerner aucune blessure, aucune trace de glaive. Seul, autour du cou, apparaissait un cercle sanglant" (Drogon).
On envoie quérir Bertulf. Il arrive en hâte, témoignant ostensiblement d'une profonde douleur. Une foule nombreuse, riches et pauvres confondus, accourt pour rendre un dernier hommage à celle qui très vite allait devenir pour tous sainte Godelieve.
La jeune femme fut inhumée contre le mur extérieur de l'église de Gistel,
Les pèlerins qui bien vite vinrent retrouver la présence de Godelieve sur les lieux de son martyre emportaient souvent un peu de cette terre considérée comme sacrée.
Très peu de temps après la mort de Godelieve, un mois s'étant tout juste écoulé dit-on, Bertulf se remarie avec une jeune fille qu'i1 connaissait peut-être auparavant Une petite fille nait avant ou après le mariage, Edith. Mais celle-ci était aveugle. Edith entend raconter la triste histoire de Godelieve. Elle demande à être conduite près de la mare dans laquelle le corps de Godelieve avait été plongé. Elle s'y lave trois fois les yeux et fut guérie.
Bertulf finit par se convertir, Il confesse sa faute aux prêtres et, en signe de pénitence, part pour Jérusalem combattre les Sarrasins, puis revient par Rome, et de là en Flandre.
Sa seconde épouse morte, il se rendit au monastère du Groenberg, à Bergues, et y sollicite humblement son admission.
Lorsqu'il mourut, au moment de l'ensevelir, l'on s'aperçut qu'il portait, sous son froc, sa cuirasse, si étroitement serrée qu'elle lui avait entamé la chair. Plus tard, son corps fut retrouvé intact dans un cercueil de plomb.
Quant à Edith, elle aurait fondé la première abbaye bénédictine à l'emplacement de la ferme de ses parents. Nous l'appelons l'abbaye Ten Putte, l'abbaye du Puits.
D'après Extrait de " Godeleine de Wierre / Godeleine de Flandre. Par Therese Cuvelier et Janine Watrin / 1989/ Imprimerie VAG 94, rue Rosamel Etaples.
Drogon est un moine qui écrivit la vie de Sainte Godeleine vers le 12ième siècle.
Un roi et une reine espéraient depuis toujours avoir un enfant. Cet enfant, finalement va bientôt leur arriver.
Ils mandent les astrologues afin de savoir si ce sera un garçon ou une fille et quelle va être sa planète. Les astrologues examinent les étoiles et disent que ce sera une fille, qu’elle est destinée avant même ses vingt ans à captiver les sentiments du Soleil et que le Soleil lui fera à son tour une fille. Le Roi et la Reine apprenant que leur propre fille en aura une du Soleil, lequel tient domicile dans le ciel et ne saurait se marier, en sont on ne peut plus désappointés.
Ils font bâtir une tour avec des fenêtres si haut placées que le Soleil lui-même n’y peut pas se faufiler jusqu’en bas. Ils y enferment le nouveau-né avec sa nourrice et Nicolette, la fille de celle-ci, de manière que la princesse y demeure cachée jusqu’à sa vingtième année sans voir le Soleil et sans que celui-ci l’aperçoive.
Elles approchaient l’une et l’autre leurs vingt ans quand, certain jour, causant de belles choses qui doivent se trouver dans le monde hors de cette tour, la fille de la nourrice dit : « Si on mettait nos chaises l’une sur l’autre, nous pourrions bien grimper jusqu’à ces fenêtres. On verrait ce qu’il y a dehors. » Aussitôt dit, aussitôt fait et il en résulte une petite montagne de chaises, grâce à quoi elles parviennent à mettre leur nez à la fenêtre. Elles s’y penchent, voient les arbres et la rivière avec des hérons en plein ciel, puis les nuages et enfin le Soleil.
Le Soleil avise la fille du Roi pour en tomber amoureux. : Il lui envoie sans tarder un de ses rayons.
A partir du moment où ce rayon atteint la jeune fille, celle-ci se trouve en condition de donner le jour à une enfant du Soleil.
Cette fille du Soleil naît donc dans la tour, et la nourrice, redoutant la colère du Roi, l’enveloppe bien soigneusement dans des langes d’or de reine, l’emporte dans un champ de fèves et l’y laisse. A quelques jours de là, la fille du Roi atteignant sa vingtième année, son père lui fait quitter la tour, persuadé qu’elle ne court plus aucun danger : il ignore que la prophétie s’était bel et bien réalisée, et que l’enfant du Soleil et de sa fille, à cet instant même, gisait en pleurnichant dans le champ de fèves où l’on a abandonnée.
Or, il advint qu’un autre Roi, parti à la chasse, passe par ce champ : il entend les vagissements de la petite et prend pitié de cette créature mignonne lâchée parmi les fèves. Il la prend et l’emporte chez sa femme. On lui déniche une nourrice, et l’enfant sera élevée au palais royal, tout comme si elle était fille de ce Roi et de cette Reine, en compagnie de leur propre fils, lequel est un brin plus âgé mais de fort peu.
