samedi 1 février 2025

Mensuel Février 2025 - N°386

 

Mensuel de diffusion d’informations sur l’oralité,

les conteurs et les raconteurs.

février   2025 – N°386

 

P 912122 Bureau de dépôt CHAUDFONTAINE 4050  

Editeur responsable: Marie-Claire Desmette, av. E. Ysaÿe, 32/224

 

Au sommaire, ce mois-ci:

- Articles

- Spectacles – Veillées – Balades

- Formations

- 6 histoires      

 

 

Le dimanche 23 mars 2025. Assemblée Générale de la Maison du Conte et de la Parole de Liège asbl

Tous les abonnés payants à notre Mensuel sont membres adhérents de la Maison du Conte et de la Parole de Liège asbl.  Ils sont invités à participer à l'Assemblée Générale du 23 mars 2025 qui aura lieu à 15h  au siège social, 16, rue des Oblats, 4030 Liège. 

Les adhérents ont voix consultative, c'est-à-dire que leur avis est le bienvenu mais ils ne participent pas aux votes.  Les membres effectifs seront invités personnellement. Ils jouissent de voix délibérative, c'est-à-dire qu'ils participent de plein droit aux votes.

Si vous avez l’intention de participer à la réunion, prière de vous annoncer sur maisonconteliege@gmail.com pour faciliter l’organisation de la journée.

            Bienvenue !!!!!

 

La Maison du Conte et de la Parole de Liège

 

386ième Veillée du 7 – Scène ouverte, spectacle de contes

 

quand ? le vendredi 14 février 2025 à 20h             où ? Théâtre à Denis, 302, rue Ste Marguerite, 4000 Liège

combien ? 4€                                                           pour qui ? tout public

infos, inscription pour conter : réservation maisonconteliege@gmail.com; 0497/61.51.05, 0476/65.37.83

           pas d’inscription pour assister.

De ce 14 février, nous allons faire le mois de l’amour en conte. Thème proposé et non obligatoire dans l’ambiance sympathique d’une veillée conviviale, en compagnie du public sympathique.


 

La Maison du Conte et de la Parole de Liège

 

387ième Veillée du 7- Scène ouverte, spectacle de contes

 

quand ? le vendredi 14 mars 2025 à 20h            

où ? Théâtre à Denis, 302, rue Ste Marguerite, 4000 Liège

combien ? 4€                                                        pour qui ? tout public

infos, inscription pour conter : réservation maisonconteliege@gmail.com; 0497/61.51.05, 0476/65.37.83

           pas d’inscription pour assister.

Le 8 mars, mois de la femme. Nous allons en faire le mois de la femme en conte et en histoires. Thème proposé et non obligatoire dans l’ambiance sympathique d’une veillée conviviale, en compagnie du public sympathique.


Tout l’amour du monde … et un peu plus

 

Edito 


L’amour, on le chante, on l’écrit, on le vit, on le pleure.  Il termine bien beaucoup de contes « Ils se marièrent, furent heureux, …. » et tout le chemin pour y arriver.  Notre veillée a lieu le 14 février, le jour de la Saint Valentin.  Comme d’habitude, nous transformons le jour en mois pour inspirer notre Mensuel.

            Des contes, une réécriture, une histoire vraie. Les gens ordinaires ont une histoire.  N’hésitez pas à interroger vos proches, vous découvrirez peut-être une histoire que le temps transformera en conte

            Je ne peux pas m’empêcher de penser que les tragédies se terminent bêtement.  Par exemple, Othello, de Shakespeare.  Pourquoi a-t-il ,croit-il Iago le fourbe plutôt que Desdémone, la courageuse Desdémone qui a tout bravé pour l’épouser ?  Pourquoi croire le mal plutôt que le bien ? « Une personne en couple avec un partenaire amoureux, bienveillant et digne de confiance qui a vent d’une rumeur d’infidélité le concernant, ne serait-ce pas pour elle rationnel d’ignorer la rumeur et de se concentrer sur les preuves de loyauté ? » Olivier Klein.

            Alors, réparer la tragédie ?

 

Culture ?  Culture !           


A propos d’économies à réaliser, Georges-Louis Bouchez déclare : … je ne vois pas pourquoi on a un ministre de la culture.  Il n’y en a pas aux Etats-Unis et la culture américaine domine le monde 1.

Réaction immédiate et mise au point de Fabrice Murgia et Rachel Brahi. Que serait un pays sans ministre de la culture ? Georges-Louis Bouchez peut-il le préciser ? …..  Il cite les Etats-Unis mais sans la moindre contextualisation. Ce pays s’est doté d’une agence fédérale de la culture en 1965 pour protéger la culture et les artistes.  Les deux auteurs s’interrogent longuement sur la place de  la culture et des artistes dans la société et sur la perte qu’il en adviendrait en l’absence d’un ministre de la culture..  …. La proposition du président du MR peut-elle réellement apparaître autrement que  comme un renoncement à la préoccupation culturelle ?

Au PS, on s’inquiète de la vaste offensive politico-culturelle de Georges-Louis Bouchez contre les valeurs démocratiques qui sont les nôtres en Belgique.  Il faut faire quelque chose, réagir, le président du MR s’attaque aux valeurs sur lesquelles repose notre vie en société, la tolérance, les diversités des cultures.

Elisabeth Degryse, ministre de la culture à la Fédération Wallonie-Bruxelles : « Aujourd’hui nous courons le risque majeur d’une culture anglo-saxonne, empêchant les autres cultures d’être découvertes. Au rêve américain, je préfère, je préfère défendre notre originalité culturelle.3 « »

Pour Marius Gilbert, homme de science et chercheur, la culture se retrouve aujourd’hui attaquée de toutes parts, prise en étau entre conservatismes politiques et religieux.  Pourtant, elle est porteuse de récits puissants permettant de nous projeter dans l’avenir en célébrant tant l’évolution de nos sociétés que la profondeur de nos racines.4

Puisqu’il est question de récits de nos origines, nos histoires de conteurs, autant les contes traditionnels que  les mythes y ont toute leur place.  Et comme conteurs, à quelle sauce allons-nous être mangés ?  Nous avons des raisons d’être inquiets.

