Mensuel
de diffusion d’informations sur l’oralité,
les
conteurs et les raconteurs.
mai
2025 – N°389
P
912122 Bureau de dépôt CHAUDFONTAINE 4050
Editeur responsable: Marie-Claire Desmette,
av. E. Ysaÿe, 32/224 4053 Embourg
Au sommaire, ce mois-ci:
- Articles
-
Spectacles – Veillées – Balades
-
Formations
- 6
histoires
389ième Veillée du 7- Scène
ouverte, spectacle de contes
quand ? le vendredi 9 mai 2025 à 20h
où ?
Théâtre à Denis, 302, rue Ste Marguerite, 4000 Liège
combien ? 4€
pour qui ? tout public
infos, inscription pour conter : réservation
maisonconteliege@gmail.com; 0497/61.51.05,
0476/65.37.83
pas d’inscription pour assister.
Fleurs, plantes, pour orner notre mai : thème
proposé et non obligatoire dans l’ambiance sympathique d’une veillée
conviviale, en compagnie du public sympathique.
La Maison du Conte et de la Parole de Liège
390ième Veillée du 7- Scène
ouverte, spectacle de contes
quand ? le vendredi 13 juin à 19h où ? Parc de Colonster,
avenue des Érables, 4000 Liège
combien ? 4€ pour
qui ? tout public
inscription
pour conter : réservationmaisonconteliege@gmail.com;
infos : 0497/61.51.05, 0476/65.37.83
pas d’inscription pour assister.
Vous avez bien lu. Le 13 juin, nous quittons la ville pour le
parc de Colonster. Le thème
proposé : Encore heureux qu’on va vers l’été. Sans vous obliger à rien.
Notez aussi : cette veillée sera une balade
contée.
Souhaits
Edito
Des souhaits à combiner, qui se renforcent, qui se
prolongent.
1er mai, fête du Travail. Pour les conteurs, le travail, ce sont les
engagements. Spectacles à présenter,
formations à dispenser. Nous vous les souhaitons nombreux, bien payés, dans de
bonnes conditions, avec des publics sympathiques. Nous vous souhaitons aussi un bon statut,
sans suspense !
1er mai, l’offrande du muguet. Comme il est dit dans « Les Fleurs » (voir p.7),
le 1er mai, les Celtes offraient du muguet en guise de
porte-bonheur.
Avec notre regard sur les contes du monde entier, nous
les conteurs, nous sommes plongés dans les cultures de partout, y compris la
civilisation celtique de nos ancêtres les Gaulois !
Nous en profitons pour vous souhaiter toutes sortes de
bonheurs.
Nous vous souhaitons le bonheur de découvrir des contes
coups de cœur, des recueils table de nuit, des pépites au marché du livre du
Festival de Chiny, de la documentation pour ne pas conter idiot.
Nous vous souhaitons le bonheur d’entendre des contes qui
vous embarquent. Le bonheur de vivre
l’amitié conteuse. Tous les bonheurs que
votre cœur souhaite. Marie-Claire
Cadastre de l’emploi culturel en Fédération Wallonie-Bruxelles. Sous la Ministre de la Culture, Bénédicte Linard, le chantier d’un cadastre de la culture a été lancé. Réalisé par l’ULB, sous la coordination de l’Observatoire des Politiques Culturelles, il a été finalisé et transmis. L’étude objective de la situation fait ressortir la très grande fragmentation de l’emploi culturel, la fréquence des emplois à temps partiels et le très faible niveau des revenus annuels moyens.
101.516 est le nombre des travailleurs employés dans le
secteur culturel en Belgique. L’emploi
culturel salarié représente 4,2% de l’ensemble des salariés de la Fédération
Wallonie-Bruxelles et 3,7% de son volume d’activités.
Pour ce qui concerne particulièrement les arts vivants,
dont le conte fait partie, il compte 7.268 salariés et 2.138 indépendants à
titre principal.
D’après l’article d’Alain Lallemand in Le Soir du 3 avril
2025.
- Concours d’écriture de conte, Le Jardin. Lauréats
2025 :
Expression consacrée ! Anne De Zaeytijd /
Bruxelles, Un
jardin de pierres
C’est un beau moment… c’est une belle histoire !
PRIX DU RICHELIEU
Erin Tempels /
Rance/ La
beauté au naturel
GROUPES (SCOLAIRES + SÉNIORS)
Expression consacrée ! Ecole communale de Surice,
5e, 6e années, Le jardin fantastique
C’est un beau moment… c’est une belle histoire !
PRIX DU ROCHELIEU
Groupe de séniors de la Résidence Vauban / Philippeville Le banc sous le tilleul
L’esprit
d’équipe. (Prix de la Ville de Philippeville)
Ecole communale de Surice, 5e, 6e années Le jardin fantastique
Ecole des Charmilles, Thy-le-Château, 4-5-6ième
année, Le jardin de grand-mère.
Spectacles – Veillées – Balades
Christian Schaubroeck
- le 1er mai à 14h00, Contes de nos régions (balade contée) à Clairefontaine.
- le10 mai à20h00,
Veillée
contes et scène ouverte (soirée de l'atelier
conte) à Chenois.
- le 17 mai 20h00, Contes Taniques à Bouillon
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Infos :
+ 32 (0) 498 52 66 78
http://cschaubroeckcs.wixsite.com/contesengaume
https://www.facebook.com/christian.schaubroeck
Festival Brin d’causette
- le 1er mai à 19h, Au
bout du monde par Véronique de Miomandre.
L'Esprit de l'âne - 6, Mousny - 6983 Ortho.