Le garçon et la fille grandissent ensemble et, le moment venu, ils finissent par s’amouracher l’un de l’autre.
Le fils du Roi voulait absolument l’épouser, mais son père n’entendait gère que son rejeton se marie avec une enfant trouvée : si bien qu’il fait quitter à celle-ci le palais, pour la reléguer dans une maisonnette lointaine et isolée, dans l’espoir que son héritier finira par l’oublier.
Il (le roi) ne se doutait nullement que la jeune personne était la fille du Soleil, qu’elle était de ce fait enchantée et connaissait d’innombrables artifices que les hommes ignorent.
La jeune fille aussitôt éloignée, ce Roi s’empresse de chercher, à l’intention de son rejeton, une fiancée de sang royal, et l’on arrange sur le champ le mariage. Le jour de la noce, on envoie les dragées à tous les parents, amis et connaissances, et comme dans la liste de ces parents, amis et connaissances figure aussi la fille trouvée dans le champ de fèves, les Ambassadeurs se rendent avec leurs dragées jusqu’à chez elle.
Les Ambassadeurs frappent à la porte. La fille du Soleil descend leur ouvrir, et elle n’a point de tête.
« Ah, s’exclame-t-elle, mille pardons, j’étais en train de me coiffer et j’ai oublié ma tête sur ma coiffeuse. Je cours la chercher. » Elle monte avec les Ambassadeurs à l’étage, remet la tête sur son cou et leur sourit aimablement.
« Que m’en vais-je vous donner pour le cadeau de noce ? » dit-elle, et elle les entraîne à la cuisine.
« Four, ouvre-toi ! » commande-t-elle, et le four de s’ouvrir. Nouveau sourire de la fille du Soleil aux Ambassadeurs. « Allez, bois, va dans le four ! » Et le bois de s’enflammer, puis de s’introduire dans le four. La fille du Soleil adresse derechef un sourire aux Ambassadeurs, puis : « Four, allume-toi et tu m’appelleras dès que tu seras bien en feu ! » puis, se tournant vers les Ambassadeurs, elle leur dit : « Alors, mes amis, quoi de neuf ? »
Les cheveux hérissés sur leur crânes, blêmes comme des morts, les Ambassadeurs en ont le souffle coupé, et c’est le moment où on entend la voix du four : « Ça y est, la patronne ! »
La fille du Soleil dit : « Attendez une minute », et, comme plongeant dans l’eau, elle se jette tout entière dans les flammes du four, s’y roule de bout en bout, puis ressort en tenant entre ses bras un magnifique pâté doré, parfaitement à point. « Tenez, vous allez l’apporter au Roi pour le banquet nuptial. »
Quand les Ambassadeurs retournent au palais, les yeux encore hors de la tête et qu’ils racontent avec un filet de voix ce qu’ils ont vu, personne ne leur donne créance. Mais la promise, jalousant cette fille (tout le monde savait bien qu’elle avait été l’amoureuse du Prince),
« Oh, il s’agit là de choses que j’ai toujours su faire moi-même à la maison ! » - « Parfait, dit le Prince, tu vas pouvoir les faire ici aussi. »
- « Mais oui, mais oui, on verra », atermoye la promise, mais le Prince l’emmène dare-dare à la cuisine.
« Bois, va dans le four », dit la promise, mais le bois ne bouge guère. « Four allume-toi » mais le four n’obéit nullement. Il faudra que les valets s’y mettent, et dès que les flammes s’élèvent, la fille, outrant son orgueil, cherche à s’y jeter : à peine a-t-elle approché le feu que la voilà qui meurt, brûlée comme un tison.
Passe un petit laps de temps, et le fils du Roi se laisse persuader d’accorder sa main à une autre princesse. Le jour de la noce, les Ambassadeurs retournent chez la fille du Soleil avec leurs dragées.
Ils frappent, et la fille du Soleil, au lieu de leur ouvrir la porte, passe à travers le mur et se présente à leur vue. « Excusez-moi, dit-elle, ma porte s’ouvre mal depuis l’intérieur. Je suis obligée de passer à travers le mur et de l’ouvrir du dehors. Voilà, vous pouvez entrer. »
Elle les emmène à la cuisine et dit : « Alors, que vais-j lui préparer de bon, au fils du Roi qui se marie ? » Allez, bois, file sous le fourneau ! Et toi, feu, allume-toi ! » Tout cela se fait en un instant, sous les yeux des Ambassadeurs, qui en ont des sueurs froides.
« Toi, la poêle, saute sur le feu ! Et toi, huile, vite dans la poêle ! Alerte-moi dès que tu seras prête ! » L’instant d’après, la voix de l’huile : « Ça y est, la patronne, je suis à point pour la friture ! »
- « Me voilà, dit en souriant la fille du Soleil, après quoi, elle fourre carrément ses doigts dans l’huile bouillante et ses doigts se muent en poissons : dix doigts, dix magnifiques poissons frits, dont la fille du Soleil va faire un paquet – ses doigts ayant repoussés entre-temps – qu’elle tend en souriant aux Ambassadeurs.
