Mensuel de diffusion d’informations sur l’oralité,
les conteurs et les raconteurs.
février 2019 – N°314
P 912122 Bureau de dépôt LIEGE 1–4000 Editeur responsable: Marie-Claire Desmette,
av. E. Ysaÿe, 32/224 4053 Embourg
Au sommaire, ce mois-ci:
- Assemblée Générale de la MCPLgV
- Spectacles - Repas
– Balades - Ateliers
- 1 « Façon de faire »
- 3 histoires
La Veillée du 7 – scène ouverte
organisée par la Maison du Conte et de la
Parole de Liège-Verviers
quand ? le 7 février 2019 à 20h où ? Théâtre à
Denis, 302, rue Ste Marguerite à Liège
combien ? 3€ carte blanche: Catherine Lazard
animation : Chantal Devillez
Cart Blanche : Une série
d’histoires reliées par un fil rouge : les croyances. j’ai cru, on
m’a fait croire, j’aime croire, je ferai croire, je croyais, j’y ai cru,
j’aimerais y croire encore….Que des histoires Incroyables.
Pas de thème pour la scène ouverte.
Pour conter, s'inscrire en début de séance
auprès de l'animateur. 1 conte d'une
durée de 10'.
Nous dégusterons
ensemble les crêpes de la Chandeleur.
La Veillée du 7 – scène ouverte
organisée par la Maison du Conte et de la
Parole de Liège-Verviers
quand ? le 7 mars à 20h où ? Théâtre à
Denis, 302, rue Ste Marguerite à Liège
combien ? 3€ carte blanche: Gaëtane Windels
animation : Marino
Pas de thème pour la scène ouverte.
Pour conter, s'inscrire en début de séance
auprès de l'animateur. 1 conte d'une
durée de 10'.
Carte Blanche en préparation .
Assemblée Générale de la Maison du Conte et de la Parole
de Liège-Verviers asbl
Tous les abonnés payants à notre Mensuel sont
membres adhérents de la Maison du Conte et de la Parole de Liège-Verviers
asbl. Ils sont invités à participer à
l'Assemblée Générale du 4 mars 2018 qui aura lieu au siège social 16, rue des
Oblats, 4030 Liège, à 15h00.
Les adhérents ont voix consultative,
c'est-à-dire que leur avis est le bienvenu mais ils ne participent aux
votes. Prière de s'annoncer au
0486/21.87.62; maisonconteliege@gmail.com
Les membres effectifs seront invités
personnellement. Ils jouissent de voix délibérative, c'est-à-dire qu'ils
participent de plein droit aux votes.
Un repas auberge
espagnole clôturera la journée
_______________________________________________________________________________________________________________________
Message important à nos amis conteurs et
organisateurs de spectacle
· Envoyez-nous vos informations avant le 14 du mois précédant la
publication,
· un mois plus tôt pour les formations,
· complètes et lisibles,
· par poste à Marie-Claire Desmette, av. Eugène Ysaÿe, 32/224 4053 Embourg.
Tel : 04/367.27.06.
·
ou par courriel à
maisonconteparole.liege@gmail.com
·
Ne comptez pas sur les organisateurs de spectacle. Envoyez-nous
vous-mêmes vos infos.
Idéalement, vos informations comportent:
organisateur, titre, genre d'activité, artiste(s),
date et heure, lieu, prix, public
cible, coordonnées pour infos
et réservations, max. deux lignes de commentaire
N.B. Aucune mention tout en majuscules, svp.
C'est vous qui nous
envoyez vos informations.
Veuillez
ne pas les noyer dans une mise en page compliquée Epargnez-nous les recherches,
l'exploration.
Merci d'épargner le travail bénévole de toute
l’équipe
___________________________________________________________________________________________
Spectacles - Animations - Repas - balades
Maison du Conte et de la Littérature
Hyène par Myriam Pellicane
quand ? le 1er février à 20h30 où ? Grange du Douaire, Avenue des Combattants, 2, 1340
Ottignies
combien ? 12€ / 1,25€ Article 27
infos, réservation : 010/81 41
47 ; reservations@conteetlitterature.be
A travers les histoires intimes de Leonora Carrington et le costume
masque de Malika Mihoubi, voyage juteux à travers des passions dangereuses où
se mélangent humour, poésie et animalité gothique.
Leonora Carrington l’une des
dernières femmes surréalistes,
?On dit qu’il est préférable de quitter la table avec
appétit. J’ajouterai qu’il faut aussi
quitter la vie avec des projets. Le Cha
Comptoir culturel
l'Harmonium
Un petit pas pour l'homme...et autres
histoires lunesques par Dominique Brynaert
quand ? le 1er février à
20h. où ? 293 avenue Vanderkindere -
1180 Bruxelles
combien ? 10€ infos, réservation : 02/346.18.05 ;
info@lharmonium.be
Avec humour, à
l’occasion du cinquantième anniversaire de la première foulée de l’homme sur la
lune, la fascinante compagne de nos nuits à travers des contes traditionnels ou
des récits imaginaires.
Changer le monde par Annick Pirlot
quand ? les 1er, 2,3, 9 février où ? Caverne de Mélusine, 3, rue des
Casernes 5024 Gelbressée
combien ? 7 €/ adultes/5 € en dessous de 18 ans.
pour qui ? Tout public, enfants à partir de 8 ans
Un roi transforme le
blé en perle et affame son peuple. Un
peuple jette son roi aux oubliettes et coule des jours heureux au milieu du blé
retrouvé. Mépris, terreur, division.
Désobéissance, malice, partage.
