dimanche 1 janvier 2023

Mensuel Janvier 2023 - Numéro 361

 Mensuel de diffusion d’informations sur l’oralité,

les conteurs et les raconteurs.

janvier 2023 – N°361

 

P 912122 Bureau de dépôt LIEGE 1–4000  

Editeur responsable: Marie-Claire Desmette, av. E. Ysaÿe, 32/224  4053 Embourg

  

Au sommaire, ce mois-ci:

- Nouvelles du monde du conte, ….

- Entretien avec Maria Estalayo

- Textes de la guerre en Ukraine

- Spectacles – Veillées - Formations

- 2 histoires

  


 

Dans notre tanière à marionnettes, fêtons l’année nouvelle, avec sa cargaison de curiosité et d’espoir.  Des contes pour la célébrer dans une ambiance de convivialité, en dégustant la galette des rois.

 

La Maison du Conte et de la Parole de Liège

 

Veillée du 7- Scène ouverte, spectacle de contes

Contes d’amour et de désir

 

quand ? le 3 février 2023 à 20h                                          où ? Théâtre à Denis, rue Ste Marguerite, 302, 4000 Liège

combien ? 4€                                                                         pour qui ? tout public

infos, inscription pour conter : réservationmaisonconteliege@gmail.com; 0497/61.51.05, 0476/65.37.83

Un thème porteur de contes pour célébrer le mois de la Saint Valentin.  Une soirée tout en émotion et chaud au cœur pour affronter l’hiver.

 

 

Nouvel an – Maison du Conte Liège



             A vous toutes et tous

Bonne année

Meilleurs vœux

De tout cœur

Ainsi tout est écrit mais tout n’est pas dit…

 

D’abord un tout grand MERCI pour votre présence, votre participation, votre convivialité, votre rencontre par tous les temps, tous les lieux, toutes les contrariétés sanitaires et autres.

Vous avez tenu le coup pendant toute cette année 2022.

 

Ensemble, nous avons  visité Liège: le Théâtre à Denis, les Jardins du Château de Colonster, la Chapelle Saint Roch, l’église Saint Servais,  le domaine de la Chartreuse, les coteaux de la Citadelle, le parc de la Boverie et la péniche …. les locaux du Beau Mur qui ont  vu renaître nos formations aux contes … sans oublier notre participation au Festival de Chiny.

Un tout grand merci aux conteuses, aux conteurs et aux musiciens.

 

De tout cœur, bonne année, meilleurs vœux et plein de belles histoires.                       Pour l’équipe, Roger

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Conteuse et pas que

Tombée dans la marmite



Un jour d’automne, j’ai rencontré une fée des contes merveilleux. Merveilleux, car ces contes nous démontrent que tout le monde est capable de surmonter n’importe quel obstacle ; qu’il y a toujours quelqu’un pour nous aider même si, à la fin, c’est toi, moi, chacun de nous, qui doit faire le dernier pas tout(e) seul(e).

 

Une fée qui nous arrive d’Espagne, mais elle est aussi une fée américaine, japonaise, belge. Une liégeoise polyglotte. Cette fée, traductrice de métier, est aussi une conteuse merveilleuse.

Cette fée s’appelle Maria. Comme Obélix, Maria est tombée dans une marmite quand elle était toute petite. Mais c’est tout ce qu’ils ont en commun. Maria, c’est dans une marmite de contes qu’elle est tombée. Sans s’y noyer, elle a bu les paroles de son père qui lui racontait des histoires. Très vite, la potion l’a aidée à lire, très vite elle a été accro aux mots. Et oui, tel Obélix, la fée Maria a toujours été une grande gourmande, puisque depuis qu’elle sait lire, elle ne cesse de dévorer des histoires, avec une préférence pour les contes à la sauce merveilleuse. Les contes merveilleux et les belles illustrations qui accompagnent tantôt un recueil de contes traditionnels, tantôt un album de contes d’ailleurs.

 

Née en Espagne, la fée Maria baigne dans les livres et la littérature grâce à un super papa passionné de littérature, d’histoires et de poésie, et grâce à une super maman qui lui a offert sa passion pour la transmission des poèmes dits avec le cœur. Son super papa est aussi un amoureux des langues. En autodidacte, il change de langue comme il change de chemise. Et la fée Maria, eh bien ! elle prend le pas. C’est grâce aux contes qu’elle a commencé à apprendre les langues. Son super papa les enregistrait avec sa voix et elle, la fée Maria, elle ne cessait de les écouter, encore et toujours. Et comme, avec le temps, la machine était cassée, elle modifiait la voix et ça donnait au super papa une voix très rigolote.

 

La fée Maria n’a pas dix ans qu’elle part vivre aux États-Unis. Elle y grandira durant cinq années. Non seulement, elle découvrira, aimera, parlera anglais, mais c’est à la fin de ses primaires qu’elle va faire connaissance avec le Japon. Le pays du Soleil Levant, sa culture, ses traditions, ses contes, ses histoires grâce à une personne native qui viendra à l’école pour partager ses savoirs en matière de kamishibaï (théâtre de papier), de haïkus (poème bref qui tient sur trois lignes, en 17 syllabes), de calligraphie, d’origamis, etc. Cette langue riche et ses syllabaires intéressants lui permettent de se familiariser avec une nouvelle langue, langue qu’elle a choisie à l’université comme 3e langue. Maria finira par y partir une année entière.