Au récit que les Ambassadeurs abasourdis vont faire à leur retour, la nouvelle promise, elle-même ambitieuses et envieuse, se met à dire : « Bah ! Trois fois rien ! Si vous voyiez les poissons que je fais frire moi-même ! »
Prince et Princesse sont dans le petit salon pour faire connaissance. Le Prince la prend au mot et fait apprêter une poêle avec de l’huile bouillante : la fille trop orgueilleuse y fourre ses doigts et s’y brûle à tel point qu’elle meurt sur l’instant.
Pour le coup, la Reine mère s’en prend aux Ambassadeurs : « Vous, avec vos histoires idiotes ! Vous nous faites mourir toutes nos fiancées. ! »
Toujours est-il qu’on découvre une promise nouvelle au Prince et que, le jour de cette troisième noce, on envoie derechef les Ambassadeurs avec leurs dragées.
« Hou ! Hou ! Me voilà ! », crie la fille du Soleil quand ils frappent à la porte. Ils la cherchent de tous côtés et finissent par la voir qui planent au-dessus d’eux. « Je me baladais un peu sur les toiles d’araignée. Je descends. », et la voilà qui se laisse glisser le long d’un fil invisible pour venir chercher ses dragées.
« Voyons, cette fois-ci, je ne sais vraiment pas quelle espèce de cadeau choisir », dit-elle. Elle y réfléchit un court moment, puis : « Couteau, viens ici ! », lance-t-elle. Un coutelas d’accourir, et elle s’en saisit pour se couper net une oreille. Collée à cette oreille, toute une dentelle d’or commence à se dérouler, qui sort de sa tête et qu’on dirait pelotonnée dans sa cervelle : elle n’en finit plus de sortir. Finalement, le dentelle prend fin, la fille du Soleil remet son oreille en place, donne une petite tape dessus et tout redevient comme avant.
Cette dentelle était si merveilleuse que tout le monde à la cour s’enquiert de sa provenance : malgré l’interdiction de la Reine mère, les Ambassadeurs ne peuvent pas s’empêcher de raconter leur histoire.
« Bof ! s’écrie la troisième promise, moi, tous mes vêtements, je les ai garnis de dentelles que je déroulais de la même manière ! »
« Tiens, attrape ce couteau, montre-nous cela ! », dit le fiancé.
Et la jeune écervelée de se couper une oreille : il n’en sort pas la moindre dentelle mais une mare de sang, à la suite quoi elle meurt.
Le fils du Roi continuait de la sorte à perdre toutes ses épouses la veille même de la noce mais, en vérité, il était toujours amoureux de sa camarade d’enfance. Il finit par tomber malade : il ne rit plus, ne mangea plus, on ne sait plus comment le conserver en vie.
On envoie chercher une vieille magicienne et celle-ci dit : « Il faut lui donner un bouillie d’orge : seulement, celle orge doit avoir été semée, et qu’elle pousse, qu’elle soit cueillie, qu’elle soit réduite en bouillie en l’espace d’une heure et rien que d’une heure. »
Le Roi était au désespoir : on n’avait jamais vu une orge de cette espèce. Et c’est alors qu’on songe à la fille qui savait faire des choses si prodigieuses : on l’envoie chercher.
« Mais oui, l’orge comme-ci et comme ça, j’ai bien compris », dit-elle et, l’instant d’après, elle sème l’orge, l’orge pointe et pousse, elle la cueille et en fait une bouillie avant même que l’heure se soit écoulée.
Elle demande à aller porter elle-même la bouillie au fils du Roi, qui git les yeux clos sur son lit. Or, cette bouillie était parfaitement affreuse : il lui suffit d’en avaler une cuillérée pour aussitôt la recracher, et son crachat aboutit en plein dans l’œil de la fille.
« Quoi ? Tu me craches dans l’œil ta bouillie d’orge ? A moi qui suit la fille du Soleil, la fille du Soleil et la petite-fille d’un Roi »
« Toi, fille du Soleil ? », questionne le Roi qui se trouve présent.
« Moi, oui. »
« Et tu es la petite-fille d’un Roi ? »
« Moi, oui. »
« Et nous, on te croyait une enfant trouvée ! Mais alors tu peux épouser notre enfant ! »
« Bien sûr que je peux l’épouser ! »
Le fils du Roi guérit séance tenante et se marie avec la fille du Soleil, laquelle, à partir de ce jour, devient une femme comme toutes les autres et ne se livre plus à des opérations extravagantes.
D'après Italo Calvino Contes populaires italiens, deuxième tome, traduit de l’italien par Nino Frank, Denoël 1981. Italie centrale, Émilie et Toscane.
Cette fin m'énerve. Usant de ma liberté de conteuse, je lui adjoins:
Elle ne se livre plus à des opérations extravagantes. C'est ce que tout le monde croit, veut croire. Mais tout le monde se demande pourquoi, si souvent, de si grands éclats de rire sont entendus dans la chambre des jeunes mariés.
Ceci ne met pas fin à toutes les réflexions que l'on peut faire sur ce conte. Organisation pratique de la vie dans la tour, préjugés et bien d'autres encore. Un tel conte me paraît quasi inépuisable.
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