Mensuel de diffusion d’informations sur l’oralité,
les conteurs et les raconteurs.
novembre 2017 – N°299
P 912122 Bureau de dépôt LIEGE 1–4000 Editeur
responsable: Marie-Claire Desmette, av. E. Ysaÿe, 32/224 4053 Embourg
Au sommaire,
ce mois-ci:
- 2 articles
- Nouvelles du monde
du conte
- Spectacles -
Balades – Repas - Ateliers
- Agenda
- 3 histoires
Contes de la Chartreuse mystérieuse
par des
conteurs de la Maison du Conte de Liège
- Contes de la grotte aux fées,
- Animaux (extra)ordinaires,
- Histoires d'ermite,
- Dragons et autres animaux de chez nous,
- Histoires de Grands petits hommes,
- Contes de sorcières,
- Contes de Grand mères,
- Contes du Diable.
- des itinérants (loup – chaperon - enchanteur)
quand ? le 28 octobre de
11 à 18h où ? Domaine de la Chartreuse à
Liège
combien ? gratuit pour qui ? tout public
infos : 04/341.11.79 ;
festival du conte@liege.be
A la découverte du peuple imaginaire de la
Chartreuse. Voir flyer et article p. 2.
La Veillée du 7 – scène ouverte
organisée par la Maison du Conte et de la
Parole de Liège-Verviers
quand ? le 7 novembre à 20h où ? Théâtre à Denis, 302, rue Ste
Marguerite à Liège
carte
blanche:Chantal Devillez animation :
Philippe Noël
La Veillée du 7 – scène ouverte, la soirée conviviale et
sans façons, le rendez-vous des conteurs et de tous ceux qui aiment les
contes. 8 places offertes à qui veut
conter
Pour conter, s'inscrire en début de séance auprès de l'animateur. 1 conte d'une durée de 10'. Nous insistons pour que ce temps de parole
soit respectée le mieux possible. Merci.
Les Contes Mystérieux
de la Chartreuse.
Une aventure
singulière pour les conteurs/conteuses
de la Maison du Conte
de Liège.
Si l'édition précédente faisait la part belle aux aspects
historiques du lieu, celle de cette année est résolument placée sous le signe
de l'imaginaire et du mystérieux.
Des imagin-êtres peupleront le parc le temps de
l'après-midi, et plus longtemps encore l'esprit des petits et grands qui les
auront aperçus, rencontrés, écoutés.
Tous les personnages archétypaux du conte seront
présents : Fée, Sorcière, Mage, Dragon, Grand-Mère, Loup, Chaperon,
animaux (extra)ordinaires, petit peuple, sage ermite sans oublier le diable
himself ! Ils seront là avec leurs histoires, sous des aspects parfois
étonnants ...
Les spectateurs qui le veulent pourront pimenter leur
déambulation avec la quête de l'amulette porte-bonheur de la Chartreuse. Chacun
trouvera, le jour même, aux entrées du parc le parchemin lui permettant de s'y
lancer.
Les organisateurs de l'événement (Ville de Liège) ont
aussi fait appel à tout une série d'animations pour compléter les histoires des
conteurs « Maison » : des marionnettes (Buggel Noz, et notre ami
Denis qui accueille nos veillées dans son théâtre de marionnettes liégeoises),
les musiciens/jongleurs de la Compagnie Bacchanale ... et bien d'autres.
C'est avec Bacchanale que nous aurons le plaisir de
clôturer la journée (17h30 à 18h00) pour une dernière histoire, jouée tous
ensembles « sur la dalle » (lieu central du parc). Vous pourrez voir
que tous ces imagin-êtres fabuleux ne sont pas toujours contents de leur sort
et aimeraient parfois ne pas rester enfermés dans leur personnage !
Parviendront-ils à en sortir ? Avec le conte ... rien d'impossible.
Costumes, grimages, décors, répétitions ... tout se met
en place pour que cet après-midi soit une des plus belles histoires de la
Maison du Conte de Liège.
Venez nous y rejoindre, le soleil ne nous y a jamais fait
défaut !
Philippe.
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300 !
Édito 1.
Ce Mensuel porte le numéro 299. On
peut déjà prévoir que le numéro de décembre sera le 300ième. Nous aurons le plaisir d’y publier un
entretien avec Sylvie Alexandre, doublement lauréate. Du concours d’écriture de conte de Surice et
du concours du Festival de Chiny 2017.
Avec, en prime, un long début du conte primé. Si vous
voulez connaître la suite, venez écouter Sylvie Alexandre. Le mensuel vous avertira de cette
possibilité.
A part cela, le 300ième vous est ouvert pour célébrer cette
longévité. Nous attendons donc vos idées
géniales, étonnantes, merveilleuses, clapantes comme on dit à Liège, innovantes
… et réalistes, nos moyens sont limités,
vous les connaissez. A envoyer avant le
14 novembre à maisonconteparole.liege@gmail.com
Marie-Claire Desmette
Collaboration
entre conteurs.
Edito 2.
Voici un échange de couriels qui pourraient être utile à tous.
Chers membres, Qui parmi vous pourrait me conseiller
- une bonne édition des contes des frères Grimm (une bonne traduction,
avec un index si ça existe), - idem pour les 1001 nuits (en sachant que la
pléiade est pas trop dans mes moyens ;)) Merci :) Bon début d'automne, Biz, Mu(riel).
- Hello Muriel, Grimm: chez José Corti (et si tu cherches le numéro AT tu
le trouveras dans la base de données Biblioconte accessible via le site
de la MDC de Bruxelles) (je suppose que tu cherches autre chose que les 2
volumes chez Flammarion...)
1001 nuits: chez Folio Classique par Jamel Eddine Bencheikh et André
Miquel (3 volumes)
Bises. Patrick Fery
- hello, pour Grimm, il y a 2 volumes chez grand format Flammarion (même
si c'est un format poche épais!) C'est apparemment "texte intégral",
ils disent! c'est vrai qu'il y a des histoires assez crues que l'on a pas
l'habitude de lire venant d'eux! la traduction est d'Armel Guerne et il y a
dans chaque volume un index
voici les références: J. et W. Grimm, Les Contes, Grand format Flammarion,
isbn: 9-782082-130035
le prix indiqué: 16 euros (mais cela fait belle lurette qu'ils sont dans
ma biblio!!