Réservations : Kelly -
O489/50.94.36 - espritdelane@gmail.com
Arche de Noé, où les ânes, les
moutons et d'autres chanceux à poils ou à plumes retrouvent une nouvelle vie. Un
beau voyage où les contes et les chants vous invitent au rêve …
- le 8 mai à 19h, Chansons
par Régis Cunin. la Grange à Matthieu- 11, Tienne du
Bosquet, 6929 Porcheresse
Réservations : Luc
Vanommeslaeghe - 0476/23 94 85 - vernaterre@icloud.com
Chansons fraiches et pétillantes. Ses
chansons sont des histoires.
- le 15 mai à 19h, de
bouche à oreilles par Boubacar Ndiaye.
café Lallemand- 20, Gros Fayt, 555 Gros-Fayt (Bièvre)
Réservations : Isabelle
Forgeur- 0479/57 54 68 – cafelallemandgf@gmail.com
Le conteur- griot Sénégalais nous
parlera de son enfance, et de ses deux mères tant aimées.
- le 22 mai à 19h, L’inattendu par Nathalie de Pierpont.
Le
châlet31, rue du chalet à 6983 La Roche-en-Ardenne
Réservation conseillée : Michel
Defays - 084 /41 24 13 - bam.la.roche.info@gmail.com
Spectacle qui joue avec le hasard et
les souvenirs de famille !
29 mai à 19h, Champion
en titre ! par Paul Bradley (Qc)
Gare de Jemelle, Route de Forrières 1, 5580 Rochefort
Réservations : Justine Halloy
- O472 72 00 84 - labrocanterierochefort@gmail.com
Ce menteur de génie est surement
champion mais en quoi !
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Combien ? 10 Apéritif offert, spectacle et puis
Brin d'causette avec l'artiste et bar ouvert.
Plus d'info sur https://www.brindcausette.be et https://www.facebook.com/FestivalBrindcausette
Le festival Brin d'causette revient
ce Printemps Il invite des artistes dans
des petits lieux charmants, pour une vraie rencontre avec le public.
Rendez-vous
devant la Taverne de la Mer de Sable (rue de
l'Hippodrome, 17, 7973 Stambruges (Beloeil)
(possibilité de prendre des gens à
la gare de Blaton, contact : Paule : paulema@scarlet.be)
Réservation et Info: - Paule
: paulema@scarlet.be (0477-225647)
- Chantal : kabochantal@yahoo.fr
- Marie-Jeanne : huberland.m@skynet.be (0476-237231)
Scène ouverte. Nous vous invitons avec vos contes, vos chansons, vos textes
slamés, ou simplement vos oreilles.
Dégustation possible pour qui le désire au retour à la Taverne de la Mer de
Sable
Racontance
au Livre
ou Verre , Au 6 passage de la Bourse - 6000 Charleroi. Réservations
non obligatoires.
Infos au
0470/23.67.01. Inscriptions pour conter : racontancecarolo@gmail.com
Cette soirée scène ouverte aux conteurs est animée par
Pascale Pezzotti et Ahmed Hafiz.
- le vendredi 16 mai à 20h, Les Zapéro-contes Bruxelles. Participation au chapeau.
à l' Ultieme
Hallucinatie Au 316 Rue Royale – 1210 Bruxelles.
Inscriptions pour conter : racontance@hotmail.com.
Infos et
réservations vivement conseillées : www.racontance.be
Cette soirée scène ouverte aux conteurs est animée par
Dominique Brynaert.
La seconde partie de la soirée sera consacrée à une carte
blanche offerte à la conteuse Candice Leblanc-Verlaine, membre de Racontance.
Maison de la Poésie
Par Philippe-Jean
Catinchi, Souleymane Diamanka, Yannick Jaulin et Thibault
de Montalembert
à la
Maison de la Poésie, rue Fumal, 28, à 5000 Namur.
Renseignements
et inscriptions: https://maisondelapoesieparis.com/programme/hommage-a-henri-gougaud/
Lecture-performance
du dernier livre d’Henri Gougaud, publié chez Albin Michel
Maison du Conte de Charleroi
au Théâtre Marignan. À partir de 5
ans
Rés.
: https://www.billetweb.fr/poulette-coquette-et-compagnie
Contes, marionnettes et masques pendant lequel tu devras
aider Poulette Coquette à retrouver ses œufs en résolvant des énigmes, en
réalisant des épreuves et en relevant des défis... Cap ou pas cap ?
- le mercredi 7 mai à 16h00, CHAPERLIPOPETTE Avec
Pascale Baeyens. Pour enfants de 0-3 ans
au Théâtre Marignan. Rés. : https://www.billetweb.fr/chaperlipopette4
Aventures de trois chatons chéris. Comptines, rythmes,
rimes et autres percussions et... toujours avec l'accordéon
- le samedi 10 mai de 12h30 à 16h00. BALADE CONTÉE au sein de la ville de Binche
- le mercredi 14 mai de 13h00 à 17h00, CHARLEROI'S
COOL
Lieu :
Charleroi Danse. Infos & rés.
: https://www.facebook.com/events/1151998683147401
Charleroi’s Cool, c'est le rendez-vous pour les
professionnels· les qui souhaitent découvrir l’offre de médiation des
opérateurs carolos : danse, théâtre, musique, sciences, philo, cinéma, arts
plastiques, cirque, conte, nature, patrimoine, livres, photographie… Autant de
propositions diversifiées et innovantes qui permettent aux écoles et au secteur
parascolaire de renforcer leur parcours éducatif, culturel et artistique !