Théâtre de la parole
Maman !? par Kyung Wilputte
quand ? le 2 février à16:00 Où ? 7d, rue du Rouge Cloître,
1160 Auderghem.
combien ? : 8€ adulte, 6€ réduit, Pass Contes, galettes et
chocolat
pour qui ? +1 an
Elle est avec moi
quand je mange. Elle me surveille du coin de l’œil et s’attendrit quand je
joue. Elle s’amuse avec moi quand je prends mon bain. Mais la nuit, elle n’est
plus là… Où est-elle? « Maman!? »
Propulse Off
Sous
les néons du désir par Véronique de Miomandre
quand ? le 6
février
où ? Centre Culturel de Schaerbeek,
Rue de Locht 91, 1030 Schaerbeek
Une intrigue dans l’univers des intrigantes à partir de
témoignages de prostituées recueillis dans les quartiers chauds de
Bruxelles.
Maison du Conte de Charleroi
Contes coquins
quand ? le 7 février à 20h où ? Théâtre Marignan, boulevard
Tirou, 53, 6000 Charleroiµ
infos,
réservation : 0475/64.95.38 ;
maisonducontecharleroi@gmail.com
TreMa
Une œuvre, un conte par Philippe Tock de la Maison du Conte de Namur
quand ? le 9 février entre 14h30 et 16h30 où ? Musée des Arts anciens, rue
de Fer, 24, 5000 Namur
combien ? gratuit. pour qui ? adultes et plus de 8
ans
infos : 081/776.754
Interpeller les gens dans la rue, les inviter à entrer pendant un quart
d’heure, les amener devant une œuvre qui inspire. Venez passer 15 minutes en écoutant un conte
ayant pour thème une œuvre du musée.
Comité des Familles, Centre culturel du Beau Canton, la Maison des
Jeunes, l’Académie de Musique, l’Ecole communale de Lacuisine, Syndicat
d’Initiative de Lacuisine-Martué, l’Atelier ADK et Radio Sud
7ième Fête de la lumière
quand ? le 9 février à 20h où ? dans la cour de
l’école communale du village de Lacuisine
combien ? gratuit
infos 0474/ 82 50 73 ou
événement facebook « Fête de la Lumière à Lacuisine »
Flambeaux, lanternes,
pour un instant de magie destiné à éloigner la nuit, à inviter le jour.
Groupes : Gauma
Tangué, Atelier danse ADK, Route 127, Les Cordes à Vent, Wind Music, Bœuf
musical, scène ouverte. Jeu de
rôle : (réservation nécessaire 061/ 31 33 79 ou sur facebook).
?Le conte dit le faux pour dire le vrai des désirs. ?
Mots et merveilles Conteurs
en balade
L’art et la manière, balade artistique et coquine
quand ? le 14 février à 18h et 20h combien ? 9 € pour
qui ? Enfants non admis
où ? Rdv au coin
de la rue de la Grande Île et de la place Saint-Géry à 1000 Bruxelles
infos, réservation obligatoire :097/78.20.75 info@conteursenbalade.be
Oeuvres d’art qui s’immiscent dans les recoins
les plus intimes de notre vie sentimentale et que l’on finit par connaître par
cœur. Le temps d’un soir, plongeons dans ces mémoires chaudes de l’amour de
l’art et de l’amour tout court.
Les Ardents par Anne Grigis
- le 15 février à 19h, chez Jacqueline et Paul Van de Walle,
rue de Germauchamps, 9, Bouillon. àpd 14 ans. Tarif libre.
Infos/réservations :
061 22 48 71 – bibliotheque@bouillon.be
- 28 février à
11h, Centre culturel de Soignies - Espace Culturel Vicor Jara, Soignies. Suivi
d’un repas..
Infos, rés : 067 347 426, info@soignies-culture.be, http://www.centre-culturel-soignies.be
_______________________________________________________________________________________________________
Chaleur
dans le sang ! Ces nuits embrasées de rêve. Mais qu’est-il arrivé ? Pour un
rien, les amoureux divaguent. Si la rencontre a lieu, elle sera cruelle,
grotesque, sublime, improbable. le vibrato du désir.
Contes d’Afrique du Nord par Jeanne
la Contesse
quand ? le 16 février à 14h où ? Bibliothèque des Chiroux, rue des Croisiers,
15, 4000 Liège, 1er ét.
combien ? gratuit pour qui ? tout public
combien ? gratuit pour qui ? tout public
En Afrique du Nord, la tradition contée est encore
d’actualité. Les histoires de Nasreddine Hodja, le fou qui était sage, les
contes de femmes dont la faiblesse n’est qu’apparente côtoient les contes
Touaregs où l’honneur est la seule valeur et l’amour le seul but.
Maison du Conte de Namur
- le 17 février à
16h, Panique en brousse avec Pascale Beaumont et Madi Niekiema. Public :
de 4 à 99 ans. 3 €
Laissez-vous porter par le rythme du djembé ou les notes ruisselantes du
n’goni. Ils vous emmèneront au cœur des
histoires, sous l’arbre à palabres.
- le 24 février à 10h30, Babil de contes avec Karine Moers et Catherine Wauthier. de 0 à 4 ans accompagnés. 3 €
Des histoires pour les petits en dessous de 4 ans, et pour les parents,
grands-parents et amis, qui les accompagnent.
Contes bilingues français- langue des signes. Attention : fermeture des portes à 10h35.
Contes bilingues français- langue des signes. Attention : fermeture des portes à 10h35.
