Mensuel de diffusion
d’informations sur l’oralité,
les conteurs et les
raconteurs.
janvier 2024 – N°373
P 912122
Bureau de dépôt CHAUDFONTAINE 4050
Editeur
responsable: Marie-Claire Desmette, av. E. Ysaÿe, 32/224
Au sommaire, ce mois-ci:
- Appels
- Nouvelles du monde
du conte
- Entretien avec Don Fabulist
- Spectacles – Veillées – Balades - Emission
- Formations
- 5 histoires
La Maison du Conte et de la Parole
de Liège
374ième
Veillée du 7- Scène ouverte, spectacle de contes
quand ? le
vendredi 9 février 2024 à 20h où ? Théâtre
à Denis, rue Ste Marguerite, 302, 4000 Liège
combien ? 4€ our qui ? tout public
infos, inscription pour conter : réservationmaisonconteliege@gmail.com;
0497/61.51.05, 0476/65.37.83
pas d’inscription pour assister.
Traditionnellement, les contes d’amour
occupent le devant de la scène en ce mois de février. Sans vous obliger à rien, seulement vous
inciter à suivre la tradition, ce serait une bonne idée pour nous réunir autour
de belles histoires.
2023 ….. 2024
Edito
1.
Bonne Année. Tant de choses que nous voudrions bonnes
cette année et qui sont hors de notre action.
Que pourrions-nous faire, nous, humble mensuel ? Vous faire participer à la vie du conte parmi
nous et merci à tous nos correspondants.
Vous faire découvrir, vous rappeler des contes, des histoires que vous
enrichissez de vos richesses. Pas pour
nous réfugier dans un monde illusoire.
Au contraire, pour trouver le vrai, à décrypter parfois.
Une
lumerotte pour vous faire sourire. Du
vrai, …. Qu’ils disent :
Graine
de conte : De faux singes pour chasser les vrais.
De
jeunes et vigoureux indiens sont recrutés par le gouvernement indien pour faire
le singe et effrayer les primates (les vrais) qui encombrent New Delhi et
terrorisent les passants. Ces jeunes
portent des masques de singes, gesticulent comme des singes et imitent leurs
hurlements.
D’après
l’AFP in Le Soir du 23 août 2014.
Je me
demande s’ils passent un examen d’aptitude, suivent une formation, passent un
examen final, …. Quelles sont les compétences des examinateurs. On peut imaginer des tas d’autres questions
et le lancer dans le public. Rire et sourire.
Ce que je vous souhaite, pour notre hygiène mentale à nous tous.
Les vœux 2024 de nos amis-correspondants,
Une année sombre disparaît en volutes de
fumée, une année flambant neuve apparaît avec ses espoirs de lumière et
d’évènements que l’on aimerait plus apaisés, plus heureux. Aucun conte n’a
jamais changé la face de l’Humanité, mais parfois une seule histoire peut nous
permettre de comprendre l’importance de nos pensées, de nos actions, pour
améliorer un peu le monde à notre mesure. Racontance - qui en 2024
fêtera ses quinze ans d’existence officielle - et tous ses membres conteurs
vous souhaitent de croiser ce conte qui comptera intensément pour vous tout au
long de cette année nouvelle. Dominique Brynaert
L'
équipe des zapéro-contes carolos souhaite à tous d'heureuses fêtes de
fin d 'année et espère vous retrouver en forme l'an prochain sur les chemins du
conte. Nos zapéro-contes continueront à se dérouler le premier vendredi de
chaque mois. Nous reprendrons donc le 5 janvier comme d' habitude au 'livre ou
verre', 6,passage de la Bourse à 6000 Charleroi. Nos soirées démarrent à
20h. Notez déjà qu' en février, nos zapéro-contes seront coquins...avis aux
amateurs ! Pascale
Tous ensemble …. Tous …
Edito
2.
Un père
ramassa des brindilles. Il rassembla ses enfants et leur dit :
Regardez, une
à une, je peux briser les brindilles.
Mais
entrelacées, elles deviennent aussi fortes qu’un tronc !
Mes enfants,
unissez-vous, et vos forces seront énormes.
Conte
africain, envoyé par Véronique de Miomandre
Les subsides alloué à la Culture ont été
attribués. Voici le résultat (que l'on
peut consulter officiellement https://urlz.fr/oCjS). Le budget global alloué au secteur Conte a été
de 815 000 euros (la fourchette haute était annoncée à
816.000), pour un montant de demandes de 1.844.092 euros. Ce qui
est, bien sûr, nettement insuffisant.
Qui a
réparti ce budget ? C'est la
Ministre, avec son cabinet, en consultation avec la CAV(Commission des Arts
Vivants) et les représentants de l'administration. Les experts ont un budget.
Ils rendent un avis par rapport à la répartition budgétaire. La Ministre décide
ensuite.
Il y
a un problème d’équité, dans un premier temps, et un gros problème de budget de
manière générale, qui fait que la répartition des enveloppes a forcément fait
des déçu.es. Il manquait 1 million pour répondre à tout le
monde, ce qui est énorme.
Les
heureux ont obtenu ce qu’ils demandaient.
Les moins heureux ont vu leur dotation rognée, ce qui change leur
statut, met leurs projets en péril.
Nous
relayons deux appels au secours, deux appels à la solidarité : celui de Cont’Act et celui du Festival
Brin d’causette
La situation alarmante d’un des plus gros opérateurs
du conte en Belgique
La
Maison du Conte et de la Littérature, créée en 1999 et dont le développement
est constant depuis lors, est l’unique opérateur professionnel du conte et de
l’oralité en Brabant wallon, avec ses activités multiples, ses partenariats
variés, ses actions au sein des écoles, bibliothèques et autres tiers-lieux,
ainsi que sa capacité à pourvoir des emplois (artistiques et non-artistiques).
C’est aussi et surtout une équipe de professionnelles passionnées par l’art de
conter, qui participe activement à la circulation des artistes et de leurs
univers de par la programmation, le conseil et l’accompagnement de leur parole
et de leurs créations. Elle met en lien les artistes du conte avec les
opérateurs culturels et sociaux, autrement dit, c’est une équipe riche et
complète qui a l’expertise indispensable dans une construction saine du secteur
conte. C’est enfin une équipe impliquée activement dans les activités de la
Fédération des Opérateurs culturels du conte et de l’oralité (Cont’Acte), et
qui répond régulièrement présente pour représenter la Fédération aux réunions
de la Chambre de Concertation des Arts Vivants. Le secteur ne peut se passer
d’acteurs tels que La Maison du Conte et de la Littérature, pour faire rayonner
cet art précieux auprès d’un large public. Nous, Cont’Acte, le secteur conte,
la société, avons besoin de la Maison du Conte et de la Littérature, de son
expertise, de ses projets foisonnants et ambitieux, et de son énergie pour
faire exister le conte dans le paysage culturel de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Pourtant, à l’annonce des décisions prises concernant l'octroi et la
répartition des subsides structurels issus de la Fédération Wallonie[1]Bruxelles
le 17 novembre dernier, nous avons été consternés de voir que La Maison du
Conte et de la Littérature est maintenant en péril. Elle a reçu un avis négatif
pour sa demande de contrat-programme, réévalué en un contrat de
diffusion, et il lui est suggéré de réorienter une partie de ses activités
de médiations et de créations artistiques par le bais d’autres réseaux de
financement.
Lui
demander de se limiter à la diffusion via un contrat de ce type pour 3 ans,
c’est oublier qu’œuvrer à la valorisation de l’art du conte, ce n’est pas se
limiter à la promotion et à la diffusion. C’est oublier leur travail au
quotidien, travail inclusif au sens large, un travail de terrain qui ne
segmente pas et œuvre au déploiement du conte en travaillant à la diversité des
publics et des partenaires, en visant des actions de sensibilisation sur le
long terme. Diffuser des spectacles ne sert à rien, s’il n’y a pas de public
pour aller les voir. Comment expliquer une coupe budgétaire aussi importante et
brutale, alors que dans la pratique, le rôle joué par cet opérateur est
essentiel à la professionnalisation et à la circulation de nombreux artistes du
conte? Nous déplorons que le budget alloué au secteur n’ait pas été à la
hauteur de ses ambitions, la grande majorité des opérateurs n’obtenant pas les
moyens nécessaires à son développement, et nous clamons haut et fort notre
surprise et notre colère face à la décision prise concernant le financement de
cet opérateur essentiel. Les conséquences de celle-ci vont ruisseler sur le
secteur tout entier, un secteur encore bien fragile… Si nous nous réjouissons
de voir parmi les nouveaux projets subventionnés des initiatives prometteuses,
nous ne pouvons accepter que cela se fasse au détriment du développement et de
l’existence de structures bien implantées, qui travaillent avec acharnement et
consciencieusement pour faire exister le conte de la façon la plus durable
possible. La situation est incompréhensible. Cont’Acte manifeste donc son
soutien total à la Maison du Conte et de la Littérature, et invite toute
personne qui partage cet avis à se manifester également. Le conte a besoin de
toutes nos voix.
A
propos de l’auteur : Cont’Acte est la Fédération des Opérateurs du Conte et de
l’Oralité. Elle œuvre depuis 2017 et par divers moyens à la
professionnalisation des opérateurs/programmateurs et des artistes du secteur.
Plus d’infos: https://www.cont-acte.be Contact
presse: info@cont-acte.be
Pour
envoyer vos lettres de soutien: soutien@conteetlitterature.be
Festival Brin d’causette
Nous vous
contactons avec peine car le festival est en danger.
Malgré l'avis très positif de la commission d’avis FWB,
la Ministre n’a pas voulu soutenir le festival brin d’causette.
La Ministre a souhaité transformer la proposition de la commission: un
contrat programme de 75.000 € pendant 5 ans (création et festival) en un
contrat de 50.000 € sur trois ans pour soutenir exclusivement la
création des 4 conteurs et conteuses de la compagnie, à l'exclusion du
festival !
Nous faisons
appel à vous, pour vous demander de nous manifester votre soutien par écrit.
Avec vos mots et votre cœur, vous pourriez dire pourquoi ce petit festival vous semble important. Nous enverrons ensuite ces mails à la
Ministre pour essayer de changer son regard !
Le festival,
ce sont 27 dates par an, 14 lieux de représentations, 21 spectacles, chacun
soutenus 2 ou 3 fois ! 27 artistes soutenus !
Mais plus que
les chiffres se sont les liens que tout cela crée entre nous !
Lui dire que
dans le conte,
on aime les initiatives chaleureuses, où on se rencontre, où on se parle…
Que la culture
vienne au cœur des villages, nous semble
une nécessité.
Pourquoi vous aimez notre festival, ce qui vous touche…
Facebook : https://www.facebook.com/FestivalBrindcausette/
Sur instagram,
Véronique
de Miomandre Conteuse 0496/14.88.94
www.veroniquedemiomandre.be https://www.facebook.com/veronique.demiomandre
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Conteur et pas que
Pour Don Fabulist, le conte est poésie
Où, quand, comment avez-vous rencontré le
conte ?
Quel a été votre parcours de conteur ?
J’ai donc commencé avec des balades contées, ce qui était bien
puisqu’elles fournissent mon répertoire.
Je lisais beaucoup. Pour les
balades contées, il me fallait un répertoire bien fourni pour faire correspondre
les histoires à l’atmosphère des différents lieux et des différents publics.
Une fois que mon répertoire a été bien fourni, j’ai commencé à faire des
spectacles sur scène, des spectacles d’une heure. J’avais toujours comme référence les conteurs
wallons parce que, chez eux je trouvais, comment dire ? le côté
traditionnel, la transmission qui m’attire fort. Maintenant, je suis conteur,
un peu dans tous les sens, balades contées, sur scène, festival, etc …
Quelles formations avez-vous suivies ?
Comme je l’ai déjà dit, j’ai vagabondé un peu solitaire sur la
route du conte. Pour moi, c’est une
vertu et ce l’est resté parce que je trouve que, comme conteur, tu dois trouver
l’indication de ta route, où tu veux aller et aussi ta propre voie. C’est un
voyage sans fin, évidemment. Une fois que tu l’as deviné, c’est le moment de
choisir consciemment la formation donnée parce que tu es assuré de ne pas
perdre ton authenticité. J’ai suivi
quelques ateliers. Chez Myriam Pellicane et aussi Jeanne Féron parce que les
deux représentent des côtés que j’aime.
Myriam Pellicane, le côté noir.
Jeanne Féron, le côté blanc. Dans
mon parcours de conte, je cherche toujours les deux, le noir et le blanc.
L’obscurité scintillante parce que dans l’obscurité, on voit scintiller les
étoiles et je trouve les deux nécessaires. Pour moi, conteur, la formation la
plus importante, c’est la vie, vivre la vie. Pour transmettre la vie dans la
voix, dans l’émotion. Je n’aime pas les récits de vie, mais la vie doit se
refléter dans ta parole. En fait, la vie est un conte. Sentir la vie dans ses
profondeur pour rendre la parole plus profonde, qui est éloignée de ta propre
vie et qui exprime quelque chose d’universel, c’est toujours important.
Je me méfie du mot formation parce qu’il est proche du mot formaté.
On voit parfois des conteurs, des conteuses qui sont formatés. On voit plutôt
leur formateur que leur propre fragilité et je le trouve toujours dommage.
Conter c’est montrer sa fragilité parce qu’alors, on est en contact avec les
gens dans le public qui sont, comme toi, fragiles. A ce moment, tu accueilles
les gens. Vous êtes ensemble, chacun, chacune avec sa propre fragilité. Être
formaté, c’est avoir un appui pour pouvoir te cacher.
Quel est votre répertoire, votre conte préféré ?
C’est aussi une question très vaste mais, pour moi, ce sont les
poètes qui ont précédé mon parcours de conteur et qui ont été et sont toujours
une inspiration. Par exemple Antonin
Arthaud. Il a écrit que le public doit entrer dans une salle d’une autre façon
qu’il en sort. Pour que le public soit changé en sortant de la salle il faut
déchirer le public. Et pour déchirer le public, pour être capable de cela, il
faut tout d’abord être déchiré soi-même.
C’est une idée très marquante pour moi aussi dans le monde du
conte. Changer quelque chose dans
toi-même, dans tes idées, tes émotions.
Également Charles Baudelaire pour son côté sombre et en même temps,
lui, d’une certaine manière le romantique, il décrit l’existence dans ses
profondeurs, ce qu’on doit faire dans le conte.
Qui m’inspire est aussi très fort, c’est un poète du 15ième
siècle François Villon, un vrai vagabond, un esprit libre. J’aime son côté
fripon.
Par rapport aux histoires elles-mêmes je ne sais pas si j’ai une
histoire préférée. Je suis attiré à fond par la transmission, par les histoires
beaucoup plus vieilles que nous et qui ont vécu à travers le temps. J’éprouve
un sentiment de grandeur, au moment où je raconte ces histoires- là je me sens très petit, si petit que le
public, je l’espère, ne voit plus le conteur mais seulement l’histoire.
Parce que les histoires de la transmission portent une puissance incroyable,
c’est quelque chose de beaucoup plus grand que nous, nous ne sommes rien et
sentir ça c’est un but pour conter.
C’est aussi un voyage pour la vie
On est tous et toutes quelque part des orgueilleux, on dérape toujours
dans les pièges mais au moment où on arrive le plus tôt possible à être humble,
la parole est aussi beaucoup, beaucoup plus puissante. Donc, les histoires de la transmission sont
importantes pour moi. Aussi parce
qu’elle voyagent, qu’elles se transforment.
Elles voyagent avec d’autres paroles, d’autres images et restent les
mêmes.
Une histoire qui m’attire dans la transmission, c’est le Hollandais
Volant, issu de l’histoire du Juif Errant, qui est beaucoup plus vieille. Il est le juif Errant de la mer, qui est
autre chose que le Juif Errant de la terre.
Il vagabonde aussi dans les poèmes de Baudelaire particulièrement dans
le poème qui s’appelle Le Voyage. Dans
le conte « Le Passant de Prague » d’Apollinaire aussi. C’est un juif errant très joyeux parce qu’il
ne peut pas mourir et il peut faire tout ce qu’il veut. Le Juif Errant se transforme d’une manière
très dramatique. Et très heureuse. C’est
une histoire qui m’inspire beaucoup. Mais il y en a tant d’autres mais surtout
celles de la transmission. On ne peut
améliorer ces histoires. Je trouve qu’il ne faut pas les adapter à notre temps.
On les change, on a notre propre parole mais c’est toujours l’histoire qui
parle, ce n’est pas nous
Avez-vous des projets dans le domaine du
conte ?
C’est aussi une question difficile.
J’ai des projets mais je ne sais pas si c’est intéressant d’en
parler. Le plus grand projet pour moi
dans le domaine du conte c’est la poésie, chercher, trouver, vivre la poésie
dans le conte. Pour moi, la vie est un
conte et vivre la vie avec tous ses côtés tristes, ses côtés joyeux, pour
sentir le plus profondément possible les sentiments qui font de nous des êtres
humains et plus on vit les choses, plus on rend la parole profonde, c’est le
principal. Si on donne les contes au monde c’est pour moi le côté poétique de
nourrir la parole double, le bien et le mal dans le même conte. Donc, trouver la poésie c’est le projet qui
m’attire le plus profondément parce que la poésie provoque l’envoûtement et
c’est ce qu’il faut transmettre au monde, il n’y a rien de plus beau dans ce
monde cruel que d’amener à
l’envoûtement, être hors de ce monde.
C’est une façon de vivre, peut-être. Une phrase du grand poète Borghèse
m’attire. Je ne sais pas le citer littéralement mais le sens est : pour
être un vrai poète, il faut être sans cesse dans l’extase. On peut l’être aussi
comme conteur On vit la vie si on vit le
conte de la vie On vit dans l’envoûtement
et peut-être l’extase. C’est bizarre
mais je me rends compte après des années d’être conteur que la vie est un conte
et je ne peux plus faire autre chose qu’être conteur, être dans le grand conte
de la vie, et ça, c’est merveilleux.
Vous êtes également formateur. Quels sont vos projets dans ce domaine ?
Je ne me sens pas formateur.
J’organise chaque année en janvier, en Oignies en Thiérache, au bout du
monde, un labo de l’oralité. Je ne suis pas un formateur qui va apprendre des
techniques ou n’importe quoi. Le labo est un voyage avec des autres conteuses
et conteurs néerlandophones et francophones. Le côté bilingue m’est super
précieux, le croisement des langues et des cultures est fascinant. Je prépare
mais je ne sais jamais où on va arriver.
J’ai des intuitions mais c’est tout. On fait de la recherche ensemble
dans la parole, dans le silence, dans l’art de conter et c’est toujours issu
d’un élément de la nature, l’eau, la terre, le feu, l’air.
On travaille aussi avec des masques neutres. C’est connu dans le monde du théâtre, mais je
crois que c’est relativement inconnu dans l’univers du conte. Masque neutre pour se rendre dans un état
neutre et être ouvert pour les images qui viennent. Le labo, c’est plutôt chercher la poésie et
l’état neutre. C’est commencer à conter la tête vidée remplie de choses, pour
laisser venir les paroles, les images.
On apprend ensemble. Ce qu’on a appris, on peut l’utiliser, (je n’aime
pas le mot utiliser) pour faire des stages, des
ateliers et on obtiendra probablement un résultat. Je préfère être en
voyage, être dans l’inconnu. Je me sens
plutôt guide pour le bon déroulement des labos que formateur qui sait ce qu’il
veut donner. Je ne sais jamais où je
vais arriver. On a déjà travaillé les
quatre éléments et au labo de janvier 2024, nous aborderons le cinquième
élément qui est l’inconnu absolu pour moi. J’ai des idées, des intuitions, des
sentiments mais je n’en sais rien encore.
Je dois chercher des exercices qui intégreront le cinquième élément, ce
sera vraiment une recherche et je m’imagine à travers de « l’éther ».
Les labos, c’est 8 personnes, pas trop de monde. On peut aller dans les profondeurs. Mais le plus
important, c’est la recherche. En fait, les labos se déploient comme un poème
qui dévoile des questions sans donner de réponse.
Vous êtes aussi éditeur de l’Arbres à
Palabres. Comment avez-vous eu
l’idée ? Quelle en a été
l’histoire ?
Moi et Edith, ma compagne de route, on s’engage toujours quand il
se passe quelque chose, on réagit. Et en
Oignies-en-Thiérache où nous habitons maintenant, le calme n’a pas duré
longtemps. Les arbres, de grands chênes centenaires étaient menacés et pour
montrer la beauté de la nature ici à Viroinval, nous avons décidé de commencer
avec une revue, de montrer avec des contributions poétiques mais aussi des
contes la beauté de la région en espérant que cela pourrait aider à éviter
qu’ils coupent les arbres. On a fait des actions directes, comme toujours,
comme à La Houppe mais il faut aussi montrer la beauté pour sensibiliser les
gens. Ça, c’était le commencement de la
revue « L’Arbre à Palabres »
qui existe depuis plus de dix ans maintenant et qui a évolué de façons plus
littéraire et toujours engagé avec des contributions de conteurs, de
conteuses, d’écrivains d’un peu de partout
dans la francophonie et dans la néerlandophonie.
L’Arbre à Palabres est édité en français et en
néerlandais. Pourquoi ?
Des décennies passées en Wallonie m’ont amené à aimer la culture et
les langues romanes. En même temps, il
est m’impossible d’oublier l’amour pour ma langue maternelle, le flamand. Je me
sens toujours balancer entre ces deux langages, qui ont une musicalité
différente La langue romane est plus
mélodieuse et la langue germanique plus rythmique. La réunion de ces deux langues dans une même
revue peut créer un peu d’harmonie entre les groupes linguistiques en Belgique
…
Vous êtes également à l’origine de l’édition de
l’Anthologie ukrainienne, Des voix de la guerre en Ukraine.
Les contributions ont été basées sur les envois d’Anastasia en
anglais et en ukrainien. J’ai fait appel à des ami.e.s et connaissances qui se
sont engagés tout de suite dans des traductions d’anglais en français, en
néerlandais, de l’ukrainien en français.
Pour l’édition, il y a eu L’Ane qui butine, éditeur de livres
bilingues parfois un peu fous. Heureusement, ils étaient aussi là pour des
illustrations.
C’était vraiment un très gros projet mais avec l’engagement de
nombreuses personnes pour les traductions et aussi la mise en page, le livre
illustré, « Anthologie ukrainienne, des voix de la guerre en
Ukraine » est sorti en trois versions : néerlandaise, française et
ukrainienne. Les bénéfices sont pour les artistes en Ukraine.
Avez-vous un projet précis ?
Ce sont plusieurs contes, mais ceux du Roman de Renart me
passionnent depuis longtemps. Il s’agit
des branches/contes qui ont été contés au XIIe-XIIIe siècles par plusieurs
conteurs/bouffons anonymes. Il s’agit en
fait d’une vraie tradition orale. J’ai soumis une demande auprès de FWB pour la
création d’un spectacle « Maitre Renart, le fripon divin » et elle a
été acceptée ! L’aventure dans
l’univers de Renart continue mais, cette fois, en compagnie de renardes Valérie
Bienfaisant et Françoise Van Innis ….Quel horizon, quel bonheur !
Avez-vous envie d’ajouter quelque chose ?
Il y a une chose qui me choque.
En Proche-Orient, nous voyons aujourd’hui la monstruosité d’une guerre,
de la « Mère des guerres ».
Trop souvent on entend dire, même de la part de conteurs « de toute
façons nous ne pouvons rien faire » ce qui me signifie que nous pouvons
malgré tout rester dans la bulle des contes.
Comment conter si nous ne portons pas en nous aussi les douleurs du
monde, grand ou petit ? Comment
conter si les tensions de la vie terrestre ne se traduisent pas dans les
timbres de nos voix ?
Comment
peut-on prendre contact avec vous ?
060/39.91.99 ; info@donfabulist.be www.donfabulist.be
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Nouvelles du monde du conte, des arts vivants, de la
politique, des projets…
Fais-moi un conte, 30ième concours d’expression organisé par
le Centre Culturel de Philippeville et la Surizée. Pour ceux qui ont des choses
à dire, des idées à transmettre.
Démarche d’oralité moins que d’écriture.
Inscription
et envoi des textes pour le 31.01.24.
Finale 22 et/ou 23 mars
Texte
dactylographié en 6 exemplaires, une enveloppe timbrée à son adresse,
formulaire d’inscription (un par conte) à Fais-moi un conte, rue de France, 1a,
56 Philippeville.
071/66.23.01 ;
info@culture-philippeville.be
Pour vous inscrire à cette journée qui se tiendra le 12 janvier 2024 à Chiny,
village du conte, merci de remplir le bulletin d'inscription disponible sur notre site : https://www.conte.be/journ%C3%A9e-professionnelle-24
Pour plus d'informations, rendez-vous sur notre site www.conte.be, contactez-nous
au +32 (0) 61 32 07 56 ou chiny@conte.be
Cher public, Cher.es
partenaires, Cher.es ami.es des Dimanches Du Conte,
On avait fait défiler Le
Bestiaire, puis on avait perdu l’équilibre avec les Oralités Obliques, on a eu
un remontant d’enthousiasme avec les Récits d’Insoumises Oralement
Transmissibles, duquel on est passé.es à un moment de basculement avec Trouble,
pour se radicaliser ensuite avec les Disciples Dissident.es, puis un frisson
nous a habité avec Épidermique et finalement la Fracture et Transmission a eu
lieu. Maintenant c’est le moment de Structure et Transition.
Le service Arts de la
Scène - secteur du Conte de la Fédération Wallonie Bruxelles nous a investi
d’une nouvelle mission pour les prochains 5 ans : devenir adulte, après 15 ans
d’activité. L’ASBL DDC a besoin de se préparer à ce passage initiatique en passant
par un moment de repli sur soi, d’analyse, de restructuration interne pour
transitionner et devenir (encore plus) grande.
C’est la raison pour
laquelle cette saison verra seulement 2 spectacles programmés, symboliquement
en ouverture et en clôture de l’année 2023/2024.
Ceci ne veut pas dire
qu'entre les deux il ne se passe rien, au contraire, ça fourmille, ça gigote,
ça frétille, ça questionne, … et nous avons besoin de vous!
Nous cherchons activement
des personnes qui peuvent composer un nouveau CA compétent et
hétéroclite.
Nous cherchons aussi des
professionnel.les pour composer une équipe de gestion journalière de
l’association. Des personnes qui savent et peuvent rêver des nouveaux possibles
pour les activités des Dimanches Du Conte, en accord avec les missions et les
valeurs que nous avons toujours défendues, tout en respectant nos partenariats
et nos engagements.
Bien sûr, cela va sans
dire, les qualités humaines restent une grande priorité pour nous, vous le
savez déjà.
Alors, n’hésitez pas à
nous contacter si vous vous reconnaissez dans un de ces profils, à partager
cette info aux personnes susceptibles d’intérêt, à nous envoyer des messages de
soutien ou simplement à penser à nous. Les appels officiels seront publiés d’ici
peu sur la plate-forme culture.be.
Nous vous donnons
rendez-vous au mois de mai, quand on aura notre nouvelle peau, pour vous
accueillir à nouveau avec plaisir.
Contact : info@dimanchesduconte.be
Message
important à nos amis conteurs et organisateurs de spectacle
·
Envoyez-nous
vos informations avant le 14 du mois précédant la
publication,
·
un
mois plus tôt pour les formations,
·
complètes
et lisibles,
·
par
poste à Marie-Claire Desmette, av. Eugène Ysaÿe, 32/224 4053 Embourg.
Tel : 04/367.27.06.
·
ou
par courriel à maisonconteparole.liege@gmail.com
· Ne
comptez pas sur les organisateurs de spectacle. Envoyez-nous vous-mêmes vos
infos.
Idéalement,
vos informations comportent:
organisateur, titre,
genre d'activité, artiste(s),
date et heure, lieu,
prix, public
cible,
coordonnées pour infos et réservations, max. deux lignes de commentaire
N.B.
Aucune mention tout en majuscules, svp.
Ni en PDF. L’idéal : prêt à
copier-coller. Merci.
C'est vous qui nous envoyez vos informations.
Veuillez ne pas les noyer dans une
mise en page compliquée Epargnez-nous les recherches, l'exploration.
Merci d'épargner notre travail
bénévole
Spectacles –
Veillées - Balades
Emission
Racontance
- le vendredi 5
janvier 2024 à 20h, Les Zapéro-contes Charleroi,
animé par Pascale Pezzotti, Joëlle
Lartelier et Ahmed Hafiz
au Livre ou Verre Au 6 passage de la
Bourse - 6000 Charleroi
Cette soirée
scène ouverte aux conteurs. Participation au chapeau.
infos au
0470/23.67.01. Réservation non obligatoire.
Inscriptions pour conter : racontancecarolo@gmail.com
-le
vendredi 19 janvier 2024 à l' Ultieme Hallucinatie à 20h, Les Zapéro-contes Bruxelles
Au 316 Rue Royale – 1210 Bruxelles.
Cette soirée
scène ouverte aux conteurs est animée par Dominique Brynaert. Participation au
chapeau.
Infos et
réservations conseillées via le site : www.racontance.be
-le 27 janvier
2024 à 20h, En attendant Hadès ou les Caprice des
Dieux,
avec Pierre De Landes et Guy
Kotovitch, participation au chapeau.
L'Impasse des Contes, à deux pas de la Grand-Place de
Bruxelles. L’adresse, tenue secrète, est exclusivement
donnée à la réservation (obligatoire)
via le site : www.racontance.be ou par
mail : racontance@hotmail.com
Ulysse
et Dionysos, deux vieilles connaissances, sont installés sur la côte italienne,
en face de la Sardaigne. Ils ont invités Hadès qui est en retard. En attendant,
le héros et le dieu évoquent des souvenirs de l’Olympe. Quand les dieux se
mêlent au destin des hommes …
? Toutes les histoires
doivent pouvoir être partagées. Anna Hints
La Maison du Conte et de la Parole
de Liège
373ième
Veillée du 7- Scène ouverte, spectacle de contes
quand ? le
vendredi 12 janvier à 20h où ? Théâtre
à Denis, rue Ste Marguerite, 302, 4000 Liège
combien ? 4€ pour qui ? tout
public
infos, inscription pour conter : réservationmaisonconteliege@gmail.com;
0497/61.51.05, 0476/65.37.83
pas d’inscription pour assister.
Se faire gâter avec un morceau d’une
excellent galette. Des rois,
naturellement. De quoi accéder au trône
un verre à la main et sous les applaudissement de l’assemblée. Sans oublier de
se souhaiter une Bonne Année de contes et de belles histoires.
Contes inspiré des mille et une nuits par Jeanne la contesse
quand ? le 20 janvier 2024 à 14h où ?
Centre
de Ressources B3 | Place des arts, 1 - 4020 Liège
combien ? gratuit
pour qui ? enfants et grands enfants
info, réservation souhaitée : 04 279 52 73 ;
Jeanne.godenne@provincedeliege.be
Shéhérazade, Ali Baba et les quarante voleurs,
Sinbad le Marin, … ne sont que quelques-uns des personnages les plus connus de
ce recueil. D’autres contes, moins connus, été transposés dans la littérature,
la musique. Certains ont tant voyagé qu’ils ont perdu leur orientalisme pour
s’acclimater et se fondre dans d’autres cultures. Sur les milliers de pages que
représente cette somme, le plus difficile sera de choisir les quelques contes
du jour.
Maison du Conte de Charleroi
-le samedi 20 janvier 2024 à 10h et
11h, Contes et lecture pour les 0/5 ans avec Pascale
Baeyens
à la bibliothèque de Pont-à-Celles, Rue
de l'Eglise, 2, Pont-à-Celles
Inscription souhaitée : bibliotheque@pontacelles.be
-le lundi 22 et mardi 23 janvier
2024, Carnaval PECA avec Pascale
Baeyens.
écoles de Ransart et Gilly Organisation :
Eden Charleroi.
-le samedi 27 janvier 2024 à 10h,
les petits biberons par Pascale
Baeyens
bibliothèque de Gembloux pour
"" (à confirmer).
-le lundi 29 janvier 2024, Balade
contée
avec Jacky Druaux. Départ de l'auberge de jeunesse de Charleroi.
Notre émission « Raconte & Nous
»
Lundi 15/01/24 - 18h00 et dimanche 21/01/24 - 13h00
Thème : Nouveau départ pour la Maison du Conte de Charleroi
Lundi 29/01/24 - 18h00 et dimanche
04/02/24 - 13h00
Invité surprise...
A écouter sur Buzz Radio 94.3 & 97.8 FM et sur No Radio 101.9 FM
Pour écouter nos émissions précédentes :
https://soundcloud.com/buzzrb/sets/raconte-nous
_____________________________________________________________________________________________________________________
Théâtre
Marignan, 53, Boulevard Joseph Tirou, 6000 Charleroi.
infos, inscription: nicole.maisonducontecharleroi@gmail.com www.contecharleroi.be
AssProPro
Fédération Wallonie-Bruxelles
festival ProPulse,
du 22 au 26 janvier 2024
-Festival IN au Théâtre National à
Bruxelles, boulevard Emile Jacqumain, 11-115 à Bruxelles
12 spectacles de théâtre, danse, conte,
cirque, arts de rue, marionnettes ;
14 concerts de chanson française, jazz,
musique du monde dont 2 internationaux ;
Une formule express de 11 projets de
théâtre, pluridisciplinaire, théâtre-action, arts de rue, cirque, chanson
française et musique du monde ;
Des temps de rencontre : atelier,
discussions, petits déjeuners, espace de convivialité.
-Festival
OFF19 spectacles de théâtre, danse, arts de rue, marionnettes, humour et conte ;
11 concerts de chanson française, jazz, musique du monde.
- le mercredi 24 janvier, à 20h,
Harissa, contes et histoires piquantes
de Tunisie
par Ahmed
Hafiz
à l'Espace Magh, rue du
Poinçon, 17, 1000 Bruxelles
- le jeudi 25 janvier, à 20h, A/ENCRER,
par Roxane Ca'Zorzi et Elise Argouarc'h
au réservoir Bar, rue Haute, 204, 1000 Bruxelles
Formations – Ateliers
Histoires en nez, contes et clown
par Odile Burley
quand ? du 10 au 17
janvier de 10 à 18h
où ? Théâtre de la Parole, rue du Rouge Cloître, 1160
Bruxelles
combien ? 180€
infos,
réservations : https://www.theatredelaparole.be
Comment
l’art du conte et du clown peuvent-ils se nourrir, se compléter, se provoquer ?
L’art du clown éclaire le conte.
Agrandir sa présence à soi-même, aux autres, à l’histoire.
Maison du Conte de Charleroi
Un
jour j’écrirai un livre sur ma vie ... ou pas ..., Apéro-Philo
quand ? le vendredi
19 janvier 2024, à 19h
où ? Livre ou Verre Charleroi
combien ? gratuit
Réservation indispensable : info@cal-charleroi.be –
071/53.91.72
« S'imaginer que les menus détails de sa propre vie valent la peine
d'être fixés, c'est donner la preuve d'une bien mesquine vanité.
» Ernest Renan
Laboratoire
de l’oralité
par Don Fabulist
quand ? du mercredi 24
à14h au dimanche 28 janvier à 10h où ?
Oignies-en Thiérache
combien ? 500€ :
laboratoire, hébergement, repas, zakouskis, boissons, nettoyage
infos, inscription :
060/39.9199 ; infodonfabuliste.be
infomadametout.be
Bilingue, français
néerlandais. Recherche de différentes formes de « neutralité » état
favorable pour conter. Travail de la
langue, le silence, l’expression du corps, la puissance de l’imagination.
________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________
Le Renard
Noble, le
roi des animaux, convoque sa cour. Il a
proclame la paix et donne à tous un sauf-conduit. Tous ses vassaux s’empressent de répondre à
son appel. Il manque Reineke le renard,
le rusé coquin, qui n’obéit pas à cause de tous ses crimes. Tous ont se à se plaindre de lui. Sauf Grimbert, le blaireau, son neveu.
Isengrin le loup est le premier à se plaindre.
-« Très
gracieux seigneur et roi, vous faites à chacun, justice, écoutez ce que j’ai
souffert par le fait de Reineke. Il a
jeté le déshonneur sur ma femme et blessé mes enfants. Le déshonneur de ma femme me ronge le
cœur. J’en tirerai vengeance, quoi qu’il
arrive. »
Vackerlos,
le petit chien, se plaint :
-« Je
suis pauvre et il ne me restait rien au monde qu’un petit morceau
d’andouille. Reineke me l’a pris. »
Hinzé, le
chat, bondit :
-« Cette
affaire me regarde. J’ai fait une ronde de nuit dans un moulin, la meunière
dormait et j’ai pris tout doucement une andouille, je l’avoue. »
La
panthère dit :
-« A
quoi bon ces plaintes et ces paroles. Le
mal est constaté. C’est un voleur, un
assassin. Ne revenons pas sur ces
vieilles histoires. Que je vous raconte
le tour qu’il a joué hier à Lampe le lièvre, qui n’offensa jamais personne.
Reineke a joué le dévot et offert de lui enseigner les chants d’église et tout
ce qu’il devait savoir pour être sacristain.
Ils ont commencé le Credo. Le
chant s’est interrompu. Reineke tenait
Lampe par le collet et lui aurait enlevé
la vie si je n’étais passée par là. »
Grimbert,
le blaireau prend la défense de son oncle. :
-« Vous
oubliez ce que vous avez fait de mal à Reineke.
Un jour, un voiturier conduisait une charrette pleine de poissons. Vous n’aviez pas d’argent pour en acheter. Vous avez demandé l’aide de mon oncle, qui
s’étend sur le chemin comme s’il était mort.
Le voiturier le jette sur son chariot.
Tandis qu’il continuait sa route, Reineke jette les poissons sur le
chemin. Isengrin suit et mange les
poissons. Reinke saute et demande sa
part à Isengrin, qui a tout mangé. Il ne
reste que les arêtes.
Un autre
tour. Chez un paysan, on a tué le
cochon. Il pend à un crochet. Mon oncle le dit au loup. Il partent à deux pour partager profits et
dangers. Reineke entre par la fenêtre et
lance le cochon à Isengrin. Les chiens
le houspillent. Isengrin lui dit : je t’ai gardé un
délicieux morceau.. C’était le crochet
en bois où le cochon avait été suspendu.
Il y a
sept années, mon oncle avait donné son amour à la belle Girmonde. C’était à la danse par un belle nuit
d’été. Isengrin était en voyage. Girmonde a été sensible aux attentions de mon
oncle.
Vackerlos
se plaint d’avoir perdu une andouille qui avait été volée. Peut-on en vouloir d’avoir pris au voleur un
bien volé ?
Mon oncle
ne peut compter que sur peu de reconnaissance quelle que soit son exactitude à
faire le bien et s’abstenir du mal. Il a
changé de vie. Il a quitté Malpertuis,
son château-fort, ne mange qu’une fois par jour, s’est bâti un ermitage. Il est pâle et maigre à cause des pénitences
qu’il s’est imposées »
Arrive
Henning, le coq, accompagné de toute sa famille. Sur un cercueil, Gratte-Pied, la meilleure
des pondeuses, sans tête.
-« Très
gracieux seigneur, nous déplorons une perte irréparable. Ma femme et moi, nous
avions douze fils et quatorze filles.
Reineke est arrivé, en ermite et m’a remis une lettre ornée de votre
cachet, qui proclamait la paix. Je ne me
suis pas méfié. Il s’est mis en
embuscade et a mangé presque tous mes enfants, il m’en reste cinq. Voyez ma peine. »
Le roi
appelle Grimbert :
-« vois
comment Reinke pratique le jeûne et l’abstinence. Henning, votre femme et vos enfants seront
inhumé avec tous les honneurs. Avec tous
les seigneurs, nous discuterons des châtiments à infliger à ce meurtrier. »
Le roi convoque ses conseillers. Il est
décidé d’envoyer un messager au rusé coquin et que, sous peine de vie, il
comparaisse à la prochaine assemblée.
Brun, l’ours est nommé messager.
Le roi dit
à l’ours :
-« Soyez
prudent car Reineke est faux et malin.
Rusé. Il vous flattera, vous
mentira. Pour vous duper, tout est
bon. »
-« Que
nenni ! Il n’aura pas l’impudence de rien tenter de pareil avec
moi. »
D’après Le Renard, Reineke Fuchs de Goethe, traduit en français par Edouard Grenier, illustré par Kaulbach, Paris, J Hetzel, Libraire-Editeur, 18, rue Jacob, 1867. 149 pages.
Le Hollandais
volant
La légende du « Hollandais volant »
(Flying Dutchman) est un mythe maritime né au XVIIème siècle. Il aurait été un capitaine particulièrement
talentueux, qui reliait Amsterdam aux îles des Indes néerlandaises (Indonésie
actuelle). Gonflé d’orgueil, il aurait lancé un défi à Satan lui-même, pariant
qu’il était capable de guider sans encombre son navire quel que soit le temps
et l’état de la mer. Satan décide alors de le mettre à l’épreuve et provoque
une énorme tempête. Malgré les supplications de l’équipage, le capitaine prend
la mer. Comme le temps s’aggrave encore, les matelots implorent le Hollandais
de faire demi-tour, il refuse. Satan se manifeste alors en lui demandant de
reconnaître sa défaite. Le capitaine l’insulte et poursuit sa route. Le navire
est alors jeté sur des rochers et coule, provoquant la mort de l’équipage. La
légende dit que comme châtiment de sa folle hardiesse, le capitaine est
transformé en fantôme. Il est condamné à errer sur les mers et les océans pour
l’éternité. Il expie ainsi son crime d’avoir défié le Diable, et provoqué la
mort de son équipage. Le Hollandais volant a donc une dimension nettement
maléfique, et pour les matelots voir son navire apparaître est synonyme de
malheur et de naufrage imminent. De nombreux matelots et capitaines de navires
à travers les siècles prétendent avoir vu le Hollandais volant. Entre autres le
futur roi d’Angleterre George V, alors qu’il effectuait une mission de routine
dans les années 1890.
D’après VIKIDIA Internet
Le Juif errant
Le mythe du Juif errant trouve une de ses origines dans
un passage de l'évangile
selon Jean1 où Jésus dit à son sujet : « Si je veux qu'il demeure jusqu'à ce que je vienne, que
t'importe2 ? » De cette idée
qu'un témoin de la Passion survivrait jusqu'au retour du Christ naquirent de nombreux contes populaires.
Les premières traces écrites de ce mythe
datent du début du xiiie siècle. Ce récit connaît
un succès populaire foudroyant.
Au xvie siècle, le
mythe du Juif errant se voit immortalisé dans un opuscule allemand à travers le
personnage d'un simple cordonnier juif, nommé Ahasvérus, qui prétend avoir
assisté à la crucifixion du Christ.
Au xixe siècle, le
mythe du Juif errant est relayé par de nombreux hommes de lettres. De nombreux
ouvrages écrits dans de nombreuses langues font ainsi référence à ce personnage.
C'est ainsi que la littérature trouve dans ce mythe intemporel une figure
récurrente que l'usage populaire a rendu accessible à tous.
D’après Wikipédia Internet
& Imaginaire de la chasse, la grande oreille, n°92, octobre 2023. 18€. Contes, mythes et
légendes. Mon premier réflexe : le
sujet ne me plaît pas. Réflexion. Dans mes lointains ancêtres, il y a des
chasseurs. S’ils n’avaient pas chassé,
ils seraient mort de faim et je ne serais pas là et aucun d’entre nous non
plus. Nous avons donc tous de bonnes
raisons de lire réflexions et contes sur la chasse.
Je prends à mon compte, le dernier
paragraphe d’édito : » Quoi de mieux que les contes pour en observer
les paradoxes et les sentiments ambivalents que nous avons vis-à-vis du monde
animal ? Et ces contradictions qu’ont-elles à nous révéler sur nous-mêmes
et sur le monde dans lequel nous vivons ? »
Comme à chaque livraison de cette
précieuse revue, des contes, des articles de réflexions, des informations, une
bibliographie nourrie, de quoi nous enrichir, de voir mieux le monde et
nous-mêmes.
Abonnement
(étranger) : 64€. 10, avenue du Maréchal Leclerc, F92240 Malakof. www.lagrandeoreille.fr
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m Ce rond est-il rouge ? Alors ceci vous concerne :
Si vous voulez (continuer à) recevoir ce Mensuel d’Informations sur l’Oralité, les
Conteurs et les Raconteurs:
En Belgique: il vous suffit de verser 14€ au compte BE 75 5230 8016 8151, identification BIC TRIOBEBB de
la Maison du Conte et de la Parole de Liège-Verviers, asbl. Vous serez assuré de recevoir
prioritairement, pendant douze mois, un maximum d’informations sur le conte :
spectacles, animations, repas contés, formations, balades, ... en provenance non seulement de notre asbl,
mais aussi de bien d’autres associations et d’autres conteurs.
Pour tous renseignements : 04/367.27.06. N’oubliez pas de mentionner votre adresse postale complète.
France et
Europe: A cause de frais de port plus élevés, l’abonnement à notre Mensuel vous
coûtera 23€.
Paiement par virement international de 23€ (demandez à
votre banque des formulaires spéciaux Swiftcode ou BIC), au compte n° BE 75
5230 8016 8151, identification BIC TRIOBEBB Banque Triodos, 139/3, rue Haute, B
1000 Bruxelles de la Maison du Conte et de la Parole de Liège-Verviers, 32/224,
avenue Eugène Ysaÿe, B 4053
Pour infos :
Pour la Maison du Conte et de la Parole
de Liège:
Téléphone: 0486/21.87.62 ;
Courriel:
maisonconteliege@gmail.com
Pour le Mensuel:
Téléphone:
04/367.27.06 de Marie-Claire Desmette
Courriel:
maisonconteparole.liege@gmail.com
Sites Internet :
http://conteetparole.blogspot.com actualité: agenda, articles, contes, …
Dernière
minute : Le samedi 20 janvier 2024 à 15h, APAPACHO Conte, galettes et chocolat, à
partir de 4 ans. Au Théâtre de la
Parole.
"APAPACHO"
raconte la vie quotidienne d'une mexicaine en Belgique. Jusqu'au jour où une
surprise arrive à sa porte pour l'entraîner dans une grande aventure qui
changera sa vie. Une lettre et un cadeau magique lui rappellent qui elle est et
d'où elle vient. Réservations
: https://www.theatredelaparole.be /produit/spectacle-apapacho/
? Quand on est écouté sans
jugement, on « valide notre vérité », on embrasse notre
expérience. On l’accepte. Et c’est libérateur. Anna Hints
? Je ne peux pas me
concentrer sur la seule cause et ignorer celle des autres. Jewher Ilham
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