 

C’est en pleine adolescence que la fée Maria est attirée par les contes d’auteurs et les histoires courtes. Un peu plus tard, à la fin des années ’90, à l’université, il y a un boom pour les contes pour adultes. Grâce à un petit café, Libertad 8, je me passionne pour le conte conté. Ce lieu connu et reconnu à l’époque – et qui a tenu pas moins de vingt ans – organisait le vendredi ou samedi soir, des spectacles contés, avec une minuscule scène. Les yeux de la fée Maria pétillent. Elle me raconte que c’étaient uniquement des conteurs professionnels ; que cela ressemblait plutôt à une veillée qu’à un spectacle. La fée Maria allait boire un verre en écoutant des contes (pour adultes), avec des contes d’auteurs (Roald Dahl), parfois en lien avec des contes traditionnels Cela durait environ une heure, avec un entracte. J’adorais ces moments magiques. Même les fées ont des rêves. Celui de Maria, c’était d’être un jour sur la scène de ce café

 

Là-bas, en Espagne, il y a un conteur extraordinaire, qu’elle apprécie énormément : Héctor Urién. Depuis plus de dix ans, Hector raconte comme personne les contes des 1001 nuits. Il s’est mis comme défi de raconter les 1001 nuits et il les raconte une à une, les 1001 nuits, une fois par semaine ! Il fait beaucoup de recherches, il adapte les classiques tel Don Quichotte qu’il raconte passionnément pendant une heure entière. Il met à l’aise et ça a l’air très facile pour lui, naturel. Maria me raconte, toujours avec de la poudre de magie qui volette partout autour d’elle, que ce conteur est très proche de son public. Poésie et tendresse passent dans sa voix, dans son regard, dans ses gestes. Il manie tous ces ingrédients, habilement, il soupoudre le tout d’un zeste d’humour et il peut tout dire.

 

J’ai retrouvé cette tendresse, cette proximité, cette ambiance familiale et familière à la première veillée donnée par La Maison du Conte et de la Parole de Liège à laquelle j’ai assisté. C’était en 2018 je crois. Aux Retrouvailles, Maria a rencontré une autre fée : Chantal Devillez. Notre fée Maria a immédiatement vu que la fée Chantal donnait des formations sur les contes, comme celles auxquelles elle n’avait jamais osé y aller en Espagne ! Oh, si ! Bien sûr que Maria avait un peu peur d’y aller, car n’oublions pas que le français n’est pas sa langue maternelle. Mais entre fées, elle s’est tout de suite sentie à l’aise et elle a sauté le pas : formation, histoires contées aux veillées de La Maison du Conte, formation, contes adaptés…

 

Et c’est ainsi que petit à petit, notre fée Maria s’est constitué un répertoire de contes bien à elle. A son image. A son dynamisme. A sa multiculturalité. Les contes traditionnels hispanophones y tiennent une grande place. C’est assez universel me dit-elle. Elle aime aussi beaucoup les contes traditionnels japonais : Issunbôshi par exemple. Ce petit samouraï fort et courageux inspire beaucoup notre petite fée qui n’est pas bien grande, mais qui comme Issunbôshi – et sa version espagnole – elle a un grand cœur, elle est courageuse et sa volonté pour réussir est très forte.

 

Le merveilleux, me précise-t-elle, je le sens comme une deuxième nature, j’en suis très proche, je rentre très facilement dans la métaphore.

 

Maria, la fée conteuse à l’accent merveilleux, réfléchit à une question que je lui pose. Je lui demande si elle peut m’expliquer la façon qu’elle a de se préparer à une représentation. Maria (a) fait beaucoup de théâtre ; la scène, la parole véhiculent beaucoup d’émotions, de messages, d’histoires. Si elle aime écrire, elle attache beaucoup d’importance à l’oralité. Que ce soit dans son travail ou dans les contes, l’oralité y tient une place privilégiée. Sacrée. Elle n’a pas envie de « travailler un conte » en commençant par l’écrit, car elle craint d’être trop littéraire. Pour elle, elle fait une première lecture du conte, pour elle, silencieusement. Une fois qu’elle connaît l’histoire, elle laisse de côté le texte, elle garde en tête la structure, elle s’assure qu’elle l’identifie bien, puis elle voyage dans le conte, elle fait le cheminement de l’histoire visuellement, par des images. Pour ces images, parfois, elle les dessine, mais très peu. Elle trouve plus intéressant de visualiser le storyboard pour avoir ses propres images. Visualisation et réflexions quant au sens du conte.

 

La fée Maria, quand elle se prépare à conter, elle fait des recherches. Oui, elle cherche toutes les versions possibles et imaginables sur ce conte. Par curiosité d’abord, puis pour les langues, pour les cultures, les traditions, les messages. Elle peut choisir des morceaux de différentes versions. Elle a ainsi sa propre version sur laquelle elle travaille. Une fois visualisé entièrement, le conte est prêt pour être oralisé par la fée des contes.

 

Je l’oralise, une fois ou deux devant quelqu’un. Après il faut peaufiner. Ça prend du temps. Les gens ne se rendent pas compte du temps que ça prend. Pas de mémorisation, pas d’écriture. Je reste dans la visualisation et dans l’oralité.

 

Une fée, ça se forme. Un peu. Beaucoup. Toujours. Passionnément. Maria n’a jamais cessé de se former, car elle aime les formations en tous genres. Elle adore l’enseignement des deux côtés : être formée et former, transmettre mes connaissances. Depuis toujours ! Des formations en contes, en Belgique, Maria a commencé et progressé avec Chantal, puis durant la pandémie, elle a eu l’occasion de se former avec des conteurs et des conteuses espagnols et latino-américains, en ligne ! Comme tout était à l’arrêt, on a eu l’occasion de faire une formation très complète. C’était, me dit-elle, d’une richesse incroyable, très international, une magnifique expérience. Et depuis 2020, après la formation d’initiation à l’art du conte au Théâtre de la Parole, à Bruxelles, Marie poursuit cette aventure avec la formation longue, sur une durée de 3 ans !

Dernièrement, j’ai eu l’occasion de suivre une mini formation avec Pep Bruno « comment conter avec un album jeunesse ? » Le livre est comme un partenaire sur scène, c’est comme si c’était un jeu à deux avec le public.

 

Maria a comme toutes les fées, une mémoire exceptionnelle. Et elle se souvient d’un conte, de deux contes exactement, qui l’ont marqué : « Blancaflor ou La fille du Diable » et « La morte marraine ». Deux versions espagnoles de contes traditionnels. Ils m’interpellent beaucoup parce que le premier est l’un de mes contes merveilleux préféré, il m’attire beaucoup par la figure de la fille du Diable, et l’autre, c’est un peu le sujet de la mort, le regard de ce conte sur la mort.