D’après :

1 Le Soir des 4 et 5 janvier 2025.

2 Le Soir du 6 janvier 2025.

3 Le Soir du 7 janvier 2025.

4 Le Soir du 13 janvier 2025.

          

Nouvelles du monde du conte

. Fais-moi un Conte, 30e concours d’expression, Côté JARDIN

ECHÉANCIER : 14 février 2025 : date limite pour l’envoi des textes !

mars/avril : formations en classe (pour les groupes scolaires) et formations au Centre culturel pour les participants individuels (3 journées d’accompagnement ; 1 journée par we, lors des 3 we précédant la finale)  

11 (et 12) avril 2025 : phase finale du concours en public

. Depuis plusieurs années, le Théâtre de la parole inscrit son travail dans une réflexion au croisement de l’altérité, du féminin et  de l’écologie en organisant notamment un événement appelé : A Contre – Courant.
Après avoir abordé la colonialité et décolonialité sous le prisme de l'inconscient en 2023 et sous celui du féminin en 2024, nous aborderons cette année la question des
créolisations.

2025 : Créolisations à l’œuvre – du 12 au 15 février 2025
Ce troisième volet, inspiré du concept d’Édouard Glissant, s’intéressera à l'entremêlement des cultures en mouvement. Une exploration riche de sens à travers des expositions, ateliers, conférences/performances, spectacles, projections et concerts. Des philosophes, artistes, militantes féministes et auteur·ice·s nous guideront dans cette réflexion, où s’entrelacent adoption, métissage, mixité et transformation des langues face à leur standardisation.

Ces rencontres sont portées par une conviction commune : d’autres mondes sont possibles. Face à l’uniformisation imposée par le capitalisme, ces radicalités intellectuelles et artistiques tracent des chemins nouveaux où s’épanouissent diversité, résistance et espoir. Merci à tous.tes celles et ceux  qui participent à cette aventure collective.  Voir p. 5.

. Formation Racontance.   Initiation au conte par Dominique Brynaert. Inscriptions ouvertes.

Une plongée dans l'univers du conte et les secrets des conteurs durant trois jours

Quand : week-end de Pâques, les 19, 20, 21 avril 2025 de 9h30 à 17h30

où : 1030 Bruxelles, près de la place Dailly. Combien : 145 euros

pour qui  ?  Aucun prérequis préalable

infos et inscriptions : https://www.racontance.be/formation_conte.html  - racontance@hotmail.com

Objectifs : Découvrir la richesse, l'étendue de l'Univers du conte et les outils pour conter avec talent et efficacité.

___________________________________________________________________________________


Message important à nos amis conteurs et organisateurs de spectacle

 

·      Envoyez-nous vos informations avant le 14 du mois précédant la publication,

·      un mois plus tôt pour les formations,

·      complètes et lisibles,

·      par poste à Marie-Claire Desmette, av. Eugène Ysaÿe, 32/224  4053 Embourg.  Tel : 04/367.27.06.

·      ou par courriel à maisonconteparole.liege@gmail.com                                         

·      Ne comptez pas sur les organisateurs de spectacle. Envoyez-nous vous-mêmes vos infos.

Idéalement, vos informations comportent:

organisateur,                titre,                 genre d'activité,                        artiste(s),

date et heure,                lieu,                             prix,                             public cible,

coordonnées pour infos et réservations,                        max. deux lignes de commentaire

N.B. Aucune mention tout en majuscules, svp. Ni en PDF.  L’idéal : word prêt à copier-coller. Merci.

C'est vous qui nous envoyez vos informations.

Veuillez ne pas les noyer dans une mise en page compliquée Epargnez-nous les recherches, l'exploration.

         Merci d'épargner notre travail bénévole

___________________________________________________________________________________


Spectacles – Veillées – Balades - Emissions 

 

Centres Culturels de Couvin, Doische, Florennes, Philippeville, Viroinval et Walcourt

 

- le samedi 01 février à 20h, Les palabres à Cédric par Cédric Landry. Dès 8 ans.

Les Halles - Centre culturel de Philippeville

Adultes 10 € (prévente 8 €), enfants/étudiants (jusque 21 ans) 6 € ; art 27 -1,25 €

Par un conteur des Îles de la Madeleine, ce bout du monde, des histoires fantastiques .Humour et poésie

  

Par Ria Carbonez

 

- le 1ier  février à 15h, Vous avez dit … Chocolat,  au MI, 51, rue Centrale à Neufvilles

      Réservation : 7/33.30.22 ;  bibliotheque@soignies.be  5 € (Moins de 18 ans), 7€ (Plus de 18 ans)

 

- le 14 février à 20h, Du bout des lèvres. Théâtre Mercelis, 13 rue Mercelis 1050 Ixelles

      Inscription, information : 5 €0471190557 ou riacarbonez@gmail.com  5 €

 

- le 5 février de 14h à 15h40 ou de 16h à 17h40, Graines d’imaginaire, graines de culture.          

      Gratuit. Centre Fedasil, Senonchamps. info.senonchamps@fedasil.be - 0470 30 28 49

 

- le 25 février de 9h30 à 16h30, Atelier d’écriture : Atelier d’expression Lumière d’estime en soi. 30 €             Rue des 2 ponts 19 , 1340 Ville d'Ottignies Louvain-la-Neuve30 €http://www.ceclecla.be/#anchor_activite

 

Racontance

 

- le vendredi 7 février à 20h, Les Zapéro-contes Charleroi. Au chapeau.

      Livre ou Verre, 6, passage de la Bourse - 6000 Charleroi.  

      Infos au 0470/23.67.01. Réservations non obligatoires. Inscriptions pour conter : racontancecarolo@gmail.com

Cette soirée scène ouverte aux conteurs est animée par Pascale Pezzotti, Joëlle Lartelier et Ahmed Hafiz.

 

- le vendredi 21 février  à 20h, Les Zapéro-contes Bruxelles, animés par Dominique Brynaert. Au chapeau

      À l'Ultimes Hallucinatie, 316 Rue Royale – 1210 Bruxelles. Inscriptions pour conter : racontance@hotmail.com 

      Infos et réservations vivement conseillées via le site : www.racontance.be

A noter que cette soirée de février marque le quinzième anniversaire de l'existence des Zapéro-contes bruxellois, ce qui

fait de notre scène ouverte la plus ancienne en activité, sans interruption, dans la capitale. . En 2ème partie : carte blanche à Farid AZGUY.

 

Maison du Conte de Charleroi

 

- le samedi 8 février à 10h et 11h, LECTURE VIVANTE ET EVEIL MUSICAL par Pascalouuu. Gratuit.

      Pour enfants de 0 à 5 ans. Bibliothèque communale de Pont à Celles, Rue de l'Eglise 2, 6230 Pont-à-Celles

      Inscription obligatoire : bibliotheque@pontacelles ou 071 84 79 74.

