Mensuel de diffusion d’informations sur l’oralité,
les conteurs et les raconteurs.
mars 2011 - N°219
P 912122 Bureau de dépôt LIEGE 1–4000 Editeur responsable: Marie-Claire Desmette, av. E. Ysaÿe, 32/224 4053 Embourg
Au sommaire, ce mois-ci:
- Nouvelles du monde du conte
- Spectacles - Balades – Animations - Repas
- Ateliers – Formations
- Six histoires et une légende
la Maison du Conte et de la Parole de Liège-Verviers asbl vous invite à sa
Veillée du 7
le 7 mars 2011 à 20h. Ce sera la 219ième !
Elle sera animée par Marie Bylyna et aura lieu le 7, comme les autres 7 de chaque mois,
au Théâtre à Denis, 302, rue Ste-Marguerite à 4000 Liège.
Tel: 04/367.27.06; 0473/82.53.31; 04/223.78.57. (Voir p.7.)
A propos de l'article paru dans le numéro de février Wallonisants, Bruseleerisants et autres hybridisants, une réponse de Jean-Pierre Mathias, du Pays Gallo et ami par Internet (Merci Sylvianne) de notre Maison.
"Je viens de lire avec grand intérêt tes réflexions de "parlure mélangée"... posture dans laquelle je me retrouve assez souvent (entre "gallo", ce cousin occidental du picard, et le français...). Je me verrais bien de reprendre ton texte en intégralité sur mon blog => avec ton autorisation ! En y ajoutant "créolisants" (Autorisation accordée, avec grand plaisir. Ajoute aussi, si tu veux, occitanisants, franciquisants, et tous les –isants de notre monde multicolore). Tu me suggères de te faire un papier quant à mes expériences comme hybridisant, sur la langue de ma région, du mélange, etc ... honnêtement je ne m'en sens pas le temps disponible en ce moment mais il est clair que si j'ai souhaité reprendre ton texte c'est parce qu'il me "parle"
je suis dans une posture proche de ce que tu dis, entre gallo et français, selon les circonstances, les publics, etc...
J'ai transmis ton texte à d'autres conteu/se/r/s de par ici, ainsi qu'à des militants du gallo... sans beaucoup de retours (5) (Ce n'est pas si mal !)
je suis dans une posture proche de ce que tu dis, entre gallo et français, selon les circonstances, les publics, etc...
J'ai transmis ton texte à d'autres conteu/se/r/s de par ici, ainsi qu'à des militants du gallo... sans beaucoup de retours (5) (Ce n'est pas si mal !)
Des propos de la même personne, j'extrais ceci : "la pu'retë d'en lang n'a jemé existë....je songe...lé rencontrr on trjou z'u yeu pllace dans l'affér .... Bon, va t'en sava le mieux ou pas....",
et cela : "n'a d'la responsabilitë du mondd quand mém' pour qu'lé lang ne ch'minent point trop vite dans lé caniveaux"
et cela : "n'a d'la responsabilitë du mondd quand mém' pour qu'lé lang ne ch'minent point trop vite dans lé caniveaux"
Un militant du gallo va plus loin : "N'i-a le mondd de 68 qi dizaent "Nous ne voulons pas une part du gâteau, nous voulons toute la boulangerie". Ben, nóz-autr, c'est deü qei parelh, il m'est-aviz !"
un conteur m'écrit : "Je me retrouve ben den cete parchëe."
un conteur m'écrit : "Je me retrouve ben den cete parchëe."
Cordialement, Jean-Pierre MATHIAS 0033/(0)6.83.16.59.30 (répondeur)
Nouvelles du monde du conte:
Les contes revisités par Sandrine Warsztacki dans Victoire du 29 janvier 2011 magazine n°190 Le Soir, avec des photos d'Elisabeth Troestler, Julie Boitte, Thierno Diallo, Myriam Pellicane. Anti-clichés et création contemporaine en prise directe sur la réalité. Les contes traditionnels et leur sens d'aujourd'hui. L'auteur a rencontré conteurs et conteuses, ainsi que des organisateurs de spectacles de conte et de formation. Elle annonce aussi "Les dimanches du Conte", les balades de "Conteurs en Balade", les formations de la Maison du Conte de Bruxelles, le Festival de Chiny. Elle présente trois ouvrages dont vous trouverez mention ci-dessous, Le Rire de la Grenouille, Contes italiens et Le Procès du Loup.
Même si l'auteur de l'article ne fait pas le tour de la question, ce qui serait impossible de toute évidence, elle écrit une foule de choses intéressantes. Ne boudons pas notre plaisir d'être si bien traités.
Si cet article vous intéresse, nous pouvons vous en envoyer une copie en pièce jointe. maisonconte.liege@skynet.be
& Le rire de la grenouille par Henri Gougaud, petit traité de philosophie artisanale, Carnet Nord, 18€. L'avenir de notre planète n'est pas rose. Seuls les contes peuvent transformer les menaces en miracles.
& Contes italiens par Italo Calvino, Fiabe Italiane, Babelio. 9,40€. L'auteur a remis en forme des contes issu du folklore italien, qui s'adressent plus aux adultes qu'aux enfants. Bilingue français-italien.
& Le procès du loup par Zarko Petan, Editions Magnard. 5€. Les hommes jugent le loup qui a mangé la grand-mère.
& Grimms Manga par Kei Ichiyama, éditions Pika, 190 p., 9,90€ Quatre contes revisités par un mangaka. Force initiatique des textes originaux en fin de l'ouvrage.
& Le conte : témoin du temps, observateur du présent réunit les actes d'une rencontre internationale autour du conte, tenue à l'Université de Sherbrooke, les 16, 17 et 18 octobre 2009. Cet essai rassemble de nombreuses prises de parole sur l’état actuel du conte et de sa pratique.
En collaboration avec les Productions Littorale et l’Université de Sherbrooke. Collection : « Regards » - 212 pages - 24,95 $ Auteurs : collectif. Sonia Péguin 514.278.7375 | info@planeterebelle.qc.ca
En collaboration avec les Productions Littorale et l’Université de Sherbrooke. Collection : « Regards » - 212 pages - 24,95 $ Auteurs : collectif. Sonia Péguin 514.278.7375 | info@planeterebelle.qc.ca
· Les conteuses de « Lune et Parole » désirent inviter Joseph Clark pour un stage sur le travail de la voix au mois de novembre (WE des 12-13 nov ou 19-20 nov), plus spécifiquement adapté au travail des conteuses/eurs. Le stage durerait deux jours et aurait lieu à Tournai ( avec possibilité de loger chez l’habitant) (repas non inclus). Nous envisageons aussi la possibilité d’un récital a capella de cet artiste.
L’intervention de notre caisse permet d’offrir le stage au prix de 130 € pour les deux jours, si nous sommes 10 personnes (nombre maximum accepté), 140 si nous sommes moins nombreux. Un acompte de 50€ est demandé à l’inscription. Il reste 6 places libres.
Si vous êtes intéressés, manifestez-vous à Paule Ma: 0477-225647.
· La légende contemporaine, stage à Namur, changement de date. Les dates du 10, 11 et 12 juin conviennent à un maximum de participants. Ce sont ces dates là que nous gardons pour déplacer le week-end de formation. A bientôt, TAPS, Service de la Culture de la Province de Namur, Avenue Reine Astrid, 22 A
5000 Namur. 081/77 68 09
La FFEDD (Fédération Francophone des Ecoles De Devoirs) dans sa revue trimestrielle "La Filoche" n°17 (Nov. Déc. 2010 - Janv. 2011) publie un dossier de 25 pages Contons jusqu'à toi. Possibilité de commander ce numéro par le site " www.ecolesdedevoirs.be " au prix de 4,00€. Quelques chapitres au hasard : Le conte de ses origines à ses différents titres - les jeux autour du conte - Le conte outil de communication - les bonnes adresses autour du conte - etc etc .... Roger Janssen
· Voici une pétition en ligne pour la sauvegarde et le développement du conte en Suisse. Merci de tous la signer, l’utiliser et la passer plus loin pour faire avancer les choses!
· La plate-forme du Conte en Picardie 6ème édition, mardi 5 et mercredi 6 avril 2011, Salle des fêtes du Grand Air à Breuil-le-Vert (60) France. plateformeduconte@gmail.com www.frmjc-picardie.com Inscription avant le 25 mars 2011.
· Si vous voulez que vos infos paraissent dans le Mensuel, il est indispensable d'observer les instructions suivantes:
· Envoyez-nous vos informations avant le 14 du mois précédant la publication,
· un mois plus tôt pour les formations,
· complètes et lisibles,
· par poste à Marie-Claire Desmette, av. Eugène Ysaÿe, 32/224 4053 Embourg. Tel : 04/367.27.06.
· ou par courriel à maisonconte.liege@skynet.be
Idéalement, vos informations comportent:
organisateur, titre, genre d'activité, artiste(s),
date et heure, lieu, prix, public cible,
coordonnées pour infos et réservations, deux lignes de commentaire
C'est vous qui nous envoyez vos informations. Veuillez ne pas les noyer dans une mise en page compliquée Epargnez-nous les fantaisies, les recherches, l'exploration. Epargnez le travail bénévole de la rédaction, de la correction, de l'expédition.
L'idéal pour nous, le plus sûr pour vous, c'est le copier-coller
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Spectacles – Balades – Animations – Repas
Chiny cité des contes
Quatorzième nuit du conte avec Chantal Dejardin et Philippe Vieslet, Jean-Claude Dewinte,
Sylvie Alexandre, les cinq participantes de l’Atelier Conte du Centre d’Expression et de Créativité Jeanne François
quand ? le 5 mars à 20h30 jusqu'à …? où ? Anciennes écoles à Chiny
combien ? 8/5/2,50 €. Famille : entrée unique 20,00 € pour qui ? tous publics dès 8 ans
infos, réservations: 061/ 32 07 56
Un repas (9,00 €) est servi dès 19h00 sur réservation à ce numéro. Durant les interruptions, petit bar.
Scène ouverte en deuxième partie.
la Maison du Conte de Bruxelles
- le 5 mars à 16h, Et c'est depuis ce jour que, contes et chocolat par Thomas Terrando
A partir de 2 ans et demi. 3/6€
Si votre enfant vous demande pourquoi la mer est salée, soit vous lui lisez l'encyclopédie universelle, soit vous augmentez le volume de la radio et vous chantez très fort... soit vous l'emmenez à la Maison du conte…
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où ? Maison du Conte de Bruxelles, rue du Rouge Cloître, 7D 1160 Bruxelles.
infos, réservations: 02/736.69.50; maisonducontebxl@skynet.be http://www.lamaisonducontedebruxelles.be
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- les 24, 25 et 26 février à 21h, Amore, spectacle par Italia Gaeta et Gilles Ghérail. A partir de 12 ans. 12€
Au Jardin de ma Sœur, angle Quai au Bois à Brûler et Rue du Grand Hospice, 1000 Bruxelles. 02/217.65.82
Un jour, elle s’est réveillée avec le désir de préparer un plat d’amour pour son aimé. Elle avait rêvé d’un autre. Elle s’est levée pleine de cet autre. Elle a acheté, légumes, épices, elle a cuisiné l’amour…
Conteurs en balade Mots et merveilles
- le 5 mars à 19h00 et 21h00, Noir de monstres, balade avec Sophie Clerfayt, Bernadette Heinrich, Marie-Rose Meysmans, Véronique de Miomandre, Amandine Orban de Xivry, Jean-Claude Van Assche et Jérôme Clerfayt
RV Entrée Ancien Palais de Bruxelles par la Place Royale, 10 - 1000 Bruxelles.
7/4€. Réservation indispensable 0497/78 20 75
Sous les ruines du palais de Charles Quint, à la lueur des lampes de poche. Idée originale de la Fédération de Conteurs professionnels, palette graphique et lutherie sauvage dialoguant avec le conte
- le 18 mars à 20h00 et 21h00, Eveil de la forêt, balade par Florence Delobel et Vincent Andris
RV Quartier «Coin du Balai», rue du rouge-gorge 30/32, 1170 Boitsfort. 7/4€ soupe comprise.
Réservation indispensable: 0497/78 20 75
Venez vous balader dans la forêt de Soignes vers l’équinoxe du printemps, on y rencontre des conteurs qui réveillent les arbres endormis
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Chantal Devillez
- le 5 mars à 9h, Bambins-câlins, pour tout-petits accompagnés, à partir du ventre de maman jusqu’à 4 ans.
Comptines, berceuses, jeux de doigts, contes, chansons, chansonnettes, rondes, fariboles et carabistouilles… à partager sans modération ! Emerveillement et enchantement garantis
- le 5 mars à 10h, Il était un fois, pour toutes les oreilles à partir de 5 ans.
Histoires de loups, de sorcières, de d’ogres, de lutins, de fées et de farfadets, de lapins, de petits cochons, de petit chaperon, de marâtres et de forêts. Sur base des contes traditionnels merveilleux de la tradition orale.
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Salle de psychomotricité de Ferrières rens : Lucie Strée : 086/32.39.72
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- le 9 mars à 10h, Séance parents-bébés à l'O.N.E rue Ernest Renan 30 à4460 Grâce-Hollogne…
Bienvenue aux grandes sœurs et grands frères… C’est les vacances !!!!
- le 23 mars à 10h, séance parents-bébés à la bibliothèque de Spa. Rens : 087/77.24.52
L'Heure du conte, animation-spectacle par Jeanne la contesse
- le 5 mars, Serments et promesses pour les 7 à 97 ans.
Prendre un engagement ou rompre une promesse ? Qu’en est-il lorsque deux promesses s’opposent ? Qu’arrive-t-il à ceux qui ne peuvent parole garder ? La mort peut-elle mettre à l’effet d’un serment ?
- le 19 mars, Contes d'origine et de pourquoi pour les 5 à 12 ans et +.
Pourquoi les moustiques piquent-ils ? Pourquoi la lune revient-elle toujours ? Les contes expliquent l’univers dans lequel nous vivons avec humour, avec une certaine intuition scientifique et une astuce sans borne.
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quand ? de 15 à 16h où ? Fnac, rue Joffre, 4000 Liège combien ? gratuit
infos: 04/23.27.122 jeanne.godenne@skynet.be
Festival Kap conte Louvain-La-Neuve
De sous la cendre, spectacle par 14 conteurs de la Fédération de Conteurs Professionnels
quand ? le 7 mars à 20h où ? Louvain-la-Neuve
infos: www.kapconte.be
Avec tels les aventuriers de la pantoufle perdue.... Au plaisir de vous en raconter de toutes les couleurs, les formes ou les goûts....
Réglons nos contes
- C'est pas sorcier par Catherine Darvai
Tout est rationnel. Il n'y a pas de quoi s'inquiéter. Mais que se passe-t-il quand les sorciers s'en mêlent ?.
- Urgences par Pépito Mateo
Réconcilier la tradition et la modernité, les mythes et le réel. Légèreté salvatrice, jubilation de la parole vagabonde.
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quand ? le 12 mars à 20h où ? Maison de village, Roly
combien ? 6/3/1,25€ pour qui ? Dès 12 ans
infos: 071/66.23.01
Marie Bylyna
- le 13 mars à 16 h, Petits contes printaniers à savourer!, gouter conté pour public familial à partir de 6 ans
Brasserie de l'Abbaye de Neumünster (Luxembourg). Infos et inscriptions: 00 352 621 16 78
- le 16 mars à 15h, Mots enchanteurs, mots qui font peur, mots tout en douceur par Marie Bylyna, Monique Ortmans et Nicole Dumez. Librairie "l'île ouverte" 86, rue de la Chapelle Verviers.
Public : familial à partir de 3 ans. Infos et inscriptions: librairie 087/311185.
- le 26 mars à 14h 30 et à 16h30, Patchwork de contes à la bibliothèque de Herstal. Infos 04/2481291.
Public : familial à partir de 3 ans.
Sur l'herbe ou dans la bibliothèque dans le cadre de la fête du quartier
* Il s’aperçut que sa super-chérie était une supercherie. Daniel Pennac
* Il est comme le Bon Dieu l’a fait et le diable retouché. Michel Jeury
les Dimanches du Conte de Bruxelles
Urgences par Pépito Matéo
quand ? le 13 mars à 20h où ? Centre Culturel Bruegel, 247 rue Haute 1000 Bruxelles
combien ? 7/4 € pour qui ? adultes et adolescents dès 14 ans.
Vous apprendrez de pressé à devenir patient, à comprendre que l’essentiel de votre urgence cacherait au fond l’urgence de l'essentiel;
Chantal Dejardin
- le 18 mars à 20h00, Le sourire de Germaine au Goût d’autre chose à Vévy Wépion, près de Namur
Tout public à partir de 8ans. Rens et rés. : 0497/13.08.53
- le 19 mars à 10h30, Conterie – Librairie l’Echapée Belle – Bd Saucy à Liège
Tout public à partir de 6 ans. Rés : 04 343 57 62
- le 19 mars à 20h30, Les Astres de Madame Toutou par Griot Shitenge, Don Fabuliste, Peter Piraat et Chantal Dejardin, à l’Aquilone, Bd Saucy à Liège. Rens et rés : 0479/495.145
Spectacle bilingue flamouche/français un peu foufou, un peu décalé, un peu pouette pouette bonne franquette. Parce qu’on aime faire la fête et que la fête, c’est gai…
Tarot et contes, spectacle par Catherine Pierloz et Marie-Andrée Delhamende
quand ? le 20 mars à 18h où ? villa des 3 Canadas, 160 , avenue Van Becelaere, 1170 Bruxelles
infos, réservation souhaitée: delhamende@hotmail.com, GSM : 0478 49 58 17
Pour les découvreurs de destinées et explorateurs d'inconnu, spectacle interactif où le public est invité à tirer des cartes du tarot… Chacun apporte un petit plat et/ou une bouteille de jus ou autre.
Barricade asbl
Mi-ange mi démon, spectacle par Tous contes fées …Au fil de l'Epée
quand ? le 25 mars dès 20h30 où ? Barricade, 19-21, rue Pierreuse à 4000 Liège.
combien ? 3€ infos, réservation conseillée: 0476 68 00 73
Contes de diables assagis ou de sages endiablés.
Terrain Vague, spectacle par Patricia Beudin et Daniel Willem
quand ? le 26 mars à 16 heures où ? Salle de la Bouteillerie, Boulevard du Nord, Fontaine-L'Evêque
combien ? Gratuit sur réservation pour qui ? Dès 9 ans
infos, réservations: O71/52.31.93
Contes et légendes des gens du voyage et violon Tsigane pour aider à lutter contre les préjugés, les clichés, les jugements hâtifs...
Ateliers – formations
TAPS Maison du Conte de Namur
- les 26 et 27 mars de 9h60 à 17h, Conter aux tout-petits, par Lila Khaled. A Namur. 54€.
Pour conteurs expérimentés.
Comptines de son enfance, objets quotidiens, plongée dans l'univers particulier des tout-petits.
Stage complet.
- les 29 avril, 6, 13 et 27 mai de 9h à 17h, Conte et parole contée par Bernadette Malherbe. A Namur. 100€
Rechercher sa propre parole, s'initier à la transmission orale, travail concret prenant sa source dans les racontés de chacun.
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infos, inscriptions (complets): 081/776.809 taps@province.namur.be www.province.namur.be
* Il voulait simplement que les gens se défassent de leur égocentrisme déplacé qu’ils se montrent plus humbles devant les millions de chaînons responsables de leur survie et qu’ils soient aussi généreux envers autrui que la nature envers eux-mêmes. Richard Powers
Veillées
Ces veillées sont des réunions amicales et conviviales, où tout le monde peut conter, éventuellement après inscription.
* Chaque premier vendredi du mois, Scène ouverte, carte blanche, à la Ferme des Sanglochons, chaussée de Namur, 42, à 6840 Verlaine. Après le repas, le public est invité à prendre la parole pendant 15 minutes. Sans papier. 061/22.22.33.
* Organisé par Swisstales, les 1er et troisième dimanches, Atelier-Spectacle de contes-scène libre au Théâtricul, 64, route de Genève à CH 1225 Chêne-Bourg. 15chf. : 0041/(0)79 648 30 32 info@swisstales.ch . Infos et réservations : 0494/595793. http://www.swisstales.ch
* Le premier vendredi du mois à 20h, Veillée des Hautes Fagnes, chez Marie et Xavier Bylyna-Janssens, route des Trôs Marêts, 25, 4960 Mont (Malmedy). Contes de 10 min maximum, sans papier. 2€ par personne. Infos et inscriptions: Marie Bylyna 0494/595793 ou bylynamarie@yahoo.fr
* Le 7 mars à 20h00, comme le 7 de chaque mois, La Veillée du 7, 219ième veillée conviviale et sans façons organisée et animée par la Maison du Conte et de la Parole de Liège-Verviers, au Théâtre à Denis, 302, rue Ste Marguerite à Liège. 2 € (au moins !) pour tout le monde. Pas d’inscription ni de réservation.
Tel: 04/367.27.06; 0473/82.53.31; 04/223.78.57.
* Le 10 mars à 20h30, Contes du dixième jour, organisé par la Maison du Conte de Namur, rue des Brasseurs, 170 à 5000 Namur. Paf: 2,5€ pour tous. Inscriptions uniquement pour conter: 081/22.92.10. info@maisonducontenamur.be
* Le 13 de chaque mois dès 20h, Les 13 du Rat, soirée ouverte aux conteurs au Rat'Cont'Art, rue Pierreuse, 166 - 4000 Liège - Info: 0498 84 21 11.
* Le 18 mars à 19h30, Soirée-contes à la Tartine Quotidienne à Tournai 19h.30 (repas conté ; réserv. :069 / 233588)
* Le 18 mars à 19h30, comme le 3ième vendredi de chaque mois, Les Zapéro-contes, à la Fleur en Papier Doré, rue des Alexiens, 53, à 1000 Bruxelles. Entrée gratuite. Maximum 10 inscrits. Infos: 0474/94.90.69 - racontance@hotmail.com www.racontance.be
* Le 21 de chaque mois, Atelier-formation-veillée-en conte, organisé par Contes z'à rebours, à l'ancienne école de Savy, 16, 6600 Savy. 5€ la soirée, formation comprise. Infos: 0494.61.74.00.
* Le 26 mars, Veillée contée organisée par les Chiconteurs à 20h 30, ouverture des portes à 20h 00 au Café de la Rue, rue de la Colonne, 30 - 1080 Molenbeek.Metro Comte de Flandres. Inscription scène ouverte: 0494/84.14.59. http://chiconteurs.be
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Clin d'œil au thème du prochain Festival de Chiny
Trois méchants
Dans la plaine russe, trois acteurs marchent le long de la voie du chemin de fer. Sans engagement, ils n'ont quasi plus d'argent. Ils trouvent un portefeuille bien garni. Si on partage, cela leur fait plus de 10.000 roubles à chacun. Manifestations de bonheur.
- "Toi qui est le plus jeune, va à la ville que l'on voit au loin et rapporte-nous des provisions pour que nous fassions un bon repas. N'oublie pas la vodka."
Le jeune s'en va. En lui-même il se dit:
- "J'aime beaucoup mes deux compagnons. Mais ce ne sont quand même pas de bons acteurs. Ils vont gaspiller leur argent dans des projets fumeux, ils vont le boire et le manger. Si j'avais la somme entière, je pourrais bâtir le plus beau théâtre de Russie, avec la meilleure programmation."
Il achète des provisions, met du poison dans la bouteille de vodka (où le trouve-t-il, ce poison ?) et part retrouver les autres.
Pendant son absence, les deux autres font des protestations d'amitié pour le plus jeune.
- "Mais, à dire vrai, que fera-t-il de son argent. Un jeune sans expérience va se lancer dans des entreprises risquées. Tuons-le, nous saurons bien quoi faire de son argent."
Le jeune revient, félicitations pour les provisions achetées, grandes démonstrations d'amitié. Un bon coup sur la tête. Ils le couche sur la voie. Il sera écrasé par le train et ni vu ni connu.
Ils commencent à manger. Ils ne vident pas leur verre de vodka qu'ils tombent mort.
Les corbeaux arrivent.
D'après Tchekhov, in Histoires à rire et à sourire, Ecole des Loisirs
Agenda de mars 2011
A=animations; B=balade; C=conférence; E=exposition; F=formation; Fl=festival ; R= repas; S=spectacle; V=veillée
V 04 Scène ouverte, carte blanche, Verlaine. Voir p. 6.
V Veillée des Hautes Fagnes, Malmedy. Voir p. 6.
S 05 Quatorzième nuit du conte, Chiny. Voir p.3.
R Et c'est depuis ce jour que, Bruxelles. Voir p.3.
B Noir de monstres, Bruxelles. Voir p.3.
AS Serments et promesses, Liège. Voir p. 4.
ASF 06 Atelier-spectacle-scène libre, Chêne-Bourg (CH). Voir p. 6.
AS Bambins-câlins, et Il était une fois, Ferrières, Voir p. 4.
S 07 De sous la cendre Louvain-la-Neuve; Voir p. 4.
V La Veillée du 7, Liège. Voir p. 6.
AS 09 Séance parents-bébés, Grâce-Hollogne. Voir p. 4.
V 10 Contes du dixième jour, Namur. Voir p. 6.
S 12 C'est pas sorcier et Urgences, Roly. Voir p. 4.
R 13 Petits contes printaniers à savourer. Neumünster (GDL). Voir p. 4
S Urgences, Bruxelles. Voir p. 5.
V Les 13 du Rat, Liège. Voir p. 6.
S 16 Mots enchanteurs, mots qui font peur, Verviers. Voir p. 4.
B 18 Eveil de la forêt, Bruxelles. Voir p.3.
S Le sourire de Germaine, Vévy (Wépion). Voir p.5.
VR Soirée-Contes, Tournai. Voir p. 6.
V Les Zaméro-contes, Bruxelles. Voir p. 6.
AS 19 Contes d'origine et de pourquoi, Liège. Voir p. 4.
S Conterie, Liège. Voir p. 5.
S Les astres de Madame Toutou, Liège. Voir p. 5.
AS 20 Tarots et contes, Bruxelles. Voir p. 5.
ASF Atelier-spectacle-scène libre, Chêne-Bourg (CH). Voir p. 6.
VF 21 Atelier-formation-veillée-en-conte, Savy. Voir p. 6.
AS 23 Séance parenst-bébés, Spa. Voir p. 4.
S 24 Amore, Bruxelles. Voir p.3.
S 25 Amore, Bruxelles. Voir p.3.
S Mi-ange mi-démon, Liège. Voir p. 5.
S 26 Amore, Bruxelles. Voir p.3.
S Patchwork de contes, Herstal. Voir p. 4.
S Terrain vague, Fontaine-l'Evêque. Voir p. 5
V Veillée contée, Bruxelles. Voir p. 6.
F 26-27 Conter aux tout-petits, Namur. Voir p. 5.
avril
F 29- … Conte et parole contée, Namur. Voir p. 5.
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Un autre:
Les gourmands du roi Arthur
Le roi Arthur, le vrai, celui de l'antique tradition celtique.
Parmi ses chevaliers, il y avait Hir Erwn et Hir Atrwm. Ils pillaient trois cents villes pour approvisionner un banquet. Ils mangeaient toute la journée. Au lit, ils arrachaient la tête des rats et les dévoraient. Quand ils étaient invités, ils mangeaient toute la viande.
Huarwar ne souriait quand il était repu. Il a causé une disette en demandant au roi Arthur de lui fournir de quoi manger à sa faim.
D'après Quelques héros de la cour du roi Arthur in Les Celtes Mythes et Civilisations, par David Bellingham, Editions de l'Olympe 1990.
La hiercheuse de Wasmes
En ce temps-là, à Wasmes dans le Borinage, Liette la hiercheuse, (les hiercheuses étaient ces femmes qui poussaient des wagonnets remplis de charbon) Liette est follement amoureuse d'un pénitent, Myen.
Le pénitent exerce un métier dangereux. A l'époque, les lampes de sûreté n'existent pas encore. Le pénitent va seul dans les galeries de mine désertes, il explore les moindres recoins en promenant partout une perche munie d'une flamme vive. Il s'assure ainsi qu'il n'y a aucune trace de grisou et que les mineurs pourront aller sans danger exercer leur dur métier. Ainsi, le pénitent est plus proche du péril de sa vie qu'un guerrier, qu'un charmeur de serpents. On comprend vite que les pénitents meurent tous à la tâche et que pour Liette l'angoisse est une compagne fidèle.
Myen est un homme doux et pensif, calme et mélancolique. Tandis qu'elle pousse les wagonnets, Liette rêve aux beaux yeux bleus de son bien-aimé, à ses mains d'artiste, à sa démarche. Si fragile pour un travail tellement dangereux. Elle rêve de lui et lui, il rêve d'elle. Liette vit dans l'inquiétude dès que Myen descend dans la mine. Liette ne connaît que de rares moments de bonheur tranquille. Même quand elle se promène avec Myen, elle pense qu'il devra bientôt s'en retourner dans le fond, un fond si avide de vies humaines, un fond si sombre et inhospitalier. De telles pensées gâchent les instants de félicité. Liette n'est jamais vraiment gaie et détendue, ni insouciante et sereine.
Myen vit des heures pénibles. Il redoute le grisou mais il n'en souffle mot. Il sait qu'un jour, il ne reviendra pas des profondeurs de la mine. Un jour, il y restera. C'est peut-être ces idées sombres qui rendent son regard plus profond que celui de tous les jeunes gars de Wasmes.
Tandis qu'elle pousse les wagonnets, Liette prie souvent Sainte Barbe. Elle lui demande protection pour son amoureux. "Oh, je t'en prie, Très Sainte Barbe, place Myen sous ton aile protectrice. Accompagne-le en bas. Eloigne le grisou de sa vie !" Elle demande à la Sainte un miracle pour lui épargner un chagrin qui la tuera. Elle la prie d'inspirer aux hommes un moyen moins cruel de dépister le grisou. Le beau temps venu, elle dépose souvent un bouquet de fleurs des champs devant la statue de Sainte Barbe à l'entrée de la mine. La statue a, aux yeux de Liette, tous les charmes des plus grands chefs d'œuvre des sculpteurs. Le plissé de la robe, la douceur du visage, les cheveux finement ouvragés comblent son besoin de merveilleux.
Liette connaît bien des légendes concernant Sainte Barbe. Il y a celle où Sainte Barbe guide des mineurs égarés dans le dédale des sombres galeries. Il y a celle où Sainte Barbe réconforte d'un baiser les mineurs qui connaissent leur dernière heure dans une galerie embrasée par le grisou. Il y a surtout celle où Sainte Barbe va fleurir les tombes des victimes de la mine.
Un matin, un embrasement de grisou. Un incendie qui allume toutes les artères de la mine. Un incendie dans lequel Myen perd la vie et Liette la raison. Le corps de Myen ne sera pas retrouvé. Liette n'a aucune tombe sur laquelle se recueillir et cela ajoute encore à sa souffrance.
Liette continue de travailler, il lui faut bien vivre, se nourrir, se chauffer, se loger. Mais Liette ne sourit plus. Liette parle de moins en moins. Liette s'abîme dans sa tristesse. Que lui importe le printemps ? Que lui importe les rayons du soleil, les chants des oiseaux, les amours de ses compagnes ? Que lui importent la saveur des fruits, les parfums des fleurs ? Pourtant, Liette prie encore Sainte Barbe. Elle la prie de sauver des mineurs, d'autres pénitents, d'éviter aux femmes et aux enfants de mineurs la souffrance qu'elle connaît. Elle repense aux légendes qui mettent en scène Sainte Barbe. Tandis qu'elle pousse les wagonnets, Liette pleure en silence. Dans son sommeil, il y des flammes, des multitudes de flammes qui dévorent Myen. Pour Liette, il n'y a plus d'espoir de retrouver l'amour, plus de douceur de vivre. L'enfer est sur cette terre. Le diable, c'est le grisou.
Un soir, Liette va jusqu'au petit étang de Wasmes. Elle s'assied sur la berge. Elle pense à Myen, elle pense à Sainte Barbe. L'eau sombre dans laquelle se réfléchissent des étoiles, dans laquelle se mire la lune pareille à un bijou d'or, dans laquelle elle devine de magnifiques nénuphars et des algues gracieuses, cette eau l'attire. Liette se lève, elle va cueillir ces étoiles et ces nénuphars pour les offrir aux victimes du grisou. Ce sera une dernière offrande. Liette s'avance vers ce jardin artificiel, vers cette illusion. Ses mains se tendent pour cueillir des fleurs. Liette progresse dans l'eau. Liette se noie pour trouver au fond de l'étang les fleurs qui feront le plus beau des bouquets.
Liette est devenue le double de Sainte Barbe… Liette est devenue un personnage de légende…
Cette nuit là à Wasmes fut une nuit calme et parfumée. Certains disent qu'ils ont entendu s'élever le chant de Liette, tandis qu'elle s'enfonçait dans les eaux grises.
Le pénitent exerce un métier dangereux. A l'époque, les lampes de sûreté n'existent pas encore. Le pénitent va seul dans les galeries de mine désertes, il explore les moindres recoins en promenant partout une perche munie d'une flamme vive. Il s'assure ainsi qu'il n'y a aucune trace de grisou et que les mineurs pourront aller sans danger exercer leur dur métier. Ainsi, le pénitent est plus proche du péril de sa vie qu'un guerrier, qu'un charmeur de serpents. On comprend vite que les pénitents meurent tous à la tâche et que pour Liette l'angoisse est une compagne fidèle.
Myen est un homme doux et pensif, calme et mélancolique. Tandis qu'elle pousse les wagonnets, Liette rêve aux beaux yeux bleus de son bien-aimé, à ses mains d'artiste, à sa démarche. Si fragile pour un travail tellement dangereux. Elle rêve de lui et lui, il rêve d'elle. Liette vit dans l'inquiétude dès que Myen descend dans la mine. Liette ne connaît que de rares moments de bonheur tranquille. Même quand elle se promène avec Myen, elle pense qu'il devra bientôt s'en retourner dans le fond, un fond si avide de vies humaines, un fond si sombre et inhospitalier. De telles pensées gâchent les instants de félicité. Liette n'est jamais vraiment gaie et détendue, ni insouciante et sereine.
Myen vit des heures pénibles. Il redoute le grisou mais il n'en souffle mot. Il sait qu'un jour, il ne reviendra pas des profondeurs de la mine. Un jour, il y restera. C'est peut-être ces idées sombres qui rendent son regard plus profond que celui de tous les jeunes gars de Wasmes.
Tandis qu'elle pousse les wagonnets, Liette prie souvent Sainte Barbe. Elle lui demande protection pour son amoureux. "Oh, je t'en prie, Très Sainte Barbe, place Myen sous ton aile protectrice. Accompagne-le en bas. Eloigne le grisou de sa vie !" Elle demande à la Sainte un miracle pour lui épargner un chagrin qui la tuera. Elle la prie d'inspirer aux hommes un moyen moins cruel de dépister le grisou. Le beau temps venu, elle dépose souvent un bouquet de fleurs des champs devant la statue de Sainte Barbe à l'entrée de la mine. La statue a, aux yeux de Liette, tous les charmes des plus grands chefs d'œuvre des sculpteurs. Le plissé de la robe, la douceur du visage, les cheveux finement ouvragés comblent son besoin de merveilleux.
Liette connaît bien des légendes concernant Sainte Barbe. Il y a celle où Sainte Barbe guide des mineurs égarés dans le dédale des sombres galeries. Il y a celle où Sainte Barbe réconforte d'un baiser les mineurs qui connaissent leur dernière heure dans une galerie embrasée par le grisou. Il y a surtout celle où Sainte Barbe va fleurir les tombes des victimes de la mine.
Un matin, un embrasement de grisou. Un incendie qui allume toutes les artères de la mine. Un incendie dans lequel Myen perd la vie et Liette la raison. Le corps de Myen ne sera pas retrouvé. Liette n'a aucune tombe sur laquelle se recueillir et cela ajoute encore à sa souffrance.
Liette continue de travailler, il lui faut bien vivre, se nourrir, se chauffer, se loger. Mais Liette ne sourit plus. Liette parle de moins en moins. Liette s'abîme dans sa tristesse. Que lui importe le printemps ? Que lui importe les rayons du soleil, les chants des oiseaux, les amours de ses compagnes ? Que lui importent la saveur des fruits, les parfums des fleurs ? Pourtant, Liette prie encore Sainte Barbe. Elle la prie de sauver des mineurs, d'autres pénitents, d'éviter aux femmes et aux enfants de mineurs la souffrance qu'elle connaît. Elle repense aux légendes qui mettent en scène Sainte Barbe. Tandis qu'elle pousse les wagonnets, Liette pleure en silence. Dans son sommeil, il y des flammes, des multitudes de flammes qui dévorent Myen. Pour Liette, il n'y a plus d'espoir de retrouver l'amour, plus de douceur de vivre. L'enfer est sur cette terre. Le diable, c'est le grisou.
Un soir, Liette va jusqu'au petit étang de Wasmes. Elle s'assied sur la berge. Elle pense à Myen, elle pense à Sainte Barbe. L'eau sombre dans laquelle se réfléchissent des étoiles, dans laquelle se mire la lune pareille à un bijou d'or, dans laquelle elle devine de magnifiques nénuphars et des algues gracieuses, cette eau l'attire. Liette se lève, elle va cueillir ces étoiles et ces nénuphars pour les offrir aux victimes du grisou. Ce sera une dernière offrande. Liette s'avance vers ce jardin artificiel, vers cette illusion. Ses mains se tendent pour cueillir des fleurs. Liette progresse dans l'eau. Liette se noie pour trouver au fond de l'étang les fleurs qui feront le plus beau des bouquets.
Liette est devenue le double de Sainte Barbe… Liette est devenue un personnage de légende…
Cette nuit là à Wasmes fut une nuit calme et parfumée. Certains disent qu'ils ont entendu s'élever le chant de Liette, tandis qu'elle s'enfonçait dans les eaux grises.
D'après un conte original de Micheline mis par Milou, son mari, sur Internet
Sainte-Barbe, née d'un père païen adorant les idoles, vers 235 à Nicomédie (en Turquie, aujourd'hui Izmit), est cependant de bonne heure instruite des vérités chrétiennes par ses lectures, et fait tout son possible pour éviter le mariage. Dioscore, son père, est un être d'une humeur bizarre et d'un naturel cruel ayant toutes les inclinations d'un barbare. Celui-ci, voyant que sa fille, déjà parvenue à l'adolescence, est d'une beauté très remarquable, et comprenant les dangers auxquels ne tarderaient pas à l'exposer ses grâces jointes à une immense fortune, imagine de l'enfermer dans une forteresse inaccessible. La célèbre tour ressemble plus à un palais magnifique qu'à une prison. Barbe profite de l'absence de son père pour faire percer une troisième fenêtre en plus des deux dont dispose sa prison dorée, pour symboliser la Trinité : le Père, le Fils et le Saint Esprit. De même elle y trace des signes de croix. Son père, à son retour, lui demande l’explication de ces signes. Elle lui dit qu’elle avait voulu représenter un Dieu en trois personnes et la mort du fils de Dieu sur la croix. Dioscore entre dans une grande colère en voyant que sa fille embrasse "les rêveries" des chrétiens : elle est obligée de fuir. Il la poursuit longtemps et, l’ayant enfin atteinte, il l’accable de coups, la prend par les cheveux et la ramène à sa maison où il la tient enfermée dans la tour et la traite comme une esclave. Il la mène ensuite au tribunal de Marcien, gouverneur de la Province où, l’ayant accusée d’être chrétienne, il demande qu’elle soit châtiée selon la rigueur des édits que les empereurs avaient promulgués contre les chrétiens (elle n'avait que 16 ans).
Marcien s’efforce d’abord de la faire fléchir par de belles paroles mais, la voyant insensible à ses remontrances, il change cette feinte douceur en cruauté. Après une horrible flagellation, il la fait ramener en prison en attendant d'avoir inventé quelque nouveau supplice pour la punir. La même nuit, le Seigneur lui apparait dans une lumière admirable, l’exhorte à la persévérance, lui promet de l’assister dans tous les combats qu’elle allait soutenir pour la gloire de son nom. Et pour lui donner des marques sensibles de protection, il la guérit parfaitement de toutes ses plaies.
Le lendemain, le gouverneur la fait comparaître une seconde fois devant son tribunal, et la voyant guérie des blessures dont son corps avait été tout couvert, il attribue ce miracle à ses faux dieux et tâche de la persuader de leur offrir quelques sacrifices en actions de grâces. Mais la jeune fille lui affirme qu’elle avait été guérie par Jésus-Christ, fils du Dieu vivant. Le juge, irrité par sa hardiesse, commande au bourreau qui était présent de lui déchirer les flancs avec des peignes de fer, de les lui brûler avec des torches ardentes, et, enfin, de lui asséner sur la tête de grands coups de marteau. Pendant qu’on exécute cet arrêt, elle a les yeux élevés au ciel et prie. A ces tourments en succède un plus douloureux : la sainte a les mamelles coupées ; mais l’amour qu’elle porte à Dieu et le désir de souffrir pour lui, font que ces douleurs lui sont agréables. Marcien, se voyant vaincu par la constance de Sainte-Barbe, s’avise d’un autre genre de supplice, qui est le plus sensible qui puisse faire souffrir une vierge : il commande qu’on lui ôte ses habits, et qu’en cet état elle soit chassée à coups de fouet par les rues de la ville. Alors la sainte, levant les yeux au ciel, fait cette prière à Dieu : "Ô mon Seigneur et mon Roi, qui couvrez quand il vous plaît le ciel de nuages et la terre de ténèbres, cachez, je vous en supplie, la nudité de mon corps, afin que les yeux des infidèles ne le voyant point, ils n’aient pas sujet de faire des railleries de votre servante". Sa prière est aussitôt exaucée et Dieu lui apparait, remplit son cœur de consolation et la couvre d’un vêtement lumineux qui ôte aux idolâtres la vue de son corps.
Enfin, Marcien perdant tout espérance de faire ébranler le cœur de notre sainte, qui a parut invincible au milieu de tant de supplices, la condamne à avoir la tête tranchée. Dioscore, qui s’était trouvé à tous les tourments de sa fille, semble n’attendre que cette sentence pour se baigner dans son sang virginal et achever d’assouvir sa rage contre elle ; car dès qu’elle est prononcée, il se présente pour en être lui-même le bourreau, afin qu’elle ne meure point d’autres mains que les siennes.
Enfin, Marcien perdant tout espérance de faire ébranler le cœur de notre sainte, qui a parut invincible au milieu de tant de supplices, la condamne à avoir la tête tranchée. Dioscore, qui s’était trouvé à tous les tourments de sa fille, semble n’attendre que cette sentence pour se baigner dans son sang virginal et achever d’assouvir sa rage contre elle ; car dès qu’elle est prononcée, il se présente pour en être lui-même le bourreau, afin qu’elle ne meure point d’autres mains que les siennes.
Cette cruelle demande lui est accordée.
Barbe est devenue Sainte Barbe, patronne des mineurs. Sur Internet et Légende dorée.
La légende de Deidre des Douleurs
Malcom Harper et se femme désirent un enfant. Ils avancent en âge. Un enfant s'annonce. Un vieil homme, qui voit ce que les autres ne voient pas, leur annonce qu'ils auront une fille. Elle sera à l'origine d'une effusion de sang. Trois héros perdront la vie à cause d'elle.
Une fille naît, Deidre. Malcom la porte à une femme du village et lui demande l'amener loin. Que personne ne pose les yeux sur elle.
La femme marche pendant trois jours. Sur le sommet d'une haute montagne elle creuse un trou, le recouvre de bois et de torchis. Pendant seize ans, Deidre ne voit que sa mère adoptive. Cette femme lui enseigne tout sur les plantes, les oiseaux et les étoiles. Deidre devient la plus belle fille d'Irlande.
Pendant l'hiver, rois et seigneurs chassent sur les versants boisés des montagnes. La mère adoptive dit que ce sont les chevaux sauvages de Cernunnos qui passent dans le ciel. Par une nuit glaciale, un chasseur s'abrite près du tertre. Il dit:
- "Entrons avant de mourir de froid." Deidre entend sa voix.
- "Il y a quelqu'un dehors."
- "C'est le cri d'oiseaux perdus dans la tempête." lui dit la vieille femme.
- "Tu m'as dit qu'il faut recueillir les créatures perdues. Je fais entrer cet oiseau."
Le chasseur entre. Il s'assied près du feu. Timidement, elle lui apporte à boire et à manger.
La vieille femme lui dit:
- "Vous aurez l'abri. En échange, je vous demande de garder le silence sur ce que vous avez vu."
- "C'est raisonnable. Mais je connais des hommes qui enlèveraient cette jeune fille s'ils la voyaient.
Naois et ses frères Allen et Arden. Leur peau est aussi blanche que le pelage d'un cygne, leurs cheveux sont noirs comme des plumes de corbeau et leurs joues sont rouges comme le sang d'un taureau. Ils peuvent courir comme des chevreuils et nager comme des poissons."
L'homme s'en va à la cour du roi d'Ulster.
- "J'ai vu la plus belle fille d'Irlande. Je peux vous conduire auprès d'elle."
Long et difficile voyage.
- "Nous y sommes. Je pars, je n'ai pas envie de voir la vieille femme."
Le roi frappe à la porte.
- "Il faudrait l'ordre d'un roi pour ouvrir cette porte." dit la vieille femme.
- "Je suis Connachar, roi d'Ulster."
Le roi entre avec ses compagnons. Le roi voit en Deidre la fille de ses rêves. Deidre ne voit pas l'homme de ses rêves. Le roi enlève Deidre et l'amène à la cour.
- "Je t'aime, je veux t'épouser."
- "Accorde-moi un an et un jour et redemande-moi."
- "Dans un an, promets-moi de m'épouser." Deidre promet mais son cœur n'y est pas.
En peu de temps, cette fille sauvage est transformée en une dame digne d'un roi mais son cœur n'est pas à l'unisson.
C'est l'été. Deidre est assise sur une colline avec ses amies. Trois hommes se dirigent vers le château. Deidre les reconnaît d'après la description. Coup de foudre pour Naois. Elle court vers lui et lui plaque trois baisers sur le front, puis devient rouge cramoisi. Pour Naois, c'est la plus belle vision qui soit. Pour éviter les ennuis avec son cousin, le roi Connachar, Naois emporte Deidre en Ecosse. Ses deux frères le suivent.
Au bord du Loch Ness, ils construisent une tour et vivent heureux.
L'année écoulée, Connachar attend Deidre qui a promis de l'épouser. Elle ne vient pas. Connachar décide de l'enlever.
Il organise une grande fête. Tous les rois et les nobles d'Erin sont invités, dont Naois et ses frères. Le roi fait vœu de ne plus dormir si quelqu'un n'accepte pas son invitation. Naois, Allen et Arden aceeptent. Deidre s'inquiète. Elle chante une longue chanson pour les dissuader d'y aller.
Naois, Allen et Arden sont reçus dans une maison d'hôtes. Le roi Connachar se demande si Deidre est encore aussi belle.
- "Si elle a changé, Naois peut la garder. Si elle est encore aussi belle, je la conquerrai à la pointe de l'épée.
Le messager du roi regarde par le trou de la serrure. Naois sent sa présence, tire une flèche au travers de la serrure. Le messager du roi est éborgné.
- "Est-elle toujours aussi belle ?"
- "Oui."
Connachar envoie trois cents guerriers. Les trois frères les massacrent.
A l'aube, Naois, Deidre, Allen et Arden décident de retourner en Ecosse.
Connachar s'adresse à un magicien.
- "Je peux les empêcher d'avancer." Il fait surgir une forêt épaisse. Les voyageurs ne sont pas arrêtés. Une mer grise. Les héros se déshabillent, traversent la mer à la nage, Deidre sur les épaules de Naois.
Des rochers tranchants et empoisonnés.
- "Je n'en peux plus" Naois, qui porte déjà Deidr, prend Allen sur son épaule. Puis Arden. Les deux frères lâchent prise, ils sont morts. Le cœur de Naois se rompt, il meurt.
Deidre se répand en lamentations. Connachar arrive.
Il fait creuser une grande tombe pour les trois héros.
- "Faites-la assez grande pour quatre." Deidre se couche à côté de Naois, lui prend la main, le rejoint dans la mort.
Connachar veut séparer les amants. Il ensevelit Deidre dans une tombe sur l'autre rive du Loch.
Un sapin surgit de la tombe de Deidre, un autre de la tombe de Naois. Les deux sapins se rejoignent. Le roi les fait couper, ils repoussent.
D'après Deidre des Douleurs in Les Celtes, Mythes et Civilisations, par David Bellingham, Editions de l'Olympe
El Gorlî
Ça fait comme ça qu'il y a un homme qui allait sur un k'min de campagne. Il pousse une carette. C'est pesant. Il est tout cru de cau. Il arrive delez une cense. Il entre dans la cour.
" Gorlî, v'là l' gorlî ! Le magicien du cuir ! Baillez-li un vî solé que vot' artoil passe, abracadabra, huile de bras, il vous le rend tout bia tout nouvia." (Vous aurez compris qu'el gorlî, le gorlier en français, est un cordonnier-bourrelier itinérant.) L'huche s'ouvre. "Salut censière !"
"Gorli, bondjour ! Dji suis bînaise de vo vir. Ya de l'ouvrage ! Entrez. Une djatte de café ?"
"Mon Dieu, censière, pour tout vous dire, j'aurais meilleur une petite goutte."
"Les petites gouttes, c'est quand l'ouvrage est out'"
"Du café adonc, avu du lait éyè du chuc'"
"Vo vo mettrez dans le fournil, ainsi vous ne ferez pas de dallage dans la maison."
Le gorlî s'installe, attaque à travailler. C'est un fort bon travailleur, courageux, habile, fel. Ce qui est fel étou, c'est s'langue. Il va de cense en cense, de grande maison en grande maison, de village en village. Il est curieux, il sait tout de tertous. C'est son goût de raconter. Quand l'un, quand l'autre a une miette de temps, ils viennent au fournil, ils ascoutent el gorlî.
"Ça fait comme ça que Djean Laqriguette, il a saquî un mauvais numéro au tirage au sort. Le v'là allé pour des années. La fille le maître d'escole a brait toutes les larmes de son corps.
Dimanche passé, après la grand-messe, la cousturière a tapé à coups de paraplui sur la tiette el feme le maïeur en criant: Mauvaise payeuse. L'autre a respondu: Mauvaise tailleuse Mauvaise payeuse, mauvaise tailleuse, ... leurs capias !
El grande, grasse, grosse, belle fille del cense du Calvaire a marié le laid vilain secron crombin du Moulin. Un bia mariage d'amour ... des liards.
Et rapiapia, et rapiapia."
Des coups, le gorlî est seul. Heureusement pour l'ouvrage. Heureusement étou pour s'bec. Personne à gauche, personne à droite, el gorlî va au poulailler. "Ravisez el bel œuf que j'ai là pondu." El gorli liève el cul del glène, prend l'œuf, le gobe. Deux, trois, quatre œufs tout cauds, tout frèches. C'est son goût ! Il rue les coquilles à terre. Les glènes font le ménage. Ni vu ni connu. Après, ça, il est d'attaque pour œuvrer.
Le dimanche au soir, el gorlî tient salon. Ils sont là tertous. El censier, el censière, leurs infants, les valets, les mesquènes. El gorlî trône. Les solés à reparer sont par devant li.
"Les solés, ils en racontent des choses quand on sait les comprendre !" Il prend une grande botte en cuir.
" Belle pièce ! Les bottes pour le censier lui aller au marché ?" Il met la semelle contre son oreille pour ascouter. "J'ai bien deviné. Eyè pour aller au cabaret ! A la place de revenir tout drou à la cense ayusqu'il y a de l'ouvrage ? mais bah ! C'est pas pour une petite goutte. ... Combien ? Je ne su ni ahuri qu'il fallisse l'assister pour lui monter dans sa carriole. Heureusement que l' kevau counnoit l' kemin !"
Ils rient tertous, el censî étou. On ne va nî berdeller pour si peu, hein.
El gorlî prend une fine bottine.
"A mon idée, c'est pour la censière faire son chic." Il ascoute la semelle. "Pour aller vir ses amies. Qu'est-ce qu'elles font, ces bonnes amies ? Elles mangent de la tarte, du gâteau, des galettes. Tout ça ! Je ne su nî ahuri qu'après ça elle descleffe dans s' corsert."
Ils rient tertous, el censière étou. Huh ! Huh !
El gorlî prend un escarpin.
" Joli ! Un bia petit solé pour une belle petite djône fille. Pour elle aller à messe ?"
El plus vieille des filles des censiers asprouve de se mucher par derrière es mère. El gorlî ascoute el semelle. "Oui, éyè à vêpres étout, bî hazard. Non, nî à les vêpres ! Ayusqu'elle va adonc à la place d'aller à les vêpres ? Dans le fond du verger, près de la cabane ? Qu'est-ce qu'elle va là faire dans le fond du verger éyè del cabane ? Ahah ! Ernest, el vijin. C'est un for beau garçon, crollé comme un bedo. Qu'est-ce qu'ils font ? ... Ah ! ... Ah ! Belle jeunesse ! Oh ! Oh ! Ohoh !"
El pauvre fille est toute rouge, elle attaque à braire, ses espales se secoufètent.
Ce coup-ci el censî est mauvais. Il se tourmente. Il attrape les gambes du gorlî, saque de toutes ses forces. Sa chaise se renverse. V'là el gorlî keü à plat dos par terre. El censî ravise les semelles des solés el gorlî.
"Qu'est ce qu'ils nous disent les solés el gorli quand on sait les comprendre ?" Il ascoute l'un. "Ayusque vous avez ramassé tout ce bren de glène donc ?" Il ascoute l'autre. "Expliquez-moi pourquoi les glènes pondent moins despus qu'el gorlî est là ?"
Ils rient tertous, el gorlî étou. Il a le mot de la fin:
" Il n'est si bon qu'vau qui ne choppe."
Réécriture originale en dravie d'un texte dont je n'ai pas noté l'origine. Délibérément, je n'ai pas mis les mots patois en italique .MCD
MarieBylynalu
Le chat qui courait sur les toits par Hausman et Rodrigue, éditions Le Lombard
C’est l’histoire d’un enfant-chat, né prince. L’histoire de ses pas hésitants pour trouver du sens, pour trouver son chemin dans la vie.
Entre Bande Dessinée et conte, rêverie et dureté de la réalité, une histoire servie par des dessins magnifiques qui nourrissent l’imaginaire.
Un passage qui m’a émue...
Un saltimbanque, qui, avant de rendre son dernier soupir, seul sur le bord d’un lac, crie vers le ciel pour remercier son public une dernière fois…
« Merci ! Merci ! Adieu tous vos visages émus ou hilares, tous inconnus ! Sourires complices, œillades furtives, amantes de passage, j’emporte avec moi vos vivats, vos bravos, vos baisers,… Tous ces éclats de bonheur aussi scintillants qu’ils étaient éphémères et furtifs ! Tous ces morceaux de félicité qui auront fait ma vie ! »
Marie Bylyna
Le renard dont le ventre avait gonflé
Dans le creux d'un chêne, un renard affamé voit des morceaux de viande et de pain laissés par des bergers. Il les dévore. Le renard est coincé dans le creux de l'arbre parce que son ventre a gonflé. Il pleure. Un autre renard lui dit:
- "Reste là aussi longtemps que ton ventre dégonfle, tu pourras alors sortir."
Le temps arrange bien des choses.
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