Mensuel Mars 2025 - N°387

 

 Mensuel de diffusion d’informations sur l’oralité,

les conteurs et les raconteurs.

mars   2025 – N°387

 

P 912122 Bureau de dépôt CHAUDFONTAINE 4050  

Editeur responsable: Marie-Claire Desmette, av. E. Ysaÿe, 32/224 4053 Embourg

 

 

Au sommaire, ce mois-ci:

- Articles

- Spectacles – Veillées – Balades

- Formations

- 5 histoires      

 

SAMEDI 22 MARS

DOUBLE PROGRAMME DE CONTES&MUSIQUE 

 

Contes pour éclairer la terre ,                                              Fagot d'histoires et d'chansons

Pascale Delagnes                                                                     Marie Thys

22 mars 16h                                                                              22 mars 20h

Amphithéâtre du Collège                                                       Amphithéâtre du Collège 

St-Servais à Liège, rue Jonfosse, 75                                        St-Servais à Liège, rue Jonfosse, 75   

À partir de 4 ans.                                                                     À partir de 8 ans.

10 € (+2 € sur place)                                                                15 € (+2 € sur place)

 

PACK 2 SPECTACLES EN PRÉVENTE

20 € (15 € enfants / étudiant.e.s)

INFOS ET RÉSERVATIONS :

cdidelot@hotmail.be- 0476 65 37 83

 

 

Le dimanche 23 mars 2025. Assemblée Générale de la Maison du Conte et de la Parole de Liège asbl

Tous les abonnés payants à notre Mensuel sont membres adhérents de la Maison du Conte et de la Parole de Liège asbl.  Ils sont invités à participer à l'Assemblée Générale du 23 mars 2025 qui aura lieu à 15h  au siège social, 16, rue des Oblats, 4030 Liège. 

Les adhérents ont voix consultative, c'est-à-dire que leur avis est le bienvenu mais ils ne participent pas aux votes.  Les membres effectifs seront invités personnellement. Ils jouissent de voix délibérative, c'est-à-dire qu'ils participent de plein droit aux votes.

Si vous avez l’intention de participer à la réunion, prière de vous annoncer sur maisonconteliege@gmail.com pour faciliter l’organisation de la journée.             Bienvenue !!!!!

 

Souvenir

Le monde à lanvert … que de souvenirs heureux et joyeux.

Un an déjà, nous ne pouvons pas passer la porte du Théâtre à Denis, préparer une activité,  parler de Chiny, de nos spectacles, de nos réunions sans se demander si on aime le miel ou pas. Le tout enveloppé du son de l’accordéon, de l’amitié, du souci de l’autre, de la force

Le temps passe si vite mais l’amitié ne s'oublie pas.

 Philippe, un tout grand Merci !   Roger

  

La Maison du Conte et de la Parole de Liège

 

387^ième Veillée du 7- Scène ouverte, spectacle de contes

 

quand ? le vendredi 14 mars 2025 à 20h            

où ? Théâtre à Denis, 302, rue Ste Marguerite, 4000 Liège

combien ? 4€                                                        pour qui ? tout public

infos, inscription pour conter : réservation maisonconteliege@gmail.com; 0497/61.51.05, 0476/65.37.83

           pas d’inscription pour assister.

Le 8 mars, mois de la femme. en conte et en histoires. Thème proposé et non obligatoire dans l’ambiance sympathique d’une veillée conviviale, en compagnie du public sympathique.

 

La Maison du Conte et de la Parole de Liège

 

388^ième Veillée du 7- Scène ouverte, spectacle de contes

 

quand ? le vendredi 11 avril 2025 à 20h        

où ? Théâtre à Denis, 302, rue Ste Marguerite, 4000 Liège

combien ? 4€                                                        pour qui ? tout public

infos, inscription pour conter : réservation maisonconteliege@gmail.com; 0497/61.51.05, 0476/65.37.83

           pas d’inscription pour assister..

En avril …….  Le fil sous toutes ses formes : thème proposé et non obligatoire dans l’ambiance sympathique d’une veillée conviviale, en compagnie du public sympathique.

Pascale Delagnes et Marie Thys,

les conteuses du 22 mars.  

Pascale Delagnes raconte comme elle chante en rue ou en scène, avec ferveur et intensité, avec la joie des mots et des sons et une certaine malice. Elle raconte pour tisser des liens, pour goûter le précieux, l'invisible et partager une forme de liberté.

Elle puise ses contes dans ceux qui réveillent ses mémoires profondes, les parfume de son imaginaire, en redessine délicatement les contours avec sa trace poétique et un soupçon d'onirisme. Ses histoires sont parfois émaillées de la présence discrète d’une voix chantée ou d'un instrument de musique.

Elle nous happe, lumineuse, pour nous emporter ailleurs, et pourtant si près de chez nous...

Pascale nous présentera les Contes pour éclairer la terre. (à partir de 4 ans)

Quand le vent se lève et fait danser la cime des arbres, l’accordéon se met à chanter. C’est le moment pour les histoires.
Histoire d’une forêt oubliée et d’un loup secrètement amoureux d’une voix et autres histoires d’ours et d’écureuil à la recherche de la lumière, de rires de grenouilles et de ruse de vers de terre, de drôle d’éléphant et de cachalot invité à un anniversaire. Chacun, à sa manière, suit son rêve.
Spécialement pour cette rencontre, Damien Campion, contrebassiste (et autres instruments), amènera sa touche musicale et son inspiration pour accompagner les histoires de la conteuse et chanteuse.    

Marie Thys. Quant à Marie, laissons la se présenter en quelques mots:

En tant qu’artiste, j’ai le désir d’être comme je suis.
C’est aussi ce qui me touche chez les autres sur scène, dans la vie.
Que je raconte, que je chante, que je joue, c’est toujours le même chemin que je suis.
Je navigue à l’oreille.
Et quand ça sonne, c’est que j’y suis au bon endroit, là où ça vibre, là où ça résonne, là où ça claque, ça tranche.
Là où ombres et lumières, rires et larmes se mêlent.
Alors s’éveillent mes histoires.
Alors, d’autres venues de loin se posent.
Il y a de l’espace, ça respire, en sons, en mots.
Si je reste bien tranquille, elles me parlent les histoires.
Il y a rencontre et quelques fois même , une profonde amitié .