Ne manquez pas cette belle occasion de plonger dans l'univers des contes avec vos tout-petits !

 

- le dimanches 9 et 23 février à 11h et 15h, LEGENDE DU CORBEAU ET AUTRES HISTOIRES   

      CONTEES,  balade contée par Pascale Baeyens et Sylvianne Piéfort . A l’Eden, centre culturel, Charleroi. Gratuit.

      Rés. : https://shop.utick.net/?module=ACTIVITYSERIEDETAILS...

   + Infos : https://www.eden-charleroi.be/.../legende-du-corbeau-et.../

Découvrir les légendes fascinantes de notre folklore carolo et enrichir votre imaginaire.

 

- le vendredi 14 février à 20h CONTES COQUINS. Public : à partir de 16 ans.

      par Pascale Baeyens, Sylvianne Piéfort, Yann Lejeune, Jacky Druaux.    

     18 euros (un verre de vin et chocolat offerts)  + Château de Trazegnies, Place Albert Ier, Courcelles

     Infos : 0475/64.95.38 Réservations : https://www.billetweb.fr/soiree-st-valentin6

Partager la gourmandise des mots, la sensualité du chocolat, l'ivresse coquine du vin, à travers des contes et des récits érotiques qui en feront rougir plus d'un(e) !

 

- le samedi 15 février à 10h00 et 11h0. KILIRI ! Lectures vivantes pour les 2,5 à 5 ans

- le lundi 1 février de 11h00 à 12h00, LIVRERIES, Lectures vivantes pour les 0 à 2,5 ans      

      Bibliothèque de Courcelles - Rue Monnoyer 46 – Courcelles. Gratuit.

      réservation : 071/46.38.60 ou bibliotheques@courcelles.be

 

- le samedi 22 février à 10h00, LES P’TITS BIBERONS. Bibliothèque de Gembloux

      Infos : 071 43 76 55 ou bibliotheque@gerpinnes.tv

 

RACONTE & NOUS

Buzz Radio 94.3 & 97.8 FM

 

Lundi 10 février : Invité(e) surprise...

Lundi 24 février : Femmes de Mars, 10ème édition

Bientôt + infos !

En attendant, vous pouvez (ré)écouter nos émissions précédentes sur :: https://soundcloud.com/buzzrb/sets/raconte-nous

 ? On a tendance à l’oublier : la culture sauve des vies. … Pour donner de l’espérance, pour sauver des vies. Johan Manca 

- le 10 février 2025 à 20h, Contes du 10ième jour, Soirée porte ouverte. 4€

      170, rue des Brasseurs à Namur Pour raconter, une seule façon : s'inscrire au 0489 933 548

      Le verre de l'amitié est offert à la fin de la soirée.

Si vous souhaitez un retour sur votre prestation, n'hésitez pas à le demander à un membre de l'équipe.
Venez (re)découvrir le plaisir d'écouter ou pour s'essayer à conter, que vous soyez conteur amateur ou confirmé.

 

Théâtre de la Parole                        A Contre – Courant.

- le 12 février 2024 de 11h à 13h, La langue du coin, conférence par  Mariem Guellouz

      Théâtre la parole, Rue du Rouge-Cloître 7d,  1160 Auderghem
      SALLE : Salle du Théâtre de la parole – premier étage sans ascenseur

      réservations : https://www.theatredelaparole.be/produit/conference-performance-la-langue-du-coin/

Complexité du langage

 

- le 13 février de 10h à 12h ,  ASBL Association Métis de Belgique/Metis van België

      Théâtre de la parole, Rue du Rouge-Cloître 7d,  1160 Auderghem
      SALLE : Salle du Théâtre de la parole – premier étage sans ascenseur

      Réservations : https://www.theatredelaparole.be/produit/intervention-de-lasbl-association-metis-de-belgique-metis-         van-belgie/

L’association sensibilise les citoyens, les politiciens et les écoles belges à cette page méconnue de leur histoire, à travers les médias et diverses initiatives.

 

- le 13 février 2024de 13h30 à 16h30,: Perdre le Nord – paroles de métisses, entre héritage et lutte

      de Camille Bakkali Ecoute collective/Podcast
      Réservations : 
https://www.theatredelaparole.be/ produit/ecoute-collective-podcast/ Lieu : 
      Maison du Prieur. SALLE : Salle au premier étage sans ascenseur

      Enormément de personnes métisses font le choix de se reconnecter à leur histoire. Comment, malgré parfois

      l’intégration réussie et l’accès aux privilèges de la blanchité, ce choix s’opère-t-il ?

 

- le 13 février à 19h,  Conférence – Discussion croisée entre Véronique Clette-Gakuba et Norman Ajari

       modérée par Camille Bakkali

       Réservations : https://www.theatredelaparole.be/produit/conference-discussion-croisee/
       Théâtre de la parole, Rue du Rouge-Cloître 7d,  1160 Auderghem
       Réservations : https://www.theatredelaparole.be /produit/atelier-participatif-histoires-de-coeur/

      Maison du Prieur SALLE : Salle au premier étage sans

 

- le 14 février 2024 à 19h, Conférence/Discussion croisée entre Houria Bouteldja et Louisa Yousfi

      modérée par Camille Bakkali

      réservation : https://www.theatredelaparole.be/produit/conference-discussion-croisee-entre-houria-bouteldja-et-     louisa-yousfi/

      Théâtre de la parole, Rue du Rouge-Cloître 7d,  1160 Auderghem
      SALLE : Salle du Théâtre de la parole – premier étage sans ascenseur

 

le 15 février 2024 de 10h à 12h,  Adoption internationale: un héritage colonial

      et ses conséquences aujourd’hui  par Sunitha Mentior -

      réservation : https://www.theatredelaparole.be/produit/conference-adoption-internationale-un-heritage-colonial-et-ses-consequences-aujourdhui/
     Théâtre de la parole Rue du Rouge-Cloître 7d,  1160 Auderghem
      SALLE : Salle du Théâtre de la parole
premier étage sans ascenseur

Implications contemporaines des adoptions transnationales. 