 

Ce sont ces deux contes qu’elle continue encore et encore à travailler. Elle n’est pas au bout du processus, car il y a beaucoup à approfondir.

 

Notre fée est polyglotte, vous l’avez compris. On pourrait dire qu’elle est quadrilingue. Elle conte en espagnol et en anglais de préférence, mais aussi en français. Les comptines et les chansons du folklore ont particulièrement la cote en anglais. Elle se sent plus à l’aise dans la langue de Shakespeare (une grande fan de Shakespeare) que dans celle de Molière. Quant au japonais, je suppose qu’elle ne conte pas dans cette langue, car il n’y a pas de public chez nous pour l’écouter.

 

Notre fée est aussi maman. Deux adorables filles qui lisent beaucoup, comme elle, mais qui sont son premier public également. Elles aiment bien écouter les contes, elles m’accompagnent aux veillées, elles aiment inventer leur propre conte, tant à l’oral qu’à l’écrit. Elles ont de très bonnes idées que je trouve, très structurées. La plus grande, n’est pas vraiment une passionnée de lecture, mais elle a toujours écrit des histoires, même des BD. Maintenant, elle lit davantage, mais elle continue d’écrire.

 

Le message de notre fée conteuse ? Rendez-vous aux veillées et scènes ouvertes ! En tant que public ou pour conter, ce que vous préférez. Je ne dirai pas le contraire, car autant pour Maria que pour moi, c’est grâce à ces rendez-vous où il fait beau conter, où l’on est écouté et conseillé et bien entouré qu’elle et moi avons pu nous lancer, faire nos débuts sur scène ! Et puis je retrouve cette ambiance particulière du café de mon époque. Cela me manque un peu cette familiarité, cette proximité dans les cafés.

 

Des projets en cours ? Je travaille pour l’instant des contes traditionnels espagnol sur le thème de Noël. Je veux rendre accessible certains contes et certaines traditions qui me sont chères, comme la veillée de Noël (en Espagnol = Nochebuena (la bonne nuit)) qui nous montrent que c’est possible de « traverser la nuit », de « rendre la nuit bonne » en y retrouvant à nouveau la lumière. Ce n’est pas pour tout de suite, mais j’y travaille.

 

Entretien mené par Cécile Ramaekers

 

Pour contacter Maria :
mestalayovega@gmail.com
  https://www.facebook.com/MariaEstalayoVega

 

 

Voir p. 9. un conte japonais.


 

? Avant qu’il y ait des livres, les histoires existaient déjà, Salman Rushdie

Nouvelles du monde du conte, des arts vivants, de la politique, des projets…

 

·      Organisé par Fais-moi un conte, Surice, village du conte en Entre-Sambre-et-Meuse, le 29ième concours d’expression Conquête(s) sera un hommage aux esprits pionniers et audacieux. Tapis rouge à ceux qui ouvrent la voie, innovent et osent… Faire entendre sa voix pour tracer une nouvelle voie… Parce qu’elle bouscule, la conquête se heurte aux réticences, au conservatisme, aux craintes. Déroutantes, les nouveautés dérivées des conquêtes en tous genres sont souvent décriées. Avant d’être salués, les pionniers ont parfois été considérés comme des fous, des subversifs. D’aucuns ont payé de leur vie. Des artistes -conquérants !- ont créé de nouveaux courants méprisés avant d’être sublimés. Des esprits frondeurs ont donné à l’architecture des constructions honnies…

Et les craintes là-dedans ? Des fantasmes uniquement ? Hier comme aujourd’hui, la conquête des territoires apporte son lot de souffrances… Même lorsque les desseins sont louables, les conquêtes sont-elles toujours source de progrès… pour tout le monde ?

Dérangeante et désarçonnante, prometteuse et grisante, la conquête passe, semble-t-il, par des maux… Et si elle passait aussi par les mots ? La plume est dans votre camp !

Echéancier

Envoi des textes pour le 31.01.2023

Formations individuelles les 25.02, 5.03. et 12.03.2023 (des modifications restent possibles)

Finales : 17 et 18 mars 2023

Infos/règlement complet info@culture-philippeville.be – 071-66.23.01

 

·      Dans un article publié par Le Soir du 28 novembre 2022 et titré « Et si la Petite Sirène n’était pas une femme, en fin de conte ? », sous-titré « Le conte est le lieu de l’ambiguïté par excellence », Catherine Mackereel reprend des interprétations de contes.

Hans Cristian Andersen était amoureux d’Edward Collin qui .. « me trouvais dans l’impossibilité de répondre à cet amour et cela a fait beaucoup souffrir Andersen ». Edward Collin s’est marié avec une femme et Andersen a écrit « la Petite Sirène ».  Un universitaire danois déclare : «… à une époque où l’homosexualité était un sujet à condamner et à réprimer, il ne s’agissait surtout pas d’avoir une tapette comme poète national. »

 

·      Dans Le Soir du 12 décembre, Alain Lallemand analyse le budget de la culture de la Fédération Wallonie-Bruxelles L’investissement culturel frôle le milliard.   Ou, du moins « le périmètre culturel actualisé. », soit 983 millions.  Par secteurs.  Par domaines. 26% pour les arts vivants, dont fait partie le conte.  Et combien pour le conte ?   Plus que jamais, on espère un cadastre. En effet.  On ne sait toujours pas combien la culture pèse en richesse créée, en produit intérieur brut en emploi.  On en est  à la construction du référentiel.

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Message important à nos amis conteurs et organisateurs de spectacle

 

·      Envoyez-nous vos informations avant le 14 du mois précédant la publication,

·      un mois plus tôt pour les formations,

·      complètes et lisibles,

·      par poste à Marie-Claire Desmette, av. Eugène Ysaÿe, 32/224  4053 Embourg.  Tel : 04/367.27.06.

·      ou par courriel à maisonconteparole.liege@gmail.com                                         

·    Ne comptez pas sur les organisateurs de spectacle. Envoyez-nous vous-mêmes vos infos.

 

Idéalement, vos informations comportent:

organisateur,                           titre,                        genre d'activité,                       artiste(s),

date et heure,                          lieu,                                       prix,                             public cible,        coordonnées pour infos et réservations,                         max. deux lignes de commentaire

N.B. Aucune mention tout en majuscules, svp.

C'est vous qui nous envoyez vos informations.

Veuillez ne pas les noyer dans une mise en page compliquée Epargnez-nous les recherches, l'exploration.

         Merci d'épargner notre travail bénévole

Spectacles – Veillées - Formation

 

Fédération de conteurs professionnels de Belgique                                                               Contes au Musée

 

Animaux fantastiques par Cécile Didelot

 

quand ? le 30 décembre à 13h30, 15h, 16h30          où ? Aquarium Museum, quai Van Bebeden, 22, 4020 Liège

combien ? 10,30/9,10e/6/3                                        pour qui ? tout public

infos : 04/250.94.32 ;  http://museozoom.be/%C3%A9v%C3%A9nement/contes-au-musee-aquarium-museum/

Visite d’un zoo peu ordinaire.  Basilic, Vouivre, Sirène, Amphisbene, Dahu, animaux fantastiques qui ont marqué l’imaginaire collectif.  Le prix d’entrée au Musée donne droit à la séance de contes.  Pas de réservation.

 

Fédération de conteurs professionnels de Belgique                                                                                                                                                   Contes au Musée

 

 

- le 3 janvier à 14h, le 5 janvier à 14h, Aline la Sardine, MACS Hornu,

- le 4 janvier à 14h, le 5 janvier à 14h, le 6 janvier ?, Cécile Blondeel, Musée de l’Eau et de la Fontaine, Ottignies

- le 4 janvier à 15h, le 25 janvier à 15h, le 25 janvier à ?, Selle De Vos, MUSEF, musée du Folklore  ..  Mouscron

- le 4 janvier à 14h30, le 5 janvier à 20h, le 8 janvier à 15h ?, Sylvie Alexandre, Musée Gaspar, Arlon

- le 4 janvier à 15h, Alice Beaufort, MIMA Molenberk-Saint-Jean

- le 6 janvier à 20h, le 19 janvier à 14h, le 29 janvier à 15h ?, Don Fabulist, Petit Format, Viroinval

- le 7 janvier à 11h, Véronique de Miomandre, Mudia, Libin

- le 7 janvier à 14h, Julie Renson, La Maison des Mégalithes, Wéris

- le 13 janvier de 15h45 à 17h, Geneviève Thulliez, Musée des Enfants, Ixelles

- le 14 janvier à 15h, le 21 janvier à 15h, le 28 janvier à ?, Marie-Rose Meysman, Musée d’Art Spontané, Schaerbeek

- le 15 janvier à 11h, Marie Bylyna, Musée de la fraise, Wépion

- le 22 janvier à 15h, le 29 janvier à 11h et 15h, Bernadette Heinrich, Bois du Cazier, Charleroi

- le 22 janvier à 15h, Julie Boitte, Maison Autrique, Bruxelles

- le 25 janvier à 14h, Jacky Druaux, Musée des Beaux-Arts et du Verre, Charleroi

- le 29 janvier de 14h00 à 15h00, Ahmed Hafiz, Mumons, Mons

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Infos : 0496/14.88.94 ;  https://contesaumusée.be

 

L’enfant qui est né deux fois par Mélancolie Motte

 

quand ? le 5 jan. 2023 à 15h00                              où ? Centre Culturel des Chiroux, place des Carmes, 8, 4000 Liège

combien ? non communiqué                                 

Info et réservation via la Billetterie sur www.chiroux.be

 Le cycle de la vie. Une petite âme s’envole... Elle se doit d’entreprendre un grand voyage.

Sur le dos d’animaux, elle va vivre un étonnant périple aérien, terrien et aquatique à la recherche d’un corps à habiter.

 

La Maison du Conte et de la Parole de Liège

 

Veillée du 7- Scène ouverte, spectacle de contes

 

quand ? le 6 janvier 2023 à 20h                                          où ? Théâtre à Denis, rue Ste Marguerite, 302, 4000 Liège

combien ? 4€                                                                         pour qui ? tout public

infos, inscription pour conter : réservationmaisonconteliege@gmail.com; 0497/61.51.05, 0476/65.37.83

Dans notre tanière à marionnettes, fêtons l’année nouvelle, avec sa cargaison de curiosité et d’espoir.  Des contes pour la célébrer dans une ambiance de convivialité, en dégustant la galette des rois.

 

Racontance

 

- le 6 janvier 2023 à 20h, Les Zapéro-contes Charleroi.  Livre ou Verre, 6, passage de la Bourse, 6000 Charleroi.  Au chapeau. infos : 0470/23.67.01. www.racontance.be  inscriptions pour conter : racontancecarolo@gmail.com

Cette soirée scène ouverte aux conteurs est animée par France Decooman, Pascale Pezzoti et Ahmed Hafiz

Pas de réservation obligatoire

Attention : A partir de janvier 2023 les Zapéro-contes Charleroi auront désormais lieu le premier vendredi du mois et non plus le second

 

- le 20 janvier 2023à 20h, Les Zapéro-contes Bruxelles Ultieme Hallucinatie, 316, rue Royale, 1210 Bruxelles.

      Au chapeau. infos, réservation : www.racontance.be ;inscriptions pour conter : racontance@hotmail.com

Dans un nouveau local à découvrir.  Scène ouverte aux conteurs.  Possibilité de repas sur place

La Maison du Conte de Namur

 

 -le 10 janvier à 20h30, Contes du 10ième jour pour fêter la nouvelle année et s'en conter! Julie et Christine vous accueilleront.  Maison du Conte, 170/2, rue des Brasseurs, 5000 Namur. Si l'envie de raconter vous titille, n'hésitez pas à vous inscrire au 0489/93 35 48 ou par mail maisonduconte.namur@gmail.com

-le 29 janvier à 15h, Balade d'hiver -  bien couverts, par Christine, Marie-Noëlle, Philippe et Thérèse sur les hauteurs de la citadelle en attendant le retour des hirondelles  au départ de l'esplanade où vous pourrez aisément vous garer. Pour un public familial à partir de 10 ans. Paf: 5 euros. Réservation souhaitée.(0489/93 35 48).
Remarque: ne convient pas aux personnes à mobilité réduite.,

 

Chiny, cité des conte

 

Journée professionnelle avec Marie Thys, Cédric Landry, Roxane Ca’Zorzi et Julie Boitte,

Cécile Blaizot-Gendrin et Elodie Fourre, Cindy Sneessens, Tony Havart, Anne-lise Vouaux-Massel,

Nathalie Loizeau et Camille Levy, Alice Beauford, Nfissa Benouniche et Malik Kaufmann

 

quand ? le 13 janvier 2023                                                où ? rue de lorrène 3, 6810 Chiny

infos, inscription : www.conte.be.  chiny@conte.be 32 (0) 61 32 07 56

Saisissez votre unique chance de participer à la seule journée professionnelle de 2023 entièrement dédiée au conte et à l'oralité en Fédération Wallonie Bruxelles.

 

Contes de médicaments, philtres et potions par Jeanne la Contesse

 

quand ? le 14 janvier 2023 14h                             où ? Bibliothèque des Chiroux, rue des Croisiers, 15, 4000 Liège

combien ? gratuit                                                    pour qui ? pour tous

infos, inscription obligatoire (nombre de places limitées) : 04/279.52.73

Les histoires font-elles la différence entre les vrais médecins, les guérisseuses et les charlatans ? Les médicaments, les philtres et les potions magiques soignent, envoûtent ou rendent amoureux, mais ont-ils réellement le pouvoir de guérir ou même d’éloigner la mort ? Les contes de ce jour ne se prendront pas au sérieux.

 

Maison du Conte de Charleroi

 

- le 19 janvier à 20h00, CONTES BAKA par Pascale Baeyens et Raphaëlle Bouillon. Public : familial. 9 euros
      Théâtre Marignan, Bd Tirou, 53, 6000 Charleroi.  Rés. : 0475 64 95 38 
https://www.contecharleroi.be/reservations/
Après le succès de la création en juin 2022, retrouvons avec bonheur ce spectacle inspiré de la mythologie Baka des pygmées du Cameroun. Des mythes sur l'origine du monde, illustrés par Rita Hissel.

 

- le 20 janvier de 19H à 20H30. APERO-PHILO à la Librairie « Livre ou Verre » - Charleroi

      Thème :  "Plus terrifiant que le bruit des bottes, le silence des pantoufles. (M. Frisch)

Se rassembler autour d'une thématique, de façon à en tirer des enjeux généraux et à les lier avec des questions d'actualité.  Avec La Maison du Conte, représentée par un conteur ou une conteuse.

 

- le 25 janvier à 14h00, CONTES AU MUSEE par Jacky Druaux.  Enfants dès 6 ans.

Musée des Beaux-Arts, 67 Bld Mayence – Charleroi. Réservation : museesmédiation@charleroi.be

Places limitées

 

- Emission radio "Raconte & Nous" sur Buzz Radio 94.3 & 97.8 FM et sur No Radio 101.9 FM. :

Lundi 16/01 - 18H (rediffusion dimanche 22/01 à 13H)

Que nous réserve 2023 ?


Lundi 30/01 - 18H (rediffusion dimanche 05/02 - 13H)

Autour du festival Factory à Marchienne

 

Pour écouter les podcasts de nos émissions précédentes :   https://soundcloud.com/buzzrb/sets/raconte-nous

 

Cont’émoi                          Centres Culturels de Couvin, Doische, Florennes, Viroinval, Walcourt, et Philippeville

 

Sans crier gare par Muriel Durant, Entre conte et conférence gesticulée…

quand ? le 20 janvier 2023                                                où ? Carmel de Matagne-la-Petite à Doische

combien ? 8/4/1,25€                                                           pour qui ? Adultes

Infos, inscriptions : info@culture-philippeville.be; www.facebook.com/centreculturel.philippeville

Normes de beauté, mansplaining, image de la célibataire dans les médias, harcèlement de rue…  avec humour et conviction des questions posées par le féminisme. Contes traditionnels, lectures, expériences vécues.

 

? C’est une des choses les plus difficiles dans la fiction : trouver une bonne histoire.  Après, mais après seulement, il faut aussi savoir la raconter. Thomas Gunzig

Théâtre de la Parole

A contre-Courant

 

quand ? du 25 au 27 janvier                                                    où ? rue du Rouge-Cloître 7d, 1160 Bruxelles

                                           infos, réservation : http://www.theatredelaparole.be/
Le Théâtre de la parole, en co-création avec Zones de psychanalyse, vous invite à découvrir la programmation de la deuxième édition de notre évènement "A contre-Courant" Au programme de ces trois journées : des ateliers, des spectacles, des rencontres, des conférences et une projection de film suivie d'une rencontre avec la réalisatrice. Comme l'année dernière, vous pouvez réserver pour la journée complète ou une activité en particulier. En plus, la majorité des conférences et ateliers sont gratuites.

 

Dimanches du Conte

 

- le 29 janvier 2023 à 17h00, Carte blanche à Marie Thys et Hélène Désirant.  Adultes. 10/7/4€.

Chacune leur bulle, leur histoire, leur chant.Rencontre à la lisière, entre l’enfant et la femme, entre contes et autre chose, entre rires et larmes. Tendres et absurdes, deux femmes ... Leurs effrois, leurs amants, leurs amours ...   

 

- à 19h Les sens, les sons, la musique causerie avec Marie Thys. Prix libre.

La parole subversive et vivifiante dans la tradition des contes causerie avec Hélène Désirant

 

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Où ? Au Centre Culturel Bruegel, rue des Renards 1F, 1000 Bruxelles

Info et réservation : reservation@dimanchesduconte.be  +32 488 512 860

Salle accessible aux personnes à mobilité réduite. Restauration légère sur place. Ouverture des portes 30 min avant chaque représentation

 

Racontance

Formation longue au conte par Dominique Brynaert

 

quand ? les 23/10 - 20/11 - 11/12/2022 - 22/01 -19/02/2023                              combien ? 240€

où ? 1030 Bruxelles. Près de la Place Dailly.                                                       pour qui ? Aucun requis préalable

infos, inscription : racontance@hotmail.com https://www.racontance.be/formation_conte.html

Objectif : vous donner tous les outils pour conter avec talent et efficacité. Il ne reste plus que quelques places

 

Agenda de janvier 2023

 

 

A=animations;  B=balade; C=conférence;  D=Danse; E=exposition; F=formation; Fl=festival ;

J=journée professionnelle; M=musique; R= repas;  Rd = radio ; S=spectacle; V=veillée-scène ouverte

 

            Décembre

£ S      30        Animaux fantastiques, Liège.  Voir p. 6.

            Janvier

£ S      03        Conte au musée, Hornu. Voir p. 6.

£ S      04        Conte au musée, Ottignies. Voir p. 6.

£ S                 Conte au musée, Mouscron. Voir p. 6.

£ S                 Conte au musée, Arlon. Voir p. 6.

£ S      05        L’enfant qui est né deux fois, Liège. Voir p. 6.

£ SV   06        Veillée scène ouverte, Liège. Voir p. 6.

£ SV               Les Zapéro-contes Charleroi, Charleroi. Voir p. 6.

£ S      06        Conte au musée, Ottignies. Voir p. 6.

£ S                 Conte au musée, Viroinval. Voir p. 6.

£ S      07        Conte au musée, Libin. Voir p. 6.

£ S                 Conte au musée,, Wéris. Voir p. 6.

£ S      08        Conte au musée, Arlon. Voir p. 6.

£ S                 Conte au musée, Molenbeek-Saint-Jean. Voir p. 6.

£ S      10        Contes du dixième jour, Namur.  Voir p. 7

£ S      13        Conte au musée, Ixelles. Voir p. 6.

£ SJ                Journée professionnelles, Chiny. Voir p. 7.

£ S      14        Conte au musée, Schaerbeek. Voir p. 6.

£ SA               Contes de médicaments, philtres et potions, Liège. Voir p. 7.

£ S      15        Conte au musée, Wépion. Voir p. 6.

£ Rd   16        Raconte et nous, Charleroi. Voir p. 7.

£ S      19        Contes Baka, Charleroi. Voir p. 7.

£ SV   20        Les Zapéro-contes Bruxelles, Bruxelles. Voir p. 6.

£ SC               Sans crier gare, Doische. Voir p. 7.

£ SA               Apéro-philo, Charleroi. Voir p. 7.

£ S      22        Conte au musée, Charleroi. Voir p. 6.

£ S                 Conte au musée, Bruxelles. Voir p. 6.

£ F                 Formation longue, Bruxelles. Voir p. 8.

£ S      25        Conte au musée, Mouscron. Voir p. 6.

£ S                 Conte au musée, Charleroi. Voir p. 6.

£ SAC 25-27   A contre-Courant, Bruxelles.  Voir p. 8.

£ S      28        Conte au musée, Schaerbeek. Voir p. 6.

£ S      29        Conte au musée, Viroinval. Voir p. 6.

£ S                 Conte au musée, Charleroi. Voir p. 6.

£ S                 Conte au musée, Mons. Voir p. 6.

£ S                 Carte blanche à Marie Thys et Hélène Désirant. Bruxelles. Voir p.8.

£ Rd   30        Autour du festival Factory, Charleroi. Voir p. 7.

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Le Conte de la Princesse Kaguya

 


Voici un petit résumé d’un conte plutôt long… 

 

Un jour un vieux coupeur de bambou trouve une petite fille dans une cane de bambou qui brille. N’ayant pas d’enfants, lui et sa femme l’élèvent comme leur fille. Elle reçoit le nom de Kaguya-hime (princesse lumière). Elle grandit vite et devient une ravissante jeune fille. Les prétendants ne tardent pas. Elle les refuse tous, mais suite à l’insistance de son père, elle donne une tâche à cinq prétendants particulièrement insistants. Les tâches s’avèrent impossibles et ils échoueront tous. Leurs mésaventures arrivent aux oreilles de l’Empereur. Curieux, il se rend dans le village de Kaguya-hime. Ils tombent amoureux, mais Kaguya-hime refuse sa proposition de mariage.

 

Un jour Kaguya-hime avoue à ses parents qu’elle vient de la lune et qu’elle doit y retourner. À la prochaine pleine lune des êtres célestes viennent la chercher…


 

おじいさんとお婆さんは、何度か姫お引き止めようとしましたが、かぐやひめは振りむいてこう言いました。

 

「長い間、本当にお世話になりました。わたくしの心は悲しみでちぎれ曽於でございます。でもこれからは、月のよく見える夜には、空を見て、私のことを思い出してください。」

 

そして、一通の手紙を書くと、

「帝にお渡しください。いつもでもお元気でいらっしゃいますように。」と言って、不老不死の鎖と共にお寿衣3位預けました。

 

それが住むと、待ちかねていた天人がかぐや姫に天の羽衣を着せ掛けました。すると、天の羽衣を着たかぐや姫は、もう天人になり、人間の世界のことは全て忘れてしまいました。

 

« Le grand-père et la grand-mère tentèrent tant bien que mal de retenir la Princesse mais la Princesse Kaguya, se retournant, déclara ceci :

 

 

« Je vous remercie vraiment de vous être occupés de moi si longtemps. Mon cœur est sur le point de se déchirer de tristesse. Cependant, dorénavant, les soirs où la lune sera bien visible, regardez le ciel et souvenez-vous de moi. »

 

 

Puis elle rédigea une lettre et, la confiant au grand-père avec un élixir d’immortalité, elle dit :

« Veuillez le donner à l’Empereur je vous prie. Qu’il soit en bonne santé pour l’éternité. »

 

 

 

Lorsque ce fut chose faite, les êtres célestes qui attendaient impatiemment revêtirent la Princesse Kaguya d’un châle de plumes. Alors, la Princesse Kaguya qui portait le châle de plumes céleste était déjà redevenue un être céleste et avait tout oublié du monde des êtres humains. » 

 

Source : Murata, Kaeko (2011) « La Princesse Kaguya : Conte traditionnel japonais – Version bilingue japonais-français ». Éditions du Cénable de France Collection. Pp.56-59


 

L’Empereur refuse de vivre éternellement sans Kaguya-hime. Il trempe son pinceau dans l’élixir d’immortalité pour lui écrire une dernière lettre, jusqu’à vider le flacon et ordonne que la lettre soit brulée dans la montagne la plus haute. Depuis lors, la fumée du Mont Fuji monte sans cesse vers la lune, pour transmettre à Kaguya-hime ses mots d’amour éternel.

 

 

 

Ce conte, aussi connu comme « Le Coupeur de Bambou », est considéré comme le plus ancien conte littéraire japonais (monogatari), datant du dixième siècle, même si l’auteur et la date précises restent incertains. Quelques éléments de l’histoire apparaissent déjà dans le Man’yôshu (le plus ancien recueil de poèmes waka), d’environ 760. Il est un des contes les plus populaires du Japon, et a fait  l’objet de nombreuses adaptations (films, manga,  mime et même un ballet). Maria Estalayo



Histoire de la nouvelle année

 


Dans un grand nombre de pays, les jours fériés se passent pendant les jours les plus sombres, au plus froid de l’hiver. En Asie, vivent toutes sortes de gens qui célèbrent toutes sortes de fêtes. Chaque groupe a ses traditions et ses histoires mais il existe cependant une fête que tout le monde fête et c’est le Nouvel An Lunaire que nous appelons le Nouvel An chinois. Cette fête tombe toujours entre la mi-janvier et la mi-février. Chaque habitant place des papiers rouges sang autour de sa porte d'entrée. Sur ceux-ci sont écrits d’une belle écriture des tas de bons vœux pour le Nouvel An. En plus, à l’aube, les habitants font exploser des pétards. Cette histoire est une des histoires qui explique pourquoi les gens font ces choses.

Il y a bien longtemps, quand des dragons puissants vivaient sur la terre et dans les mers, personne à Taiwan ne célébrait le nouvel an lunaire. Même dans un certain village, ce jour était le plus mauvais jour de l'année parce qu’un habitant avait tué un dragon des mers. Tout le monde sait que c’est une chose terriblement malheureuse à faire car le fantôme du dragon revient hanter le village chaque année à l'aube du nouvel an.

Lorsqu’il apparait, il secoue son horrible tête et hurle

- J'ai faim. Donnez-moi un fils premier-né à manger! 
- Non! non! Nous ne ferons pas ça ! répondent les villageois en pleurs. Nous ne vous donnerons pas d'enfant à manger!
- Alors je vous tuerai tous!

Et le fantôme de dragon souffle son haleine puante et chaude en direction du village. La fumée s’insinue partout et les villageois commencent à tousser. Certains perdent même connaissance. Le plus sage du village se rendant compte que le fantôme de dragon pourrait facilement les faire tous mourir, décide à contre-cœur de donner un enfant nouveau-né afin de sauver le reste du village. Il espère qu’avec cette offrande, jamais plus le fantôme du dragon ne reviendra. Mais année après année, le fantôme de dragon revient et année après année, une famille doit sacrifier son fils premier-né pour satisfaire la voracité de l’animal.

Une année, c’est au tour de la jeune Veuve Teng de sacrifier son seul enfant, un beau garçon qui va avoir cinq ans.

Comme le veut la tradition, quatre jours avant le nouvel an lunaire, le prêtre Taoïste quitte le temple et s’en va à travers le village jusqu’à la maison de l’infortunée qui devait sacrifier son premier enfant. Comme il marchait en direction de la crique, là où se trouve la maison de la Veuve Teng, tous les villageois se demandent avec hésitation :

- Où va-t-il cette année ?
- Chez la Veuve Teng. dit une femme
- Oh non pas chez elle. C'est son seul enfant ! s’écrie une autre.

Les voisins de la Veuve Teng se sont rassemblés tout autour de la maison. Ils s’attendent à entendre des cris de douleur au moment où elle apprendrait la terrible nouvelle. Mais rien. Aucun son ne parvient de sa petite maison. Lorsque le prêtre est reparti, ils se précipitent pour voir ce qui se passe. Ils la trouvent assise dans sa cuisine.

- Le prêtre ne vous a pas dit les nouvelles ?
- Oui, il m'a dit, répond la veuve calmement.
- Mais pourquoi ne pleurez-vous pas ?
- Parce que je n'ai pas de temps pour pleurer leur dit la Veuve Teng.  Je pense à une façon de rouler le fantôme de dragon. Il n'aura pas mon fils.

Pendant trois jours et trois nuits, elle a arpenté le sol essayant d’échafauder un plan. De temps en temps, elle faisait une pause et regardait son fils qui joutait dans la cour. Elle priait aussi à l’autel de ses ancêtres et à tous les dieux dont elle connaissait les noms. Lorsque son fils s’endormait, elle s’asseyait à côté de lui et lui caressait doucement le visage qui ressemblait tellement à celui de son père. Elle alla même consulter la diseuse de bonne aventure, les prêtres et chacun dans le village. Mais personne ne savait que faire. La situation semblait désespérée.

Lasse de tant attendre, de tant marcher, de tant prier, elle s’endormit épuisée sur le sol devant l’autel des ancêtres de la famille. Son fils qui l'avait vue se dit qu’il ne devait absolument pas l’éveiller car elle rêvait peut-être et il ne voulait pas lui couper son rêve…

Bien lui en prit car effectivement sa mère rêvait. Parce qu’elle n’avait pas dormi durant trois jours, une masse de rêves lui venaient dans un ordre décousu. Elle voyait des dragons et des fantômes, la peur et la crainte, des enfants innocents et de la douleur, du sang et de grands bruits et puis de la joie, le tout tourbillonnant dans sa tête.

Quelque heures avant l'aube, elle s’éveille et doucement secoue sa tête encore douloureuse d’avoir tant rêvé. Et alors, le miracle se produit. Les images décousues s’assemblent et elle sait ce qu’il faut faire.

Les dragons de son rêve ont peur de deux choses : peur de la vue de sang et peur des bruits violents. Quand quelqu'un a peur, il s’enfuit en général en courant.

- Mon plan sera simple : Je mettrai le sang sur ma porte et je ferai tant de bruit que le fantôme du dragon sera effrayé et partira en courant…
- Du sang ... je suis si pauvre que je n'ai pas même un poulet à tuer pour prendre son sang.

Elle prend son couteau le plus pointu et se coupe au doigt, laissant goutte à goutte couler son sang sur un tissu jusqu'à ce que toutes les gouttes jointes ensemble recouvrent entièrement l’étoffe. Elle prend le tissu et l’accroche à l'extérieur, sur sa porte.

Maintenant faire des bruits violents… Les pétards seraient le mieux mais je n'en ai pas. Je suis si pauvre que je ne pourrai pas en acheter et en plus, il n’y a aucun magasin ouvert aujourd’hui. Elle réfléchit et pense aux bambous. Elle sait que lorsque des morceaux de bambou brûlent, ils se fendent dans un bruit épouvantable. Elle prend son couteau pointu elle s’en va dans le froid afin de couper une douzaine de grands morceaux de bambou. Elle les place en pyramide devant sa porte juste au-dessous du tissu taché de sang. Ainsi disposés, ils brûleraient rapidement et éclateraient tous à la fois.

- Quand devrais-je allumer le feu ? Juste à temps. Ni trop tôt, ni trop tard. Afin qu'il éclate dans le visage du fantôme de dragon.

Elle allume une petite torche et s'accroupit dans l’embrasure de la porte attendant l'aube et la venue du fantôme de dragon.

Elle attend et attend. Il lui semble tellement elle attend que le soleil est gelé au-dessous de l'horizon et ne monterait pas aujourd’hui. Tout est calme, si calme que le seul bruit qu’elle entend les coups de son cœur. Finalement la lune et des étoiles ont commencé à disparaître du ciel.

Faiblement, elle entend le hurlement du fantôme de dragon

Est-il temps d’allumer le feu ? Non, le fantôme de dragon est trop loin.

Chacun dans le village est tapi dans son lit sous les édredons et les couvertures. Personne ne dort sachant que la Veuve Teng attendait le fantôme de dragon. Seul son fils dort du sommeil d’un ange.

On entend un hurlement. Le fantôme de dragon devait être en bas au centre du village. Il es temps pour elle d’allumer. La Veuve Teng prend sa lanterne, l’incline vers la pyramide de bambou et l’enflamme.

Elle entend la terre qui tremble sous le poids du fantôme du dragon qui marche vers sa petite maison. Il descend à présent sa ruelle, il s’approche…

Arrivé devant chez elle, le fantôme de dragon s’arrête devant la maison et voyant le linge taché de sang, se met à hurler si fort que tous ses os ont tremblé. Au même moment, le feu de bambou éclate. Le fantôme du dragon terrifié par la vue de sang humain et les bambous qui éclatent s’enfuit en courant à travers le village.

Et la Veuve Teng ? Elle s’est assise et de grosses larmes se sont mises à couler.

Les gens du village accourent. Les cloches se mettent à sonner et de tous les côtés, les gongs célèbrent ce grand jour tandis que les pétards faisaient éclater la joie !

Et depuis ce jour, chaque année, dans chacun des villages, on met le sang des papiers rouges autour de leurs portes et on allume des pétards bruyants à l'aube et depuis lors, le fantôme de dragon n'est jamais revenu.

 

D’après Histoire de la Nouvelle Année, tradition orale chinoise, Internet, libre de droits.     

 


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La grande Oreille, 88, octobre 2022, 17€ Contes de désir. Annonces de spectacles, de festivals, in memoriam de Alain Gaussel, nombreux articles, contes où la bouche d’en-bas est aussi éloquente que le bouche d’en haut.  « Vous trouverez dans ces pages, des récits osés, grivois ou licencieux, où s’exprime une parole libre, associée à l’humour et au rire ; célébrant les joies du désir, de la jouissance et de l’union des corps, … Les mille et un jeux du sexe et du plaisir de vivre »120 pages fourmillant d’intérêt. Publication d’une Parole à l’Autre, 10, avenue du Maréchal Leclerc, 9240 Malakoff.  01.42.51.51.79. info@lagrandeoeeille.fr  www.lagrandeoreill.fr

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Comme nous l’avons écrit dans le Mensuel de décembre, L’Arbre à Palabres ne veut pas rester indifférent à la guerre en Ukraine, se lance dans un projet ambitieux.  Publier deux anthologies, une d’auteurs ukrainiens, l’autre d’auteurs russes opposés à cette guerre.  En collaboration avec The Voice of Russia – les Russes contre la guerre, basée en Angleterre, groupement international sans but lucratif.   Voici la première réalisation :

 

Voix de la guerre en Ukraine -  Anthologie de textes traduits en français

L'Arbre-à-Palabres et The Voice of Russia - Russians Against The War

 

Les écrivains et auteurs ukrainiens et russes qui s'opposent à la guerre en Ukraine font l'objet de deux anthologies distinctes.

L'anthologie ukrainienne sera la première à être publiée sous forme de livre.

Afin de réunir les fonds nécessaires, l'anthologie pourra être obtenue en version numérique à partir de début février 2023.

Elle vous sera envoyée en format pdf, après l'avoir commandée à info@arbre-a-palabres et après avoir viré 10 euros sur le numéro de compte de Madame Toutou asbl : BE06 0003 2577 6722

La version numérique n'est pas illustrée, le livre par contre le sera.

Les bénéfices du projet seront versés aux artistes ukrainiens coopérants, dont la plupart résident encore en Ukraine.

Suivez les informations toujours en cours d'élaboration sur le site web,: https://arbre-a-palabres.be/.

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