- le samedi 17 mai à 10h00 et 11h0, KILIRI ! Lectures
vivantes pour les 2,5 à 5 ans
- le lundi 19 mai, de 11h00 à 12h00, LIVRERIES, Lectures
vivantes pour les 0 à 2,5 ans. Gratuit.
Bibliothèque de Courcelles - Rue Monnoyer 46 – Courcelles.
réservation
: 071/46.38.60 ou bibliotheques@courcelles.be
FESTIVAL DE CONTES ET DE MENTERIES, 3ème édition. 23-24 & 25/05/25
Lieu : Château de Trazegnies
- Le vendredi 23 mai à 19h15 et à 20h45, Contes et femmes
Une programmation 100 % féminine pour ouvrir cette 3 édition !
- le samedi 24 mai de 13h00 à 18h30, Conte et famille
Des spectacles de contes, de la musique, de la fantaisie, de belles histoires,
de l’acrobatie...
Jeux en bois, maquillage enfants, pop-corn, barbe à papa, petite restauration.
- le samedi 24 mai à 20h00 : concours de menterie
avec des
conteurs venant du Canada, de France, de Belgique.
à 21h00 : scène ouverte avec des conteurs confirmés, émergeants. L’occasion de
découvrir de nouveaux univers.
- le dimanche 25 mai à 14h00, balade contée au départ du château vers le terril n° 5
Un programme riche et varié que vous pourrez bientôt découvrir en détail.
Restez connectés !
Maison du Conte de Liège
389ième Veillée du 7- Scène
ouverte, spectacle de contes
quand ? le vendredi 9 mai
à 20h où ? Théâtre à Denis, 302, rue Ste
Marguerite, 4000 Liège
combien ? 4€
pour qui ? tout public
infos, inscription pour conter : réservation
maisonconteliege@gmail.com; 0497/61.51.05,
0476/65.37.83
pas d’inscription pour assister..
Fleur, plantes, pour orner notre mai : thème
proposé et non obligatoire dans l’ambiance sympathique d’une veillée
conviviale.
N’oubliez pas que ces séances de scène
ouverte sont offertes à des conteurs chevronnés, à des conteurs au milieu de
leur parcours, tout autant qu’aux débutants tremblants. Tous sont assurés d’un public sympathique.
Maison du Conte de Namur
- le 10 mai à 20h, Contes du 10ième jour, Soirée porte ouverte. 4€.
Pour raconter
s'inscrire au 0489 933 548
Ambiance conviviale assurée. Le verre de l'amitié est offert à la fin de la
soirée.
Si vous souhaitez un retour sur votre prestation, n'hésitez pas à le demander à
un membre de l'équipe.
- le18 mai à 10h00 et 11h00, Babil de conte, pour les petites oreilles de 0 à 4 ans. 3€.
avec Marie
Anthone, Marie-Pascale Dessoy, Marie Dufrane, et Marie-Noëlle Van (P’tit Labo)
Réservation
indispensable au 0489 933 548 ou par mail à maisonduconte.namur@gmail.com
Y a pas que les souris qui sont vertes... Salade et
muscade, grenouille et fenouil, sapin et jardin, petit pois carotte… Du vert,
un peu, beaucoup, à la folie ou pas du tout !
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Maison du Conte de Namur 170, Rue des Brasseurs - 5000
NAMUR 3€
Volubilis
- le vendredi 16 mai à 18h30, tant
que la terre te portera
par Caroline Etienne (univers sonore), Jacinthe Mazzocchetti
(récits), Julie Renson (conte)
et les illustrations de Philippe et Jean Lavandy.
Bibliothèque, Rue Joseph Lepage, 7, 1360
Perwez. Tous
publics dès 7 ans. Gratuit.
Infos et
réservations : bibliotheque@perwez.be ou 0471/367576
Spectacle et présentation de
l’ouvrage en lien « Toutes les routes sont en toi », Editions
Academia, collection Ethnopoétik, novembre 2024.
- le dimanche 18 mai à 15h, Vivaces
par Anne Quintin (chant) et Julie Renson (conte et récit)
Vergers d’al savate, Othée (Awans). Tout
public dès 8 ans. Au chapeau.
Infos : arbresetvergers@gmail.com
Spectacle
en duo. A la rencontre du lieu, du cycle de la nature et du public…
entremêleront leurs pratiques artistiques pour offrir une performance inédite
et sacrément vivace !
- le
dimanche 1er juin, Vivaces par Anne Quintin
(chant) et Julie Renson (conte et récit)
À Wanne (Trois-Ponts). Tout public dès 8
ans. 15€ (enfants, 5€).
Infos : Centre
Culturel Trois-Ponts-Stavelot : info@ccstp.be ou 080/292460
- le
vendredi 23 mai, à 20h Poucet va semant, Samba va devant,
avec Caroline Etienne (univers sonore), Jacinthe
Mazzocchetti (récits), Julie Renson (conte).
Centre
Croix-Rouge de Jambes (Rue de Dave, 5100 Namur). Adultes et ados. Gratuit.
Infos et
réservations : margaux.demoustier@croix-rouge.be
Un spectacle sur les chemins de
l’exil
Jeanne la Contesse
- le samedi 17 mai, de 14 h précises à 15 h, Contes de justice et de richesse par Jeanne le Contesse.
niveau 0
« La Scène » B3 Centre de ressources. Place des Arts, 1 – 4020 Liège
Infos :
jeanne.godenne@provincedeliege.be
https://b3.provincedeliege.be/agenda
Le conte a toujours pris avec humour la défense des
faibles face aux puissants, et des pauvres face aux riches. Outil de satire
sociale encore actif aujourd’hui. Argent et pouvoir sont deux facettes de la
domination.