- le 15 février 2024 à 19h: Entre deux mères par Kuyng Wilputte kimura

      Théâtre de la parole Rue du Rouge-Cloître 7d,  1160 Auderghem
      SALLE : Salle du Théâtre de la parole – premier étage sans ascenseur
      Réservations : 
https://www.theatredelaparole.be/produit/spectacle-de-kuyng-wilputte-entre-deux-meres-suivi-dun-bord-de-scene/

L’amour maternel et la filiation à travers son regard de femme adoptée, sans faire fi des maladresses, des blessures et de la violence de la situation.
Kyung Wilputte et Kimura Byol Lemoine proposent une rencontre avec et pour le public autour des problématiques liées à l’adoption, qu’elles soient institutionnelles, organisationnelles, groupales, relationnelles et/ou individuelles.

 

___________________________________________________________________________________________________________

 

Et aussi une exposition, un concert, l’écoute de podcast, de nombreuses conférences.  Voir aussi p. 3.

 

La Maison du Conte et de la Parole de Liège

 

386ième Veillée du 7- Scène ouverte, spectacle de contes

 

quand ? le vendredi 14 février 2025 à 20h             où ? Théâtre à Denis, 302, rue Ste Marguerite, 4000 Liège

combien ? 4€                                                             pour qui ? tout public

infos, inscription pour conter : réservation maisonconteliege@gmail.com; 0497/61.51.05, 0476/65.37.83

           pas d’inscription pour assister.

De ce 14 février, nous allons faire le mois de l’amour en conte. Thème proposé et non obligatoire dans l’ambiance sympathique d’une veillée conviviale, en compagnie du public sympathique.

 

- le 14 février 2025 à19h (accueil 18h.30), Au temps de la Saint Valentin, cabaret-conte. Au chapeau.

      Avec l’équipe de la Scène Ouverte de Mons. Ancien hôtel communal, 222, place de Nimy

      Info: Paule : paulema@scarlet.be (0477-225647)

 

le samedi 15 février, à 20h30 (accueil-soupe dès 19h30), Le voyageur sans valises par Pascal Guéran,

      L'Allumetteke, rue de la Teinturerie, 16-18, 1190 Bruxelles.  12€

      Réservation l.allumetteke@gmail.com  0472 972 343

Récits autour du thème du temps

 

- Le vendredi 21 février 20h, Contes de gourmandise par Le Baluchon qui sifflote. 5 euros    

      Barricade rue Pierreuse 19-21, 4000  Liège.  Infos, réservation :  0476 68 00 73 ; www.lebaluchonquisifflote.com

Pincée de sel, larme de miel, un mot d'esprit, un mot pour rire...Nos histoires se savourent avec les oreilles.

 

Formations – Ateliers

 

Maison du Conte de Charleroi

 

- les 1 et 15 février  de 14h à 16h, ATELIERS CONTE, 2ème Module
Initiation - perfectionnement - ateliers divers et thématiques - travail à la carte pour projet personnel avec les conteurs pros de la Maison du Conte de Charleroi. 

Participation possible au Festival de Contes et de Menteries des 23-24 & 25/05/25 au Château de Trazegnies

1 entrée gratuite aux spectacles organisés par la Maison du Conte de Charleroi

1 pass gratuit pour le Festival de Contes et Menteries

Inscriptions : https://www.contecharleroi.be/ateliers-conte-inscriptions/

 

Théâtre de la Parole

Un laboratoire pour raviver la flamme !

 

 - les 6 et 22 février, 13 et 19 mars, 10 et 26 avril, 15 et 31 mai, 12 et 21 juin 2025.

       Un laboratoire pour raviver la flamme ! Gratuit. Infos : infoétheatredelaparole.be   02/736.69.50.

       Les jeudis soirs de 18 à 20, à l’Espace MAh, rue du Poinçons, 17, 1000 Bruxelles.

        Les samedis de 14 à 18h, Théâtre de la Parole, 7d, rue du Rouge-Cloître, 1160 Auderghem.

        pour qui ? secteur culturel, éducation permanent, artistes, ….  15 participants. Inscription jusqu’au 31.01.25 Retrouvez la joie d’agir, de créer, de faire ensemble

 

-  Le 12 février de 14h30 à 17h30, Atelier participatif  par Etienne Minoungou

      Réservations : https://www.theatredelaparole.be/produit /atelier-participatif-detienne-minoungou/

      Théâtre la parole, Rue du Rouge-Cloître 7d,  1160 Auderghem
SALLE : Salle du Théâtre de la parole – premier étage sans ascenseur

Déceler les chemins de nouveaux possibles de la Mondialité.

 

- le 14 février 2024 de 14h30 à 17h30, Histoires de cœur»

      par  Cristel Cappucci, Francesca Magagni et Aïda Yancy Atelier participatif

      Réservations : https://www.theatredelaparole.be/produit/atelier-participatif-histoires-de-coeur/

      Maison du Prieur
      SALLE : Salle au premier étage sans ascenseur

Vous êtes un couple vivant au quotidien des enjeux interculturels, des chocs culturels ou des propos racistes autour ou dans votre noyau familial ?

 

- Le jeudi 13 février de 14h30 à 16h (accueil dès 14h) Quand le chêne parle l’olivier chante. Adultes et ados .

      Atelier d’expression orale pour tous.tes.  Avec Jacinthe Mazzocchetti, Julie Renson, Colienne van Craen.

      Le Delta, avenue Golenvaux, 5000 Namur. Gratuit. Infos : 0474/434152 ou bonjour@volubilisasbl.be 

A la croisée de nos chemins, faire naître de nouvelles histoires par la magie de la parole. 

 ________________________________________________________________________________________________

 

Ali et Zakia 


Une histoire d'amour en Afghanistan, dans les champs, aux environs de Kaboul.

Avouez, ce n'est pas banal !

La région était célèbre pour ses bouddhas taillés dans le roc. Les talibans les ont fait sauter.

Ali est un petit berger ; Zakia est une petite bergère.

En Afghanistan, on ne nomme pas les femmes autrement que :« fille de » ou « femme de ».

Tous les sépare, ils n'ont pas le même sexe, n'appartiennent pas à la même communauté, ne pratiquent pas la même religion.

Ils n'ont pas à se connaître, à se parler, à respirer le même air, à contempler les mêmes étoiles.

Pourtant, tous les jours, ils vont faire paître leurs bêtes dans les mêmes pâturages cerclés de monts enneigés. Le

temps s'écoule sans heurt.

A la puberté, Zakia est emprisonnée sous une burka et toujours accompagnée d'un homme de la famille. Ils n'ont plus l'occasion de se retrouver.

Ali est malheureux et Zakia aussi.

Mais les temps changent. Le téléphone portable a fait son apparition et se cache très bien dans les replis d'une ample burka noire. Ils restent en contact et se voient lors de rendez-vous secrets.

