Mensuel Mai 2024 - Numéro 377

 

Mensuel de diffusion d’informations sur l’oralité,

les conteurs et les raconteurs.

mai  2024 – N°377

P 912122 Bureau de dépôt CHAUDFONTAINE 4050  

Editeur responsable: Marie-Claire Desmette, av. E. Ysaÿe, 32/224

 

Au sommaire, ce mois-ci:

- Nouvelles du monde du conte

- Entretien avec Olivier Firquet

- Spectacles – Veillées – Balades - Emission

- Formation

- 5 histoires

  

 

La Maison du Conte et de la Parole de Liège

 

 

378^ième Veillée du 7- Scène ouverte, spectacle de contes

 

  quand ? le vendredi 14 mai à 20h         où ? Parc de Colonster, avenue des Érables,  4000 Liège

  combien ? 4€                                         pour qui ? tout public

infos, inscription pour conter : réservationmaisonconteliege@gmail.com; 0497/61.51.05, 0476/65.37.83

           pas d’inscription pour assister.

Vous avez bien lu.  Le 14 juin, nous quittons la ville pour le grand arbre dans le parc de Colonster.  Cela nous amène à proposer des histoires d’arbres, de jardin, de château.  Et aussi de feux de la Saint-Jean.  Sans vous obliger à rien, votre inspiration personnelle est aussi une bonne idée pour nous réunir autour de belles histoires.

  

Quartiers d’été

Edito 1.

Oui, vous avez bien vu.  Le 14 juin, nous prenons nos quartiers d’été. Nous vous retrouverons sous le grand arbre, dans le parc de Colonster, à l’avenue des Erables, 4000 Liège.  Ce sera ainsi en juin, en juillet, en août, en septembre.  En octobre, nous réintégrerons le Théâtre à Denis.  Mais l’automne est encore loin.

De plus, notez déjà que la veillée de juillet aura lieu le 5 juillet à 20h, toujours à Colonster.  Nous déplaçons la veillée pour ne pas interférer avec le Festival de Chiny, qui aura lieu la deuxième semaine de juillet.

Vous avez noté ?

 - Le 10 mai à 20h, Veillée au Théâtre à Denis, 302, rue Ste-Marguerite à 4000 Liège. Voir p.7.

 - Le 14 juin à 20h, Veillée à Colonster. 

 - Le 5 juillet à 20h, Veillée à Colonster. 

Pour la suite de notre programme de veillées, rendez-vous dans les Mensuels qui suivent. 

En attendant, suivant les infos illustrées par le beau visuel de Maria de la première page, nous vous attendons le 10 mai à 20h, au Théâtre à Denis.                                                        MCD

 

Raconter le travail

Edito 2.

           En ce mois de mai, qui commence par la fête du travail, le Mensuel s’intéresse au travail, aux métiers, modernes et traditionnels.  En découvrir certains tout au long de ces pages.

            Voilà que Dominique Brynaert nous envoie une proposition : « voilà qu’un rêve naïf naît dans l’imaginaire de l’auteur de ce billet. Et si on s’offrait sur chaque lieu de travail un peu de temps pour se réunir et se raconter des histoires. Des contes traditionnels ou fraîchement créés, drôles ou sérieux, merveilleux ou philosophiques, inspirés du réel ou joyeusement inventés. 

Supposons, une fois par semaine, une réunion entre collègues non pas pour évoquer bilans, projets, problèmes à résoudre, mais laissant la place à la magie de l’imaginaire. 

Certaines entreprises proposent déjà à leur personnel des activités de bien-être. Le conte, moment parfait de partage, de déconnexion avec le stress du réel, ne trouverait-il pas la plus belle des places dans ces activités ? Dans un monde à réinventer, à réenchanter, cela n’aurait-il pas du sens ? Osons le conte ! Partout et en toute circonstance. »

Une pose de convivialité pour découvrir les métiers d’avant, la vie de ses ancêtres.  Que les métiers de maintenant peuvent faire l’objet de récit.  De quoi être fier de ce qu’on fait.

 

MCD.

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? La fonction première des légendes est d’éveiller en chacun le sens du respect, le goût de l’étonnement et le désir de participer à l’insondable mystère de l’être.  Joseph Campbell 

 

? On peut trouver du sens dans n’importe quel agencement de l’actualité. Brigitte Giraud

 

Olivier Firquet, conteur et pas que

Il nous emmène

 

Commençons par la question traditionnelle : Où, quand, comment, avez-vous rencontré le conte ?

Au Rat Cont’Art, à l'époque à la rue Volière à Liège.  C'était il y a un très grand bout de temps ! Christophe Dadseux, Rumelin de son nom de conteur, m’y a amené un soir. À  peine installés, il me dit : « J'ai mis ton nom dans le chapeau pour raconter ! ». Devant mes yeux éberlués, il tente de me rassurer en précisant que ce sera en deuxième partie. Pendant toute la première partie, j’étais mort de trouille.  J’ai failli partir.  Mais je suis  resté et je me suis lancé à raconter un conte des Natifs Américains : « Pourquoi le nouveau-né dit Arheu ? » Là, je me suis rendu compte que, moi aussi, je pouvais raconter.  

 

Quelle a été la réaction du public ?

Je me suis senti accueilli dans le monde du conte comme conteur potentiel.

J’en ai vu sourire, j'ai entendu rire ; j’ai ressenti l’énergie qui me mettait le pied à l’étrier.  L’ambiance était réconfortante, rassurante.  Je sentais que même si je m’étais planté, je n’aurais pas été jugé, j’aurais été aidé.   Après, on m’a dit que voir quelqu’un de mon gabarit raconter une histoire de bébé était surprenant mais que cela faisait un bel ensemble.

 

Vous aviez déjà raconté pour des enfants ?

Je travaillais comme  éducateur.  Je racontais des histoires, particulièrement dans l’autocar lors des excursions, pour faire tenir les enfants tranquilles.  Et cela réussissait en général.  Cette expérience m’a servi.

 

Vous vous intéressez surtout aux contes indiens.  Pourquoi ?

C’est une longue histoire.  J’ai commencé par lire des histoires d’indiens dans des livres.  Par exemple des BD de Dérib : Buddy Longway, Celui qui est né deux fois.  J’écoutais une cassette-audio enregistrée par Plume d’Aigle flottante, un indien maya qui parcourait le monde et racontait des contes du monde entier.  J’ai ainsi découvert la culture des Indiens des plaines d’Amérique du nord.

 

Où cela vous a-t-il mené ?

J’ai rencontré Charles David qui a étudié et s’est passionné par la culture des Indiens d’Amérique du Nord.  Il est le président de la Fédération belge d’Etudes amérindiennes, dont je fais maintenant partie.

Cette fédération a organisé une exposition permanente sur les Indiens à la Ferme des Bisons à Recogne pendant 20 ans.  J’y ai souvent fait le guide.  Cela a été une bonne expérience pour l’oralité.

J’ai fait un spectacle à Verviers avec des contes originaires des Indiens d’Amérique du Nord.

 

Quelle genre de contes font partie de votre répertoire ?

J’aime raconter des histoires qui m’émeuvent. Aller chercher les gens au fond des tripes, leur donner des frissons, qu’ils s'y retrouvent.  M’adresser au cœur plutôt qu’à la tête. 

 

Pratiquez-vous d’autre forme d’oralité que le conte ?

Une fois par an, je participe au Salon littéraire au château de Waroux.  Je me mets au service d’auteurs auto-édités, je lis des extraits de leurs textes. Je garde ainsi une pratique de l’oralité.  Personnellement, je n’arrive pas à écrire mes propres textes.  Ma création n’aboutit pas.  Je préfère faire vivre les textes des autres, là est ma compétence.

 

Vous faites partie de la Maison du Conte de Liège. Pendant longtemps, vous avez fréquenté les veillées-scènes ouvertes. Vous n’y venez plus depuis un temps. Sommes-nous indiscrets de vous demander pourquoi ?

Pour des raisons professionnelles.  Conter un conte demande du travail de préparation.  Je n’ai plus la possibilité de m’y consacrer aussi bien que ce que je le veux.

 

Parce que, en plus d’être conteur, vous avez aussi un métier qui fait rêver beaucoup.

Oui, d’éducateur, je suis devenu conducteur de train.  C’est en effet un métier qui fait rêver.  Certains le font par passion, d’autres par nécessité.

En 2012, un ami rencontré dans un camping m’a dit que la SNCB recherchait des conducteurs et des accompagnateurs.  J’ai postulé et j’ai été accepté comme conducteur.  J’ai suivi une formation d’un an, puis j’ai été nommé conducteur.

 

Est-ce un métier prenant ?

Oui, il demande une attention soutenue tout le temps.  Avant  la formation même, nous passions une série de tests, dont un test de concentration.  Pendant 27 minutes, nous devions fixer un écran d’ordinateur noir.  S’y  succédaient  des chiffres blancs de 0 à 9.  Parfois, un chiffre manquait.  Nous devions alors appuyer sur la barre d’espacement.  Impossible à réussir à 100%.  Il y avait aussi des tests de mémoire courte et de mémoire longue, de logique.  Le tout était d’avoir une bonne moyenne.  J’ai donc réussi ces tests, j’ai commencé la formation d’un an et j’ai été nommé.

 

Pas de souci pour vous installer dans la cabine de conducteur ?

Si ! Je mesure 1,90 m et j'ai de longs tibias. Du coup, dans certains engins plus  anciens, je suis obligé d’enlever ma chaussure pour caser ma jambe sous le pupitre de conduite.

 

Vous êtes donc très occupé professionnellement.  Quelques renseignements sur votre horaire de travail ?

Notre horaire est qualifié d’atypique.  C’est reconnu par la Médecine du Travail.   Les horaires sont  irréguliers.  Nous sommes prévenus parfois longtemps, parfois très peu de temps à l’avance.  Après une période de travail, nous avons un temps de repos, indispensable et obligatoire.

 

Vous avez quitté le conte pour toujours ?

Non ! Il m'arrive de conter de manière très occasionnelle. J’y reviendrai de manière plus régulière, c'est certain. Au pire,  quand je serai pensionné.

 

Pour terminer, une question technique. Actuellement, certains évitent de parler d’Indiens pour ne pas les confondre avec les habitants de l’Inde.  Ils parlent de membres des premières nations, d’amérindiens.  Quel est votre choix ?

Le nom « Indiens », pour ces peuplades,  est une erreur historique, il faut s'en souvenir. Donc, je parle d’Indiens des Amériques quand je vois que mon interlocuteur a besoin de cette précision. La plupart du temps j'utilise « Natifs Américains ».  On dit aussi plus simplement les « natifs »

 

Comment peut-on entrer en contact avec vous ?