____________________________________________________________________________________________________________________________
où ? Maison du Conte de Namur, 170/2, rue des Brasseurs, 5000 Namur.
infos, réservation indispensable au 0489 933 548
Dimanches du conte
Myriam Pellicane
- le 17 février à 14h, Les kilos du moineau. A partir
de 6 ans. 6/3/1,25€
Des histoires déstabilisantes, décapantes et charmantes, folles, qui
flanquent la trouille et font du ramdam, héros déboussolés, démons à poils et à
plumes, histoires monstres. Tradition et rock’n’roll.
- le 17 février à 19h00, Vagabonde. A partir de
11 ans. 9/6/1,25€
Contes merveilleux / collectages sont faits pour jouer dans le noir.
L’art de la parole en folle-sagesse. Silences, poésies, incantations,
extravagances, c’est une langue geste, une danse.
____________________________________________________________________________________________________________________________
où ? Centre Culturel Bruegel, Rue des Renards 1F,
1000 Bruxelles
__________________
infos, réservation : 0488 512 860 ;
info(at)dimanchesduconte.be
Ouverture des portes une heure avant chaque spectacle. La cantine des Dimanches du Conte vous
accueillera avec des plats exquis servis dès 18h, avant et après le spectacle
en compagnie des artistes.
?Jouer les incapables ne rend pas justice à notre
créateur. Erri de Luca
Du bout des
lèvres par Ria Carbonez
quand ? les 18, 19 février à
20h30. Le 20 à 20h où ? Riches Claires, rue des Riches Claires, 1000 Bruxelles
combien ? Le 18 : 6€ ; les 19 et 20 :
9/17€ ;
infos,
réservation : 02 548 25 80 ou https://lesrichesclaires.be/portfolio-item/du-bout-des-levres/
Des origines de l’homme et de la femme, à la découverte de leur
intimité, Ria Carbonez vous propose une plongée dans un spectacle érotico
afro-disiaque, empreint de sensibilité.
Voir pp. 9 et 11
La femme Moustique par Mélancolie Motte
quand ? le 19 février à 9h30 et 13h30 où ? Centre culurel de Bastogne
Enfin un
spectacle qui ne reste pas plaqué à la réalité des enfants, mais ose la
sobriété, la poésie, pour les sortir de leur quotidien remuant et assourdissant.
Barricade
Quand Cupidon s’emmêle et s’en mêle par les conteurs de la Troupe
des Tous Contes Fées
quand ? le 22 février dès 20h30 où ? à Barricade, 21 rue Pierreuse 4000 Liège
combien ? 4€
infos, réservation: 0476 68
00 73; www.touscontesfees.com
Contes d’amour
CONT’émoi par Michele Di Calogero
Quand ? le 22 à 20h où ? Centre culturel, rue de
France, 1A, 5600 Philippeville
infos,
réservation : 071/66.23.01 ;
infos@culturr-philippeville.be
Théâtre Hafiz Raconte asbl
Le bon fils par Ahmed Hafiz
- le 22 février à
20h, au Livre ou Verre, passage de la Bourse, 6000 Charleroi.
- les 25 et 26
février à 20h30, le 27 à 19h, au Théâtre
Des Riches Claires, 24, rue des Riches Claires 1000 Bruxelles
________________________________________________________
pour qui ?: tout public à partir de 12 ans
Infos : 0477228939, www.hafiz-raconte.com
Le Bon Fils est un
spectacle qui raconte avec humour et tendresse l’histoire de tous les bons fils
assis entre deux cultures, tiraillés entre leur besoin d’émancipation et le
poids des traditions.
Maison du Conte de Namur
Carnet de bal avec Pascale Beaumont, Karine
Moers et Marie-France Nizet
quand ? le 26 janvier à 20h30 où ? Maison Champagne, place
Chapelle, 6, 5002 St Servais
Infos,
inscriptions : 0489/933.548 ; maisonduconte.namur@gmail.com
Faites
la révérence, entrez dans la danse, suivez la cadence, sautez, tournez et
laissez-vous conter.
Ateliers – Formation
Maison du Conte et de la Littérature
quand le 2 février àpd 14h30 où ? Ferme du Douaire, Avenue des
Combattants, 2, 1340 Ottignies
combien ? gratuit inscription : reservations@conteetlitterature.be ou
010/81 41 47
infos : www.conteetlitterature.be
La parole conteuse n'a pas de commencement ni de fin, elle entre avec
précaution dans le vivant pour donner en partage au public une vision hallucinante
de la réalité. Myriam Pellicane vous parlera de sa pratique.
? Mettre de belles histoires dans la vie des gens.
Ascanio Celestini
Aquilone
Couleurs de parole par Michèle Dispa
quand ? les 2 et 16 février, de
14h30 à 18h00 où ? avenue de Péville, 56, à Grivegnée
combien ?
90€ par modules.
Deux
modules distincts de 8 séances: 1. Appropriation, – 2 .Oralité de contes
traditionnels.
T.A.P.S
Maison du Conte de Namur
- le 4
février, Une journée avec Françoise Rogier. 30€.
Echange
autour de la création d’un album : source d’inspiration, techniques,
détournement de contes. Carte à gratter,
encre de chine.
- les
7 et 8 mars, Slam par Joy. 60€.
Art
des griots, troubadours, chamanes.
Explorer son identité, raconter une histoire, un rêve, mettre des mots
sur ses colères, se souvenir d’un voyage, coup de gueule, coupe de cœur, nous
avons tous à slamer.