A 20h, nous pourrons applaudir Fagot d’histoires et d’chansons

Marie nous emmène avec son accordéon et son violoncelle dans un univers particulier.
Un mélange d’humour, de tendresse, d’autodérision, d’émotions brutes. On rit, on pleure.
Entre conte et musique, entre récit et chant, Marie Thys se définit comme raconteuse d’histoires sous toutes les formes. Elle déploie une succession d’ambiances fortes, aux couleurs tranchées. Alliant poésie et humour, elle nous emmène dans son univers vrai, drôle et criant de sincérité.  À partir de 8 ans.

                                                                                         Cécile Didelot, Pascale Delagnes et Marie Thys

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 Nouvelles du monde du conte

Formation Racontance.   Initiation au conte par Dominique Brynaert. Inscriptions ouvertes.

Une plongée dans l'univers du conte et les secrets des conteurs durant trois jours

Quand : week-end de Pâques, les 19, 20, 21 avril 2025 de 9h30 à 17h30

où : 1030 Bruxelles, près de la place Dailly. Combien : 145 euros

pour qui  ?  Aucun prérequis préalable

infos et inscriptions : https://www.racontance.be/formation_conte.html  - racontance@hotmail.com

Objectifs : Découvrir la richesse, l'étendue de l'Univers du conte et les outils pour conter avec talent et efficacité.

Subventions : six opérateurs gagnent leur recours.  D’après Alain Lallemand – Le Soir 23 janvier 2025.  Parmi ces opérateurs, il y a : La Maison du Conte et de la Littérature, Et 7 Zarts (Festival des Origines), qui ont obtenu une partie du montant sollicité.

Le Festival des Origines, lancé en 2022, célèbre l’oralité et le partage en amenant les contes directement dans les foyers. Il repose sur un réseau d’accueillants et de partenaires culturels qui permettent à l’événement de grandir et de toucher un public varié. Chaque année, le festival propose des soirées partagées, un spectacle familial, une balade contée, un atelier d’initiation au conte et un marathon du conte. Son format intimiste favorise les échanges et permet d’atteindre des personnes éloignées des circuits culturels classiques.

Si la majorité des représentations ont lieu chez l’habitant, certaines peuvent également se dérouler dans des lieux de rencontre ou des espaces culturels partenaires afin d’élargir l’accès au festival. Inspiré par la tradition orale familiale, ce festival met à l’honneur des conteurs et conteuses de la Fédération Wallonie-Bruxelles et de la francophonie.
En 2025 et 2026, il poursuivra son développement grâce au soutien de ses partenaires et accueillants. Envie de participer à l’aventure ? Rejoignez-nous comme accueillant(e) ou partenaire et faites vivre le conte !

L’édition de cette année se tiendra du 19 au 23 novembre 2025. Fahem Abes

Site du festival : www.originesfestivaldecontes.   Contact : originesfestivalcontes@gmail.com

 

Spectacles – Veillées – Balades

 

Racontance

 

- le vendredi 7 mars à 20h, Les Zapéro-contes Charleroi. Au chapeau.

      Livre ou Verre, 6, passage de la Bourse - 6000 Charleroi.  

      Infos au 0470/23.67.01. Réservations non obligatoires. Inscriptions pour conter : racontancecarolo@gmail.com

Cette soirée scène ouverte aux conteurs est animée par Pascale Pezzotti, Joëlle Lartelier et Ahmed Hafiz.

 

- le vendredi 21 mars  à 20h, Les Zapéro-contes Bruxelles, animés par Dominique Brynaert. Au chapeau

      À l'Ultimes Hallucinatie, 316 Rue Royale – 1210 Bruxelles. Inscriptions pour conter : racontance@hotmail.com 

      Infos et réservations vivement conseillées via le site : www.racontance.be

 

Au fil des histoires par Aurélie Beco

 

- le dimanche 9 mars à 15h30 au Musée de la grande guerre, place Piconrue n°2, Bastogne

      infos & réservations : 0498/22.86.06.

 

- le 16 mars à 17h au Bar à Goût à Jamoigne . infos & réservations : 0473/92.14.55.

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Les temps sont durs, de plus en plus durs. Alors, les gens, ils cherchent, ils vont de porte en porte, ils cherchent les portes du paradis. Est-ce qu'ils trouvent? Je ne sais pas.  Conte poético-clownesque qui a remporté le premier prix ex aequo au festival du conte de Chiny

 

Maison du Conte de Namur

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- Le 10 mars à 20h, Contes du 10ième jour Soirée porte ouverte. 4€. Pour raconter : 0489 933 548

Venez (re)découvrir le plaisir d'écouter ou pour s'essayer à conter, que vous soyez conteur amateur ou confirmé.
Ambiance conviviale assurée. Le verre de l'amitié est offert à la fin de la soirée.
Si vous souhaitez un retour sur votre prestation, n'hésitez pas à le demander à un membre de l'équipe.

 - le 23 mars à 10H et 11H, Babil de conte, avec Marie-Noëlle et le Petit Labo . 3 €

      Réservation indispensable au 0489 933 548 ou par mail à maisonduconte.namur@gmail.com

Des histoires pour les petites oreilles de 0 à 4 ans accompagnées d'un adulte.

 

- le samedi 29 mars à 20H, le dimanche 30 mars à 16H, Allez, au bestiaire ! Contes et poèmes.

Catherine Haupert, Marie-Astrid Lambillon et Joëlle Jacques  (Atelier Poétique de Wallonie)
Christine Volvert, Marie-Noëlle Van (Maison du Conte de Namur)
     tout public à partir de 12 ans. 8 €.

     Réservation vivement conseillée : Maison du Conte de Namur - 0489 933 548 - maisonduconte.namur@gmail.com
                                                            Atelier Poétique de Wallonie - 0498 224 373 - apw.namur.infos@gmail.com

Animaux domestiques, animaux exotiques, animaux fantastiques, peuplent nos vies et nos imaginaires depuis l’enfance. Les poètes les transforment en « animots » pour en inventer de nouveaux. Les conteurs s’amusent à les rendre vivants  « ici et maintenant ». Laissez-vous emmener à travers les contes et poèmes à bestiaux et bestioles pour retrouver la joie première de nos racines animalières...

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Où ? Maison du Conte de Namur, 170, rue des Brasseurs, 5000 Namur.  0489 933 8  maisonduconte.namur@gmail.com

?Le conteur peut être désespéré, mais il n'a pas le droit de le dire. Sa fonction est d'entretenir l'espérance, à toutes fins utiles. Se dire, au moins, qu'on ne sait jamais.  Aller obstinément, et s'il le faut contre toute raison ,à contre-courant des flots de dérision, d'absurde, d'intelligence au couteau, de preuves que tout est vain. Il faut ,le temps que l'on raconte, s'enfermer dans une innocence et une espérance essentielles.

Henri Gougaud. (envoyé par Gaëtane Windels)

 ? Nous sommes tous suprêmes et infinis.  Autant nous conduire comme tels. Nana Kwame Adjei-Brenyah

 

Maison du Conte de Charleroi

 

- le 13 mars à 8h30, TOUT SAUF CHARMANTS ?
      au CAL(Centre d’Action Laïque), Charleroi Infos et réservations : info@cal-charleroi.be ou 071/53.91.72

𝗗𝗮𝗻𝘀 𝗹𝗲 𝗰𝗮𝗱𝗿𝗲 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗽𝗹𝗮𝘁𝗲𝗳𝗼𝗿𝗺𝗲 « 𝗙𝗲𝗺𝗺𝗲𝘀 𝗱𝗲 𝗺𝗮𝗿𝘀 », la régionale de Charleroi, Le Centre de l’UAE (Union des Anciens Étudiants de l’ULB), l’ULB et la Maison du Conte de Charleroi ont le plaisir de vous inviter à une soirée qui vous permettra de redécouvrir des contes de notre enfance, de Barbe-Bleue à La Reine des neiges, sous un nouveau regard.

 

- le 20 mars à 20h00, DESTINÉES... HÉROÏNES CAROLOS Infos : 0475/64.95.38 ; www.contecharleroi.be 
      au Théâtre Marignan Inscriptions : www.billetweb.fr/destinees-heroines-carolos

En écho aux journées du matrimoine 2024, la Maison du Conte de Charleroi et Charliequeen, évoqueront la destinée de femmes carolos à travers leur récit de vie, des contes universels, de la poésie, du chant, un regard à la fois artistique, ludique et militant sur ces femmes qui ont façonné l'histoire de notre métropole.

 

 - le samedi 15 mars à10h00 et 11h, KILIRI ! Lectures vivantes pour les 2,5 à 5 ans

- le lundi 17 mars, de  de 11h00 à 12h00, LIVRERIES, lectures vivantes pour les 0 à 2,5 ans      
Adresse : Bibliothèque de Courcelles - Rue Monnoyer 46 - Courcelles
Activité gratuite sur réservation : 071/46.38.60 ou bibliotheques@courcelles.be

 

- le samedi 15j mars à 14 h Contes de l’origine des choses  par Jeanne la Contesse. Gratuit

       B3 Centre de ressources. Place des Arts, 1 – 4020 Liège.   Pour adultes et grands enfants

         Infos :  jeanne.godenne@provincedeliege.be   https://b3.provincedeliege.be/agenda

        L'inscription se fait par la billetterie du site du B3, mais peut aussi toujours être effectuée à la fin de la conterie   

         pour éviter la contrainte de l'informatique.

        https://www.quefaire.be/ch/contes-pour-adultes-et-grands-enfants

Comment la lumière est-elle apparue au monde ? Les moustiques ont-ils toujours existé ? …. On peut faire confiance aux contes pour apporter des réponses - fantaisistes, peut-être - mais astucieuses, amusantes et créatives. Une petite pause pour enchanter la réalité de notre quotidien.

 

Le voyageur sans valises par Pascal Guéran, conteur, et Lucas Lauwers, musicien

 

- le dimanche 16 mars, à 20h au Centre Résonances, rue Jean Robie, 35, 1060 Bruxelles.  12€.

      Réservation: 0478 28 48 08p ; ascal.gueran@skynet.be  

 

- le samedi 29 mars, à 20h, au  ô monde des Histoires, avenue Van Volxem, 400, 1190 Bruxelles. Prix libre.

      Réservation sur  https://www.mondedeshistoires.be/billetterie ou par téléphone au 0474 79 96 93

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Récits autour du thème du temps

 

Les contes de la lune folle par Annik Pirlot

 

- du 21 mars au 6 avril, vendredis et samedis à 18h30, dimanche à 16h. Tout public 10/12 ans.

        infos, réservations : 0487 425 129 ;  www.la-caverne-de-melusine.be   -18 ans : 6€ ; +18 ans : 8€ (en liquide)

       Caverne de Mélusine, 3, rue des casernes, 5024, Gelbressée

Contes, poèmes, comptines consacrés à celle qui nous fait tant rêver

 

Dimanches du Conte

 

- le 23 mars à 15h,   Créatures par Julie Boitte et Corentin Dellicour. Tous publics, enfants >= 8 ans.

       Réservations : www.dimanchesduconte.be

Parole et violoncelle s’entremêlent, les monstres ne sont pas celleux qu’on croit et l’adelphité est reine. Conte gestuel et musical, post-binaire et merveilleux. Une oeuvre collaborative, créée avec une attention à ne pas reproduire les rapports de domination quels qu’ils soient, tout en gardant une dimension merveilleuse.

 

- le 23 mars à 19h, Le fil de la quenouille par Marion Minotti. Adultes & jeunes >= 12 ans · pour publics avertis

      réservations : www.dimanchesduconte.be

La représentation sera suivie d'une causerie avec la conteuse.

En d’autres temps, dans les campagnes, les blanchisseuses battaient le linge et faisaient disparaître les taches témoins. Dans les contes et les chants traditionnels, la nuit, les lavandières deviennent fées, fade, fata, destin

 

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Centre Culturel Brueghel  1000 Bruxelles

  

Théâtre de la Parole

- le jeudi 27 mars, à partir de 9h. Journée professionnelle.

      Refuges 2.0 d’Emmanuel De Loeul (Public adulte)

     Quelles mères, quelles filles de Magali Mineur et Nina Eeklaer (Tout Public à partir de 10 ans)

      Ice Cold Trash, l’immense ou Hans et Greta dans la ville de Catherine Pierloz. A partir de 10 ans

      Le voyage de Nele de Françoise van Innis accompagnée par Marie Thys

      Maître Renart, le fripon divin de Don Fabulist (Public adulte)

      Martha, Sophia…entre deux terres de Marie Bylyna et  Thierry Hercod (Tout public à partir de 16 ans)

      (Notez que l’ordre de passage n’a pas encore été décidé. Nous vous en informerons dans les plus brefs délais)

      Au Théâtre l’Improviste, 120 rue de Fierlant, 190 Bruxelles, Belgique

Découvrez une journée dédiée aux arts du conte Rejoignez-nous pour une journée exceptionnelle mettant en lumière la richesse et la diversité des artistes conteur.euses belges.

 

Volubilis asbl

 

- le vendredi 28 mars à 19h , Vivaces par Anne Quintin (chant) et Julie Renson (conte et récit). Adultes et ados. 

      À l’Eglise St Jean Sart (4880 Aubel.   12€ (prévente)/15€.   Infos :  (0032)474/434152i ;nfo@peter-hess-academy.be

A la rencontre du lieu, du cycle de la nature et du public pour offrir une performance inédite et sacrément vivace ! 

 

- le 29 mars 2025 de 10h à 12h, Sciences naturelles et conte par Zia Marsiat, Balade contée. 5 €.

      Domaine De La Chartreuse, 54 Rue Thier de la Chartreuse, 4020 Liège.  Aadultes et jeunes à partir de 10 ans.

       Info & réservation : SMS/ 0484.78.42.74 ou ziamarsiat@gmail.com

Une poignée d’histoires qui voyagent dans le pourquoi du comment avec tendresse. Avec des activités pour redécouvrir le monde vivant des bois. 

 

Conte en balade

 

- Le 30 mars à 14h, Les oreilles ont des murs par Muriel Durant, Carole Lwazo et Ummée Sha

      PCS de La Haut, avenue Platon, 21, 1140 Evere.  Prix libre. En extérieur.  Au caque.

      Réservation indispensable : www.conteenbalade.be/programme

Donner voix aux murs d’Evere.  Faisons le mur, en direction des histoires.

 

Formations - Ateliers

 

Théâtre de la Parole

Un laboratoire pour raviver la flamme !

 

 - les 6 et 22 février, 13 et 19 mars, 10 et 26 avril, 15 et 31 mai, 12 et 21 juin 2025.

       Gratuit. Infos : infoétheatredelaparole.be   02/736.69.50.

       Les jeudis soirs de 18 à 20, à l’Espace MAh, rue du Poinçons, 17, 1000 Bruxelles.

        Les samedis de 14 à 18h, Théâtre de la Parole, 7d, rue du Rouge-Cloître, 1160 Auderghem.

        pour qui ? secteur culturel, éducation permanent, artistes, ….  15 participants. Inscription jusqu’au 31.01.25 Retrouvez la joie d’agir, de créer, de faire ensemble

 

Maison du Conte de Charleroi

 

  -les 1 ,15, 29 mars de 14h à 16h,  ATELIERS CONTE 2ème Module Au Théâtre Marignan

      Infos & inscriptions : https://www.contecharleroi.be/ateliers-conte/

 

Maison du Conte de Namur

 

- le 15 mars à 14H 30, Atelier de lecture animé par Chantal Nève-Hanquet, psychanalyste jungienne.. 8 €.

      Réservation souhaitée : 0489 933 548 ou par mail à maisonduconte.namur@gmail.com

      Maison du Conte au 170, rue des Brasseurs à Namur

Lecture d'un conte en petit comité autour d'une tasse de thé. Comment ce conte nous interpelle-t-il encore aujourd'hui ?
Cette année, nous allons nous replonger dans les contes traditionnels de notre enfance.....

 ?Il faudrait essayer d’être heureux, ne serait-ce que pour donner l’exemple.   Jacques Prévert

 

Maison du Conte de Charleroi

 

- Le 21/03/25 à 19h APÉRO-PHILO. La santé mentale. Les réseaux sociaux sont-ils bénéfiques ou néfastes pour la   

        santé mentale des femmes ? Livre ou Verre, Charleroi. Infos : 071/53.91.72 ou info@cal-charleroi.be  
       Inscription indispensable : https://form.jotform.com/242063304204340
Un évènement proposé 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝗹𝗲 𝗰𝗮𝗱𝗿𝗲 𝗱𝗲 𝗙𝗲𝗺𝗺𝗲𝘀 𝗱𝗲 𝗠𝗮𝗿𝘀

 

A la découverte ou re-découverte de l'art de raconter par Pascal Guéran

 

- du samedi 22 mars, à 10h, au dimanche 23 mars 2025, à 17h.  A la salle Résonances, rue Jean Robie - 1060 Bruxelles.

Comment garder sa spontanéité, tout en possédant une certaine "maîtrise" des aspects techniques qui sont à l'œuvre dans l'art du conte ?
A travers des jeux et des activités diverses (improvisation, narration, écriture (éventuellement)...), les participants s'amuseront à "titiller" leur imaginaire, à explorer l'art de raconter, à envisager les utilisations possibles du conte (une façon "différente" de communiquer).
Divers aspects techniques seront envisagés et explorés

 

Volubilis asbl

 

- Le lundi 24 mars de 14h30 à 16h (accueil dès 14h), Quand le chêne parle l’olivier chante

       par Jacinthe Mazzocchetti, Julie Renson, Colienne van Craen. Infos : 0474/434152 ;  bonjour@volubilisasbl.be 

      Bibliothèque de Godinne (5530 Yvoir)

Atelier d’expression orale pour tous et toutes  la croisée de nos chemins, faire naître de nouvelles histoires par la magie de la parole. 

 

Les femmes à l’académie française

Tout d’abord, ce sont des réunions littéraires secrètes qui ont inspiré à Richelieu le projet de créer l’académie française.

Il en devient donc le chef et le protecteur. On élabore les statuts en 1634 ; ensuite on en dresse les lettres patentes signées par Louis XIII le 29 janvier 1635 (date traditionnellement attribuée pour la naissance officielle de l’Académie française) et depuis sa création, seules 11 femmes ont été élues.

D’Alembert, académicien depuis 1754, propose en 1760 de réserver 4 sièges aux femmes sur les 40 sièges. Un échec.

Quelques années plus tard, l’Académie propose à Félicité de Genlis de l’accueillir sous réserve d’arrêter l’écriture d’un manifeste hostile aux encyclopédistes ; elle refuse. Cette femme est profondément moderne dans sa manière de prendre la défense des femmes, de promouvoir la nécessité de l’éducation pour les filles ou de vivre librement de sa plume.

En 1893, la candidature de Pauline Savari, féministe, est refusée sous le prétexte que « les femmes ne sont pas éligibles puisqu’on n’est citoyen français que lorsqu’on a satisfait à la conscription, ce qui n’est pas le cas des femmes » (citation du duc d’Aumale).

Tant d’autres femmes auraient pu y entrer comme, par exemple, Colette ou Georges Sand et je m’arrête là, la liste serait trop longue…

Ces deux femmes ont terriblement choqué la bienséance, la morale de leur époque par leur liberté de penser et leur manière de vivre.

Est-ce cela qui a effrayé certains hommes de leur temps ?

Éduqués dans un esprit patriarcal, il faut reconnaitre qu’il est parfois bien difficile d’aller à contre-courant… et il n’y a pas que dans la littérature que des femmes remarquables ont été vilipendées, ignorées, ridiculisées ou tout simplement oubliées !

Finalement, c’est en 1980, sous la pression et la persévérance de Jean d’Ormesson, que Marguerite Yourcenar sera la première femme élue académicienne.

Maurice Druon (aah, les Rois Maudits…) aurait tout de même dit : « C'est la porte ouverte aux calamités. D'ici peu, vous aurez quarante bonnes femmes qui tricoteront pendant les séances du dictionnaire »…  

Mais l’histoire de l’académie lui donnera tort avec l’admission de femmes exceptionnelles comme Simone Veil, pour ne citer qu’elle.

 

Marie-Noëlle HERBIET, d’après des recherches sur Internet. 

 

L’arbre et la jeune fille

        

Au temps des histoires, il était une fois au Japon, une famille heureuse.  Le père, la mère et Hanako.  Le père est commerçant et gère un commerce prospère.  Hélas, le bonheur est fragile.  Le père meurt, la mère reste seule avec sa fille.

La mère reprend le commerce.  Elle n’entend rien aux affaires ou elle a de la malchance ? Toujours est-il que les clients se font rares, les dettes s’accumulent.  La veuve est forcée de vendre ce qui reste pour payer les dettes les plus criantes.  Elle doit quitter la ville et s’installe dans un village avec sa fille.

            Hanako est aimable et gentille, elle est courageuse.  Elle entre en service.  Elle une heure à faire à pied, de son service à sa maison. Elle  part à l’aube et revient à la nuit tombée.  Elle apporte toujours à sa mère la moitié de la nourriture qu’on lui a donnée.

            Sur sa route se dresse un majestueux châtaignier.  Hanako est heureuse de le voir.  Cela signifie qu’elle a fait la moitié du chemin.

            Le trajet est souvent difficile, vent d’hiver, tempêtes d’automne.  Hanako ne perd pas courage.  Elle s’imprègne de tous de qu’elle voit dans la forêt. Elle connaît chaque nid d’oiseau, salue chaque fleur.  Elle admire le châtaignier, caresse sa rude écorce, lui parle.  Elle lui raconte les petits faits de sa vie, surtout de sa mère, qui vieillit. Elle le fait quand elle est sûre d’être seule, il ne faudrait pas qu’on la prenne pour folle¹.

            Hanako a de grandes qualités, elle est humaine, elle n’est pas parfaite.  Parfois, elle est maladroite, énervée, dit une parole qu’elle regrette.  Elle se confie à l’arbre, réfléchit, pense à mieux faire²

            Pendant trois ans, Hanako parle à l’arbre.  Elle oublie qu’il est différent d’elle, elle en fait son ami, s’imagine souvent qu’il lui répond.

            Un soir, elle est retard, se dépêche pour apporter à manger à sa mère.  Aujourd’hui, pas de halte prolongée auprès du châtaignier.  Mais il se met à pleuvoir à verse. Hanako est heureuse de s’abriter sous ses feuilles, de se serrer étroitement contre le tronc rugueux.  Elle croit entendre une voix.

- Chère Hanako, il est temps pour nous de nous séparer.  Bientôt, des hommes m’abattront.

Dans le village, des ouvriers viendront et construiront un bateau avec mon tronc. Dans trois mois, l’intendant lui fera quitter la cale sèche, donnera une grande fête et le prince y assistera  Dans cette heure d’adieu, je veux te remercier pour ton amitié.  Tu as vraiment mérité un sort meilleur et je veux y participer.  Ecoute-moi bien, écoute bien ce que je vais te dire.  Quand l’intendant ordonnera la mise à l’eau, aucune force n’y parviendra.  Le prince promettra une récompense.  Cela ne servira à rien. Finalement, tu t’approcheras de moi et tu murmureras : C’est moi, Hanako.  Le bateau glissera tout seul à l’eau.  Adieu Hanako, sois toujours aussi bonne et gentille.

La pluie cesse.  Hanako se dit qu’elle a certainement rêvé, un arbre ne parle pas.  Elle le caresse et s’en va.  Le soir suivant, et le jour d’après,  elle s’arrête comme d’habitude près du châtaignier, lui parle comme d’habitude, caresse son tronc.

- Figure-toi, mon ami, j’ai fait un mauvais rêve.  J’ai imaginé qu’on allait t’abattre.

            Le troisième jour, elle ne l’aperçoit pas de loin,. Elle  approche et voit des bûcherons en train de couper ses dernières branches.  Ce que l’arbre avait prédit est arrivé.  Elle caresse une dernière fois son tronc et s’en va tristement.

            Le village est envahi par des ouvriers qui construisent un grand bateau.  Vient le jour de la mise à l’eau.  Une grande fête est organisée.  La foule est si dense qu’un grain de riz ne toucherait pas terre.  Le prince arrive avec un splendide cortège.  Les ouvriers poussent le bateau, tendent les cordes, le bateau reste immobile.  Les spectateurs proposent leur aide, le prince promet une récompense, les plus costauds s’y mettent, le bateau reste immobile.

            Habako est parmi la foule.  Elle se demande si elle va suivre le conseil de l’arbre.  Tout le monde a essayé, même les plus costauds.  Si elle se présente, on va se moquer d’elle.  Elle finit par se présenter :

- Si vous le permettez, je vais essayer de briser l’ensorcellement.

- Toi, une faible jeune fille, tu réussirais quand les hommes les plus forts, les plus malins n’ont pas réussi !  Rentre chez toi, nous n’avons pas besoin d’une folle ici.

Cruelles moqueries.  Mais d’autres personnes prennent la parole :

- C’est Hanako, nous la connaissons bien.  Elle n’est pas folle, elle est bonne et gentille.  Laissez-la essayer, on ne sait jamais.

Hanako s’approche du bateau, elle lui fait une caresse, lui murmure :

- Arbre, mon ami, c’est moi, Hanako..

Le bateau glisse majestueusement sur l’eau.  Cri de joie de la foule.  Le prince se fait expliquer la situation, l’amitié avec l’arbre, la triste vie de la mère et de la fille  Il a promis une récompense, Hanako la mérite.  Depuis ce temps-là, elles n’ont manqué de rien.

 

D’après l’arbre reconnaissant in Contes japonais, de Miroslav Novak, Editions Grûnd, Paris 1970.

 

¹Hanako a gardé sa bonne réputation.  Si elle avait été considérée comme folle, le conte ne se serait pas terminé comme il l’a fait.

²Je considère les personnages de contes comme de vraies personnes et je les regarde vivre.  Naïveté, j’assume. 

Dans les contes, il y a relativement peu d’héroïnes, à côté des garçons et des hommes.  Celle-ci ne fait pas d’exploit retentissant.  Il ne s’agit pas de prouesse rataplan. Elle est courageuse et bonne dans sa sphère de capacité.  Un courage pratique, journellement renouvelé, sans éclat et qui demande une grande force

Quand Hanako décide d’obéir à l’arbre, elle devient une héroïne publique, qui affronte l’autorité, le public, le ridicule.  Elle risque gros et a besoin de beaucoup de  courage.  Hanako est une héroïne complète.

 Marie-Claire Desmette

Les sœurs Trung

Au Vietnam, il y a les sœurs Trung, très célèbres ; elles sont considérées comme des héroïnes nationales.

Elles ont repoussé victorieusement les attaques chinoises à l’encontre du Vietnam.

On ne connait que la date de leur décès, en 43 après J.C., c’est-à-dire au tout début de l’ère chrétienne.

Originaires du nord du Vietnam, elles ont bénéficié dès l’enfance, d’une formation très complète aux martiaux et aux arts de la guerre.

A cette époque, le joug chinois devient de plus en plus pressant et le mari d’une des deux sœurs, Thi Sach, opposant à la politique d’assimilation chinoise, est exécuté. Sa mort révolte son épouse.

De plus, de nouvelles taxes imposées par les autorités chinoises déclenchent un vaste mouvement d’insurrection auquel se rallient les deux sœurs.

En 39, les deux sœurs, après avoir réussi à repousser hors de leur village une petite unité chinoise, réunissent une grande armée composée principalement de femmes.

A dos d’éléphant, elles ont marché vers la capitale de la préfecture et gagnent le soutien de plus de 65 villes et districts de la vallée du fleuve rouge.

Se déclarant les reines régnantes du pays, elles abolissent les taxes.

Face à une telle menace, les autorités chinoises ont mobilisé une armée contre elles afin de mater cette insurrection.

Elles tiennent bon pendant deux ans mais doivent s’avouer vaincues, malgré de nombreux faits héroïques, écrasées par cette puissante armée.

Se rendant compte de l’impossibilité à renverser la situation, elles se sont jetées dans le fleuve Hat en 43 pour ne pas tomber vivantes aux mains des chinois.

Encore aujourd’hui, les sœurs Trung sont révérées au Vietnam en tant qu’instigatrices du premier mouvement de résistance antichinoise après plus de deux siècles de domination.

De nombreux temples leur sont dédiés et un jour de congé annuel est accordé en février pour commémorer leur disparition.

Pour certains historiens, cette histoire est la preuve de l’existence d’une société vietnamienne préchinoise fondée sur un pouvoir matriarcal.

Souvent représentées à dos d’éléphant, les sœurs Trung sont fêtées le 6^ème jour du 2^ème mois lunaire.

Pendant près de 900 ans, les Viêts, ancêtres des Vietnamiens ont vécu en tant que sujets des États impériaux chinois successifs jusqu'à ce qu'ils obtiennent finalement leur indépendance en 939.

Ce sont ces deux femmes qui ont mené le soulèvement contre une grande dynastie chinoise, 1000 ans avant l’émergence d’un état indépendant.

            Marie-Noëlle HERBIET, d’après Internet

Une héroïne pas comme les autres

Paris, Montmartre, la rue Lepic. Vous connaissez.

Elle se faufile, se tortille, s'envole à l'assaut de la Butte.

Lorsque la nuit pâlit, s'enfuit, il faut prendre la rue Lepic jusqu'à sa moitié.

A la demi, il faut s'arrêter, tendre l'oreille.

C'est le bruit caractéristique d'une vieille machine à écrire. On est au domicile d'Armand.

Il possède une machine à écrire parce qu'il est écrivain.

Il utilise un modèle de la première moitié du 20ème siècle. Une noire, avec des touches rondes qui agressent le papier en le trouant et ne se gêne pas pour tâcher le texte de grosses pattes d'oies.

Il écrit pour des magazines, pour les petits et pour les grands des histoires à rire, à sourire, à frémir, à dormir, à s'appesantir, à bailler et à soupirer.

Il est chez lui, occupé à bosser.

Une belle rousse, pantalon de cuir, veste de cuir, casque moto s'invite à la sonnette.

Le cliquetis antique s'arrête et la porte s'ouvre.

- Bonjour Madame

- Bonjour, Armand

- Vous me connaissez ?

- Oui, vous écrivez beaucoup sur moi et mes semblables.

Avec vous comme agent publicitaire, je n'ai pas à me créer  un site ou des vidéos Youtube.

Mon cabinet de désemplit pas, mari trompé, épouse blessée, patron dépité, belle-mère à dégager.

Je suis venue vous remercier. . . vous faire un petit cadeau.

- C'est gentil, il ne fallait pas.

- Si si, j'y tiens. Voulez-vous devenir roi ?

- Non, sans façon, pas pour moi.

- Premier ministre ?

- Non, trop sinistre

- Et ça ( elle lui murmure quelques mots au creux de l’oreille.)

- Oui, cela pourrait m'intéresser!

- Suivez-moi, chez moi.

(Une invitation qui ne se refuse pas).

Armand sur les pas de la jolie sorcière, à cheval sur la bécane direction La Défense.

Une tour tournicotante, obélisque de fer et d'acier.

Au dernier étage, au fond du couloir, son appartement.

Elle ouvre 18 serrures de haute sécurité, éteint les caméras et la domotique domestique.

Dans le hall, des tombes ouvertes, dans la cuisine, il neige; dans la salle à manger, il pleut, une porte s'ouvre, elle grince.

Elle l'emmène dans son laboratoire, monticules de cadavres desséchés, de fioles fumantes, de prototypes d'automates. Dans un fouillis, elle trifouille. Elle en extrait une jolie fiole. On dirait une bouteille de parfum de couturier. Dans sa main le récipient s’efface.

- Voilà, Armand. C'est une bouteille invisible d'eau invisible qui rend invisible. Si vous la perdez je vous laisse imaginer les conséquences.

Armand remercie et prend la poudre d'escampette. Le jeu ne l'amuse plus. Il avait cru à un rendez-vous coquin, il se retrouve dans un guet-apens. Il court à perdre haleine.

Vite le métro, la ville, les klaxons, la pollution, la foule. De retour dans le joyeux Paris, il s’apaise.

 Il libère ses tensions et son imagination.

Il rêve. Il arrive sur les grands boulevards. Il ne fait pas attention. Une Ferrari rouge sang déboule.

Armand n'a pas vu la Ferrari. La Ferrari n'a pas vu Armand.

Il vacille, chancèle, retrouve l'équilibre. Il est sain et sauf sur le trottoir mais seul. La bouteille invisible d'eau invisible demeure invisible. Il  la cherche à tâtons. Il fait un petit pas. Il entend un bruit de verre qui se brise.

 

La bouteille d'eau invisible se fracasse et un immense trou apparaît sur le trottoir.

Un trou apparaît au milieu de la chaussée. Des badauds s’arrêtent, la foule s’agglutine, la vie virtuelle est prévenue.

Arrivent le SAMU, le SRPG, les pompiers, les gendarmes, le quai d’Orsay, le quai des Orfèvres.

Armand longe les façades pour devenir invisible !

Au cœur de la nuit, les traits figés, le teint gris, il consulte les journaux en ligne.

“ Une cavité suspecte est apparue, hier, boulevard Richard Lenoir. On peut marcher dessus. Le sol semble solide. Attention cependant pour les personnes souffrant de vertiges.

Les explications des autorités semblent lacunaires. Visiblement on tente de noyer le poisson.”

D’heure en heure, l’eau magique fait son œuvre. On peut maintenant distinguer la station de métro, les conduites d’eau, de gaz, d’électricité, la fibre…

L’eau magique fait son œuvre. Le matin les gens partent au travail. A leur retour, le pâté de maisons à disparu. C’est à tâtons qu’ils cherchent la porte d’entrée.

L’eau magique fait son œuvre. Elle atteint la nappe phréatique. Les Parisiens boivent de l’eau. Ils disparaissent. Au bout de quelques jours, il ne reste plus que quelques ivrognes du côté du boulevard de la Chapelle. Pour pas longtemps, la vigne se contamine, le Beaujolais nouveau devient invisible, ceux qui le boivent aussi !

L’eau magique atteint le pont Mirabeau. La Seine disparaît et les ponts font figure de tapis volants.

Paris a disparu, même la Tour Eiffel. La France a disparu, même le Mont Blanc.

La pluie, la neige, les ont gommés, effacés, supprimés.

La planète a disparu. La terre entière va mourir de faim, de soif, d’ennui, de dépit. Tout cela à cause d’un petit flacon d’eau magique.

On est en décembre, il gèle à pierre fendre. Paris a froid, Paris sommeille, Paris s’ennuie.

Armand assis dans un chambre invisible, assis sur une chaise invisible, écrit une histoire invisible.

On frappe à la porte.

- Bonjour Armand, il est temps que je m’en mêle pour que cela se démêle. BUVEZ

- Qu’est-ce que c’est?

- Buvez!

Armand boit à petites gorgées. Il voit à nouveau sa chambre et, par la  fenêtre, Paris qui attend.

Demeure un secret de sorcière. Elle a parcouru la terre entière. Elle a fait boire tous les humains, tous les animaux même les microscopiques, même les virus comme celui de la grippe.

Elle a fait boire les momies égyptiennes du British Museum et les dinosaures du musée des Sciences Naturelles.

La saison s’annonce belle à Paris. L’invisible est devenu visible. Depuis lors nous voyons l’invisible. Depuis lors, nous ignorons le visible!

 Commentaire:

Un conte pour deux héroïnes.

D’abord cette jolie sorcière,  gainée de cuir, chevelure flamboyante. Elle joue avec un écrivain un peu déboussolé. Elle s’amuse avec un homme à la plume un peu légère.

C’est aussi, à sa façon, une lanceuse d’alerte. Si l’eau disparaît, que devient notre planète et qu'elle est la place de la magie de la vie dans le réel ?

Ensuite, moins conventionnelle, l’eau.

L’eau, 2 atomes d’hydrogène et 1 atome d’oxygène.  Héros à multiples facettes.

L’eau, la mer couleur bleu azur , dans une petite crique à Capri. Vacances idylliques.

L’eau du lac Titicaca qui assure la survie de peuples et d’animaux des hauts plateaux.

L’eau toujours, grondant, rageant, hurlant dans la vallée de la Vesdre en 2021.

L’eau qui détruit, qui salit, qui emporte la machine à laver et l’album de photos.

Qui nous réduit à notre essentiel.

Voici donc 2 éléments féminins qui nous interpellent dans notre réalité d’aujourd’hui.

 

Michelle Troupin    d’après “Contes d’ailleurs et d’autre part “ de Pierre Gripari

La honte a changé de camp

Vous avez reconnu l’affaire Pélicot.

 

Dominique Pélicot a drogué sa femme Giselle, il a recruté des hommes par Internet et a filmé les viols, du 23 juillet 2011 au 28 octobre 2022.  Les faits se sont passés à Mazan dans le Vaucluse.

L’affaire a éclaté parce que, dans un supermarché, Dominique Pélicot, filmait sous les jupes des femmes.  Le gérant a appelé la police et Dominique Pélicot a été arrêté.  L’analyse de son matériel informatique a révélé les faits et le nom de cinquante abuseurs.

Le procès s’est tenu à Avignon à partir du 2 septembre 2024 par la condamnation de Dominique Pélicot et de 50 hommes.  Il n’est pas terminé, certains condamnés vont en appel.

 

Gisèle Pélicot, une héroïne ?

Elle se tient la tête haute, elle est digne.  C’est un vrai cadeau pour les victimes à venir.

A mon sens, Gisele Pélicot est devenue une héroïne au moment où, par la voix de son avocat, elle a demandé la levée  du huis clos.  Elle l’a confirmé en exigeant la projection publique des vidéos.  Les journalistes, le public, ne s’y sont pas trompé quand ils ont proclamé : la honte a changé de camp.  Les fleurs, des ovations, des pancartes et même une proposition pour le Prix Nobel de la Paix.

Comme toute héroïne, Gisele Pélicot est une pionnière.  Plusieurs femmes ont annoncé qu’elle cessaient de se laisser faire et déposaient plainte.

 

Où mettre la déclaration ahurissante de Dominique Pélicot ? « J’ai voulu soumettre une femme insoumise. ». 

Le malheur. Il m’a été impossible de rester indifférente.  J’ai immédiatement pensé aux malheurs que ces violeurs ont causés. 

Dominique Pélicot le premier.  A Gisele d’abord.  « Je suis dévastée de l’intérieur et je ne sais pas si je pourrai me reconstruire »  A ses enfants.  Sa fille, Caroline, a publié « J’ai cessé de t’appeler papa», Haper Collins 2023, sous le nom de Caroline Darian le nom de son mari.  Elle ne veut plus utiliser le nom de Pélicot mais, hélas, elle ne peut pas échapper à son ADN.  Elle réfléchit à la façon d’éduquer son fils.  Ses deux frères sont détruits.  Pour eux, c’est le cataclysme absolu.

Parmi les Monsieur-tout-le-monde qui ont été condamnés, il y a vraisemblablement des hommes qui ont une femme, une amie, des enfants.  Quelle sera la vie de ces femmes, de ces enfants  maintenant ?  Je pense particulièrement aux enfants, qui doivent renoncer à leurs rêves d’un protecteur, d’un papa gâteau, qui ont l’ADN d’un violeur.  Je souhaite qu’ils puissent changer de patronyme.

Dans les articles de périodiques, des souvenirs de journaux parlés, rien ni personne ne paraît s’y être intéressés et peut me donner une réponse.

Ce n’est pas important. Dominique Pélicot avait déjà été pris à photographier sous les jupes des femmes dans un supermarché.  Il a été condamné à une amende.  Le tribunal a considéré que « ce n’était pas important » et n’a même pas averti la famille.  Les enquêteurs ont-ils demandé aux femmes photographiées contre leur volonté si « Ce n’était pas important ? »

Gisèle s’est plainte auprès de son médecin de douleurs gynécologiques, de fatigues, d’absences.  Comment a réagi ce médecin ?  Il n’a pas donné l’alerte. 

Les histoires contre les femmes, les coups de sifflets,  les propositions non sollicitées, ce n’est pas important ?

Un avocat estime qu’une des suite de l’affaire est d’avoir souligné le caractère systémique des violences sexuelles dans notre société, d’avoir libéré la parole des victimes et leur déculpabilisation.

Combien. Les violeurs ont été recruté dans un périmètre relativement étroit, pour ne pas multiplier les allées et venues.  Un seul département a donc fourni ces cinquante hommes.  Caroline Darian se demande : « combien d’hommes en France ? »

 

La chaîne du viol. Dominique Pélicot a vécu dans une famille à problèmes.  Il a été violé étant adolescent.  Le viol inaugure une lignée  de violeur.  Comment rompre cette chaîne d’horreur ?  Eduquer les garçons.  Eduquer les filles aussi.  Que jamais ils ou elles ne disent : « elle l’a bien cherché. »  Au-delà de la biologie, on se construit homme et femme mais comment ?

Il faut tirer les leçons pour que les choses bougent enfin.  En plus de l’éducation des garçons, il faut former les policiers, les dispositifs de détection de la soumission chimique, les médecins doivent maintenant se soucier de symptômes étranges.

Il faut changer la société, il faut changer toutes les représentations autour de la masculinité et du fait que les femmes sont des proies à conquérir.

Il faut que le législateur garantisse les droits de la moitié de la population

Le consentement.  « Je ne savais pas qu’elle ne voulait pas » disent certains des condamnés.  « Le procès des lâches », comme a déclaré Gisèle Pélicot.

La France a un problème avec le consentement ou son absence.  Ces mots ne figurent pas dans la définition légale du viol.  Alors qu’ils figurent dans la loi de Belgique, Pays-Bas, Allemagne.

Certains avocats français, certains législateurs, estiment qu’ils devraient être inclus dans une nouvelle rédaction de la loi.  Englués qu’ils sont dans leurs problèmes politiques, peu de politiciens ont assisté au procès et ont autre chose à l’esprit actuellement.

 

Mes questions sans réponse, mes réflexions inabouties trahissent mon désarroi, mon incapacité à rendre convenablement hommage à l’héroïne Gisèle Pélicot.  Marie-Claire Desmette

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