Le Baluchon qui sifflote
- le samedi 17 mai à 15h30, Le petit
Baluchon dans la prairie par Le Baluchon qui sifflote, Balade contée.
Rendez-vous au Val Saint-Lambert,
cour du Val, 4100 Seraing. Au chapeau.
Informations
et réservations : Tina 0476 68 00 73 ; www.lebaluchonquisifflote.be
Au détour d'un sentier, dans l'herbe haute ou
à l'ombre d'un grand arbre, murmurent des histoires de nature échappées
des bruits de la ville.
Dimanches du Conte
Avant que le ciel …
- le 18.05 à 15h, Imaginatic par Stéphanie Witta - Tous publics et
enfants à partir de 5 ans.
Rêvant d’être mustang dans les grandes plaines des
Etats-Unis, une âme s’incarne en bébé humain.
Devenue adulte, elle nous rappelle, avec drôlerie et poésie, que se
perdre permet de se retrouver. A l’aide
d’un squelette de parasol et d’une valise pour se rendre dans l’imaginaire, un
papa solo ramène le soleil dans la chambre de sa fille grâce aux super-pouvoirs
des contes.
- le 18.05 à 19h, Cavales par
Nadine Walsh - Adultes & ados.
Des contes me hantent, ils sont peuplés de chevaux,
de femmes, d’hommes et de créatures. Je les monte à cru, me cache dans leur
crinière et m’abreuve de leur sueur. A la source de ces contes, des débris de
rituels, ils font partie de notre inconscient, ils ont fait appel aux forces
invisibles, ils ont construit ce que nous sommes.
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Plus
d'infos et réservations : +32 (0)473/25 75 16www.dimanchesudconte.be
Au Centre culturel Breugel, rue des Renards, Bruxelles
Printemps des Cimetières
Contes de l'Au-Delà
par Y. Deplasse
- Le samedi 17 à 10h00, Cimetières de
Ambresin, Franc-Waret à 13h00 et Avin à
16h00
- Le dimanche 18 : Cimetières de Namêche à 13h30 et
Eghezée à 15h30
Détails
et inscription sur https://www.meusecampagnes.be/ ou au 0474/790.053
- le dimanche 25 mai à 9h45, Bon appétit ! Contes gourmands. Par Gaëlle Commas.
RDV Centre
récréatif de Remouchamps. Public familial, chiens acceptés tenus en laisse. Paf
libre.
Inscriptions souhaitées,
places limitées : contes@1001nuits-aywaille ou 0497 32 32 82.
Des contes qui font la part belle au goût, qui invitent
au festin, des histoires hachées menu ou à savourer bouchée par bouchée jusqu'à
la dernière miette !
Le parcours est vallonné et n'est pas adapté aux
poussettes. Possibilité d'apéro à la bonne franquette en fin de balade
Conte en balade
- le 27 mai à 20h30, Duo’Ende par SébastianLattuga et Catherine Pierloz.
Prix libre.
Réservation
indispensable : www.conteenbalade.be/programme
Un duo éphémère où deux voix se croisent pour avancer
ensemble sur la voie des histoires.
Formations – Ateliers
Volubilis asbl
- le samedi 10 mai, 12h30 à 14h, (accueil dès 15h30), Quand le chêne parle
l’olivier chante,
avec Jacinthe
Mazzocchetti, Julie Renson, Colienne van Craen. Atelier
d’expression orale pour tous.tes
Bibliothèque,
Rue du prieuré, 5530 Godinne. Public familial dès 4 ans. Gratuit.
Infos :
0474/434152 ou bonjour@volubilisasbl.be
A la croisée de nos chemins, faire naître de nouvelles
histoires par la magie de la parole.
Maison du Conte de Charleroi
- le 23 mai à 19h
APÉRO-PHILO au Livre ou Verre, Charleroi. Gratuit. Tout public.
Inscription indispensable : https://form.jotform.com/242063304204340
Thème : la transidentité. La transidentité remet-elle en question les notions
traditionnelles de genre et de sexualité, ou les renforce-t-elle ?
Ecole du Conte
- Du 29 mai au 1 juin, La parole en mouvement avec Alberto Garcia
Tarif
: 240€. Inscription : ecoleduconte@theatredelaparole.be
Ecole du
Conte, 7 d, rue du Rouge-Cloître, 1160 Auderghem.
Atelier basé sur l’analyse du mouvement et du geste comme
prolongation de la parole (les gestes, le rythme, les déplacements, etc.)
l’occupation de l’espace et la présence du conteur.
Les participants.es apporteront un conte et un vêtement à
l’aise pour bouger.
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Les fleurs
En parures, en offrandes aux divinités, en hommages, en
cadeaux, en décorations, en usage divers, les fleurs nous accompagnent depuis
des temps immémoriaux.
Chacun, chacune a sa fleur préférée ; pour sa
couleur, son parfum, sa beauté, son symbole aussi.
Déjà en Égypte, certaines fleurs, comme le pavot, les
coquelicots, les lotus, les mandragores, artistiquement mêlées à des feuillages
et des fruits étaient offertes au dieu Amon, « le dieu caché ». Des
fleurs, comme le pavot ainsi que des gerbes de blé, étaient également utilisées
lors des rites funéraires, le pavot symbolisant le sommeil de la mort et le blé
la renaissance.
L’iris jouait un rôle dans les rites funéraires. Sa
variété de nuances l’a lié à l’arc-en-ciel, donc à Iris, l’épouse de Zéphyr,
qui guidait les âmes vers le repos éternel et plus spécifiquement des âmes
féminines.
Ces coutumes ont été reprises par les Grecs et les
Romains. Chez les Romains, les fleurs sont investies d’un rôle bien précis, par
exemple chargées d’apaiser, de consoler.
La mythologie grecque est riche d’histoires qui nous
racontent la naissance des asphodèles, de l’iris, de l’anémone, de la jacinthe,
du narcisse, du lys, de la violette, de la pivoine, etc… sans oublier la rose,
la plus belle d’entre toutes, les légendes la concernant étant très nombreuses.
Mais connaissez-vous le langage des fleurs ?
Le muguet, porte-bonheur pour les Celtes, lié depuis 1941
par le Maréchal Pétain à la fête du Travail du 1er mai, synonyme de
bonheur et de joie, offert en signe de réconciliation et pour célébrer
l’harmonie et, de nos jours, offert comme porte-bonheur.
La pivoine, chargée de transmettre des vœux de bonheur et
de prospérité, incarne quant à elle la beauté naturelle, l’élégance.
La lavande et son subtil parfum symbolise un amour
fervent, incarne également le silence, la sérénité, invitant à l’expression des
sentiments profonds.
Le gardénia est le messager d’une admiration sincère ou
d’un amour caché alors que le bégonia, symbolisant la cordialité et l’amitié
sincère, est un gage de bienveillance et la présence du géranium dans un foyer
est censée repousser les énergies négatives.
Comment ne pas parler de la plus célèbre d’entre toutes,
la rose ? La reine des fleurs qui symbolise l’amour sous toutes ses
formes, chaque couleur ayant sa signification le rouge pour la passion, le
jaune pour l’amitié et le blanc pour l’innocence.
Je pourrais encore vous parler longtemps des fleurs, de
leur parfum mais aussi des plantes et de leurs multiples usages, la liste est
longue… sachant que pour pratiquement chaque fleur une histoire pourrait être
contée. Avis aux amateurs…
Marie-Noëlle HERBIET d’après Les Plantes, les hommes et
les dieux, de Michèle Bilinoff, Le Grand
Livre du Mois, 2006, 127 pages.
L’Egypte, le Nil, le grand fleuve nourricier. Chaque année, il gonfle, déborde, inonde la
plaine. Dépose le limon fertile, se
retire. On peut alors cultiver,
récolter. Le Nil, richesse d’Egypte.
Partant
du Nil, un canal. Au bord du canal, un
jardin clos de murs. Dans ce jardin, des
arbres portant les meilleurs fruits, des légumes les plus succulents, les
fleurs les plus magnifiques. De toute
l’Egypte ! Le magicien de ce jardin
est un vieil homme, veuf. Marié sur le
tard, il a deux filles. Belles !!!
La
cadette surtout. Elle resplendit comme
l’étoile brillante de l’an nouveau au seuil d’une belle année. L’aînée est belle aussi. Ses qualités sont ailleurs. Elle chante, dit des poèmes, raconte des
histoires. Les deux sœurs travaillent
avec leur père. Il leur apprend tous ses
secrets.
Les
amoureux se pressent dans la maison du jardin.
- « O mon unique, ma bien-aimée, tu es sans
pareille, la plus belle du monde. »
- « Ta peau rayonne, tes bras surpassent l’éclat de
l’or. »
- « Tes yeux sont de lapis-lazuli. «
- « Ton doux parler me nourrit comme le lait et le
miel. »
- « Je suis malade d’amour. Seul ton baiser peut me guérir. »
- « Ma maison est prête pour toi. Viens réjouir mes jours et mes nuits. »
Les deux sœurs se regardent en souriant : -
« Nous ne voulons pas encore quitter notre petit
paradis. »
Les amoureux insistent :
- « Mon amour est une gourde d’eau fraîche dans le
désert. »
- « Mon amour est une bannière qui se déroule dans
le vent. »
- « Mon amour est le premier cri du
nouveau-né. »
- « Nous ne voulons pas encore quitter notre petit
paradis. »
Un jour,
un bateau accoste devant la maison dans le jardin. Un bateau orné d’or, d’ivoire, de
corail. Sa voile porte le sceau de la
reine. Deux hommes en descendent. Fine tunique plissée de coton doux,
bijoux. Le père va à leur rencontre.
- « Que puis-je pour votre service ? »
- « La réputation de tes filles est arrivée jusqu’à
la Cour. Ma reine les veut comme
servantes. »
- « Je vais demander à mes filles ce qu’elles en
pensent. »
- « Quoi ? » Les deux jeunes filles arrivent. « C’est
vrai qu’elles sont belles. La reine vous
veut comme servantes. Nous embarquons
immédiatement. Inutile de prendre des
bagages, vous trouverez tout sur place. »
Les deux sœurs se regardent en souriant : -
« Nous ne voulons pas quitter notre petit paradis. »
Les
courtisans sont médusés, réduits au silence.
Jamais cela ne leur était arrivé.
D’habitude, les parents les supplient, les paient pour qu’ils prennent
leur enfant. Ils s’en vont.
Le temps
passe. Voici la saison de la crue du
Nil. Le Nil ! Il reste désespérément dans ses berges. Le Nil ne monte pas. Sans inondation, pas de culture, pas de
récolte. La famine.
- « Il n’a
pas monté d’un pouce. Qu’allons-nous
devenir ? » Jour après jour,
les Egyptiens doivent le constater :
- « Il n’a pas monté ! » Prières, sacrifices, rien n’y fait
On va trouver le grand-prêtre de Khnoum, fils de Ré,
Khnoum, le dieu du fleuve Nil.
- « Qu’allons-nous devenir, ô Grand-Prêtre, que
faut-il faire pour fléchir Khnoum ? »
- « Le Dieu en a assez de votre pingrerie. »
- « Nous lui avons sacrifié des taureaux blancs sans
tâches… »
- « Il s’agit bien de taureaux sans
tâches ! Khnoum veut qu’on lui
sacrifie la plus belle fille d’Egypte. »
- « La plus belle fille d’Egypte …. La plus belle
fille d’Egypte, la cadette du jardinier. » Conseil cauteleux.
Une
délégation de prêtres, les deux courtisans.
Le jardinier s’avance :
- « Que puis-je faire pour vous ? »
- Oseras-tu refuser ta fille au Dieu ? » Que voulez-vous répondre à cela ?
- « Je vais avec toi. » L’aînée met son bras sur l’épaule de sa
cadette, la serre contre elle.
La délégation des prêtres, les deux courtisans, des
soldats entourent les jeunes filles, le père, les amoureux. Le triste cortège arrive au Nil.
Le Pharaon, la Reine, les notables, les prêtres, la
foule. Le Grand-Prêtre :
- « O Khnoum, fils de Ré, Dieu du Nil, aie pitié de
nous. » La foule reprend en cœur :
- « Aie pitié de nous. »
- « O Khnoum, fils de Ré, Dieu du Nil, écoute notre
prière, fais monter les eaux du Nil. »
- « Aie pitié de nous. »
- « O Khnoum, fils de Ré, Dieu du Nil, donne-nous le
limon fertile, donne-nous la vie. »
- « Aie pitié de nous. »
- « O Khnoum, fils de Ré, Dieu du Nil, agrée notre
sacrifice. »
Le Grand-Prêtre fait un geste. Des esclaves s’approchent des jeunes filles
pour les jeter dans le Nil. Elles sont
couchées enlacées.
- « Mortes ! Elles sont mortes ! »
- Khnoum a agréé notre offrande. » Tous s’en retournent, ils ont retrouvé
l’espoir.
Le père,
les amoureux se penchent sur les jeunes filles.
A côté de chacune d’elles une petite plante a poussé. Les amoureux portent les corps, le père tient
la plante de l’aînée, la plante de la cadette.
Le lamentable cortège va vers la maison du jardin.
- « Allez en paix, allez en paix, ô vous que nous
pleurons. Allez en paix vers l’ouest, le
pays de deux qui ne se relèveront plus.
Allez en paix vers l’ouest, le pays de ceux qui ne reviendront
jamais. Que la pesée de vos âmes vous
soit favorable, ô vous que nous aimons. »
Ils
enterrent les deux sœurs dans le jardin.
Le père plante sur les tombes, la plante de l’aînée, la plante de la
cadette.
Le
lendemain, tôt levé, le père se rend dans le jardin devenu cimetière. Sur la tombe de la cadette une plante a
poussé. Une plante portant une fleur
blanche, parfaite, la plus belle fleur du monde : la fleur de lotus. Sur
la tombe de l’aînée une plante a poussé.
Une plante aux fines feuilles, avec une inflorescence frémissant au
vent : le papyrus.
Sur le
papyrus, les scribes ont transcrit cette histoire.
MCD, D’après Le Lotus
et le papyrus, in Légendes et contes des pharaons, Jiri Tomek, Gründ 1985.
Les paroles d’amour
sont extraites d’un recueil de poésie de l’Egypte antique.
Les paroles du
cortège funèbre accompagnaient les morts.
La Petite Pensée
Au creux de l’herbe tendre, fraîche
et printanière, une petite pensée couleur soleil.
Elle est toute mignonne. Elle porte
le printemps au bout de ses pétales. Les papillons aiment la fréquenter.
Elle est heureuse. Autour d’elle des
herbes folles à perte de vue. Au loin, un pissenlit de hasard, une pâquerette
de passage.
- Je suis différente, je suis d’une
autre classe ! On peut dire que je suis exceptionnelle. Mais comment briller de
tout mon éclat dans cet univers peuplé d’herbes simples. Quand aurais-je ma
chance ?
Un fleuriste de renom passe par là.
Il voit la jolie fleur. Il la cueille avec le plus grand soin.
La petite pensée soupire d’aise. Sa
vie va enfin commencer.
Un jardin de fleurs aux mille
couleurs. Des pivoines, des pêchers de Chine, une variété de fleurs plus
belles, plus parfumées les unes que les autres. La petite pensée est très
impressionnée. Elle se sent un tantinet ridicule au contact de ces merveilles.
- Je ne suis qu’une simple fleur de
printemps. Je n’ai pas grand-chose à offrir. Personne ne fera attention à moi.
Personne ne m’aimera.
Ce matin-là, les deux enfants
de la maison viennent visiter le jardin.
- Regarde, comme elle est jolie
cette petite ! Comment s’appelle-
t-elle ?
- C’est une pensée.
- Qu’elle est jolie cette petite
pensée !
Et les enfants de s’installer auprès
d’elle pour jouer.
Elle comprend alors qu’elle avait
tort de se croire supérieure aux herbes folles et tout autant de se sentir
honteuse face aux pivoines. Chaque fleur, chaque herbe folle à sa place dans
l’ordre du monde et chacune est une merveille de la nature.
La petite pensée soupire d’aise et
profite du rayon du soleil matinal.
Michelle Troupin. Tiré des “ Fables de la Chine
contemporaine” Les éditions en langues étrangères. République
populaire de Chine. 1983.
Le maître du jardin
Dans le jardin d’un roi d’Arménie
pousse un rosier maigre, d’apparence malingre. Pourtant, c’est le plus précieux
d’entre tous. Le nom de ce rosier est Anahakan.
De mémoire de roi, on ne l’a jamais
vu fleurir mais malgré cela il est soigné, choyé, comme l’enfant qui vient de
naitre.
Dans les grimoires anciens, on parle
de Anahakan : il est dit que : « sur le rosier Anahakan viendra un
jour la rose pure qui donnera au maître du jardin l'éternelle jeunesse ».
Tous les matins le roi se précipite
près du rosier. Chaussé de ses lorgnons, il cherche parmi ses feuilles un
espoir de bourgeon sans jamais en trouver un seul. La mine terrible, frustré,
il attrape au col le jardinier en le menaçant des pires sévices si au
printemps, la rose n’apparaissait pas. Et à chaque printemps, le roi change
donc de jardinier. Douze années, douze printemps, douze jardiniers experts en
rosier passent et le rosier ne donne toujours aucune rose.
Au début du treizième printemps, un
jeune homme se présente. Samuel. Seigneur, je veux tenter ma chance. Tous tes
prédécesseurs, de grands spécialistes, ont échoué ! Et toi, jeune
blanc-bec venu de nulle part, tu oses ? ! Oui, seigneur, j’ose.
On ouvre donc la porte du jardin à
Samuel.
Samuel s’approche doucement du
rosier et commence à lui parler longuement. Plus tard, il a bêché la terre
autour du maigre pied d’Anahakan, l’a arrosé. Tout au long des saisons, il a
protégé Anahakan du vent, a caressé ses feuilles, l’a habillé de paille aux
premières gelées. Sous la neige, Samuel lui a chanté des berceuses, restant
près de lui jour et nuit.
Au printemps, Samuel ne quitte plus
le rosier, guettant ses moindres pousses.
Tout autour, le jardin fleurit.
Samuel ne regarde que le rosier et sa branche sans rose.
Un matin, une des premières aubes du
mois de mai, il se penche et murmure à Anahakan : rosier, dis-moi, où
as-tu mal ?
A peine a-t-il prononcé ces mots
qu’un long ver noir, terreux sort des racines du rosier.
Samuel tend la main pour s’en
emparer mais un oiseau, plus rapide que lui, s’en empare et s’envole.
Samuel le regarder s’éloigner dans
le ciel bleu puis reporte son regard sur le rosier. Un bourgeon vient
d’apparaitre !
Samuel le caresse, l’effleure et
lentement la rose s’ouvre dans le frais matin.
Fou de joie, Samuel court vers le
palais en criant la nouvelle.
La rose s’est ouverte, la rose s’est
ouverte ! Vous voilà immortel, O maître du jardin !
Le roi bondit hors de son lit, pieds
nus, bras au ciel, il hurle : je veux mille soldats armés autour de ce
rosier ! Interdiction à quiconque de s’en approcher ! Samuel, tu veilleras
sur lui jusqu'à ta mort ! Oui, Seigneur, je veillerai.
Dix ans plus tard, le roi se meurt.
Il appelle Samuel à son chevet. Il murmure : « Tout n’était que
mensonge, moi, le maitre du jardin je meurs, comme tout le monde ».
Non Seigneur, le maître du jardin,
ce ne fut jamais vous. La jeunesse éternelle était promise à celui qui veille,
et j'ai veillé, Seigneur, tous les jours, de l'aube au crépuscule, du
crépuscule au jour. »
Samuel lui ferme les yeux, sort sous
les étoiles et commence à les saluer. Une à une. « Bonsoir, bonsoir,
bonsoir ». Désormais, il a le temps. Tout le temps.
Marie-Noëlle Herbiet, d’après Henri
Gougaud L’Arbre d’Amour et de Sagesse Paris,
Editions du Seuil, 1992
Le lac
Yishihama
Au Japon, dans
un endroit retiré, on peut découvrir un coquet lac cerné de cerisiers, le lac
Yishihama. Un lac que l'on croit ordinaire, pourtant il n'en n'est rien. Ses
eaux ont une histoire.
Monsieur
Yishihama est un homme riche, très riche, avide d'être plus riche encore, de
détenir la fortune du monde !
Au printemps,
quand les cerisiers se teintent de rose, les gens sont heureux, ils chantent,
dansent, célèbrent la vie.
Monsieur
Yishihama, quant à lui, n'est pas heureux, n'est jamais heureux. Il ne peut
voir, supporter, tolérer cet étalage collectif de bonheur naïf.
Les cerisiers
japonais donnent des fleurs mais pas de fruits.
Monsieur
Yishihama, pour se venger, fait venir du bout du monde des montagnes de
succulentes cerises. Il s'en empiffre au vu de tous, dans tous les lieux du
village et ne se gêne pas pour cracher les noyaux aux pieds des villageois.
Ce matin-là,
son jeune voisin Hiroshi, haut de ses huit ans, par jeu, fait
« Boum » dans le dos de Monsieur Yishihama. Celui-ci prend peur, il
avale de travers le noyau de sa cerise. Il tousse, tousse tant que le noyau
ressort . . . par le haut, par la tête !
Au matin
suivant, au sommet du crâne, il a un peu de vert tendre.
Au soir, on
peut apercevoir, un petit arbre. Après un mois, un superbe cerisier en fleur en
guise de couvre-chef. Lorsqu'il circule dans les rues, les habitants sourient
et dansent après son passage.
Il est
furibond, ne veut plus sortir, se terre chez lui.
Finalement, il
prend une décision radicale. Il arrache, de ses propres mains, l'arbre implanté
dans sa chevelure. Satisfait, il va se promener dans le parc voisin. Un orage
terrible éclate. Les eaux du ciel se déversent dans le creux du crâne et y
restent. Il a maintenant un lac sur la tête.
Comme dit le
proverbe japonais, « l'eau prend toujours la forme du vase ».
Des poissons
s'y installent.
Quand Monsieur
Yishihama fait la sieste sur sa terrasse, les bambins du village viennent y
pêcher de beaux poissons savoureux. Si Monsieur Yishihama se réveille, il se
met en colère et les pourchasse en leur lançant des cailloux. Les enfants
répondent par le même geste.
Monsieur
Yishihama s'enfuit en courant. Il court vite, très vite. Il se retourne pour
voir où en sont ses poursuivants. Il trébuche. Il part dans un salto arrière
qui fait atterrir ses pieds dans les eaux du lac de sa tête.
La masse et la
vitesse entraînent son corps à basculer complètement dans les eaux du lac de sa
tête. Il est englouti par les eaux du lac de sa tête.
Comme dit le
proverbe japonais « La vie humaine est une rosée passagère ».
Le lac se
dépose en douceur sur la terre. Il s'entoure de 1000 cerisiers nés des 1000
noyaux de cerises crachés à proximité.
Quelle
aventure. A en perdre son latin, pardon, son japonais. Les lois de la physique
et de la mécanique des fluides s'en trouvent sens dessous dessus.
Qu'importe !
Le lac est
poissonneux. Les poissons y nagent, heureux. Les cerisiers de bordure ondulent
dans le vent au printemps et peignent le paysage de rose sang.
Comme dit
Jean-Baptiste Clément dans le Temps des Cerises :
« Cerise
d'amour, aux robes pareilles,
Tombant sous la
feuille, en goutte de sang ! »
On y fait bal,
fête, mariage et concours de pêche.
Pas de quoi se
mettre « martel en tête. »
Michelle Troupin. Réécriture du conte japonais « Le lac Yishihama ; conte adapté par Philippe Sizaire et illustré par Louise de Contes.
Le pissenlit
Les scientifiques n’aiment pas son nom populaire. Ils préfèrent le caractériser par
« Taraxacum » qui a tout l’air d’une injure, je ne l’utiliserai
jamais. Va plutôt pour le pissenlit,
nous les conteurs, nous sommes amis avec le mot « populaire ».
Par un beau jour de printemps, paraît à l’orient, le char
du soleil, mené de mains fermes d’Apollon.
A force de sillonner le ciel, le char d’Apollon provoque
de la poussière de soleil. Chaque petit éclat s’enfonce dans la terre,
s’épanouit en pissenlit. Dans les
prairies, les pelouses. Et aussi dans
les accotements, les moindres interstices, Dans le plus petit brin de terre que
vous ne devineriez-pas, il prend racine.
Le pissenlit, symbole de renouveau. Le pissenlit est
aussi un symbole de liberté, de voyage lointain et d'aventures.
Si les pissenlits poussent si bien, c'est parce que leurs
vésicules dispersent leurs graines sur de longues distances grâce à la
brise. Grâce aussi aux enfants du monde
entier qui se précipitent pour les cueillir, fermer les yeux, faire un vœu et
souffler les graines dans les airs.
Personne ne sait avec certitude comment ni pourquoi les
gens ont commencé à faire des vœux sur des pissenlits.
Le pissenlit est un indicateur d’amour. La légende
raconte que si vous parvenez à souffler toutes les graines d'un pissenlit
d'un seul souffle, la personne que vous aimez vous aimera en retour.
S'il reste des
graines, l'objet de votre affection pourrait avoir des doutes quant à ses
sentiments à votre égard.
Beaucoup croient que les graines de pissenlit
transmettront pensées et rêves à leurs proches lorsqu'on les souffle dans les
airs.
Les pissenlits sont également appelés « horloge du
berger » par certains, car leurs fleurs s'ouvrent peu après les premières
lueurs du jour et se referment au crépuscule.
Les météorologues amateurs peuvent utiliser les
pissenlits comme baromètre informel pour prédire le temps. Une fois les
graines formées, les pissenlits se déploient en boule par beau temps. En
revanche, s'il pleut, ils se replient comme un parapluie et restent bien fermés.
Combien de ces superstitions sont fondées ? À vous
d'en juger. Une chose est sûre, scientifiquement, c'est que souffler les
graines d'un pissenlit dans l'air aura des conséquences. Là où ces graines
tombent sur un sol fertile, il y aura probablement de nouveaux pissenlits à
l'avenir !
Plus prosaïquement, mais à ne pas négliger, leurs fleurs,
leurs feuilles et leurs racines ont été utilisées pour l'alimentation, la
médecine et même la teinture.
Une petite histoire personnelle de pissenlit. Il faisait spécialement beau en ce début de
printemps. Le long de mon trajet de vagabondage, il y avait trois plantes de
pissenlit, sorties entre le bas d’un muret et l’asphalte du trottoir. Sur chacune, le petit soleil d’une fleur
épanouies. Il a fait brusquement plus
froid. Les fleurs se sont racrapotées. J’étais triste pour elles. Et pour moi.
Le soleil a lui de nouveau. Les
fleurs se sont de nouveau ouvertes. Le
pissenlit, symbole de résilience aussi.
En finirons-nous de chanter le pissenlit ?
MCD, d’après La Mythologie, ses dieux, ses héros, ses
légendes d’Edith Hamilton, Editions Marabout, 1978. 420 pages. Différents sites
d’Internet et réflexions personnelles.
O
Ce rond est-il rouge ? Alors ceci vous
concerne :
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