Pour les 1001 nuits. ce qu'il
est difficile de trouver, ce sont des versions qui n'ont pas été
censurées!! France Delobel.
Nous relayons donc les
réponses. En avez-vous
d’autres ? Vous pouvez nous en
conseiller une ? Envoyez votre info
à maisonconteparole.liege@gmail.com Nous la publierons dans un prochain Mensuel, au bénéfice de tous les
conteurs.
Déjà merci, M-Cl Desmette
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Nouvelles du monde du
conte
·
Initiation au Conte : Les bons contes font les bons amis ! Choisir une histoire et la raconter … Tout
simplement ! Voir les étoiles scintiller dans les yeux qui vous écoutent.
Savourer ensemble la complicité de l’histoire partagée… Oser prendre la parole
en public. Apprendre comment le faire tout en gérant son stress. Trouver le
plaisir de la parole claire et juste… Initiation au conte et à l’oralité pour
toutes et tous et aussi pour les parents, grands-parents, institutrices,
éducateurs, animateurs, tontons, tantines….. Pour les apprenti(e)s-conteuses et
conteurs et même les confirmé(e)s… Pour vous et moi …. Tout simplement.
Informations pratiques : Dates : 30
h de formation : 14.10 de 14h-17h, 25.11 de 14h-20h & 26.11 de
10h-13h, 9.12 de 14h-20h + un we non-résidentiel et une veillée à convenir.
Prix : 200€. Lieu : rue du Marronnier 12 4053 Embourg.
·
L'Atelier Racontance propose à tous ceux qui ont suivi une formation de base sur l'Art
du Conte ou qui bénéficient déjà d'un peu d'expérience dans cette discipline de
participer à cet atelier de travail tourné plus spécifiquement sur l'écriture
et la réécriture de contes mais permettant aussi à chacun de travailler sur
l'oralité en présentant un conte en chantier et de bénéficier du retour du
groupe et de l'animateur.
Des interventions de conteurs professionnels partageant leur vécu sont
également prévues durant la saison.
Notre atelier est basé sur la convivialité et le respect de chaque
individualité.
Les prochaines dates de l'Atelier : 19/11-3/12/2017 et
21/1 -18/2 -18/3 - 22/4/1018
L'atelier du 19 novembre accueillera le conteur Ahmed
Hafiz pour évoquer son travail mêlant mémoire du passé et imaginaire dans
son superbe spectacle "Le bon fils" . Des inscriptions restent
possibles.
·
Formation à l'Art du Conte pour débutants. Nos formations pour débutants connaissent un vrai succès.
Efficacité, convivialité et prix abordables en font
assurément l'attrait. Notre formation longue est complète. Une
formation courte de trois jours se déroulera durant le prochain
week-end de Pâques ; les 31/3 - 1/4 - 2/4/2018.
Intéressé ? Envie de conter pour le plaisir ou tout autre objectif
? Il est conseillé de se pré-inscrire dès maintenant pour
être sûr d'avoir sa place. : http://www.racontance.be/formation_conte.html
? Que faire lorsque la
mauvaise humeur accroît vos défauts et diminue vos qualités ? Alicia Giménez Baertlett
Contes Kurdes, 99 contes de sagesse des montagnes du Kurdistan iranien (pour
adultes) par Wirya Rehmany. Editions Edilivre, 460 pages. Livre
papier : 30,50 €. Livre numérique : format Pdf : 1,99 €.
Lien pour commander : https://www.edilivre.com/catalog/product/view/id/866732/s/contes-kurdes-wirya-rehmany/#.WdXEKWi0OyJ
Li et les sphères par Anne
Norman et Isabelle Cornet, illustrations Emile Tonet.
Editions CFC. 19,95€. Thomas.keukens@cfx-editions.be 02/227.34.04. Un voyage au cœur d
l’architecture, conte initiatique et carnet de voyage. Pour enfants de 9 à 13 ans et adultes.
& L’éveil du guerrier dormant, conte de SF. Il était une fois
une planète au paysage uniquement composé de montagnes, de sapins et d’une
grande mer faite de bière et de vin. Un
guerrier musculeux ….. si le sujet vous
intéresse je vous propose ce récent conte intégralement disponible dans cet
article-ci http://www.benoitreveur.info/2017/10/l-eveil-du-guerrier-dormant-conte-de-sf.html www.benoitreveur.info Benoît
Rêveur
_______________________________________________________________________________
Message important à nos amis conteurs et
organisateurs de spectacle
· Envoyez-nous vos informations avant le 14 du mois précédant la
publication,
· un mois plus tôt pour les formations,
· complètes et lisibles,
· par poste à Marie-Claire Desmette, av. Eugène Ysaÿe, 32/224 4053 Embourg.
Tel : 04/367.27.06.
·
Ne comptez pas sur les organisateurs de spectacle. Envoyez-nous
vous-mêmes vos infos.
Idéalement, vos informations comportent:
organisateur, titre, genre d'activité, artiste(s),
date et heure, lieu, prix, public
cible, coordonnées pour infos
et réservations, max. deux lignes de commentaire
N.B. Aucune mention tout en majuscules, svp.
C'est vous qui nous
envoyez vos informations.
Veuillez
ne pas les noyer dans une mise en page compliquée Epargnez-nous les recherches,
l'exploration.
Merci d'épargner le travail bénévole de la
rédaction, de la correction, de l'expédition.
L'idéal pour nous, le plus
sûr pour vous, c'est le copier-coller
Spectacles - Animations - Repas
Racaille par Patrick Fery
Quand ? le 02/11 à
19h30: Maison de la Laïcité de l'Entité Courcelloise, rue Emile
Vandervelde, 5, 6182 Souvret
Pièce en béton,
lumière blanche, table métallique. Sur une chaise, Loïc, 15 ans. Un homme
l’interroge. Un adolescent a été retrouvé sans vie sur un sentier. Sur les
caméras de surveillance, la photo de Loïc...
Peter Pan et le
Hollandais volant par Christine Horman et Don Fabulist
Quand ? le 4 novembre à 20h où ? ‘t Vizitfabrieske, Hof ter Walle, 1, 9000 Gent
Le bébé est condamné
à rester figé dans le temps, le marin à l’errance pour l’éternité, à jamais
nostalgique d’un ailleurs.
Maison du Conte de Bruxelles
- le 05.11 à
16 :00 , Pirate par Anne
Borlée. + 6 ans. Paf : 8€ adulte, 6€ réduit.
La Vénerie/Ecuries, 3, place Gilson, 1170 Bruxelles. infos et réservations : 02 672 14 39.
Il était une fois une
conteuse dont l’arrière-grand-père était pirate. Elle a trouvé un coffre,
son coffre, et les secrets qui y dormaient.
L’histoire du terrifiant capitaine Khidrin alias Barbe-rouge.
- le 11.11 à 16 :00, Ecoute la ville parle ! Avec Luisa
Bevilacqua et les Conteurs en Balade.
10 ans. 4€.
au centre de la Place Flagey à Bruxelles.
Rumeurs sur la ville.
Une balade contée originale dans la ville où les légendes et rumeurs urbaines
croustillantes seront à l’honneur.
- le 12.11 à
16 :30, En chemin par Ludwine Deblon. + 3 ans. Paf : 5€ .
Au Karreveld, Avenue Jean de
la Hoese 32, 1080 Molenbeek-Saint-Jean | infos et
réservations : le 02 415 86 03
En voyage, c’est le
public qui assure bruitage, rythme et musique. Un spectacle participatif et
animé de marionnettes-mains et d’ombres !
- le 14.11 à 20 :30, Racaille par
Patrick Fery. Ados et adultes. Paf : 14€adulte, 12/10€ réduit.
A La Vénerie/Ecuries– 3 place Gilson –
1170 Bruxelles - infos et réservations : 02 672 14 39
Pièce en béton, lumière
blanche, table métallique. Sur une chaise, Loïc, 15 ans. Un homme l’interroge.
Un adolescent a été retrouvé sans vie sur un sentier. Sur les caméras de
surveillance, la photo de Loïc...
- le 29.11 à 19 :00,
A l’ombre du manguier par
Roxane Ca’Zorzi et, Evelyne Devuyst. + 9 ans.
A la bibliothèque principale de Laeken, 246,
bd E. Bockstael, 1020 Bruxelles. Infos et réservations : 02.279.37.90
Quand la forêt est
épaisse, quand les ombres s'emmêlent... Quand une princesse aime la chasse,
manie arc et flèches avec délice... L'amour, lui, est toujours là, la ruse
aussi...et la Beauté, essentielle, est partout!
__________________________________________________________________________________________________________________
- le 11.11 à
19 :30, Performance avec Rino Noviello, Laurence Vray, Alessia Contu,
Pierre Edouard Jasmin, Emilie
Bergilez, Céline Wayngraub, Flavien Gillie, Jean Paul Tournay, Magali Mineur et Christine Andrien.
+10 ans. Paf : 5€ adulte.
Depuis une saison une
équipe d’artistes composée de 4 photographes, de 3 collecteurs/ créateurs
sonores, d’un architecte épatant et d’artistes de la parole sillonnent la ville
et questionnent les mots culture et métissage.
- le 18.11 à 16:00, Pas si bêtes par Christian Pierron. + 6 ans. 8€ adulte, 6€ réduit, Pass.
C’était il y a très
très très…… longtemps, au temps où les bêtes parlaient et les humains savaient
les entendre… Histoires et chansons rythmées par l’accordéon.
- le 18.11 à 20:00 , L’oiseau qui dit tout par Christine Andrien et Odile
Burley. +10 ans. 10€ adultes, 8€ réduit.
Une nuit
sans lune, une forêt au cœur des bois, une
naissance…extraordinaire. Des yeux d'or et des yeux verts, une jeune fille
intrépide et terrifiée, un jeune homme déterminé, des parents dépassés …
- le 25.11 à 15:00, Conférence dialoguée avec Henri Gougaud. Animation :
Michel Verbeek conteur. Ad. 7€.
« On a beaucoup
contesté aux contes la qualité d’oeuvre littéraire. De grands auteurs tels
que Grimm, Perrault, Basile ou Straparole en Italie, démentent cette imprudente
affirmation » Henri Gougaud
- le 25.11 à 20:30, Cabaret Conte-accueil. Au chapeau+ repas.
La 12ème Exquise
Envolée. Ils feront leur cabaret, leur florilège, leurs entrelacs de contes, de
musiques et de chants. De jeux et de rires aussi !
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où ? 7d rue du Rouge-Cloître, 1160 Auderghem. infos,
réservations: 02 736 69 50 – info@maisonducontebxl.be
Ardents par Anne
Grigis
- le 17 novembre à 15h et à 20h30 à la Ferme Dupire, 80 rue Yves Decugis, à Villeneuve d'Ascq. (M°Triolo).
Pour la représentation de 15h, gratuit, réservation obligatoire : anne_grigis@yahoo.fr
Pour la représentation de 15h, gratuit, réservation obligatoire : anne_grigis@yahoo.fr
Pour la représentation de 20h30, tarifs 5/8 euros, infos/rés. : letheatredacote@wanadoo.fr, +33
(0)9 64 12 87 32, www.letheatredacote.net
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Pour qui ? Tout public à partir de 14ans. Infos :
+32 494 66 91 97 ; www.annegrigis.com
Un spectacle sur le vibrato du désir. Ces obsessions qui naissent dans
l'attente de l'autre, et que chacun traverse plus ou moins en secret. Si la
rencontre a lieu, sera-t-elle cruelle, ou sublime ? Anne Grigis s'accompagne au
violon, tout en sensualité.
Centre culturel de
Philippeville
Storie rinfuse
della mia bisaccia par Oliviero
Vendraminetto
Quand ? Le 11 novembre à 20h où ?
Centre culturel Les Halles, Philippeville
Contes en
vrac dans mon sac, dans un italien accessible mais authentique, histoires
facétieuses, humoristiques, à peine philosophiques.
Form’Anim asbl
Contes d’ici et d’ailleurs par Roger Janssen
Quand ? Le 11 novembre à 14h15
Où ? Au Centre Culturel de Seraing, rue Renaud Strivay
Combien ? Gratuit Pour qui ? Tout public de 7
à 77 ans
Avec la participation
d’élèves du cours d’éloquence de l’Académie communale de Seraing « Amélie
Dengis », ces élèves diront des contes écrits par des participants à
l’atelier « Respect » de Form’Anim.
La Femme
Moustique par Mélancolie Motte
Quand ?
où ? le 18 novembre à 18h au
Centre culturel de Genappe dans le cadre du festival 0-18
le 26
novembre à 14h au Centre culturel Les Chiroux (Liège)
Spectacle qui ne reste pas plaqué à la réalité
des enfants, mais ose la sobriété, la poésie, pour les sortir de leur quotidien
remuant et assourdissant.
La cour des
miracles par les conteurs Tous
Contes fées et leurs amis
quand ? le 24 novembre à 20h30 où
? Barricade, 21 rue Pierreuse, 4000 Liège
combien ? 3€
infos, réservation conseillée :
0476/68.00.73; www.touscontesfees.com
Histoires de guenilles et de gueux malchanceux, misérables et miraculés.
Formations – Ateliers
Aquilone,
De
plumes et de mots, atelier d’écriture par Michèle Dispa.
Quand ? les
4 et 18 novembre de 14 à 17 h. où ?
rue Dothée, 40 4020 Liège
Pour qui ? Ouvert
à toutes et tous (de 18 à 77 ans et ..plus).
infos : 0476. 213 079
L’atelier s’oriente surtout vers le rythme
des mots couchés sur papier et l’expression, en explorant de différentes formes de mise en textes
courts.
Maison du Conte et de
la Littérature du Brabant wallon
Quand ? les 11 et 12 novembre où ?
Ateliers d’Art de la Baraque / Louvain-la-Neuve
Combien ? 160 € infos,
inscription : fanny@conteetlitterature.be
Explorer la matière des mots, chaque lettre. Se dégager de
l’attitude, des rythmes, de l’articulation conventionnelle d’une parole
convenue, « civilisée », pour découvrir les mots sous un nouveau jour.
1er stage d’un cycle de 3
stages et 3
causeries intitulé LE CORPS
DES MOTS / Intervenants : Valérie Bienfaisant, Henri Gougaud,
Joy Slam Poésie. Coût pour l’inscription aux trois stages Le corps
des mots : 420€
Infor Femmes
Art de conter par Chantal Dejardin
Quand ? 18 et 20 novembre de 8h30 à 17h où ?
rue Frappé, 10, 4000 Liège
Combien ? 155€ infos inscription :
04/222.39.65
Trente heures de formation pour acquérir tous les trucs et ficelles de
cet art d’humilité et de proximité.
? Je déversais sur lui une
pluie de roses multicolores, des centaines de roses dont chacune serait une
nuance de mon amour infini, inconditionnel.
Audur Ava Olafsdottir
L’atelier
Racontance par Dominique Brynaert
Quand ? les 19 novembre et 3 décembre où ?
à Bruxelles
Combien ? 140€ pour les prochains ateliers pour
qui ? conteurs expérimentés
Ecriture et réécriture de contes, travail sur l'oralité, conte en
chantier, retour du groupe et de l'animateur.
L'atelier du 19 novembre accueillera le conteur Ahmed Hafiz .
Voir p. 3.
Les bons contes
font les bons amis ! par Chantal Devillez
Quand ? les 25, de 14 à 20h et 26 novembre, de 10 à 13h où ? rue du Marronnier, 12, 4073 Embourg
Combien ? 200€ pour
qui ? apprentis et confirmés
Choisir une histoire et la raconter ! Voir les
étoiles scintiller dans les yeux qui vous écoutent. Savourer ensemble la
complicité de l’histoire partagée… Oser prendre la parole en public. Voir p. 3.
T.A.P.S. Maison
du Conte de Namur
Initiation au conte par Julie
Boitte
Quand ? les 27 novembre 4 et 11 décembre de 9h10 à 17h où ? à Namur
Combien ? 90€
Comment oser être soi-même pour dire une histoire qui a peut-être déjà été
racontée 1000 fois ? Du cœur, du
corps pour que la vibration du récit nous emporte.
Veillées – Scènes ouvertes
Ces veillées sont des
réunions amicales et conviviales, où tout le monde peut
conter, éventuellement après inscription.
v Organisée par la Maison du Conte et de la Parole de
Liège-Verviers, le 7 novembre à 20h, la Veillée du 7 – scène ouverte, au Théâtre à Denis,
302, rue Ste Marguerite, 4000 Liège.
3€. Pas de réservation. Infos: 04/367.27.06; maisonconte.liege@skynet.be (Voir p. 1.)
v Le 8 novembre, organisé par Racontance, Zapéro-contes Charleroi, à
L’Impasse Temps, 61 rue de Dampremy, 6000 Charleroi. Les conteurs qui souhaitent y participer
doivent préalablement s’inscrire via l’adresse mail : racontancecarolo@gmail.com
Renseignements
supplémentaires via le site web : www.racontance.be
v Comme le 10 de chaque mois, le 10 septembre à 20h30, Contes du dixième jour, organisé
par la Maison du Conte de Namur, rue des Brasseurs, 170 à 5000 Namur. Paf: 3€ pour tous.
Attention ! Veillée à thème : les feuilles
mortes se ramassent à la pelle.
v Organisé par Racontance, le 15 novembre
à 20h00, comme le 3ième
vendredi de chaque mois, Les Zapéro-contes, à la
Fleur en Papier Doré, rue des Alexiens, 53, à 1000 Bruxelles. Entrée
gratuite. Maximum 9 inscrits. Infos:
0474/94.90.69 - racontance@hotmail.com www.racontance.be
v Organisé par la Scène ouverte de Mons, le 1er
décembre à 20h, Veillée d’hiver à la chapelle,
________________________________________________________________________
? On se mit à boire et on
continua, en causant, jusqu'au moment où il fut plus agréable de dormir que de
boire. Jean Markale
Agenda de novembre 2017
A=animations;
B=balade; C=conférence; D=Danse;
E=exposition; F=formation; Fl=festival ;
J=journée professionnelle; M=musique; R= repas; S=spectacle; V=veillée-scène ouverte
octobre
£ SA 28 Contes de la Chartreuse mystérieuse, Liège. Voir pp. 1, 2 et flyer.
novembre
£ S 02 Racaille, Souvret.
Voir p. 4.
£ S 04 Peter Pan et le Hollandais volant, Gent. Voir p. 4.
£ F De
plumes et de mots, Liège. Voir p. 6.
£ S 05 Pirate, Bruxelles. Voir p. 5.
£ V 07 La Veillée du 7 – scène ouverte, Liège. Voir pp.1 et 7.
£ V 08 Zapéro-contes Charleroi, Charleroi. Voir p. 7.
£ SM 10 Ardents, Lille (F). Voir p. 5.
£ V Contes
du dixième jour, Namur. Voir p. 7.
£ BA 11 Ecoute la ville parle, Bruxelles. Voir p. 5.
£ SAE Performance,
Bruxelles. Voir p. 5.
£ S Storie
rinfuse della mia bisaccia, Philippeville.
Voir p. 6.
£ SA Contes
d’ici et d’ailleurs, Seraing. Voir p. 6.
£ F 11-12 La force avant la lettre,
Louvain-la-Neuve. Voir p. 6.
£ S 12 En chemin, Molenbeek-St-Jean. Voir p. 5.
£ S 14 Racaille, Bruxelles. Voir pp. 4 et 5.
£ V 15 Les Zapéro-contes, Bruxelles. Voir p. 7.
£ SM 17 Ardents, Villeneuve d’Asq (F). Voir p. 5.
£ SM 18 Pas si bêtes, Bruxelles. Voir p. 5.
£ S L’oiseau
qui dit tout, Bruxelles. Voir p. 5.
£ S La
femme moustique, Genappe. Voir p. 6.
£ F De
plumes et de mots, Liège. Voir p. 6.
£ F Art
de conter, Liège. Voir p. 6.
£ F 19 L’atelier Racontance, Bruxelles. Voir p. 7.
£ F 20 Art de conter, Liège. Voir p. 6.
£ S 24 La cour des miracles, Liège. Voir p. 6.
£ SC 25 Conférence dialoguée avec Henri Gougaud, Bruxelles.
Voir p. 5.
£ SA Cabaret-conte-accueil,
Bruxelles. Voir p. 5.
£ F Les
bons contes font les bons amis, Embourg. Voir p. 7.
£ S 26 La femme moustique, Liège. Voir p. 6.
£ F Les
bons contes font les bons amis, Embourg. Voir p. 7.
£ F 27 Initiation au conte, Namur. Voir p. 7.
£ S 29 A l’ombre du manguier, Bruxelles. Voir p. 5.
Décembre
£ F 11 Initiation au conte, Namur. Voir p. 7.
_______________________________________________________________________________________________
Souvenir des 7 Heures du Conte. Texte original présenté lors du cocktail à La
Halte à Liège
Le conte ?
Tout comme il est bien difficile et complexe de définir
le conte, il est tout autant difficile et complexe de parler du conteur
Si le conte n’est pas littérature écrite, le conteur n’a
pas de chien à ses pieds ni de feu de cheminée derrière lui
Si le conte n’est pas destiné aux enfants, le conteur n’a
pas de bâton de pluie en permanence
Si le conte n’est pas l’œuvre d’un auteur unique mais
œuvre collective, le conteur ne marche pas tout
le temps pied nus sauf sur les plages de la Côte d’Azur en vacances… mais
la plupart du temps il se chausse pour jouer, raconter, chanter
Si le conte n’est pas fait pour endormir mais pour
réveiller de sa parole subversive, le conteur ne se parfume pas forcément au patchouli
Si le conte n’est pas une parole démodée, mais hautement
contemporaine, le conteur déteste les coussins, Noël et Halloween, voir Saint
Nicolas. Enfin moi je déteste …
Si le conte n’est pas uniquement intimiste, le conteur ne
porte pas forcément une casquette,
une jupe ou un pantalon large, et il n’a pas à la main une lampe bougie 24h sur 24h
Si le conte n’est pas fait uniquement pour les
bibliothèques, les coins du feu, les fancy-fair, les foires au boudin, les
marchés bio, le conteur ne s’assied pas
forcément sur une chaise basse
Il paraît que certains programmateurs de centres
culturels, de café-théâtre et de théâtres ont osé passer le cap, prendre le
risque, affronter la risée des collègues peut-être, la condescendance des
autres artistes, … gloire à ceux et celles qui ont pris le risque de programmer
des spectacles adaptés des contes de tradition populaire orale, gloire à ceux et
à celles qui ont osé programmer des conteurs et des conteuses… A ceux et à
celles-là nous disons bravo, encore, nous avons besoin d’aventurier de la
programmation.
Aux programmateurs nous disons :
Nous sommes là pour vous inviter à rejoindre ce mouvement…
Et pour vous proposer une mise en réseau qui s’appuierait sur notre fédération
CONT’ACTE à partir duquel nous pourrions joindre nos forces pour :
- faciliter l’accès des lieux « culturels » aux
spectacles de qualité professionnelle issus du milieu des conteurs acteurs
professionnels et ce qu’ils soient ou non membres de la fédération des conteurs
- mutualiser les moyens de diffusion de ces spectacles
- assurer la permanence de plusieurs représentations d’un
spectacle en facilitant sa circulation dans plusieurs lieux culturels – partage
des frais liés aux cachets, mise en commun des moyens de diffusion, prise en
charge des frais de réception de l’artiste
- permettre des résidences de création avec possibilité
de dégager des formes adaptées à chaque lieu, aux publics en prévoyant ateliers
et animations en amont et en aval
- Créer un événement annuel lors duquel les conteurs
acteurs pourraient bénéficier d’une visibilité auprès des programmateurs, des
spectacles pour adultes et enfants seraient proposés, des formes nouvelles et
des créations collectives originales
Jusqu’ici nous avons créé la structure juridique. Nous
avons une belle ébauche d’un site pour présenter nos actions, proposer de la
matière à réflexion, préciser notre philosophie et notre identité. Nous avons
eu une première réunion de concertation avec la fédération des conteurs
professionnels afin d’affiner nos démarches communes
On avance… Magali Mineur
_______________________________________________________________________________________
Un autre souvenir des 7 Heures du Conte, un des contes
des 7 lieux.
Réécriture originale de Michelle Troupin.
Il ne fait pas toujours bon être vieux.
Elle habite un trou, une grotte, une caverne, pour autant
que le tas de pierre enchevêtré de racine puisse avoir un nom. Comme seule
visite, les vents, le vent du nord qui souffle fort dans cette région. Il
s'insinue entre les pierres et les racines
jusqu'aux os de la vieille. Pour toute défense elle fait un feu, un feu
de fougères, plus de fumée que de chaleur.
Aux alentours des bois touffus imperméable au soleil.
C'est là qu'elle a fuit , c'est là qu'elle a trouvé un maigre refuge, loin des
hommes.
Parce qu'elle est vieille, laide et triste.
Parce qu'elle se prénomme Sarah.
C'est plutôt un nom de chien qu'un nom d'humain,
n'est-ce-pas ?
Elle survit, un jour à la fois ,de cueillette de fruits
des bois, de champignons. Fruits des bois et champignons, champignons et fruits
des bois.
Un matin pourtant, un matin pareil aux autres.
Poussée par dame solitude ou mère misère, elle sort du
bois, se risque à emprunter le chemin, le chemin qui va vers le village de
Grand-Rechain.
Elle frappe à la porte de la première maison, la ferme
des Vivroux. Le mari est aux champs, la femme est seule au logis avec les
enfants.
- « S'il vous plaît, un guignon de pain, même
rassis, de quoi faire taire l'estomac. »
- « Voilà ton pain, va-t'en. »
Elle prend le pain dans sa main décharnée, l'enfouit dans
son sac, sort.
La porte se referme, chez les Vivroux silence de morts.
La mère est blême, les enfants pleurent... quelle
visite ! Pour le moins inattendue !
- « Ma femme, tu as bien fait de lui donner du pain,
tu as fait acte de charité chrétienne et tu nous as éviter une malédiction. »
Prions Dieu qu'il l'écarte de notre route.
Dieu ce jour-là n'était pas à l'écoute.
La vieille a trouvé chez les Vivroux pitance et
compassion. Naturellement elle revient
et revient encore, chaque jour pour quémander le pain de la faim.
Jamais un refus mais une froideur polie. Les petits, en
la voyant, ne pleurent plus. Ils rendent un sourire à la grimace édentée de la
vieille. Un matin, elle traverse un verger, une pomme est tombée de l'arbre,
elle est toute belle.
Quand elle frappe à la porte elle tend une main vers le
pain et tend l'autre en direction des
enfants pour leur donner la pomme.
- « Non les enfants, ne touchez pas cette
pomme ! »
La vieille ne dit mot, se retourne, s 'en va sans
son pain quotidien. Nul ne devait la revoir.
Et voilà que le malheur s'abat sur la ferme des Vivroux,
les foins gâtent sur pieds, les vaches avortent, le beurre tourne, la misère
ouvre la porte et s'installe dans le foyer, la mère tombe malade, les enfants
aussi. Le père Vivroux consulte le curé qui consulte l'évêque, qui consulte
l'archevêque qui envoie un exorciste de renom. L'homme s'y reprend à 3 fois.
Au troisième exorcisme un vacarme épouvantable, les murs
s'ébranlent, la cheminée se fracasse sur la cuisinière. Sur le sol 2 vaches
écrasées sous les pierres. Un immense silence suit puis vient la quiétude de la
nuit. La ferme des Vivroux retrouve sa modeste prospérité d'antan.
Quelque part, dans les Doux Fonds, dans une grotte humide
une femme gît, insensible aux vents, sur une paillasse de misère.
Il ne fait pas toujours bon d'être vieux.
D’après “Contes et légendes
des Hautes Fagnes” Noir Dessin Production.
Johnny Pépin de pomme
Jonathan Chapman, mieux connu
sous le nom de Johnny Pépin de Pomme, nait probablement à Boston en 1775. Sans
être véritablement sauvage, il se confie peu volontiers, et pour cette raison
on ne sait pratiquement rien de sa jeunesse. Il ne trouve la paix de l’âme que
par d’incessants voyages, motivés par cette monomanie bienfaisante de
planter des pommiers de loin en loin au gré de sa fantaisie.
Il charge sur son dos ses sacs gonflés de pépins ; mais les sacs de jute étant malgré tout assez fragiles, il se fait confectionner des sacoches en cuir, portées en bandoulière ou à dos de cheval, selon les régions traversées qui s’étendent parfois sur près de trois cent kilomètres.
Ces territoires sont faits de forêts touffues ou vertes vallées, parcourues d’innombrables torrents sur les bords desquels Johnny se construit une cabane où il vit en véritable solitaire. Il ne l’est pas d’ailleurs tout à fait, car le pays est aussi fréquenté par des ours, des loups, des cerfs et des cochons sauvages aussi féroces que des bêtes de proie. Dans les hautes herbes, les serpents venimeux sont nombreux. Encore fallait-il ajouter à cette solitude dangereuse quelques quarterons d’Indiens plus ou moins hostiles qui vagabondaient ça et là. Mais Pépins-de-Pomme se soucie assez peu de ces contingences ; pieds nus, il pose son sac dans un coin, enterre ses pépins, ferme la future pépinière d’une légère clôture et repart plus loin.
Physiquement, Chapman est petit, sec, et d’une activité incessante. Il a de longs cheveux noirs, une barbe peu abondante jamais rasée, avec des yeux noirs pétillant d’une lueur particulière. Son accoutrement est des plus bizarres ; généralement, même par temps rigoureux, il va pieds nus, mais pour de longues et rudes randonnées, il fabrique lui-même de grossières sandales d’herbes sèches ; il chausse quelquefois des mocassins dépareillés qu’il trouve ça et là ou qu’on veut bien lui donner, n’ayant même pas l’idée d’acheter des souliers neufs ; bien que, comme on le verra, il n’a jamais manqué d’argent. Quant à son costume, il se compose de n’importe quoi qu’on veut bien lui donner en échange de ses pommiers. Cependant, il le trouve encore trop luxueux et, dans ses dernières années, il préfère s’abriter dans un vieux sac qu’il a percé de trous pour la tête et les deux bras, expliquant que c’était ce qu’il a trouvé de mieux à porter par tous les temps. Il a les mêmes goûts bizarres en matière de chapeau et se coiffe de la casserole rouillée qui sert à cuire ses maigres aliments ; mais l’été pour se protéger du soleil, il porte volontiers un cône de carton avec une visière ajustée par quelques ficelles.
Il vagabonde perpétuellement ainsi vêtu à travers forêts et marais, ne faisant que de rares et courtes apparitions dans les villages des Indiens et des Blancs. Mais il y a tant de bonté dans son comportement et de pittoresque dans son langage que, malgré son allure hétéroclite, il est traité par les rudes pionniers avec le plus grand respect et les enfants eux-mêmes s’abstiennent de la moindre raillerie. Avec les jeunes gens et les jeunes filles, il reste assez distant, mais pour les fillettes, il a toujours dans ses poches quelques morceaux d’étoffes et de bouts de ruban. Quand il consent à manger chez de pauvres hôtes, il ne s’assied jamais à table sans s’assurer qu’il y a largement de la nourriture pour les enfants, à qui il offre une tendresse sans réticence.
Les Indiens traitent aussi Johnny avec la plus grande bonté. Pour ces hommes rudes et courageux, il est regardé comme un grand « Homme -Médecine », ou si l’on veut, un sorcier bienfaisant, à cause de son allure étrange, ses actions excentriques et aussi spécialement pour le courage avec lequel il peut endurer toutes sortes de souffrances, comme par exemple, de s’enfoncer sans douleur apparente, des aiguilles et des épingles dans la chair. Sa sensibilité parait complètement émoussée par sa manière de cautériser au fer rouge les ulcères et les plaies conséquences de ses marches à pieds nus parmi les ronces et les épines.
Il charge sur son dos ses sacs gonflés de pépins ; mais les sacs de jute étant malgré tout assez fragiles, il se fait confectionner des sacoches en cuir, portées en bandoulière ou à dos de cheval, selon les régions traversées qui s’étendent parfois sur près de trois cent kilomètres.
Ces territoires sont faits de forêts touffues ou vertes vallées, parcourues d’innombrables torrents sur les bords desquels Johnny se construit une cabane où il vit en véritable solitaire. Il ne l’est pas d’ailleurs tout à fait, car le pays est aussi fréquenté par des ours, des loups, des cerfs et des cochons sauvages aussi féroces que des bêtes de proie. Dans les hautes herbes, les serpents venimeux sont nombreux. Encore fallait-il ajouter à cette solitude dangereuse quelques quarterons d’Indiens plus ou moins hostiles qui vagabondaient ça et là. Mais Pépins-de-Pomme se soucie assez peu de ces contingences ; pieds nus, il pose son sac dans un coin, enterre ses pépins, ferme la future pépinière d’une légère clôture et repart plus loin.
Physiquement, Chapman est petit, sec, et d’une activité incessante. Il a de longs cheveux noirs, une barbe peu abondante jamais rasée, avec des yeux noirs pétillant d’une lueur particulière. Son accoutrement est des plus bizarres ; généralement, même par temps rigoureux, il va pieds nus, mais pour de longues et rudes randonnées, il fabrique lui-même de grossières sandales d’herbes sèches ; il chausse quelquefois des mocassins dépareillés qu’il trouve ça et là ou qu’on veut bien lui donner, n’ayant même pas l’idée d’acheter des souliers neufs ; bien que, comme on le verra, il n’a jamais manqué d’argent. Quant à son costume, il se compose de n’importe quoi qu’on veut bien lui donner en échange de ses pommiers. Cependant, il le trouve encore trop luxueux et, dans ses dernières années, il préfère s’abriter dans un vieux sac qu’il a percé de trous pour la tête et les deux bras, expliquant que c’était ce qu’il a trouvé de mieux à porter par tous les temps. Il a les mêmes goûts bizarres en matière de chapeau et se coiffe de la casserole rouillée qui sert à cuire ses maigres aliments ; mais l’été pour se protéger du soleil, il porte volontiers un cône de carton avec une visière ajustée par quelques ficelles.
Il vagabonde perpétuellement ainsi vêtu à travers forêts et marais, ne faisant que de rares et courtes apparitions dans les villages des Indiens et des Blancs. Mais il y a tant de bonté dans son comportement et de pittoresque dans son langage que, malgré son allure hétéroclite, il est traité par les rudes pionniers avec le plus grand respect et les enfants eux-mêmes s’abstiennent de la moindre raillerie. Avec les jeunes gens et les jeunes filles, il reste assez distant, mais pour les fillettes, il a toujours dans ses poches quelques morceaux d’étoffes et de bouts de ruban. Quand il consent à manger chez de pauvres hôtes, il ne s’assied jamais à table sans s’assurer qu’il y a largement de la nourriture pour les enfants, à qui il offre une tendresse sans réticence.
Les Indiens traitent aussi Johnny avec la plus grande bonté. Pour ces hommes rudes et courageux, il est regardé comme un grand « Homme -Médecine », ou si l’on veut, un sorcier bienfaisant, à cause de son allure étrange, ses actions excentriques et aussi spécialement pour le courage avec lequel il peut endurer toutes sortes de souffrances, comme par exemple, de s’enfoncer sans douleur apparente, des aiguilles et des épingles dans la chair. Sa sensibilité parait complètement émoussée par sa manière de cautériser au fer rouge les ulcères et les plaies conséquences de ses marches à pieds nus parmi les ronces et les épines.
La nourriture de Jonhnny est
aussi pauvre que son accoutrement. Il croit sincèrement que c’était un péché de
tuer un animal pour s’en nourrir, et pense que le sol suffit largement à la
nourriture de l’homme. Il s’oppose vivement à tout gaspillage de nourriture.
La plantation des pommiers
est, « la seule voie propre de sa Vie ». Il décrit volontiers la
croissance et la maturité des fruits comme l’un des plus beaux tableaux dus à
la magnificence du Très-haut. Mais il dénonce aussi comme d’une méchanceté
absolue tout travail de taille et de greffe, et parle de la destruction d’un
arbre comme d’une cruauté infligée à un être vivant.
Il fut aussi l’un des premiers à enseigner l’Amour des animaux. Quand Johnny voyait une bête maltraitée ou en entendait parler, il l’achetait à son mauvais maître et en faisait cadeau à quelque colon plus humain, à condition qu’il la traitât convenablement.
Il arrive souvent qu’au cours de longs voyages dans la prairie, les pionniers soient encombrés de chevaux malades ou estropiés, destinés le plus souvent à être abandonnés et à mourir sur place. Alors Johnny recueille les pauvres animaux, les rassemble dans une pâture fertile et leur construit un abri. Il ne revend jamais ceux qu’il parvient ainsi à sauver et qui redeviennent capable de travailler ; il les prête alors ou les donne à quelqu’un de confiance. Il a choisi un jour, dans une petite prairie, un endroit favorable pour y établir une nouvelle pépinière et, afin de bien préparer le terrain, en fauchait les grandes herbes à larges traits, quand il est piqué par un crotale. Il soupire toujours longuement en racontant cette aventure : « Pauvre animal, disait-il, il m’effleura seulement quand, par un geste impie, je l’écrasai du talon de ma faux ; quelques jours après, je revins et le vis mort ; cela me fit une peine incroyable ! » Les nombreuses anecdotes sur le respect qu’il voue aux êtres vivants sont encore dans le répertoire des souvenirs de colons de l’époque.
Il fut aussi l’un des premiers à enseigner l’Amour des animaux. Quand Johnny voyait une bête maltraitée ou en entendait parler, il l’achetait à son mauvais maître et en faisait cadeau à quelque colon plus humain, à condition qu’il la traitât convenablement.
Il arrive souvent qu’au cours de longs voyages dans la prairie, les pionniers soient encombrés de chevaux malades ou estropiés, destinés le plus souvent à être abandonnés et à mourir sur place. Alors Johnny recueille les pauvres animaux, les rassemble dans une pâture fertile et leur construit un abri. Il ne revend jamais ceux qu’il parvient ainsi à sauver et qui redeviennent capable de travailler ; il les prête alors ou les donne à quelqu’un de confiance. Il a choisi un jour, dans une petite prairie, un endroit favorable pour y établir une nouvelle pépinière et, afin de bien préparer le terrain, en fauchait les grandes herbes à larges traits, quand il est piqué par un crotale. Il soupire toujours longuement en racontant cette aventure : « Pauvre animal, disait-il, il m’effleura seulement quand, par un geste impie, je l’écrasai du talon de ma faux ; quelques jours après, je revins et le vis mort ; cela me fit une peine incroyable ! » Les nombreuses anecdotes sur le respect qu’il voue aux êtres vivants sont encore dans le répertoire des souvenirs de colons de l’époque.
A la fin de sa vie, il se
retire au nord dans l’Indiana où, pendant neuf ans encore il poursuit son
étrange et magnifique mission. A la veille de sa mort, il a, durant presque un
demi-siècle, planté des pommiers sur 250.000 km2 des plus sauvages
territoires des États-Unis, soit près de la moitié de la surface de la
France !
Un matin, on le trouva avec la figure toute blanche, sans chaleur et comme illuminée. Le médecin appelé aussitôt ; le trouva mourant, mais ajouta qu’il n’avait jamais vu un visage aussi placide aux approches du trépas. A soixante-douze ans, il mûrissait dans la mort aussi naturellement que ses pépins se transformaient successivement en fibres, en fleurs et en fruits mûrs.
Un matin, on le trouva avec la figure toute blanche, sans chaleur et comme illuminée. Le médecin appelé aussitôt ; le trouva mourant, mais ajouta qu’il n’avait jamais vu un visage aussi placide aux approches du trépas. A soixante-douze ans, il mûrissait dans la mort aussi naturellement que ses pépins se transformaient successivement en fibres, en fleurs et en fruits mûrs.
D’après «
75 Aventures vécues ». Librairie GRÜND Paris 1953. Texte de W.D. Haley traduit
par René Poirier transcrit par YG.
(Héros du “Far West” folklore américain. Individu ayant réellement
existé.
Riches et pauvres
Mac Donald le pêcheur est un
homme heureux. Riche seulement de sa
chaumière et de ses filets, il a la plus adorable des petites filles,
Jane. Il pêche en abondance et Jane est
là pour l’accueillir. Même quand il
croit revenir bredouille à la dernière minute, il revient avec un butin
considérable.
Dans sa chaumière loge un
lutin, protecteur des pauvre gens.
Un petit homme grand comme un
pouce, avec un chapeau rouge et un manteau gris.. En hiver, il habite un trou du mur près du
foyer. Quand Jane est seule, il danse
dans le feu, joue avec elle comme un jeune chat. En été, il vit dans l’étable, trait la chèvre,
répare les filets.
Entre Jane et le lutin existe
une sympathie profonde. Parfois le lutin
est taquin et tapageur mais il ne fait de mal à personne. Pour se faire pardonner, il apporte à Jane
une fleur cueillie dans les rochers au bord de la mer.
Le château voisin appartient à
un homme très riche, qui a une fille Alice.
Alice a l’âge de Jane. Elle vient
parfois boire un verre de lait à la chaumière.
Un jour, elle aperçoit le lutin et veut l’avoir pour elle. Jane répond que ce n’est pas possible. Le baron refuse de demander au pêcheur ce qui
passe pour être l’origine de son bonheur.
Alice insiste, pleure, boude,
se dit malade. Le baron se résigne à
rendre visite à Mac Donald. Jane éclate
en sanglots. On lui dit qu’il s’agit de
sauver une petite fille malade, que le baron donnera une grosse somme d’argent
à son père et que le lutin sera bien soigné, il aura une vie luxueuse. Jane accepte mais impossible de trouver le
lutin.
Une nuit, Jane voit le lutin
sur sa couverture.
- « Jane, je mourrais
d’ennui chez les riches. Tu m’as vendu,
ce n’est pas bien. »
On ne revoit plus le
lutin. Alice l’a déjà oublié. Mac Donald
ne prend plus que peu de poissons, la chèvre meurt d’un refroidissement et Jane
dépérit à vue d’œil. Elle furète et
cherche partout le lutin. Elle mange à
peine. Elle se traîne, muette et
résignée.
Mac Donald n’a jamais
mendié. Il court chez le baron, dit sa
misère. Que depuis le départ du lutin,
Jane se meurt.
Le baron est dd mauvais
humeur, un domestique vient de casser un beau vase de Chine. Il soupçonne Mac Donald d’avoir caché le
lutin pour ne pas le lui avoir donné. Il
crie :
- « Votre fille est une
sotte. Si j’avais le lutin, je vous le
rendrais mais je ne l’ai pas et je tiens pas à l’avoir. »
En rentrant chez lui, Mac
Donald trouve sa fille heureuse.
- « Le lutin est
revenu. »
- « Le baron ne veut plus
de moi, la vente est annulée. Je reviens
chez toi. »
Jane guérit. Elle grandit.
Elle se marie et voit souvent le lutin bercer ses bébés.
Les lutins aiment les bons
cœurs mais de préférence les pauvres.
Les autres n’ont pas besoin d’eux.
D’après Riches et pauvres in Les
Esprits élémentaires de Karl Grûn, Guy Trédaniel, éditeur, 1996.
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