L'amour est guidé par la folie. Tout le monde le sait, sauf Ali.

Un matin, il se fait beau, coiffe sa mèche rebelle et s'en va demander la main de sa bien-aimée.

Refus catégorique. « Comment, ces deux-là se connaissent, ces deux-là se fréquentent, ces deux-là

s'aiment ! »

Coups de bâton par-ci, coups de bâton par-là.

100 coups pour lui et 100 coups pour elle ; il y a enfin égalité de genre!

Désespérée, elle s'enfuit au cœur de la nuit et trouve refuge au ministère des femmes.

Un jugement de cour intervient: elle est renvoyée à la maison et Ali derrière les barreaux d'une prison.

Chez elle tout peut arriver. Elle peut être tuée, cela s'appelle un crime d'honneur (quel honneur?) ou elle

peut être vendue, comme une vieille chaise sur une brocante de village.

Si le Moyen-Age est leur destinée, l'époque est aux satellites de communication.

Un journal apprend leur histoire, un vrai journal, un qu'on lit dans le métro en version papier ou que l'on parcourt au souper sur sa tablette, version internet.

C'est le New-York Times, un journal lu dans tout le pays, un journal parcouru par toute la planète.

Le monde entier découvre leur amour et ses conséquences invraisemblables. Scandale !

Un journaliste part en Afghanistan. Il les cherche, les poursuit, les trouve, les aide à fuir le pays.

Fuir, fuir ,fuir, d'autant qu'une vie à naître complète le tableau d'amour, ils seront bientôt trois.

Ils sont repris, battus, enfermés, maltraités mais fuient à nouveau fuir, fuir ,fuir.

Si le Moyen-Age est leur destinée, le quand dira-t-on est en vogue.

La charia brame ses bêtises, le journaliste reprend ses armes, sa plume.

Le président d'Afghanistan accorde, du bout des lèvres, une grâce présidentielle.

Qu'ils dégagent vite et loin !

Des dons arrivent et un visa humanitaire. Voilà nos amoureux qui débarquent à l'aéroport de New-York

par un beau matin de printemps.

Tout leur paraît étrange. Des hommes, des femmes, vêtus comme ils veulent, se tiennent par la main,

s'embrassent, s'enlacent et personne n'intervient. Ils sourient enfin !

Mais il reste un obstacle de taille, la bureaucratie. Il faut cacheter des documents, compléter des autres,

photocopier des troisièmes et fournir un millier d'autres fichiers plus compliqués que l'astrophysique pour

un nouveau-né.

Un Belge s'en mêle et démêle les nœuds serrés du destin.

Voici nos Roméo et Juliette installés dans une coquette maison de banlieue.

Ali trouve un boulot. Zakia suit des cours d'anglais. Un livre s'écrit contant leur parcours d'amour.

Les Afghans réfugiés chez l'oncle Sam en prennent ombrage.

L'idiotie ne disparaît pas au fil du flux migratoire. Le livre se vend bien, la notoriété suit.

Enfin, se disent les lecteurs, un périple d'amour qui se finit bien !

Puis vient la naissance d'un joli bébé, c'est une fille, bien évidemment.

Les femmes portent le monde depuis si longtemps.

Cette récit est basé sur une histoire vraie d'il y a quelques années.

Pourrait-il encore trouver sa place en 2025. Je ne le pense pas.

 

Réécriture originale de Michelle Troupin, d'après Roméo et Juliette, une odyssée afghane par Maurin Picard, in Le Soir du 27 mars 2017


Les gens ordinaires ont une histoire.

Adolphe et Edith

 

Lui, c’est Adolphe.  Elle, c’est Edith.

 

Edith est née en 1905.  Ses parents, Joséphine et Jules, s’aiment d’un amour ardent.  Un petit garçon, André.  Une petite fille, Edith.  Le bonheur.  Jules est fonctionnaire à Florenville.  Hélas, il est faible des bronches, comme on disait.  Pleurésie, il meurt.  Voilà Joséphine, veuve avec deux jeunes enfants et une pension minime.

- « Venez chez nous, Toi, Joséphine, et les enfants. »  Les parents de Joséphine les accueillent.  De Florenville à Schaerbeek.

Le grand-père veut fortifier ses petits-enfants.  André, 6 ans, et Edith, 4 ans, fréquentent le club de gymnastique, le bassin de natation.  La petite fille aussi ?!

La petite fille aussi !

Joséphine met son point d’honneur à être économe.  Edith hérite des bottines de son frère.

- « Elle a des bottines de garçon !   Des vieilles bottines de garçon !»  Les gentilles copines.

Le temps passe, on grandit.  1914, la guerre.

 

Lui, Adolphe, est né et vit à Soignies, une petite ville de Hainaut.  Une grande sœur, deux petits frères.  Alice et Fernand, père et mère sont pleins de prévenance l’un envers l’autre.

- « Ti quin. » 

- « Ti quin. »  Petit nom d’amour qui vaut pour tous les deux.

Fernand est entrepreneur, Alice, fille de commerçant.  Ils sont aisés, ont une grande et belle maison.

 

Edith et Adolphe vont-ils se rencontrer ?  OUI !

Grâce, si l’on peut dire, à Guillaume II, empereur d’Allemagne, qui envahit la Belgique.

- « Nous partons en Angleterre. »  Fernand entraîne sa famille à Ostende.  Trop tard, on ne traverse plus.  Ils ne veulent pas retourner à Soignies, les Allemands occupent la grande et belle maison.  La famille s’installe à Bruxelles.  Adolphe et André, frère d’Edith, fréquentent le même collège.  Sont membres de la même unité scoute. 

- « Nous vous invitons à la fête de notre unité. » Ça, c’est André.

- « Nous vous invitons à la fête de notre unité. »  Ça, c’est Adolphe.

Au programme de la fête, il y a un dîner : soupe, rata, riz au lait.

Une mouche tombe dans la marmite de riz.  Le cuistot flanque une grande louche de riz sur la mouche.

- « Plus de mouche. »

Le hasard met à la même table la famille d’Edith et la famille d’Adolphe. (1)   On fait connaissance, on bavarde.

Pour clôturer la journée, la clique joue quelques morceaux.  Clairons et tambours.  Adolphe est clairon.

 

Le temps passe.  Edith entreprend des études d’infirmières.  Sa mère ne veut pas qu’elle pratique.  Elle est engagée comme employée par le Pourquoi Pas ?  hebdomadaire bruxellois. Adolphe fait des études de médecine.

Edith et Adolphe se voit de temps à autre. 

 

Adolphe a son diplôme de « médecine, chirurgie et accouchement »  c’est le titre légal.

 

  Il écrit ?  Il téléphone ?

- « Edith, je t’invite pour la fête de Soignies, à la Pentecôte. 

Elle écrit, elle téléphone ?

- « Adolphe, merci pour ton invitation, je l’accepte volontiers. »

- « Edith, je te propose d’aller visiter la collégiale. »

La collégiale Saint Vincent, joyau de Soignies.  Une des premières églises romanes.  970 environ.  Modifiée tout au long de son histoire,  elle n’est pas de style homogène, elle a vécu.

Il y a beaucoup de choses à voir.  Adolphe, passionné du lieu, fait le guide.

La chaire de vérité, en chêne patiné par le temps.  Sculpture gothique.  De chaque côté de l’escalier pour monter en chaire, un ange.  L’ange de gauche a la tête levée, la bouche ouverte, fait un grand geste, un geste de prédicateur.

- «  Sois éloquent. »

L’ange de droite a la tête un peu baissée, les yeux mi-clos, il se recueille en lui-même, un doigt sur la bouche.

« Avant de prêcher, tu dois méditer ce que tu vas dire. »

Autel droit. Une statue de Marie allaitante.  Fin sourire, beau sein tout rond.  Le petit Jésus tète, une menotte sur le sein tout rond, les yeux dans les yeux de sa mère.

- « Comme elle est belle !  Ils sont attendrissants, vrais. »

Autel gauche, consacré à Saint Vincent Madelgaire, patron et fondateur de la ville.  Vincent Madelgaire fut comte de Hainaut, ami du roi Dagobert.  Sur l’autel, sa vie est racontée sur des plaques d’albâtre.  Sur une, il dort dans son lit.  Un ange lui apparait avec le plan de la future église.  Sous le lit, un pot de chambre.

- « Haha ! »

- « Eh ! Oui ! »

Le maître-autel est surmonté de la chasse de Saint Vincent, entourée d’anges habillés de grandes robes en tissus.  Ces tissus cachent cordes et poulies.  Dans les combles, une grande manivelle, des engrenages en bois.  Un mécanisme datant du 17ième siècle et toujours en état de fonctionner.  Le jour de la fête, deux costauds vont tourner à la manivelle.  La chasse se met à descendre, portée par les anges, déposée sur l’autel.  Elle sera portée en procession.

- « C’est extraordinaire ! »

 

Il est midi dix, temps de rentrer dîner.  Mais la grand porte, la porte latérale vers le cloître, toutes deux sont fermées de midi à deux heures.

Adolphe l’a oublié ?  Il a fait express ?  Toujours est-il :

- « Edith, je t’aime. »

- « Moi aussi, Adolphe, je t’aime. »

 

Ils se marièrent, furent heureux parmi les vicissitudes de la vie, se disputèrent parfois, eurent huit enfants.

 

Texte original de Marie-Claire Desmette.

A votre avis, Adolphe savait-il que la collégiale fermait à midi ?

                                                          

L’amour en tragédie, Othello 


D’après Pierre Messiaen, professeur agrégé d’anglais, Edition Desclée De Brouwer, 1949, Othello est le chef-d’œuvre de Shakespeare.

Je puise dans ses notes pour vous résumer la tragédie.

 

Iago raconte à Roderigo qu’il en veut à Othello de ne pas l’avoir nommé son lieutenant alors qu’il y avait droit par rang d’ancienneté et de lui avoir préféré le jeune Cassio.

Othello est noir, âgé.  Général réputé pour sa noble nature, ses exploits guerriers et les services qu’il a rendu à la République de Venise.  Iago le fait accuser devant le Sénat par Brabantio, père de la jeune Desdémone qu’il a épousé en secret.  Il sl’aurait séduite par des sortilèges magiques.  Othello et Desdémone confessent noblement leur mariage d’amour.  Othello est nommé commandant de l’expédition qui défendra Chypre contre l’attaque des Turcs.

Iago, tout à sa jalousie pathologique,  veut mettre la zizanie dans le couple Othello-Desdémone : Othello est noir, âgé, épuisé.  Desdémone est blanche, raffinée, jeune, ardente.

Iago, Desdémone, Cassio et Othello débarquent à Chypre après une violente tempête qui a dispersé la flotte turque.  Fêtes.   Echange de courtoisie entre Cassio et Desdémone, échange de tendresse entre Othello et Desdémone qui redoutent l’avenir.

Othello est trop vieux, trop laid pour Desdémone.  Cassio est jeune, élégant, bau gars.  Quoi de plus naturel qu’une intrigue entre la femme et l’ami du mari ?  De plus aisé à faire croire à Othello que sa femme le trompe avec Cassion ?  Iago éveille le soupçon.  Enlaçante insinuation.   Il a trouvé le mouchoir de Desdémone chez Casio, ce qui n’est qu’un mensonge.  C’est Henriette, la femme de Iago qui a volé le mouchoir donné à Othello à Desdémone.  Mouchoir souvenir de famille auquel tient Othello. Pourquoi Henriette, qui aime Desdémone, répond-elle à la demande de son mari qu’elle hait ?

Chez Othello, transition du vague soupçon à la jalousie furieuse, aveugle, meurtrière, férocité du vieux lion de l’Atlas.  Iago démontre à Othello qu’il doit être cocu de par sa laideur, sa noirceur, son âge, son mariage clandestin.  « Elle a trompé son père, elle te trompera aussi ».

Othello découvre partout matière à soupçon, sujet à querelles avec Desdémone, tout en proclamant son amour.

Desdémone ne se doute de rien.  Elle chante une chanson populaire, la complainte du saule, que lui chantait sa mère.  Elle ne comprend pas qu’une femme puisse tromper son mari.  Henriette lui répond que certains maris méritent de l’être.

Tout en proclamant son amour tragique, sans écouter les protestations d’amour de Desdémone, Othello l’étrangle.  Henriette avoue le vol.  Tue son mari.  Othello dit de lui-même : « je suis un homme qui aima trop et sans sagesse, un homme qui n’était pas porté à la jalousie mais qui fu manœuvré et perdit la tête. Ma femme ! Ma femme ! Je n’ai plus de femme !»  Il se tue en se jetant sur son épée.

 

Résumé.

Othello, assez âgé, noir, est le défenseur de Venise.  Lui et Desdémone, jeune et blanche, se marient.  Mariage d’amour.  Iago est jaloux.  Il joue sur les complexes d’Othello, manigance pour lui faire croire que Desdémone le trompe.  Othello est fou de jalousie, étrangle Desdémone, se suicide.

 

            Shakespeare s’est inspiré d’un conte traditionnel italien.  Il en a transformé beaucoup d’éléments pour en faire une œuvre personnelle.

            Je me donne le droit de m’inspirer de la tragédie et d’en modifier des éléments pour réparer la tragédie.  A ma façon.  Ou plutôt, à mes façons. 

            Comme chef d’œuvre il y a, je garde tout jusqu’à l’acte V scène 2.  Je tente de réparer à partir de ce moment en modifiant la fin.

 

Première réparation.

            Henriette se précipite dans la chambre : « Arrêtez, c’est moi qui ai volé le mouchoir.  Pourquoi ai-je obéi à mon mari ? »  La vie de Desdémone est sauve. Othello demande pardon à Desdémone, qui reprend ses esprits.

Je n’aime pas beaucoup cette solution.  Même si Desdémone pardonne, comment pourrait-elle oublier les soupçons et la brutalité d’Othello ?

 

Deuxième réparation.

Iago revient avec ce qu’il a déjà insinué. « Claudio est jeune et beau.  Vous, quoi que soit votre valeur militaire, vous êtes vieux, vous êtes noir, vous … »

Othello ne l’écoute plus, il le regarde intensément.  Dans les yeux de Iago, il voit la jalousie, le mal incarné.  Même si ce qu’il dit est vrai, quelle raison ai-je de lui faire confiance ?  Aucune.  Iago jalouse notre bonheur.  Il jalouse Claudio qui a eu la place qu’il revendiquait.  Il accumule les aventures amoureuses et traite souvent mal celles qu’il abandonne.  Un jour, une d’elles le tuera et il l’aura bien mérité. Je ne crois plus rien de ce qu’il m’a dit.  Sa bouche n’est que mensonge.

Desdémone a proclamé son amour et me le redit de si charmante façon. 

Othello arrache le mouchoir des mains de Iago et entre dans la chambre.  Desdémone s’écrie :

- « Vous l’avez trouvé ? Que je suis contente.  J’étais si triste de l’avoir perdu. »  Il la caresse.

- « Ta peau plus blanche que neige, aussi lisse que l’albâtre. »  

Othello reprend sur un thème déjà rebattu.

- « Il y a tant de jeunes et beaux hommes.  Et moi, je suis laid, vieux.  Vous auriez toutes raisons de ne pas, de ne plus m’aimer. »

- « Si vous continuez de la sorte à déprécier mon héros, je vous mords. »

« Mordez-moi. »  Tendre morsure qui devient un baiser passionné.

 - « Encore un, encore un.  Si bons que s’en presque un péché. »

- « Mes péchés, c’est l’amour que je vous porte. »

Je m’arrête ici pour rester dans les limites de la décence.  Votre imagination fera le reste, je n’en doute pas.

 

D’après l’imagination de Marie-Claire Desmette 


Etranges disparitions              


Un seigneur engage le charpentier le plus habile du pays.  Le charpentier se dit charpentier, par modestie.  Ceux qui voient son travail l’appelleraient volontiers artiste du bois.   La fille du seigneur aime le voir travailler Il y a toujours à faire dans un château et le seigneur veut se l’attacher.  Il lui propose sa fille en mariage.  Le charpentier est flatté, se réjouit.  La fille , elle, même si elle admire le professionnel, n’est pas flattée d’épouser un homme de basse naissance.  Elle s’y résout à regret.  Elle le sait, dans ce pays, le père choisit le mari de sa fille et la fille n’a rien à dire1. Le mariage est célébré.

            L’amour et la chance font parfois bien les choses.  Admiration mutuelle, délicatesse, tendresse. 

Un jour, la femme du chevalier fait appeler son gendre :

- "Puisque tu es le mari de ma fille, je vais te faire un cadeau.  Une chemise  Elle paraît comme toutes les autres mais, en réalité, elle a un pouvoir. Mets-la et garde-la jusqu’à ta mort.  Tu n’auras jamais besoin  de la laver  Elle ne se salira ni se déchirera tant que toi et ta femme serez unis par le mariage.  Si vous êtes infidèles, elle se salira et se déchira comme toutes les autres."

- "Merci pour ton cadeau.  Il me rappellera et à ma femme que nous devons être fidèles jusqu’à la mort."

            Le seigneur appelle le charpentier pour qu’il commence son travail. Le charpentier se rend à la ville, avec sa fameuse chemise.  Il laisse sa femme à la maison.  Il travaille et jamais sa chemise ne se salit même s’il sue abondamment. Tout le monde s’en étonne.  Chacun veut comprendre pourquoi.  Interrogé avec insistance, le charpentier finit par parler à un courtisan du cadeau de sa belle-mère et son étrange pouvoir.

            Le courtisan est volage et veut mettre la vertu de la femme à l’épreuve.  Il se rend à la maison du charpentier en cachette.  La femme du charpentier l’accueille aimablement, lui  offre un bon repas.  Le courtisan commence à parler d’amour.

- « N’es-tu venu que pour me faire la cour ? »

 - « Oui, j’ai fait tout ce chemin pour conquérir tes faveurs. » Il lui promet la lune !

- « Viens avec moi et tu auras ce que tu désires. »

Elle l’emmène dans une pièce déserte, se recule et ferme la porte à clé :

- « Attends donc ici aussi longtemps que je le voudrai. »

Elle garde enfermé et le nourrit de pain et d’eau. Il la supplie de le libérer mais elle en le fera qu’au retour de son mari.

            Un second courtisan questionne le charpentier sur sa chemise extraordinaire.  Après la réponse, il décide aussi de faire se salir la chemise.  Il se rend chez le charpentier, fait des avances à la femme qui paraît y répondre et se retrouve enfermé et au pain sec et à l’eau.

            Un troisième courtisan pose les mêmes questions que les deux précédents.  Et comme eux, va tenter de séduire la femme.  Elle fait mine de lui céder et l’homme se retrouve enfermé, au pain sec et à l’eau.              A la Cour, on s’inquiète pour les trois seigneurs qui ont disparu. 

Le charpentier a fini son travail, il rentre chez lui.  Sa femme l’accueille avec joie.  Ils s’embrassent et elle constate que sa chemise à lui est intacte.

- « Il existe entre nous un véritable amour, cette chemise le prouve. »

Le mari raconte que trois seigneurs l’ont interrogé sur sa chemise et ont disparu ensuite.  La femme sourit :

- « Je sais où ils sont.  Ils sont venus ici, ont essayé de me séduire avec de belles promesses.  Je les ai enfermés dans la chambre vide.  Ils y sont encore.   A l’avenir, ils ne feront plus rien contre les femmes vertueuses et se préoccuperont de leur honneur.  J’ai pris soin des chevaux qui n’ont manqué de rien. »

Le charpentier se réjouit de la fidélité de sa femme.  Il délivre les chevaliers et leur fait promettre de ne plus rien tenter contre les femmes honnêtes.

Le charpentier et la femme vécurent heureux le reste de leur âge .

 

Réécriture de MCD d’après L’étrange chemise in Contes du Moyen Age, raconté para Karel Dvorak, adaptation française par Claude Clément, illustré par Miroslav Vasa.  Editions Gründ 1982.µ

Il existe une version plus hard dans les 1001 Nuits. La femme aux cinq amants d’après Hanan el-Cheikh. La maison de Schéhérazade. Actes Sud/Sindbad. L’Orient des livres.

 

1 C’était au temps de cette histoire.  Et encore maintenant dans combien de pays ?


 

Où l’amour se cache-t-il ?

Un amour-âne                   


Un village reculé en Europe Centrale.  Il n’est plus habitué que par trois femmes.  Une petite pension, reste  de la Russie soviétique.  Petit élevage, un cochon, elles se débrouillent comme elles le peuvent et vivent chichement.  Les enfants sont partis à la ville et les nouvelles sont rares ou même inexistantes.  Ces trois femmes s’entendent bien et s’entraident.

            Il y a une quatrième femme au village.  Une femme avec une réputation de sorcière.  Cette femme est privilégiée, elle a un âne.

 « Il m’aide pour le bois, pour le foin.  Je l’attelle à la charrette et je vais parfois à la ville.  Il m’est précieux et je m’en séparerais pour rien au monde. »

            A une journaliste venue les interviewer, les trois femmes racontent :

- « Son mari et elle se sont bien entendus.  Jusqu’au jour où ils se sont disputés.  Il a voulu la brutaliser.  Elle l’a transformé en âne.

            Les trois femmes en sont persuadées, elles n’en démordent pas.  La journaliste a interrogé la quatrième femme.  Qui a souri et n’a rien répondu.

 

D’après une émission « Invitation au voyage » d’Arte. 


La petite bête de l'homme 


C'était au tout début du monde.  L'homme, l'homme masculin mâle, l'homme est fatigué.  A-t-il beaucoup travaillé ?  Est-il fatigué de naissance ?  On ne sait pas.  Cela n'a d'ailleurs pas d'importance pour la suite de l'histoire.

L'homme, l'homme masculin, mâle, est fatigué, il s'endort.

Cela ne fait pas l'affaire de la petite bête de l'homme.

La petite bête de l'homme s'embête.

- Allez, réveille-toi, grand paresseux.

Rien à faire, l'homme dort

La petite bête de l'homme se détache, saute sur le chemin.

Et yep, yep, yep.

La petite bête de l'homme n'a pas deux jambes pour bien marcher, courir.

La petite bête de l'homme saute.  Comme qui dirait à pieds joints.  Vous savez comme moi, c'est fatiguant.

La petite bête de l'homme fatigue, devient maladroite.  Tombe dans les orties.

- Aïe !

Vous le savez comme moi, les orties, ça pique, ça cuit, ça brûle.

- Aïe !  Au secours !

- Qu'est-ce que tu fais dans les orties ?

- L'homme, ne pose pas de questions idiotes, veux-tu ?  Tire-moi de là.

L'homme, masculin mâle, n'aime pas souffrir. L'homme, masculin mâle, aime bien sa petite bête.

Courageusement, héroïquement, il plonge la main dans les orties, attrape sa petite bête, la raccroche à la bonne place.

Vous le savez comme moi, quand on a été dans les orties, ça continue.  Ça pique, ça cuit, ça brûle.

- Au secours, mon homme, soigne-moi.  Un remède, quelque chose pour adoucir mon sort.

La petite bête de l'homme trouve alors une caverne chaude, douce, tendre.  Avec un onguent délicieux.  Elle entre dans la caverne, explose de joie.

Depuis ce jour, la petite bête de l'homme cherche toujours la caverne chaude, douce, tendre.  Avec son onguent si délicieux.

 

D’après un Conte amérindien. Source: Femme qui court avec les loups De Clarissa Pinkola Estes. 

________________________________________________________________________________________________

 

O Ce rond est-il rouge ?  Alors ceci vous concerne :

Si vous voulez (continuer à) recevoir ce  Mensuel d’Informations sur l’Oralité, les Conteurs et les Raconteurs:

En Belgique: il vous suffit de verser 14€ au compte BE 75 5230 8016 8151, identification BIC TRIOBEBB de la Maison du Conte et de la Parole de Liège-Verviers, asbl.  Vous serez assuré de recevoir prioritairement, pendant douze mois, un maximum d’informations sur le conte : spectacles, animations, repas contés, formations, balades, ...  en provenance non seulement de notre asbl, mais aussi de bien d’autres associations et d’autres conteurs. 

Pour tous renseignements : 04/367.27.06. N’oubliez pas de mentionner votre adresse postale complète.

France et Europe: A cause de frais de port plus élevés, l’abonnement à notre Mensuel vous coûtera 23€.

Paiement par virement international de 23€ (demandez à votre banque des formulaires spéciaux Swiftcode ou BIC), au compte n° BE 75 5230 8016 8151, identification BIC TRIOBEBB Banque Triodos, 139/3, rue Haute, B 1000 Bruxelles de la Maison du Conte et de la Parole de Liège-Verviers, 32/224, avenue Eugène Ysaÿe, B 4053 Embourg

 

Pour infos :


     Pour la Maison du Conte et de la Parole de Liège:

                        Téléphone: 0486/21.87.62 ;

                        Courriel: maisonconteliege@gmail.com

    Pour le Mensuel:

                        Téléphone: 04/367.27.06 de Marie-Claire Desmette

                         Courriel:   maisonconteparole.liege@gmail.com

     Sites Internet :

                         http://conteetparole.blogspot.com    actualité: agenda, articles, contes, …

                          www.maisonconteliege.be

                          Facebook : Maison Conte Liège Verviers

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire