Mensuel de diffusion d’informations sur l’oralité,
les conteurs et les raconteurs.
juin 2021 – N°342
P 912122 Bureau de dépôt
LIEGE 1–4000
Editeur responsable: Marie-Claire Desmette, av. E. Ysaÿe, 32/224 4053 Embourg
Au sommaire, ce mois-ci:
- In memoriam
- Un mois, des …
- Nouvelles du monde du conte, ….
- Spectacles – Formations - Emissions
- 4 articles – 6 contes
- dernière minute
Maison du Conte et de la
Parole de Liège
Veillée contée sous l’arbre à palabres
quand ? le 16 juillet à 19h30
où ? Parc
de Colonster, Liège
Marie-Claire Desmette
Edito
La résilience du conte
Dès le début de la pandémie, les conteurs se sont emparés des moyens de communication que leur offre la technique. Ils ont gagné des auditeurs qu’ils n’auraient pas touchés avant et autrement. Ils ont profité de ce qui leur était permis par la réglementation sanitaire : intérieur, extérieur, nombre de spectateurs, masques, distanciation, …. Et voilà que le conte, associé à d’autres de la culture des arts vivants, montre les dents. Voir p. 3.
Combien de fois a-t-on déjà annoncé
la mort du conte et particulièrement la mort du conte populaire ? Georges Sand a écrit qu’il était plus que
temps de recueillir les récits des vieilles gens avant qu’ils
disparaissent. Le travail des 146
collecteurs que nous vous présentons en page 6, ont eu le même but.
Certes, les veillées de jadis ne
sont plus. Elles ont pris d’autres
formes qui rassemblent d’autres publics
Rien ne peut, ne pourra abatte le conte.
Il se nourrit de témoignages écrits.
Aussi d’une transmission orale, quoi qu’on dise. Il se nourri et se nourrira de la vie de nos
contemporains, de leurs désirs.
Seront-ils tellement différents de ceux que nous n’avons pas connus et
qui nous sont révélés par la littérature populaire de jadis ?
De plus, tout n’a pas été dit. Il y a encore place pour notre inspiration,
nos témoignages à nous, conteurs de maintenant et du futur. Et à gloser longuement sur le sujet qui ne
sera jamais épuisé.
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UN MOIS, DES CONTES A LA BIBLIOTHEQUE DE FLORENVILLE
Chaque mois de cette année 2021, nous vous proposerons une sélection de 4 ouvrages. A l’occasion de l‘exposition sur Grimm jusqu’en août à la bibliothèque…
ü La
sagesse cachée des contes de Grimm, Marcus Kraneburg et Raymond
Burlotte. Laboissière-en-Thelle, Triades, 2014. Cette étude
d'un enseignant formé à la pédagogie Steiner-Waldorf analyse le sens des symboles
présents dans 15 contes des frères Grimm. Chaque conte
(Le roi-grenouille, Rumpelstilzchen, Dame Holle, Hansel et Gretel, Raiponce,
Cendrillon, etc.) est étudié séparément puis des motifs récurrents (le roi, la
sorcière, le sang, le blanc, le chiffre 3, le masculin/féminin) sont abordés
transversalement.
Point de croix : contes de Grimm, Frédérique Crestin-Billet. Paris, Flammarion, 2000. Un livre à la croisée de la lecture, de l'illustration... et de la broderie. Chaque page reproduit un large extrait d'un des contes de Grimm et en vis-à-vis une illustration de ce conte, sous forme de canevas joliment encadré. Sur la double page suivante, la suite du conte et le motif du canevas à broder. On a donc à la fois un aperçu de la réalisation finale et le schéma précis de l'ouvrage à réaliser, avec le détail des couleurs à utiliser. Dix motifs au choix : Blanche-Neige, Hansel et Gretel, Le Roi-grenouille....
ALBUM :
ü
La Belle au Bois dormant, Grimm, Louise Rowe. Paris, Mango
jeunesse, 2011. Une adaptation du conte de Grimm sous forme de
livre pop-up, avec des illustrations pleines de raffinement et de délicatesse.
KAMISHIBAÏ :
ü Les
musiciens de Brême,
Grimm, Mari Takacs, Florence Jenner-Metz. Strasbourg, Callicéphale, 2008. Un âne, un chien, un chat, un coq se retrouvent liés par un sort
malheureux : leurs maîtres veulent se débarrasser d'eux ! Un format original
pour ce conte classique. Ce kamishibaï est accompagné d'un livret
pédagogique, du texte en version française et allemande ainsi que 12 cartes
pour un jeu de mémoire et 16 cartes pour un jeu de chronologie.
Infos :
Bibliothèque : rue de l’Eglise, 13 – 6820
Florenville
061/ 32
03 40 - www.bibliotheque-florenville.be bibliotheque.locale.florenville@province.luxembourg.be
in memoriam
Mimi Barthélémy
Mimi Barthélémy de son nom de scène (née Michèle Armant), est une conteuse et écrivaine haïtienne née le 3 mai 1939 à Port-au-Prince et morte le
Elle a fait des études
supérieures en France. En quête de ses origines métissées, elle a longtemps
parcouru le monde. Elle a vécu en Amérique latine, au Sri Lanka, en Afrique du
Nord. Depuis les années 80, à la suite d’un séjour auprès des Indiens caraïbes
Garifunas avec lesquels elle travaille à la création d’un spectacle, elle
ressent la nécessité de transmettre la tradition orale haïtienne. Elle écrit
des histoires et des contes qui puisent dans ce patrimoine, tisse le créole et
le français avec le souci de transmettre ce qu’elle a reçu en partage et d’en
être le témoin au sein de la francophonie. Elle a depuis créé de nombreux
spectacles, joue et conte en France, en Haïti et dans le monde et a reçu en 2000
le grade de Chevalier de l’Ordre du Mérite National dont la médaille lui a été
remise le 8 juillet 2001 à la Chapelle du Verbe Incarné.
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Face à l’acharnement du Gouvernement fédéral, le secteur culturel s’en
remet à la Justice. Le secteur culturel
attendait énormément du CODECO du 23
avril dernier, qui, en principe, aurait dû lui être consacré . Et, ce n’est pas
faute d’avoir collaboré activement avec
les Ministres pour trouver une solution
pragmatique en vue d’une réouverture progressive, prudente et responsable, dès
le 8 mai, moyennant le respect des règles sanitaires en vigueur dans d’autres
secteurs. Toutefois, leurs espoirs se sont vus balayés d’un revers de la main:
aucune possibilité des spectacles en intérieur en mai et des jauges très
insuffisantes de 50 personnes en extérieur, aucune perspective satisfaisante à
moyen ou long terme, des réouvertures conditionnées à des critères
épidémiologiques sur lesquels personne n’a aucun contrôle, et pas d’approche
par types d’activités comme cela avait été annoncé. La culture fait donc le
même constat depuis plus d’un an: le Gouvernement persiste à la considérer
comme étant « non-essentielle », l’utilisant comme “sa”variable d’ajustement.
Aujourd’hui, le secteur culturel en appelle à la Justice Ce 6 mai 2021, un groupe de fédérations et de
personnes physiques ou morales, représentatif du secteur culturel dans son
ensemble, ont introduit une action en référé contre l'État: ultime espoir
d’obtenir sans autre délai la reprise des activités culturelles avec public en intérieur et en extérieur. Cette
action vise non seulement à faire constater l’illégalité des mesures
imposées, à l’instar d’autres décisions
rendues récemment en ce sens, mais également– et peut-être surtout – à dénoncer
l’absence de proportionnalité des dites mesures, dès lors que de nombreuses
études scientifiques démontrent l’absence de risque de contamination dans les lieux
culturels. Par ailleurs, le secteur dénonce également la discrimination dont il est victime depuis le début de cette
crise. Aujourd’hui, les choix ne sont plus uniquement sanitaires, mais bien
politiques. Le secteur culturel ne peut plus accepter les décisions de nos
gouvernants: elles ont trop de conséquences sociales, économiques et
démocratiques. Au-delà de ses revendications propres, le secteur culturel
insiste sur le fait que son action vise également à garantir l’accès à la culture pour tout un chacun.
Porte-paroles :- Audrey Lackner, avocate au Barreau de Bruxelles:
0494/77.37.99 ; Virginie Devaster : 0484/80.40.19 ; Françoise
Havelange : 0475/52.19.52 ; Servaas Le Compte : 0495/50.84.08 ;
Pierre-Alain Breeveld : 0486/57.47.
Requérants: 40 requérants, associations et personnes privées
Codéco 11 mai. Pour ce qui concerne
la culture. A partir du 9 juin. En
intérieur, maximum 200 personnes, taux d’occupation maximale de 75%. Tous assis, masques et distance physique. Extérieur, maximum 400 personnes, avec
masques et distance physique. A partir
du 1er juillet. Intérieur,
maximum 2.000 personnes, taux d’occupation maximale 80%, assis, masques et
distance physique. Extérieur maximum
2.500 personnes avec masque et distance physique.
Et en pratique ? Un directeur de
théâtre réagit. Si on garde une distance
de 1m50 entre les spectateurs, nous n’atteignons que 30% de notre
capacité. Si la distance est réduite à
un siège d’écart entre les bulles, alors on sera à 75% de notre capacité. Cela doit être clarifié.
Scène ouverte au
Jardin Suspendu. Il est impossible
pour le Jardin suspendu d’organiser une activité avec toutes les règles
imposées. Ils ne sont pas assez nombreux pour pouvoir gérer tout ça. Le lieu ne
se prête pas à une organisation formatée et contraignante. Pour le 20 juin, nous attendons de voir si
les mesures s’assouplissent...
Par contre, si certains d’entre nous
souhaitent quand même s’exprimer, il pourrait y avoir quelques interventions à
différents endroits du Jardin (dans le respect des règles, évidemment, pas plus
de 10 personnes, masque, etc .). Le Jardin Suspendu reste un espace public
ouvert à tous... Nous, les conteuses.eurs de la Scène Ouverte serons là, pour
soutenir les bénévoles du Jardin Suspendu, pour nous retrouver autour de
l’amertume – parfois délicieuse- d’une bonne bière.
En vous souhaitant à tous du courage et du
plaisir à sentir le soleil sur la peau et la terre amoureuse.
« Nous, on veut, continuer à conter
encore /Voir nos pensées envelopper nos corps…
Nous sommes des oiseaux de passage,
…. » Paule
Les 1001 nuits
confinées sont une communauté de conteurs et d’auditeurs, qui aiment partager des
histoires racontées oralement. En mars 2020, pour faire face au confinement et
à la disparition d’espaces de rassemblement, Rémi Garcia-Kerviel lance un
partage d’histoires en ligne, sur Zoom.
Dans l’esprit du Decamerone de
Boccaccio, où en temps d’épidémie, des histoires traditionnelles sont partagées
à tour de rôle. L’enjeu : maintenir vive une parole à la fois quotidienne et
traditionnelle, et permettre à chacun de se sentir accueilli avec son
imaginaire - que ce soit la première ou la 1001ème fois qu'on entend des
contes.
Ce partage, quotidien pendant le premier
confinement, se poursuit depuis tous les dimanche de 19h à 20h30 avec les 1001
nuits confinées en DIRECT ! Chacun y est le bienvenu pour écouter et raconter
dans une ambiance joviale et lumineuse. Plus de 400 histoires traditionnelles y
ont été racontées, dans une grande qualité d’écoute, et des conteurs et
auditeurs à Mexico, Kinshasa ou Montréal. La communauté se retrouve pendant ce
rendez-vous hebdomadaire, et au quotidien sur la page Facebook des 1001 nuits
confinées, animée par Caroline Astelli: https://www.facebook.com/conteursetconteuses
Depuis début 2020, la communauté a créé un
format de spectacle mensuel, les Conteurs amoureux, qui vise à tisser la parole
de deux conteurs autour de contes traditionnels ou improvisés.
Les 1001 nuits confinées en DIRECT sont un
espace de partage d'histoires de la tradition orale, dans toutes les
langues de tous les pays et depuis tous les lieux où elles sont accessibles.
Elles visent à populariser les contes et à ouvrir les imaginaires. Elles
privilégient la magie de l'instant.
- chacun prend la parole quand il le souhaite
- les histoires durent 15 minutes maxi par conteur. - 1 thème par dimanche
- elles sont racontées en direct - improvisées à partir d'une trame sur le
moment, et non lues
Elles ont lieu sur Zoom --> https://zoom.us/j/8670045338 ou par téléphone au 0170950350, code
8670045338# le dimanche de 19h à 20h30 -
sans inscription – gratuit.
_______________________________________________________________________________________
Message
important à nos amis conteurs et organisateurs de spectacle
·
Envoyez-nous vos informations avant le 14 du mois précédant la
publication,
·
un mois plus tôt pour les formations,
·
complètes et lisibles,
·
par poste à Marie-Claire Desmette, av. Eugène Ysaÿe,
32/224 4053 Embourg. Tel : 04/367.27.06.
·
ou par courriel à maisonconteparole.liege@gmail.com
·
Ne comptez pas sur
les organisateurs de spectacle. Envoyez-nous vous-mêmes vos infos.
Idéalement,
vos informations comportent:
organisateur, titre,
genre d'activité, artiste(s),
date et heure, lieu,
prix, public
cible, coordonnées
pour infos et réservations, max. deux lignes de commentaire
N.B. Aucune
mention tout en majuscules, svp.
C'est vous qui nous
envoyez vos informations.
Veuillez ne pas les
noyer dans une mise en page compliquée Epargnez-nous les recherches,
l'exploration.
Merci
d'épargner notre travail bénévole
Spectacles – Balades
– Emissions
Les spectacles en présent-ciel et en salle dépendent des décisions
prises par le Comité de Concertation.
1001 nuits
confinées
quand ?
le dimanche à 19h où ? sur Zoom https://zoom.us/j/8670045338 ou 0170950350, code 8670045338#
combien ? gratuit
pour qui ? la présence éventuelle d’enfants est signalée en
début de séance
animation :
Rémi Garcia-Kerviel infos: contact@the-circle-stories.com
La parole est ouverte à toutes les personnes souhaitant raconter,
quelles que soient les histoires - à condition de respecter l’âge du public,
une durée de 10 minutes environ (quitte à faire plusieurs épisodes) et
l’oralité (pas de lecture à voix haute, les histoires sont racontées). La présence éventuelle d’enfants est signalée
en début de séance. Voir p. 4.
Le Courlieu
14 ans
En juin le Courlieu déploie ses ailes
: Pour fêter ses 14 ans, nous le voulons habité d'oiseaux multicolores, vous
pouvez le gâter en apportant votre oiseau qui viendra enchanter notre
châtaignier. Le 5 juin de 13H30 à16H
nous serons là pour les recevoir et les accrocher.
où ? Le Courlieu, rue du
Grand Philippe, 4, 1490 Court-Saint-Etienne
infos :
lecourlieu@gmail.com
Maison du Conte et de la Parole de
Liège
Balade contée avec Maria Estalayo, Michelle Troupin, Benoit
Geers, Yves Jeunehomme,
Selle de Vos, Yves Delhasse , Emilio
Navarro Dominguez
quand ? le 6 juin à 17h30 où ?
au Sart-Tilman
combien ? 5€ pour qui ? public
familial
réservation
obligatoire pour
obtenir le lieu: reservationmaisonconteliege@gmail.com
infos :
Laure Cech:
0497/61.51.05; Cécile Didelot: 0476/65.37.83
04/367.27.06 ;
0476 65
37 83 ; www.maisonduconteliege.be ; Facebook
Maison du
Conte de Namur
- le 6 juin
à 10h30, Babil de contes par Karine Moers. 3€. Pour les tout-petits de 0 à 4 ans et leurs
parents.
Maison du Conte de Namur, rue
des Brasseurs, 170/2, Namur.
Des histoires à écouter ! Des histoires à inventer ! Des histoires à
chanter.
- le 10
juin à 20h30, Contes du 10ième
jour, balade ± 1 heure. 3€ (1,25€ Article 27).
Adultes et ados.
RV Maison du Conte de Namur, 170/2,
rue des Brasseurs, Namur.
Haltes contées sous des porches ou préaux : lieux couverts mais
aérés, …Des duos de conteur/euse/s accompagneront les participants par
groupes dans le strict respect des règles sanitaires.
- le 20
juin à 15h00, Contes du bois
brulé par Jean-Claude Van Assche et Marie-Noëlle
Van. A prt de 6 ans.
RV Collège d'Erpent. Adultes8 €, Enfants- 12 ans 6 €.
Promenons-nous dans les bois tant que le loup n'y est pas
...Quoique ....
_______________________________________________________________________________________________________________________
Infos et
réservations obligatoires : 0489 933 548 ; maisonduconte.namur@gmail.com
Maison du Conte de
Charleroi
- le 7 juin Raconte & Nous (redif 13/06) avec pour thème "Le
Père »
- le 21juin, Solstice d’été
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ou ? Buzz Radio via votre
ordinateur sur www.buzzradio.be ou sur 94.3
& 97.8 FM
Envie de (ré)écouter nos émissions précédentes ? C'est possible en
podcast sur http://www.buzzradio.be/podcasts/
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A ne pas
rater : la "Balade trans'artistique" au Château Nelson Mandela de
Monceau-sur-Sambre, le dimanche 27 juin. Départs à 13h30 et 15h30, avec contes, musique,
une grande marionnette et de la danse.
Réservation indispensable.
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infos, réservations : nicole.maisonducontecharleroi@gmail.com www.contecharleroi.be
? Celui qui combat peut perdre, celui qui ne combat pas
a déjà perdu. Brecht
Les Bêtes qui sommeillent, spectacle écrit et
raconjoué par Oddradek (Régis Fabbro)
quand ? Le 11 juin à 20h où ?
à l'Aquilone, 25, Bd. Saucy, 4020, Liège
combien 5€ pour
qui ? Tout public à partir de 10 ans
Infos et réservations : aquiloneinfo@gmail.com ou 0496/21.50.46.
Quand on est petit, on sait où se
cachent les monstres: sous le lit, dans le placard... Mais quand on devient
grand, où se cachent-ils ? Peut-être juste dans nos têtes... ou pas. Un
spectacle conté inquiétant, drôle et absurde.
Conte en balade Maison des
cultures de Molenbeek Mots et merveilles
Sur le fil par Muriel Durant,
Christine Horman, Vi Indigaïa, Julien Staudt,
Geneviève Thulliez et Kyung Wilputte
quand ? le 13 juin à 16h et 18h
où ? parc du Karreveld, avenue Jean de la Hoese 32, 1080
Molenbeek-St-Jean
combien ? Prix libre (prix suggéré : 10€) pour
qui ? A partir de 8 ans
Réservation indispensable : info@conteenbalade.be / 0497 78 20 75
Trois duos d’artistes vous
accueilleront pour un moment de complicité retrouvée entre récits, public et
lieux, au cours d’une fête de la parole pour célébrer l’été qui vient !
Frida avec Christine Horman et Vi Indigaïa
quand ? le 18 juin à 20H30 où ?
courlieu.eklablog.com.
infos, réservation :
reservations@conteetlitterature.be ou 010/81.41.47
Les contes sont de
grands oiseaux , ils déploient leurs ailes et de temps en temps se posent pour
vous envelopper de leurs mémoires anciennes
Scène
ouverte de Mons
quand ? le 20 juin à 14h30 où ?
Jardin suspendu, Mons
combien ? gratuit infos,
inscriptions : +32(0)478/45.52.97 ;
0477-225647
Si vous
connaissez « un’p’tit’ jeunette » ou « un
p’tit jeune » dans le métier, inscrivez-la/le aussi : elle/il
sera accueilli/e avec bienveillance.
Nous nous
adapterons aux décisions du gouvernement.
Possibilités d’interventions à différents endroits, 10 personnes,
masques et distances. Voir p. 3 et 4.
Contes à la belle étoile par les Tous
contes fées
quand ? le 25 juin à 20h30 où ?
Terrain d’Aventures du Pêri. Au Pêri 115, 4000 Liège
combien ? 4€ infos,
réservation : 0476 68 00 73 ; www.touscontesfees.com
En extérieur, les yeux dans les
étoiles et le cœur en bandoulière des histoires sont à cueillir
Formation – Atelier
La mécanique contée du fantastique par Daniel L’homond
quand ? du 26 juillet au 31
juillet où ?
Prieuré de Ségriès, Moustiers Ste Marie (France)
combien ? 530€ + 60€ par repas pour qui ? tout
conteur amateur
infos : De bouche à oreille –
Manosque http://www.boucheaoreillesmanosque.org
Rechercher dans les profondeurs de
l’âme. Bousculer les règles. Que ceux
qui pensent que le conte n’est qu’une amusette, une jolie histoire à raconter,
se préparent au chaos
Pour faire sauter un enfant sur ses genoux
Sauteuse
Minton, minton (caresse
sur le menton)
Boque di mignon (caresse
sur la bouche)
Nazet, nazet (caresse
sur le nez)
Ouyes di piquet (caresse
sur les yeux)
Pach sol bonnet (petite
tape sur le front)
Propos d’Emile Swinnen
recueillis par Marc Lamboray
144 enquêteurs, 172 narrateurs, 72 localités
Marc Lamboray et les Les Hèyeu d’Sov’ni
Marc Lamboray, professeur de français à l’Athénée d’Aywaille, a lancé ses élèves dans le collectage de souvenirs des personnes âgées, leurs parents et leurs familiers. Les élèves ont été formés aux techniques de l’interview. Le résultat consiste en quatre livres : 3 tomes « Histoires et traditions de nos vallées » et « Quand les conflits troublent la paix de nos vallées » par les Hèyeu d’Sov’ni, que l’on peut traduire par « quêteurs de souvenirs ». Publications chez Dricot, de 1995 à 2000. Ces livres sont qualifiés de « mémoires ». Des sympathisants se sont ajoutés aux élèves, jusqu’à être 144. Les textes sont, pour la plupart, en français. Les textes en wallon sont accompagnés d’une traduction française. Des historiens, des spécialistes du wallon, ont entouré le projet. A noter que Marc Lamboray s’est mis modestement parmi les enquêteurs, quoiqu’il ait lui-même publié sur le sujet. Voir plus loin.
Comme conteuse, je m’intéresse
particulièrement aux contes, légendes et anecdotes. D’autres renseignements peuvent être utiles
pour enrichir les contes. De quoi faire
notre miel.
L’amateur de culture populaire sera
intéressé par le grand nombre de témoignages, par leur aspect spontané. Par la richesse des souvenirs de personnes
âgées dont la mémoire est irremplaçable et qui disparaissent avec le temps qui
passe.
Voici le contenu du tome
I. Les deux autres tomes suivent les
mêmes divisions:
- Chapitre 1.
Superstitions, médecine et croyances populaires
- Chapitre 2.
Proverbes, spots, formulettes, comptines et prières.
- Chapitre 3.
Légendes, contes, anecdotes
- Chapitre 4.
Souvenirs de la vie quotidienne et guerre (les souvenirs de guerre seront
rassemblés dans un livre à part, comme mentionné ci-dessus.
- Chapitre 5.
Coutumes, pratiques, usages, fêtes, jeux et cérémonies
- Chapitre 6.
Chansons et poèmes et paskeyes
- Chapitre 7.
Vie quotidienne, types populaires, vieux métiers
- Chapitre 8.
Cuisine régionales.
Entretien avec Marc
Lamboray
Marc Lamboray, vous êtes à l’origine de ce collectage. Vous étiez professeur de français à l’Athénée d’Aywaille de 1974 à 2006. Comment avez-vous eu l’idée de lancer vos élèves dans une enquête sur les histoires et traditions de la région ?
Les raisons sont multiples. J’avais, au début des années 1990, le
sentiment que je risquais de m’installer dans une sorte de routine. Un beau
projet me paraissait indispensable pour relancer ma motivation dans
l’enseignement. Ce fut aussi pour moi un remède contre la déprime consécutive à
de grandes grèves dans l’enseignement qui n’avaient abouti à rien. J’avais
aussi le désir de communiquer ma nouvelle passion pour nos traditions à mes
élèves. Si l’on veut des élèves motivés, il faut que le prof. le soit aussi.
Cette
enquête pouvait-elle s’intégrer dans le programme ?
Le programme au sens strict n’a jamais été ma préoccupation majeure. Ce
qui m’intéressait, c’était de passionner mes élèves, de leur communiquer mon
enthousiasme. Par contre ce ne fut pas difficile de trouver des activités
susceptibles de les faire progresser dans la maîtrise de notre langue :
technique de l’interview, exercices de passage de l’oral à l’écrit, prise de
parole en public lors d’émissions de télé et de radio, distinguer les niveaux
de langue, etc.
Je
remarque avec satisfaction que vous publiez la liste des collecteurs et des
narrateurs. Ils ne sont pas toujours si
bien traités !
Je pense que c’est un minimum de respect de ma part envers les acteurs du projet que de citer
leurs noms. C’était pour les élèves une motivation supplémentaire de savoir
qu’ils retrouveraient leur nom dans le livre projeté.
Qui a
choisi le nom de « Hèyeu d’Sov’ni ».
Peut-on le traduire en français par « quêteurs de
souvenirs » ?
René Henry, conseiller communal et auteur de nombreux livres sur la
région d’Ourthe-Amblève, est celui qui nous a ouvert les portes de l’édition.
Nous avons donc eu de nombreuses réunions. C’est à l’occasion de l’une d’entre elles, devant un
verre de bière, que le nom « Hèyeûs d’sov’nis » a surgi, mais je ne
sais plus dans quelle tête, dans la sienne ou dans la mienne. On peut
évidemment le traduire par « quêteurs de souvenirs »
Comment
avez-vous réagi devant le succès ?
Ce fut bien sûr une grande satisfaction. Mon désir était de mettre les
élèves et mon école dans la lumière, moi, je préférais m’effacer en signalant
aux journalistes qu’il s’agissait d’un ouvrage collectif dont je n’étais que
l’ordonnateur.
Comment la
publication s’est-elle organisée ?
Quels sont les titres publiés ?
Comment pourrait-on se les procurer ?
L’organisation de la publication, je la dois surtout à René Henry qui
avait déjà publié plusieurs livres aux éditions Dricot. Lorsque tous les textes
et commentaires furent définitifs, je pus compter sur l’aide précieuse de mon
ami Claude Pallen pour une mise en page informatique. Je n’eus plus par la
suite, avant l’impression, qu’à corriger les épreuves.
« Histoires et traditions de nos vallées » compte 3 tomes
1995, 1997, 2006. Les souvenirs du temps de guerre furent aussi
particulièrement nombreux, c’est pourquoi nous leur avons consacré un volume
paru en 2000 « Quand les conflits troublent la paix de nos vallées »
Pour se les procurer, il faut s’adresser à l’Athénée d’Aywaille ou aux
éditions Dricot, peut-être en reste-t-il encore quelques exemplaires dans les
librairies de la région. En tout cas les tomes 1 et 2 sont épuisés. Je dispose
encore de quelques tomes 3
Les
« vallées » sont celles de l’Ourthe, l’Amblève et la Vesdre. Pensez-vous que les éléments recueillis
peuvent intéresser un public plus large que strictement local ?
Notre public fut surtout local, mais de nombreux exemplaires ont été
demandés par des personnes d’autres régions, intéressées par les traditions
populaires. Souvent pour les comparer avec celles de leur terroir.
Vous-même,
Marc Lamboray, vous avez collecté des contes et des anecdotes et avez publié.
J’ai écrit trois livres : « Le Loup dans les traditions
wallonnes », Verviers, Librairie La Dérive, 2000.
« Ourthe et Amblève, légendes, contes et anecdotes », La
Roche-en-Ardenne, Ed. Eole, 2003. « Pèkèt, roi de la fête, compagnon du
travail, maître des traditions », Bastogne, Musée de la Parole en Ardenne
et du Musée en Piconrue, 2018. Je publie aussi régulièrement dans quelques
revues telles que « Les Amis de l’Ardenne », « Reflets
Wallonie-Bruxelles » et « Bulletin de la Société de mythologie
française
Comment
peut-on se les procurer ?
Seul mon ouvrage sur le pèkèt est encore disponible. On peut se le
procurer chez moi (ma nouvelle adresse : 29/11 Chemin des Cloutiers, 4130
Hony (ESNEUX) ou au musée en Piconrue
Comment
peut-on prendre contact avec vous ?
Adresse mail : marclamboray@hotmail.com
G.S.M : 0495906332 ou 0494137090
Proverbe : Comme on l’brèsse, on
l’beut ; comme on fait s’lè, on s’coûke.
Comme on brasse la bière, on boit ;
comme on fait son lit, on se couche. Propos de
Madeleine Gillessen, recueillis par Audrey Gillessen.
Le lion à trois têtes
Il était une fois un Lion à trois têtes qui gardait un trésor dans un rocher au bois de Saint Martin. Le Lion est si vigilant que personne n’aurait pu lui dérober le trésor sauf un animal sachant voler.
Un jour, il doit se
défendre contre deux maléfiques dragons envoyés par le Diable. Le lion se bat loyalement et tue un des
monstres. Apeuré, le second dragon va se
réfugier dans la grotte du diable, de l’autre côté du bois.
Lorsqu’il apprend qu’un
de ses serviteur était mort, le diable furieux affronte le Lion. Ils se battent pendant sept jours et sept
nuits. Cramponnés l’un à l’autre, ils
tombent tous les deux du rocher et meurent.
Dans la bouche du Lion
de pierre, le trésor s’est transformé en un coffre de diamants incrustés dans
la pierre.
D’après Propos d’André Humblet) Histoires
et traditions de nos vallées par les « Hèyeu d’Sov’ni, Editions Dricot,
place de la Résistance, 12, 4020 Liège, collection PAC Aywaille.
La légende de l’Etang
du Cœur ou « l’ewe aux èfants »
A Tilff, le château de Brialmont surplombe la vallée. Le premier a été construit vers l’an 1200. Plusieurs fois incendié, plusieurs fois reconstruit, il a fini par abriter un monastère.
Au temps jadis, les
châtelains n’ont qu’un fils sur qui il fondent beaucoup d’espoir, Ulric. Ulric, grand, beau, intelligent, gère le
domaine de son père. Toujours à cheval,
il sillonne les forêts, surveille les terres et les manants. Sa mère l’adore. Il est prévu qu’il fasse un beau mariage.
A l’époque, Cortil,
constitué de quelques masures, était très pauvre. Dans les bois, il y avait un étang, au
lieu-dit le « Crolé tchêne ».
Un jour, à cet endroit, Ulric, 20 ans, voit une ravissante jeune fille
cueillir des simples, Clotilde, 16 ans.
Elle les cueille pour sa
grand-mère la rebouteuse. Clotilde ne
sait ni lire ni écrire mais elle est courageuse et généreuse. Ulric la revoit plusieurs fois et les jeunes
gens deviennent amoureux. Ulric ne peut
plus envisager la vie sans elle. il en
parle à ses parents. Le père s’emporte,
jure de chasser et déshériter son fils. La mère se fâche aussi, supplie.
Ulric, désespéré, se
rend à l’étang où Clotilde l’attend.
Elle voit tout de suite qu’Ulric a échoué. Désespérés, les jeunes amants décident de
mourir ensemble plutôt que de vivre séparés.
Ils s’enlacent et s’enfoncent lentement dans l’étang. La fée des eaux vient à leur secours et les
emmène dans son domaine. Le lendemain,
l’étang a pris la forme d’un cœur. Le
cheval monte la garde sur les bords. Un
bûcheron le ramène au château.
Inquiétude des
parents. Ils vont à l’étang. Ils voient un couple enlacé flotter sur
l’eau. Ils essaient de s’en approcher
mais le coule disparait. Ulric et Clotilde
reviennent les nuits de pleine lune, visibles et souriants mais personne ne
peut les saisir.
Rentrée au château, la
mère, désespérée, va sur la terrasse surplombant l’Ourthe et se jette dans le
vide. Un loup étrange veille dans les
taillis en contrebas, emporte le corps de la mère. Dans la rivière se forme un tourbillon
invisible et terrible. Ceux qui vont
nager à cet endroit en remontent jamais plus.
On dit que la mère emporte les jeunes hommes qui ressemblent à son
fils. Ce lieu est appelé « le tourbillon
de la mort ».
Aujourd’hui, l’étang
n’existe plus. On l’a asséché pour y
construire des villas. C’est la Drève
Saint Lambert à Beaufays. Mais les soirs
brumeux d’hiver ou les nuits de pleine lune, des plaintes semblent encore
sortir des racines du « crolé Tchêne ».
D’après Maguy Thiry-Titeux, recueillis par Maelle Heaywang.
Histoires et
traditions de nos vallées par les « Hèyeu d’Sov’ni, Tome II, Editions
Dricot, place de la Résistance, 12, 4020 Liège, collection PAC Aywaille.
Maguy Thiry-Titeux est une poétesse liégeoise. Elle a composé un poème sur le sujet. Mais l’histoire ne sort pas de son
imagination. Ellle ajoute :
Les vieilles gens de Sur Cortil appelaient l’étang
« l’êwe-as-èfants ». Elles
parlaient souvent des « èfants pierdous d’vins l’êwe. La légende m’a été racontée par une amie de
ma mère. Elle s’appelait Rose Brouha et
a épousé le ministre jean Rey, qui est mort dans la Résistance.
Oiseaux de malheur
Quand grand-mère et maman voyaient deux pies en début de journée, elles
disaient que c’était signe de malheur.
Propos de Mme Libert, recueillis par Amélie Thomas
Le chat noir et les
crètons
Dans un petit village, une femme met cuire des morceaux de lard dans son arrière-cuisine. Elle dresse la table, retourne dans l’arrière-cuisine et s’aperçoit que la moitié du lard a disparu.
- « Qui donc a bien pu me voler du lard bouillant ? »
Le lendemain, même jeu. Le jour
d’après, elle décide de surveiller sa poêle et se cache. Un gros chat noir attrape les crètons avec sa
patte.
- « Ce n’est pas possible !
Je n’ai jamais rien vu de pareil ! »
Elle raconte l’histoire à son mari qui pense qu’elle a rêvé.
- « Mais si le chat revient, lance-lui le lard à la figure. »
Le lendemain, elle se cache.
Quand le chat veut lui voler du lard, elle lui balance toute la graisse
à la face. Le chat s’enfuit en hurlant.
Les jours suivants,
plus de chat. La femme n’a plus de
nouvelles de la vieille voisine, réputée sorcière. Deux ou trois jours se passent, la vieille ne
sort pas de chez elle. La femme frappe à
la porte. La vieille un drap sur la tête
vient lui ouvrir.
- « Que s’est-il passé ? »
- « Je suis tombée et je me suis brûlée. »
La femme raconte à son
mari. Elle et lui sont persuadés que la
vieille femme se changeait en chat pour voler les crètons. L’histoire est restée et continue à être
racontée.
D’après Le chat noir et les crètons, par Jean-Marie Lebeque, recueillis par
Julie Lebeque. Histoires et traditions de nos vallées par les « Hèyeu
d’Sov’ni, Tome III, Editions Dricot, place de la Résistance, 12, 4020 Liège,
collection PAC Aywaille.
Il est parfois question de lard, parfois plus précisément de
crètons. Un dictionnaire parle de
charcuterie canadienne. Voici ce que
j’en sais. Pendant la guerre, nous
tuions un cochon. On faisait fondre le
lard pour avoir du saindoux. On tamisait
et on recueillait de petits morceaux de viande qu’on mettait dans les boudins.
Dans la région, on appelle « drap » ce qu’on appelle essuie
ailleurs. Il existe d’autres vocables régionaux.
Ce genre d’épisode est très fréquent dans les histoires de sorcellerie
d’un peu partout. Je vous confie une
expérience personnelle.
Les
Mains
Témoignage d’une
jeune femme de trente ans, recueilli par M-C Desmette, lors de la balade contée
à Pouillou-Fourneau (Province de Liège – Belgique) du 28 août 2002.
Elle s’est approchée de moi en hésitant.
- « On m’a dit
que vous vous intéressiez aux sorcières. »
- « Oui. »
- « Vous n’allez
pas vous moquer de moi ? »
Je l’assure que
non. Ses grands yeux dans les miens,
elle me raconte :
Arsène,
mon arrière grand-père était mineur. Il
habitait à Quaregnon. Il souffrait de
crises d’étouffement de plus en plus fortes.
Il avait l’impression que des mains voulaient l’étrangler, il se sentait
mourir.
Une voisine assiste à une crise
particulièrement grave. “Il faut faire
quelque chose, sinon, vous allez y rester.
Voilà ce que vous allez faire: à la prochaine crise, Gustavine, vous jetez de l’eau bouillante
par-dessus l’épaule de votre mari. On
saura ainsi qui lui jette un sort.”
Arsène et Gustavine
ne croient pas à tout ça. Pourtant, un
jour, Arsène n’en peut plus. Gustavine
jette de l’eau bouillante par-dessus son épaule, comme la voisine lui avait dit
de le faire. Soulagement immédiat.
Quelques jours après,
une femme, connue pour être une “piquewelle”, une mauvais langue, passe devant
la maison d’Arsène. Son visage est à
moitié caché par un foulard.
- “Qu’est-ce qui vous
est arrivé ?” La femme ne veut pas
répondre. Elle finit par écarter son
foulard. La moitié de son visage est
brûlé.
Dans le temps, elle
aurait voulu Arsène. Mais Arsène lui a
préféré Gustavine ...
Arsène n’a plus
jamais eu de crises d’étouffement.
C’est
étonnant d’entendre cette histoire pareille à tant d’autres qualifiées de
traditionnelles et, pour nous, imaginaires.
qu’un ancien mineur ait des crises d’étouffement ne devait étonner personne. A prendre en compte dans une étude
« conte et vérités » ?
? Le su par le subi. Eschyle
Le matoufét
Voici comment j’ai
toujours vu faire le matoufét par mon grand-père et ma mère.
Un bol par personne,
dedans un œuf battu et une petite tasse d’eau.
Vous ajoutez du sel mais pas trop.
Vous laissez reposer. Vous mettez
des petits lardons à rôtir à feu doux dans une poêle. Quand les petits lardons sont bien cuits,
vous jetez la graisse. Une cuillère de
farine pas trop fine dans le bol avec l’eau et l’œuf. Vous mélangez, il faut que la farine reste en
grumeaux. Vous mettez le mélange dans la
poêle, à feu doux. Vous rassemblez
toujours vers l’intérieur. Quand le
matoufét aura pris consistance, ce sera prêt.
D’après le témoignage de Théo Debatty, recueilli par
Audrey Bodeux. Histoires et traditions de nos vallées par les « Hèyeu d’Sov’ni,
Tome III, Editions Dricot, place de la Résistance, 12, 4020 Liège, collection
PAC Aywaille.
Commentaire de Nadine
Nicolas. C’est un trésor de gourmandise
pour les Ardennais pure souche, habitués depuis leur enfance à cette mixture
résumant la dure vie de nos ancêtres.
Vite préparé, bien caler l’estomac.
Marrage de chevaux
Il y avait à Malempré une vieille femme qui s’appelait Marie la
macrale. Elle jetait des sorts aux
chevaux. Quand les fermiers passaient devant chez elle avec leurs bêtes,
celles-ci s’arrêtaient. Il fallait que
Marie la macrale fasse un signe et ils pouvaient poursuivre leur route.
D’après Betsy Bartholomé, recueillis par Thibaut Squelin. in Histoires
et traditions de nos vallées par les « Hèyeu d’Sov’ni, Tome III, Editions
Dricot, place de la Résistance, 12, 4020 Liège, collection PAC Aywaille.
Le marrage (marrage = arrêt en vieux
français, antonyme de démarrage toujours utilisé en français actuel) est un des
sortilèges auxquels recourent les sorcières.
Si le conducteur de l’attelage manque de respect ou de générosité envers
la « sorcière », celle-ci immobilise l’attelage, souvent avec une
cinquième roue. Nous retrouvons ici une
expression populaire : cinquième roue du carrosse.
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Changer le monde
Changer le monde. On n’en a jamais autant parlé depuis la crise du
coronavirus.
Un jeune garçon rêve, lui, aussi de changer ce monde que lui laissent
les adultes.
Et son rêve, une nuit, le mène jusque devant la devanture d’un immense
magasin.
À l’intérieur se trouve un ange majestueux, installé derrière un vaste
comptoir.
Un ange qui le regarde avec une grande douceur.
- « Dites-moi, lui demande le garçon, que vendez-vous
ici ? »
- «Tout ce que vous voulez3, lui répond l’ange.
- «Tout ? » L’occasion
est trop belle. Le garçon n’hésite pas un instant.
- « Eh bien, j’aimerais vous acheter la fin de la misère dans le
monde. Et puis aussi la fin de l’ignorance, du racisme, de la violence, de
l’égoïsme. »
Il réfléchit encore un instant. Dans son caddie imaginaire, il reste de
la place.
- « Et puisque je suis là, » continue-t-il enthousiaste,
« je voudrais vous acheter aussi l’arrêt de cette guerre ridicule de
l’homme contre la nature. »
Mais l’ange, confus, l’interrompt.
- « Excusez-moi, jeune homme. Mais je crois que vous m’avez mal
compris. Ici dans ce magasin, nous ne vendons pas les fruits. Nous ne vendons
que des graines. »
Les contes, eux aussi, sont des graines, n'est-ce pas ?
Alors continuons à semer ! Portez-vous bien en ce mois de
mai et continuez à prendre soin de vous
? Tu trouveras dans n’importe quelle situation, des divertissements
et des plaisirs, si tu t’appliques à juger tes maux légers plutôt que de te les
rendre intolérables. Sénèque
m Ce
rond est-il rouge ? Alors ceci vous
concerne :
Si
vous voulez (continuer à) recevoir ce
Mensuel d’Informations sur l’Oralité, les Conteurs et les Raconteurs:
En
Belgique:
il vous suffit de verser 14€
au compte BE 75 5230 8016 8151, identification BIC TRIOBEBB de la
Maison du Conte et de la Parole de Liège-Verviers, asbl. Vous serez assuré de recevoir
prioritairement, pendant douze mois, un maximum d’informations sur le conte :
spectacles, animations, repas contés, formations, balades, ... en provenance non seulement de notre asbl,
mais aussi de bien d’autres associations et d’autres conteurs.
Pour
tous renseignements : 04/367.27.06.
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Embourg. En communication: nom et adresse où envoyer le Mensuel.
Pour infos :
Pour
la Maison du Conte et de la Parole de Liège-Verviers:
Téléphone:
0486/21.87.62 de Philippe Noël
Courriel: maisonconteliege@gmail.com
Pour le Mensuel:
Téléphone: 04/367.27.06 de
Marie-Claire Desmette
Courriel:
maisonconteparole.liege@gmail.com
Sites Internet
http://conteetparole.blogspot.com actualité: agenda,
articles, contes, …
Concours Conte et conteurs L’Administration générale de la Culture lance
un appel à candidatures pour constituer la délégation de jeunes artistes qui représenteront
la Fédération Wallonie-Bruxelles lors des prochains Jeux de la Francophonie de
Kinshasa, organisés par l'Organisation internationale de la francophonie (OIF)
du 19 au 28 août 2022.
Pour cette édition, la Fédération
Wallonie-Bruxelles est notamment inscrite au concours culturel « Conte et
conteurs ».
Merci de diffuser auprès des jeunes
artistes, entre 18 et 34 ans, susceptibles d’être intéressés par cette
initiative. Infos : http://www.creationartistique.cfwb.be
Cordialement,
Raymond Briot, secteur du conte des arts de la scène
Dernière
minute ; Tests. Pour des représentations test, le KVS,
théâtre flamand de Bruxelles, a rassemblé des spectateurs masqués de plus en
plus nombreux, installé des capteurs d’air dans la salle. Tests rapides
antigéniques négatifs à l’entrée. Une
semaine après, quatre personnes ont été testées positives, soit 1,1%. Toutes les personnes à proximité de ces
quatre personnes ont été testées négatives.
Concert
en salle à Spa, 190 personnes,
masques, distanciation. Tests avant et après 7 jours. Négatifs.
Namur
en Mai en extérieur, 250 personnes. Pas de filtres à l’entrée, masques, distance
d’1m. Tests sept jours après, tous
négatifs.
« Il
est possible de réduire les distances en extérieur. Notre but est de tendre vers une reprise
durable et soutenable financièrement grâce à des éléments objectifs et
scientifiquement prouvés pour un accès à la culture pour tous. Bénédicte
Linard.
En
conclusion, les scientifiques concluent que les salles de spectacles ne sont
pas des lieux de contamination et préconisent de rouvrir les salles de théâtre,
sans test pour les spectateurs mais bien des tests réguliers pour les acteurs.
D’autres
manifestations test sont encore en cours.
Aide aux Festivals. La Fédération Wallonie-Bruxelles met en place un fond de
garantie de 5 millions d’euros pour les
dépenses d’aménagement pour les
festivals de musique. des arts vivants et pluridisciplinaires.
Pour
les Festivals des arts de la scène, 1,5 millions d’euros pour réinventer de
nouveaux forma
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