________________________________________________________________________________________________________________________________
Où ? à Namur
infos, inscriptions : 081/77.68.0
Ateliers contes par Christian
Schaubroeck
quand ? les13 et 20 février de 19h30 à
21h30,
où ? Anciennes écoles, Chiny
combien ? 150€
_______________
renseignements et inscriptions:
0479/99.31.64 ou par mail accueil@lescreateliers.be
S’habituer à prendre
la parole en public, gérer son corps, sa voix, découvrir l’art de transmettre
un conte oralement, sans support écrit, se débarrasser de nos tics gestuels et
de langage.
Maison du Conte de Namur
Atelier de
lecture autour du conte par Chantal
Nève-Hanquet
quand ?
le 23 février à 14h30 où ? Maison du Conte, 170/2, rue
des Brasseurs, 5000 Namur
combien ?
8€ pour qui ? adultes
infos,
réservations : 0489/933.548
Le petit
gars que sa mère voulait jeter dans l’eau bouillante. Haute Bretagne
Maison du Conte et de la Littérature
Corps voix créativité avec Anne Borlée et Baptiste Vaes
quand ? les 23-24 février de 10h - 18h où ? Ateliers d'Art de la Baraque,
rue des artisans 1, 1348 Louvain-la-Neuve
combien ? 160 € infos, inscription : 010/81 41
47 ; reservations@conteetlitterature.be
Exploration et recherche autour de la voix pleine et de ses potentiels.
Délier le corps, laisser venir l'aisance de la pulsation et du rythme, ouvrir
l'espace intérieur pour laisser venir le flux vocal. Utiliser l'espace pour
générer les visions oniriques.
Racontance
Atelier de travail par Dominique Brynaert
quand ? le 24 février 2019 combien ? 105€/3 séances +
35€/séance supplémentaires
pour qui ? perfectionnement infos, inscription : racontance@hotmail.com
Coaching et invitation de conteurs professionnels pour évoquer
leur chemin et leur travail. Chaque participant peut présenter, quand il
le veut, un conte en chantier.
Maison du Conte de
Charleroi
L’humour est une chose sérieuse
quand ? le 28 février à 19h où ?
Livre ou Verre - Le
Passage de la Bourse, 6 - 6000 Charleroi
combien ? gratuit
infos, réservation : 071/53.91.72
Apéros-Philos. Accueil dès 18h30.
? Les destins ne tiennent qu’à un fil, nous en
tenons toujours un brin. Luc Templier
Institut d’Eco-pédagogie
Initiation à
l'art du conte, un outil de sensibilisation à part entière par Marie Bylyna,
quand ? du 6 au 8 mars de
9h30 à 17h00. ou ? château de Aye (Marche en
Famenne)
combien ? 150€
Inscriptions: Institut d’Eco-Pédagogie ou
04 250 95 84
Plaisir de l'immersion dans l'environnement
local mêlé à la pratique de la parole contée. Permettre à chacun d'acquérir les
premiers outils du conte, de développer une attention à sa parole contée, à son
objectif de sensibilisation et à son objectif de partage au public. Propose des pistes de travail pour continuer
de pratiquer.
Maison du Conte de Namur
Ateliers participatifs « chemises en bouche » par Paul
Fauconnier et Julie Renson
quand ? 21, 28 mars, 4 avril, 13h00 à 16h00 où ? Maison du Conte,
170/2, rue des Brasseurs, 5000 Namur
combien ? 40€ (ateliers et
spectacle) pour qui ? adultes
infos,
réservations indispensable: 0489/933.548
Veillées – Scènes ouvertes
Ces veillées sont des
réunions amicales et conviviales, où tout le monde peut
conter, éventuellement après inscription.
v Organisé par Racontance, le 2
février, Les Zapéro-contes Brabant Wallon, à Louvain-la-Neuve à 20h15. (Entrée gratuite, pas de réservation). Lieu : Atelier d’art de la Baraque, 1 rue des Artisans 1348 LLN Gratuit avec chapeau pour les artistes.
v Organisée par la Maison du Conte et de la Parole de Liège-Verviers, le 7
février à 20h, la Veillée du 7 –
scène ouverte, au Théâtre à Denis, 302, rue Ste
Marguerite, 4000 Liège. 3€. Voir p. 1.
v Zapéro Contes Charleroi le 8 févier organisé par
Racontance, au café littéraire "Livre ou Verre", passage de la
Bourse, 6000 Charleroi. (entrée par la rue du collège ou la rue de Marchienne)
Les conteurs qui
souhaitent y participer doivent préalablement s'inscrire via l'adresse mail:
racontancecarolo@gmail.com Renseignement
supplémentaires via le site
www.racontance.be
v La Scène ouverte de Mons invite à une soirée
spéciale dans l’ambiance de la Saint Valentin : Amours et coquineries le 9 février à partir de 19h00, au La du Hautbois, 13, rue du Hautbois
à Mons. Si tu désires intervenir comme conteur.euse ou musicien, prends contact
avec Danièle Dupont : danile_dupont@yahoo.fr (0468/361994 )
Réservations et repas auprès de
Luc Schoukens : 065 59 51 42.
v Comme le 10 de chaque mois, le 10 février 2019 à 20h30, Contes du dixième jour, organisé par la
Maison du Conte de Namur, rue des Brasseurs, 170 à 5000 Namur.