Le plus simple c'est en m’appelant au  0494319513, en laissant un message si je ne décroche pas ou même par sms...  je suis un adepte de ce moyen de communication.

 

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Nouvelles du monde du conte, des arts vivants, de la politique, des projets…

 

24^ième Prix de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Vous habitez en Fédération Wallonie-Bruxelles ? Vous êtes conteur-euse émergent-e ? N'hésitez plus à vous inscrire à notre concours !

Pour la vingt-quatrième fois consécutive, le “Prix de la Fédération Wallonie-Bruxelles –

Prix de la Ministre de la Culture - Prix du Festival interculturel du Conte” se tiendra à Chiny durant le festival qui aura lieu les 13 et 14 juillet 2024. Il récompensera un conteur ou une conteuse émergent-e de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Pour participer, il suffit, après avoir pris connaissance du règlement, de nous retourner le bulletin d'inscription (téléchargeable sur notre site www.conte.be/concours-conte),

par mail à l'adresse : candidature@conte.be

Le jury sélectionnera 10 conteurs-euses émergent-e-s parmi les candidatures. Les lauréat-e-s auront la possibilité de raconter durant 25-30min lors du 35e Festival interculturel du Conte de Chiny.

Si vous souhaitez plus d'informations, n'hésitez pas à nous appeler au 061 / 32 07 56 ou à nous écrire : communication@conte.be

 

Publicité, Décret d’aide à la création d’après l’article d’Alain Lallemand du 2 avril 2024 in  Le Soir. Créer c’est bien, faire connaître, c’est mieux. La fédération Wallonie-Bruxelles consacre chaque année plus de cent millions d’euros à l’aide à la création et aux créateurs.   Par un cadastre, un catalogue, un répertoire, le nouveau décret, qui fait 111 pages !, est consacré aux arts plastiques et aux arts de la scène, dont fait partie le conte).  Tout en respectant les conventions existantes et les textes législatifs, le nouveau texte introduit un nouveau mode de « labellisation » des diffuseurs, des productions artistiques et des artistes, ce qui permet de rationaliser et d’améliorer leur visibilité par un cadastre, un catalogue et un répertoire.  Les bénéficiaires actuels de conventions pluriannuelles  ou d’un contrat de diffusion, sont d’office labellisés. Les artistes reconnus comme travailleurs des arts sont automatiquement labellisés. 

Un candidat diffuseur doit prouver une expertise d’au moins deux ans, la disposition d’infrastructures et de matériel adapté, son professionnalisme dans l’accueil des populations, la promotion adéquate, la  rémunération équitable des productions artistiques, un ancrage territorial et sectoriel pour éviter les redondances.

Les artistes professionnels sont d’emblée pris en compte s’ils disposent d’une attestation de travailleurs des arts.  Les artistes amateurs ont à répondre de critères de qualité devant des jurys sectoriels.

L’entrée en application du décret est programmée au 1^er janvier 2025

 

 

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Message important à nos amis conteurs et organisateurs de spectacle

 

·      Envoyez-nous vos informations avant le 14 du mois précédant la publication,

·      un mois plus tôt pour les formations,

·      complètes et lisibles,

·      par poste à Marie-Claire Desmette, av. Eugène Ysaÿe, 32/224  4053 Embourg.  Tel : 04/367.27.06.

·      ou par courriel à maisonconteparole.liege@gmail.com                                         

·    Ne comptez pas sur les organisateurs de spectacle. Envoyez-nous vous-mêmes vos infos.

Idéalement, vos informations comportent:

organisateur,                           titre,                        genre d'activité,                       artiste(s),

date et heure,                          lieu,                        prix,                                       public cible,

coordonnées pour infos et réservations,                    max. deux lignes de commentaire

N.B. Aucune mention tout en majuscules, svp. Ni en PDF.  L’idéal : prêt à copier-coller. Merci.

C'est vous qui nous envoyez vos informations.

Veuillez ne pas les noyer dans une mise en page compliquée Epargnez-nous les recherches, l'exploration.

         Merci d'épargner notre travail bénévole

 

 

Spectacles – Veillées – Balades – Emissions

 

des récits et des ondes reçoit Jean PORCHEROT, conteur français

 

quand ? le 1er mai,                                                                     combien ? gratuit

Émission autour de la thématique "Contes et répertoire"

toutes nos émissions peuvent se (ré)écouter à cette adresse :

https://www.mixcloud.com/radiocampusbruxelles/playlists/des-recits-et-des-ondes/

 

Balade contée – scène ouverte avec l’équipe de la Scène ouverte de Mons

 

quand ? le 1^er mai à 14h                              où ? RV Taverne de la Mer de Sable, rue de l’Hippodrome, 17, 7379 Beloeil

combien ? au chapeau

Infos : paulema@scarlet.be (0477-225647) ;  kabochantal@yahoo.fr ; huberland.m@skynet.be (0476-237231); merckx.jacques@hotmail.com (0495/455155.)

(possibilité de prendre des gens à la gare de Blaton, contact : Paule : paulema@scarlet.be)

Dégustation possible à la Taverne de la Mer de Sable. Nous vous invitons avec vos contes, vos chansons, vos textes slamés, ou simplement vos oreilles et à découvrir une magnifique réserve naturelle

 

Racontance

 

-le vendredi 3 mai au Livre ou Verre à 20h, Les Zapéro-contes Charleroi, scène ouverte. Participation au chapeau.

     animé par Pascale Pezzotti, Joëlle Lartelier et Ahmed Hafiz. Au 6, passage de la Bourse - 6000 Charleroi  

     Infos au 0470/23.67.01. Réservations non obligatoires.  Inscriptions pour conter : racontancecarolo@gmail.com

 

-le vendredi 17 mai à l' Ultieme Hallucinatie à 20h, Les Zapéro-contes Bruxelles, scène ouverte. Paf au chapeau

     animé par Dominique Brynaert Au 316 Rue Royale – 1210 Bruxelles.

     Infos et réservations vivement conseillées via le site : www.racontance.be

 

 

Contes émoi                                                                                                                      Centre culturel de Philippeville

 

Contre la peau de l’éléphant par Anne Romain et Sandra Nasé

 

quand ? le 8 mai à 15h                                     où ? Nismes, Action-Sud

combien ? 12/10/6/1,25€                                  infos, inscription : 060/31.01.60

On oublie souvent le lien entre nous et les autres vivants.  Des histoires incroyables où l’homme et l’animal se sont entraidés et ont échangé des moments privilégiés

 

Maison du Conte de Charleroi

 

- Le mercredi 8 mai Contes de printemps. à 14h, Pepito veut pas être clown
                                                                             à16h : Déclinaisons, maisons, cocons ?

       Infos & rés. : https://www.contecharleroi.be/agenda-1/

       Théâtre Marignan, 53, Boulevard Joseph Tirou,  6000 Charleroi.

 

- le samedi 11 mai à 10h00 et 11h00, Kiliri (lecture vivantes 2,5 à 5 ans)
- le lundi 13 mai de 11h00 à 12h00, Livreries (lectures vivantes 0 à 2,5 ans)
      Bibliothèque de Courcelles - Rue Monnoyer 46 – Courcelles. Gratuit.
      infos, réservation indispensable : 071/46.38.60 ou bibliotheques@courcelles.be

 

- Le mercredi 15 mai, Charleroi’s Cool au Bois du Cazier.

Rendez-vous pour les professionnel.les qui souhaitent découvrir l’offre de médiation des opérateurs carolos : danse, théâtre, musique, sciences, philo, cinéma, arts plastiques, cirque, conte, nature, patrimoine, livres, photographie… Autant de propositions diversifiées et innovantes qui permettent aux écoles et au secteur parascolaire de renforcer leur parcours éducatif, culturel et artistique !

La Maison du Conte de Charleroi y sera présente pour la 3ème fois !

- à14h : balade philo-contée.

 -15h : balade contée

      Entrée gratuite. Réservation souhaitée : 071 31 12 12

      L’inscription pour les activités et animations se fait sur place.

 

- Le vendredi 17 mai, de 19h-20h30 (accueil 18h30) Apéro-philo

      Livre ou Verre, le Passage de la Bourse, 6/24, 6000 Charleroi

      Infos : https://www.contecharleroi.be/agenda-1/

Qui et pourquoi parle-t-on de surpopulation ? Dans certains cas, il faudrait un permis pour être parent. Jacqueline Galant.  

 

- Le samedi 18 mai à 10h et 11h, Les lectures de Pascalouuu.  Pour les 0/5 ans.

      Bibliothèque communale Rue de l'Eglise, 2, 6230 Pont-à-Celles,

      inscription : 071 84 79 74 ou bibliotheque@pontacelles.be

Lecture vivante, contes, comptines, éveil musical pour les 0-5 ans

 

Les 24, 25 et 26 mai, 2ème Festival de Contes et de Menteries au Château de Trazegnies
le vendredi 24 mai

- à 18h :  Cocktail d'ouverture du festival
- à19h, Les sorcières sortent du placard, création de la Maison du conte de Charleroi,

      Avec R. Bouillon, P. Baeyens, S. Piéfort
- à 20h30 : Les jardins de l'amour, Contes d'Orient de et par Mousta Largo
- à 22h : Cabaret conte, scène ouverte (artistes du festival et émergeants)
le samedi 25 mai
- à14h, Déclinaisons maisons, cocons ? (0-4 ans) P. Baeyens
- de15h à 18h30 : animations musicales et artistiques dans la cour du Château (artistes de rue, clowns)
- à16h : Dans le chaudron magique (+ 5 ans)  S. Piéfort
- à19 h : Trio mordant, contes sucrés salés

      avec Cindy Sneessens (Belgique), Yolaine et Steven Slab (Québec)
- à 21h : Concours de menteries.  Histoires abracadabrantes, qui saura convaincre le public et le jury ?
le dimanche 26 mai
- de14h00-17h00 : Balade historicontée sur le Terril no 5 de Trazegnies
      Avec Les Terril-bles et les conteurs de la mdc et une surprise nature…

      Infos & rés. : https://www.contecharleroi.be/festival-de-contes-menteries-2024/

                                                      

Raconte & Nous

13 mai : présentation du festival de contes et de menteries

27 mai : Apollinaire Djonou pour présentation festival 0 tour des contes.

Notre émission RACONTE & NOUS

Lundi 13/05 à 18h00 (rediffusion le dimanche 19/05 à 13h00)

Thème : présentation du 2^ème Festival de contes et de Menteries du Château de Trazegnies

 

Lundi 27/05 à 18h00 (rediffusion le dimanche 02/06 à 13h00)

Invité : Apollinaire Djouomou,

Directeur artistique du Festival Interculturel du conte de Bruxelles, à Plurielle Plurielle

 

A écouter sur Buzz Radio 94.3 & 97.8 FM et sur No Radio 101.9 FM

Pour écouter nos émissions précédentes :

https://soundcloud.com/buzzrb/sets/raconte-nous

 

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Théâtre Marignan, 53, Boulevard Joseph Tirou,  6000 Charleroi.

infos, inscription: nicole.maisonducontecharleroi@gmail.com  www.contecharleroi.be

 

La Maison du Conte et de la Parole de Liège

 

 

377^ième Veillée du 7- Scène ouverte, spectacle de contes

 

  quand ? le vendredi 10 mai à 20h         où ? Théâtre à Denis, rue Ste Marguerite, 302, 4000 Liège

  combien ? 4€                                         pour qui ? tout public

infos, inscription pour conter : réservationmaisonconteliege@gmail.com; 0497/61.51.05, 0476/65.37.83

           pas d’inscription pour assister.

Propositions ? Les contes de travail, de métier, forgeron, bergère, potier, …

Sans vous obliger à rien, ce serait une bonne idée pour nous réunir autour de belles histoires.

 

Volubilis

 

- le 16 mai à 19h, Mains de menthe par Julie Renson. . Réservation : 0489/509436 – espritdelane@gmail.com

      10€. L’Esprit de l’âne, 6, Mousny, 6983 Ortho. Dans le cadre du Festival Brin d’Causette.

Un spectacle de contes et récits qui explore nos liens aux plantes.  Entre les cueillettes d’Hildegarde au XIIe siècle et la floraison de mon géranium au balcon, un même ravissement revigorant.  Avec la complicité artistique de Françoise Lesage et de ses impressions végétales.

 

- le 20 mai, à partir de 9h et tout au long de la journée,  Chemises en bouche, finissage ! Au chapeau.

      Avec Paul Fauconnier, Julie Renson et Colienne Vancraen.  Vestiboutique, 7, Rue Piret, 5150 Floreffe

      Info : bonjour@volubilisasbl.be – 0474/434152

Chemises, histoires, recyclage… rien que de la fripe, rien que du vécu !  Dans le cadre de la Brocante de Floreffe et en partenariat avec le Centre Culturel, joyeuse dispersion de chemises blanches.  Saisissez cette ultime chance de changer de peau en bonne compagnie contée-chantée !

 

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Infos : 0032)474/434152 ; www.volubilisasbl.be

 

Conte en Balade                                                                                                                           Mots et Merveilles

Iuanacera avecVi Indigaïa

 

 

quand ? le 17 mai à 18h                                     où ? Parc Tournay-Solvay, chaussée de la Hulpe, 199, 1170 Bruxelles
combien ? prix libre

Réservation indispensable : www.conteenbalade.be/programme

Née en Martinique, la vagabonde retourne sur son île pour une veillée funèbre fantastique.  Les douleurs se font chant, les révoltes danses.

 

Contes arc-en-ciel  par Jeanne la contesse

 

quand ? le 18 mai à 14h                                       où ? Centre de Ressources B3 | Place des arts, 1 - 4020 Liège

combien ? gratuit                                                              pour qui ? enfants et grands enfants

info, réservation souhaitée :  04 279 52 73 ; Jeanne.godenne@provincedeliege.be

Les contes prennent toujours le parti de la différence. Ils ouvrent l’esprit et se rient des normes. L’hypocrisie du pouvoir est une cible de choix pour leur ironie, et l’amour sincère trouve toujours grâce à leurs yeux.   

 

 

Mardi 28/05 au dimanche 02/06/24

Ô Tour des Contes, festival interculturel du Conte de Bruxelles, Abbaye de Forest

En 2024, la 4ème édition du festival aura pour thème « Histoires, rythme de vie ».

Pendant 6 jours, « Ô Tour des Contes » propose une grande variété d’activités : des moments contés, des spectacles, des ateliers et des concerts.

Cette diversité d’activités permet de représenter le conte et les arts du récit dans toutes leurs couleurs, accents et terroirs.

Infos : https://www.otourdescontes.be/le-festival/

 

Les Zâneries de Rafi                                                                                                               Les conteurs de Paradis

Balade contée avec des ânes

 

quand ? le 1^er juin, à 14h, 14h15, 14h30, 14h45                                   où ? RV cimetière de Magnée, rue Fond de Forest

combien ? 5€/4€/gratuit                                              infos, réservation : 0479/60.83.81l ; leszaneriesderafi@gmail.com

Durée 2h30. Etre sur place 10’ avant le départ. Pas de poussettes, pas de chiens.  Prévoir chaussures adaptées.

Echanges et partages autour d’un verre et goûter à l’issue de la balade

 

 

Formations – Ateliers

 

Maison du Conte de Charleroi

Ateliers conte par la conteuse québécoise Yolaine

 

quand ? du mardi21 au vendredi 24 mai de 14 à 18h                                           combien ? 150€

pour qui ? artistes ayant une expérience de la scène (conte, comédie, impro). 10 places disponibles

Théâtre Marignan, 53, Boulevard Joseph Tirou,  6000 Charleroi.

infos, inscription: nicole.maisonducontecharleroi@gmail.com  www.contecharleroi.be

Expérimenter les différentes phases de la création d’une prestation scénique. De l’idéation au peaufinage, en passant par la composition et la mise à l’épreuve de la solidité de la proposition choisie, le groupe soumettra son matériel à divers processus. Arriver à une œuvre qui, bien que d’une durée relativement courte dans ce cas-ci, est prête à être présentée devant un auditoire.

  

 

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 Réécriture originale d’Olivier Firquet

 

Pourquoi le nouveau-né dit « Arheu-Arheu » ? 

Dans la tribu des Penobscots vit un grand chef de guerre.

Il est reconnu par l'ensemble des guerriers pour ses actes de bravoure, les exploits qu'il a accomplis. Mais aussi par l'ensemble de la tribu pour l'attention qu'il porte à sa famille, à tous les membres de la tribu...

            Suffisamment de qualités qui font que plus personnes ne dit rien quand il se promène entre les tipis du village en disant « Je suis le plus beau, je suis le plus fort, je suis le plus grand chef du monde entier.... »

                        Mais voilà qu'en cette fin d'après-midi, alors qu'il crie bien fort qu'il est le plus beau, le plus fort, le plus grand chef du monde entier, une grand-mère lui dit : « Oh, non ! Je connais un chef plus grand que toi ! »

« Mais grand-mère, tu te moques ? Je suis le plus beau, je suis le plus fort, je suis le plus grand chef du monde entier ! »

« Eh bien, si tu l'oses, tu viens chez moi, demain quand le soleil est au zénith, et je te présenterai un chef plus grand que toi.»

« Mais bien sûr grand-mère et je te montrerai que je suis le plus beau, le plus fort, le plus grand chef du monde entier... »

            Le grand chef de guerre va se coucher tôt, comme ça, si c'est une épreuve de force, il est sûr de gagner. Le matin, il se lave dans la rivière, se sèche avec le sable. Il met sur lui ses plus beaux habits en peau de cerf. Il porte bien sûr son sac médecine dont il ne se sépare jamais. Il met son collier en griffes d'ours qui prouve son courage, sa témérité. Et bien évidemment, il met sa coiffe de guerre qui comporte  un grand nombre de plumes de queue d'aigle, chacune représentant un exploit qu'il a lui-même accompli à la guerre...

            Lorsque le soleil est au zénith, il s'approche du tipi de la grand-mère. La porte est ouverte, il pourrait entrer mais il préfère s'annoncer : « Hum hum, grand-mère ? Le soleil est au zénith, je suis là ! »

« Hé bien entre ! On ne va pas te manger... »

            Comme dans les tipis la porte est petite pour limiter l'entrée du vent, le grand chef de guerre est obligé de se baisser pour entrer.

A l'intérieur, il voit la grand-mère en train de préparer à manger et, sur une peau de bison à côté d'elle, un bébé, un nouveau-né de quelques mois qui joue avec des bouts de bois...

« Hé bien ? Où est donc le grand chef dont tu m'as parlé ? Il ne voit pas que le soleil est au zénith ? »

En montrant le bébé, la grand-mère dit : « Voici le grand chef dont je t'ai parlé ! »

            Grand chef de guerre qui regrette de s'être si bien préparé pour rien du tout se met en colère et crie : « M'enfin grand-mère tu te moques ! Ce n'est qu'un bébé, un papoose, tu vois bien que je suis... »

En entendant cette voix fâchée, le bébé a peur et il pleure...

Grand chef de guerre est très ennuyé, il ne voulait pas faire pleurer le bébé !

Il retire sa coiffe de guerre et avec les plumes il chatouille les joues de l'enfant... qui continue de pleurer...

Grand chef de guerre retire son collier en griffes d'ours et fais une sorte de musique près des oreilles de l'enfant... qui continue de pleurer...

En désespoir de cause, il retire son sac médecine qui contient des herbes rares et des senteurs particulières... L'enfant arrête de pleurer.

            Grand chef de guerre se tourne vers la grand-mère qui les regarde en souriant.

« Le bébé a gagné la bataille ! Toi ''le plus grand chef du monde entier'' tu as dû t'arrêter de parler et retirer ce qu'il y a de plus précieux sur ta personne pour venir en aide au bébé. C'est lui le plus grand chef du monde entier : dans n'importe quelle maison, dans n'importe quel pays, tout le monde l'aime et lui obéit ! »

            Grand chef de guerre en est tombé le derrière par terre. Délicatement, il reprend son sac médecine qu'il remet sous sa chemise. Remet son collier en griffe d'ours autour de son cou. Reprend sa coiffe de guerre et la remet... sous son bras.

« Grand-mère... Toi et le grand chef bébé venez de m'apprendre une grande leçon ! Je m'en souviendrai tous les jours ! »

            Avant de quitter le tipi, grand chef de guerre regarde le bébé droit dans les yeux et le bébé dit « Arheu arheu! »

 

            Maintenant, vous aussi vous savez que quand un bébé vous regarde droit dans les yeux en disant « arheu arheu », il vous dit « J'ai gagné la bataille, je suis le plus grand chef du monde entier. Dans n'importe quelle maison, dans n'importe quel pays, tout le monde m'aime et tout le monde m'obéit ! Arheu Arheu ! »

 

Agnodice gynécologue

 

Agnodice naît à Athènes au IVième siècle avant notre ère.  Enfant, elle voit des femmes de sa famille, souffrir et mourir en couches, plutôt que de faire venir un médecin homme pour les soigner.  Les Athéniens ont interdit aux femmes d’exercer la médecine ce qui détruisait le lien de confiance qui existait jusqu’alors entre les femmes médecins et leurs patientes.

Agnodice part en Egypte où les filles sont autorisées à suivre des études de médecine.  Avec une solide formation, elle décide de rentrer en Grèce.  Mais l’interdiction aux femmes d’exercer la médecine ?  Elle se déguise en homme.

Un jour, elle sauve la vie d’une patiente, qui en parle à ses amies.  Le bouche à oreille fonctionne et Agnodice devient le gynécologue en vogue.  Les autres médecins s’agacent de ce succès et le jalouse.  Ils accusent Agnodice d’abuser de ses patientes.  Elle est amenée devant un tribunal.  Pour se disculper, elle se résigne à avouer qu’elle est femme.

Les juges la condamne alors à mort pour exercice illégal de la médecine.  Une foule de femmes en colère envahit le tribunal.  Elles finissent par convaincre le tribunal d’acquitter Agnodice.

Peu après, les femmes sont de nouveau autorisées à exercer la médecine à Athènes.

 

D’après Agnodice gynécologue, in Culottées, des femmes qui ne font que ce qu’elles veulent, par Pénélope Bagieu, Gallimard 2016.

 

Agnodice ou Hagnodikè est, selon une légende grecque rapportée par Hygin dans la 274ᵉ de ses Fabulae, l'une des premières femmes médecin et gynécologue.

 

? Je ne parle plus de rêves mais d’objectifs. Nadia Nadim

Le bûcheron et les trois vœux

 

Il était une fois, dans le grand pays de l’Inde, une jeune mariée.  A la fontaine, les femmes parlent de leur mari, particulièrement de leurs exploits sexuels et même des dimensions de ce que je ne peux nommer ici.  La jeune mariée est timide, elle garde le silence.  Elle pense que son mari n’est pas un champion.

Un jour, son mari bûcheron va travailler dans la forêt.  Il lève sa cognée pour abattre un arbre.

- « Arrête, cet arbre est ma maison.  Tu ne vas quand même détruire ma maison. »

- « D’accord. » Le bûcheron se dirige vers l’arbre voisin, qui fait aussi son affaire.

 « Merci.  Pour te remercier, fais trois vœux, je les exaucerai. »

Le bûcheron rentre chez lui et raconte l’histoire à sa femme.  Ils se demandent quels vœux choisir.  La jeune femme avoue timidement le désir que son mari soit un champion au lit.  Le mari accepte et va dire son vœu au génie.

- « D’accord.  Rentre chez toi et tu seras exaucé. »

Ce soir-là, le membre du bûcheron se met à grandir, grandir.  Le bûcheron trébuche, se désespère.

- « Femme, que m’as-tu fait demander.  Je suis devenu un infirme.  Je n’oserai plus jamais sortir. »

La jeune femme est désolée.

- « il y a bien le deuxième vœu. »

- « Génie, délivre-moi, je t’en supplie. »

L’homme est si bien délivré qu’il n’a plus rien.

Il ne reste plus qu’à faire usage du troisième vœu pour retrouver la situation d’avant.

 

D’après un conte entendu, il y a longtemps

Un après conte ? A la fois soulagés et déçus, les jeunes mariés restent immobiles et silencieux pendant un long moment.  La jeune femme balbutie :

- « Je te demande pardon pour ma sotte idée. »

- « Ne pleure pas, j’ai participé à la sottise. »  Ils se regardent, éclatent de rire.  Ils … Ils profitent à fond de ce qu’ils ont et de ce qu’ils sont

A la fontaine, la jeune mariée écoute les femmes en souriant intérieurement.  Qui me dit que vous dites la vérité.  Je crois plutôt que vous vous vantez par ….. interposé.  Marie-Claire Desmette

 

Drôle de métier

 

Juste après leur mariage, un couple d’amis est parti s’installer en Californie.

Deux enfants et une petite huitaine d’années plus tard, ils quittent les USA pour venir s’installer dans la région de Montpellier.

Nouvelle vie, nouveaux amis, nouvelle maison.. bref tout à reconstruire.

Pas facile de trouver du travail mais recherche active de travail.

Pendant que la maman cherche du travail, une entreprise embauche le papa.

Il est très débrouillard, très bricoleur et le travail ne lui fait pas peur.

Il s’agit de couler des bordures en béton le long des trottoirs et des routes.

Travail assez pénible, toujours en extérieur, par tous les temps.

Kevin est entré à l’école maternelle aux USA.

Californien à l’école, français à la maison avec ses parents.

Arrivé en France, il comprend tout, sait parler français bien sûr, mais avec un adorable petit accent… américain.

(Aujourd’hui, c’est l’accent provençal à du 100%)

Un jour, la maitresse aborde le thème des métiers.

Chaque enfant doit expliquer le métier de son papa, de sa maman.

Voici le tour de Kevin.

Et toi, Kevin, qu’est-ce qu’ils font tes parents ?

Papa, il fait le trottoir et maman elle ne fait rien.

Le lendemain, les parents étaient convoqués à l’école…

                                                                                        Texte original de Marie-Noëlle Herbiet

 

? La seconde est l’unité de mesure du bonheur. Pieter Aspe

 

Texte original de Michelle Troupin

Metiers extraordianires

 

                              Bizarre, bizarre, vous avez dit « bizarre », comme c'est bizarre.

                                                            ( Louis Jouvet )

 

Quels sont les métiers bizarres, insolites ?

 

D'abord, il y a les anciens qui ne sont plus d'actualité.

- Allumeur de réverbère ou falotier.

A l'heure où le jour s'enfuit, par ennui, le falotier invite le soir à s'asseoir au gré d'une lumière. Il transperce la nuit et rassure le manant. S'il gèle à pierre fendre, les doigts engourdis, il continue à allumer ses lanternes à chandelles, à huile puis à gaz.

Il les éveille le soir et les éteint le matin. Il parcourt donc deux fois par jour son chemin lampadaire.

L'électricité a mis fin à ce joli métier .

« Quand il allume son réverbère, c'est comme s'il faisait naître une étoile de plus, ou une fleur.

Quand il éteint son réverbère, ça endort la fleur ou l'étoile. »         Le Petit Prince de St-Exupéry.

 

-Marchand d'eau, fabrication d'eau chaude.

« A l'eau, qui veut de l'eau » « La vie, la vie à un sou le verre »

Au temps d'avant, ni eau, ni gaz, ni électricité. Des porteurs d'eau crient, appellent le client qui, souvent, habite  une chambre de bonne au dernier étage d'un immeuble haussmannien. Le porteur est par essence sportif. Il véhicule 2 seaux  de hêtre muni d'une sangle de cuir passée derrière le cou et qui supporte le tout.

Les seaux doivent être pleins pour la nuit, dérisoire précaution face aux incendies.

La Casa Nicaragua en Pierreuse était, à l'origine, une maison qui avait le droit de chauffer l'eau. Les ouvriers voisins venaient  acheter le précieux bien pour soupe et café. Il était, en effet,  interdit de faire du feu dans ces maisons ouvrières par peur des incendies.

 

Ensuite il y a ceux du présent.

-Ouvreur de porte pour chat capricieux.

On vous dit « prenez un chat, cela vous fera une compagnie »

On oublie de vous prévenir qu'il vous faudra vous adjoindre les services d'un ouvreur de porte.

Je vous explique. Le chat après avoir dormi une bolée d'heures, se réveille bien décider à se dégourdir les pattes. Il se poste devant la porte.  On ouvre. Le chat hume la pluie. On referme.  Le chat reste devant la porte. On ouvre à nouveau la porte. Il sort à demi. On est coincé. On pousse son derrière avec délicatesse. Il se  retourne, fâché. Il sort. Dans la minute suivante, il se positionne devant la porte. On l'ouvre. Il détourne le regard. On referme. Il se retourne, fâché.

Un métier de portier qui demande tact et patience.

 

Enfin, il y a les métiers d'avenir.

-Certificateur de pages blanches.

Très utile en ces temps incertains de guerre froide en dépit du réchauffement climatique.

Il s'agit de relire toutes les pages blanches pour éviter toute intrusion d'espion.

Les pages doivent être neutres, tout comme la Belgique. Pour cela, il faut vérifier le PH. Il faut aussi détecter les encres sympathiques et autres écritures invisibles.

C'est un travail de l'ombre, une sorte d'alchimiste du rien.

 

-Coiffeur qui coupe les cheveux en 4.

Un seul client par jour qui arrive dès potron-minet. Lavage, peignage puis coupage. Le coiffeur se positionne, ciseaux en l'air, doigts agiles, bésicles sur le nez. Il évalue la longueur moyenne de la chevelure. Il calcule le ½, le ¼. Il arrête une fraction convenable. Il s'attelle à cette longue lourde tâche.

NB : 2 sens :  être trop précis, trop méticuleux ou pinailler,

 

Si vous n'avez pas trouveé votre bonheur, je vous propose encore :

-gobeur de mouches pour les coureurs bouche bée du Tour de France.

-avaleurs de couleuvres à Pairi Daiza

-Brasseur d'air sur la Grand Place de Bruxelles les jours d'élections.

-Sauteurs de coq à l'âne en championnat national ou Jupiler Ligue.

-Chercheur de puces sur la tête au soir de la rentrée des classes.

 

Si vous n'avez pas trouvé votre bonheur, pourquoi pas conteur, c'est un beau métier.   

 

                                                        Balbutiement de conte

 

Ce matin-là, cet homme-là, s'en va passer un examen au nom improbable, une « scintigraphie cardiaque au repos ». Le but est de déceler quelque anomalie du cœur, pas au niveau énamouré, amoureux ou tendre.Non, il s'agit de veines, d'artères, de muscles, de battements.

Il fait froid... la machine ne supporte aucune variation de température. L'humain bien !

L'appareil s'essouffle, toussote, geint, grogne, s'interrompt, râle puis s'exile au point mort.

La technicienne pressent que sa tension artérielle a atteint le Pic du Midi, Alors, surgit du fond de sa gorge des propos dignes des invectives du capitaine Haddock.

Le patient couché sage et frigorifié de lui dire « Rester calme, madame, je suis tailleur de pierre. La patience est la vertu première de mon métier ».

Sa voix douce et posée a rassuré l'engin qui a démarré gentiment.          

                    Texte original de Michelle Troupin

 

 

Profession : professeur

Cette noble fonction ne vous empêche pas de tomber amoureux.  A 60 ans, on n’est pas à l’abri d’une semblable aventure.  Amoureux d’une élève.  Comment la rendre amoureuse de lui ?  En voyant en lui un sauveur.

Le professeur paie 10.000 dollars, deux faux kidnappeurs.  L’enlèvement a lieu.  Tout ne se déroule pas comme prévu.  Le professeur est interpellé, ainsi que l’un des kidnappeurs.  Un avis de recherche avait été lancé et la police était sur leurs traces.

Cette affaire a été au tribunal, le professeur a été condamné ? Le professeur a conservé son poste ? L’élève est devenue amoureuse de lui ?

Au fait, professeur de quoi ? 

 

D’après Le Soir du 22 décembre 2016

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