Pour
raconter, s’inscrire au 0489 933 548. info@maisonducontenamur.be
v Organisé par Racontance, le 15 février à 20h00, comme le 3ième vendredi de chaque
mois, Les
Zapéro-contes, à la Fleur en Papier Doré, rue des
Alexiens, 55, à 1000 Bruxelles. Entrée gratuite. Maximum 9 inscrits. Infos: 0474/94.90.69 - racontance@hotmail.com www.racontance.be
Réservation possible au http://www.racontance.be/reservations_zaperocontesbxl.html
Pour les groupes à partir de 5 personnes,
la réservation est toujours obligatoire. Merci de prendre contact
directement avec Racontance via l’adresse mail : racontance@hotmail.com ou
en appelant (durant les heures de bureau) au 0477/91.04.30. Pour
conter, s'inscrire sur racontance.be@hotmail.com
?Pourquoi inventer la figure
de l’ange puisque l’oiseau existe. Amélie
Nothomb
Agenda de février 2019
A=animations;
B=balade; C=conférence; D=Danse;
E=exposition; F=formation; Fl=festival ;
J=journée professionnelle; M=musique; R= repas; S=spectacle; V=veillée-scène ouverte
£ S 01 Hyène, Ottignies. Voir p.
2.
£ S Un petit pas
pour l’homme …. , Bruxelles. Voir p. 3.
£ S Changer le
monde, Gelbressée. Voir p. 3.
£ S 02 Changer le monde, Gelbressée. Voir p. 3.
£ SR Maman ? !,
Bruxelles. Voir p. 3.
£ F Raconter des
histoires, une geste organique. Ottignies. Voir p. 5.
£ V Zapéro-contes
Brabant wallon. Louvain-la-Neuve. Voir
p. 7.
£ F Couleurs de
parole, Liège. Voir p. 6.
£ S 03 Changer le monde, Gelbressée. Voir p. 3.
£ F 04 Une journée avec Françoise Rogier. Namur. Voir p. 6.
£ S 06 Sous les néons du désir, Schaerbeek. Voir p. 3.
£ V 07 La
Veillée du 7 – Scène ouverte, Liège.
Voir p. 1.
£ S Contes coquins,
Charleroi. Voir p. 3.
£ V 08 Zapéro contes Charleroi, Charleroi. Voir p. 7.
£ S 09 Changer le monde, Gelbressée. Voir p. 3.
£ V Amours et coquineries,
Mons. Voir p. 7.
£ SA Une œuvre, un
conte, Namur. Voir p. 3.
£ SAR 7ième
fête de la lumière, Lacuisine. Voir p. 3.
£ V 10 Con tes du dixième jour, Namur. Voir p. 7.
£ F 13 Ateliers contes, Chiny. Voir p. 6.
£ B 14 L’art et la mannière, Bruxelles. Voir p. 4.
£ SM 15 Les ardents, Bouillon. Voir p. 4.
£ V Les
SZapéro-contes, Bruxelles. Voir p. 7.
£ SA 16 Contes d’Afrique, Liège. Voir p. 4.
£ F Couleurs de
parole, Liège. Voir p. 6.
£ SM 17 Panique en brousse. Namur. Voir p. 4.
£ S Les kilos du
moineau, Bruxelles. Voir p. 4.
£ S Vagabonde,
Bruxelles. Voir p. 4.
£ S 18 Du bout des lèvres, Bruxelles. Voir p. 5.
£ S 19 Du bout des lèvres, Bruxelles. Voir p. 5.
£ S La femme
moustique, Bruxelles. Voir p. 5.
£ S 20 Du bout des lèvres, Bruxelles. Voir p. 5.
£ F Atelier contes,
Chiny. Voir p. 6.
£ S 22 Quand Cupidon s’emmêle et s’en mêle, Liège. Voir p. 5.
£ S CONT’émoi,
Philippeville. Voir p. 5.
£ S Le bon fils,
Charleroi. Voir p. 5.
£ F 23 Atelier de lecture autour du conte, Namur. Voir p. 6.
£ F 23-24 Corps voix créativité, Louvain-la-Neuve. Voir
p. 6.
£ SM 24 Babil de contes, Namur. Voir p. 4.
£ F Atelier de
travail, Bruxelles. Voir p. 6.
£ S 25 Le bon fils, Bruxelles. Voir p. 5.
£ S 26 Le bon fils, Bruxelles. Voir p. 5.
£ S Carnet de bal, Saint-Servais.
Voir p. 5.
£ S 27 Le bon fils, Bruxelles. Voir p. 5.
£ SM 28 Les ardents, Soignies. Voir p. 4.
£ F L’humour est
une chose sérieuse, Charleroi. Voir p. 6.
Mars
£ F 06-08 Initiation à l’art du conte, un outil de
sensibilisation …, Marche-en-Famenne. Voir p. 7.
£ F 07-08 Slam,
Namur. Voir p. 6.
£ F 21-… Ateliers participatifs « chemises en
bouche », Namur. Voir p. 7.
Dans notre série « Façons de faire ». Non pas pour mettre le projecteur sur un
conteur ou promouvoir son spectacle.
Mais pour s’interroger sur ses façons de faire et être utile à tous les
conteurs.
Entretien avec Ria Carbonez
Identités multiples
Etant admis que
personne n’est noir, personne n’est blanc, que ce n’est qu’une façon de parler,
votre père est belge et blanc, votre mère est congolaise et noire. Vous êtes donc métisse. Avez-vous deux cultures ? Deux identités ?
Maintenant, J’ai deux identités, deux cultures. Quand j’étais petite, mon père ne voulait pas
que ma mère fréquente des africains. Ma
mère était illettrée. Elle a mis
longtemps à avoir son autonomie. Mon
père avait vingt ans de plus qu’elle. Mes
parents sont rentrés en Belgique quand j’avais deux ans, je n’avais donc aucun
souvenir de l’Afrique.
Petite, je n’avais donc pas de contact avec la culture
africaine, sauf par la nourriture. Ma
mère faisait de la cuisine africaine. En
Belgique, il était possible de se procurer de la moambe, du pundu, des
chenilles, du fufu, du makayabo, des cannes à sucre. Cette nourriture était une fête pour
nous. Mon père avait des contacts avec
les missionnaires qui avaient la possibilité de prendre beaucoup de bagages et
donc de nous rapporter des produits congolais.
Nous étions cinq enfants.
Ma mère nous parlait en kikongo, nous répondions en français. J’ai donc une connaissance passive de la
langue de ma mère. Une mauvaise
connaissance active, j’ai du mal à le prononcer rapidement comme il le
faudrait.
A vrai dire, mon père, qui était flamand, ne nous a jamais parlé le flamand. J’aurais dû avoir une troisième
culture !
Ma culture de base est francophone. J’étais donc coupée de deux de mes cultures
d’origine.
Je me voyais blanche.
J’ai été très étonnée quand, à l’école, on m’a dit : « tu es
noire, tu es différente de nous. »
En réalité, on me voyait blanche ou noire selon ce que
cela arrangeait.
Personnellement, j’étais très fière de ma mère habillée
en pagne, je la trouvais la plus élégante des mères. J’ai été déçue quand elle s’est habillée
« comme tout le monde ».
Pour moi, il est important de partager les cultures dont
nous sommes issus avec ses enfants.
C’est pour cette raison que j’ai envoyé mes enfants à l’école
néerlandophone. Le côté africain, ils le vivaient et le vivent encore avec ma
maman. Et puis, nous avons eu la chance de séjourner pendant cinq ans en
RDC à Kinshasa.
C’est pendant ce
séjour que vous avez renoué plus intensément avec vos racines noires ?
Oui, mon mari a été nommé à Kinshasa, c’était une
occasion formidable pour moi et mes enfants de renouer avec mes racines
africaines.
Il se trouve qu’avant de partir, j’avais suivi une
formation au conte. Par curiosité et pour mon développement personnel. Aller en
terre africaine signifiait aussi aller en terre de l’oralité.
Voilà le conte !
Le voilà !
Tout le monde avait une occupation dans la famille, les enfants allaient
à l’école et mon mari travaillait. Après avoir terminé notre installation, j’ai
commencé à m’ennuyer. Alors plutôt que de rester à ne rien faire, j’ai créé la
Maison du Conte de Kinshasa. On y
faisait de l’initiation au conte congolais et on partageait énormément. C’est là-bas que j’ai monté mon premier
spectacle de contes « La Mère des Contes ».
En 2007, la Belgique et la RDC se sont associées pour
mettre sur pied Yambi 2007. Un évènement culturel à travers lequel des artistes
congolais présenteraient la culture congolaise en Belgique. Cent cinquante artistes sont venus en
Belgique, des chanteurs, des musiciens, des danseurs, des plasticiens, des
comédiens et deux conteurs, Hubert Mahela, un conteur Kinois et moi. C’était un cadeau formidable de représenter
la culture de ma mère.
Quand vous étiez au
Congo, Avez-vous fait connaissance avec la famille congolaise de votre
mère ?
Mon oncle, le seul frère de ma mère, vit à Kinshasa,
j’allais le voir régulièrement.
Grâce à lui, je suis allée au village de ma mère, dans la
province du Bandundu. Je n’y suis restée que trois jours, mais pour moi, il
s’agit d’une étape très importante dans mon parcours de conteuse. Je suis
convaincue que je ne raconterais pas de la même façon si je n’y étais pas
allée. J’ai été marquée au fer rouge par les paysages et les d’odeurs que j’y
ai découvert.
Une de vos cultures
domine-t-elle l’autre ? Si oui,
laquelle ?
De cœur, les deux se valent. Dans la réalité des faits, je connais mieux
les codes européens. Mais grâce à mon séjours en RDC, et aux amis que j’ai
trouvé là-bas, je me familiarise de mieux en mieux avec les codes congolais.
Y a-t-il tiraillement
ou harmonie entre les deux ?
Aujourd’hui, il y a harmonie. Pendant longtemps, c’était des
tiraillements. Je pensais que je devais
choisir. Surtout à cause du regard des
autres. J’étais vue comme noire ici, en Europe, et blanche au Congo.
Comment êtes-vous
arrivée à cette harmonie ?
En me réconciliant avec toutes les parts de moi-même et
en prenant de la distance avec le regard des autres. C’est ma mixité qui fait
ma richesse, c’est elle qui a fait ce que je suis aujourd’hui. Il m’aura fallu
du temps, mais aujourd’hui, je l’accepte, je m’en inspire et je m’en nourris,
autant pour mon métier que dans mon quotidien.
Avez-vous d’autres
identités ?
Je suis femme.
Femme de couleur, métisse.
Ça non plus ça n’a pas toujours été facile à vivre. Les
femmes de couleur représentent l’exotisme pour certains, dans ces conditions,
il est parfois difficile de savoir pourquoi un homme s’intéresse à vous.
Mais les choses changent, la nouvelle génération n’est
pas marqué par certains préjugés. Je me réjouis tous les jours de croiser de
plus en plus de jeunes couples mixtes. J’ai le sentiment que pour eux, la
notion de race et de couleur de peau n’a pas lieu d’être. Ils sont justes
heureux d’être ensemble.
Lorsqu’ils racontent,
certains conteurs africains ont parfois tendance à sur jouer leur côté
africains. Que pensez-vous de
cela ?
En ce qui me concerne, je tiens à raconter avec ce que je
suis. J’aurais le sentiment de me trahir et de trahir le public si je
commençais à raconter avec un accent africain tout le long de mes histoires,
par exemple.
Quant à mon répertoire, je tiens à garder la liberté de
raconter des histoires telle que le Petit Chaperon Rouge autant que celles du
lièvre et le baobab.
Quand vous contez des
contes africains, vous habillez-vous à l’africaine ?
Parfois oui, parfois non.
Si je le sens. Là aussi, je tiens
à être fidèle à ce que je ressens. Pour mon dernier spectacle Du Bout des
Lèvres, par exemple, j’ai demandé à ma costumière de me faire un costume qui
marie l’Afrique et l’Europe.
Etes-vous
« sœur » d’autres « métisses » ?
Oui, bien sûr, autant de femmes ou d’hommes métis.ses par
la couleur que des métisses par la culture.
J’ai sympathisé avec une juive polonaise élevée en
France. Pour moi, elle est métisse.
Les racistes se braquent uniquement sur la couleur de la
peau. Il y a d’autres métissages.
D’ailleurs, si on y regarde d’un peu plus près, les
Européens sont le résultat de mélanges divers.
Les contes aussi sont métis. Leur couleur varie selon
leur d’origine mais les archétypes sont les mêmes dans toutes les cultures.
Comme les humains en somme, si nos apparences extérieures
varient, à l’intérieur de nos corps, nous avons tous les mêmes organes et le
même sang coule dans nos veines.
En se fondant sur
votre expérience, comment un enfant peut-il s’enrichir de ses cultures ?
Je plaide pour que chaque parent partage sa langue
maternelle avec ses enfants.
La langue permet de rentrer en contact avec l’autre. Et
il est tellement plus facile d’apprendre une langue lorsqu’elle vous est
enseignée petit par quelqu’un que vous aimez.
La langue ouvre des portes et elle est source de
tellement de richesse.
Et puis, qu’ils fassent découvrir la nourriture de leur
pays à leurs enfants. La nourriture aussi est un partage essentiel.
Quels conseils
donneriez-vous pour exprimer toutes les parties de soi ?
Être fier de ce qu’on est, aimer ce que l’on est. Ne pas se battre contre soi. Ne pas avoir peur. Se nourrir de l’autre soi-même. Avoir de la bienveillance envers soi. Oser aller vers l’autre. L’autre soi et les autres.
Pour prendre contact
avec Ria Carbonez : riacarbonez@gmail.com
– 32 (0) 471 190 557
Du Bout des Lèvres (extrait)
Je suis heureuse
de pouvoir vous raconter ce genre d’histoire.
Je me souviens que
dans j’étais ado, c’était compliqué d’aborder ces choses avec mes parents.
Je ne sais pas
pour vous, mais chez moi, c’était impossible.
Je n’aurais pas
imaginé parler de sexualité avec mon père.
Quant à ma mère,
elle avait réflexions terribles sur la chose.
Je l’entends
encore me dire :
-
Mettre sa langue dans la bouche de quelqu’un d’autre,
tiiiiii. C’est dégoutant. Ce sont des manières de blancs ! Ne laisse
jamais un homme mettre sa langue dans ta bouche ma fille ! La bouche s’est
fait pour manger.
Je me souviens de
ma première fois, enfin mon premier baiser
Laurent, mon petit
ami, m’a prise au dépourvu. Il a collé sa bouche contre la mienne. J’ai senti
sa langue se glisser entre mes lèvres.
Mon premier
réflexe a été de serrer les dents, à cause de ce que me disait ma mère.
Mais là, j’étais
dans les bras de Laurent, le chef de la bande. Celui qui faisait rêver toutes
les filles du collège.
Laurent qui
attendait que j’autorise sa langue à franchir le mur de mes dents.
Le mur a cédé.
Waow, je ne savais
pas que les langues pouvaient se caresser, s’enrouler, s’aspirer, comme ça, les
salives se mélanger, les bouches se délecter l’une de l’autre !
Je ne partage pas
du tout l’avis de ma mère concernant les baisers des blancs
Ma mère me disait
aussi :
-
Nkendo mundele kele ti makulu madidi ! Les femmes
blanches ont les pieds froids. C’est pour ça que les hommes blancs préfèrent
avoir une femme noire dans leur lit.
Je ne comprenais
pas ce qu’elle voulait dire : moi j’avais toujours les pieds froids au
lit.
Est-ce que ma mère
le savait ?
Mon père blanc a
épousé ma mère noire pour avoir une femme aux pieds chauds ?
Plus tard,
certains hommes ne se sont pas gênés pour me faire des réflexions déplacées,
voire libidineuses. Il me disait que les femmes noires aimaient le sexe et
qu’elles étaient insatiables, qu’elles étaient félines et sauvages au lit.
Un de mes
professeurs d’anglais, que je ne nommerai pas, m’a même demandé si c’était vrai
que les femmes noires rigolaient quand elles faisaient l’amour.
J’avais 16 ans.
Sacré Monsieur Lambert !
Ces fantasmes
d’hommes blancs jetaient le trouble dans ma tête de femme en devenir.
J’en déduisais que
l’homme blanc qui me choisirait pour femme crierait à l’imposture dès notre
première nuit d’amour.
Je n’étais pas une
sauvage, je ne savais pas ce que signifiait
« insatiable » et
j’avais les pieds froids.
Plusieurs fois,
j’ai essayé de parler de ça à ma mère.
Chaque fois, elle
me jetait un regard noir, et elle m’a disait :
-
Ngé ! Ngé ke zola tuba na bima yaï ti munu, ti
mama na ngé ? Parler de ça avec sa mère ! Toi et tes idées de blanc,
là !
Avec maman, c’est
toujours pareil. Quand je la dérange, elle ne voit plus que la part blanche en
moi.
Mon père ne
faisait pas mieux. Quand je n’étais pas d’accord avec lui, toutes nos
discussions se concluaient toujours par :
-
Il n’y a pas moyen de discuter avec vous, les
noirs !
Blanche ou
Noire ? Quand j’étais petite fille
j’étais convaincue que je devais choisir.
Et un jour, j’ai
décidé : je n’avais pas à choisir, je suis blanche ET noire.
Les années ont
passées…
Les choses vont
bien pour moi. Je ne suis toujours pas une sauvage et je n’ai plus les pieds
froids.
Comme j’avais
envie de raconter des histoires coquines, je suis allée trouver ma mère pour
lui demander qu’elle me raconte des histoires de chez elle.
C’était un mardi
soir, je m’en souviens, maman regardait The Voice à la télé.
The Voice est
l’émission préférée de maman.
Et il ne faut pas
déranger maman pendant qu’elle regarde The Voice.
J’ai attendu la
pub pour lui parler.
Elle m’a de
nouveau fait son regard qui tue.
-
Toi et tes histoires de blanc là. Chez moi, au
village, on ne parle pas de ça avec sa mère. Si tu as des questions demandes à
ta grand-mère.
-
Mais maman, grand-mère est morte avant ma
naissance !
-
Et alors ? Laisse tes histoires de blanc là, je
te dis !
Et là, il s’est
passé quelque chose d’extraordinaire, maman m’a dit l’extrait du poème Le Souffle des ancêtres de Birago Diop.
« Ecoute plus souvent
Les choses que les
êtres,
La voix du feu
s'entend,
Entends la voix de
l'eau.
Ecoute dans le
vent
Le buisson en
sanglot:
C'est le souffle
des ancêtres.
Ceux qui sont
morts ne sont jamais partis
Les morts ne sont
pas morts»
« Les morts ne sont pas morts… »
Eh bien, j’ai fait
comme si ma grand-mère était là. Je lui ai raconté ma vie, je lui ai montré des
photos de mes fils.
Je lui disais
bonjour le matin, je lui souhaitais bonne nuit en me couchant.
Je lui parlais
même dans la rue.
Et une nuit, j’ai
fait un rêve.
Dans mon rêve,
j’étais dans le village où maman a grandi. Le village était désert. Pas même un
poulet qui courrait.
Puis, j’ai entendu
une voix, j’ai reconnu une chanson que me chantait ma mère quand j’étais
petite.
Une femme dansait
et chantait dans la rivière : grand-mère Antoinette.
Elle m’a souri et
m’a dit de me déshabiller et de la rejoindre dans la rivière.
Elle voulait me
laver, je lui ai dit que je savais me laver toute seule. Moi, je voulais
qu’elle me raconte des histoires……
- Mwana, je n’ai pas pu
te laver quand tu étais bébé. Laisse-moi le faire maintenant.
Elle m’a savonnée
et elle m’a récuré des pieds à la tête.
Puis, elle m’a dit
de me coucher sur une pierre pour que le courant me rince.
J’adorais quand
elle me passait les mains dans les cheveux pour enlever le savon.
Pendant qu’elle
faisait ça, elle m’a raconté :
La suite au spectacle
de Ria Carbon « Du bout des lèvres »,, voir p. 5.
__________________________________________________________________________________
m Ce rond est-il rouge ? Alors
ceci vous concerne :
Si vous voulez (continuer à) recevoir ce Mensuel d’Informations sur l’Oralité, les
Conteurs et les Raconteurs:
En Belgique: il vous suffit de verser 12€ au compte BE 75 5230 8016 8151, identification BIC TRIOBEBB de
la Maison du Conte et de la Parole de Liège-Verviers, asbl. Vous serez assuré de recevoir
prioritairement, pendant douze mois, un maximum d’informations sur le conte :
spectacles, animations, repas contés, formations, balades, ... en provenance non seulement de notre asbl,
mais aussi de bien d’autres associations et d’autres conteurs.
Pour tous renseignements : 04/367.27.06.
France et Europe: A cause de frais de port plus élevés,
l’abonnement à notre Mensuel vous coûtera 23€.
Paiement par virement international de 23€ (demandez à votre banque des
formulaires spéciaux Swiftcode ou BIC), au compte n° BE 75 5230 8016 8151,
identification BIC TRIOBEBB Banque Triodos, 139/3, rue Haute, B 1000 Bruxelles
de la Maison du Conte et de la Parole de Liège-Verviers, 32/224, avenue Eugène
Ysaÿe, B 4053 Embourg. En communication: nom et adresse où envoyer le Mensuel.
Pour la
Maison du Conte et de la Parole de Liège-Verviers:
Téléphone: 0486/21.87.62 de Philippe
Noël
Courriel: maisonconteliege@gmail.com
Pour le Mensuel:
Téléphone: 04/367.27.06 de
Marie-Claire Desmette
Courriel:
maisonconteparole.liege@gmail.com
Sites Internet
http://conteetparole.blogspot.com
actualité: agenda, articles, contes, …
? Le
conteur peut être désespéré, mais il n’a pas le droit de le dire. Sa fonction
est d’entretenir l’espérance, à toutes fins utiles. Se dire, au moins, qu’on ne
sait jamais. Aller obstinément, et s’il le faut contre toute raison, à
contre-courant des flots de dérision, d’absurde, d’intelligence au couteau, de
preuves que tout est vain. Il faut, le temps que l’on raconte, s’enfermer dans
une innocence et une espérance essentielles, comme chacun, quand il travaille,
s’enferme dans son labeur, pour le bien faire. Gougaud
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire